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mercredi 11 novembre 2020

Les Juifs dans la Grande Guerre, 1914-1918 (5675-5679)


Une exposition a évoqué l’engagement des Juifs d’Europe, d’Afrique du Nord, d’Amérique et d’Asie lors de la Première Guerre mondiale. Photographies, médailles, lettres, affiches, carnets de notes, recueils de sermons, sculptures, tableau, drapeaux, ouvrages, coupures de presse, lithographies, cartes postales et objets culturels. Sur un fond historique mêlant sionisme et antisémitisme, plus de 150 documents exceptionnels confiés par des particuliers et des musées européens ont révélé les motivations, le patriotisme, la foi ou les réflexions de Juifs, combattants et civils. Cette exposition est inspirée du livre Les Juifs de France et la Grande Guerre, un patriotisme républicainde l’historien Philippe-E. Landau, chercheur associé au CNRS, conservateur des Archives des Consistoires israélites.

« Rosine Cahen. Dessins de la Grande Guerre »
Accompagné d’un catalogue concis, cette exposition itinérante didactique et riche, présentée en 2002 à l’Historial de la Grande Guerre, puis au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ), a éclairé un pan méconnu de l’histoire des Juifs et de celle la Première Guerre mondiale.

« Avant-guerre, une communauté intégrée »
Les Juifs de France ont fait leur la devise du Consistoire israélite : « Religion et Patrie ».

Ni l’antisémitisme ni le sionisme n’atténue leur double identité.

Grand rabbin de France, dreyfusard, Zadoc Kahn (1839-1905) accepte le principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat dans l’espoir que le gouvernement montrera « esprit d’équité et d’impartialité ».

Dans « La Danse devant l’ange » (1912), Henri Franck célèbre le judaïsme et les vertus de la France républicaine.

« 1914, mobilisation et union sacrée »
Durant les quatre ans de guerre, plus de 1,5 million de Juifs sont mobilisés dont 500 000 Russes. Plus de 36 000 combattants Juifs français sur 180 000 âmes juives de France et d’Algérie et à comparer à une population totale de 39 millions d’habitants. 96 000 Juifs Allemands sont enrôlés sur 480 000 Juifs allemands, sur une population de 65 millions d’habitants. 50 000 Juifs britanniques combattront sur 270 000 Juifs britanniques pour 46 millions d’habitants en Grande-Bretagne.

Ils participent au conflit soit sur les fronts, soit dans l’intendance.

A partir de 1917, 250 000 Américains Juifs les rejoignent.

Sans oublier les 20 000 Juifs engagés volontaires dans les forces anglaises.

Leurs motivations ? Pour les Français, il s’agit de manifester « leur patriotisme républicain » contre la « barbarie allemande », et parfois récupérer les « Provinces perdues » en 1870 (Alsace et Lorraine).

Originaires des empires russe et ottoman, 8 500 Juifs étrangers s’engagent dans l’Armée française, mus aussi par cette volonté de prouver leur reconnaissance à l’égard du « pays des droits de l’homme ». Les Juifs vivant dans Eretz Israël alors dans l'empire ottoman craignent d'être, après les Arméniens, les prochaines victimes de massacres et d'expulsions.

Malgré la réhabilitation du capitaine Dreyfus, les Juifs allemands stigmatisent l’antisémitisme de la France et de la Russie tsariste, alliées de l’Angleterre, et espèrent que ce conflit induira une baisse de l’antisémitisme de leurs compatriotes.

C’est une même loyauté porteuse de valeurs d’égalité qui habite les Juifs russes.

Sur un coquillage, un soldat allemand grave en hébreu « Chanah tovah » (Bonne année) 1914-1915 et une étoile de David.

De l’Union sacrée qui vite prévaut, le grand rabbin Abraham Bloch (1859-1914), ancien élève du Séminaire Israélite de France devenu rabbin à Remiremont (Vosges), puis grand rabbin d'Alger et ensuite de Lyon, mort alors qu’il apportait un crucifix à un soldat catholique, devient un illustre symbole.

 Quant au futur grand rabbin de France Jacob Kaplan (1895-1994), alors séminariste, il est mobilisé comme fantassin en décembre 1914, connait la "fraternité des tranchées", est blessé, et endure l'enfer de Verdun (1916-1917). Son courage lui vaut la Croix de guerre 1914-1918.

« L’expérience du front, combattants et aumôniers »
« Avec l’idéologie de l’Union sacrée, partout à l’œuvre, la fraternité du front finit d’exalter l’espoir d’une égalité parfaite entre chaque citoyen. Nombreux sont les membres de la communauté juive qui vont jusqu'à mettre de côté le sionisme, alors même que la déclaration Balfour marque en 1917 une étape essentielle de son histoire » (Thomas Compère-Morel).

Douleur, peur, doute, fraternité, séparation, mort, désillusion face à la persistance de l’antisémitisme en France et en Allemagne, à l’Armée et à l’arrière, fin des espoirs d’intégration des Juifs allemands concernent tous les belligérants.

Originaire de Tunisie, Joseph Scemla a participé aux combats dans la Somme.

Les actes héroïques commis par les soldats Juifs ne manquent pas. Les Juifs payent « l’impôt du sang ». Ange Bensasson, étudiant d’origine ottomane, engagé volontairement à 18 ans, décède en 1915. Le fils du financier Moïse de Camondo, Nissim de Camondo (1892-1917), meurt dans un combat aérien. Le Dr Gaston Nora a courageusement sauvé un jeune soldat dénommé Xavier Vallat dans les tranchées et sous le feu allemand. A la Libération, ce médecin témoigne à son procès, en faveur de cet ancien combattant devenu sous l'Occupation Commissaire aux questions juives. Citon Me Pierre Masse,  capitaine au 36e RI, officier de la Légion honneur à titre militaire et deux citations pour actes de courage exceptionnels, Croix de guerre et ancien sous-secrétaire d’État à la Justice militaire. Son frère, sous-lieutenant au 36ème régiment d’infanterie, est tué à Douaumont en avril 1916. Et tant d’autres...

Le rôle des médecins militaires Juifs, notamment les chirurgiens, est primordial dans cette guerre mondiale longue et si éprouvante : usage des armes à feu et blanches, etc


Une vie religieuse intense se poursuit. Les institutions religieuses forment et envoient des aumôniers, souvent rabbins, afin d’apporter « un réconfort spirituel aux soldats ». En 1916, dans les Territoires de l’Est, les soldats célèbrent Hanoucca (Fête des Lumières). Et en 1918, à Riga, ils se réunissent pour le seder (repas) de Pessah (Pâque). De multiples comparaisons sont établies afin d’identifier la France ou l’Allemagne à Israël (lutte pour la liberté). Et en 1915, est créé le Magen David Rouge (Bouclier de David rouge) : le Dr Erlanger de Lucerne (Suisse) crée une oeuvre chargée d'aider "les prisonniers de guerre  et internés civils, de religion juive et de tous pays". La première station du MDA est créée le 7 juin 1930 par des médecins et volontaires à Tel-Aviv.

Contre l’Empire ottoman, maître d’Eretz Israël, et soutenu par les Juifs allemands, se dressent des Juifs anglais et ceux de la Légion palestinienne dirigée par le colonel Patterson.

« L’arrière, les œuvres et la propagande »
« La plupart des rabbins prêchent le sacrifice qu’ils présentent comme la clef de l’émancipation, et les intellectuels se souviennent des idéaux de 1789 » (Thomas Compère-Morel).

Déjà, les intellectuels, tels Siegfried Sassoon, Emile Durkheim, Abel Pann, Henri Bergson, Maurice Barrès, ou Lévy-Durmer, cherchent les origines à ce conflit.

Certains invoquent l’opposition irréductible entre Français et Allemands.

D’autres désignent le Juif, éternel bouc-émissaire.

« Gardiennes du foyer et de l’âme juive », les épouses et mères juives captent l’attention des oeuvres charitables. Elles participent aussi à l’effort de guerre comme infirmières ou marraines de guerre.

A Vilna ou à Berlin, des associations veillent sur les orphelins.

« Après-guerre et anciens combattants »
Sur 13 millions de morts de la Première Guerre mondiale, on recense 170 000 Juifs morts, dont 90 000 Russes, 12 000 Allemands, 8 500 Britanniques et 6 800 Français.

Qui est responsable de l’agitation révolutionnaire en Russie, de la défaite du Reich, du « diktat » et de l’avènement de la République de Weimar ? Qui a tiré profit de cette Guerre ? Les Juifs, entonnent en chœur la Ligue pangermaniste et d’autres mouvements. Ni les 30 000 décorés ni les morts juifs ne peuvent réfuter ces attaques antisémites et les actions visant à semer le doute sur la participation des Juifs aux combats.

Les anciens combattants se politisent bien plus en France que dans d’autres pays.

Fidèles au souvenir de la fraternité des combats, des anciens combattants Juifs se retrouvent parmi les Croix de Feu du lieutenant-colonel de La Rocque ou dans l’Union fédérale présidée par René Cassin.

En 1928, est fondée l’Association des Anciens Combattants Volontaires Juifs qui regroupe Russes, Ottomans et Tunisiens.

Le mot d’ordre de sa revue sioniste et proche de la SFIO (socialiste), Le Volontaire Juif : « Français sans restriction, Juifs sans honte ! ».

Puis en 1934, est créée l’Union patriotique des Français israélites animée par Edmond Bloch, une association xénophobe et anticommuniste.

Le nazisme et les régimes de collaboration excluent les Juifs de la communauté nationale, avant que la Shoah ne les décime.

Curieusement, le régime nazi a distingué pour leurs hauts faits militaires certains des 100 000 Juifs allemands ayant combattu lors de la Grande guerre - 12 000 de ces soldats Juifs sont morts au combat -, y compris quand, ayant fui l'Allemagne nazie, ils se sont installés dans la Palestine mandataire. Ainsi, le 15 juin 1935, c'est au consulat de l'Allemagne dans la Palestine du mandat britannique que Hermann Bendheim, né en 1899 à Bensheim, a reçu la Croix d'honneur pour les combattants du front (Ehrenkreuz für Frontkämpfer), créée en 1934 - 20e anniversaire de ce conflit perdu par l'empire allemand - par le président du Reich Paul von Hindenburg. Cet ingénieur Yekke (Juif germanophone) avait été licencié, en application des lois antisémites, de sa fonction au sein d'une usine de porcelaine le 28 août 1933 et s'était installé en 1934, avec son épouse Erna à Yagur, près de Haïfa. Sa mère avait servi lors de ce conflit dans le cadre de la Croix rouge allemande.

On ne peut comprendre la foi de nombreux Juifs, français ou non, dans la France éternelle, leur confiance dans le « vainqueur de Verdun », le maréchal Pétain, et leur déception amère face aux Statuts des Juifs sans leur engagement pendant la Grande Guerre.

Quid de l'action des dirigeants Ottomans et allemands à l'égard des Juifs vivant en Eretz Israël, ligne de front en 1917 Quid de l'action d'Ahmed Djemal Pacha - Ahmet Cemal Paşa en turc -, (1872-1922), maire d'Istanbul, chef militaire ottoman et  membre du triumvirat militaire ayant dirigé l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale. Avec Talaat Pacha et Enver Pacha, il est l'un des « Trois pachas ». Pour les historiens, Djemal est un des organisateurs du génocide des Arméniens, Assyriens et Grecs Pontiques. Ce qui lui valu le surnom de « Djemal Pacha le Boucher » - en arabe « Al Saffâh » - dans le monde arabe. Quid de l'expulsion en avril 1917 de 9 000 Juifs de Jaffa et de Juifs de la jeune cité sioniste Tel-Aviv. Les Juifs de ces villes ont organisé un Comité de migration dirigé par Meir Dizengoff et Rabbi Menachem Itzhak Kelioner ? Ces Juifs trouvèrent refuge à Jérusalem, Petah Tikva, Kfar Saba, et en Basse Galilée : Zichron Yaacov, Tiberias et Safed. Un grand nombre est mort de faim, de maladies contagieuses lors de l'hiver 1917-1918. Les biens, dont les maisons, de ces Juifs de Jaffa et Tel Aviv ont été confisqués par les autorités ottomanes. Quid du réseau Nili co-fondé en 1916 par Sarah Aaronsohn de Zichron Ya’acov, et son frère Aaron, célèbre agronome. Lors de son voyage par train de Turquie en Eretz Israël en novembre 1915, Sarah Aaronsohn avait vu le génocide des Arméniens. Le réseau Nili a fourni des informations aux Alliés. Dans ses Mémoires, Aaron Aaronsohn a écrit : “L'ordre des Turcs de confisquer nos armes était un mauvais signe. Des mesures similaires avaient été prises avant le massacre des Arméniens, et nous craignions que notre peuple ne subisse le même genre de destin”. Quid de l'action du Col. Kress von Kressenstein, chef de la mission militaire allemande, de Schabiner, vice-consul  allemand à Haifa, du général Erich Georg Anton Sebastian von Falkenhayn (1861-1922) et du général Friedrich Kress von Kressenstein (1870-1948) ainsi que d'Eugenio Pacelli (1876-1958) ? Si les Juifs ont pu échapper au sort des Arméniens, ils le doivent notamment à l'action d'organisations juives en Suisse qui ont alerté le pape Benoit XV. Celui-ci s'en est ouvert auprès d'Eugenio Pacelli, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, futur nonce apostolique à Munich et futur pape Pie XII. Pacelli a organisé une rencontre entre le Pape Benoit XV et Nahum Sokolow, dirigeant sioniste. C'est le Vatican qui a intercédé auprès de l'Allemagne pour éviter les massacres des Juifs en Eretz Israël. Le 27 novembre 1917, le ministère allemand des Affaires étrangères a envoyé un télégramme diplomatique sur les Juifs d'Eretz Israël à son allié turc. Quant aux généraux allemands von Kressenstein et von Falkenhayn, ils se sont opposés aux mesures ottomanes les plus dures malgré leur antisémitisme, et par crainte des conséquences.

Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, le Mémorial de la Shoah a organisé la conférence Les Juifs pendant la Première Guerre mondiale, le 13 mars 2014, à 19 h.  Cette conférence n'est curieusement pas indiquée dans le site Internet de la Mission du Centenaire.

Le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme (MAHJ) a proposé en avril 1914 une introduction par Laure Schnapper, musicologue à l’EHESS et présidente de l’Institut européen des musiques juives, et un concert en hommage à Fernand Halphen, un compositeur dans la Grande Guerre, le 6 avril 2014 à 17 h. Fernand Halphen (1872-1917), "issu d’une riche famille israélite parisienne, était compositeur et mécène. Il fut l’élève de Gabriel Fauré puis celui de Jules Massenet au conservatoire de Paris. Il obtint le second prix de Rome en 1896 et fut célébré pour ses compositions de musique de chambre, ses pièces symphoniques, ses mélodies, ainsi que la féérie lyrique, Le Cor fleuri, donné à l’Opéra-Comique en 1904.  Lieutenant au 13e régiment d’infanterie territoriale durant la Première Guerre mondiale, il compte parmi les rares compositeurs à avoir fondé un orchestre militaire. Il en fut le chef pendant trois ans, avant de mourir en 1917, à l’âge de quarante-cinq ans".

Du 1er février au 29 mars 2015, de 16 h à 18 h, le Centre Yavné (Bordeaux) débuta un cycle sur Les Juifs de France dans la Grande Guerre ou l’image d’un patriotisme et d’un engagement Républicain. "Ce cycle s’attachera au sort des Juifs de France dans les premières décennies du 20ème siècle et mettra plus largement en lumière un sujet d’actualité resurgi de façon violente sur le devant de la scène nationale ces dernières semaines, l’intégration et l’assimilation des étrangers en France, sur fond d’antisémitisme. Cette rencontre sera inévitablement l’occasion de soulever des questions  récurrentes : à partir de quand est-on français ? Se sent-on français ? Est-on considéré français ? Et surtout, est-il possible de combiner un attachement profond à sa terre d’accueil en conservant les particularismes culturels ?"


Le Cercil -Musée mémorial des enfants du Vél d'Hiv a présenté l'exposition Les Juifs de France et la Grande guerre (19 mai 2015-3 janvier 2016).

Le 29 mai 2016, le Président François Hollande et la chancelière Angela Merkel ont commémoré le centenaire de la bataille de Verdun : "163.000 Français et 143.000 Allemands seront tués dans la boue des tranchées, sous la pluie des obus".



Historial de la Grande Guerre, Les Juifs dans la Grande Guerre 1914-1918 (5675-5679). 2002. 64 pages. ISBN : 2 9510272 8 1

Philippe Landau, Les Juifs de France et la Grande Guerre, un patriotisme républicain. Préface de Jean-Jacques Becker. CNRS Editions, 1999 et 2008. 296 pages. ISBN : 2 271 05662 4

Thomas Compère-Morel, L’Historial de la Grande Guerre et le Circuit du souvenir. La Renaissance du Livre, 2000. 47 pages. ISBN : 2 8046 0384 9

Visuel :
Une affiche en yiddish de recrutement pour la Légion Juive avec en illustration la "Fille de Sion". Le texte indique : "Your Old New Land must have you! Join the Jewish regiment" (Votre Vieille Nouvelle Terre doit vous avoir ! Engagez-vous dans le régiment Juif).

Cet article a été publié le 10 novembre 2011, puis les 11 novembre 2012, 20 mai, 10 octobre et 11 novembre 2013  sur ce blog.
Cet article a été republié à l'approche de :
- la cérémonie par laquelle la France a rendu hommage le lundi 16 mai 2011 à 18 h 30, sous l’Arc de Triomphe de Paris, aux engagés volontaires Juifs dans l’armée française lors de la Première et de la Seconde Guerres mondiales.
- la cérémonie organisée par le Comité du souvenir et des manifestations nationales à la mémoire des morts pour la France, organisme du Consistoire de Paris Ile-de-France, le mercredi 9 novembre 2011 à 18 h 30 à la synagogue du Quartier Latin, 9 rue Vauquelin, 75005 Paris, en présence du représentant de la Présidence de la République et des autorités civiles et militaires ;
- la cérémonie en hommage aux engagés volontaires Juifs dans l'Armée française lors des deux guerres mondiales du XXe siècle, le 21 mai 2013, à 18 h 15, sous l'Arc-de-Triomphe (Paris).
- la cérémonie du souvenir en hommage aux combattants Juifs étrangers engagés volontaires 1939-1945 morts pour la France, le 13 octobre 2013, à 10 h 30, au cimetière parisien de Bagneux à Montrouge ;
- 13 mars et 5 avril 2014. Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme (MAHJ) a proposé une conférence et un concert en hommage à Fernand Halphen, un compositeur dans la Grande Guerrele 6 avril 2014 à 17 h ;
- 2 juillet et 11 novembre 2014. Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, Philippe-E. Landau fera une conférence sur Les Juifs de France et la Grande guerre. Un patriotisme républicain à l'Espace culturel et pédagogique Beit Yacov sis dans l'ancienne synagogue des Quatre-Passeports inaugurée en 1862, à Clermont-Ferrand, le 3 juillet 2014, à 20 h 15 ;
- 30 janvier et 11 novembre 2015, 11 novembre 2016, 10 novembre 2017, 11 novembre 2018, 11 novembre 2019.
Il a été modifié pour la dernière fois le 11 novembre 2018.

2 commentaires:

  1. Et à la suite de la Grande Guerre, s'est constituée la Société des Nations qui a entériné la Déclaration de Balfour de 1919

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  2. avec un coupable retard je tombe sur ce commentaire. Pour ma part j'aurais plutôt tendance à adresser à la Grande-Bretagne (qui à la SDN tirait les ficelles en l'absence des Etats-Unis, de cette instance) le reproche... inverse, à savoir : celui d'avoir pendant toute la durée de l'entre-deux-guerres divisé pour mieux régner, et promis aux uns ce qu'elle promettait le lendemain aux autres. Enfin et surtout, mis à part les turpitudes de l'Angleterre de Sa Majesté (qui même au lendemain du génocide parqua dans de camps à Chypre, des survivants des camps de la mort : il fallut bien, une guerre d'Indépendance contre la Grande-Bretagne (et qui vit même, en première ligne, des juifs qui avaient porté l'uniforme britannique pendant la seconde guerre mondiale...) pour aboutir à la création de l'Etat d'Israël.
    La position qui consiste à faire flèche de tout bois et à brandir toute décision jugée arrangeante, outre qu'elle est le plus souvent contraire à la vérité historique, en arrive ici à rendre "respectable", une ligne politique qui ne l'était pas.

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