Anthony Mann (1906-1967) était un réalisateur américain réputé pour ses films noirs et ses westerns - Winchester '73, Les Affameurs, L'Appât, Je suis un aventurier, L'Homme de la plaine, Le Cid, La Chute de l'Empire romain - et scénariste américain qui a débuté comme acteur. Arte diffusera le 19 octobre 2025 à 21 h "L'appât" (The Naked Spur) d'Anthony Mann avec James Stewart, Janet Leigh, Robert Ryan.
Anthony Mann (1906-1967) débute comme comédien, puis, en 1934, il créée la Stock Company, une troupe théâtrale qui comprendra notamment James Stewart.
En 1938, la maison de production Selznick International Pictures l'engage pour contrôler les essais d'acteurs sur des films hollywoodiens tels Autant en emporte le vent ou Rebecca.
Puis, il est promu assistant de Preston Sturges à Paramount Pictures, et réalise son premier film, Dr. Broadway. Il poursuit avec des séries B, comédies et films noirs pour d'autres studios hollywoodiens : la RKO Pictures et Universal.
En 1947, Anthony Mann réalise Desperate, premier de ses films dont il a signé aussi le scénario.
En 1950, il dirige son premier western, La Porte du diable. Avec John Ford, Howard Hawks et Henry Hathaway, il forge les règles de ce genre cinématographiques, et recourt avec talent au CinemaScope en situant l'action de ses films dans de vastes espaces. Dans ses westerns, il privilégie une conception classique, voire « sensationnaliste » : l'action prime, tout en intégrant une histoire d'amour. Ses héros sont généralement plus complexes, avec un passé compliqué, aspirant à se racheter ou à regagner l'estime de soi, loin de ceux de John Ford : ainsi, James Stewart dans Les Affameurs et de Gary Cooper dans L'Homme de l'Ouest. Ses films évoquent aussi les pionniers isolés dans une nature majestueuse, mais sauvage. Une veine psychologique qui inspirera Sam Peckinpah. En 1957, Anthony Mann dirige son premier film de guerre, Cote 465 (Men in War), où il applique sa méthode expérimentée dans ses westerns et films noirs.
En 1959, Kirk Douglas le recrute pour réaliser sa superproduction hollywoodienne Spartacus réunissant un générique de rêve. Mais la conception du producteur Kirk Douglas ne correspond pas à celle d'Anthony Mann qui est licencié. Kirk Douglas retrouvera ce réalisateur en 1965 dans Les Héros de Télémark, film britannique inspiré de la bataille de l'eau lourde durant la Deuxième Guerre mondialeAnthony Mann réalise en 1962 Le Cid avec Charlton Heston et Sophia Loren, et en 1964 La Chute de l'Empire romain.
Il meurt prématurément lors du tournage de Maldonne pour un espion, que terminera l'acteur Laurence Harvey.
Cinémathèque française
En 2006, la Cinémathèque française a rendu hommage à Anthony Mann. Jean-François Rauger a écrit "Action et volonté : le cinéma d’Anthony Mann" :

"Anthony Mann occupe une place particulière dans l’histoire du cinéma américain. Non pas qu’il se définisse par une quelconque marginalité par rapport au système hollywoodien, mais l’ambiguïté qui caractérise ses plus grands films le situe au tournant d’un déroulement historique précis. Ce que l’on a appelé le « style classique » (et qui est une notion qui aujourd’hui mérite plus que jamais d’être questionnée) y est soumis à une série d’épreuves qui en altèrent la signification sans la détruire complètement. Fausse simplicité et vraie complexité définissent, en fait, une œuvre qui se révèle aujourd’hui d’une richesse inespérée malgré son caractère inégal (ou peut-être à cause de cela). Rendre hommage à Anthony Mann en revoyant la quasi-intégralité de ses films, ce n’est pas simplement retrouver un plaisir nostalgique produit par la vision de films noirs ou de westerns (les deux genres que l’on accole le plus souvent à son nom) mais aussi plonger dans un monde au fonctionnement secret et aux causalités obscures.

Anthony Mann est né le 30 juin 1906 à San Diego. Il débute comme acteur de théâtre à Broadway avant de passer à la mise en scène de pièces. C’est là qu’il rencontrera James Stewart. Il est embauché par David O. Selznick pour chercher des nouveaux talents en 1938 (il travaillera notamment à la distribution d’Autant en emporte le vent) et devient assistant à la mise en scène à la Paramount pour Les Voyages de Sullivan de Preston Sturges en 1941. Il signe en 1942 son premier long métrage, Docteur Broadway, après avoir participé aux premiers essais de télévision en 1939, et réalise une série de films à petit budget dont quelques bluettes (Moonlight in Havana en 1942, Nobody’s Darling en 1943, My Best Gal en 1944) mais surtout des petits films noirs nerveux, avec un goût à la fois pour les relations psychologiques ambiguës ou complexes et aussi pour un traitement de l’image, de la composition du cadre et de l’éclairage avec parfois la collaboration du grand chef opérateur John Alton. C’est en effet une forme de post-expressionnisme qui caractérise ses premiers films, une utilisation dynamique des espaces, de la lumière, de la profondeur de champ qui le situe dans une lignée un peu formaliste dopée, à ce moment-là, par les films d’Orson Welles. De cette période, il faut retenir The Great Flammarion (La Cible vivante) en 1945, Desperate, Railroaded!, T Men (La Brigade du suicide), tous trois de 1947, Marché de brutes (Raw Deal) en 1948, Incident de frontière (Border Incident) en 1949.

Les films noirs d’Anthony Mann sont tendus entre deux exigences a priori contradictoires, la fabrication d’un univers plastique et dynamique autonome à la limite de l’abstraction et au service d’une restitution brute d’un sentiment de la violence, une résurgence du romantisme gothique (Strange Impersonation en 1946 en est un exemple), une voie documentaire, non moins abstraite au bout du compte, dédiée à la recherche de la reproduction objective de mécanismes précis, en l’occurrence ceux de la loi. La Brigade du suicide et sa description des missions des agents du Trésor public américain rattachés aux services secrets de la présidence, les techniques de démantèlement par la police de l’immigration des filières d’exploiteurs de travailleurs clandestins illégaux dans Incident de frontière, les détails d’une enquête policière destinée à identifier et à arrêter un suspect dans He Walked by Night, signé Alfred Werker mais coréalisé par Mann en 1948, sont quelques exemples de cette volonté d’inclure toute aventure humaine dans un fonctionnement mécanique qui l’englobe et parfois la dépasse. Si la logique du film noir s’impose au cœur de genres différents comme le western avec Le Grand attentat (The Tall Target) en 1951 ou le film d’aventures historique comme Le Livre noir (Reign of Terror) en 1949, derrière le pittoresque d’une reconstitution hollywoodienne de la Révolution française où Robespierre se fait appeler Max (!), Anthony Mann apparaît comme l’auteur d’un art où la mise en scène est tout.

Le méconnu quoique essentiel The Furies en 1950 et l’antiraciste La Porte du diable (The Devil’s Doorway) font, la même année, entrer Anthony Mann dans le genre qui va faire sa renommée, le western. Celui-ci devient une épopée violente où la naissance de la civilisation moderne ne se fait pas sans déchirement individuel. Winchester’73 (1950), Les Affameurs (Bend of the River) en 1952, L’Appât (The Naked Spur) en 1953, Je suis un aventurier (The Far country) en 1954, sont des récits de la seconde chance. James Stewart y incarne un personnage qui tente à la fois de survivre à un traumatisme en employant toutes sortes de moyens, de la vengeance (Winchester 73) à l’intégration (Les Affameurs) en passant par le rejet égotiste et désespéré de la communauté des hommes (Je suis un aventurier ou L’Appât).

L’écran large du Cinémascope fait insensiblement entrer Anthony Mann dans une nouvelle période de sa carrière. Déjà la volonté d’englober ses personnages au cœur d’une nature à la fois monumentale et indifférente que permet désormais le cadre, dans notamment L’Homme de la plaine ou La Charge des Tuniques bleues (The Last Frontier) en 1955, s’y confronte avec un formalisme accru, régénéré, qui débouchera sur les grandes superproductions délocalisées en Europe du début des années 60. La décadence d’un modèle de récit cinématographique qui a duré trente ans y est illustrée de façon transparente dans La Chute de l’Empire romain (The Fall of the Roman Empire) en 1964, mais c’est évidemment Le Cid (El Cid), en 1961, qui aura témoigné magnifiquement de la transformation du héros mannien en figure désormais figée, statufiée et du plan en espace abstrait, traversé par la violence comme par des lignes géométriques. On peut ainsi évoquer cette manière avec laquelle le sabre du colonel Marston (Robert Preston) de La Charge des Tuniques bleues ou l’épée de Don Rodrigue dans Le Cid en viennent à barrer le cadre et morceler le plan, telle une griffure.

Anthony Mann meurt à Berlin en 1967 pendant le tournage de Maldonne pour un espion (A Dandy in Aspic). Si l’on s’écarte de cette si peu productive classification en genres cinématographiques, on trouvera dans l’œuvre du réalisateur une constante dans la volonté de filmer une brutalité à la fois concrète et plastique. Bouches tordues, mains crispées, joue transpercée par un éperon, corps crucifié par la douleur, le gros plan sur la souffrance ou l’effort soumet le spectateur à une expérience intense. Tout s’y affirme et s’impose dans cette conscience retrouvée, créée, de la consistance de la matière et de sa capacité à résister à l’obsession monomaniaque des héros. La figure du triangle détermine obscurément les situations dramatiques. On peut l’observer depuis les premiers titres (la rivalité des deux femmes dans Strange Impersonation, l’hésitation du personnage de Rosy entre le tueur incarné par John Ireland et le flic dans Railroaded! s’envisage dans Marché de brutes comme un ménage à trois entre l’évadé de prison, sa femme et son avocate amoureuse de lui. Cette figure s’intensifie et se développe dans les westerns (les trios James Stewart / Janet Leigh / Robert Ryan dans L’Appât, James Stewart / Corinne Calvet / Ruth Roman dans Je suis un aventurier, Victor Mature / Anne Bancroft / Robert Preston dans La Charge des Tuniques bleues, pour ne citer que ceux-là). Sa dimension métaphorique (schématiquement, le choix entre le bien et le mal) s’écarte devant l’enjeu véritable qu’elle contient (mettre à nu l’impuissance du héros face à la complexité du monde et à l’impossibilité d’en démêler les fils par la seule action).

Car c’est cela sans doute la véritable et splendide singularité du cinéma d’Anthony Mann, cette conception de l’action qui rompt peut-être avec une tradition qui n’allait pas tarder à être balayée. L’agir du héros y est déterminé par quelque chose qui lui échappe (où qu’il fait mine d’ignorer), un rapport névrotique à l’argent ou au père comme dans The Furies. James Stewart n’a jamais autant incarné, depuis It’s a Wonderful Life (La Vie est belle) de Capra, un tel modèle d’hystérie masculine, mû par une prescription obscure qui a peu à voir avec la volonté de l’aventurier américain de changer son environnement pour le pacifier. Le « Ce qu’un homme doit faire, il le fait » énoncé dans Winchester’73 prend une signification étrange car la nécessité qui fonde le geste humain devient réflexe irrépressible, sursaut incontrôlé, automatisme pur dont les effets seront dissociés d’un désir mûri. James Stewart et Stephen McNally agrippant l’étui vide de leur colt dès qu’ils s’aperçoivent l’un l’autre dans Winchester’73, James Stewart ramenant son fusil dans le creux de son bras au terme d’un curieux enchaînement chorégraphique dans Je suis un aventurier, Arthur Kennedy abattant, dans un mouvement mécanique, Alex Nicol à la fin de L’Homme de la plaine, jusqu’à Charlton Heston tuant dans Le Cid, de toute évidence contre sa volonté, Don Diego. Dominés par leur paranoïa et leur masochisme, les personnages des films d’Anthony Mann semblent ne jamais pouvoir accorder leurs actes et leur volonté".
« Les affameurs »
Arte diffusera le 28 décembre 2020 « Les affameurs » (Meuterei am Schlangenfluss ; Bend of the River), film américain (western) réalisé par Anthony Mann (1952), avec James Stewart (Glyn McLyntock), Arthur Kennedy (Emerson Cole), Rock Hudson (Trey Wilson), Jay C. Flippen (Jeremy Baile), Julie Adams (Laura Baile). C'est l'un des six films du réalisateur avec James Stewart. « Entre rédemption et trahison, la confrontation impitoyable de deux anciens hors-la-loi, chargés d’escorter un convoi de colons... Visuellement somptueux, le premier western en Technicolor d’Anthony Mann, avec le grand James Stewart. »
« En 1846, Glyn McLyntock, ancien repris de justice, mène un convoi de pionniers à travers l’Oregon. En chemin, il sauve la vie d’Emerson Cole, sur le point d’être pendu pour vol, et le prend sous son aile. Arrivés à Portland, les colons achètent un stock de vivres à un négociant local, avant de reprendre, par bateau, la direction des terres vierges. Quelque temps plus tard, alors que l’hiver approche à grands pas et que les provisions n’ont toujours pas été livrées, McLyntock et Jeremy Baile, le chef de l’expédition, retournent à Portland pour réclamer leur dû. Mais la cargaison déchaîne les convoitises, la ruée vers l’or ayant provoqué une inflation des produits alimentaires… »
« Deuxième des cinq westerns tournés par Anthony Mann avec James Stewart, Les affameurs développe les thèmes classiques de la trahison et de la vengeance en orchestrant un duel à mort entre deux hommes en quête de rédemption, dont les liens de solidarité naissants se fracasseront sur l’autel de la cupidité ».
« Progressant au rythme du convoi, le scénario, classique, est transcendé par l’interprétation sans faille de Stewart, héros intrépide et droit, et Arthur Kennedy, son double maléfique, impressionnant de duplicité masquée ».
« Pour son premier film en Technicolor, Anthony Mann fait preuve d’une remarquable maîtrise visuelle, les paysages sauvages et grandioses du Far West servant de décor à une explosion de couleurs époustouflante ».
"L'appât"
Arte diffusera le 19 octobre 2025 à 21 h "
L'appât" (
The Naked Spur) d'Anthony Mann
avec James Stewart, Janet Leigh, Robert Ryan
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"Après avoir capturé un hors-la-loi, trois hommes s’associent dans un voyage semé d’embûches pour empocher la prime... Troisième des cinq westerns qu’Anthony Mann a tournés avec James Stewart, une fable sombre et épurée, filmée dans des décors somptueux."
"Au cœur des montagnes Rocheuses, Howard Kemp, un ancien fermier reconverti en chasseur de primes, poursuit le hors-la-loi Ben Vandergroat, recherché pour un meurtre commis au Kansas. En chemin, il rencontre un chercheur d’or puis un soldat déchu, qui lui viennent en aide. Parvenus à capturer le bandit, ils découvrent qu’il est accompagné d’une jeune femme, l’orpheline Lina, qu’il a prise sous sa protection. Les trois associés de fortune se mettent en route avec leur prisonnier, mais le roublard Vandergroat ne tarde pas à utiliser leurs faiblesses pour les diviser…"
"Le premier plan donne le ton, partant d’un paisible paysage de montagne pour se conclure, à l’issue d’un vif panoramique, sur la botte d’un cavalier armée d’un éperon. Cet éperon, c’est aussi le nom d’une falaise, et ces deux éléments vont jouer dans le dénouement du film un rôle crucial…"
"L’appât (titré en anglais, donc, "L’éperon nu") est le troisième des cinq westerns qu’Anthony Mann a tournés avec James Stewart. Il se distingue par son étonnante économie de moyens : cinq protagonistes et un décor unique, les montagnes du Colorado, où se déploie toute la science du découpage du metteur en scène. Reliefs abrupts, rochers, torrents, bouleaux, grotte, la présence de la nature est ici dramatisée avec un réalisme saisissant."
"Servie par des dialogues incisifs, l’intrigue touche à l’épure, explorant le motif de l’ambiguïté comme dans un film noir. James Stewart y offre une de ses performances les plus bouleversantes en homme qui a tout perdu, dépassé jusqu’à la folie par son appétit de revanche. Un western "adulte", fable sur l’avidité et la dignité humaines, qui figure parmi les chefs-d’œuvre du genre."
« Je suis un aventurier »
Arte diffusa le 25 avril 2022 à 20 h 50 «
Je suis un aventurier » (
Über den Todespass ; The Far Country), western américain réalisé par Anthony Mann (Universal Pictures, 1954), avec
James Stewart (Jeff Webster), Walter Brennan (Ben Tatum), Corinne Calvet (Renee Vallon), John McIntire (Gannon), Ruth Roman (Ronda Castle), Jay C. Flippen (Rube). L'auteur du scénario est Borden Chase. La musique est signée par Henry Mancini, Frank Skinner, Hans J. Salter et Herman Stein.
« Un cow-boy solitaire découvre la solidarité parmi les chercheurs d'or du Yukon... Un régal de western mitonné par des duettistes éprouvés : Anthony Mann à la caméra et James Stewart au pistolet. »
« Seattle, 1896. Jeff Webster rejoint son vieil associé et ami, Ben, pour embarquer leur troupeau à bord d’un bateau à aubes en direction de Skagway, en Alaska. De là, ils comptent gagner le Yukon canadien pour chercher de l’or. Mais sur sa route, Jeff a tué deux des convoyeurs qui cherchaient à voler leur bétail. Une fois monté à bord du navire, il est traqué par le commandant chargé de l’arrêter. Une séduisante aventurière, Ronda Castle, le cache dans sa cabine. À Skagway, celle-ci tient un saloon sous la protection de Gannon, un shérif corrompu… »
« Même si les glaces du Grand Nord y remplacent les déserts de l’Ouest, aucun ingrédient du bon western ne manque à ce film, à commencer par l'acteur Walter Brennan, figure familière de la grande tradition hollywoodienne. »
« Territoire vierge sans foi ni loi, femme perdue rachetée par l’amour, héros individualiste qui se range in extremis dans le bon camp… : déjà vieux complices, Anthony Mann et James Stewart, qui ont tourné ensemble plusieurs perles du genre, dont le mémorable Winchester 73, arrivent à faire vibrer un scénario pourtant classique. »
"Du sang dans le désert"
Arte rediffusa le 4 juillet 2025 à 15 h 15 "
Du sang dans le désert" (
The Tin Star) western d'Anthony Mann (1957) avec Henry Fonda, Anthony Perkins, Betsy Palmer, Michel Ray, Neville Brand.
Le scénario est signé par Dudley Nichols, d’après une histoire de Barney Slater et Joel Kane.
"Un chasseur de primes transmet son expérience à un jeune shérif... Avec Henry Fonda et Anthony Perkins, un western empreint d’humanité, signé Anthony Mann ("Les affameurs", "Winchester 73")".
"Chasseur de primes, Morgan Hickmann ramène dans une petite ville de l’Ouest le corps d’un hors-la-loi afin de récupérer les 500 dollars promis pour sa capture, mort ou vif. Affrontant la défiance des habitants, il ne trouve à se loger que chez une veuve mise à l’écart pour avoir eu un fils avec un Indien. Devant attendre quelques jours pour récupérer la somme qui lui est due, il fait la connaissance du jeune Ben Owens, lequel vient d’être nommé shérif. Malgré ses réticences, Hickmann accepte de lui apprendre à faire régner l’ordre sans prendre le risque de se faire abattre…"
"Entre Hickmann (Henry Fonda), ancien shérif trahi par sa communauté, et le débutant Owens (Anthony Perkins), dont les nouvelles responsabilités font craindre le pire à sa promise, Anthony Mann (
Les affameurs, Winchester 73) orchestre avec brio cette transmission entre les générations. Sur les onze westerns qu’il a réalisés, celui-ci est peut-être le moins connu, mais il n’est pas le moins intéressant. Dénonçant les travers racistes de l’Amérique blanche des pionniers, le cinéaste y défend avec subtilité les valeurs humanistes qui lui sont chères, faisant du respect des cultures le socle d’un monde pacifié dans lequel l’amour peut prendre toute sa place."

« Les affameurs » d’Anthony Mann Etats-Unis, 1952
Scénario : Borden Chase
Production : Universal International Pictures
Producteur : Aaron Rosenberg
Image : Irving Glassberg
Montage : Russell F. Schoengarth
Musique : Hans J. Salter
Auteur : Bill Gulick
Costumes : Rosemary Odell
Décors de film : Russell A. Gausman, Oliver Emert, Bernard Herzbrun, Nathan Juran
Son : Leslie I. Carey, Joe Lapis
Avec James Stewart (Glyn McLyntock), Arthur Kennedy (Emerson Cole), Rock Hudson (Trey Wilson), Jay C. Flippen (Jeremy Baile), Julie Adams (Laura Baile), Lori Nelson (Marjie Baile), Stepin Fetchit (Adam), Harry Morgan (Shorty), Chubby Johnson (le capitaine Mello), Howard Petrie (Tom Hendricks), Jack Lambert (Red), Frank Chase (Wasco), Frank Ferguson (Tom Grundy)
Sur Arte le 28 décembre 2020 à 20 h 50
Etats-Unis, 1953
Production : Metro-Goldwyn-Mayer
Producteur : William H. Wright
Scénario : Sam Rolfe, Harold Jack Bloom
Image : William C. Mellor
Montage : George White
Musique : Bronislau Kaper
Avec James Stewart (Howard Kemp), Janet Leigh (Lina Patch), Robert Ryan (Ben Vandergroat), Ralph Meeker (Roy Anderson), Millard Mitchell (Jesse Tate)
Sur Arte les 19 octobre 2025 à 21 h, 24 octobre 2025 à 13 h 35, 01 novembre 2025 à 13 h 30
Visuels : © Warner Bros. Entertainment
Etats-Unis, 1954, 1 h 33
Scénario : Borden Chase
Production : Universal International Pictures
Producteur : Aaron Rosenberg
Image : William Daniels
Montage : Russell Schoengarth
Musique : Joseph Gershenson
Avec James Stewart (Jeff Webster), Walter Brennan (Ben Tatum), Corinne Calvet (Renee Vallon), John McIntire (Gannon), Ruth Roman (Ronda Castle), Jay C. Flippen (Rube)
Sur Arte les 25 avril 2022 à 20 h 50, 27 avril 2022 à 13 h 35, 8 mai 2022 à 15 h 20
Etats-Unis, 1957, 90 min
Production : Perlberg-Seaton Production, Paramount Pictures
Producteurs : William Perlberg, George Seaton
Scénario : Dudley Nichols, d’après une histoire de Barney Slater et Joel Kane
Auteurs : Barney Slater, Joel Kane
Image : Loyal Griggs
Montage : Alma Macrorie
Musique : Elmer Bernstein
Avec Henry Fonda (Morgan "Morg" Hickman), Anthony Perkins (le shérif Ben Owens), Betsy Palmer (Nona Mayfield), Michel Ray (Kip Mayfield/Jim), Neville Brand (Bart Bogardus), John McIntire (le docteur Joseph McCord), Mary Webster (Millie Parker), Peter Baldwin (Zeke McGaffey), Lee Van Cleef (Ed McGaffey)
Sur Arte le 4 juillet 2025 à 15 h 15
Sur arte.tv du 16/06/2025 au 15/07/2025
Visuels :
© DR
© 2003 by Paramount Pictures
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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 24 décembre 2020, puis le 21 avril 2022.
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