Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 31 décembre 2019

Kurt Tucholsky (1890-1935)


Kurt Tucholsky (1890-1935) était un juriste, journaliste – critique musical, littéraire et cinématographique - réputé et prolifique (3 000 articles publiés par cent journaux), écrivain, auteur de poèmes, polémiste, satiriste allemand et engagé - antimilitariste, pacifiste, socialiste, défenseur de la démocratie contre le nazisme – et franc-maçon. Ses prises de position lui ont valu des procès. Arte diffusera le 3 janvier 2020 « Dans la fièvre des années 20. Le Berlin de Tucholsky » (Die wilden ZwanzigerBerlin und Tucholsky) par Christoph Weinert. 


Kurt Tucholsky est né en 1890 à Berlin (Allemagne), dans une famille juive bourgeoise et prospère.

Il est scolarisé au lycée français de Berlin.

La mort en 1905 de son père si admiré, laisse Kurt Tucholsky face à une mère autoritaire.

Kurt Tucholsky poursuit sa scolarité, puis entame des études de droit à Berlin et à Genève. 

A Prague, avec son ami Kurt Szafranski, il rencontre Max Brod, puis Franz Kafka qu’il sera le premier à faire connaitre durant sa future carrière de critique littéraire influent.

Parallèlement à l’écriture d’articles moqueurs dans le journal satirique Ulk et social-démocrate Vorwärts, Kurt Tucholsky passe en août 1913 son doctorat de droit à l’université d’Iéna. Un an plus tard, il soutient sa thèse sur le droit hypothécaire avec une mention honorable et reçoit en 1915 son certificat de doctorat.

En 1912, est publié Rheinsberg ein Bilderbuch für Verliebte, un livre illustré par Szafranski. L’histoire d’amour inspire par Else Weil, qu’il épouse en mai 1920, plait au public par son style frais, léger. Tucholsky et Szafranski ouvrent un bar à livres sur le Kurfürstendamm à Berlin afin de susciter la vente de leur livre.

En 1913, débute sa collaboration, qui deviendra régulière, avec l'hebdomadaire de critique théâtrale Die Schaubühne devenue Die Weltbühne dirigée par le journaliste et critique Siegfried Jacobsohn, mentor et ami de Tucholsky. 

Durant la Première Guerre mondiale, en avril 1915, Kurt Tucholsky est envoyé sur le front est. Dès novembre 1916, il écrit dans le journal de sa compagnie Der Flieger. Dans les bureaux de l’école d’artillerie et d’aviation, il rencontre Mary Gerold, qu’il épousera.

En 1918, il est promu adjudant et est muté comme commissaire de police militaire en Roumanie où, à l’été 1918, il se convertit au protestantisme luthérien.

L’automne 1918 marque son retour en Allemagne où il dirige jusqu’en avril 1920 la rédaction d’Ulk, hebdomadaire satirique lié au journal de gauche libéral Berliner Tageblatt, édité par Rudolf Mosse. Ignaz Wrobel, Paulus Bünzly, Peter Panter… Sous ces pseudonymes et bien d’autres encore, Kurt Tucholsky y signe ses articles. Il écrit aussi des chansons pour Claire Waldoff et Trude Hesterberg et des textes pour le cabaret. En octobre 1919, est publié Fromme Gesänge, recueil de poésies.

Sa contribution à Pieron, publication assurant la propagande hostile à la Pologne dans le cadre du référendum sur la frontière entre l’Allemagne et la Pologne en Haute-Silésie, lui sera reprochée. Tucholsky invoquera ses problèmes financiers et exprimera ses regrets.

Il écrit des articles antimilitaristes Militaria, fustige la laxisme des juges envers les assassins monarchistes ou nationalistes de politiciens : Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, Walther Rathenau, Matthias Erzberger et Philipp Scheidemann ou Maximilian Harden. Ce qui induit selon lui un déni de justice.

Après l’assassinat du ministre des affaires étrangères Walther Rathenau en 1922, il lance un appel exhortant à un sursaut républicain après « quatre années de meurtres ».

En 1923, à la suite d’une dépression ou pour subvenir à ses besoins en période d’inflation, il est engagé par la banque berlinoise Bett, Simon & Co comme secrétaire privé de Hugo Simon, directeur de la banque. Un an plus tard, il s’installe à Paris comme correspondant de la Weltbühne et du journal Vossische Zeitung.

Divorcé en 1924, il épouse Mary Gerold. Le couple se sépare en 1928. La même année, il est admis à la loge maçonnique Zur Morgenröte de Berlin. En 1929, il se fixe en Suède.

Dans ses écrits, il aspire à une seconde révolution susceptible de générer une démocratie en lieu et place de la République de Weimar qu’il juge réactionnaire.

Pessimiste, il analyse le régime nazi comme durable. Il sent le besoin de rompre avec l’Allemagne et sa langue. Déchu de la nationalité allemande en 1933, il demande la nationalité suédoise.

Il s’intéresse au sort des Juifs allemands persécutés par les nazis et écrit à Arnold Zweig, émigré en Palestine mandataire : « Il faut tout revoir depuis le début ».

Il décède le 21 décembre 1935 à Göteborg d’une surdose de somnifère. Suicide ou erreur de posologie ?

A l’été 1936, les cendres de Tucholsky sont placées sous un chêne dans le cimetière suédois de Mariefred.

Le château de Rheinsberg abrite le musée de la littérature dédié à Kurt Tucholsky.

« Le Berlin de Tucholsky »
« Entre archives foisonnantes et reconstitutions, ce premier épisode d’une série sur les Années folles plonge dans un Berlin en effervescence, à travers le regard d’une de ses plus flamboyantes figures : Kurt Tucholsky, journaliste et auteur de chansons libertines. »

« À peine relevée de la Première Guerre mondiale, l’Europe se grise de la paix retrouvée au rythme effréné des Années folles ». 

« Son cœur bat à Berlin, capitale débordant de vitalité de la timide République de Weimar, qui succède à l’Empire allemand déchu. Un carrefour des avant-gardes où fleurissent cabarets et music-halls, temples de nouvelles icônes scandaleuses, mais où, dès janvier 1919, sont assassinés Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht ». 

« Tout à la fois journaliste au magazine culturel Weltbühne et auteur de chansons libertines, Kurt Tucholsky, fils d’une famille juive aisée, navigue en virtuose entre ces mondes, dandy poète la nuit, socialiste et antimilitariste le jour. »

 « Entre extraits de ses œuvres, archives – Berlin s’aime et se filme – et scènes reconstituées, c’est à travers le regard et la plume acérée de Tucholsky que ce docu-fiction jubilatoire revisite une époque d’intense bouillonnement culturel ». 

« Expressionnisme, dadaïsme, nouvelle objectivité : la capitale allemande joue la métropole star des arts du XXe siècle, quand le Nosferatu de Murnau s’échappe des studios Babelsberg et qu’Erwin Piscator, Max Reinhardt et Bertolt Brecht réinventent le théâtre ». 

« Fil rouge de ce voyage, Kurt Tucholsky compte aussi parmi les premiers à détecter, derrière le voile de l’insouciance, les signes des ténèbres à venir. Car si Joséphine Baker et sa Revue nègre échauffent les esprits, la crise de 1929 met un terme brutal à l'effervescence, précipitant l’Allemagne dans le chaos et ouvrant la voie aux nazis ».


Allemagne, 2014
Sur Arte le 3 janvier 2019 à 23 h 45. Disponible du 03/01/2020 au 16/02/2020
Visuels : 
Kurt Tucholsky (Bruno Cathomas) et Mary Gerold (Sarina Radomski) - Reconstitution
Kurt Tucholsky (Bruno Cathomas) feuillette le livre de George Grosz " Dieu avec nous" - Reconstitution
Kurt Tucholsky (Bruno Cathomas) songe à un manuscrit devant sa machine à écrire - Reconstitution
© C-Films Deutschland/Gerrit Gronau/Sandra Müller

Articles sur ce blog concernant :
Les citations proviennent  d'Arte.

lundi 30 décembre 2019

A Modern Love Remarkable. Photographs from the Israel Museum


Le musée d'Israël Museum présente l'exposition « A Modern Love Remarkable. Photographs from the Israel Museum » (Un amour moderne : des photographies remarquables du musée d'Israël). Une sélection de près de 70 photographies choisies parmi les 75 000 oeuvres de la collection de son département Photographique créé en 1977. Les œuvres de photographes, européens et américains, couvrant la première moitié du XXe siècle, soit le modernisme et son influence, et abordant divers genres – paysages, portraits, nus – ou styles : pictorialisme, documentaire, conceptuel...


Berenice Abbot, Eugène Atget, Ilse Bing, Erwin Blumenfeld, Margaret Bourke-White, Bill Brandt, Gyula Halász Brassaï, Robert Capa, Marcel Duchamp, Walker Evans, Florence Henri, André Kertész, Germaine Krull, Dorothea Lange, Helmar Lerski, Dora Maar, Man Ray, Erich Salomon, August Sander, Edward Steichen, Fred Stein, Alfred Stieglitz, Paul Strand, Josef Sudek, Gerda Taro, Roman Vishniac, Weegee… Ces photographes et d’autres, européens ou américains, hommes et femmes, artistes, enseignants ou/et historiens, sont représentés dans l'exposition « A Modern Love Remarkable. Photographs from the Israel Museum » par une ou deux de leurs photographies en noir et blanc, couvrant les années 1900 à 1945 et illustrant diverses facettes du modernisme promu par Alfred Stieglitz, et sa revue pionnière Camera Work.

Un mouvement par lequel la photographie s'émancipe du pictorialisme, ou photo-secession, en revendiquant sa spécificité. C'est la "Straight Photography", ou photographie pure, qui affirme son exigence d'une image artistique exempte de "trucage" ou d'une quelconque action sur le négatif. L'image est composée par le regard du photographe et par la lumière. L'esthétique ouvre des perspectives immenses aux avants-gardes artistiques habiles à expérimenter des essais d'angles de lumières sculptant, avec les ombres, objets et visages.

L'exposition s'intéresse aussi à l'influence du modernisme au travers de différents mouvements artistiques : le surréalisme, la Nouvelle Objectivité... Le commissariat de l’exposition est assuré par Noam Gal, auteur du beau catalogue accompagnant l'exposition.

Certaines photographies proviennent de la collection privée de Noel et Harriette Levine, d’autres résultent de dons plus récents, par exemple de Gary B. Sokol, ou de legs. Toutes ont été sélectionnées parmi les 75 000 oeuvres de la collection du département Photographie, créé en 1977, du musée d'Israël. Une collection de haut niveau constituée aussi grâce aux conseils du photographe Arnold Newman.

Ces oeuvres photographiques témoignent de mondes disparus - les colporteurs et vendeurs juifs de vêtements du quartier Kazimierz à Cracovie de Roman Vishniac en 1938 -, d'une star à l'apogée de sa gloire - Gloria Swanson par Edward Steichen usant de la dentelle comme d'un tatouage sur la peau de l'actrice -, de la solitude exprimée par Jaromir Funke parant une paire de lunettes d'un jeu d'ombres et de lumières, de l'élève Ernest d'une école républicaine laïque parisienne en 1929, le Champ de Mars vu en un angle audacieux de la Tour Eiffel par le Leica d'Ilse Bing en 1931, le sens des lignes géométriques de Albert Renger-Patzsch (Arbres en hiver, 1927 ou d'Erich Salomon (Briand behind Window (French Statesmen visit Berlinfor the first time since WW1) en 1931, la lumière zénithale éclairant Penn Station vue par Berenice Abbott (1936), le lanceur sioniste de javelot musclé en Palestine mandataire magnifié en contre-plongée par Liselotte Grschebina... 

In English
« Although photography was already recognized as an independent art form towards the end of the 19th century (some 50 years after its invention), the desire to collect photographs as art objects is relatively new. In most cases, it emerged alongside the creation of museum photography departments and the gradual development of academic scholarship on the subject, beginning around the late 1970s. The passion of photography’s collectors in the late 20th century mirrors the passion of its avant-garde modernist practitioners from the beginning of the same century: a profound desire to approach the world with new visual explanations. The unusual points of view adopted by those modernist cameras would – for example – serve ideological agendas, blur the distinction between abstraction and realism, or simply challenge the truth of photographs. »

« From the broad scope of the Israel Museum’s photography holdings, this chronological display of photographs created between 1900 and 1945 presents the various facets of modernism through a flow of powerful images, together with a few focal points devoted to a single artist or phenomenon. Brief introductory notes appear at six stops along the gallery, and use of the exhibition’s audio-guide is recommended, since it offers in-depth analysis for many of the photographs. And as you take a close look at these images, perhaps ask yourself: what can a century-old photograph tell me about my own time? »

« A Modern Love presents gifts at the core of the Museum’s holdings, notably the private collection of the late Noel and Harriette Levine, which includes some of the most renowned works by American and European camera artists. Other works have arrived very recently, among them rare photographs by female avant-garde artists active in interwar Europe, gifted by Gary B. Sokol as a key addition to our collection. Such gems are now offered in a wider context of masterworks from the same period previously donated to the Museum and only rarely put on display. »


Noam Gal,  A Modern Love Remarkable. Photographs from the Israel Museum. 168 pages. 

Du 16 juillet 2019 au 5 janvier 2020
Au musée d'Israël Museum
Derech Ruppin 11. Jerusalem
Tel: 02-6708811
Dimanche, lundi, mercredi et jeudi de 10 h à 17 h. Mardi de 16 h à 21 h. Vendredi et fête de 10 h à 14 h. Samedi de 10 h 30 à 16 h
Visuels :
Catalogue
Edward Steichen, American, born Luxembourg, 1879–1973
Gloria Swanson, New York, 1924
Toned gelatin silver print
Gift of Noel and Harriette Levine, New York, to American Friends of the Israel Museum
B18.1340
Credit line

© 2019 The Estate of Edward Steichen / Artists Rights Society (ARS), New York

Alfred Stieglitz, American, 1864–1946
The Steerage, 1907; printed in or before 1913
Photogravure
Gift of Arnold and Augusta Newman, New York, to American Friends of the Israel Museum
B78.0693

Germaine Krull, born Germany, active Germany, France, Brazil, Thailand, and India, 1897–1985
Untitled (Smokestack), mid-1920s
Gelatin silver print 
Promised gift of Gary B. Sokol, San Francisco, to American Friends of the Israel Museum
L-B19.0031
Credit line
Estate Germaine Krull, Museum Folkwang, Essen

Consuelo Kanaga, American, 1894–1978
Frances with Flower, 1931–32
Gelatin silver print
Gift of Dr. Paul D. Blanc, San Francisco, to American Friends of the Israel Museum, in recognition of Noam Gal
B15.0312
Credit line:
Estate of Consuelo Kanaga

Jaromir Funke, Czech, 1896–1945
Solitude and Glasses, 1924 
Gelatin silver print
Gift of Noel and Harriette Levine, New York, to American Friends of the Israel Museum
B18.1288

Imogen Cunningham, American, 1883–1976
Magnolia Blossom, Tower of Jewels, 1925 (printed later)
Gelatin silver print
Richard Maser Purchase Fund
B79.1643
Credit line
© 2019 Imogen Cunningham Trust

Heinrich Kühn, Austrian, born Germany, 1866–1944
Three Children in a Landscape, ca. 1902
Gum bichromate print
Gift of Noel and Harriette Levine, New York,
to American Friends of the Israel Museum
B18.1287

Eugène Atget, French, 1856–1927
Hôtel d’Argouges, 16 rue Séguier (also known as Hôtel Séguier), 1900
Albumen silver print
Gift of Pamela and George Rohr, New York,
to American Friends of the Israel Museum
B11.0331

Les citations proviennent du site du musée et du catalogue.

mercredi 25 décembre 2019

« Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui ? La nouvelle christianophobie » par Alexandre del Valle

Dans ce brillant essai argumenté, l'expert en géo-politique Alexandre del Valle distingue quatre sources ou vecteurs de christianophobie (haine des chrétiens ou/et du christianisme) : islamisme radical, fondamentalismes hindouiste et bouddhiste, communisme (Chine, Corée du Nord, Vietnam, Cuba) et haine de soi occidentale. Une christianophobie occultée ou minorée notamment par les autorités politiques occidentales et les médias. 

Interview de Bat Ye'or sur la dhimmitude 
« Le Dhimmi » de Bat Ye’or
Chrétiens d'Orient - Deux mille ans d'histoire 
« Les chrétiens d’Orient - Vitalité, souffrances, avenir » de Jean-Michel Cadiot
Attaques contre les chrétiens d'Orient : la réponse des démocraties face à l'intolérance islamiste ?
« Manuscrits en péril » par Susanne Brahms
« Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui ? La nouvelle christianophobie » par Alexandre del Valle


Selon l’association catholique Aide à l’Eglise en détresse (AED), 75% des cas de persécution religieuse dans le monde en 2010 concernent les chrétiens. 

« Toutes les cinq minutes dans le monde, un chrétien est tué à cause de sa foi », a déclaré le professeur Massimo Introvigne, représentant de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) pour la lutte contre l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, à la conférence, organisée par la Hongrie et le Conseil de l’Union européenne, sur le dialogue interreligieux entre juifs, chrétiens et musulmans, à Budapest, (2-3 juin 2011). Soit un total de plus de 105 000 chrétiens tués chaque année dans le monde au seul motif de leur foi.


Des assassinats qui s’ajoutent aux restrictions dans l’exercice du culte, menaces, enlèvements lors de ghazwas (raids, razzias), agressions physiques, conversions forcées, mariages imposés, viols, incendies d’églises, profanations de cimetières, mises en esclavage, génocides d’Arméniens et d’assyro-chaldéens dans l’empire ottoman en 1915 et de deux millions de chrétiens au Sud-Soudan dans les années 1990-2000, et autres crimes.


Sans protection de la police et sans sanction judiciaire en cas de plainte, l’exil forcé s’impose à nombre de chrétiens qui souhaitent éviter une survie éprouvante comme martyrs de leur foi et préserver l’avenir de leurs enfants.


Une christianophobie occultée
Cette haine du christianisme et des chrétiens a longtemps laissé indifférents et silencieux les droitsdel’hommistes, le système onusien, les intellectuels, les médias et une partie de la hiérarchie des églises.


La médiatisation des attentats à Bagdad - celui revendiqué par Al-Qaïda, le 31 octobre 2010, contre la cathédrale syriaque catholique Notre-Dame du Perpétuel Secours, à Bagdad (Irak) et qui a causé au moins 46 morts, dont deux prêtres, et 60 blessés - et à Alexandrie - contre une église copte d'Alexandrie (Egypte), lors de la nuit du nouvel an 2011, qui a fait au moins 21 morts et 79 blessés - a été éclipsée par le « printemps arabe », alors que les violences contre les chrétiens se sont poursuivis, au Moyen-Orient - exil forcé des chrétiens d'Orient - et ailleurs.


Géopolitologue, essayiste, universitaire et éditorialiste à France Soir, Alexandre del Valle analyse cette tragédie ignorée, méconnue ou souvent occultée par le « politiquement correct » : la christianophobie, et ces terres devenues ou risquant de devenir christianrein, un vocable forgé par « le juriste Juif des Etats-Unis Joseph Weiler, à propos de l’Occident », à l’instar des pays Judenrein (sans Juif).


Cet essai synthétique, argumenté et clair présente un panorama mondial des persécutions actuelles frappant le christianisme et ses fidèles dans toutes leurs sensibilités : catholiques, protestants, coptes, arméniens, assyro-chaldéens, etc.


L’auteur distingue quatre sources ou vecteurs de christianophobie : islamisme radical, fondamentalismes hindouiste et bouddhiste, communisme (Chine, Corée du Nord, Vietnam, Cuba) et haine de soi occidentale.


Point commun : les chrétiens y sont souvent assimilés aux anciens colonisateurs, à l’impérialisme et à l’Etat d’Israël, tous honnis, ou à une « cinquième colonne » aux ordres de l’Occident.


En « terre d’islam », les chrétiens sont considérés comme des dhimmis, « infidèles conquis ». La dhimmitude, c’est la « soumission des indigènes non-musulmans – juifs, chrétiens, sabéens, zoroastriens, hindous, etc. - régis dans leur pays par la loi islamique. Ce statut est inhérent au fiqh (jurisprudence) et à la charîa (loi islamique) et contraint le dhimmi à l’infériorité dans tous les domaines par rapport aux musulmans, [à] un statut d’humiliation et d’insécurité obligatoires et leur exploitation économique » (Bat Ye’or). De plus, selon l’islam, la Bible, hébraïque ou chrétienne, est une « falsification de la vérité coranique ».


En Inde, les chrétiens sont victimes des nationalistes hindous dans « les Etats gouvernés par les partis religieux intégristes adeptes de l’idéologie radicale de l’hindutva » (expression signifiant hindouïté ou indianité et inventée par Vinayak Damodar Savarkar) au « double motif que les adeptes du Christ sont des « apostats » issus des castes inférieures (« intouchables ») qui remettent en question l’ordre inégalitaire des castes et qu’ils adhèrent à une religion prosélyte « étrangère à la nation indienne ». Au Pakistan, la situation des chrétiens est pitoyable : loi anti-blasphème, promesse de récompenses par des imams à ceux qui tueraient des "mécréants", etc. Au Sri Lanka et au Vietnam, les persécutions émanent de bouddhistes majoritaires.


La christianophobie marxiste est peu médiatisée, mais « la plus meurtrière en intensité » et « la plus ignorée du grand public ». En effet, des « médias occidentaux sont encore influencés par un tiers-mondisme de gauche incitant à minimiser les crimes communistes et à dénoncer en priorité le sionisme, l’impérialisme américain et les dictatures dites de « droite » liées à l’Occident ». Les Etats communistes reprochent aux chrétiens « de ne pas être athées et d’être un vivier naturel pour l’opposition démocratique soutenue par l’Occident. Les églises y sont « interdites » ou « non-enregistrées » et leurs fidèles poursuivis, réduits à exercer leur culte en secret, dans la peur.


Quant à la christianophobie dans les « démocraties occidentales sécularisées et surtout dans la vieille Europe qui a coupé le cordon ombilical avec ses racines judéo-chrétiennes pour mieux être acceptées par les peuples non-chrétiens anciennement colonisés », elle est « alimentée par une culpabilisation collective » et se traduit par des profanations d’églises et de cimetières – 430 sur les 495 profanations de lieux de culte ou de cimetières en France ont concerné en 2010 des lieux et symboles chrétiens -, des actes d’intolérance à l’égard de chrétiens – le 5 mars 2008, le père d’une église de Londres est tabassé par deux jeunes Asiatiques qui exigeaient que ce lieu soit transformé en mosquée, un couple britannique se voit retirer son agrément comme famille d’accueil au motif que sa « foi chrétienne l’empêchait de considérer l’homosexualité comme normale » -, une haine de soi « oublieuse » – en décembre 2010, la Commission européenne a édité un agenda, distribué à 3,2 millions de collégiens et de lycéens, où figurent toutes les fêtes religieuses à l’exception des célébrations chrétiennes » -, attaques contre la personne du Pape, mythe du complot visant une Eglise diabolisée (best-sellers de Dan Brown), etc.

Utiles pour le lecteur : les annexes – dont le « Pacte d'Omar » sur la dhimma - l’index et le glossaire de ce livre remarquable de concision et d'érudition.


Lors d'une conférence à l'Amitié judéo-chrétienne de Boulogne-Billancourt le 17 janvier 2012, Alexandre del Valle a déploré l'attitude pour le moins frileuse de l'église catholique et des chrétiens français, et souligné la dynamique à initier pour vaincre cette christianophobie.


Un avenir sombre
Ajoutons à ce sombre tableau, la persécution en Europe de musulmans convertis au christianisme : l'apostat est considéré comme un crime punissable de mort par l'islam.

La persistance des crises - notamment économique et financière - dans l'Union européenne engagée dans Eurabia, le spectre d'un nouveau califat, la puissance politique de la Russie, le pouvoir économique de la Chine, la crainte de la puissance nucléaire de la Corée du Nord, les pétrodollars ou gazodollars stratégiquement investis (Qatar, etc.), les  conséquence du  « printemps arabe » et notamment la victoire des islamistes en Tunisie et en Egypte - et bientôt en Libye ? -, le sentiment de culpabilité d’Etats européens à l'égard du Tiers-Monde, le refus de l'OTAN de reconnaitre l'échec de ses interventions en 1999 au Kosovo qui pratique l'épuration ethnique ou plutôt religieuse en persécutant les chrétiens (Albanais catholiques, Serbes, etc.)… Tous ces faits se conjuguent pour celer ces drames et les laisser perdurer.


Pour combattre cette christianophobie, les chrétiens demeurent divisés, parfois réticents à s’allier avec les Juifs, et malhabiles dans leur communication en direction d'Occidentaux déculturés.


L’Occident se doit de demeurer fidèle à la liberté de critiquer les religions, donc de refuser de rétablir le délit de blasphème - un blasphème dont est accusée à tort la jeune Asia Bibi au Pakistan. Si l’Europe continue à se taire, elle risque un "naufrage moral et spirituel, plus nocif encore que la crise économique », estime le professeur Massimo Introvigne qui insiste sur la nécessité de « communiquer les données des crimes contre les chrétiens » sans euphémisme.


Parmi les voies pour lutter contre cette christianophobie :  l’affirmation par l’Occident de son identité, de ses valeurs et de son passé, la lutte contre les idéologies politiques ou/et religieuses fanatisant les tueurs, ces régimes autoritaires ou dictatoriaux, ces mouvements extrémistes, une réforme de l’islam afin d’établir des relations d’égalité entre musulmans et non-musulmans, et l’écriture d’histoires nationales sans tabou ni « vérité officielle », donc le refus du « mythe al-Andalus » de la tolérance islamique idéalisée sous domination musulmane.

ADDENDUM : 

En juillet 2012, Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès du Conseil onusien des droits de l'homme à Genève, a déploré les violences contre les chrétiens dans le monde.
Des graffitis de couleur rouge - "Feux aux chapelles", "Ni Dieu, ni Maitre" -  ont été découverts sur le parvis de la basilique du Sacré-Coeur à Paris, le 18 mars 2014. Le 18 mars 1871 a débuté la Commune de Paris.
Marie-Hélène Rutschowscaya, ancienne responsable de la section copte au Louvre et conservateur général honoraire du patrimoine, s’alarme le 7 avril 2014 de « l’abandon par le musée du Louvre du projet d’un département regroupant les collections des arts de Byzance et des chrétientés d’Orient  ». Le 7 janvier 2010, le Président Nicolas Sarkozy avait annoncé la création au Louvre d’un « département consacré aux arts des chrétientés d’Orient, des empires byzantins et slaves ». Le 26 novembre 2010, le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre alors présidé par Henri Loyrette avait approuvé « la création du département des Arts de Byzance et des chrétientés d’Orient ». Une décision conforme au contrat de performance du Louvre (2006-2008) et à l’élargissement de l’Union européenne à des pays d’Europe orientale et méridionale. Le 15 avril 2013, en accord avec le ministère de la Culture, Jean-Luc Martinez, nouveau président du Louvre, a annulé  ce projet d’un IXe département du Louvre qui aurait été implanté dans les anciennes salles des arts de l’islam. Marie-Hélène Rutschowscaya déplore que la « France ait une politique culturelle trop frileuse envers des pays profondément marqués par le christianisme oriental d’époques byzantine et post-byzantine que notre Moyen Âge occidental a reçu en héritage ? Les événements dramatiques que nous connaissons actuellement au Proche-Orient et en Europe de l’Est devraient nous inciter à être plus attentifs et à développer des liens culturels pérennes ». A l’initiative exprimée en 2003 par le Président Jacques Chirac, le Louvre s’était doté d’un nouveau département des arts de l’islam.
Née en 1987 d’un père musulman et d’une mère chrétienne orthodoxe, la soudanaise Meriam Yahia Ibrahim Ishag a été élevée dans la religion chrétienne après le départ de son père quand elle avait cinq ans. Elle s'est convertie au catholicisme lors de son mariage. Elle avait été condamnée à mort le 15 mai 2014 pour apostasie, puis a été libérée en juin 2014 par la Cour d'appel à la suite d'une campagne internationale en sa faveur, et s’est réfugiée à l’ambassade américaine à Khartoum (Soudan).
Le sénateur musulman Khalifa Ahmed Zannamusulmans a dénoncé au Daily Post (7 juillet 2014), journal nigérian, les rapts, viols collectifs et assassinats de 250 filles chrétiennes de Chibok (Etat de Borno, Nigéria), puis de 250 autres filles chrétiennes de villages près de Chibok, par le mouvement islamiste Boko Aram qui a rendu public les vidéos de ces crimes. "Initialement kidnappées pour en faire des esclaves sexuelles et au nom d'Allah", certaines de ces enfants chrétiennes ont été contraintes d'épouser des adultes musulmans, parfois sexagénaires, infectés de maladies sexuellement transmissibles, telle la syphilis. Boko Aram avait évité les écoles musulmanes, pour viser les seules écoles des "Infidèles".
En octobre 2014, est paru Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde (XO Ediitons), sous la direction de Mgr Jean-Michel Di Falco, évêque de Gap et Embrun, le dominicain Timothy Radcliffe et Andréa Riccardi, fondateur de la Communauté Sant’Egidio. Ceux-ci ont "recueilli les témoignages, les reportages et analyses d'experts de 17 nationalités". De 150 à 200 millions de chrétiens - catholiques, protestants et  orthodoxes - sont visés par cette "guerre mondiale contre les chrétiens", par des groupes terroristes ou des gouvernements, au Proche-Orient, au Moyen-Orient, en Afrique du nord et subsaharienne, en Amérique Latine et en Asie. Mgr Di Falco explique : "Les chrétiens sont les plus nombreux. On les estime à 2 milliards 300 millions, dont 1 milliard 200 millions de catholiques. Leur nombre progresse partout sauf dans les pays occidentaux. Cette expansion est souvent perçue comme une menace. Dans de nombreuses parties du monde, les chrétiens ne sont pas seulement une minorité religieuse, mais aussi une minorité ethnique, linguistique, culturelle. Enfin les chrétiens, où qu'ils vivent, sont souvent assimilés à l'Occident, et en conséquence, ceux qui sont hostiles à l'Europe ou aux États-Unis sont tentés de se venger sur eux".
Le 29 octobre 2014, à 18 h, un rassemblement sur le parvis des droits de l'Homme, place du Trocadéro (Paris), a été organisé en faveur d'Asia Bibi, mère de famille chrétienne pakistanaise dont la condamnation à la peine de mort pour blasphème - elle avait bu de l'eau considérée ensuite comme impure par ses voisines musulmanes - en novembre 2010 a été confirmée le 16 octobre 2014 par la Haute cour de Lahore.


Le 3 novembre 2014,  l'Observatoire de la liberté religieuse a publié son rapport étudiant 196 pays d'octobre 2012 à juin 2014 : "81 pays – soit 41 % – sont identifiés comme des endroits où la liberté religieuse est entravée (classification « haute » ou « moyenne » dans la carte) ou est en déclin. Trente-cinq pays au total – soit 18 % – ont été classés comme présentant quelques problèmes de liberté religieuse qui sont « inquiétants », mais sans détérioration de leur statut. Lorsqu’il y a eu des changements en matière de liberté religieuse, il s’agit dans presque tous les cas de détérioration : 55 pays (soit 28%) ont vu leur situation se détériorer, et sur les 196 pays analysés, seul six pays sont concernés par des améliorations. Même dans les six pays dans lesquels quelques améliorations ont été constatées, quatre – Cuba, Émirats Arabes Unis, Iran et Qatar – restent classés comme des lieux de « haute » ou « moyenne » persécution. Le Zimbabwe et Taïwan sont classés respectivement dans les catégories « préoccupante » et « faible »".
"Au total, 20 pays sont rangés dans la catégorie « haute », compte tenu de l’absence de liberté religieuse.  Parmi eux, 14 vivent des situations de persécution religieuse liées à l’extrémiste musulman. Ces pays sont : l’Afghanistan, la République centrafricaine, l’Égypte, l’Iran, l’Irak, la Libye, les Maldives, le Nigéria, le Pakistan, l’Arabie saoudite, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Dans les six pays restants, la persécution religieuse est liée à des régimes autoritaires. Ces pays sont : la Birmanie (Myanmar), la Chine, l’Érythrée, la Corée du Nord, l’Azerbaïdjan et l’Ouzbékistan".
Ce rapport conclut : "La liberté religieuse mondiale a connu un grave déclin. Les pays musulmans sont prédominants dans la liste des États manifestant les plus graves violations de la liberté religieuse. La liberté religieuse est en baisse dans les pays occidentaux qui sont majoritairement ou historiquement chrétiens. Deux facteurs principaux expliquent cela. Tout d’abord, il existe un désaccord en ce qui concerne le rôle que doit jouer la religion dans la « sphère publique ». Deuxièmement, l’ouverture à la liberté religieuse est menacée par l’augmentation des préoccupations sociétales concernant l’extrémisme. Les chrétiens restent la minorité religieuse la plus persécutée, en partie à cause de leur large dispersion géographique et de leur nombre relativement élevé. Cependant, les musulmans subissent également un niveau sérieux de persécution et de discrimination, imputable soit à d’autres musulmans, soit à des régimes autoritaires. Les juifs d’Europe occidentale font l’objet de violences et d’autres mauvais traitements, en général de faible niveau. Toutefois, ces problèmes ont augmenté, provoquant une augmentation de l’émigration vers Israël. Quelques signes positifs de coopération religieuse ont été constatés, mais ils ont souvent été le fruit d’initiatives locales plutôt que de progrès au niveau national. La persécution des minorités religieuses établies depuis longtemps et la montée des États mono-confessionnels se traduisent par des déplacements de population d’une ampleur exceptionnelle, ce qui a contribué à une crise des réfugiés dans le monde entier. Les pays d’Europe de l’Ouest, qui jusqu’à ces dernières décennies étaient majoritairement chrétiens et racialement homogènes, ressemblent de plus en plus aux pays multiconfessionnels et aux sociétés diversifiés du Proche-Orient. Cela génère des tensions, tant politiques que sociales. La montée de « l’analphabétisme religieux » chez les décideurs occidentaux et dans les médias internationaux empêche un dialogue productif et l’élaboration de politiques efficaces. Pour inverser les tendances inquiétantes relevées dans le présent rapport, la responsabilité de la lutte contre la violence et la persécution incombe, avant tout, aux communautés religieuses elles-mêmes. La nécessité, pour tous les chefs religieux, de proclamer haut et fort leur opposition à la violence d’inspiration religieuse et de réaffirmer leur soutien à la tolérance religieuse, devient de plus en plus urgente".


Le 21 décembre 2014, le pape François (Franciscus) a écrit  une lettre  aux chrétiens  du Moyen-Orient. Le Saint-Père  les a exhortés  au dialogue inter-religieux, les a encouragés à demeurer dans leurs pays auxquels ils ont tant contribué, a dénoncé sans le nommer l’Etat islamique, a déploré les persécutions dont ils sont victimes :
« L’affliction et la tribulation n’ont malheureusement pas manqué dans un passé même récent du Moyen-Orient. Elles se sont aggravées ces derniers mois à cause des conflits qui tourmentent la région, mais surtout du fait d’une plus récente et préoccupante organisation terroriste, de dimensions autrefois inimaginables, qui commet toutes sortes d’abus et de pratiques indignes de l’homme, en frappant de manière particulière certains d’entre vous qui ont été chassés de façon brutale de leurs propres terres, où les chrétiens sont présents depuis les temps apostoliques. En m’adressant à vous, je ne peux pas oublier non plus d’autres groupes religieux et ethniques qui subissent également la persécution et les conséquences de ces conflits… A tous, je veux exprimer ma proximité et ma solidarité ainsi que celles de l’Église, et offrir une parole de consolation et d’espérance. Chers frères et sœurs, qui avec courage rendez témoignage à Jésus en votre terre bénie par le Seigneur, notre consolation et notre espérance c’est le Christ lui-même… Je demande à Dieu que tant de souffrance unie à la croix du Seigneur donne de bons fruits pour l’Église et pour les peuples du Moyen-Orient. milieu des inimitiés et des conflits, la communion vécue entre vous en fraternité et simplicité est signe du Royaume de Dieu. Je suis heureux des bonnes relations et de la collaboration entre les Patriarches des Églises Orientales catholiques et ceux des Églises Orthodoxes ; comme aussi entre les fidèles des diverses Églises. Les souffrances endurées par les chrétiens apportent une contribution inestimable à la cause de l’unité. C’est l’œcuménisme du sang, qui demande un abandon confiant à l’action de l’Esprit Saint… Puissiez-vous toujours rendre témoignage à Jésus à travers les difficultés ! Votre présence même est précieuse pour le Moyen-Orient. Vous êtes un petit troupeau, mais avec une grande responsabilité en cette terre, où est né et où s’est répandu le christianisme… Votre effort pour collaborer avec des personnes d’autres religions, avec les juifs et avec les musulmans, est un autre signe du Royaume de Dieu. Le dialogue interreligieux est d’autant plus nécessaire que la situation est plus difficile. Il n’y a pas d’autre voie. Le dialogue fondé sur une attitude d’ouverture, dans la vérité et dans l’amour, est aussi le meilleur antidote à la tentation du fondamentalisme religieux, qui est une menace pour les croyants de toutes les religions. Le dialogue est en même temps un service à la justice et une condition nécessaire pour la paix tant désirée… La plupart d’entre vous vit dans un milieu à majorité musulmane. Vous pouvez aider vos concitoyens musulmans à présenter avec discernement une image plus authentique de l’Islam, comme le veulent beaucoup d’entre eux, lesquels répètent que l’Islam est une religion de paix qui peut s’accommoder du respect des droits humains et favoriser la cohabitation entre tous. Ce sera un bien pour eux et pour la société tout entière. La situation dramatique que vivent nos frères chrétiens en Irak, mais aussi les yazidis et les membres d’autres communautés religieuses et ethniques, exige une prise de position claire et courageuse de la part de tous les responsables religieux, pour condamner de façon unanime et sans aucune ambigüité ces crimes et dénoncer la pratique d’invoquer la religion pour les justifier… Bien-aimés, presque tous, vous êtes des citoyens natifs de vos pays et vous avez pour cela le devoir et le droit de participer pleinement à la vie et à la croissance de votre nation. Dans la région, vous êtes appelés à être artisans de paix, de réconciliation et de développement, à promouvoir le dialogue, à construire des ponts, selon l’esprit des Béatitudes (cf. Mt 5, 3-12), à proclamer l’Évangile de la paix, ouverts à une collaboration avec toutes les autorités nationales et internationales… Je désire vous exprimer de manière particulière mon estime et ma gratitude, très chers frères Patriarches, Évêques, Prêtres, Religieux et sœurs Religieuses, qui accompagnez avec sollicitude le chemin de vos communautés… A vous, jeunes, j’envoie une accolade paternelle. Je prie pour votre foi, pour votre croissance humaine et chrétienne, et pour que vos meilleurs projets puissent se réaliser. Et je vous le répète : « N’ayez pas peur ni honte d’être chrétiens. La relation avec Jésus vous rendra disponibles pour collaborer sans réserve avec vos concitoyens, quelle que soit leur appartenance religieuse » (Exhort. ap. Ecclesia in Medio Oriente, n. 63). A vous, personnes âgées, je fais parvenir mes sentiments d’estime… Je voudrais encourager tous ceux d’entre vous qui œuvrent dans les domaines très importants de la charité et de l’éducation…Bien-aimés, même si vous êtes peu numériquement, vous êtes protagonistes de la vie de l’Église et des pays dans lesquels vous vivez. Toute l’Église vous est proche et vous soutient, avec grande affection et estime pour vos communautés et votre mission. Nous continuerons à vous aider par la prière et avec les autres moyens disponibles. En même temps, je continue à exhorter la communauté internationale à répondre à vos besoins et à ceux des autres minorités qui souffrent ; en premier lieu, en promouvant la paix à travers la négociation et le travail diplomatique, en cherchant à contenir et arrêter le plus tôt possible la violence qui a causé déjà trop de dégâts. Je réitère la plus ferme condamnation des trafics d’armes. Nous avons plutôt besoin de projets et d’initiatives de paix, pour promouvoir une solution globale aux problèmes de la région. Pendant combien de temps le Moyen-Orient devra- t-il encore souffrir à cause du manque de paix ? Nous ne pouvons pas nous résigner aux conflits comme si un changement n’était pas possible ! Dans le sillage de mon pèlerinage en Terre Sainte et de la rencontre de prière qui s’en est suivie, au Vatican, avec les Présidents israélien et palestinien, je vous invite à continuer de prier pour la paix au Moyen-Orient. Que celui qui a été contraint à laisser ses propres terres, puisse y retourner et y vivre dans la dignité et dans la sécurité. Puisse l’assistance humanitaire s’accroître, en mettant toujours au centre le bien de la personne et de chaque pays dans le respect de sa propre identité, sans faire passer avant d’autres intérêts. Que l’Église tout entière et la communauté internationale deviennent toujours plus conscientes de l’importance de votre présence dans la région. Chères sœurs et chers frères chrétiens du Moyen-Orient, vous avez une grande responsabilité et vous n’êtes pas seuls à l’affronter. C’est pourquoi, j’ai voulu vous écrire pour vous encourager et pour vous dire combien votre présence et votre mission sont précieuses en cette terre bénie par le Seigneur. Votre témoignage me fait beaucoup de bien. Merci ! Chaque jour, je prie pour vous et à vos intentions ».
La veille de la fête de la Nativité, le pape François a téléphoné à des réfugiés irakiens au Kurdistan..

Lors de son message de Noël du 25 décembre 2014 - le deuxième de son pontificat - lu debout, dans la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre, et conclu à midi par la bénédiction « Urbi et Orbi » (A la ville et au monde, en latin), le page François a pleuré « les larmes du monde ». Il a évoqué les chrétiens persécutés, et d'abord « nos frères et sœurs d’Irak et de Syrie ». Il a fustigé la « persécution brutale » subie par les chrétiens ainsi que « d’autres groupes ethniques et religieux ». Il a cité le conflit sur « la Terre bénie de (la) naissance » de Jésus, et en Ukraine. Les guerres - Nigeria, Libye, Sud Soudan, Centrafrique, RDC - et l'épidémie d'Ebola en Afrique ont elles aussi été mentionnées par le pape. Le Saint-Père a espéré que « les nombreuses personnes déplacées, dispersées et réfugiées […] de la région et du monde entier... puissent recevoir les aides humanitaires nécessaires pour survivre à la rigueur de l'hiver et revenir dans leur pays ». A des dizaines de milliers de personnes réunies, le pape a fait part de son souci pour les violences commises à l'égard des enfants, « tous les enfants aujourd’hui tués et maltraités, ceux qui le sont avant de voir la lumière, privés de l’amour généreux de leurs parents et ensevelis sous l’égoïsme d’une culture qui n’aime pas la vie, ceux qui sont exilés à cause des guerres et des persécutions, abusés et exploités sous nos yeux et notre silence complices, les enfants massacrés sous les bombardements, y compris là où est né le Fils de Dieu [en Terre Sainte, Nda]. Aujourd’hui encore, leur silence impuissant crie sous l’épée de tant de Hérode. Sur leur sang se tient aujourd’hui l’ombre des Hérode actuels ». Un blood libel...  Le Saint-Père a souligné le rôle du « dialogue » comme unique voie de solution des guerres, et a requis un « soutien aux efforts de ceux qui s'engagent efficacement pour le dialogue entre Israéliens et Palestiniens ». 

Le 26 décembre 2014, lors de l’Angelus sur la place Saint-Pierre emplie d'une assistance attentive, le pape François a exhorté à un « engagement dans le monde entier pour reconnaître et assurer concrètement la liberté religieuse, droit inaliénable ». Il a rendu hommage à « tous ceux qui sont discriminés, persécutés, tués » en raison de leur foi chrétienne, et stigmatisé « la persécution brutale » les ciblant. Et d'ajouter que les chrétiens « ne sont pas tous appelés à verser leur sang, mais doivent donner témoignage, sans peur d’aller à contre-courant et de payer de leur personne », "L’Église catholique célèbre au lendemain de Noël la fête de Saint-Étienne, premier martyr de l’Église, un des premiers disciples de Jésus lapidé à Jérusalem".


Portes ouvertes 2015
En janvier 2015, l'association Portes ouvertes a publié son rapport annuel sur la persécution des chrétiens dans le monde. "Basé sur des faits réels, l’Index Mondial de Persécution donne une analyse objective de la situation vécue par des millions de chrétiens aujourd’hui. Les chrétiens constituent le groupe religieux le plus persécuté dans le monde". Il a mesuré l’évolution, l'étendue et l'intensité de la persécution des chrétiens dans le monde".


Il a dégagé les "six tendances de la persécution antichrétienne en 2015 : pour la première fois, trois pays - Corée du Nord, Somalie et Irak - sont en zone de persécution absolue - la persécution augmente encore et le pire ne semble ne jamais atteindre son paroxysme -, quatre continents - Afrique, Asie, Amérique, Europe - sont concernés (la persécution contre les chrétiens s’intensifie encore et s’étend, même dans des pays à majorité chrétienne), l’extrémisme islamique "constitue le "principal mécanisme de persécution - c'est le cas dans 40 des 50 pays de l’index, que ce soit une persécution violente ou d’oppression. Sur les 10 pays où les chrétiens subissent le plus de violences, 8 connaissent une radicalisation islamique : Nigeria, Irak, Syrie, Centrafrique, Soudan, Pakistan, Egypte et Kenya (les deux autres pays sont le Myanmar et le Mexique) -, de plus en plus de chrétiens sont chassés de chez eux - de nombreux chrétiens ont dû fuir la persécution, créant un flot sans précédent de réfugiés et de déplacés internes vivant dans une extrême précarité. En Syrie, 40% de la population chrétienne a quitté le pays. Sur les 1,8 million de chrétiens que comptait le pays avant la guerre, 700 000 sont partis. En Irak, depuis l’été 2014, 140 000 chrétiens ont été déplacés et 5 000 familles chrétiennes ont émigré.. Au Nigeria, des milliers de chrétiens ont été chassés de chez eux par Boko Haram. En Érythrée, ils quittent le pays pour échapper à la prison -, les chrétiens sont de plus en plus marginalisés socialement et culturellement - les dix pays les plus touchés par ce type de persécution sont la Somalie, la Corée du Nord, l’Afghanistan, les Maldives, Érythrée, l’Arabie Saoudite, le Yémen, l’Irak, l’Iran et la Libye -, l'Afrique est dans la tornade : c’est dans les pays d’Afrique et en particulier en Afrique sub-saharienne, que la persécution augmente le plus rapidement". 


Le 5 avril 2015, le pape François a déclaré : « Qu'une prière incessante monte de tous les hommes de bonne volonté pour ceux qui ont perdu la vie – je pense en particulier aux jeunes qui ont été tués jeudi à l'université de Garissa au Kenya – , pour tous ceux qui ont été enlevés ».

Femen
Le 29 octobre 2015, la cour d’appel de Paris a confirmé la relaxe de huit membres du groupe Femen , poursuivies pour avoir dégradé une cloche à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Deux surveillants, qui les avaient sorties hors du monument ont été condamnés à des amendes avec sursis, un troisième a été relaxé. Ces Femen avaient dégradé la cloche Marcel, "une des cloches centenaires recouvertes de feuilles d’or - leur action avait entraîné un devis de réparation de 7 176 euros". En février 2013, jour où les députés devaient voter sur le projet sur le mariage homosexuel, les Femen s'étaient jointes aux touristes entrant dans la cathédrale, puis avaient baissé leur manteaux afin de montrer leur poitrine sur laquelle étaient inscrits des slogans "Pope Game Over", "Crise de foi" -, étaient monté sur le socle de trois cloches, "exposées provisoirement dans la nef à l’occasion du jubilé des 850 ans de Notre-Dame de Paris. Elles avaient crié : « Pope no more ! » (« Plus de pape ! »), en faisant tinter les cloches avec des morceaux de bois. Elles "avaient aussi scandé sur le parvis « In gay we trust ! » (« Nous croyons en l’homosexualité ! », parodie de la devise américaine « In God we trust », « Nous croyons en Dieu ») ou encore « Dégage homophobe ! », après avoir été expulsées de la cathédrale". "Faute d’éléments suffisants pour leur imputer les dégradations sur la dorure de la cloche Marcel (du nom de Saint-Marcel), le tribunal correctionnel de Paris les avait relaxées en 2014, mais le parquet avait fait appel. Devant la cour, une même peine de 1 000 euros d’amende avait été requise contre chacune des huit jeunes femmes. Pour leur défense, elles ont de nouveau souligné qu’elles avaient pris soin de recouvrir les bâtons avec lesquels elles ont fait sonner les cloches avec de la feutrine. Trois surveillants qui avaient chassé les Femen hors de l’édifice, avaient été condamnés en première instance à des amendes de 300, 500 et 1 000 euros avec sursis pour des violences sur trois des jeunes femmes, dont l’une avait eu une dent cassée". "On ne peut que s’interroger sur le message que renvoie cette décision. Il est tout d’abord étonnant que le chef d’accusation retenu n’ait pas été la « provocation à la haine religieuse », pourtant manifeste, qui aurait, de fait, entrainé de plus lourdes sanctions. La qualification des faits aurait-elle été semblable pour une mosquée ou une synagogue ? La décision souligne également une inversion des valeurs et une complaisance inquiétante des juges face aux attaques antichrétiennes", considère Anne-Laure Debaecker dans Valeurs actuelles.


AMF
Le 18  novembre 2015, l'association des maires de France (AMF) a publié un Vade-mecum sur la laïcité. Cette brochure affirme l'incompatibilité avec la laïcité des crèches de Noël au sein de mairies - la jurisprudence française est contradictoire sur ce point -, ce qui a suscité une polémique. D'autant que le président et le premier vice-président délégué de l'AMF, respectivement François Baroin et André Laignel, sont francs-maçons. Le 25 novembre 2015, l'AMIF a précisé le caractère non contraignant des préconisations dans son ouvrage visant à "indiquer, sur des sujets très variés, les textes applicables, la jurisprudence et quelques recommandations utiles afin de sécuriser vos décisions. Il n’a bien évidemment aucune valeur contraignante, chaque conseil municipal étant libre de ses choix. Il rappelle plus généralement l’attachement de l’AMF à la Loi de 1905, ne remet pas en cause le régime concordataire et  prend en compte les traditions historiques ou culturelles de nos territoires. Ce document devait nourrir un important débat sur la laïcité prévu en ouverture de notre 98ème congrès, reporté, comme vous le savez, suite aux attentats terroristes du 13 novembre. Il a néanmoins été présenté lors du Rassemblement des maires de France organisé le 18 novembre destiné à réaffirmer notre attachement collectif aux valeurs de la République... Le point particulier des crèches dans les bâtiments publics, sujet d’interrogations et parfois de déformations du travail de l’AMF, fait justement partie de ceux-ci ; il avait d’ailleurs déjà été évoqué lors de la conférence de presse précitée car c’est un principe général de la loi sur l’utilisation des bâtiments publics. Afin d’éviter toute incompréhension, nous tenons, par la présente, à vous préciser les dispositions contenues dans le vade-mecum (p.16). Sur ce sujet, « l’AMF réaffirme la nécessité d’appliquer la règle définie à l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 qui proscrit « tout signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit ». A cet égard, «  la présence de crèches de Noël dans l’enceinte des mairies n’est, du point de vue de l’AMF, pas compatible avec la laïcité. Elle relève toutefois que la jurisprudence administrative est, encore à ce jour, discordante sur ce sujet. C’est pour cette raison que nous avons interpellé le ministre de l’Intérieur (le 1er juillet 2015) sur l’hétérogénéité actuelle des jurisprudences qui nuit à la compréhension de la règle par les élus et les citoyens ». En effet, à 5 jours d’intervalle en octobre 2015, soit il y a un mois à peine, deux Cours administratives d’appel ont jugé de manière opposée cette pratique, considérée comme cultuelle ou culturelle selon le cas ! Ces deux arrêts ont fait l’objet de pourvois en cassation devant le Conseil d’Etat qui devra donc se prononcer".


Portes ouvertes 2016
En 2016, l'association Portes ouvertes a publié son rapport annuel sur la persécution des chrétiens dans le monde en 2015. Les "tendances des persécutions antichrétiennes en 2016" sont une "progression constante de la persécution - il devient de plus en plus difficile, dans un nombre de pays qui va croissant, de pratiquer sa foi chrétienne. Le seuil d’entrée dans l’index 2016 a encore augmenté par rapport à l’année dernière -, l’extrémisme islamique : encore la 1re source de persécution - d’année en année, cette tendance ne fait que se renforcer et a des répercussions partout dans le monde. Dans 35 pays sur les 50 que comptent l’index, l’extrémisme islamique est le principal mécanisme de persécution -, un refus de coexister avec les chrétiens - la persécution prend une forme de nettoyage ethnique qui refuse toute cohabitation entre les communautés chrétiennes et musulmanes. On le constate au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie - et la persécution d’État, toujours d’actualité - certains États instrumentalisent la religion pour des raisons nationalistes. En Corée du Nord, on peut parler d’une « religion athée ». En Inde, l’hindouisme est utilisé pour cimenter la nation aux dépens des minorités".


Selon cette ONG, du 1er novembre 2014 au 31 octobre 2015, "au moins 7 100 chrétiens tués pour des raisons liées à leur croyance, soit une augmentation de 63% par rapport à l’année dernière où on en comptait 4344. Chaque année ce nombre ne cesse d’augmenter, montrant une croissance de la persécution contre les chrétiens dans le monde (en 2013, ils étaient 2 123 et en 2012, 1 201. Au moins 2 406 églises ciblées - ce terme comprend les églises attaquées, endommagées, plastiquées, pillées, détruites, réduites en cendres, fermées -, soit plus du double par rapport à l’année dernière où on en comptait 1 062 (en 2013, elles étaient 1 111)".


Eglise Saint-Etienne-du-Rouvray
Le 26 juillet 2016, deux terroristes islamistes sont entrés dans une église à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), près de Rouen en criant "Allah Ouaqbar", cri affirmant la supériorité d'Allah et de l'islam. Munis de couteaux. Ils y ont pris en otages cinq personnes au nom de l'Etat islamique. Ils ont égorgé Jacques Hamel, prêtre auxiliaire de la paroisse et âgé de 86 ans, et gravement blessé un autre otage. Lors de l'assaut, la Brigade d'intervention rapide (BRI) les a tués. "La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête. L’enquête a été confiée à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé le parquet". Le grand rabbin de France Haim Korsia a exprimé sur Twitter sa solidarité avec l'église catholique.


"En mémoire du Père Jacques Hamel", est prévu le 27 juillet 2016 à 19 h 30, un rassemblement sur le parvis de Notre-Dame de Paris, où débutera une marche vers la butte de Montmarte, mont des martyres. Pendant cette marche, les participants découvriront qui fut le Père Jacques Hamel, et alterneront lectures et chants. Arrivés devant la Basilique du Sacré-Coeur, ils prendront un temps de recueillement. "Là où est la haine, que je mette l'amour" (Saint François d'Assise)".


Index de la persécution 2016
"Du 1er novembre 2015 au 31 octobre 2016, dans les 50 pays recensés par l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2017, approximativement 215 millions de chrétiens subissent un degré de persécution fort à extrême. Dans les 50 pays de l’index, la population totale est de 4,83 milliards selon les esti mations des Nations Unies et le nombre total de chrétiens est estimé à 650 millions (13%). Sur ces 650 millions de chrétiens, 215 millions 1 (33%) sont considérés comme souffrant d’un niveau de persécution élevé. 215 millions, cela représente quasiment 1 chrétien sur 12 dans le monde aujourd’hui".


"A eux seuls, quatre pays hébergent plus de la moitié de ces 215 millions de chrétiens, il s’agit de l’Inde, de l’Éthiopie, du Nigéria et de la Chine. En Asie, le nombre de chrétiens persécutés est proche de 100 millions. Dans 21 des 50 pays de l’index, le taux de persécution des chrétiens est de 100%, quelle que soit la forme que prend cette persécution. Dans la grande majorité des pays, les chrétiens sont une minorité peu nombreuse et vulnérable. Dans 41 de ces pays, ils représentent moins de 15% de la population et dans 27 pays, ils représentent moins de 5% de la population. Ce chiffre ne représente pas tous les chrétiens persécutés dans le monde, car ils sont également nombreux dans les pays en dehors du classement de l’index. Comment ce nombre est établi ? Pour établir cette estimation de 215 millions de chrétiens gravement persécutés dans les 50 pays de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens, nous n’avons pris en compte que les catégories de persécution « forte, très forte et extrême» du questionnaire de l’index . Ces chiffres sont les résultats d’estimations réalisées par pays, au niveau provincial ou infranational. À ce niveau de persécution, on estime que toute la population chrétienne de la région concernée est persécutée, particulièrement quand toutes les catégories de chrétiens sont affectées".


"948 chrétiens tués et 1188 églises ciblées. Ces chiffres ne concernent que les assassinats de chrétiens 1 et les attaques envers des églises qui sont prouvés de manière certaine. Ils sont donc en dessous de la réalité. Ils combinent les informations du terrain et celles publiées dans la presse et sur internet. En 2016, l’équipe de recherche de Portes Ouvertes a compté 2 dans les 50 pays de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens. Au moins 948 chrétiens tués pour des raisons liées à leur croyance. Il s’agit d’une baisse de 83,5% (6 fois moins) par rapport à 2015 où on avait compté 5 747 chrétiens assassinés dans les 50 pays de l’index. Au moins 1 188 églises ciblées. Là encore, on remarque une baisse (-47%) par rapport à l’année précédente. En 2015, on en avait compté 2242".

Jurisprudence erratique Installation de crèches dans des mairies ou d'une statue représentant le pape dans une place publique... Des signes chrétiens suscitent des jurisprudences surprenantes du Conseil d'Etat en France.


Egypte Le 22 décembre 2017, "une foule de musulmans a fait irruption dans l'église al-Amir Tadros, située dans la banlieue du Caire à d'Atfih, en Égypte. Scandant des "slogans hostiles" et appelant à la "démolition" du bâtiment, des centaines d'assaillants ont "détruit ce qu'elle contenait puis ont agressé les chrétiens présents", a annoncé ce samedi l'archevêché d'Atfih, dont dépend cette église. Les forces de sécurité sont intervenues et ont dispersé ces agresseurs qui reprochaient à l‘église d’exercer sans licence".


Portes ouvertes 2018


"La religion est devenue un facteur majeur dans le respect des droits humains. Elle est combattue, instrumentalisée par des nationalistes, ou bien elle est, elle-même, source de mouvements violents et extrémistes. Et dans chaque cas de figure, la minorité chrétienne en est victime."

"La principale leçon de l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2019, c'est que 70 ans après la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, 1 chrétien sur 9 ne jouit pas de ce droit. L'Index Mondial de Persécution des Chrétiens nous raconte l'histoire de millions d’individus pour qui la liberté de pensée, de conscience et  de religion reste un rêve lointain."

"Les tendances de la persécution aujourd'hui :

1 - Une persécution plus étendue
Les chrétiens sont fortement persécutés dans de plus en plus d’endroits. Des pays auxquels on ne s’attendait pas arrivent à la porte du classement, comme la Côte d’Ivoire ou le Venezuela.
Le nombre de chrétiens persécutés grandit. Aujourd’hui, on estime que plus de 245 millions de chrétiens sont fortement persécutés (contre 215 millions pour l’index 2018).
 Le nombre de pays à la porte de l’index augmente (8 en 2017, 23 en 2018).
2- Une persécution plus profonde
Les discriminations quotidiennes, comme l’impossibilité d’avoir un emploi, de faire des études, d’avoir accès aux besoins essentiels… parce qu’on est chrétien, grandissent : dans les 50 pays de l’index elle a crû de 16% depuis 2014.
La persécution augmente pour la 6e année de suite (+ 2,7% par rapport à l’année précédente). Elle s’implante de plus en plus profondément dans certaines cultures avec la radicalisation des sociétés.
La persécution « étau » augmente : dans les 50 pays de l’index elle a crû de 16% depuis 2014.
3- Une persécution plus violente
Le nombre de chrétiens tués est lui aussi en augmentation et passe de 3 066 (index 2018) à 4 305 (index 2019)
L’Afrique est frappée de plein fouet par la violence contre les chrétiens. Les 7 premiers pays en nombre de chrétiens tués sont en Afrique Subsaharienne (Nigéria, Centrafrique, Somalie, Congo RDC, Mozambique, Éthiopie et Sud-Soudan.).
Au Nigéria seul, on a compté presque 4 000 chrétiens tués en raison de leur foi en 2018. Presque 2 fois plus de chrétiens ont été tués en raison de leur foi au Nigéria en 2018 que lors de l’année précédente (3731 en 2018 contre 2 000 en 2017).  90% des chrétiens tués en 2018 dans le monde l’ont été au Nigéria. Les chrétiens font face à une double menace : Boko Haram et les éleveurs peuls."

"Chine et Inde : deux géants qui malmènent la liberté religieuse Les deux pays les plus peuplés du monde persécutent de plus en plus leur minorité chrétienne. 
ƒ En Chine, l’ombre de Mao s’étend sur l’Église. Le nombre de chrétiens détenus et d’églises ciblées a été multiplié par 10 en 1 an. Le pays passe du rang 43 au rang 27. 
ƒ L’Inde poursuit sa montée dans les niveaux de persécution extrême et se trouve cette année à la 10e place (28e dans l’index 2014)."

"Chiffres de la persécution : une ascension inéluctable Le nombre de chrétiens persécutés augmente : 1 chrétien sur 9 est désormais fortement persécuté dans le monde (contre 1 sur 12 l’année dernière). ƒ  On compte aujourd’hui plus de 245 millions de chrétiens persécutés dans le monde.
ƒ La persécution augmente pour la 6e année de suite (+ 2,7% par rapport à l’année précédente).
ƒ Le nombre d’églises ciblées a presque doublé, passant de 793 (index 2018) à 1847 (index 2019) et le nombre de chrétiens détenus passe de 1 905 (index 2018) à 3150 (index 2019)."

"L’extrémisme islamique : toujours le premier mécanisme de persécution. De l’Afrique au Moyen-Orient en passant par l’Asie : dans 38 des 50 pays de l’index, l’extrémisme islamique est un facteur important de persécution des chrétiens. Il est à l’œuvre dans 7 des 9 pays qui montent le plus dans l’index. L’Irak baisse dans le classement à la faveur du retrait de Daech, mais reste dans le haut du classement (13e rang). Le mouvement djihadiste se déplace du Moyen-Orient vers l’Afrique, provoquant une hausse de 56 points de persécution dans ce dernier continent (hors Égypte)." 

Portes ouvertes 2019
"La religion est devenue un facteur majeur dans le respect des droits humains. Elle est combattue, instrumentalisée par des nationalistes, ou bien elle est, elle-même, source de mouvements violents et extrémistes. Et dans chaque cas de figure, la minorité chrétienne en est victime. La principale leçon de l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2019, c'est que 70 ans après la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, 1 chrétien sur 9 ne jouit pas de ce droit. L'Index Mondial de Persécution des Chrétiens nous raconte l'histoire de millions d’individus pour qui la liberté de pensée, de conscience et  de religion reste un rêve lointain."


"LES CHIFFRES DE LA PERSÉCUTION EN 2019
4 305 chrétiens tués 
3 150 chrétiens détenus 
1 847 églises ciblées 
Le nombre de chrétiens tués en raison de leur foi a augmenté de 40% et le nombre d’églises ciblées (vandalisées, fermées…) a plus que doublé entre l’index 2018 et l’index 2019".

Les cinq premiers pays sur 50 persécutant le plus les chrétiens sont la Corée du nord, l'Afghanistan, la Somalie, la Libye et le Pakistan. Les "Territoires palestiniens" figurent au 48e rang de la liste. 

"LES TENDANCES DE LA PERSECUTION AUJOURD'HUI 
1 - Une persécution plus étendue
Les chrétiens sont fortement persécutés dans de plus en plus d’endroits. Des pays auxquels on ne s’attendait pas arrivent à la porte du classement, comme la Côte d’Ivoire ou le Venezuela.
Le nombre de chrétiens persécutés grandit. Aujourd’hui, on estime que plus de 245 millions de chrétiens sont fortement persécutés (contre 215 millions pour l’index 2018).
2- Une persécution plus profonde
Les discriminations quotidiennes, comme l’impossibilité d’avoir un emploi, de faire des études, d’avoir accès aux besoins essentiels… parce qu’on est chrétien, grandissent : dans les 50 pays de l’index elle a crû de 16% depuis 2014.
La persécution augmente pour la 6e année de suite (+ 2,7% par rapport à l’année précédente). Elle s’implante de plus en plus profondément dans certaines cultures avec la radicalisation des sociétés.
3- Une persécution plus violente
Le nombre de chrétiens tués est lui aussi en augmentation et passe de 3 066 (index 2018) à 4 305 (index 2019)
L’Afrique est frappée de plein fouet par la violence contre les chrétiens. Au Nigéria seul, on a compté presque 4 000 chrétiens tués en raison de leur foi en 2018.
En Chine, le nombre de chrétiens détenus et d’églises ciblées a été multiplié par 10 en 1 an".

AED 2019
Le 26 novembre 2019, AED (Aide à l'Eglise en détresse)-France a publié son rapport "Persécutés et oubliés ?" qui porte sur la période juillet 2017-juillet 2019. « C’est un fait bien établi que la religion la plus persécutée au monde est aujourd’hui le christianisme, même si beaucoup de gens n’en sont pas conscients » affirme le cardinal Joseph Coutts, archevêque de Karachi, au Pakistan, en introduction du rapport".

"L’ESSENTIEL EN 8 POINTS
1. La persécution des chrétiens dans les principaux pays du Moyen-Orient comme la Syrie et l’Irak a considérablement diminué, après la période de génocide du début de la décennie.
2. L’impact de ce génocide – une émigration continue, des crises sécuritaires, l’extrême pauvreté et la lenteur de la reprise – signifie qu’il est peut-être maintenant trop tard pour que certaines communautés chrétiennes du Moyen-Orient se rétablissent. Dans certaines régions, le compte à rebours est lancé et la disparition du christianisme risque de devenir une réalité.
3. La communauté internationale, tout en manifestant comme jamais sa préoccupation pour ces persécutions, doit rapidement agir si elle veut sauver le christianisme dans de nombreuses zones du Moyen-Orient.
4. Du Nigeria, en Afrique de l’ouest, à Madagascar, à l’est, les chrétiens de certaines parties d’Afrique sont menacés par les islamistes qui ont recours à la force, ou à des procédés malhonnêtes, dont la corruption, pour convertir les gens.
5. C’est surtout en Asie du sud et de l’est que la persécution à l’encontre des chrétiens s’est aggravée. C’est désormais le point chaud régional pour la persécution.
6. Les attaques de l’Église au Sri Lanka et aux Philippines montrent qu’il existe désormais une triade de menaces qui pèsent sur les chrétiens d’Asie du sud et de l’est : l’extrémisme musulman, le nationalisme agressif et les régimes autoritaires.
7. Une convergence de vues de plus en plus forte entre les groupes religieux-nationalistes et le pouvoir représente une menace croissante – et largement méconnue – pour les chrétiens et les autres minorités en Inde, au Sri Lanka, en Birmanie (Myanmar) et dans d’autres pays d’Asie du sud et de l’est.
8. Partout dans le monde, les chrétiens sont la cible privilégiée des extrémistes militants violents dont l’action ne connaît pas de frontières et qui perçoivent les chrétiens locaux comme des cibles légitimes qui représentent une alternative visant à frapper directement l’Occident".

"Triple menace en Asie
C’est en Asie du Sud et de l’Est que la situation des chrétiens s’est le plus détériorée sur les deux précédentes années. Ils doivent désormais faire face à une triade de menaces entre un terrorisme islamiste (le dernier attentat au Sri Lanka a fait 258 morts en avril 2019), un ultranationalisme très présent en Inde et en Chine (en Inde, plus de 1000 attaques contre les chrétiens ont été signalées entre 2017 et fin mars 2019) et des régimes autoritaires comme la Corée du Nord."

"Afrique djihadiste
Dans toute l’Afrique, la violence terroriste bat son plein avec des séries d’attentats contre les chrétiens au Burkina Faso, au Niger, en République Centrafricaine, et des dizaines de prêtres assassinés. La volonté d’islamiser les chrétiens est clairement définie dans certaines régions du Nigeria ou de Madagascar. Enfin les chrétiens dérangent les États au Soudan ou en Érythrée ; en juin 2019, le gouvernement a fermé les 21 derniers hôpitaux catholiques qui prenaient en charge 170 000 personnes chaque année."

"Moyen-Orient : un exode continu
Au Moyen-Orient, les chrétiens profitent d’un répit après des années d’une extrême violence provoquant un exode sans précédent. Beaucoup ne sont pas encore revenus sur leur terre, faisant craindre leur lente extermination. En Irak, ils étaient 1,5 million avant 2003 et, à l’été 2019, moins de 150 000. En Syrie, mi-2017, les chrétiens étaient estimés à 500 000, contre 1,5 million avant le début du conflit en 2011. Seuls les chrétiens d’Égypte, environ 10 millions, se sont révélés mieux à même de résister à la violence djihadiste."

"Face à un tel constat, « plus que jamais, l’AED reste déterminée à dénoncer les violations des droits de l’Homme pour que les chrétiens puissent vivre librement leur foi, là où ils habitent, affirme Benoît de Blanpré, directeur de l’AED, pour qui « la liberté religieuse reste un droit fondamental. »

France
En 2018, 1063 actes antichrétiens ont été recensés. Le ministère de l'Intérieur avait expliqué à de Checknews, en février 2019, que ces actes étaient "essentiellement des dégradations ou atteintes aux biens, et (concernaient) en grande majorité des dégradations ou du vandalisme dans les églises et dans les cimetières". Il estimait à "moins de mille" les dégradations et à "une centaine" les actions violentes. Ces dégradations concernaient pour "les deux-tiers, voire les trois-quarts (..) des bâtiments religieux, et le reste des sépultures". En prenant la fourchette la plus haute, on peut donc considérer qu'environ 750 églises ont été touchées. Si l'on divise ce nombre par 365, on arrive à 2 églises vandalisées par jour. Un chiffre qui revient régulièrement dans le débat public. Celui-ci doit toutefois être nuancé : par vandalisme, on entend toute dégradation qu'il s'agisse d'un simple graffiti ou de la destruction d'un "trésor" religieux. Surtout, Beauvau explique que cette statistique s'explique par le nombre d'églises en France, bien plus important que n'importe quel autre lieu de culte. Selon l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR), on compte aujourd'hui 55.000 édifices catholiques - qu'il s'agisse de cathédrales, d'églises, de collégiales ou de chapelles de lycée - contre 2.200 mosquées et espaces de prière et 500 synagogues. En termes de pourcentage, les lieux de culte musulmans et surtout juifs sont donc bien plus ciblés.

"On dénombre en effet 541 faits antisémites dont 102 concernant des atteintes aux biens. Ces faits concernant principalement des menaces à caractère antisémite (358) ainsi que 80 violences et tentatives d'homicide et un homicide. "On constate (en 2018) une forte augmentation des actes antisémites puisqu’ils ont connu une hausse de 73,9 %", note le CNCDH (311 actes en 2017). Si l'on compare le nombre d'actes antireligieux (qui concernent principalement des destructions de biens) - sans tenir compte des menaces -, moins de 2% des églises ont été impactées, contre 9% des synagogues et 4,5% des lieux de culte musulmans".


Alexandre del Valle, Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui ? : La nouvelle christianophobie. Préface de Denis Tillinac. Maxima Laurent du Mesnil éditeur, 2011. 360 pages. ISBN : 978-2840016946


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Publié le 24 décembre 2011, cet article a été modifié le 27 juillet 2016. Il a été republié le 25 décembre 2012 puis le :
- 14 mars 2013 alors que, le 13 mars 2013, l'archevêque argentin Bergoglio a été élu  pape, et qu'il a pris le nom de pape François ;
- 15 août 2013, en ce jour de l'Assomption. L'amalgame entre les processions chrétiennes et les prières musulmanes dans les rues est infondé. Les processions sont réglées par l'article 27 de la loi de 1905 (police des cultes). Le Conseil d'Etat a développé une jurisprudence conciliant la liberté de culte et l'ordre public. En l'occurrence, les processions chrétiennes de l'Assomption sont annuelles et soumises à autorisation. Or, les prières de musulmans dans les rues françaises se sont déroulées sans autorisation ni du Maire ni de la préfecture de police, étaient hebdomadaires, et contrevenaient à l'ordre public défini par le droit ("bon ordre, sécurité, salubrité et tranquillité publiques") ;
- 24 décembre 2013 ;
- 10 avril 2014. A l’initiative de Chrétienté-Solidarité, une veillée de soutien pour la liberté religieuse en Arabie Saoudite et dans le monde aura lieu ce 10 avril 2014, de 19 h à 22 h, place du Général-Brocard (Paris 17e) ;
- 13 mai 2014Une mobilisation tardive apparait en faveur des 223 lycéennes chrétiennes nigérianes kidnappées le 14 avril 2014 par le mouvement islamiste Boko Aram ;
- 29 juin 2014.Née en 1987 d’un père musulman et d’une mère chrétienne orthodoxe, la soudanaise Meriam Yahia Ibrahim Ishag a été élevée dans la religion chrétienne après le départ de son père quand elle avait cinq ans. Elle s'est convertie au catholicisme lors de son mariage. Elle avait été condamnée à mort le 15 mai 2014 pour apostasie, puis a été libérée par la Cour d'appel à la suite d'une campagne internationale en sa faveur, et s’est réfugiée à l’ambassade américaine à Khartoum (Soudan) ;
- 1er août, 28 octobre et 25 décembre 2014, 13 février, 5 avril et 30 octobre 2015, 26 juillet et 25 décembre 2016, 25 décembre 2017, 24 décembre 2018.