Citations

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« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 13 août 2021

Elvis Presley (1935-1977)


Elvis Presley (1935-1977) était un chanteur et acteur américain aux liens méconnus avec le judaïsme. « The King » a popularisé le rockabilly, a créé ou interprété des standards de rock’n’roll, et a abordé avec talent le country, le blues, la pop et le gospel. Baz Luhrmann réalisera un biopic sur Elvis Presley en 2022. Arte diffusera le 15 août 2021 "Elvis - That’s the Way it is" de Denis Sanders. 

« Si tu savais Elvis… », chantait Diane Dufresne avec la tendre cruauté de la fan déçue quelque peu par l'évolution de son chanteur favori.

Elvis Presley, Judaïsme et Juifs

Elvis Aaron Presley (1935-1977) est né dans une famille fidèle d’une église pentecôtiste de Tupelo (Mississippi). Selon sa biographe Elaine Dundy, Elvis Presley serait hala'hiquement (selon la hala'ha, loi judaïque) juif. Divers cousins de la star font état de racines juives familiales : l’arrière arrière grand-mère maternelle  Nancy Burdine, épouse Tackett, était juive ; sa fille Marthe a donné naissance à Doll Manssell qui a enfanté Gladys Smith, mère de l’artiste. Divers auteurs avancent le fait que sur la tombe originelle de la mère d’Elvis Presley sont gravées une étoile de David et une croix, que le chanteur portait un « Haï » en pendentif notamment lors de concerts à Salt Lake City en 1972.

En 1948, la famille Presley, pauvre, emménage à Memphis. Elle a pour voisins, à l’étage au-dessus de leur appartement, le rabbin orthodoxe et cantor Alfred Fruchter, son épouse Jeannette et leur fils Harold, né en 1952 et futur guitariste et chanteur. Adolescent, Elvis Presley servait occasionnellement de Shabbes goy, Shabbat goy ou Shabbos goy. Cette expression désigne un non-juif effectuant à la place de juifs pratiquants des actes interdits lors du chabbat, par exemple allumer un feu. Le rabbin ignorait la judéité d'Elvis Presley, sinon il ne lui aurait jamais demandé d'enfreindre la sainteté du chabbat. Les Fruchter aidaient parfois financièrement leurs voisins. Elvis Presley appelait Alfred Fruchter "Sir Rabbi".

Jonathan Jeremy “J.J.” Goldberg, rédacteur en chef du magazine newyorkais Forward (2000-2007), s'est rendu à Memphis vers 1995. Directeur du Centre communautaire juif de Memphis, Barrie Weiser lui a confié qu'Elvis Presley était membre à vie du Centre, un donateur généreux aimant venir après minuit au Centre pour y pratiquer le squash. Une plaque rappelle son don honorant la mémoire des parents d'un de ses amis de lycée : Alan Fortas, neveu du membre de la Cour Suprême Abe Fortas. Alan Fortas, décédé en 1992, avait été un actif membre de la synagogue Baron Hirsch, principale congrégation orthodoxe à Memphis. Le don du chanteur a permis l'ouverture d'une salle portant le nom de Meyer et Pauline Fortas. Parmi les membres de la "mafia de Memphis", premier cercle d'amis d'Elvis Presley : Marty Lacker, son ingénieur du son, et Larry Geller, "coiffeur d'Elvis et gourou spirituel dans l'étude du bouddhisme zen et de la Kabbale".

En 2020, a été publié "The Jewish World of Elvis Presley" de Roselle Kline Chartock. "Elvis and Jews: At first glance these two words may not seem to go together. But the truth is that, despite growing up in a fundamentalist Christian family in the Deep South - an area sometimes known for its anti-Semitism - Elvis Presley nevertheless developed a deep affinity to Jews. This book contains answers to two questions: What accounted for this deep affinity? And what was the nature of the personal relationships Elvis developed with the Jews he befriended in Memphis - including merchants and members of his inner circle, the Memphis Mafia - and those he met in the music and movie industries? In this vivid description of Elvis' Jewish world -- that also reflects his humanitarian and philosophical interests -- Roselle Kline Chartock reveals a little-known side of this rock 'n' roll icon, including Presley's own Jewish heritage. There is within this book ample evidence that Presley's personality as well as his musical gifts were, in part, shaped by his Jewish world."

Trois tournants
Sous la férule de son impresario Colonel Tom Parker, sa carrière peut se scinder en au moins trois périodes, qui correspondent à trois silhouettes du « King ». La première consacre le jeune chanteur de rock ’n’ roll en star et s’achève quand Elvis Presley effectue son service militaire en Allemagne. Après 1960, Elvis Presley privilégie le cinéma, sans tourner dans des films marquants. Dès 1968, il revient à la scène avec des concerts, notamment à Las Vegas, et parfois télédiffusés dans le monde comme Aloha from Hawaii (1973).

Parmi les compositeurs de ses chansons : Mort Shuman qui compose la musique de A Mess Of Blues, Viva Las Vegas, His Latest Flame (Marie's the Name) et Suspicion.


Il décède prématurément en raison d’addictions dans sa résidence Graceland.


De son mariage avec Priscilla Beaulieu naît leur fille Lisa en 1968.

« Les sept vies d'Elvis » 
« Les sept vies d'Elvis » est un documentaire réalisé par David Upshal. 

« Avec 85 000 sosies dans le monde, des concerts virtuels et des reprises phares, l'Elvismania ne s'essouffle pas. Plus de cinquante ans après sa mort, le King reste l'une des plus formidables « cash machine » de l'industrie du disque et du merchandising ». 

« Mais il fut surtout un génie qui a marqué durablement l'histoire de la musique. « Avant Elvis, il n'y avait rien », observe John Lennon ». 

« Né en 1935 à Tupelo dans une famille pauvre du Mississippi, le jeune Presley grandit en chantant du blues et du gospel dans l'église pentecôtiste de sa ville natale, majoritairement fréquentée par des Afro-Américains ». 

« C'est là qu'il puise ses influences musicales avant de débarquer à Memphis où il se fait remarquer à 19 ans par le producteur Sam Phillips lors d'une séance d'enregistrement ». Ce cinéphile se coiffe comme son idole, la star Tony Curtis.

Elvis Presley contribue à faire tomber les barrières racistes à la radio.


1956. Elvis Presley sort plusieurs singles qui occupent la première place dans les hits parades.

« Après cette rencontre, les tubes s'enchaînent. Sa voix unique, son charme et son déhanché suggestif électrisent les foules jusqu'en 1958 où il est envoyé en Allemagne de l'Ouest pour son service militaire ». Sa mère décède d'une crise cardiaque. Ce qui le bouleverse.

« À son retour, deux ans plus tard, le soldat le plus connu de la planète déserte la scène pour les plateaux de cinéma ». Il est l'invité du show de Frank Sinatra. Et se révèle un excellent crooner. Il est conscient que la qualité de ses films diminue.

Il est bouleversé par l'assassinat de Martin Luther King Jr à Memphis, sa ville, puis par celui de Robert Kennedy.

Il rencontre les Beatles, qui l'admirent. Et ils chantent ensemble des tubes du rock'n'roll.


En décembre 1968, Elvis Presley relance sa carrière, sa crédibilité, ses ventes de disques, par un show télévisé pour Noël où il renoue avec ses racines musicales.

« Il faudra attendre 1969 pour que le chanteur enflamme de nouveau les fans lors d'une tournée de plus de 600 concerts à Las Vegas », à l'hôtel Hilton. Il "était phénoménal" avec un orchestre important. Il donne 167 concerts par an, et enregistre de nouveaux albums chaque année. Un rythme très fatigant.

Il devient bouffi en raison d'une alimentation déséquilibrée ou d'une constipation chronique selon son médecin, le Dr George Nick Nichopoulos. « Accro aux médicaments et en surpoids, l'Elvis de cette période devient synonyme de ballades larmoyantes et de peines de cœur ». Il enregistre ses disques chez lui, à Graceland.

« Devenu une caricature de lui-même », l'artiste s'éteint le 16 août 1977, à seulement 42 ans », avant d'entamer une énième tournée.

« Le « King », icône absolue des débuts du rock'n'roll et de pop culture naissante, est raconté par ses plus proches collaborateurs artistiques et par ceux qui l'ont côtoyé directement ». Il a vendu trois fois plus de disques depuis son décès que durant toute sa carrière. Soit un total de plus d'un milliard de disques vendus. Les touristes affluent pour visiter Graceland. Elvis Presley est devenu une "référence transgénérationnelle".

« Entremêlant images d'archives, comme cette émouvante séquence filmée de 1968 où le King ressuscite après des années d'errance en reprenant sur un plateau de télévision son tube « Blue Christmas », et témoignages de ses plus proches collaborateurs artistiques, ce documentaire passionnant célèbre l'homme et le chanteur ».

« En déroulant ses multiples vies, de son enfance misérable dans le Sud jusqu'à sa fin pathétique dans la ville du pêché, le film raconte aussi en filigrane l'Amérique des années 1930 aux années 1970. Passionnant ».

"Elvis : '68 comeback" 

"Elvis : '68 comeback" ("Elvis: '68 Comeback Special") est un documentaire réalisé par Steve Binder. "Absorbé par sa carrière d'acteur, le King ne s'était pas produit devant un public depuis sept ans. En 1968, Elvis Presley revient à la scène, au cours de ce show télévisé d'anthologie. Il y interprète ses plus grands tubes ("Love me tender", "Blue suede shoes") et plaisante entre deux morceaux, devant un public très féminin."

"Après sept ans d’absence pour cause de carrière au cinéma – et de fameux nanars –, Elvis, 33 ans, revient pour la première fois sur scène en 1968 lors d’un show télévisé resté dans les annales. À l’époque, ses disques se font rares et, à l’heure du succès planétaire d’autres légendes, des Doors à Jimi Hendrix, le King semble appartenir à l’histoire du rock plus qu’à son actualité".

"Alors que le show doit à l’origine célébrer Noël sur NBC, le réalisateur Steve Binder, qui assiste aux répétitions, a l’idée inspirée de capter cet Elvis-là, au plus près de son âme et de sa musique, plutôt que de filmer une prestation cathodique formatée sous une pluie de guirlandes. Ayant réussi à convaincre la production, il enregistre dans la foulée un extraordinaire show intime en studio. Détendu, le rocker au timbre irrésistible s’y livre entièrement, entre retour aux sources – blues, gospel et rock’n’roll – et franche rigolade avec ses comparses musiciens, dont le guitariste Scotty Moore et le batteur D. J. Fontana, qui s’improvise percussionniste. Galvanisé, Elvis revisite son répertoire et, impérial, interprète tous ses tubes ("That’s all Right", "Love Me Tender", "Blue Suede Shoes"…). Un spectacle d’anthologie en forme de renaissance".

"Elvis - That’s the Way it is"
Arte diffusera le 15 août 2021 
"Elvis - That’s the Way it is" de Denis Sanders.

"Le retour en live du King à Las Vegas en 1970, précédé d’une première partie consacrée à ses répétitions. Maturité et charisme animal décuplent sa puissance de feu, alors qu’il atteint l’un des sommets de sa carrière."
 
"Il lui a suffi de réapparaître. Après presque dix ans d’absence pendant lesquels il s’est surtout consacré à sa carrière au cinéma, Elvis Presley remonte sur scène en 1969, déclenchant à nouveau la ferveur du grand public. Il signe alors un contrat pour une série de plusieurs dizaines de concerts au flambant neuf International Hotel de Las Vegas." 

"C’est l’un d’entre eux, donné le 31 juillet 1970, que restitue ce fameux documentaire sorti en salles et depuis remastérisé. Dans son impériale jumpsuit blanche, le King se montre au faîte de sa puissance de séduction à 35 ans, incarnant l’idéal d’un rock’n’roll animal et viril, au lustre éternel et à l’éclat adamantin." 

"Devant le parterre attablé et plutôt chic de ce gigantesque hôtel de luxe, il interprète de nombreux hits, de "Hound Dog" à "Bridge over Troubled Water", en passant par "It's All Right Mama" ou "Suspicious Mind", tout en embrassant une flopée d’admiratrices sur le devant de la scène, tout étourdies de pouvoir l’approcher. Conscient de son charisme dévastateur, Elvis s’en amuse avec malice, multipliant les effets et les clins d'œil. D’évidence, il se sent libre de jouer avec son art, non sans humour et autodérision."

"That's the Way It Is est aussi le témoignage de la physicalité du rock'n'roll. Spasmes, convulsions et poses de guerrier savamment étudiées l’illustrent : le chevalier blanc Presley est en fait un cow-boy de rodéo qui dompte sa musique. Un rapport fusionnel tout aussi explicite dans la première partie du film, dédiée aux répétitions et aux séances d'enregistrement. Y apparaît un Elvis plus intime, dans le quotidien de son travail, facétieux, transpirant le talent à l'état pur, mais toujours aussi brûlant et intensément passionné. Un grand et rare document qui parle du pouvoir de fascination, vivace, d’un homme sur tous les autres."


« Elvis - Aloha from Hawaii »
« Au faîte de sa gloire, Elvis Presley donne à Honolulu, le 14 janvier 1973, un concert entré dans la légende, « Aloha from Hawaii ». Un événement planétaire et télévisuel ».

« Pour la première fois, un chanteur est vu et entendu par 1,5 milliard de téléspectateurs dans une quarantaine de pays. Retransmis le 14 janvier 1973 depuis le Honolulu International Center Arena à Hawaii, via le satellite Globecam, le concert est d’abord diffusé en Australie, puis dans une bonne partie de l’Asie, avant l’Europe ». 

« Partout, le King explose les records d’audience, dépassant souvent les 50 % de part de marché, alors que les États-Unis ne découvrent le show remonté que le 4 avril sur NBC ».

« Exploit technique pour l’époque, « Aloha from Hawaii » reste à jamais gravé dans les yeux et les oreilles des fans d’Elvis ». Un show réglé au millimètre.

Avec une incroyable sensibilité et un talent mûri, Elvis Presley enchaîne ses chansons et des standards internationaux : What Now My Love, My Way...


« Blow up - Elvis Presley au cinéma »
« Quelles relations le King a-t-il entretenues avec le cinéma ? Un sujet où l’on croisera aussi bien Rainer Fassbinder qu’Yvan Attal, aussi bien Michel Hazanavicius que Francis Ford Coppola ».

"Bagarres au King Creole"
"
Bagarres au King Creole" (Mein Leben ist der Rhythmus ; King Creole) est réalisé par Michael Curtiz, avec Elvis Presley, Carolyn Jones et Walter Matthau.

"Un jeune homme pauvre partagé entre les études que son père veut lui faire faire et son amour de la chanson se voit contraint à participer à un mauvais coup... Un drame musical réalisé par Michael Curtiz, l'un des meilleurs films d'Elvis Presley."

"À La Nouvelle-Orléans. Danny Fisher échoue une nouvelle fois à ses examens, au grand désespoir de son père. Il refuse de reprendre ses études, arguant qu'il n'a qu'une passion : la musique. Une nuit, entraîné par ses amis, il fait diversion en chantant dans la rue, tandis que des complices dévalisent un supermarché. Il est ensuite victime du chantage que ces derniers exercent sur lui. La voix de Danny n'a pas trompé Nelly, une des vendeuses du supermarché, mais elle l'a séduite. Elle ne le dénoncera donc pas. Grâce à elle, il trouve peu après une place de chanteur dans une boîte de nuit : le King Creole..."

"Bagarres au King Creole" appartient à ce qui pourrait être un genre cinématographique en soi : le film Elvis Presley. Réalisé en 1958, ce drame musical vaut pour les chansons qui le jalonnent, et pour la façon dont l'expérimenté Michael Curtiz a cerné la personnalité multiple de Presley quand il chante. Tous les registres de l'artiste y sont habilement représentés. Il y est tour à tour chanteur de charme, danseur sexuel, performer avec orchestre, dont l'ombre, comme une aura, grandit toujours plus ; et enfin, interprète, recueilli seul avec sa guitare. L'histoire du film justifie chaque nouvel air musical. De leur côté, les comédiens Vic Morrow, Walter Matthau et Carolyn Jones apportent au film leurs présences efficaces. Avec "Love Me Tender", "Bagarres au King Creole" est le meilleur rôle de Presley au cinéma."
 

"Café Europa en uniforme" 
Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre des Films du Summer of Voices (Die Filme des Summer of Voices), "Café Europa en uniforme" (GI Blues) de Norman Taurog (1960) avec Elvis Presley, Juliet Prowse et Robert Ivers.
"Trois soldats américains en garnison en Allemagne rêvent d’ouvrir un night-club. Pour récolter l’argent nécessaire, ils font un pari... Avec Elvis Presley, "Café Europa en uniforme" ("G.I. Blues") de Norman Taurog (1960) est une comédie musicale plaisante, tournée pendant que le King faisait son service militaire en Allemagne de l'Ouest." 

"Tulsa, Cookie et Rick, trois soldats américains en garnison en Allemagne de l’Ouest, ont formé un groupe de rock avec l’aide de leur supérieur, le sergent McGraw. Ils ambitionnent d’ouvrir un night-club mais l’argent fait défaut. Pour s’en procurer, Tulsa, le leader du groupe, fait un pari avec un autre régiment : il doit séduire la belle Lili, la pétillante (mais vertueuse) chanteuse du café Europa, et passer la nuit avec elle. S’il gagne, lui et ses amis pourront réaliser leur rêve et acheter une boîte de nuit en Oklahoma…"

"Le King s’est attaqué au cinéma dès 1956 avec le film Love me Tender qui remporte un succès inattendu. Il tourne par la suite deux à trois longs métrages par an, pour la plupart des triomphes au box-office. En 1960, Elvis vient tout juste d’être libéré de son service militaire après avoir passé deux ans à Friedberg, en Allemagne, où il a rencontré celle qui deviendra sa femme, Priscilla Beaulieu. Alors en plein succès, le chanteur avait été expédié en Europe par l’Oncle Sam, soucieux de freiner son influence sur la jeunesse américaine". 

"Café Europa en uniforme s’inspire très nettement de l’expérience militaire d’Elvis. Après ce film, Norman Taurog deviendra son réalisateur attitré. Il tournera avec lui plusieurs comédies légères, prétextes à chanter comme Sous le ciel bleu de Hawaii ou Des filles, encore des filles ! Pas moins d’une dizaine de chansons sont reprises dans Café Europa en uniforme, plaisante bluette au charme désuet où le King interprète notamment “Blue Suede Shoes”, devenu par la suite un des hymnes du rock’n’roll".


"Roi Midas du rock"
Le 17 août 2019, Le Point a publié l'article "Elvis Presley, le roi Midas du rock". "Il y a 42 ans, le 16 août 1977, disparaissait le King of Rock. Depuis, tout ce qu'il a touché s'est transformé en or, y compris ses montres... Tout en haut du panthéon du rock, un seul dieu trône : Elvis Presley. Aujourd'hui, tout ce que le King Elvis a touché est devenu objet de culte et se vend à prix d'or. Ses guitares, ses ceintures, ses tenues de scène, du cuir sexy aux franges à paillettes de l'époque Vegas, sa plaque de policier, son arme... et bien sûr ses montres." 

"Entre 1956 et 1969, Elvis a enchaîné pas moins de 31 films, presque tous oubliables. De son côté, cela faisait déjà bien longtemps que la marque Hamilton avait investi les plateaux de tournage et que l'on retrouvait ses montres au poignet des plus grands acteurs d'Hollywood. En 1961, Elvis tourne Blue Hawaii. À l'homme le plus sexy de la planète la production propose logiquement de porter à son poignet la montre la plus moderne du moment : une Hamilton Ventura, remise au goût du jour ces dernières années par la saga des Men in Black. Cette montre sortie en 1957 associait une forme incroyable à une avancée technologique : il s'agissait alors de la première montre électrique. Après l'avoir portée sur le plateau, Elvis ne l'a plus quittée, contrairement aux chemises hawaïennes..." La marque a racheté la montre d'Elvis Presley.

"Dernières 24 heures"
Sur Twitter, Toute l'Histoire a annoncé la diffusion les 21 août 2019 à 20 h 40, 23 août 2019 à 16 h 03, et 24 août 2019 à 9 h 32 du documentaire "Elvis Presly, les dernières 24 heures". "Le 16 août 1977 : Le monde apprend avec stupéfaction la mort d’Elvis Presley, la star adulée par des millions de fans à travers le monde. Réunis pour la première fois, ses proches amis et sa famille témoignent de ses dernières 24 heures. Ils nous racontent de manière intime et respectueuse les derniers moments du King et les événements qui ont conduit à sa disparition". Sa grille de programmes n'annonce pas ce film.

"Dans l'intimité d'Elvis"
Le 21 août à 22 h 50,  Toute l'Histoire devait diffuser "Dans l'intimité d'Elvis". "Celui que le King surnommait affectueusement « Diamond » - son ami Joe Esposito - nous emmène dans les coulisses de la vie d'Elvis. Il revient sur les moments qu'ils partagèrent quotidiennement durant près de 20 ans, de leur première rencontre dans l'armée jusqu'au 16 août 1977. Illustré de centaines de photos rares issues de la collection privée de Joe Esposito et d'images d'archives, ce documentaire offre un éclairage riche et émouvant sur Elvis". Le 21 août 2019, la grille de programmes n'annonçait pas ce film.

"Agent King" 
Netflix a commandé une série d'espionnage animée pour adultes intitulée Agent King. Elvis Presley y incarnera "un espion âgé de 42 ans au service de l'Amérique, tout en étant rockeur. Elvis Presley troque sa combinaison blanche pour un réacteur dorsal lorsqu'il est secrètement intégré dans un programme gouvernemental d'espionnage pour aider à combattre les forces obscures qui menacent le pays qu'il aime - tout en continuant à assurer son job quotidien de King of Rock And Roll", indique le synopsis de Netflix, selon Rolling Stone, et repéré par Franceinfo". L'idée a germé dans l'esprit de Priscilla Presley et dans celui du chanteur John Eddie. Au site Deadline, l'ancienne épouse du King a déclaré qu'Elvis avait "toujours rêvé d'être un super-héros combattant le crime et sauvant le monde". John Varvatos dessinera les vêtements de cet espion. Sony Pictures Animation et Sony Pictures Television co-produiront la série.

Streaming
Selon Le Point, "42 ans après sa mort, le King Elvis Presley règne sur le streaming". "À l'occasion de l'anniversaire de la disparition du chanteur, Spotify a dévoilé les statistiques de l'artiste enregistrées sur sa plateforme. Quarante-deux ans après sa disparition, la popularité de l'idole du rock est intacte et le nombre de ses auditeurs n'a pas faibli. C'est ce que constate le leader du streaming musical Spotify dans un article publié sur son site le 13 août 2019 à l'occasion de la « Elvis week », un hommage annuel qui se tient à Graceland, sa villa de Memphis dans le Tennessee. « Plus de 16,5 millions d'heures de streaming de la musique d'Elvis » ont été comptabilisées cette année et « plus de 2,3 millions de listes de lecture basées sur l'artiste » ont été identifiées (« playlists » en anglais), selon les statistiques de plateforme d'écoute en ligne. L'interprète de « Love Me Tender » rassemble chaque mois plus de 9,9 millions d'auditeurs sur Spotify. Ces chiffres le placent loin devant le crooner Frank Sinatra, avec ses 6 525 732 auditeurs par mois, et devant Chuck Berry, un autre monument du rock américain des années 1950 qui comptabilise une audience mensuelle de 3 522 972 personnes. Pour le podium de ses titres les plus écoutés en ligne en 2019, on retrouve « Can't Help Falling in Love », « Jailhouse Rock » et « Suspicious Minds ».

"Le crooner disparu dans les années 70 conserve son caractère intergénérationnel. Selon l'infographie réalisée par Spotify : « Les 18-22 ans écoutent sa musique presque autant que les auditeurs âgés de 45 à 59 ans. » Soit 20 % contre 17 % au cours du dernier mois. Le service de streaming musical relève qu'en 2018 une augmentation de 137 % des écoutes de ses chansons avait été recensée à Memphis à l'occasion de la « semaine Elvis ».

"Le succès d'Elvis ne se mesure pas seulement en millions d'auditeurs mais également en millions de dollars. En 2018, le magazine Forbes publiait son classement annuel des célébrités décédées rapportant le plus d'argent. Le King Presley y figure à la deuxième position et a rapporté 40 millions de dollars derrière Michael Jackson (400 millions de dollars)."

"Forbes précise que le rockeur vend « toujours plus d'un million d'albums chaque année » et que la plus grosse part de ses revenus provient des billets vendus pour visiter Graceland qui propose un « nouveau complexe de divertissement d'une valeur de 45 millions de dollars, appelé Elvis Presley's Memphis. » Cette extension ouverte en 2017 présente une exposition de vêtements, guitares, véhicules ayant appartenu au chanteur et comporte également un cinéma, des restaurants et des magasins. Un lieu de pèlerinage qui pourra alimenter la légende du rock pour des années encore".

Ultime moto
"Il y a 42 ans, le 16 août 1977, mourait Elvis Presley à l'âge de... 42 ans. Certains objets  lui ayant appartenu n'ont pas encore été vendus, comme sa dernière motoune Harley-Davidson FLH 1200 Electra Glide de 1976achetée un an avant sa mort, le 11 août 1976, qui n'affiche que 126 miles (203 km) au compteur. Après l'avoir fait livrer dans sa propriété de Graceland,  Elvis l'avait revendue à un concessionnaire du coin, puis cette Electra Glide FLH 1200 de 1976 entièrement dans son jus a passé plus de 30 ans au musée Pioneer Auto Museum à Murdo (South Dakota), dans un cube de verre, sans que les visiteurs ne puissent jamais la toucher. "La moto est toujours immatriculée au nom d'Elvis", précise la société de vente GWS Auctions qui lancera les enchères en direct le 31 août 2019". Selon Forbes, le prix atteint s'élèverait entre 1,75 million de dollars et 2 millions de dollars. La moto a été vendue pour 800 000 dollars, soit environ 725 000 euros.

Biopic

Le 16 juillet 2019, était annoncé que Austin Butler, acteur âgé de 27 ans, interprétera le rôle d'Elvis Presley dans le biopic que réalisera Baz Luhrmann. "De nombreux acteurs étaient en lice pour interpréter le rôle du King, dont Ansel Elgort (Divergente), Miles Teller (Whiplash) ou encore Harry Styles, ex-membres des One Direction". Austin Butler, "à l’affiche du dernier Tarantino, Once upon a Time... in Hollywood, et qui a aussi tourné avec Jim Jarmusch (The Dead Don’t Die), a commencé sa carrière chez Disney Channel en enchaînant les petits rôles. Acteur mais aussi chanteur et danseur c’est par Brodway, avec Le marchand de glace est passé et Garçon perdu, qu’il commencera à se faire connaître. Le choix n’a pas été simple selon le réalisateur qui ne « pouvait pas faire ce film si le casting n’était pas d’une justesse absolue. Nous avons mené des recherches d’envergure pour trouver un comédien capable de reproduire la gestuelle si particulière de cette star incomparable et de faire preuve de ses mêmes qualités vocales, mais aussi d’exprimer la vulnérabilité intrinsèque de l’artiste... Au terme d’innombrables essais et d’ateliers musicaux et de jeu d’acteur, j’ai su sans le moindre doute que j’avais déniché un artiste capable d’incarner l’esprit de l’une des figures musicales les emblématiques au monde », a indiqué Baz Luhrmann dans un communiqué.

Le "scénario coécrit par Baz Luhrmann et Craig Pearce se concentrera vraisemblablement, selon Deadline, sur la montée en puissance du King «à travers le prisme de sa relation complexe de près de deux décennies avec son manager, le colonel Parker». Et c’est Tom Hanks (Seul au Monde) qui a été choisi pour assumer ce second rôle. Le réalisateur du biopic va aussi s’occuper de la production au côté de Catherine Martin avec laquelle il a déjà travaillé sur Moulin rouge. Le tournage débutera l’année prochaine en Australie mais pour le moment rien n’a été dévoilé, pas même le titre du long-métrage".

Le tournage a été reporté à 2022 en raison de la pandémie de coronavirus.

Benjamin Keough
Fille d'Elvis Presley, Lisa Marie Presley, auteure-compositrice et interprète, a quatre enfants, dont Benjamin Keough fils né durant son mariage avec le musicien Danny Keough, et trois filles. 

Benjamin Keough était donc le petit-fils d'Elvis Presley.

Le 12 juillet 2020, il s'est suicidé. Il avait 27 ans.


"Bagarres au King Creole" de Michael Curtiz
Etats-Unis, 1958, 111 min
Auteur : Harold Robbins
Scénario : Herbert Baker et Michael V. Gazzo
Production : Paramount, Hal Wallis Productions
Producteur : Hal Wallis
Costumes : Edith Head
Image : Russell Harlan
Montage : Warren Low
Musique : Walter Scharf
Avec Elvis Presley (Danny Fisher), Walter Matthau (Maxie Fields), Carolyn Jones (Ronnie), Dolores Hart (Nellie), Dean Jagger (M. Fisher), Vic Morrow (Shark)
Sur Arte le 25 juillet 2021 à 1 h 20
Disponible du 24/07/2021 au 21/08/2021

"Café Europa en uniforme" de Norman Taurog
Scénario : Edmund Beloin et Henry Garson
Producteur : Hal B. Wallis
Image : Loyal Griggs
Montage : Warren Low
Musique : Joseph J. Lilley
Avec Elvis Presley (Tulsa McLean), Juliet Prowse (Lili), Robert Ivers (Cookie), James Douglas (Rick), Leticia Roman (Tina), Sigrid Maier (Marla)
Etats-Unis, 1960, 100 min
Disponible du 21/07/2021 au 16/08/2021
Visuels :
© Kirch Media
© 2003 Paramount Pictures/All Rights Reserved
© Kirch Media
© Kirch Media
"Les sept vies d'Elvis" de David Upshal. 
Royaume-Uni, 2017, 90 min
Sur Arte les 10 août 2018 à 22 h 40, 15 août 2018 à 9 h 25, 19 août 2018, 20 septembre 2019 à 22 h 30, 12 octobre 2019 à 7 h 25
Disponible du 04/09/2020 au 10/10/2020
Visuels :
Elvis Presley au cours d' un enregistrement dans un studio RCA Victor en 1956
Elvis Presley sur scène en 1956

Elvis Presley lors de son' 68 Comeback Special sur NBC
Elvis Presley (1935 - 1977) en coulisses lors de la soirée d' ouverture de son retour au Caesar' s Palace Hotel à Las Vegas, 1970.
© Getty Images
    
"Elvis : '68 comeback" par Steve Binder
Etats-Unis, 1968,
Sur Arte le 26 octobre 2018 à 22 h 25
Visuels :
Le chanteur Elvis Presley
© Used by permission, Elvis Presley Enterprises, Inc.

"
Elvis - That’s the Way it is" de Denis Sanders
Etats-Unis, 1970
Sur Arte les15 août 2021 à 23 h 05, 6 septembre 2021 à 5 h 00 et 10 septembre 2021 à 22 h 20

« Elvis - Aloha from Hawaii » par Marty Pasetta
Etats-Unis, 1973
Sur Arte le 11 août 2018 à 0 h 15
Visuels :
Elvis, le King of Rock 'n' Roll, pendant son concert au Honolulu International Center Arena en janvier 1973
© EPE, Reg. U.S. Pat & TM Off.

« Blow up - Elvis Presley au cinéma » par Luc Lagier
Camera Lucida Productions, Jean-Stéphane Michaux, France, 2018

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Les citations sur les documentaires proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 9 août 2018, puis les 24 octobre 2018, 21 août 2019, 12 septembre 2020.

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