Citations

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dimanche 28 mai 2023

Rudolfine Steindling (1934-2012)

Rudolfine Steindling (1934-2012) était une femme d'affaires juive autrichienne liée à des organisations communistes. Elle a été accusée d'avoir dérobé, dans les années 1990, 130 millions d'euros de comptes liés à l'ex-RDA (République démocratique d'Allemagne). Un montant dont devait bénéficier l'Allemagne réunifiée. Arte diffusera le 1er juin 2023 à 10 h 55 « L'affaire Fini la Rouge - Les millions disparus de la RDA » de Gaby Schlag.

Jewishrefugees.blogspot published WW2: 40 Tunisian Jews never returned 
Rudolfine Steindling (1934-2012) est née Rudolfine Eckel.

Après la Deuxième Guerre mondiale, Rudolfine Steindling a été recrutée comme comptable à la succursale à Vienne (Autriche) de la Banque centrale hongroise Wechsel-und Creditbank. Là, elle a fait la connaissance de son futur mari, le rescapé de la Shoah, résistant juif hongrois Adolf Dolly Steindling (1918-1983) auteur de "Vienna France Vienna. The Story of a Jewish Refugee and Resistant", qui a dirigé la banque dès 1974. Adolf 
Steindling était alors marié à l'ancienne résistante Vilma Steindling. Il est mort dans les années 1980.

En 1966, Rudolfine Steindling quitte la banque et débute son ascension professionnelle dans l'empire du Parti communiste autrichien (KPÖ), auquel elle a adhéré de 1959 à 1969. Cet empire était lié à l'économie autrichienne et à l'élite politique de la RDA. Même après son départ du KPÖ, Rudolfine Steindling a non géré les actifs du KPÖ et des fonds de la RDA (République démocratique d'Allemagne).

Dès 1973, elle a dirigé Novum GmbH, entreprise qui assurait les relations commerciales entre la RDA et l'Occident et représentait des sociétés comme Bosch, Ciba-Geigy, Voest-Alpine et Steyr Daimler Puch en RDA et générait ainsi des revenus de commissions considérables. En 1978, Steindling a repris la moitié 
actions de Novum, puis en 1983 elle a porté sa part à 100%, qui n'avaient jamais été transférées à une société appartenant à l'organisation du SED. En 1990, lors de la réunification de l'Allemagne, Novum GmbH avait des actifs d'environ un demi-milliard de deutsche marks (DM) dans des comptes bancaires en Autriche et en Suisse. Dans les années suivantes, le montant s'élevait à environ 250 millions d'euros : un montant revendiqué par l'Allemagne réunifiée, mais que Rudolfine Steindling estimait devoir revenir au parti communiste autrichien. En 1991, Rudolfine Steindling a transféré le solde de la filiale autrichienne de Novum vers un compte bancaire en Suisse, puis vers d'autres comptes. En 1992, elle a retiré tout cet argent qu'elle a mis dans des valises.

En raison d'accords de fiducie en faveur de la société SED VOB Zentrag, la Treuhandanstalt a géré Novum GmbH à partir de 1992. Steindling a alors poursuivi le successeur du mandataire, l'Institut fédéral pour les tâches spéciales liées à l'unification (BvS), devant le Tribunal administratif de Berlin. Elle a déclaré qu'elle était l'unique actionnaire de Novum au nom du Parti communiste autrichien (KPÖ) depuis avril 1983. En appel, la Cour administrative de Berlin a considéré que Novum GmbH n'était censée être dirigée par Steindling qu'à partir de 1983 et devait donc être considérée comme une personne morale liée au SED.

Avant même l'issue de l'affaire, Rudolfine Steindling a retiré environ la moitié du solde créditeur des comptes Novum, au devenir juridique encore incertain. 

Après avoir quitté Vienne, Rudolfine Steindlingsurnommée Rote Fini (Fini la rouge), devenue veuve, s'est installée, avec sa fille Susanna, à Tel-Aviv (Israël), où elle a mené une vie mondaine en oeuvrant comme philanthrope et mécène. Elle a notamment soutenu le Mémorial de Yad Vashem, l'Institut Weizmann, le Keren Hayesod, dont elle a été la coprésidente, ou le musée Theodor-Herzl, et a créé le Fonds Dolly Steindling en l'honneur de son défunt mari. A Vienne, elle a été une généreuse donatrice au Musée Sigmund-Freud, à l’Opéra populaire (Volkstheater) et au ballet de l’Opéra de Vienne (Staatsoper). Rudolfine Steindling avait donné une grande partie de ses biens, dont sa villa à Döbling, à sa fille. Elle est décédée à Tel-Aviv le 27 octobre 2012, et a été inhumée dans le nouveau carré juif du cimetière central de Vienne (Autriche).

Bank Austria, qui était connue sous le nom de Länderbank, était la banque détenant un compte de Steindling. Elle a été était accusée de complicité avec la femme d'affaires, a dû payer 128 millions d'euros plus 5 % d'intérêts depuis 1994 à l'Allemagne.

Le 21 août 2014, l' Agence fédérale pour les tâches spéciales liées à l'unification (BvS), en tant que fiduciaire des actifs de l'ex-RDA, a assigné devant le tribunal de district de Zurich la banque suisse Julius Baer & Co. AG en dommages-intérêts pour disparition des actifs de l'État de la RDA s'élevant à l'équivalent de 135 millions d'euros. En 2019, le Tribunal fédéral suisse de Lausanne a condamné la Banque Julius Baer, ​​​​comme successeur légal de Cantrade Privatbank, à payer 88 millions d'euros plus les intérêts à l'Allemagne. 

« L'affaire Fini la Rouge - Les millions disparus de la RDA »
Arte diffusera le 1er juin 2023 à 10 h 55 « L'affaire Fini la Rouge - Les millions disparus de la RDA », documentaire allemand de Gaby Schlag.

« Un portrait rocambolesque de Rudolfine Steindling, femme d’affaires, mécène et communiste autrichienne, considérée comme la plus grande délinquante financière du siècle passé. »

« À sa mort en 2012, l’Autrichienne Rudolfine Steindling emporte avec elle un secret bien gardé : la cachette où se trouvent plus d’une centaine de millions d’euros qui appartenaient à l’ex-RDA ». 

« Cette femme ambitieuse était administratrice des entreprises détenues par le KPÖ, le parti communiste autrichien, dans la Vienne d’après-guerre. Elle gérait l’empire économique du parti, tout en favorisant les échanges avec les camarades de RDA ». 

« En 1978, elle prend la direction de Novum, une société-écran du SED, le parti est-allemand, qui fait de l’import-export et réalise de larges bénéfices, contournant les embargos ». 

« Lorsque tout s’effondre à la chute du Mur, cette communiste que les Viennois ont baptisée "Fini la Rouge" répartit habilement l’argent de l’entreprise sur divers comptes à l’étranger ». 

« Après un procès, la justice allemande parvient à récupérer environ la moitié de la somme dérobée, mais quelque 130 millions manquent toujours à l’appel… » 

« Qui était vraiment Rudolfine Steindling ? »
 


Allemagne, 2021, 52 mn
Production : lona Grundmann Filmproduction
Sur Arte les 1er juin 2023 à 10 h 55, 19 juin 2023 à 11 h 15
Sur arte.tv du 31/05/2023 au 30/06/2023
Visuels : © Ilona Grundmann Filmproductions, DR

Les "violences policières"

Des partis politiques, situés à l'extrême-gauche, contestent de manière partiale une institution publique chargée du maintien de l'ordre public, composé de la sécurité, de la salubrité et de la tranquillité des personnes et des biens. Arte diffusera le 30 mai 2023 à 20 h 55 "
Au nom du maintien de l’ordre", série documentaire en deux parties de Paul Moreira.

« Police : la violence d’État est-elle légitime ? » de Nicolas Thepot 
La Fraction Armée rouge (RAF) allemande 
Mai 68
« Extrémisme de gauche - Entre protestation et terreur » par Rainer Fromm
« La révolte jaune. Un mouvement populaire face au pouvoir » 
« Un autre monde » de Noël Dernesch et Olli Waldhauer


En France, la police est chargée du maintien de l'ordre public, composé de la sécurité, de la salubrité et de la tranquillité des personnes et des biens.

Victimes de l'affaiblissement de l'autorité et du respect des institutions, de directives peu efficaces, du laxisme judiciaire, des forces de l'ordre sont le cible de "manifestants" gauchistes ou de pilleurs. 

En 2018-2019, les manifestations des "Gilets jaunes" ont attiré des "antifas" cagoulés et des jeunes vandalisant des magasins et commettant des razzias. Impunément.

"Au nom du maintien de l’ordre"
Arte diffusera le 30 mai 2023 dès  20 h 55 "Au nom du maintien de l’ordre", série documentaire française en deux parties de Paul Moreira. Le titre semble évoquer une justification politique aux excès décrits dans le film.

"Partout dans le monde, les mêmes images : des forces de l’ordre suréquipées face à des foules furieuses, des heurts et des visages éborgnés. Comme si les manifestants s’étaient transformés en émeutiers que la police devait intimider et brutaliser. De quoi ce changement est-il politiquement le signe ? Une enquête sur l’évolution du maintien de l’ordre." Non, pas partout dans le monde. Des manifestants n'ont pas été éborgnés ou mutilés au niveau de mains dans le monde entier. C'est une "exception" caractérisant certains Etats, dont la France.

"
Un nouveau phénomène mondialisé : une police suréquipée face à des foules furieuses et sans défense qui brandissent leurs téléphones portables pour tout enregistrer. La guerre des images sur les médias sociaux polarise encore plus la police et les manifestants." 

« Partout dans le monde, des foules en colère affrontent des forces de l’ordre surarmées. »

« Comment a-t-on évolué du maintien de l'ordre à un contrôle des foules qui ressemble à une guerre de basse intensité ? » Pourquoi la préfecture de police a-t-elle déployé des véhicules militaires lors de manifestations ?

« Réalisé par le journaliste et reporter Paul Moreira, qui a couvert notamment les manifestations des "gilets jaunes", ce documentaire se penche sur les nouvelles doctrines de maintien de l'ordre en donnant la parole à de nombreux témoins et spécialistes, dont des responsables policiers et des vendeurs d’"armes à létalité réduite". 

« Mêlant leurs propos d’une désarmante franchise et des immersions, parfois rudes, au sein de cortèges en France, en Allemagne ou aux États-Unis, ces deux épisodes livrent une démonstration : cette évolution du contrôle des manifestants, symbolisée par l'usage massif et non contrôlé des armes à balles en caoutchouc, résulte de schémas pensés et assumés par les hiérarchies policières. »

« La peur se répand dans les cortèges et le constat apparaît aussi évident qu’inquiétant : ce glissement répressif menace les libertés publiques. »


1ère partie : « Reculez »
« Le journaliste Paul Moreira s’immerge dans des manifestations et interroge des spécialistes pour éclairer les causes de ce glissement répressif. »

« Paris, 8 décembre 2018, acte IV des "gilets jaunes". Pour la première fois à Paris, des véhicules blindés sont utilisés pour contenir un mouvement social. Des manifestants sont blessés, certains vont garder des séquelles. »

« En 2020, aux États-Unis, lors des manifestations contre le racisme et les violences policières organisées après la mort de George Floyd, des images similaires circulent. »

« Le tournant a été pris une vingtaine d'années plus tôt : les mouvements sociaux, jadis disciplinés, ont laissé place à des explosions de colères collectives à laquelle les autorités répondent par une militarisation croissante. »

« Norm Stamper, l'ancien chef de la police de Seattle qui a participé à ce changement de doctrine du maintien de l'ordre, plaide désormais pour une réforme de la police : "Je me suis raconté des mensonges pendant des années. Pourquoi gazons-nous des citoyens non-violents ?"

2e partie : « Presque mortel »
« Second volet de cette enquête de Paul Moreira qui tente d'éclairer les causes de ce glissement répressif. »

« En France, aux États-Unis, en Allemagne et ailleurs, on est passé du maintien de l'ordre au contrôle des manifestants - et l'arme emblématique de cette évolution est le LBD (lanceur de balles de défense). »

« En France, aux États-Unis, en Allemagne et ailleurs, on est passé du maintien de l'ordre au contrôle des manifestants ; et l'arme emblématique de cette évolution est le fusil à balles en caoutchouc, le LBD (lanceur de balles de défense). »

« Si le Royaume-Uni l'emploie dans ce qu'il reste de ses colonies dès les années 1960, il faut attendre 1995 pour qu’il soit importé en France, avec une utilisation d’abord circonscrite à des situations de violence individuelle extrêmes. »

« Dix ans plus tard, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, l’autorise face à des foules lors des émeutes dans les banlieues, puis l'usage se banalise. »

« Pourtant, les études sont rares sur ces armes dites "à létalité réduite".

« On sait néanmoins qu'elles causent des mutilations et réhabituent les policiers à une gestuelle que l'on pensait disparue : mettre en joue et tirer, parfois sans respecter les règles d'utilisation. »

« Face à cette violence, les manifestants n’ont qu’un recours : le téléphone portable, pour enregistrer les bavures. D’autres renoncent à se joindre aux cortèges. Est-ce l'objectif recherché ? »


« Le journaliste Paul Moreira, réalisateur d’une remarquable enquête, revient sur l'évolution de la doctrine du maintien de l'ordre en France. Propos recueillis par Raphaël Badache ».

« Vous présentez le 8 décembre 2018, date de l'acte IV des "gilets jaunes", comme un tournant dans le maintien de l'ordre en France. Pourquoi ?
Paul Moreira : Je me trouvais alors dans la rue en train de filmer les manifestants. J’ai constaté que ce jour-là la police avait changé de méthode. Elle est allée un cran au-dessus dans la militarisation. À Paris, on a vu des blindés sillonner les rues et des armes à balles en caoutchouc, les fameux lanceurs de balles de défense (LBD), ont été utilisées à l'aveugle. Des personnes ont été éborgnées, les arrestations se sont avérées massives. Cette journée montre l'inadaptation des moyens de répression face à la menace réelle. Durant cet acte IV, on a vu des citoyens certes furieux, une foule en colère, mais en aucun cas un mouvement insurrectionnel. Or la police a traité ces gens comme s'il s’agissait d’une forme de guérilla urbaine. Depuis, ces tactiques de maintien de l'ordre se sont généralisées, à l'image de ce qui a été déployé lors des dernières manifestations contre la réforme des retraites.

Le LBD, au cœur de votre documentaire, symbolise-t-il cette militarisation ?
Oui. Cette arme est devenue tristement célèbre lors de la guerre civile nord-irlandaise, où elle a tué des gens. En France, elle mutile. Elle a d’ailleurs été introduite dans notre pays en 1995 par Claude Guéant, pour un usage restreint : maîtriser des "forcenés". Pas pour viser des manifestants ! Comment, dans une démocratie, peut-on tirer ainsi sur des civils ? Il faut interdire l’usage des LBD en manifestation.

L'ancien préfet Michel Delpuech, à qui vous donnez la parole, répond qu’il vaut mieux employer des LBD que des armes à feu. Mais il explique aussi qu'il ne s'agit pas d'un "bon outil"...
Exactement. La plupart des policiers à qui j'ai parlé sont mal à l'aise avec cette quasi-arme de guerre. J’ai passé un grand nombre de samedis en immersion dans les manifestations des "gilets jaunes" avec Pedro Brito Da Fonseca. Le bilan est sans appel : 100 % des tirs captés par nos caméras ne répondaient pas aux règles d’utilisation du LBD. Ceux qui sont touchés par les balles ne s'y attendent pas et ne représentent pas une menace, à l'image de cette femme de 72 ans que nous avons filmée.

Vous utilisez un ton parfois ironique. Pourquoi ce choix ?
Malgré les drames, les mutilés, je trouve que ces formes de maintien de l'ordre, par leur disproportion, ont un aspect un peu ridicule : des mecs déguisés en cow-boy de l'espace pour gérer des gens qui portent des banderoles ou jettent des pierres… On a l'impression d'assister à une comédie de la violence. Je garde en mémoire une manifestation où un cortège de la CGT s’est retrouvé encerclé par des policiers, dont un sur quatre portait un fusil d'assaut sur le dos. Quelle folie ! »  

« Police : la violence d’État est-elle légitime ? »
Arte diffusera le 6 septembre 2020, dans le cadre de « Vox Pop », « Police : la violence d’État est-elle légitime ? » de Nicolas Thepot. « Aujourd'hui : Police : la violence d’État est-elle légitime ? Enquête en Allemagne, où les violences policières sont largement sous-estimées. »

« Présenté par Nora Hamadi, le magazine des débats qui agitent l’Europe fait sa rentrée avec une nouvelle formule » 

« L’émission se concentre désormais sur un seul sujet afin de mieux en approfondir les contours et creuser les comparaisons qu’il suscite entre pays européens. »

« Un module de trois minutes, le "Prolog", pose en images les enjeux du débat, et est suivi d’une enquête dans un pays d’Europe et d’un multiplex animé par Nora Hamadi, qui donne la parole à deux invités de nationalités différentes, ainsi qu’à un ou plusieurs correspondants. »

"Politiquement correct"
Le Savant et le Politique de Max Weber (1864-1920), économiste et sociologue allemand, réunit deux textes de conférences universitaires : Wissenschaft als Beruf (1917) et Politik als Beruf (1919). L'auteur y affirme que l'Etat est l'institution détenant le monopole de l'usage légitime de la force physique sur un territoire.

A l'origine de ce concept : les philosophes contractualistes, en particulier Hobbes qui considère que l’Etat (le Léviathan) résulte de l'acceptation par des individus de "confier leur volonté à une force supérieure en échange de la sécurité. Or, la sécurité suppose l’usage possible de la violence contre ceux qui la mettrait en danger".

Que des policiers puissent commettre des fautes dans l'exercice de leur métier, c'est un fait avéré soumis à des sanctions disciplinaires et judiciaires. De là, à nier la légitimité de "la violence d'Etat", non. Ces accusations servent à justifier des émeutes, un déchaînement racialisé de violences, à humilier et terroriser les Blancs accusés de tous les maux. Avec le risque de dérapages en guerre civile, l'apparition de groupes d'auto-défense pas forcément entraînés au maintien de l'ordre, et soumis à un "gouvernement des juges" parfois peu enclin à reconnaître l'autodéfense

« Début juin, 20 000 personnes manifestaient à Londres contre les violences policières, autant à Paris et 5 000 à Amsterdam ». Qui a organisé ces manifestations ? Quid des émeutes aux cris d'Allah Akbar et des drapeaux de mouvements terroristes islamistes lors de manifestations de la "rue musulmane" et des alliés ? 

« La mort de George Floyd aux États-Unis semble avoir ravivé le souvenir des violentes répressions de mouvements sociaux en Europe ». Une mort par overdose instrumentalisée par le mouvement Black Lives Matter, dirigé par des gauchistes. Quelles répressions ? Quels mouvements sociaux ? Quid des insultes antisémites lors d'un rassemblement place de la République à Paris contre les violences policières ? Un rassemblement après le déconfinement, sans respect de la "distanciation sociale" durant la pandémie de coronavirus. Et la police n'est pas intervenue pour y mettre fin.

« En France, en 2019, les tirs de lanceurs de balles de défense ont enregistré une hausse de 200 % et les interventions violentes ont augmenté de 80 % en 2018 à Londres. » Quel lien entre ces deux faits ? En France, le ministère de l'Intérieur, relayé par la Préfecture de police de Paris, ont ordonné une répression des Gilets jaunes inversement proportionnelle à la latitude laissée aux Black Blocs et aux pilleurs venus commettre des razzias. Ce qui témoignait de la peur du pouvoir exécutif, à son plus haut niveau, envers un mouvement social, de sa politique liberticide - la liberté de manifester est une liberté fondamentale - et de son cynisme en intimidant les Gilets jaunes discrédités par amalgames aux gauchistes et pilleurs. Nora Hamadi a-t-elle interrogé le Président Emmanuel Macron et ces deux autorités ? 

« Vox pop a enquêté en Allemagne, où les violences policières sont largement sous-estimées ». Moins sous-estimées et plus médiatisées que les violences de "migrants". "Le Ministère allemand de la famille, aux mains du parti social-démocrate, avait commandé début 2017 à un groupe de trois experts un rapport sur la criminalité des jeunes et des étrangers. Dirk Baier (Institut de prévention de la criminalité ZHAW de Zürich), Christian Pfeiffer et Sören Kliem (Institut de recherche en criminologie de Basse-Saxe) ont livré" en 2018 "les conclusions de leurs travaux... L’étude révèle en effet une nette corrélation entre l’augmentation de la criminalité et l’arrivée de réfugiés dans le pays" en 2015.

« Mais pour les gouvernants, le reconnaître, c’est aussi risquer de jeter des policiers aigris dans les rangs des nationalistes de l’AfD ». 

« Que choisir entre alimenter l’extrême droite ou maintenir l’éteignoir sur la réalité et se couper de la population ?  » Une alternative plus que schématique.

« Nora Hamadi ouvre le débat avec le criminologue néerlandais Dorian Schaap et l’ancien officier de police judiciaire française Christophe Korell, mais également avec la correspondante de Vox pop en Suède, Julia Skott ».

Une énième émission contestant l'autorité de l'Etat représenté par la police chargée du maintien de l'ordre public constitué de la salubrité de la tranquillité et de la sécurité des biens et des personnes.

L'été 2020 a été marqué par tant d'agressions ou d'assassinats barbares, commis essentiellement par des agresseurs ou meurtriers musulmans : Philippe Monguillot, chauffeur de bus battu à mort à Bayonne, Mélanie Lemée, ex-championne de France militaire de judo âgée de 25 ans, mortellement renversée par un automobiliste refusant de s'arrêter à un contrôle routier à Port-Sainte-Marie, Augustin, âgé de 17 ans, agressé physiquement à Lyon pour avoir défendu des jeunes femmes harcelées par une bande, etc. Des policiers se suicident, d'autres réclament le paiement de milliers d'heures supplémentaires, d'autres encore souhaitent une meilleure formation professionnelle. Et Arte propose une "enquête" sur les violences contre les policiers : insultes, jets de réfrigérateurs et autres objets visant à blesser ou tuer !?

"Si je prends du recul, comme m’y invite François Sureau, je constate que notre époque n’est pas l’époque des violences policières, mais celle de la banalisation des violences antipolicières. En 68, certains d’entre nous criaient « CRS, SS ! », mais cela n’allait pas plus loin : les flics nous faisaient peur. Aujourd’hui, les policiers ne font plus peur, ils ont peur. Et ils ont des raisons d’avoir peur. Ils sont attaqués, lynchés, victimes, comme les pompiers, de guet-apens. Dans les banlieues, bien sûr, où ils n’osent pas pénétrer de peur de commettre une bavure et de donner ainsi le prétexte à une réédition en pire des émeutes de 2005, mais aussi lors des manifestations des Gilets jaunes. Vous êtes frappés, François Sureau, par le spectacle « des forces de l’ordre armées en guerre patrouillant dans les rues des villes, l’abus des sirènes de police, la recension des plaies mutilantes dues à nos armes modernes ». J’ai vu autre chose : des manifestants extrêmement violents vandalisant des boutiques, mais aussi boxant des flics ou s’en prenant à eux avec une violence inouïe. Et je pense aussi à ce qui s’est passé en 2016, en marge de Nuit debout, quand des policiers ont manifesté place de la République contre la haine dont ils étaient l’objet. Pour les gens de Nuit debout, c’était un sacrilège qu’il fallait punir. Quai de Valmy, certains s’en sont pris à une voiture de police occupée par un homme et une femme", a déclaré Alain Finkielkraut (Causeur, 9 septembre 2020)

Fresque Adama Traoré et George Floyd
Le 9 juin 2020,  l'artiste JR a rendu hommage par une fresque dans une rue du Xe arrondissement de Paris, près de la place Karski, à Adama Traoré, jeune délinquant décédé en 2016 après avoir résisté à son interpellation par les forces de l'ordre, et George Floyd, Afroaméricain mort lors de son interpellation par des policiers.

Le street artiste JR a apposé "un collage haut de plusieurs mètres dans les rues de Paris.  L'oeuvre, représentant 2 yeux séparés par une fissure, a été réalisée dans la nuit du 8 au 9 juin, avec l'aide d'élèves de Kourtrajmé, l'école" de cinéma "fondée par Ladj Ly, le réalisateur du film Les Misérables. Ladj Ly a d'ailleurs indiqué, lors de l'inauguration ce mardi 9 juin : " Cette fresque est là pour rendre hommage à Adama Traoré et à George Floyd". Les 2 victimes sont devenus des symboles et la lutte pour plus d'égalité, que nous connaissons actuellement, est également une lutte pour honorer leur mémoire. Assa Traoré, la sœur d'Adama, qui lutte chaque jour pour obtenir la justice s'est également exprimée sur l'oeuvre du street artiste : "Cette fresque fait écho à la marche du 2 juin, le visage de George Floyd, le visage d'Adama Traoré". Effectivement, Le 2 juin dernier, à l'aube du déconfinement, plus de 20 000 personnes s'étaient rassemblées sur le parvis du tribunal de Paris pour réclamer justice. D'autres rassemblements sont prévus dans les jours à venir, la famille Traoré appelle à se réunir une nouvelle fois le 13 juin prochain pour dénoncer les "bavures" policières." (Mouv.fr, 10 juin 2020) 


France, 2020, 56 min
Production : Premieres Lignes Television
Producteur : Paul MOREIRA
Visuels :
Manifestation des gilets-jaunes, 2019
Manifestation en soutien à Gaza
© Paul Moreira
Sur Arte 
1ère partie (55 min) : le 30 mai 2023 à 20 h 55
Visuels :
Manifestation du 10 mai 2021
Manifestation anti-charbon à la mine de Garzweiler
Manifestation contre le passe sanitaire, 2022
© Paul Moreira
2e partie (56 mn) : le 30 mai 2023 à 21 h 50 
Disponible du 29/03/2023 au 29/07/2023
Visuels :
Manifestations contre le passe-sanitaire
Policiers (maintien de l' ordre) pendant les manifestations des gilets jaunes
© Paul Moreira

Invités : Dorian Schaap, Christophe Korell
Présentation : Nora Hamadi
France, 2019, 29 min
Sur Arte le 6 septembre 2020 à 20 h 10
Disponible du 30/08/2020 au 01/12/2020
Visuels : © Talweg Productions

Les citations sur le film proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 1er septembre 2020.