Né en 1946, surnommé « Sly », Sylvester Stallone est un acteur, scénariste, producteur et réalisateur américain républicain, pro-israélien. Il a créé et incarné deux personnages emblématiques : le boxeur Rocky Balboa illustre le rêve américain (1976), et Rambo (1982-2015) les difficultés d’insertion d'un vétéran traumatisé par ses combats durant la guerre du Vietnam. Arte diffusera le 26 juin 2022 à 23 h 10 « Stallone, profession héros » (Stallone - Der ewige Held) de Clélia Cohen et Antoine Coursat.
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Sylvester Stallone est né en 1946 dans une famille modeste à New York. Son père Frank est d’origine italienne ; sa mère Jackie est d’origine française et juive ukrainienne. Lors de l'accouchement, une mauvaise utilisation des forceps a causé des complications, notamment la paralysie de certains muscles du visage du bébé.
En 1976, Rocky de John G. Avildsen avec Talia Shire, Burgess Meredith et Burt Young, s'avère un succès commercial mondial, le rend mondialement célèbre et reçoit trois Oscar - Meilleur film pour Irwin Winkler et Robert Chartoff, Meilleur réalisateur pour John G. Avildsen, Meilleur montage pour Richard Halsey et Scott Conrad - : Sylvester Stallone y interprète le rôle d’un boxeur, Rocky Balboa, entrainé à Philadelphie par Mickey Goldmill, juif américain et ancien boxeur professionnel. Huit films (sequels), parfois réalisés par l’acteur, déclineront la success story d’un champion et son déclin.
Adapté du roman Rambo (1972) de David Morrell, Rambo montre en 1982 un soldat vétéran traumatisé par la guerre au Vietnam et qui éprouve des difficultés à reprendre une vie normale dans un pays qui ne lui manifeste aucun respect. Réalisé par Ted Kotcheff, le film, qui connait un succès commercial, est interprété par Richard Crenna et Brian Dennehy. La musique est signée par Jerry Goldsmith. Quatre films et une série d'animation suivent ce personnage à la vie heurtée.
Dans la filmographie de Sylvester Stallone, citons : FIST de Norman Jewison (1978), Les Faucons de la nuit de Bruce Malmuth (1981), À nous la victoire (Escape to Victory) de John Huston, L'Embrouille est dans le sac (Oscar) de John Landis (1991) ainsi que des films blockbusters : Tango et Cash d'Andreï Kontchalovski et d'Albert Magnoli (1989), Cliffhanger de Renny Harlin (1993), Demolition Man de Marco Brambilla (1993), Copland de James Mangold (1997) et la série Expendables (2010, 2012, 2014). Alain Dorval a assuré le doublage de nombre de ses films.
En 1984, est inaugurée son étoile sur le Hollywood Walk of Fame à Los Angeles.
Il a été distingué par le David di Donatello Award du meilleur acteur étranger en 1977 pour Rocky, le César d’honneur et le titre d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres (1992), Golden Globe du Meilleur acteur dans un second rôle (2015).
Républicain, Sylvester Stallone a soutenu John McCain en 2008.
Rambo 3 (Rambo III) de Peter MacDonald (1988) a été tourné en Israël et en Thaïlande.
Durant l’opération israélienne défensive « Protective Edge » (Bordure protectrice, 8 juillet-26 août 2014) contre le mouvement terroriste islamiste Hamas, Sylvester Stallone a défendu l'Etat d'Israël dans une lettre signée par des célébrités - Arnold Schwarzenegger, Sarah Silverman, Ivan Reitman, Haïm Saban - et imputant au Hamas les "pertes humaines importantes israéliennes et palestiniennes... Les hôpitaux sont faits pour soigner, et non pour cacher des armes".
« Stallone, profession héros »
Arte diffusera le 26 juin 2022 à 23 h 10 « Stallone, profession héros » (Stallone - Der ewige Held) de Clélia Cohen et Antoine Coursat. « Portrait musclé de l'icône du cinéma populaire américain ».
« Un poing levé, des yeux qui tombent, une voix reconnaissable entre mille... Dès son premier film, il est devenu une icône différente de tout ce qu’Hollywood avait connu jusqu’alors : primale et sensible, bientôt surpuissante ».
« Acteur mais aussi scénariste méconnu, celui que l'on surnomme "Sly" a su se créer sur mesure deux des héros les plus populaires de l’histoire du cinéma : Rocky et Rambo ».
« Les malentendus et les paradoxes qui accompagnent sa carrière à rebondissements vont le mener de l’anonymat au triomphe, de la gloire à la moquerie. Stallone prend les coups mais ne s’avoue jamais totalement au tapis… »
« Au bout de plus de quarante ans de carrière, après huit Rocky, cinq Rambo et des dizaines d’autres films, son histoire, si typiquement américaine, raconte aussi une certaine histoire de l'Amérique. »
« Les hauts et les bas de "Sly" qui, tel Rocky, son indestructible alter ego, s'est toujours relevé malgré les coups. Le portrait riche en testostérone d'un costaud attendrissant et non dénué d'humour. »
« Son regard tombant, qui lui valut des quolibets à l'école et des rôles de sale type à ses débuts, Sylvester Stallone le doit à une naissance aux forceps qui lui paralyse temporairement le visage ».
« Cet enfant mal-aimé des bas quartiers new-yorkais se réfugie dans la rêverie et le sport ».
« Le bodybuilder italo-américain Charles Atlas étant l'idole de sa famille, Stallone, alors gringalet, suera des années pour se construire une carrure ».
« Après avoir frôlé la délinquance, il découvre le théâtre, enchaîne les petits rôles et accepte même, faute de mieux, un porno soft. »
« Scénariste doué mais acteur complexé, celui qu'on surnommera "Sly" va forger à la force du biceps et du stylo deux figures de héros ultrapopulaires : Rocky et Rambo ».
« Ses incursions dans des rôles moins caricaturaux tournant souvent au fiasco, il reviendra toujours à ces deux icônes du film d'action que le monde entier a fini par confondre avec lui, pour le pire et le meilleur ».
« Après avoir été adulé, il passera en effet pour l'incarnation bodybuildée de la bêtise américaine ».
« D'extrait de films en archives d'interview, où Sly dégaine des punchlines pleines d'autodérision, ce documentaire montre comment l'acteur mord la poussière mais se relève infailliblement, y compris lorsque, après le succès de Rocky, il perd le sens des réalités et devient un habitué de la presse à scandale ».
« Habile à recycler ses déboires, il racontera cette période bling-bling dans le deuxième épisode de la saga ».
« Le portrait, riche en testostérone, d'un loser bodybuildé, mais également sensible et doté d'humour, que son besoin de reconnaissance et sa ténacité rendent attachant. »
« Les peintures de Sylvester Stallone »
Arte diffuse sur son site Internet « Les peintures de Sylvester Stallone » (Ausstellung: Kunstwerke von Sylvester Stallone).
À l'occasion de son 75e anniversaire, le musée Osthaus de Hagen présente une rétrospective de l'âme artistique de Sylvester Stallone connu à l'échelle internationale pour ses personnages de Rocky et Rambo. Mais ce que peu de gens savent, c'est que Stallone est également passionné de peinture depuis 55 ans et qu'il n'est devenu acteur que pour des raisons financières.
« Symbole de l’Amérique reaganienne, l'acteur est indissolublement associé aux personnages de Rocky Balboa et John Rambo, qui lui ont apporté la gloire mais l'ont rendu prisonnier de sa propre image. À son corps défendant ? Par Augustin Faure ».
« Si Sylvester Stallone s'est imposé dans la mémoire collective comme un conquérant avalant des volées de marches au son d’une musique triomphale, sa trajectoire, même une fois la célébrité acquise, n'a rien eu d'un long fleuve tranquille. Son abondante filmographie atteste au contraire du peu de latitude dont il a disposé pour échapper à la présence envahissante de Rocky Balboa et à celle de John Rambo. Grâce, ou à cause d'eux, il est l’un des rares acteurs à se confondre non pas avec un rôle, mais avec deux. La majorité de ses incartades se soldant par des échecs plus ou moins cuisants au fil des décennies, entre comédies poussives (Arrête ou ma mère va tirer) et drames ambitieux, mais incompris (F.I.S.T.), il leur est resté fidèle, par choix et par contrainte. Comme si ce corps disproportionné n'avait su se rendre réellement crédible ou désiré qu'en incarnant tour à tour ces deux figures dissemblables, le boxeur prolétaire des quartiers pauvres de Philadelphie et le guérillero invincible jusqu’à l’absurde, l'une ou l'autre venant régulièrement remettre à flots une carrière plusieurs fois ensablée.
Derrière son physique de dieu grec gonflé à l’hélium, l'acteur serait-il moins Hercule que Sisyphe, éternellement condamné à porter le poids de son succès et les tourments de Rocky et Rambo ? Ce ne sont pas moins de six films, dont certains dispensables, qui ont vu Rocky Balboa remonter sur le ring ? et même huit en comptant deux séries dérivées (spin-off). Le personnage, né du talent méconnu de Stallone pour le scénario, totalise ainsi quarante-trois années de service. John Rambo, lui, aura traversé trente-sept ans d’histoire américaine sans jamais cesser de marmonner que "c’était pas [sa] guerre". Tour à tour victime expiatoire de la mauvaise conscience de son pays et va-t-en-guerre aux pectoraux luisants, le vétéran du Viêtnam vient d'ailleurs de rempiler pour un cinquième et ultime volet, qui sortira en septembre prochain. Rambo: Last Blood pourrait s'avérer, pour le désormais septuagénaire, l’épisode de trop dans des adieux répétitifs. Mais ce retour ménage aussi une dernière rencontre avec le second de ses doubles, pour clore un chapitre aussi controversé qu’essentiel du cinéma américain. »
« Stallone, profession héros » de Clélia Cohen et Antoine Coursat
France, 2018, 53 min
Coproduction : ARTE France, AGAT Films & Cie
Sur Arte le 26 juin 2022 à 23 h 10
Disponible du 06/05/2022 au 02/07/2022
Journaliste : Olivera Tornau
France, Allemagne, 2021, 3 min
Disponible du 08/12/2021 au 10/12/2022
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