Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 30 septembre 2022

Isaac Asimov (1920-1992)

Isaac Asimov (1920-1992) est né dans une famille juive modeste près de Smolensk, il arrive à l'âge de trois ans aux Etats-Unis. Professeur de biochimie à l'Université de Boston, il est un conférencier et écrivain de science fiction ou fantasy prolifique : série Fondation (Foundation), cycle des robots, le cycle des Veufs noirs..Arte diffusera le 5 octobre 2022 à 22 h 40 « Isaac Asimov, l'étrange testament du père des robots » (Isaac AsimovGeschichten aus der Zukunft), documentaire de Mathias Théry.

Raymond Aron (1905-1983) 
« ENS : L'école de l’engagement à Paris » par Antoine de Gaudemar et Mathilde Damoisel
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation 

Isaac Asimov (1920-1992) est né dans une famille juive orthodoxe vivant dans la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFS de Russie).

Arrivé aux Etats-Unis à l'âge de trois ans, il grandit à Brooklyn, à New York, dans un univers yiddishophone et américanophone.

Professeur de biochimie à l'Université de Boston, il est un conférencier et écrivain prolifique de science fiction ou fantasy ainsi que de livres de vulgarisation scientifique : série Fondation (Foundation), cycle des robots avec ses trois lois de la robotique, le cycle des Veufs noirs..

Opposant à la guerre du Vietnam, il a soutenu le candidat démocrate George McGovern.

« Isaac Asimov, l'étrange testament du père des robots »
Arte diffusera le 5 octobre 2022 à 22 h 40 « Isaac Asimov, l'étrange testament du père des robots » (Isaac AsimovGeschichten aus der Zukunft), documentaire de Mathias Théry.

« Considéré comme l’un des maîtres de la science-fiction, Isaac Asimov (1920-1992) a exploré des thématiques futuristes qui font écho aux grands défis actuels. Quel message d’espoir a-t-il à nous livrer ? » 

« En 1923, Isaac Asimov a 3 ans quand ses parents émigrent de Russie aux États-Unis ». 

« Lecteur compulsif et passionné d’histoire, le gamin dévore les illustrés que vend son père dans une échoppe à New York ». 

« Devenu docteur en biochimie, après s’être consacré à l’enseignement universitaire, il se replie dans son bureau-bibliothèque pour tenter de répondre à cette question qui le taraude : "Où allons-nous ?" 

« Pour y parvenir, il publiera plus de cinq cents livres : des romans et des nouvelles de science-fiction, ainsi que des ouvrages de vulgarisation scientifique ». 

« Auteur de trois cycles romanesques majeurs – Fondation, Robots et Empire –, Isaac Asimov a imaginé à quoi pourrait ressembler notre futur, proche et plus souvent lointain ». 

« Trois décennies après sa mort, son œuvre visionnaire fait encore écho aux grands défis d’aujourd’hui. »

« D'une cassette vidéo, avalée par un antique magnétoscope, émerge le visage d’Isaac Asimov. Pendant près d’une heure, recréé par une intelligence artificielle, son avatar nous livre un passionnant message testamentaire, construit à partir d’extraits des conférences, livres, préfaces, articles, entretiens et lettres personnelles qu’il a produits entre 1950 et 1989 ». 

« Illustré par de nombreuses archives, le portrait que consacre à Asimov Mathias Théry ne donne qu'une envie : se (re)plonger dans son œuvre pour méditer ce que ce génial écrivain espérait pour nous, lui qui avait compris que "l’humanité n’a pas les moyens de gaspiller ses ressources financières et affectives dans d’interminables conflits dépourvus de sens". 



France, 2020, 55 min
Coproduction : ARTE France, Kepler22 Productions, Le Blob
Sur Arte le 5 octobre 2022 à 22 h 40
Disponible du 28/09/2022 au 04/04/2023


jeudi 29 septembre 2022

Le Brésil

Le Brésil est un "pays-continent". Ancienne colonie portugaise, il accède à l'indépendance en 1824. Cet Etat fédéral - vingt-six États et un district fédéral - a un régime présidentiel : le Président est élu au suffrage universel. Cette puissance régionale est, avec la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, membre du BRICS créé en 2011. Arte diffusera le 4 octobre 2022 à 22 h 25 « Bolsonaro-Lula, le choc des titans » (Lula oder Bolsonaro, das Duell) d’Ingrid Piponiot et de Laetitia Rossi, puis à 23 h 15 « Le Brésil et le cas Lula da Silva. Radiographie d’un scandale politique » (Brasilien und der Fall Lula da Silva. Anatomie eines Politskandals) de Maria Ramos


Découvert par les Portugais en 1500, le Brésil était habité par deux millions d'Amérindiens divisés en groupes ethnico-linguistiques.

Ancienne colonie portugaise, ce "pays-continent" accède à l'indépendance en 1824. 

Cet Etat fédéral - vingt-six États et un district fédéral - a un régime présidentiel : le Président est élu au suffrage universel et assume aussi les pouvoirs de Premier ministre.
 
Avec la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, cette puissance régionale est membre du BRICS créé en 2011.

En 2021, le Brésil a 213 445 417 habitants.

Juifs
La communauté juive la plus ancienne dans les Amériques a été établie au Brésil où les Sépharades ont construit la première synagogue, dénommée Kahal Zur Israel, à Recife en 1636. Kahal Zur Israel était située au 197 de la Rua do Bom Jesus (rue du bon Jésus). La synagogue a été transformée en musée. 

En effet, dès le XVIe siècle, les juifs de la péninsule ibérique, composée des royaumes d'Espagne et du Portugal, fuient les persécutions antisémites. Demeurés juifs ou nouveaux chrétiens, conversos, voire marranes, ils vont se diriger vers d'autres pays européens, vers l'Afrique, vers l'empire Ottoman et vers l'Amérique latine récemment découverte.

Certains s'enrichissent par le commerce du sucre. D'autres s'illustrent pas leurs activités médicale, artisanale, agricoles, etc.

Lors de l'occupation néerlandaise du Pernambouc (1630-1654) situé au nord-est du Brésil, les juifs bénéficient d'une tolérance religieuse.

Autre étape importante : la liberté religieuse est garantie par la Constitution de l'Empire du Brésil, et par le traité commercial de 1810 signé entre le Portugal et l'Angleterre. Affluent alors des Juifs britanniques et français, marocains - descendants de Sépharades -. Ces derniers s'installent à Pernambouc, à Bahia et en Amazonie vers 1810. 

A la fin du XIXe siècle, arrivent des Juifs ashkénazes fuyant les pogroms de l'empire russe.

Dans l'entre-deux-guerres du XXe siècle, des Juifs fuient l'ancien empire ottoman démembré et la Grèce en espérant un avenir meilleur.

L'arrivée au pouvoir du nazi Hitler en Allemagne induit une immigration de Juifs allemands.

Dès 1935, les conditions d'immigration imposées aux Juifs réduisent leur immigration au Brésil.

Parmi les Juifs fuyant le nazisme : Stefan Zweig, auteur viennois de Brésil, terre d'avenir. "En 1940, fuyant le désastre de l’Europe, l’auteur du Joueur d’échecs s’installe au Brésil, découvert quelques années plus tôt. Très vite, ce pays va le fasciner. Par sa beauté et son immensité, certes ; mais aussi et surtout par la vitalité avec laquelle il lui semble inventer une nouvelle forme de civilisation. Indiens, Portugais, descendants des conquérants, Noirs issus de l’esclavage, Italiens ou Allemands d’immigration récente : à Rio, à Bahia ou à São Paulo, l’écrivain autrichien s’enthousiasme de voir comment des citoyens de toutes races, de toutes confessions, loin de s’ancrer dans l’identitarisme, entreprennent ensemble de construire un pays neuf, qui, malgré sa puissance, ne vise à exercer aucun impérialisme. Idéalise-t-il ce pays ? Peut-être. Mais c’est parce qu’il y trouve des raisons d’espérer. La clairvoyance de ses notations, l’actualité des thèmes et des questions qu’il traite ont fasciné la critique lors de la réédition du livre, initialement publié en 1941." Zweig se suicide avec sa femme à Petrópolis, au Brésil en 1942.

A São Paulo, vivent 60 % des 120 000 Juifs brésiliens.

Depuis 2010, le pro-palestinisme de présidents brésiliens induit un antisémitisme et fragilise les Juifs brésiliens dont une partie fait son aliyah. 

Sous la présidence de Jair Bolsonaro, les relations avec l'Etat d'Israël se renforcent.

Arte politique
Arte réunit des documentaires dans son dossier « Qui sera le prochain président du Brésil ? » « Le Brésil est en ébullition à l'approche de la présidentielle du 2 octobre, qui opposera l'actuel chef de l'État Jair Bolsonaro (extrême droite) à l'ex-président Lula (gauche). Le second est en avance dans les sondages, tandis que le premier a annoncé qu'il pourrait ne pas reconnaître les résultats en cas de défaite. Lula a dirigé le Brésil de 2003 à 2010. Huit ans plus tard, il a été incarcéré pour corruption et blanchiment d'argent. ARTE tire le portrait des deux candidats. »

« Bolsonaro-Lula, le choc des titans »
Arte diffusera le 4 octobre 2022 à 22 h 25 « Bolsonaro-Lula, le choc des titans » (Lula oder Bolsonaro, das Duell), documentaire partial d’Ingrid Piponiot et de Laetitia Rossi.

« L'ancien président de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010) revient au combat contre l'actuel chef d'État, le populiste de droite Jair Bolsonaro. Filmé pendant les quatre mois précédant l’élection présidentielle au Brésil, le décryptage d’un duel sous haute tension qui tient le pays et le monde en haleine. » 

« Alors que l’ancien président Lula était en prison, accusé de corruption, le scrutin de 2018 avait porté au pouvoir Jair Bolsonaro, candidat populiste de droite, élu en grande partie grâce aux voix des évangéliques, des militaires et des grands propriétaires terriens ». 

« Blanchi par la Cour suprême, Lula repart au combat. Donné favori de la présidentielle 2022 par les sondages, il est aussi le candidat le plus menacé ». 

« Convoitant, lui, un second mandat, Bolsonaro inquiète. Il multiplie les attaques contre les institutions, en laissant entendre que les élections seront truquées. »

« L'ombre d'un scénario à la Trump plane sur le Brésil… » 

« Quel choix se présente aux électeurs, notamment aux 40 millions de pauvres du Nordeste qui ont cru un temps sortir de la misère quand, grâce aux réformes de Lula, leurs enfants ont eu accès à l’université, et dont le déclassement, amplifié par la crise liée au Covid, a depuis été brutal ? »

« S'ils redoutent, pour leurs affaires, les conséquences de la politique environnementale de Bolsonaro, les riches industriels, eux, haïssent Lula, et ne lui pardonnent pas, entre autres, sa politique sociale ». 

« Et quelle attitude vont adopter les évangéliques, les militaires et les 20% de Brésiliens radicalisés ? Faut-il prendre la menace de ces derniers au sérieux ? »

« Durant les quatre mois précédant l'élection, dont le premier tour a lieu le 2 octobre, Laetitia Rossi et Ingrid Piponot ont suivi les campagnes des candidats aux côtés de leurs proches conseillers. Elles reviennent sur le parcours de deux hommes aux visions radicalement opposées, qui incarnent deux histoires du pays : celle du combat de la classe ouvrière pour Lula, et celle des Blancs nostalgiques de la dictature pour Bolsonaro ». 

« Décryptant les enjeux de cette élection hors norme, le film donne notamment la parole au politologue Marcos Nobre, au sociologue Tulio Custódio et à la journaliste politique Thais Bilenky, qui racontent un Brésil polarisé, fracturé, dont le système démocratique est aujourd’hui gravement fragilisé. » 

« Le Brésil et le cas Lula da Silva. Radiographie d’un scandale politique »

« Pour quels sombres motifs Lula a-t-il été emprisonné en 2018 ? À l’occasion de l’élection présidentielle au Brésil, retour sur le procès anticorruption “Lava Jato”, manipulé pour discréditer la gauche et son leader trop charismatique. »  

« Le 2 octobre se tiendra au Brésil le premier tour d’une élection présidentielle sous très haute tension, opposant le populiste de droite au pouvoir Jair Bolsonaro et l'ex-président de gauche Lula da Silva : une confrontation qui aurait déjà dû avoir lieu lors du scrutin de 2018 si Lula n'avait pas été condamné et emprisonné peu avant ». 

« Entré dans l'histoire sous le nom d'opération "Lava Jato" ("lavage express"), le procès anticorruption qui a fait tomber l’ancien président aux deux mandats a mis le pays sens dessus dessous, de 2014 à 2021 ». 

« Mais en 2019, alors que de nombreux hauts responsables politiques et économiques sont placés sur le gril, des révélations explosives du site d'investigation The Intercept Brasil renversent la vapeur. Elles démontrent, de manière irréfutable, que "Lava Jato" a été un procès anticorruption... intrinsèquement corrompu, aujourd’hui considéré comme un vrai scandale judiciaire. »

« S'appuyant sur les recherches de journalistes, la réalisatrice brésilienne Maria Ramos reconstitue minutieusement la mécanique de cette enquête judiciaire, surtout destinée à aider l'extrême droite de Bolsonaro à accéder au pouvoir et à discréditer ses adversaires politiques, dont Lula da Silva ». 

« Leandro Demori, rédacteur en chef de The Intercept Brasil, Carla Jimenez et Regiane Oliveira (El País) s'entretiennent avec des acteurs de haut rang du procès "Lava Jato" ainsi qu’avec des avocats, des juristes, des juges de la Cour suprême et des représentants des entreprises impliquées dans ce scandale, comme Petrobras et Odebrecht, géant du BTP ». 

« Un tour d’horizon essentiel pour comprendre la réalité des enjeux de cette élection, annoncée comme explosive. » 


« Bolsonaro-Lula, le choc des titans » d’Ingrid Piponiot et de Laetitia Rossi
France, 2022, 52 min
Coproduction : ARTE France, Babel Doc
Sur Arte le 4 octobre 2022 à 22 h 25
Disponible du 27/09/2022 au 04/05/2023

Allemagne, Brésil, 2022
Production : Nofoco Filmes, Gebrüder Beetz Filmproduktion, Docmakers, Vitrine Film, ZDF, en association avec ARTE
Sur Arte le 4 octobre 2022 à 23 h 15


Bertolt Brecht (1898-1956)


Bertolt Brecht (1898-1956), dramaturge, metteur en scène, critique théâtral, romancier, poète antinazi déchu de sa nationalité allemande en 1935, exilé aux Etats-Unis, fondateur en 1949 en RDA (République démocratique allemande) du Berliner Ensemble et naturalisé autrichien en 1950. Arte diffusera le 


« Chez ce petit homme d'apparence insignifiante battait le pouls de notre époque », a dit de Bertold Brecht son ami, l’Autrichien Arnolt Bronnen.

En 2019, Arte lui rendit hommage en diffusant le 22 mars 2019 la série en deux parties « Brecht » par Heinrich Breloer, puis le 23 mars 2019 « Brecht et le Berliner Ensemble. La création d’un nouveau théâtre » par Heinrich Breloer. 

« Brecht » par Heinrich Breloer
ARTE « propose un passionnant diptyque réalisé par Heinrich Breloer et consacré au grand homme du théâtre allemand Bertolt Brecht, avec Tom Schilling et Burghart Klaussner dans le rôle-titre ».

« Figure emblématique et polémique de la littérature allemande, Bertolt Brecht – né en 1898 – se revendique très tôt comme un penseur dans la tradition de Goethe et de Schiller. En 1920, sa pièce Tambours dans la nuit signe avec éclat l'entrée dans le monde du théâtre de celui qui est aussi poète et essayiste ».

« Auteur notamment des séries Thomas Mann et les siens (2001) et Les Buddenbrooks (2009), toutes deux diffusées par ARTE, Heinrich Breloer a rencontré dès 1977 le premier amour de Brecht, Paula Banholzer, ainsi que plusieurs de ses amis de jeunesse, réalisant avec eux un documentaire sur les débuts de l'écrivain, à Augsburg ». 

« Par la suite, il a retrouvé nombre de ses collaborateurs au sein du Berliner Ensemble. Leurs récits ont nourri ce diptyque hybride, dans lequel les éléments documentaires, selon un procédé de distanciation lointainement inspiré du théâtre brechtien, ponctuent le fil de la fiction, invitant le spectateur à interroger le récit qu'on lui propose ». 

« Brecht, explique le réalisateur, dissimulait délibérément sa vie privée, son personnage. Il ne voulait être perçu qu'au travers de son travail. J'ai cherché à restituer la vie dans laquelle s'est forgé son héritage. Le génie que tout le monde vénère descend de son piédestal et se tient devant nous. Il s'agit d'un homme constamment productif, mais aussi extrêmement exigeant vis-à-vis de ses proches, en particulier de ses maîtresses ».

Présenté à la Berlinale et porté par d'excellents interprètes, Tom Schilling en tête (lui-même ancien membre du prestigieux Berliner Ensemble), ce passionnant travail, dans lequel le romanesque n'occulte jamais la réflexion sur l'œuvre, montre combien les questions posées par l'écrivain, comme le résume encore Breloer, « n'ont rien perdu de leur pertinence soixante-trois ans après sa mort ».

« Des prémices de sa vocation à l’avènement du nazisme, en passant par le succès énorme de L'opéra de quat'sous (1928), le premier épisode L’amour dure ou ne dure pas (Die Liebe dauert oder dauert nicht) se concentre notamment sur la vie amoureuse mouvementée de celui que la lumineuse Regine Lutz, l'une des femmes méconnues de sa vie, évoque tout à la fois, dans un entretien, comme un monstre et comme un sauveur ».

Bertold Brecht épouse Marianne Zoff (1922-1927) avec laquelle il a une fille, Hanne Hiob.

En 1923, Brecht rencontre Hélène Weigel (1900-1971), comédienne juive viennoise, avec laquelle il a en 1924 un fils, Stefan. En 1929, le couple se marie, et l’année suivante nait leur fille Barbara.

Le second épisode « Une chose simple, difficile à faire » (Das Einfache, das schwer zu machen ist) « retrace le retour d’exil de Brecht, accueilli en RDA après un long périple en Europe et aux États-Unis, de 1933 à 1948, et évoque le théâtre novateur du Berliner Ensemble qu'il fonde en 1949 avec son épouse, l'actrice Helene Weigel. Mais l'écrivain s'aliène le régime par des critiques sans ambiguïté, notamment après l’insurrection ouvrière de juin 1953, violemment réprimée. Disgracié à l'Est et boycotté à l'Ouest, Brecht, protégé par son prestige international, n'en approfondit pas moins jusqu'à sa mort, en 1956, sa vision d'un théâtre épique. »

"Berlin, la jungle de Bertolt Brecht"
Arte rediffusa le 29 septembre 2022 à 17 h 25, dans le cadre d'"Invitation au voyage" (Stadt Land Kunst), "Berlin, la jungle de Bertolt Brecht" (Berlin: Bertolt Brechts Großstadtdschungel).

"Dans les années 1920, Berlin se remet des affres de la Première Guerre mondiale et entame ses “années folles”. 

"Bertolt Brecht, jeune dramaturge bavarois s’y installe et s’engouffre dans sa jungle urbaine. Plongé dans le milieu intellectuel berlinois, il écrit des pièces pacifistes destinées à un public populaire, et voit le théâtre comme un lieu d’élaboration d’un regard critique sur le monde". Il fustige dans certaines pièces le capitalisme.

Après la Deuxième Guerre mondiale, il se fixe à Berlin, côté soviétique, en RDA (République démocratique allemande). En juin 1953, il critique l'écrasement de l'insurrection à Berlin-Est et dans d'autres parties de la RDA. 

En 1954, il obtient cependant le Berliner Ensemble.

« Brecht et le Berliner Ensemble. La création d’un nouveau théâtre »
« Brecht et le Berliner Ensemble. La création d’un nouveau théâtre » (Brecht und das Berliner Ensemble. Erinnerungen an einen Traum) est réalisé par Heinrich Breloer.

« À son retour en Allemagne, en 1948, après quinze années d'exil, Bertolt Brecht, accueilli par la RDA (République démocratique allemande) est prêt à révolutionner le théâtre, et ce bien au-delà des frontières allemandes.

Il « fonde alors avec son épouse Helene Weigel le Berliner Ensemble, parvenant en quelques années à peine à retrouver le succès public qui fut le sien avant le nazisme, et une aura internationale de part et d'autre du rideau de fer ».

« Au moyen des archives du théâtre, et de nombreux témoignages (notamment de l’actrice suisse Regine Lutz, de l’essayiste Werner Hecht, spécialiste de Brecht, ou encore de l’écrivain Peter Voigt, maintes fois récompensé en RDA), Heinrich Breloer prolonge la réflexion ouverte dans son documentaire-fiction, Brecht ».

« Un nouvel éclairage, plus classique, sur la figure de proue du théâtre épique et sur la manière dont le Berliner Ensemble, toujours actif, a perpétué l’œuvre de son fondateur. »
Ce « documentaire donne la mesure de cette révolution artistique. »

En mai 1990, des graffitis antisémites ont été inscrits sur les tombes de Bertold Brecht et d’Helene Weigel.

"La complainte de Mackie" 
Arte diffusa le 3 janvier 2020 "La complainte de Mackie" (Mackie Messer - Brechts Dreigroschenfilm) par Joachim A. Lang. 

"Dans le Berlin frénétique des Années folles, Bertolt Brecht (incarné par Lars Eidinger) bataille pour garder la maîtrise d'un film tiré de son "Opéra de quat'sous". Une comédie musicale enlevée, librement inspirée de faits réels."

"Berlin, 31 août 1928. Au Theater am Schiffbauerdamm (futur siège du Berliner Ensemble), la première de Die Dreigroschenoper, nouvelle comédie musicale de Bertolt Brecht et Kurt Weill, remporte, contre toute attente, un véritable triomphe. Dans les mois qui suivent, les refrains iconoclastes en sont repris dans tous les cabarets de la ville. Les auteurs et acteurs, devenus de véritables stars – autour du chef de bande Brecht, son épouse, l'actrice Helene Weigel, sa maîtresse Elisabeth Hauptmann, sans laquelle  l’adaptation d'une œuvre anglaise du XVIIIe siècle, The Beggar's Opera, n’aurait pas vu le jour, les chanteuses Carola Neher et Lotte Lenya, ainsi que Kurt Weill, marié à cette dernière –, sont approchés par un producteur, Seymour Nebenzahl, qui souhaite porter à l'écran le succès du moment. Brecht, qui tient l'industrie naissante du cinéma pour un divertissement au service du grand capital, destiné à abêtir les masses, accepte néanmoins, espérant imposer un scénario plus révolutionnaire encore que son œuvre scénique. Un conflit s'ouvre avec le studio, qu'il porte sur la place publique par voie de presse, puis en justice…"

"L'opéra de quat' sous a bien été porté à l'écran en 1931 par Georg Wilhelm Pabst, simultanément en France et en Allemagne, avec des distributions différentes, mais dans une version désavouée par Brecht à l'issue d'un procès perdu. Grand connaisseur de ce dernier, Joachim A. Lang ressuscite sur un rythme trépidant un combat artistique que le nazisme allait bientôt balayer, en l'entrecoupant de séquences chantées et dansées représentant le film dont le dramaturge aurait rêvé. Cette Complainte fait ainsi résonner la verve et la beauté d'une œuvre qu'on ne se lasse jamais de redécouvrir, comme la folle modernité de l'époque frénétique qui l'a vue naître, il y a presque cent ans. Une réussite garantie notamment par l'excellence du casting, dans le jeu comme au chant, et la jubilation manifeste de Lars Eidinger (star de la Schaubüne devenu star tout court) à camper, avec la distanciation de rigueur, l'intraitable monument national allemand."


France, 2021, 14 min
Sur Arte les 7 avril 2021 à 5 h, 29 septembre 2022 à 17 h 25
Disponible du 07/04/2021 au 07/04/2023, du 22/09/2022 au 27/11/2022

"La complainte de Mackie" par Joachim A. Lang
Allemagne, Belgique, 2018
Auteurs : Bertolt Brecht, Kurt Weill
Scénario : Joachim A. Lang
Production : Zeitsprung Pictures GmbH, Velvet Films, SWR, ARTE
Producteur/-trice : Michael Souvignier, Till Derenbach
Image : David Slama
Montage : Alexander Dittner
Musique : Walter Mair, Kurt Schwertsik
Costumes : Lucia Faust
Décors de film : Benedikt Herforth
Chargé(e) de programme : Sandra Maria Dujmovic, Andreas Schreitmüller
Son : Eric Rueff
Avec Lars Eidinger (Bertolt Brecht), Tobias Moretti (Macheath), Hannah Herzsprung (Carola Neher/Polly), Joachim Krόl (Peachum), Claudia Michelsen (Mme Peachum), Britta Hammelstein (Lotte Lenya/Jenny), Robert Stadlober (Kurt Weill), Christian Redl (Tiger Brown), Godehard Giese (Seymour Nebenzahl), Peri Baumeister (Elisabeth Hauptmann), Meike Droste (Helene Weigel)
Sur Arte le 3 janvier 2020 à 20 h 55. Disponible du 03/01/2020 au 01/02/2020
Visuels : © SWR/Wild Bunch Germany/Stephan Pick

« Brecht » par Heinrich Breloer
Allemagne, 2018, 91 min
Scénario : Heinrich Breloer
Production : Bavaria Filmproduktion GmbH, Satel Film GmbH, WDR, BR, SWR, NDR, ARTE
Producteur/-trice : Corinna Eich, Jan S. Kaiser
Image : Gernot Roll
Montage : Claudia Wolscht
Musique : Hans P. Ströer
Avec Tom Schilling (Bertolt Brecht 1916-1933), Burghart Klaußner (Bertolt Brecht 1944-1956), Lou Strenger (Helene Weigel 1920-1933), Adele Neuhauser (Helene Weigel 1944-1966), Manuel Zschunke (Arnolt Bronnen), Mala Emde (Paula Banholzer)
Costumes : Ute Paffendorf
Décors de film : Christoph Kanter
Chargé(e) de programme : Barbara Buhl, Cornelia Ackers, Sandra Maria Dujmovic, Christian Granderath, Andreas Schreitmüller
Son : Miroslav Pibil
Sur Arte :
« L’amour dure ou ne dure pas » : le 22 mars 2019 à 20 h 55
« Une chose simple, difficile à faire  » : le 22 mars 2019 à 22 h 30
Visuel :
© WDR/Nik Konietzny

Allemagne, 2018, 53 min
Avec Regine Lutz, Werner Hecht, B.K. Tragelehn, Peter Voigt, Charly Weber, Uta Birnbaum
Sur Arte les 23 mars 2019 à 0 h 00 et 24 mars 2019 à 6 h 05
Visuels : © Jan Betke/Bavaria Fiction

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