Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 26 février 2016

Des minutes qui font l’histoire. Cinq siècles d’archives notariales à Paris


Des minutes qui font l’histoire. Cinq siècles d’archives notariales à Paris. Tel est le titre de l’exposition aux Archives nationales à Paris ainsi que de son livret didactique et de son catalogue. Le 27 février 2016, à 20 h 30, à la Salle Henri Rolland de Saint-Remy-de-Provence, Vincent Le Coq, maître de conférence en droit public, présentera son livre co-écrit avec Anne-Sophie Poiroux, Les notaires sous l'occupation (1940-1945). Acteurs de la spoliation des juifs (Le Nouveau monde).


Pour son 80e anniversaire, le Minutier central des notaires de Paris a montré à l’Hôtel de Soubise la « riche histoire d'un ensemble exceptionnel ».

Contrats de mariage, ventes, baux, rentes constituées, testaments, inventaires... Ces « minutes » notariales – originaux des actes passés chez le notaire et que celui-ci est tenu de conserver -, dont la plus vieille minute parisienne (1471), ont été prudemment sortis de leurs cartons, pour le 80e anniversaire de l'entrée le 28 mai 1932, aux Archives nationales, de ce prestigieux fonds d'archives, retraçant cinq siècles d'histoire. Ainsi que le plus vieux registre notarié du monde (1154), prêté exceptionnellement par l'Archivio di Stato de Gênes (Italie).

Cette exposition est l'occasion de revenir sur la conservation du « plus grand minutier du monde » (20 millions de minutes) ainsi que l’avait dénommé Charles Braibant  (1889-1976), directeur des Archives nationales (1948-1959).

Une promenade à la scénographie soignée – reconstitution du bureau d’une étude notariale - révélant les « projets, joies et soucis de milliers de Parisiens, de souche, d'adoption ou de passage, parfois riches, souvent modestes : le désir de sécurité juridique, celle que procure l'acte notarié, fait alors indifféremment défiler chez le notaire le prince ou l'artiste, le marchand ou l'artisan, l'apprenti ou le capitaine d'industrie ».

Depuis 80 ans, les historiens étudient ces « archives publiques de la vie privée, sources incontournables de dizaines de travaux devenus des "classiques" des sciences historiques ».

De « l'étude du notaire au cabinet du chercheur, cinq siècles d'archives et d'histoire(s) se donnent à voir à tous, sans restriction ». Oui et non. L’ambition d’embrasser cinq siècles d’archives est louable, mais quid de l’Occupation et des Juifs spoliés ?

Le 27 février 2016, à 20 h 30, à la Salle Henri Rolland de Saint-Remy-de-Provence, Vincent Le Coq, maître de conférence en droit public, présentera son livre co-écrit avec Anne-Sophie Poiroux, ancienne notaire devenue avocate, Les notaires sous l'occupation (1940-1945). Acteurs de la spoliation des juifs (Le Nouveau monde).

"Sous le régime de Vichy, le notariat français participe massivement à la spoliation des juifs, érigée en règle de droit. La profession prétend le contraire depuis soixante-dix ans, sans être jamais démentie. En réalité, son chiffre d'affaires a quasiment doublé entre 1939 et 1942. Non seulement les notaires ne subissent aucune sanction au lendemain de la Libération, mais ils obtiennent en 1945 une augmentation moyenne de 30 % de leurs revenus".

"Le soutien inconditionnel accordé au notariat par une grande partie de la classe politique n’a d’égal que le silence assourdissant qui pèse sur son histoire. Mené à partir de sources inédites, encore difficiles d’accès malgré l’ouverture officielle des archives, ce travail de recherche lève le voile sur une partie du mystère. Ses auteurs, fins connaisseurs des arcanes de la profession, décryptent de l’intérieur les pratiques de l’« aryanisation économique » sous Vichy, le constant loyalisme des notaires vis-à-vis du pouvoir en place et les mécanismes ayant permis leur impunité".

Une "étude pionnière, qui éclaire d’un jour nouveau la nécessaire réforme du notariat en France".


Marie-Françoise Limon-Bonnet, Vincent Bouat, Monique Hermite, Michel Ollion, Joël Poivre. Des minutes qui font l’histoire. Cinq siècles d’archives notariales à Paris. Paris, Archives nationales/Somogy éditions d’art, 2012. 208 pages. 280 illustrations. 32 euros. ISBN : 9782757205549

Articles sur ce blog concernant :
Articles in English
Cet article a été publié le 17 juillet 2012

mardi 23 février 2016

La lutte « politiquement correcte » de l’UNESCO contre le racisme


Le 20 mars 2009, à l’occasion de la Journée contre le racisme et les discriminations (21 mars), l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) a organisé en son siège parisien la conférence internationale « L’UNESCO contre le racisme : leçons du passé, défis actuels et perspectives futures » . Alternant louanges, demi-vérités et omissions, les discours ont exprimé une rhétorique « politiquement correcte », notamment dans la réhabilitation de la honteuse conférence onusienne sur le racisme dite « Durban I » (World Conference against Racism, Racial Discrimination, Xenophobia and Related Intolerance, Durban, 31 août-7 septembre 2001). Inquiétant à l’approche de « Durban II » (1)  (Genève, 20-24 avril 2009). Le 23 février 2016, Chérie FM diffusera La Journée de la jupe, de Jean-Paul Lilienfeld (2008) : "Sonia Bergerac, professeur dans un collège, est au bord de la dépression nerveuse depuis que son mari l'a quitté. Un matin, elle découvre une arme cachée dans le sac d'un élève. Elle s'en empare et, involontairement, tire sur l'un d'entre eux. Paniquée, elle prend la classe en otage..."


« La prévention et l’élimination du racisme et de la discrimination raciale [constituent] une obligation morale et un élément essentiel pour la démocratie et la stabilité de nos sociétés multiethniques et multiculturelles », affirmait, dans une déclaration lue devant 150 à 200 spectateurs, Koïchiro Matsuura, directeur de l’UNESCO soucieux de « préserver l’élan du processus de Durban » (2).

Et Pierre Sané, sous-directeur général de l’UNESCO pour les sciences sociales et humaines et ancien secrétaire général d’Amnesty International (AI), de souligner la mission de l’Organisation visant à « déconstruire les préjugés ».

La doxa « onusiennement correcte »
Les sessions étaient articulées autour de trois thèmes traités principalement par des responsables de directions à l’UNESCO, des ambassadeurs près de cette organisation, et des édiles de Montevideo (Uruguay) et de Nantes (France).

D’abord, les « étapes phares : Déclaration sur la race et les préjugés raciaux (1978) (2), Déclaration des principes sur la tolérance (1995) (3), Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance à Durban » (Afrique du Sud, 2001) (4), et Stratégie intégrée de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance (UNESCO, 2003 (5).

Pulat Taçar, ancien ambassadeur de Turquie près de l’UNESCO, se prévalait d’avoir introduit en 1991 le concept de « tolérance » dans les textes adoptés par cette organisation. « La charte des Nations unies et d’autres textes ne mentionnent pas la démocratie essentielle dans ce combat contre le racisme », regrettait Karel Vasak, ancien directeur de la Division des droits de l’homme à l’UNESCO. Et d’encourager l’éducation, la connaissance, pour mieux détruire les préjugés, notamment l’accusation injustifiée et diffamatoire de crime rituel (blood libel) dirigée contre les Juifs (6).

« Le racisme tue », assénait Doudou Diène, ancien rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance. Dans son discours réitéré de conférences en interviews, via des livres (7), il distinguait trois « tendances lourdes : une violence raciste, la démocratisation du racisme induite par son instrumentalisation qui fait gagner des voix – au travers des débats sur l’immigration et sur la lutte contre le terrorisme, de la banalisation des concepts de l’extrême-droite et des coalitions de gouvernement -, et la légitimation intellectuelle du racisme : retour du révisionnisme à travers la négation de l’Holocauste et de vieux concepts sur la figure du Juif, retour des concepts fondateurs du racisme anti-noir ».

Il listait « trois enjeux fondamentaux : deux concepts – identité et sécurité depuis le 11 septembre - émergeant pour légitimer le racisme, le front des mémoires non partagées par les victimes, et la notion de valeurs à partager opposée à l’intégration/assimilation ». Réfutait la thèse de Samuel P. Huntington sur le « clash des civilisations (8), entre le monde musulman et l’Occident ». Soulignait sur la nécessité de passer de « la diversité au pluralisme dans le respect de l’unité du pays ». Stigmatisait « la campagne tendant à dénigrer Durban ».

Des orateurs ont loué l’efficacité du combat contre l’apartheid, parlé du génocide au Rwanda (1994), ainsi que du rôle des médias dans l’incitation à la haine meurtrière à l’égard des Tutsis rwandais (9). 

Deuxième thème, la construction de « l’image de l’autre dans et à travers la culture, l’éducation, les sciences et les médias : l’éradication des préjugés et stéréotypes négatifs en explorant le rôle de la culture, de l’éducation, des médias et des sciences dans la construction d’une image positive de l’autre ». Insistant sur la publication par l’UNESCO d’atlas et d’histoires de l’humanité, Katerina Stenou, directrice de la division des politiques culturelles et du dialogue interculturel à l’UNESCO, regrettait de n’avoir pu évoquer le « dialogue des civilisations » (10).

Enfin, troisième thématique, « vivre ensemble dans les sociétés multiculturelles et multiethniques, [en] mettant en valeur le rôle de la Coalition internationale de villes contre le racisme, lancée en 2004 par l’UNESCO » (11) , et du sport, vecteur privilégié pour sensibiliser les jeunes générations (12).

Dr Georges Anastassopoulos, délégué de la Grèce auprès de l’UNESCO, dénonçait « ces espaces urbains détériorés qui se sont transformés dans nos zones métropolitaines en lieux qui semblent presque abandonnés, ou tacitement acceptés dans la conscience publique comme une ‘zone de non-droit’ ». Ce qui rend plus « urgent la nécessité et les difficultés de la promotion du dialogue et de la compréhension. Les municipalités devraient donc être à l’avant-poste de la bataille contre le racisme ».

C’est Delphine Bouffénie, adjointe au maire de Nantes chargée de l’intégration, l’égalité et la citoyenneté, qui résumait les efforts déployés, par tous les services de la municipalité de cette cité signataire de la Coalition des villes, afin de favoriser une meilleure connaissance des immigrés. Et elle dénonçait la « lepénisation des esprits en France depuis quelques années ».

Des omissions révélatrices 
Cette conférence a pêché souvent par quelques mensonges, parfois rectifiés en partie quelques minutes après leur énoncé, et surtout des omissions révélatrices.

Quel silence sur les menaces répétées de destruction d’Israël par le président iranien Ahmadinejad et sur le génocide au Darfour !

Comme preuve de la bonne volonté onusienne, Karel Vasak avançait que sa résolution assimilant en 1975 le sionisme à une forme de racisme (13) avait disparu rapidement. « Non, pas très rapidement, mais 16 ans après son adoption, au vu des dommages induits », répliquait Shimon Samuels, directeur des relations internationales du Centre Simon Wiesenthal (CSW). En effet, l’annulation en 1991 de la conclusion de cette résolution infâme fut obtenue après un long combat où les organes de l’ONU n’ont guère brillé, et malgré l’opposition de nombreux pays musulmans. Ajoutons que les fondements (préambule) de cette résolution perdurent (14).

Ancien responsable onusien controversé (15), Doudou Diène occultait dans son analyse, l’antisémitisme de mouvements d’extrême-gauche, des islamistes et de victimes mêmes du racisme, celui revêtu des habits de l’antiracisme et de l’antisionisme (16), et, parmi les discriminations, la « discrimination positive ». Et si, lors du débat avec le public, il listait rapidement la montée du « racisme anti-Arabes, anti-Blancs, la haine du christianisme assimilé à l’Occident » - ce qui celait des motifs religieux à la persécution des chrétiens -, c’était pour mieux défendre le processus de Durban.

Brandissant le « document final » (17) - déclaration et programme d’actions de Durban I -, non distribué par l’UNESCO, Doudou Diène alléguait qu’ « aucun Etat n’y était singularisé et [ce document] avait « été approuvé à l’unanimité… Le lendemain de Durban, le 9 septembre, Israël a reconnu la qualité de ce document ». Or, celui-ci a été approuvé, après le retrait des Etats-Unis et d’Israël indignés de « la singularisation d’un seul Etat membre des Nations unies, Israël », précisait Shimon Samuels. Et avec des réserves de certains pays. Et si Shimon Peres, alors ministre des Affaires étrangères, avait salué la capacité israélienne à convaincre de nombreux Etats de lutter contre tous les dévoiements de cette conférence par la Ligue arabe, Alan Baker, conseiller juridique dudit ministre, avait noté les éléments problématiques dans cette déclaration (18).

En outre, la dénonciation par Doudou Diène de la montée de la « l’islamophobie, c’est-à-dire la haine de l’islam et de ses pratiquants » (19) empêche tout examen critique de l’islam, et la « diffamation de religion » (20) est l’un des enjeux majeurs, avec la défense du caractère universel des droits de l’homme, de « Durban II ».

Doudou Diène stigmatisait le « silence et la connivence » ayant accueilli le livre de Pascal Sevran en 2006 (21), les propos du Président Nicolas Sarkozy sur l’homme africain  (22) et du Prix Nobel de médecine James Watson en 2007 (23), mais il ignorait les propos controversés d’Elie Domota, porte-parole du collectif guadeloupéen LKP, prononcés quelques semaines plus tôt sur la question raciale (24).

Il évoquait la montée actuelle de toute les formes de racisme, « l’antisémitisme, dans ses terres historiques parce qu’il est né en Europe, et dans d’autres continents qui n’ont pas de tradition historique de l’antisémitisme à cause de la lecture ethnique du conflit israélo-palestinien » (25). Mais, outre son analyse partielle, superficielle et étrange, il ne désignait pas l’antisémitisme si violent lors de la récente guerre défensive d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza achevée en janvier 2009 (26).

Autres « sujets tabous », pourtant dans l’actualité : les discriminations et meurtres des albinos en Afrique (Burundi, Cameroun) (27), et, comble de l’ironie, les émeutes à Malmö, membre de cette Coalition internationale de villes contre le racisme (28)  provoquées par des individus anti-israéliens en marge de la rencontre de Coupe Davis entre Israël et la Suède (29), jouée à huis clos à la demande de la municipalité.

Observons enfin le silence sur les résolutions partiales singularisant le seul Etat juif, adoptées depuis plusieurs années lors des deux sessions annuelles du Conseil exécutif de l’UNESCO (30). A noter qu’en plus des deux traditionnelles résolutions sur Jérusalem (31) et les institutions éducatives et culturelles palestiniennes (32), l’Organisation étudiera lors de sa 181e session (14-30 avril 2009) le suivi de la rampe des Maghrébins (Jérusalem) (33) et le point inscrit à l’ordre du jour et intitulé « L’agression contre la bande de Gaza et les moyens de faire face à ses conséquences » (34).

Force est de conclure que cet « onusiennement ou unescoment correct » réduit l’efficacité de ce combat contre le racisme, l’antisémitisme ou les discriminations, car il n’appréhende pas et ne présente pas toute la réalité : il occulte des causes dérangeantes pour certains, mais réelles à ces maux.

Le soir même, retour à la réalité. La chaîne publique franco-allemande Arte diffusait « La journée de la jupe », film Jean-Paul Lilienfeld avec Isabelle Adjani (35). Un film dénonçant l’antisémitisme, la violence, le sexisme, la misogynie et la délinquance d’élèves issus de la « diversité culturelle » au sein d’un lycée de « zone sensible dans la société multiculturelle » française (36). Et son grand succès d’audience – 2 245 000 téléspectateurs - révèle qu’il répond à l’attente par des citoyens d’un langage de vérité.


(1) Gérard Fellous et Richard Prasquier, Droits humains fragilisés, Le Monde, 18 décembre 2008,
Source : Blaise Lempen, ATS-Genève, Négociations tendues autour de "Durban II", 23 janvier 2009, Amir Gutfreund, Peine d’amour perdue !, 21 mars 2009,  http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/03/21/peine-d-amour-perdue-par-amir-gutfreund_1170902_0_1.html
Malka Marcovich :
Les Nations Désunies : Comment l'ONU enterre les droits de l'homme. Ed. Jacob-Duvernet, 2008. 186 pages. ISBN : 978-2847241976
Interview par Marie-France Etchegoin, Quand l’ONU déraille, De Durban à la conférence de Genève, 26 mars 2009,
blog : http://malkamarcovich.canalblog.com/
The Israel Project, Durban II : Une autre conférence antisémite de l'ONU ?, 2 février 2009, http://www.theisraelproject.org/site/apps/nlnet/content2.aspx?c=hsJPK0PIJpH&b=3942073&content_id=%7B457DD2D0-1417-43EE-A7B9-C71E9375B332%7D&notoc=1
Israel's Foreign Ministry rejects latest draft of 'Durban II' declaration, 19 mars 2009, http://www.worldjewishcongress.org/news/globalnews/gn_archives/2009/03/gn_090319_durban.html
La pétition de l'Association citoyens laïques républicains (CLR) demande que la France, pays des droits de l’homme, s’abstienne de participer à Durban II, conférence de suivi de Durban I - http://www.petition.fm/petitions/durban2 - a recueilli 7 450 signatures.

(2) http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001809/180910f.pdf
L'UNESCO contribue à la lutte contre le racisme et la discrimination par le biais de la recherche, de divers instruments normatifs et de programmes et de projets opérationnels, http://portal.unesco.org/shs/fr/ev.php-URL_ID=1376&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

(3) http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13161&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

 (4) http://www.unesco.org/cpp/fr/declarations/tolerance.htm

(5) Déclaration et programme d’action,
http://www.aidh.org/Racisme/Durban_fr.pdf Durban Update: Final Declaration Recognizes Palestinian Right of Return; Omits Language Critical of Israel,8 septembre 2001, http://www.adl.org/durban/
 
(5) Elaboration d'une stratégie intégrée de lutte contre le racisme, la discrimination, la xénophobie et l'intolérance, 32 C/13, 1er septembre 2003, http://unesdoc.unesco.org/images/0013/001312/131202f.pdf

(6) Véronique Chemla, Une réunion sur l’affaire al-Dura calamiteuse pour France 2, 25 septembre 2008

  (7) Eliminating racism in a changing world: arguments for a new strategy, in Dimensions of Racism, vol. 1. UN, 2005
Le rapporteur spécial, Doudou Diène, recommande aux nations unies d’établir un observatoire des manifestations racistes, AG/SHC/3902, 7 novembre 2007, http://www.un.org/News/fr-press/docs/2007/AGSHC3902.doc.htm
Stéphanie Plasse, Doudou Diène, rapporteur spécial de l’ONU, passe le président français au crible,13 novembre 2007, http://www.afrik.com/article12907.html

(8) Samuel P. Huntington, Le Choc des civilisations. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Luc Fidel, Geneviève Joublin, Patrice Jorland et Jean-Jacques Pédussaud. Odile Jacob, 2007. 400 pages. ISBN 978-2-7381-1978-0

(9) Jacques Sémelin, Claire Andrieu, Sarah Gensburger, La résistance aux génocides, De la pluralité des actes de sauvetage. Presses de Sciences-Po, 2008. 556 pages. ISBN-13 978-2-7246-1089-5

(10)  Véronique Chemla, Interview de Bat Ye’or sur Eurabia, l’OCI et l’Alliance des civilisations, 15 juillet 2008

(11) http://portal.unesco.org/shs/fr/ev.php-URL_ID=3061&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

(12) « Voix des jeunes contre le racisme » : Les jeunes mobilisés pour combattre le racisme dans le sport », http://portal.unesco.org/shs/fr/ev.php-URL_ID=12319&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

(13)  Sionisme=racisme : résolution 3379, votée et abrogée par l'ONU, http://www.upjf.org/detail.do?noArticle=9188&noCat=127&id_key=127
http://www.cid-online.be/article.php3?id_article=71
 Israeli Ambassador Herzog's Response To Zionism Is Racism Resolution, 10 novembre 1975, http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/UN/herzogsp.html

(14) Association France-Israël - Alliance Général Kœnig, La résolution ONU « sionisme=racisme » n’est pas annulée, 13 novembre 2005, http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=3971

(15) Communiqués du CSW :
 Le Centre Wiesenthal au Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme : " Le Rapporteur sur le Racisme ne doit pas avaliser l'antisionisme et la Commission ne peut pas fournir une entrée dérobée pour la réincarnation de la Résolution ‘Sionisme=Racisme’ de 1975 ", 6 janvier 2005, http://www.wiesenthal-europe.com/csw/CSWPages/csweurope_pressreleases_fichiers/6janvier2005.htm
 Le Centre Wiesenthal répond: " Quelle 'HOUTZPA’ (toupet) !" au rapport de la Commission pour les Droits de l'homme des Nations Unies légitimant l'antisionisme et qui recommande aux communautés juives de "s'opposer à toute utilisation du Judaïsme pour légitimer ou justifier la violence politique", 21 mars 2005, http://www.verbelumiere.org/csw/CSWPages/csweurope_pressreleases_fichiers/21mars2005.htm
 Le Centre Wiesenthal au Rapporteur spécial sur le racisme de la Commission des Nations unies pour les droits de l'homme : "La publication officielle saoudienne d'une caricature antisémite d'un juif sous forme de rat nazi est-elle de l'antisémitisme ou de l'antisionisme? Votre réponse sera un test de l'intégrité onusienne de son combat contre le racisme", 4 avril 2005, http://www.wiesenthal-europe.com/csw/CSWPages/csweurope_pressreleases_fichiers/4avril2005.html
Malka Marcovich, Doudou Diène aurait-il une vision sélective du racisme et du monde ?, 16 mai 2008, http://malkamarcovich.canalblog.com/archives/2008/05/16/9198550.html

(16) Pierre-André Taguieff, La Judéophobie des Modernes, Des Lumières au Jihad mondial. Odile Jacob, 2008. 688 pages. ISBN : 2-7381-1736-8

(17)  http://www.unhchr.ch/pdf/Durban_fr.pdf

(18) Le 9 septembre 2001, Shimon Peres, alors ministre israélien des Affaires étrangères, se réjouissait que « la résolution finale soit une réalisation très importante, une réussite pour la démocratie israélienne. C’est une douloureuse défaite pour la Ligue arabe qui a tenté de déformer, mentir et inciter. Le monde démocratique a aussi dit : il y a une limite aux absurdités que cette Ligue de haine tente d’imposer. Israël a réussi essentiellement dans ses efforts pour rallier la plupart du monde éclairé à sa cause : les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Europe orientale, l’Australie, le Canada, la Russie, l’Inde, l’Amérique latine. Dans tous les pays ayant voté et agi contre nous, il n’y a ni démocratie ni droits de l’homme, ni tolérance ».
Ce même jour, Alan Baker, conseiller juridique dudit ministre, nuançait : « La bonne nouvelle est qu’il n’y a pas d’équation du sionisme et du racisme. Nous avons lutté contre ceci et avons gagné... Les Européens ont compris rapidement que l’intention [de certains] était de politiser et détruire cette conférence dont les buts étaient bons… Les mauvaises nouvelles : d’abord, le fait que les Palestiniens ont réussi à insérer des passages partisans et spécifiques concernant le conflit israélo-palestinien dans une déclaration de la conférence sur le racisme. Ce qui n’aurait jamais du avoir lieu. De plus, le retrait de la haine déployée à cette conférence n’est pas fini… Cette déclaration reconnaît le droit pour les réfugiés de retourner de leur plein gré dans leurs biens et maisons, avec la dignité et la sécurité, et que tous les Etats sont encouragés à faciliter leur retour. Bien qu’aucune référence ne vise notre cas, c’est la première fois, selon moi, qu’un organisme international sérieux a évoqué le droit au retour des réfugiés alors que, selon le droit international, un tel droit n’existe pas »  retraits, réserves, non adoption par Israël.
 Durban Update: Final Declaration Recognizes Palestinian Right of Return; Omits Language Critical of Israel,  8 septembre 2001, http://www.adl.org/durban/

(19) Pascal Bruckner, Le chantage à l’islamophobie, Le Figaro, 5 novembre 2003, http://www.cid-online.be/article.php3?id_article=69
Eric Conan, Qui parle d’islamophobie, L’Express, 2 décembre 2003, http://www.lexpress.fr/actualite/societe/religion/qui-parle-d-islamophobie_494287.html
Caroline Fourest & Fiammetta Venner, Islamophobie ?, Prochoix, n°26-27, http://www.prochoix.org/frameset/26/islamophobie26.html
Daniel Pipes, Islamophobie ?, New York Sun, 25 octobre 2005, adaptation française d’Alain Jean-Mairet

(20) Véronique Chemla, Interview de Bat Ye’or sur Geert Wilders et l’OCI, 18 février 2009 Véronique Chemla et Guy Senbel, Notre liberté chérie, 6 octobre 2006, http://www.guysen.com/articles.php?sid=5111

(21)  Parolier et animateur d’émissions télévisuelles, Pascal Sevran a écrit le livre Le privilège des jonquilles (Albin Michel, décembre 2005). Interrogé près d’un an après sur cet ouvrage, le journal  Le Var Matin lui attribuait cette phrase : « La bite des Noirs est responsable de la famine en Afrique … Et alors ? C’est la vérité ! L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leurs parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. Il faudrait stériliser la moitié de la planète ! » Ces propos soulevaient l’indignation, chez des politiciens et des associations de lutte contre le racisme. La direction du groupe France Televisions diffusant l’émission de variétés de Pascal Sevran émettait une « très ferme mise en garde, qui a valeur de sévère avertissement ». Après avoir dit sur Europe 1 : « Je n'ai pas de comptes à rendre, ni à vous ni à personne. Je dis ce que je veux et j'écris ce que je veux ! Me considérer comme un néo-nazi est une belle connerie », Pascal Sevran présentait ses excuses « aux hommes et aux femmes [qu’il a] pu peiner » et leur disait sa « tendresse ».

(22) Allocution de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, prononcée à l'Université de Dakar, 26 juillet 2007, http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/allocution_a_l_universite_de_dakar.79184.html

(23)  James Dewey Watson et Maurice Wilkins ont reçu le Prix Nobel de médecine (1962) pour leur découverte en 1953 de la structure de l’ADN. Une découverte qui n’aurait pu avoir lieu sans les radiographies aux rayons X de l’ADN effectuées par la chimiste et biologiste Rosalind Franklin (1920-1958).
James D. Watson a déclaré au Sunday Times (14 octobre 2007) : « était « par nature triste sur l'avenir de l'Afrique » parce que « toutes nos politiques sociales sont fondées sur le fait que l’intelligence [des Africains] est la même que la nôtre [Ndlr : Occidentaux], alors que tous les tests disent que ce n'est pas le cas. [Il pense que tous les individus sont égaux mais il réplique que] les gens qui ont eu affaire à des employés noirs trouvent que ce n’est pas vrai… [On ne doit pas discriminer sur le fondement de la couleur]… Il n’y a pas de raison forte d’escompter que les capacités intellectuelles de gens séparés géographiquement dans leur évolution auraient évolué de manière identique ». Il a présenté ses excuses à ceux qui avaient « déduit de ses mots que l’Afrique, en tant que continent, est génétiquement inférieure » et a été sanctionné pour ces propos.
Charlotte Hunt Grubbe, The elementary DNA of Dr Watson, 14 octobre 2007, http://entertainment.timesonline.co.uk/tol/arts_and_entertainment/books/article2630748.ece

(24) Rodolphe Geisler, Guadeloupe : Elie Domota menace les patrons, 6 mars 2009, http://www.lefigaro.fr/politique/2009/03/07/01002-20090307ARTFIG00212-guadeloupe-elie-domota-menaceles-patrons-.php
     Ivan Rioufol : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/
 Quand la gauche immature joue avec le feu, 27 février 2009, http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/02/
 En finir avec la République des aveugles, 13 mars 2009
 L’imposture des antiracistes, 4 mars 2009,
Yves Thréard, Guadeloupe : le hold-up, 6 mars 2009, http://blog.lefigaro.fr/threard/2009/03/guadeloupe-le-hold-up.html
 Guadeloupe - Domota et son "dérapage inadmissible", 9 mars 2009, http://tf1.lci.fr/infos/france/politique/0,,4299272,00-domota-et-son-derapage-inadmissible-.html

(25) Mark R. Cohen, The new Muslim anti-Semitism, 2 janvier 2008, http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1198517277167&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull
Bernard Lewis, Muslim Anti-Semitism, Middle East Quarterly, juin 1998, http://www.meforum.org/396/muslim-anti-semitism

(26) Véronique Chemla, Quand la « rue arabe » pro-palestinienne défile…, 13 janvier 2009,

(27) En Afrique, les albinos paient de leur vie les superstitions,  5 décembre 2008, http://www.20minutes.fr/article/278742/Monde-En-Afrique-les-albinos-paient-de-leur-vie-les-superstitions.php
 Une association de défense des albinos en Afrique, 11 mars 2009, http://www.oecumene.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=272015
Panapress, Les albinos en danger d’extermination au Burundi, 17 novembre 2008, http://www.afrik.com/article15698.html

(28) Coalition européenne des villes contre le racisme (ECCAR), http://portal.unesco.org/shs/fr/ev.php-URL_ID=10629&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html
Liste des villes européennes membres : http://portal.unesco.org/shs/fr/files/10671/12341976911eccar-cities_07-01-2009.pdf/eccar-cities_07-01-2009.pdf

(29) Coupe Davis: incidents à Malmö en marge de Suède-Israël, 9 mars 2009, http://www.cicad.ch/index.php?id=2148&tx_ttnews[tt_news]=5506&tx_ttnews[backPid]=2147&cHash=65eb96477e

(30) http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=25566&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html
Proposition 181 EX/11, Rapport du directeur général sur un réseau d'autorités nationales de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et autres formes d'intolérance, 13 mars 2009, http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001808/180873f.pdf 

(31)  Jérusalem et la mise en œuvre de la résolution 34 c/47 et de la décision 180 Ex/10. 181 EX/12, 20 février 2009, http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001803/180369f.pdf

(32)  Application de la résolution 34 c/58 et de la décision 180 EX/44 concernant les institutions éducatives et culturelles dans les territoires arabes occupés, 181 EX/47, 20 février 2009, http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001803/180374f.pdf

(33)   Rapport du directeur général sur le suivi des décisions et résolutions adoptées par le conseil exécutif et la conférence générale à leurs sessions antérieures, 181 EX/5, 20 mars 2009, http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001811/181122f.pdf

(34) Point inscrit à l’ordre du jour provisoire à la demande de l’Égypte et du Liban au nom des États membres du Groupe arabe auprès de l’UNESCO, 181 EX/59, http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001811/181151f.pdf

(35) http://www.arte.tv/fr/mouvement-de-cinema/La-journee-de-la-jupe/2454604.html
Isabelle Adjani interprète un professeur de français à bout de nerfs, qui s’empare de l’arme à feu d’un de ses élèves, et prend en otage sa classe pour enseigner et établir son autorité. Ce film dénonce la démission et le laxisme de certains responsables éducatifs. Avant le dénouement tragique, il révèle que cette enseignante, défendant vaillamment des principes républicains, telle la laïcité, et la langue française est issue d’une famille musulmane originaire d’Afrique du Nord. Née en France, Isabelle Adjani est la fille d’un Algérien musulman et d’une Allemande chrétienne.

(36)  Alain Finkielkraut, conférence à Paris le 23 mars 2009, http://www.radiorcj.info/mp3Player/?audio=quivive_finkielkraut23mars
Ivan Rioufol, La fracture identitaire. 2007, Fayard. 200 pages. ISBN : 978 2213635576

Articles sur ce blog concernant :
Articles in English

Cet article a été publié par Guysen sous le pseudonyme de Ray Arsheld.
Il a été publié sur ce blog le 20 octobre 2014 : Arte rediffusa La journée de la jupe, de Jean-Paul Lilienfeld (2008) le 22 octobre 2014. 

samedi 20 février 2016

« Le musée d’Hitler » de Jan Lorenzen et Hannes Schuler

Arte diffusa Le musée d’Hitler (Sonderauftrag Führermuseum), documentaire de Jan Lorenzen et Hannes Schuler (2005). Pour illustrer le pillage par les dirigeants nazis d’œuvres d’art majeures destinées à constituer le fonds du musée désiré par Hitler à Linz (Autriche) et la stratégie des Alliés pour contrer ces spoliations artistiques, ce film enquête sur le périple suivi par L'adoration de l'agneau mystique, célèbre retable des frères Van Eyck, lors de la Seconde Guerre mondiale. 
Livres, documentaires, expositions, articles de presse… Depuis quelques décennies, les enquêtes se sont multipliées sur le pillage par les nazis des œuvres d’art européennes admirables des collections publiques (musées) et privées : celles de galeristes, marchands d’art, collectionneurs.

C’est la stratégie des Alliés et de la résistance qui inspire Le Train, de John Frankenheimer (1964), et The Monuments Men  de George Clooney (2013).

Ce documentaire s’intéresse particulièrement à l’enquête visant L’Adoration de l'Agneau mystique, célèbre et convoité retable des frères Hubert (Hubrecht ou Hubertus) Van Eyck (v.1366-1426), de l'école des primitifs flamands du XVe siècle, et Jan Van Eyck (v.1390-1441), portraitiste.

Le « musée idéal » d’Hitler
Peintre sans talent, Hitler nourrissait le rêve de fonder à Linz (Autriche), où il avait un musée monumental “témoin de sa grandeur” et de celle du IIIe Reich, et preuve de la supériorité de l’art aryen, classique. Pièce maitresse de ce futur musée : L’Adoration de l'Agneau mystique. Sans oublier les chefs d’œuvre de Léonard de Vinci, Raphaël, Bruegel, Rembrandt…
Il en a dessiné les plans et durant la guerre, œuvra à son édification en “organisant le pillage des plus grandes œuvres de ce qu'il appelait "l'art véritable" (par opposition à l'"art dégénéré" de la modernité)”.
“Quitte à rappeler à l'ordre le fidèle Goering , dont la voracité de collectionneur fit parfois de l'ombre à l'entreprise”.

Dès 1938, Hans Posse, galeriste à Dresde, est désigné responsable du projet. Il dressse une “liste idéale” d’œuvres dont beaucoup sont introuvables ou à l’étranger.

Deux historiens d’art allemands sont mandatés pour chercher dans les fonds et entrepôts de musées français et néerlandais les œuvres d’arts susceptibles de combler le Führer et de la culture germanique.

En quelques semaines, ils dressent des listes de chefs-d'œuvre à dérober dans les grands musées européens - et dans les châteaux de la famille royale britannique.

Le résultat de ce travail : un mémoire d’une centaine de pages comportant la liste d’œuvres artistiques qui depuis le Moyen-âge auraient été prises indûment en Allemagne. Parmi ces œuvres : le retable au prix inestimable.

L’Adoration de l'Agneau mystique ou Autel de Gand (en néerlandais : Het Lam Gods, ou L'Agneau de Dieu), est un polyptyque peint sur bois. Il a été commandé par Joost Vijdt, riche marguillier de l’église Saint-Jean, devenue la cathédrale Saint-Bavon de Gand, pour la chapelle privée de son épouse. Commencé par Hubert van Eyck, le polyptyque est achevé en 1432 par Jan van Eyck après la mort de son frère en 1426. Il est installé le 6 mai 1432 sur l’autel de la chapelle du commanditaire, dans l’église Saint-Jean. Pour des raisons de sécurité, il est placé dans la chapelle principale de la cathédrale.

En France, à l'été 1939, Jacques Jaujard, directeur des musées nationaux, “organise l'évacuation du Louvre et la mise en lieu sûr des collections, par exemple au château de Chambord”.

Après la défaite française, l’occupant allemand nazi transforme le musée du Jeu de paume (angle de la rue de Rivoli et de la place de la Concorde à Paris) en entrepôt central pour leur précieux butin constitué en particulier des collections privées de familles Juives arrêtées ou en fuite. Rose Valland (1898-1980), attachée de conservation au musée du Jeu de Paume, répertorie secrètement les toiles et transmet les informations à la Résistance…

En Belgique, “quelques jours avant l'invasion de mai 1940, on envoie vers le Sud le grand trésor national, L'adoration de l'agneau mystique, retable des frères Van Eyck”, chef-d'œuvre de la peinture des primitifs flamands. Direction : le Vatican, afin de placer l’œuvre sous la protection du Pape Pie XII.

Mais l’Italie entre en guerre, le “convoi est surpris par l'offensive allemande et s'achemine vers le château de Pau, avec l'accord du gouvernement français”.

Malgré ses réticences, le gouvernement de Vichy remet le retable aux autorités allemandes. Ce retable rejoint d’autres chefs d’œuvres enfouis dans une mine de sel à Altausse (Autriche), et est retrouvé par les Alliés.

Il « est finalement revenu en Belgique dans sa cathédrale d'origine, Saint-Bavon à Gand, mais l'un de ses dix panneaux n'a pas été retrouvé à ce jour ».

Nourri d’images d’archives et d’interviews de témoins – Frédérique Hébrard - et d’historiens – Christine Desroches Noblecourt, Birgit Kirchmayr, Peter Schmidt -, ce documentaire a été sélectionné pour le FIPA  (Festival International de Programmes Audiovisuels) à Biarritz, en 2006, dans la sélection Grands reportages et faits de société.

Les 21 et 25 février, 2, 4, 8, 14 mars 2016, Histoire diffusera A la recherche de l'art perdu. Les Monuments Men, documentaire de Cal Saville : "Dès l'arrivée d'Hitler au pouvoir, les spoliations se sont multipliées en Allemagne. Pendant toute la guerre, les nazis se sont servis dans les collections des pays européens qu'ils soumettaient. Hitler et Goebbels ont littéralement pillé l'histoire de l'art. Aussi, dès 1943, les Monuments Men, experts d'art, se donnèrent pour mission de parcourir l'Europe à la recherche des œuvres manquantes pour les recenser et les rendre à leurs propriétaires. Des mines souterraines aux châteaux isolés qui les abritaient, ils ont tout fait pour sauver les oeuvres. Les recherches continuent encore aujourd'hui, l'ensemble du trésor volé des nazis n'ayant pas été intégralement localisé".

Le musée d’Hitler  (Sonderauftrag Führermuseum), de Jan Lorenzen et Hannes Schuler
France, Allemagne, Pays-bas, 2005, 94 min
Sur Arte le 25 février 2014 à 8 h 55
Visuels : © Ottonia/Films à Trois/T. Butzmann/E. Mädler/M. Erdenberger/S. Osswald

A lire sur ce blog :
Les citations proviennent du communiqué de presse. Cet article a été publié le 24 février 2014.

samedi 13 février 2016

Cécile Reims. N'être qu'un seul et être soi


Le musée Jenisch Vevey a présenté l’exposition éponyme sur l’œuvre - ensemble des productions artistiques – de Cécile Reims, graveuse d’après ses compositions et interprète avec virtuosité, légèreté et mélancolie des œuvres de son époux Fred Deux, de Hans Bellmer – environ 200 dessins gravés -, de Léonor Fini... Une vie d’artiste exigeante. Un monde anthropomorphique mêlant animaux, végétaux et humains. Le 14 février 2016, à 15 h 30, dans le cadre de ses portraits-filmés, le MAHJ propose Cécile Reims. Conversation autour d'une collection, d'Isabelle Filleul de Brohy (2014, 28 min), en présence de Cécile Reims.
« Car graver m'est plaisir, jouissance, quand mon burin poussé délicatement, avec force et retenue de ma main droite, pénètre et incise le cuivre que, de la main gauche, je fais pivoter sur lui-même afin que la pointe de l'outil en excise une ligne, creuse un sillon qui obéit à mon désir... », a confié Cécile Reims (1986)

« Dès l’enfance en Lituanie, puis à Paris, à Jérusalem ou à Barcelone, Cécile Reims (née en 1927) dessine le monde qui l’entoure ».

Née à Paris dans une famille Juive originaire de Lituanie, Tsila Remz est confiée, après le décès de sa mère, à ses grands-parents maternels, Juifs traditionnalistes, en Lituanie. Elle revient en France en 1933 vivre dans le foyer paternel.

Juive persécutée par le régime de Vichy, résistante dans l’Organisation juive de combat qui la charge de porter des messages et faux papiers.

En 1945, elle découvre que sa famille en Lituanie est décimée par la Shoah. Elle ne parvient pas à reprendre ses études, qui lui paraissent « un non-sens ».

Elle rejoint en 1946 la Palestine mandataire pour s’engager dans le combat de l’armée clandestine pour la recréation de l’Etat Juif. Détentrice de faux papiers, elle séjourne dans un kibboutz, puis vit dans un quartier pauvre près de Jérusalem et se consacre au dessin. Lors de la guerre d’Indépendance, Cécile Reims sert dans l’armée. Pour être soignée de la grave tuberculose révélée pendant le siège de Jérusalem, elle revient en France en 1948.

Là, vers 1949-1950, elle rencontre le graveur Joseph Hecht (1891-1951) dont elle suit l’enseignement de gravure sur métal, au burin. C’est la découverte du burin, « instrument exigeant qui devient son moyen d’expression privilégié » et répond à son exigence.

« Je continuais à fréquenter les séances libres de croquis à la Grande Chaumière à dessiner des paysages de banlieue, celles des terrains vagues et des usines désaffectées – lieux de désolation –, mais cette divagation était désormais encadrée par les exigences et les limites du burin. Je dessinais en vue de graver ces dessins », se souvient Cécile Reims.

Guérie de cette grave tuberculose, Cécile Reims « se sent le devoir de donner un sens à cette vie de rescapée », et « entre en art », comme on entre en religion.


Graveur et interprète

Dans ces premières années naissent les mystérieuses séries Visages d’Espagne, Métamorphoses et Bestiaire de la mort. En 1951, ses gravures sont publiées à Barcelone, exposées dans des galeries parisiennes et au musée Bezalel à Jérusalem.

« Mais, afin de soutenir la vocation d’artiste et le travail de Fred Deux (né en 1924) », un écrivain et dessinateur dont elle fait la connaissance en 1951 et qu’elle épousera, l’engagement de Cécile Reims dans la cause artistique revêt une autre forme : « elle se détache de son propre travail créateur pour devenir graveur d’interprétation, reportant en gravure le dessin d’un autre artiste ». Elle se consacre alors au tissage : elle vend certaines créations dans les magasins de la Rive gauche et à des maisons de haute couture de Paris.

« Je ne m’imaginais pas vivre ailleurs qu’à Jérusalem. Fred Deux me fit découvrir une autre voie : celle qui n’a pas de destination, un chemin âpre, périlleux où j’allais pouvoir mettre en pratique les paroles de Rabbi Nachman de Bratslav : "Ne demande pas ton chemin à qui le connaît, tu risquerais de ne pas t’égarer". Je suis toujours allée vers la difficulté et j’ai accompagné Fred sur ce chemin », précise Cécile Reims.

Cécile Reims « remplit ce rôle de praticien avec un certain bonheur et un immense talent, et collabore secrètement à l’œuvre gravé », au burin et à la pointe sèche, de nombreux artistes de la veine surréaliste, dont Hans Bellmer de 1966 à 1975, Salvador Dali de 1969 à 1988, Fred Deux de 1970 à 2008, ou Leonor Fini de 1972 à 1995.

Parallèlement, pour des raisons de santé, Fred Deux et Cécile Reims s’installent à Lacoux (Ain), puis à La Châtre (Berry).

Alors que « s’insinue en Cécile Reims le manque de s’exprimer en son propre nom, ses pas la guident un jour vers le Museum d’histoire naturelle, et ce sont les planches d’un Traité anatomique de la chenille qui ronge le bois de saule qui forcent un passage, « un accès à elle-même ». Elle grave à son tour la dissection de cet insecte, et l’album La Chenille consacre, en 1986, sa sortie d’une certaine clandestinité, à laquelle met fin définitivement l’importante rétrospective que lui consacre en 2004 la Bibliothèque nationale de France », puis à la Chalcographie du Louvre et au musée de la Halle Saint-Pierre en 2009-2010.

« Nourrie par l’observation de la nature, des êtres, des paysages qui l’entourent ou des reproductions de terres d’ailleurs, Cécile Reims, à travers nombre de suites et séries fondées sur un questionnement anthropocentrique, offre une libre projection de ses questionnements intérieurs, révèle un sens caché des apparences et cherche à mettre en images ce qui lie l’ensemble de la création » (Les Métamorphoses d’Ovide en 1958, Bestiaire de la mort, Cosmogonies en 1960).

« Les Métamorphoses d’Ovide et Bestiaire de la mort furent le moyen de sortir – sans y renoncer – de l’expression figurative qui était jusqu’alors la mienne : une manière de la détourner par l’étrangeté, en plaçant des animaux dans un univers essentiellement minéral, invivable pour leur espèce. Le désert reviendra plus d’une fois dans mes gravures d’où l’être vivant sera désormais absent (sinon sous sa forme la plus élémentaire, infime partie ou principe d’un tout). Avec Cosmogonies, je franchis le pas et aborde l’imaginaire. C’est le monde de la création tout en désir et promesse, comme les Métamorphoses ou le Bestiaire sont celui de tous les possibles devenus impossibles. C’est peut-être de cette nostalgie qu’ils sont empreints », confiait Cécile Reims lors de sa rétrospective à la BNF intitulée Cécile Reims, graveur et interprète de Hans Bellmer et de Fred Deux (2004).

« La rencontre avec Bellmer fut un prodigieux cadeau du hasard. Toucher un cuivre me bouleversait. Bellmer me donna l’occasion – grandiose ! – d’y revenir et de me découvrir : graveur- interprète, dont un autre que soi-même (toujours suspect) accepte, reconnaît la juste traduction de son dessin en gravure. Son univers n’était pas le mien mais la facture "académique" de son dessin m’était accessible. Il m’offrait l’occasion, dans le cadre de la gravure, de continuellement me dépasser, ce qui était mon besoin profond, dans une absence à soi qui était aussi une forme de dépassement. Je ne sais si, sans cette rencontre, j’aurais pu par la suite accéder à nouveau à mon propre vocabulaire ».

Cécile Reims a été distinguée par le  prix Maratier de la Fondation Pro-MAHJ pour l’ensemble de son œuvre. Matthieu Chatellier a consacré à Cécile Reims et à Fred Deux le film Voir ce que devient l’ombre (2010) qui a reçu le Prix SCAM 2011 Œuvre de l’année.

Au printemps 2012, le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme a présenté l’exposition « L’œuvre gravé, 1950-2011 » - l’œuvre est l'ensemble des productions artistiques – de Cécile Reims.

L’exposition est réalisée en collaboration avec le Musée Jenisch Vevey – Cabinet cantonal des estampes, qui édite le catalogue raisonné de son œuvre gravé, Cécile Reims. L’œuvre gravé, 1945-2011.


Dans le cadre de la Journée européenne de la culture et du patrimoine juifs, sur le thème La femme dans le judaïsme, le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme (MAHJ) a présenté le 14 septembre 2014, à 11 h "Cécile Reims: La gravure comme chemin". L'artiste a témoigné pendant une heure de son parcours singulier dans le judaïsme.

Le 15 novembre 2015, à 16 h, dans le cadre de ses portraits-filmés, le MAHJ a proposé Cécile Reims. Conversation autour d'une collection, d'Isabelle Filleul de Brohy (2015, 28 min), en présence de Cécile Reims. La séance est présentée par Nathalie Hazan-Brunet, conservatrice chargée de l’art moderne et contemporain, et Isabelle Filleul de Brohy, réalisatrice des films projetés. Cécile Reims "est née à Paris en 1927. Parallèlement à ses gravures d’interprétation pour Hans Bellmer et Fred Deux, son compagnon, Cécile Reims développe une œuvre personnelle. Au burin et à la pointe sèche, elle fait naître des univers iconographiques, où, à travers la nature sous toutes ses formes, sous le sens caché des apparences, s’exprime son questionnement intérieur".


Du 8 novembre 2012 au 13 janvier 2013
Au musée Jenisch Vevey
Cabinet cantonal des estampes
Av. de la Gare 2
CH – 1800 Vevey. Suisse
Tél. : +41 21 925 35 20
Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. Jeudi jusqu'à 21 h. 

Jusqu’au 11 mars 2012


Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple. 75003 Paris
Tél. : (33) 1 53 01 86 60
Lundi, mardi, jeudi, vendredi de 11 h à 18 h, mercredi de 11 h à 19 h 30 et dimanche de 10 h à 18 h

Visuels de Cécile Reims :
Cécile Reims. © Tarmak films

- Aube
1952
Copyright : Musée Jenisch Vevey - Cabinet cantonal des estampes - Collection de la Ville de Vevey – ADAGP, Paris, 2011

- L'Herbier charnel
2002-2003 – Burin
Collection Musée Jenisch, Vevey © ADAGP, Paris, 2011

Cécile Reims dans le film d'Isabelle Filleul de Brohy Cécile Reims. Conversation autour d’une collection
© DR


Articles sur ce blog concernant :
Cet article a été publié le 24 février 2012, puis le 5 janvier 2013, 12 septembre 2014 et 14 novembre 2015. Il a été modifié le 29 octobre 2012.

jeudi 11 février 2016

Hugh Weiss (1925-2007)


Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présentera l’exposition Hugh Weiss, Le dernier voyage. Un accrochage dans les collections permanentes des six œuvres de l’artiste données par son épouse, la photographe Sabine Weiss, d’œuvres sur papier ainsi que des photographies de Sabine Weiss, des petits carnets de l’artiste et les tout premiers dessins de son amie Niki de Saint Phalle qu’il a initiée à la peinture dans les années 50 ».


Né en 1925 dans une famille juive à Philadelphie (Etats-Unis) – père fabricant de chapeaux -, Hugh Weiss suit les cours à l’Académie des Beaux-arts de sa ville natale. 

En 1943, il entre à la Fondation Barnes. 

Lors de la Deuxième Guerre mondiale, cet étudiant en histoire de l’art combat lors de la Guerre du Pacifique. Une période dramatique dont des souvenirs inspirent la dernière période créative.

Grâce à des bourses, cet anarchiste mystique se rend en 1948 en France. Il s’installe à Paris. En 1950, il épouse Sabine Weber, photographe connue sous son nom marital.

Il expose en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Voyage en Inde – il est distingué par le premier prix de la Triennale de New Delhi, demeure influencé par les fleuves sacrés -, et en Egypte. Marquées par la mouvement Cobra, ses œuvres nouent onirisme, imagination, drame.

En 2003, lieu « de culture complet », l’Entrepôt a rendu hommage au « geste premier qui inscrit la pensée » dans l’exposition L’amour du trait. Près de 50 dessins, gravures et papiers contemporains révélaient les différents styles et sources d’inspiration de 11 artistes. En des oppositions gris/oranger sourdes de tensions et de menaces, Hugh Weiss a peint un chat immense dormant dans un siège. Au-dessous, s’étend une ville animée qui se mue en botte verte...

En 2004, la Galerie Lefor Openo avait présenté l’exposition La méduse et quelques pieuvres. Un titre mystérieux correspondant à la thématique aquatique du peintre Hugh Weiss. Des acryliques et céramiques dont les tonalités claires et douces se confrontaient aux gris ou noir. Des œuvres renvoyant aux mythologies antiques, évoquant des menaces, en dosant paradoxe et souvenirs tragiques de la Guerre du Pacifique de l’artiste.

« Suite à la présentation de fonds monographiques d’ateliers parisiens (Jean Dupuy, Claude Garache, Pierre Henry, Raymond Mason, Georges Noël, Niele Toroni), le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris a acquis un ensemble de six œuvres de Hugh Weiss données par la veuve de l’artiste, la photographe Sabine Weiss. Ce don est présenté avec un ensemble d’œuvres sur papier ainsi que des photographies de Sabine Weiss, des petits carnets de l’artiste et les tout premiers dessins de son amie Niki de Saint Phalle qu’il a initiée à la peinture dans les années 50 », écrit Choghakate Kazarian, Commissaire de l’exposition.

Et de poursuivre : « Cet artiste au parcours indépendant a participé à plusieurs expositions célèbres telles que « Mythologies quotidiennes II » au Musée d’Art moderne en 1977. Il a contribué au renouveau de la peinture figurative sous une forme libre, en dehors de toute tendance théorique ou de groupe. Son œuvre est aujourd’hui présent dans de nombreux musées français et étrangers. Le Musée d’Art moderne, qui avait acquis une œuvre de l’artiste en 1981, a choisi aujourd’hui de mettre en lumière les dernières années de sa carrière. Luttant contre la maladie qui l’emportera, Weiss connaît un renouveau vital dans sa peinture qui reprend les thèmes récurrents de son univers comme le voyage fluvial, Charon, la barque, l’autoportrait, la pieuvre, et autres animaux étranges, dans un souffle tragique et dramatique d’où n’est néanmoins pas absent l’humour léger de l’artiste face à l’imminence de la mort. C’est à une véritable traversée du Styx à laquelle nous invite Hugh Weiss devenu Charon ».

« Souvent associé à la figuration narrative, son travail onirique, résolument individualiste, défie toute classification. Se détournant des courants artistiques de son époque, Hugh Weiss persiste à peindre ses  » histoires à tiroirs tragi-comiques  » qui parlent de l’étrangeté du monde, des rencontres imprévues au cours d’une multitude de voyages imaginaires : traversées de la vie en fauteuil, en biplan, en éléphant moustachu, en auto, en barque… Ou enfin à la nage. Tout semble peint avec des couleurs joyeuses, mais certaines stridences inattendues révèlent un humour ironique, parfois grinçant ».
  
  
Du 12 février au 22 mai 2016
11 avenue du Président Wilson. 75116 Paris
Tél. : 01 53 67 40 00
Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22 h

Visuels
Hugh Weiss, Charon me tend la main (2007)
100 x 100 cm
Collection Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
© Hugh Weiss
Les citations proviennent du communiqué de presse. Cet article a été publié en une version plus concise dans Actualité juive.