Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

jeudi 23 juillet 2020

« Histoire de l'islamisation française 1979-2019 »


Œuvre collective anonyme, « Histoire de l'islamisation française 1979-2019 » (Ed. L’Artilleur) retrace quarante ans d’islamisation de la France. De la culture aux journaux, de l’Education nationale à la politique, de l’Histoire à la justice, de l’immigration à l'exil intérieur, de l'entreprise à la finance, du foulard islamique aux crimes d’honneur ou aux excisions, de l’alimentation halal au service militaire, de dirigeants de Consistoires israélites à ceux d’Eglises, de Commissions en Conseils… C’est une succession d’abandons, de renoncements, de lâchetés, d'opacités, d’aveuglements et de cynisme d’une « élite » française recroquevillée sur sa doxa sanctuarisant un islam exempté de toute critique, dénigrant le mâle blanc « français de souche », mêlant l’ignorance à l’arrogance, abhorrant, voire prohibant tout débat sur des sujets devenus tabous, mais cruciaux sur l’avenir de la France, dédaignant l'intérêt général et en déphasage avec un peuple français rétif à ces changements imposés. Publié en mars 2019, cet ouvrage passionnant et éclairant a été réédité en avril 2020. Article long car il synthétise les chapitres.
  
Raymond Aron (1905-1983) 
« ENS : L'école de l’engagement à Paris » par Antoine de Gaudemar et Mathilde Damoisel
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation
Hélène Berr (1921-1945) 
Bertolt Brecht (1898-1956)

« Je suis née dans ce pays, j’ai grandi dans ce pays, j’aime ce pays, je lui dois beaucoup, mais je ne le reconnais plus », a déploré en juillet 2020 Fatiha Boudjahlat, professeur d'histoire-géographie, essayiste, cofondatrice du mouvement Viv(r)e la République et lauréate 2019 du Prix de la laïcité décerné par la Mairie de Paris.

Hélas ! Le pire est peut-être que les analyses de ce changement sont rarement autorisées par le « politiquement correct », notamment pas par "l'islamiquement correct".

Islamisation, sujet tabou
Le 3 mai 2018, le journaliste et essayiste Eric Zemmour était condamné par la Cour d’appel de Paris pour avoir affirmé en 2016 que la France vivait « depuis trente ans une invasion » et que « dans les innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées » se jouait une « lutte pour islamiser un territoire », « un jihad ». La Cour d'appel avait considéré que ces passages « visaient les musulmans dans leur globalité et constituaient une exhortation implicite à la discrimination ». Eric Zemmour a saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour violation de la liberté d’expression par la France.

A l’automne 2018, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes au Monde, ainsi que Ivanne Trippenbach, Célia Mebroukine, Romain Gaspar, Hugo Wintrebert et Charles Delouche, étudiants au Centre de formation des journalistes (CFJ), présentaient dans les « mainstream média » (grands médias) leur livre intitulé « Inch'allah : l'islamisation à visage découvert. Une enquête spotlight en Seine-Saint-Denis » publié par un éditeur célèbre, Fayard.

On aurait pu penser que désormais que l’ont pouvait évoquer l’islamisation sans risquer l’anathème ou un procès. Que nenni !

En mars 2019, les éditions de l’Artilleur ont publié l’« Histoire de l'islamisation française 1979-2019  » d’un collectif… anonyme.

Le 28 septembre 2019, lors de la « Convention de la droite » organisée par Érik Tegnér, François de Voyer et Jacques de Guillebon, proches de l’ex-députée Marion Maréchal, Eric Zemmour a notamment « fustigé les immigrés « colonisateurs » et s’était insurgé contre l’« islamisation de la rue », décrivant le voile et la djellaba comme « les uniformes d’une armée d’occupation ». Sur citation du parquet de Paris, il était jugé en juillet 2020 par le Tribunal pour « injure publique à caractère racial » et pour « provocation publique à la haine raciale ».

En quatre décennies à la charnière des XXe et XXIe siècles, la France est devenue méconnaissable.

Verbatim
« Histoire de l'islamisation française 1979-2019 » présente « quarante chapitres, un par an, d’inégales longueurs et correspondant chacun à un événement représentatif de l’islamisation de la France, de 1979 à 2019 ».

« Chaque chapitre traite d’un thème particulier qui fait l’objet de développements ne s’en tenant pas à l’année de référence », mais approfondissant l’étude par d’autres faits connexes postérieurs commentés. Et étayant d’exemples l’inversion idéologique perdurant, décennie après décennie.

« Le contenu des chapitres est principalement constitué de la présentation d’une sélection de propos publics et de décisions dont la teneur a le plus souvent été oubliée depuis lors ».

Un pot-pourri de citations affligeantes de naïveté, sidérantes de duplicité et d’ignorance visant à nier l’islamisation de la France. 

Chapitre après chapitre, sont égrenées l’ignorance, l’incompétence, voire l’intolérance de professeurs, de philosophes, de psychiatres, de sociologues et d’historiens interviewés par des médias complaisants, disposant de tribunes et collaborant dans ce qui ressemble à une « rééducation » des Français… Effrayant.

Des décisions sont adoptées en rupture avec l’histoire française.

Écarté de certains postes par la "discrimination positive", appauvri, un peuple français brimé par le « politiquement correct » est soumis à une violence inouïe et contraint à un « exil » interne à l’hexagone, délaissant des « zones de non-droit » ou zones soumises à la charia.

Un savoir transmis par des érudits mus par l’honnêteté intellectuelle s’avère honni par des Trissotins acharnés à « faire du passé table rase », à réécrire l’Histoire, à imposer un formatage des esprits de générations devenues majoritairement ignorantes de l’Histoire et auxquels on inculque un prêchi prêcha moralisant, stigmatisant les Français, oblitérant ses héros, transformant une épopée libératrice pour des milliers d’esclaves de Barbaresques et apporteuse d’une civilisation en « génocide ». Avec raison, ce livre montre le rôle majeur joué par l’Education nationale. Comment des citoyens décérébrés peuvent-ils agir en citoyens éclairés ? Une trahison dramatique des « élites ».

Fourmillant de révélations, ce livre souligne les séquelles de la guerre d’Algérie influant sur des décisions politiques déterminantes – service militaire – et marquant les comportements de musulmans, même nés en France, et teintés de haine, de ressentiment. En témoigne leur attachement à une Algérie souvent fantasmée, et leur rejet de la nationalité française. Le 20 juillet 2020, « Benjamin Stora pour la France, historien cité dans le livre, et Abdelmadjid Chikhi, conseiller aux archives et à la mémoire nationales auprès du président Abdelmadjid Tebboune, pour l’Algérie ont été chargés  de travailler ensemble pour résoudre les désaccords liés à la mémoire franco algérienne »…

L’ouvrage analyse les effets de l’immigration familiale - ce sont les immigrés qui définissent la politique d'immigration par le regroupement familial et les mariages endogamiques -, comment des chefs d’entreprises ont insisté après mai 1968 pour que le gouvernement ouvre plus largement l’immigration afin d’exercer une pression à la baisse des salaires et réduire la portée des « accords » de Grenelle. Or, en 2005, le cardinal Jean-Marie Lustiger avait confié à Claude Barouch, président de l'Union des patrons et professionnels juifs de France (UPJF) : « En 1962, j'ai été consulté par Mme de Gaulle sur le projet de son mari de faire venir en France des immigrés du Maghreb. J'ai encouragé cette proposition car je croyais que ces gens venaient pour manger à leur faim. J’ai eu tort. Ils venaient pour nous dominer ».

On saisit mieux l’ancienneté du « Palestinisme », cette obsession de la « Cause palestinienne » antisémite, en France parmi des musulmans, du « vote halal » en phase avec le clientélisme d’édiles sans scrupules.

Il est regrettable que le chapitre évoquant le marché « halal » procède par amalgame avec l’abattage rituel juif (che'hita ou shehita) qui, lui, réduit au minimum la souffrance animale.

Si l’essayiste Bat Ye’or est citée dans un chapitre, si la dhimmitude est évoquée, nulle part n’apparaît le terme « Eurabia », alliance euro-arabe visant à fondre l’Europe dans un ensemble méditerranéen, "continent en transition porteur de futurs conflits très graves. Et pourtant cette alliance explique tant de phénomènes étudiés dans ce livre passionnant…

Manquent à ce livre factuel, clair et doté d’un index des noms, les notes indiquant les sources des auteurs.

1979 – «  La joie a fait son entrée à Téhéran »
Sous la plume de Marc Kravetz et de Serge July, Libération exulte en croyant voir un « Grand Soir » de « chiites gauchistes » scandant des « Allah Akhbar ». Le quotidien censure ses journalistes – Claire Brière, Pierre Blanchet - rapportant les atrocités commises par le régime de l’ayatollah Khomeyni. Quant à Michel Foucault, quelle naïveté !
Un aveuglement qui se répétera en faveur des Afghans en guerre contre les Soviétiques.
Le « gauchisme est en train de changer de peuple rédempteur… Le prolétariat de substitution sera l’immigration, que le patronat… ne cessera d’accueillir, principalement en provenance du Maghreb. L’immigrationnisme naît de cette alliance. ». Une politique patronale dénoncée par Georges Marchais, alors secrétaire général du Parti communiste français (PCF), défenseur de la main d’œuvre, notamment la classe ouvrière, française.
Le quotidien soutient les grèves d’immigrés, « dont certains se qualifient de fédayins » et d’autres « la classe ouvrière, aujourd’hui », dans les foyers Sonacotra (Société nationale de construction de logements pour les travailleurs) de 1977 à 1979. Le Comité de grève d’un foyer s’appelle « Comité Khomeyni ». Dans un foyer occupé, résonnent des « chants palestiniens ». Dans d’autres, veille une « police des mœurs » interdisant l’alcool et les jeux. 

1980 – « Une acclimatation difficile »
En 1980, par l’arrêt Montcho, le Conseil d’Etat reconnaissait la polygamie, pourtant interdite en France, au nom du « droit à mener une vie familiale normale » et l’obligation pour les organismes sociaux – Sécurité sociale, Caisse d’allocations familiales – de reconnaitre les enfants des autres épouses d’un immigré. Conséquences ? Introduction du statut personnel colonial par l’ex-colonisé dans le pays de l’ancien colonisateur, discrimination entre femmes, accélération de l’immigration d’énièmes épouses.
Une « loi Pasqua » en 1993, des circulaires ministérielles et une décision du Conseil constitutionnel en 1999 ont visé à contrer la jurisprudence du Conseil d’Etat.
En 2000 et 2001, le gouvernement Jospin encourage la « décohabitation des familles polygames en différents appartements ».
En 2006, les familles polygames, originaires essentiellement d’Afrique sub-saharienne, seraient entre 10 000 et 20 000, soit « plus de 200 000 personnes ». Des épouses se haïssent, des enfants grandissent hors d’appartements trop petits pour des familles nombreuses, des adolescents sont violents... Et le mari utilise l’argent des allocations familiales pour acheter des épouses additionnelles, et en avoir plus qu’en Afrique !
En 2010, pour avoir étudié ce phénomène ignoré par des féministes, le sociologue Hugues Lagrange subit les foudres du « politiquement correct ».

1981 - « Tout musulman a le droit et le devoir de refuser d'obéir à tout ordre contraire à la Loi » 
Au siège de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) à Paris, est proclamée la Déclaration islamique universelle des droits de l’homme « rédigée à partir des préceptes du Coran, à l’initiative du Conseil islamique pour l’Europe ».
Une « réfutation point par point de la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée à Paris » adoptée en 1948 par l’Assemblée générale de l’ONU, hormis l’Arabie saoudite, et œuvre notamment du fin juriste et résistant français juif, René Cassin.
Et en 1981, devant cette Assemblée, le représentant de l’Iran Khomeyniste « rappelle que la Déclaration universelle de 1948 ne peut pas s’appliquer aux musulmans ». N’est-elle pas laïque, écrite « par les hommes » au nom d’une « tradition judéo-chrétienne » distincte du droit islamique ?
En 1989, dans Le Monde, Mohammed Arkoun, professeur d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne depuis 1963, refuse « la perception des droits de l’homme dans une pensée occidentale réduite au seul rationalisme positiviste et historiciste » alors que l’islam « a pensé ces droits de l’homme dans le cadre plus large des droits de Dieu ».

1982 – « Le plus grand de tous les services que j'ai pu rendre au pays fut de détacher l’Algérie de la France »
En 1982, Français Mitterrand, alors Président de la République et ancien ministre sous la IVe République (« L’Algérie, c’est la France ! »), impose aux députés socialistes rétifs de voter l’amnistie des généraux putschistes à la fin de la guerre d’Algérie, majoritaires à l’Assemblée nationale. 
La colonisation de peuplement en Algérie, une « entreprise civilisatrice » menée par des socialistes et des francs-maçons français dès la IIIe République, est approuvée par Friedrich Engels en 1848. Mais la gauche est parvenue à le faire oublier et à occulter la raison de la conquête en 1830 : ramener la sécurité dans la mer Méditerranée parcourue par les pirates Barbaresques qui, après leurs razzias en personnes et en biens, se repliaient principalement à Alger, port fortifié, dont ils alimentaient le marché aux esclaves blancs .
La France avait entrepris une opération militaire couronnée de succès (1827-1830) contre la Régence d'Alger. Les soldats français « sont sidérés par la barbarie des mœurs militaires algériennes ». En 1832, Abd el-Kader a lancé le djihad contre les Français. Un djihad repartant à « chaque signe de faiblesse donné par la France » (1871, 1916, 1941, 1945, 1954).
Des missionnaires chrétiens, les Pères blancs, alphabétisent la population algérienne qui refuse massivement de se convertir et, attachée à son statut personnel, redoute que ne lui soit imposée la naturalisation. Elle réprouve aussi l’émancipation des juifs, auparavant dhimmis.
La France exclut donc les départements français d’Algérie de la loi de 1905 sur la laïcité et lui préfère un « système de tutelle concordataire ». Et elle n’a songé jusqu’en 1927 à l’assimilation, condition de la naturalisation, que pour des individus vivant en Algérie, et non dans l’hexagone.
Après la déclaration par l’Empire ottoman de la « guerre sainte » au côté de l’Allemagne, la France songe à construire une mosquée à Paris, « vue comme le symbole d’une France « puissance musulmane ». Une mosquée inaugurée en 1926.
La France « invente le terme d’« islamophobie » qu’elle ne tolère pas de ses fonctionnaires ». 
En 1956, le Front de libération nationale (FLN) édite sa revue, El Moudjahid, qui signifie Le Combattant du djihad, et non Le Combattant comme se plaisent à le dire les Germanopratins. Ce djihad « a fait plus de victimes chez les Algériens considérés comme « traîtres » que chez les « Infidèles », juifs et chrétiens. 
Un djihad que la gauche refuse de voir : elle le qualifie de « guerre de libération nationale », niant son caractère religieux, islamique. En nie les « méthodes barbares » - mutilations, empalements, etc. – ainsi que « les attaques spécifiques du FLN contre les quartiers juifs, notamment à Oran ». Rêve de combattants « laïques, progressistes et bâtisseurs d’une « Algérie algérienne », et surtout pas d’une Algérie musulmane ». Et occulte le « martyre des harkis » durant et après la guerre, les « pieds-rouges », « militants de gauche d’origine européenne et pro-FLN qui sont restés dans l’Algérie indépendante (ou l’ont gagnée) pour construire le nouveau pays qu’ils ont souvent quitté, déçus, ainsi que l’identité réelle des « ultras de l’Algérie française », ayant résisté aux nazis (Georges Bidault, Jacques Soustelle, Edmond Jouhaud) partisans de faire « des Algériens des citoyens à parti entière ».
Et c’est pour préserver la nation française, et non pour des raisons économiques, que le général de Gaulle, convaincu de « l’impossibilité culturelle de réussir l’intégration » de peuples a fortiori musulmans, a décidé de mettre fin à la guerre d’Algérie militairement gagnée par la France en 1959. 
L’immigration de peuplement va croissant avec les successeurs de De Gaulle.
En 1991, le processus démocratique est interrompu en Algérie pour éviter l’arrivée au pouvoir du Front islamique du salut (FIS) qui aspire à établir un « Etat islamique » pour « solder les dernières traces d’un Etat national hérité de la colonisation et du FLN ». S’ensuit une guerre civile…
En 2015, dans un contexte d’attentats terroristes islamistes souvent algériens ou marocains, la France remet en vigueur le « dispositif juridique de l’état d’urgence créé »… pendant la guerre d’Algérie. Ce « terrorisme djihadisme autochtone » a importé avec lui la signature obsessionnelle de l’égorgement de l’ennemi…

1983 – « L'identité culturelle et religieuse est un facteur de mobilisation et de soutien moral dans une lutte »

En 1982-1983, des ouvriers d’usines Renault, Talbot ou Citroën se mettent en grève. Des « grèves saintes d’intégristes, de musulmans, de chiites » selon Gaston Defferre, alors ministre de l’Intérieur. Certains grévistes, algériens, marocains, mauritaniens ou maliens, réclament « trente minutes pour le ramadan ».
Les Renseignements généraux ont perçu « le rôle de l’Association des Marocains de France qu’ils situent dans la mouvance des Frères musulmans ». Et, nouveauté, ces ouvriers se syndiquent à la CGT procommuniste qui adopte leurs revendications religieuses.
Après les déclarations de ministres socialistes hostiles au « fait musulmans dans l’entreprise », Libération décèle « la haine de l’Arabe », mais publie un reportage évoquant « les drapeaux verts couleur d’islam aperçus pendant le conflit Talbot », l’hostilité entre « musulmans maghrébins et musulmans » africains, le sexisme.
Une « déclaration sibylline » du Président François Mitterrand fait taire les ministres socialistes s’étant indignés de cette immixtion islamique dans un conflit ouvrier.
En 2013, le « site de PSA-Aulnay fermera définitivement ». Selon le député centriste Jean-Claude Lagarde, ses dirigeants lui auraient confié « qu’une partie de la fermeture de PSA était liée aussi à l’omniprésence religieuse et au fait qu’il y avait des exigences religieuses au travail, d’arrêt de travail, de baisse de productivité ».

1984 - « Depuis le bac à sable jusqu’à I'ANPE, nous jouons avec des chrétiens, des Arabes et des juifs, des Italiens et des Bourguignons »
En octobre 1984, des jeunes créent l’association SOS Racisme « destinée à lutter contre le racisme de la société française à l’égard des immigrés ». En fait, une initiative de l’Elysée.
« SOS-Racisme. SOS-baleines. Ambiguïté : dans un cas, c'est pour dénoncer le racisme, dans l'autre, c'est pour sauver les baleines. Et si dans le premier cas, c'était aussi un appel subliminal à sauver le racisme ? », a analysé Jean Baudrillard. « Le sauver, ou le réinventer dans l’un des pays les moins racistes ».
Alors que la gauche amorce son « tournant néolibéral », elle fait « diversion en passant de la lutte des classes à la lutte des races », contribue à l’essor du Front national pour diviser la Droite et la maintenir dans l’opposition, et donne « une réponse habile aux problèmes posés par une nouvelle immigration musulmane qui n’entend pas s’assimiler comme les précédentes »
Dès 1974, les Assises du socialisme avaient prôné l’égalité des droits entre nationaux et immigrés, le multiculturalisme. Un « droit à la différence » réaffirmé dans le Projet socialiste pour la France des années 80.
En mars 1984, une Déclaration des représentants des communautés chrétienne, juive et musulmane sur le racisme et le pluralisme dans la société signée par René Sirat, grand rabbin de France, Mgr Jean Vilnet, président de la Conférence des évêques de France, Jacques Maury, président de la Fédération protestante de France, et Cheikh Abbas, recteur de la grande mosquée de France, concluait à l’adresse des membres de leurs « communautés » (sic) : « Alors qu’un climat de peur et d’intolérance se développe en France, l’affirmation de nos différences ne doit pas nous diviser ».
En novembre 1984, ces dirigeants publient le texte Appel à la fraternité, co-signé par la Ligue des droits de l’homme, la Licra le Mrap et les principales organisations franc-maçonnes « dénonçant la tradition française d’assimilation présentée comme un problème ».
Le « discours du « droit à la différence » constitue une nouvelle adaptation pragmatique face à l’altérité musulmane. Faire accepter cette défaite aux Français nécessite de la retourner en la présentant comme bénéfique : il faut donc raconter que celui qui refuse notre culture nous « enrichit ».
Cette même année, le Centre Pompidou organise l’exposition « Les Enfants de l’immigration » dont le catalogue explique que la meilleure façon de lutter contre le racisme est de « moderniser » la société française pour la changer en « société multinationale ».
Cinq ans plus tard, le défilé du 14 juillet 1989, conçu par Jean-Paul Goude, illustre « le remplacement des droits de l’homme par les droits des tribus ».
La « préoccupation première de ce matraquage idéologique est la sanctuarisation de la différence musulmane, qui se manifeste de plus en plus ».
Cette « propagande différentialiste » a pour effet d’enfermer l’individu dans son groupe, distinct de la nation éclatée.
L’UMP loue cette France multiculturelle. Et des chefs d’entreprises, « libérés de la lutte des classes », dénigrent les « Gaulois ».

1985 – « Moi, je les trouve charmantes, ces petites avec le foulard »
Le 4 octobre 1985, Mme Henrion, principale du collège Louis-Pasteur de Créteil, écrit à l’inspecteur d’académie, que le voile islamique porté par des collégiennes françaises n’est pas uniquement une « atteinte au principe de laïcité », mais manifeste aussi « le refus de notre civilisation ». Elle sollicite que la prohibition du voile islamique soit inscrite dans le règlement intérieur de l’établissement scolaire. Une demande agréée par le ministre de l’Education, alors Jean-Pierre Chevènement.
1989 : nouvelle affaire du voile islamique au collègue Gabriel-Havez, situé à Creil et dirigé par le principal Ernest Chénière, militant de gauche, arabophone et d’origine martiniquaise. Défendant la laïcité, Ernest Chénière doit lutter seul contre les parents de trois filles voilées, le ministère de l’Education nationale, le maire, des médias, le recteur de la grande mosquée de Paris, Cheikh Tedjini Haddam, et Lionel Jospin, alors ministre de l’Education nationale, qui « se défausse sur le Conseil d’Etat ». 
Dans un avis du 27 novembre 1989, la haute juridiction administrative considère que le port de signes religieux à l’école « n’est pas, par lui-même, incompatible avec la laïcité » s’il n’est pas « ostentatoire et revendicatif ».
Un avis salué par le recteur de la grande mosquée de Paris, le grand rabbin de France et Michel Rocard, alors Premier ministre. 
A la journaliste du Nouvel observateur Elisabeth Schemla, hostile au voile à l’école, Lionel Jospin répond : « Qu’est-ce que vous voulez que cela me fasse que la France s’islamise ! »
SOS Racisme, Danielle Mitterrand, épouse du Président de la République, et le sociologue Alain Touraine soutiennent les élèves voilées. Tandis qu’Elisabeth Badinter, Alain Finkielkraut et Régis Debray défendent les enseignants et dénoncent un « Munich de l’école républicaine ».
Une affaire qui sera réglée grâce à l'intervention officieuse du souverain chérifien, le roi Hassan II du Maroc dont des élèves avaient la nationalité.
Dans l’arrêt Kherouaa et autres du 2 novembre 1992, suivant le commissaire du gouvernement David Kessler, futur conseiller à Matignon de 1997 à 2001, le Conseil d’Etat redéfinit « le principe de laïcité pour en faire le cadre de l’expression religieuse à l’école » : si les enseignants sont astreints à l’obligation de neutralité, les élèves « sont libres de manifester leur foi ». 
En 2000, le Haut Conseil à l’intégration (HCI) se prononce contre l’interdiction du voile au nom de… l’égalité entre filles et garçons.
En 2004, après le rapport de la Commission Stasi, est votée la loi sur le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse » dans les établissements publics du primaire et du secondaire.
Si Marianne et Le Monde critiquent vertement la loi, Alain Touraine découvre « l’existence de ghettos en France ».
Lors des élections régionales de 2010, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot présente une candidate voilée. En 2013, les Restos du cœur acceptent des bénévoles voilées. A l’été 2016, apparaît le burkini sur des plages. On peut regretter que l’auteur ait omis d’analyser la jurisprudence du Conseil d’Etat et le rôle joué par Thierry Tuot, Conseiller d'Etat.
En 2018, le syndicat estudiantin Unef de la Sorbonne élit pour présidente une candidate voilée…
Si une majorité de Français rejette le port du voile islamique, près de 65% des musulmans de France y sont favorables selon un sondage Ifop de 2016.

1986 – « Les héros djihadistes représentent en quelque sorte ce qu’était Robin des bois » (Michel Maffesoli, sociologue, 2014)
Le 3 février 1986, une bombe explose dans une poubelle de la galerie Claridge aux Champs-Elysées. Le premier attentat d’une série qui s’achèvera temporairement avec celui devant le magasin Tati, rue de Rennes. 
Un des organisateurs, Fouad Ali Saleh, Tunisien de 28 ans, chez qui sont découverts des documents de propagande islamiste, a recruté beaucoup de complices sur le sol français, notamment parmi les adeptes de la mosquée Omar de la rue Jean-Pierre Timbaud, dans le XIe arrondissement de Paris.
Double signature récurrente non perçue par l’auteur : ce magasin est détenu par des propriétaires juifs français et la mosquée Omar apparaît dans des assassinats notamment des Français juifs, telle Sarah Halimi.
Le discours religieux des terroristes n’est guère analysé par les enquêteurs ni lors de leur procès en 1990. Parfois, légèrement moqué. « L’importance du facteur religieux » est niée dans un pays largement déchristianisé. Un déni et un refus du paramètre religieux pour comprendre « les affaires du monde musulman » (Bernard Lewis). « L’intelligence occidentale, atrophiée par sa rationalité, cherche à comprendre avec ses deux principaux outils. Marx et Freud. L’aliénation et la folie… L’ennemi ne peut être que notre créature ». Il s’agit de se convaincre et de convaincre l’opinion publique que « cela n’a rien à voir avec l’islam : psychiatrie, crise d’adolescence, dépression, phénomène sectaire, misère économique, humiliation ».
Désislamiser le djihadisme, tel est le mot d’ordre. Même en ternissant le christianisme.
Et tant pis si les études prouvent que les djihadistes proviennent des classes moyennes, voire des catégories socioprofessionnelles supérieures, et que des territoires « périphériques » où vivent 85% des pauvres de France » n’a émergé aucun terroriste « gaulois » !

1987 – « L'excision est en quelque sorte un bénéfice social extraordinaire, que la société devrait d'urgence reconsidérer »
Le 10 juillet 1987, malgré l’opposition du parquet, la Cour d’appel de Paris applique dans une affaire d’excision  l’article 312 du Code pénal qui considère toute mutilation comme un crime.
Cette première et tardive application de la loi française va soulever l’opposition des défenseurs de l’excision arguant du « droit à la différence » et du « respect de l’identité culturelle ». Une pratique tue par la Protection maternelle et infantile (PMI) et « importée principalement par les ethnies soninkés et bambaras, originaires d’Afrique de l’Ouest ».
Cet arrêt succède à un arrêt de la Chambre criminelle de la Cour de cassation et aux dénonciations à la charnière des années 1970 et 1980 par des équipes médicales des parents pour maltraitance : fillettes gravement malades ou décédées des suites d’une excision. L’alerte de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) au ministère de la Santé en proposant de réaliser une enquête ? Restée sans suite.
Les rares dossiers soumis aux juges avaient bénéficié de peines symboliques, voire de la compréhension de magistrats.
La criminalisation de l’excision se traduit par des peines de prison avec sursis, donc non dissuasives. Et la défense des parents de la fillette excisée bénéficie du renfort d’anthropologues du CNRS !
Des excisions sont même pratiquées « en milieu médical (sous fausse codification) au nom de bonnes intentions » : éliminer la souffrance de la fillette et éviter des infections.
Ce n’est qu’en 1993, et malgré l’avis d’un expert psychiatrique, qu’une peine de prison ferme est prononcée en se fondant aussi sur l’article 24 de la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989.
Pour contourner la loi, des familles pratiquent dans leur pays d’origine l’excision qui aurait été effectuée « à leur insu ». Et « l’affaire est classée ». 
Selon l’Institut national d’études démographiques (INED), « plus de 50 000 femmes sont mutilées et 40% d’entre elles l’ont été » en France. L’excision, une opération chirurgicale, remboursée par la Sécurité sociale, permet de restaurer le clitoris et de réduire les problèmes causés par l’excision.
Pour le psychologue et spécialiste en ethnopsychiatrie Tobie Nathan, « l’assimilation rend malade », l’étranger ne serait pas accessible à la confrontation avec sa responsabilité . Il « faut le conforter dans son sentiment d’être victime d’une cause extérieure. Répondre aux sorts par des contre-sorts. »
Le Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles (GAMS) se bat seul, contre Le Monde, Libération, des ethnopsychiatres aux élucubrations et positions parfois contradictoires.

1988 – « J'y suis, j’y vote »
Soutenu par le Président François Mitterrand, le droit de vote accordé aux étrangers vise un double but : « faire monter le Front national et miner progressivement la notion de nationalité française ». 
Un non-dit compris par les Français : le droit de vote serait accordé à des « étrangers parce qu’ils refusent la nationalité française ». 
Quant aux enfants nés en France, ils bénéficient de la nationalité française en vertu du droit du sol, sans même avoir à la solliciter. 
La gauche « se hâte lentement » pour appliquer cette proposition récurrente des candidats socialistes. Une proposition émanant aussi de politiciens de droite.
Le citoyenneté serait disjointe de la nationalité.

1989 – « Il appartient aux chefs d'État de faire respecter la sainteté du Prophète »
Le 14 février 1989, l’ayatollah Khomeyni a prononcé une fatwa, condamnant à mort l’écrivain britannique d’origine indienne, vivant en Grande-Bretagne et accusé d’avoir blasphémé dans son roman Les Versets sataniques dont un extrait sera lu publiquement par la comédienne courageuse et talentueuse Isabelle Adjani lors d'une cérémonie des César. Une fatwa appelant tous les musulmans à le tuer. « L’Europe étant désormais un territoire justiciable de la charia ».
Le 26 février 1989, défilent à Paris des manifestants musulmans aux cris « A mort Rushdie  », « Nous le tuerons ! », « Nous sommes tous des Khomeynistes ! », et, place de la République, ils prient en public.
Le ministre de l’Intérieur, alors Pierre Joxe se réjouit que « la manifestation se soit terminée dans le calme ». Le Premier ministre Michel Rocard annonce que tout « nouvel appel à la violence ou à la mort encourrait des poursuites pénales ».
Résignation et peur inciteront Véronique Samson à ne plus chanter sa chanson « Allah » inspirée par l’attentat devant le magasin Tati en 1986, et à faire retirer son disque de la vente.
En 2006, des dessins sur Mahomet sont publiés par le Jyllands-Posten, puis par France-Soir et Charlie hebdo. S’ensuivent : solidarité du gouvernement danois, lâcheté du Parlement et du Conseil des ministres de l’Union européenne (UE), condamnation par le Président Jacques Chirac de « toutes les provocations manifestes susceptibles d’attiser dangereusement les passions », autocensure des éditions scolaires Belin, lâchage de Charlie hebdo par les élites, procès intenté notamment par la Ligue islamique mondiale (LIM) contre l’hebdomadaire, incendie criminel en 2011 puis attentat terroriste islamiste dans les locaux de l’hebdomadaire en 2015, œuvres de Charb rarement jouées, ou entourées de mille précautions qui réduisent son auditoire…
Autres effets : justification de la fatwa par des dirigeants islamiques « modérés », autocensure d’artistes, restriction de la notion de « blasphème acceptable » par la Cour européenne des droits de l’homme en 1994, djihad judiciaire…

1990 – « Pour les parents, c'est une honte de faire l'armée en France »
Demandé par Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, le rapport Biville sur les « JFOM » (Jeunes Français d’origine maghrébine) « fait l’effet d’une douche froide » en 1990. Il dresse un « bilan alarmant  qui jouera un rôle important dans la décision de supprimer le service national six ans plus tard ».
Un accord spécifique à l’Algérie lie ce pays à la France : le jeune binational choisit le pays où il effectuera son service militaire. Selon le rapport Biville, sur environ 20 000 JFOM susceptibles de faire leur service chaque année, un quart le fait en France, moins d’un quart en Algérie et le reste en est dispensé ou réformé. 
L’armée ne joue pas son rôle de « creuset national » pour les JFOM qui « sont à l’origine d’une surdélinquance au niveau des régiments », « jouent avec le racisme », ont une « attitude souvent intransigeante et revendicative […] qui tourne vite à la provocation », « la crainte de l’islam est forte. Il est vécu comme contraire à l’intégration ». Le nombre des JFOM qui « s’intègrent parfaitement est loin d’être majoritaire ». Face aux nombreuses taches à remplir, les cadres de l’Armée sont « sursaturés ». Nombre d’officiers réforment des appelés les plus menaçants en les « abandonnant au psychiatre avec charge d’en débarrasser momentanément ou définitivement l’armée ». 
Le rapport conclut sur le « recrutement d’une centaine de psychologues militaires supplémentaires et la renégociation de l’accord de 1983 ».
Le ministre opte pour des mesures de discrimination positive.
Mais le courroux des militaires enfle face à la persistance des problèmes posés par des JFOM.
En 1996, le Président Jacques Chirac annonce la suppression du service militaire. Ce qui correspond aussi au vœu d’officiers supérieurs favorables à l’armée de métier.

1991 – « La vraie intégration, c'est quand les catholiques appelleront leur enfant Mohamed » (Martin Hirsch)

Le 18 février 1991, le Haut Conseil à l’intégration (HCI) publie son premier rapport pour définir sa ligne de conduite : il faut accepter les « spécificités culturelles et morales » de l’immigration en « tenant pour vrai » que cette « complexité » est une « richesse ».
Présidé par Marceau Long, vice-président du Conseil d’Etat, le HCI a été créé en décembre 1989, après l’avis de la haute juridiction administrative sur le voile islamique à l’école. « Une reddition politique devant le pouvoir des juges ». Et un choix de président révélateur. Marceau Long avait remis le rapport « Etre français aujourd’hui et demain » en 1988 à Jacques Chirac, alors Premier ministre. Il y regrettait l’emploi du mot « assimilation » car elle semblait « impliquer que les étrangers perdent leurs caractéristiques d’origine pour devenir seulement des Français ».
La doxa de SOS Racisme est véhiculée par les « superstructures du ministère de l’Education nationale, ses circulaires et textes pédagogiques ». Une vulgate culpabilisant les Français accablés de défauts, dont le racisme ou la xénophobie.
Il s’agit désormais de « passer de l’intégration par l’assimilation à l’intégration par le multiculturalisme ».
Le médiéviste Fernand Braudel (L’Identité de la France) s’inquiète de l’immigration étrangère et de l’islam.
« La loi du 11 germinal an XI (1er avril 1803) contraignait les parents à choisir  un prénom dans divers calendriers ou parmi les personnages de l'Histoire ancienne. L'instruction ministérielle du 12 avril 1966 autorisait les prénoms régionaux, composés, issus de diminutifs ou tirés de la mythologie. Les officiers d'état civil pouvaient  accepter ou refuser un prénom ».
Revirement. La loi de 1993  autorise les parents à choisir des prénoms originaux à leurs enfants. Ce qui met un terme aux tensions croissantes entre officiers d’état civil et « parents revendicatifs ». Si ce choix lui semble contraire à l'intérêt de l'enfant, l’officier d’état civil a la faculté de saisir le procureur de la République.
« Les premiers prénoms musulmans ont dès lors explosé ». Une affirmation identitaire croissante des jeunes d’origine maghrébine
En 2004, « à Bruxelles, la France a ainsi accepté officiellement, mais en catimini, de rompre avec son modèle d’intégration par l’assimilation, qui privilégiait les valeurs de la société d’accueil, auxquelles les nouveaux venus étaient tenus de s’adapter. Désormais, c’est aux « résidents » [Français]° de s’adapter aux nouveaux venus. Pour cela, le Conseil européen leur prescrit « des cours sur les immigrants et leurs cultures ». « Cependant, si cette rééducation n’est pas efficace, reste l’attirail répressif contre « toutes les formes de discrimination et l’intolérance ».
Face à une immigration de peuplement refusant de s’assimiler dans une France qui n’ose plus l’exiger d’eux, les Français, quand ils le peuvent, optent pour l’émigration intérieure, silencieuse.
Exeunt l’assimilation et l’intégration. Place au communautarisme, à un « espace de négociation », à la « société inclusive » prônée par le Conseiller d’Etat Thierry Tuot (2013).
François Hollande, alors Président de la République, s’interroge sur « comment éviter la partition ».

1992 – « La France est au milieu du reste et tout le monde est passé par là »
Le 26 février 1992, l’Assemblée nationale adopte le projet de loi « portant modification de l’ordonnance du 2 novembre 1945 relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France ». Une mise en conformité avec les accords de Schengen (1985).
Ce droit à mener une vie familiale, le "gouvernement des juges" en étend la signification.
La « Gauche a facilité l’immigration familiale dont le rythme va croître sans discontinuer ». Ce qui change la pratique islamique, « l’observance de la charia », et « favorise les unions endogamiques, conformes à la charia », des « mariages arrangés, forcés et précoces ». Une « forme d’autogestion de l’immigration par les immigrés » dans l’indifférence ou l’impuissance de l’Etat. 
Quant à l’immigration illégale, elle prolifère par « le dévoiement du droit de l’asile politique, devenu une autre filière d’immigration de masse à majorité musulmane ». Ces immigrés ne fuient pas la guerre, ou refusent de combattre (Mali), quittent un pays pour des motifs économiques ; ce qu’a constaté la Cour des comptes. Les « déboutés ne sont pas refoulés, et sont régularisés au bout de cinq ans ». Une machine absurde qui fait vivre des avocats, des associations immigrationnistes et s’avère coûteuse pour l’Etat.
Les chiffres sur l’immigration sont dissimulés ou banalisés par l’allégation erronée « La France a toujours été une terre d’immigration ». 

1993 – « La France est le plus grand ennemi des musulmans et des Arabes » (grand mufti al-Husseini, 1940)

Le grand mufti de Jérusalem a été « épargné par le devoir de mémoire ». Pourtant cet allié influent du Führer Adolf Hitler a participé à la Shoah. Et la France lui a évité de comparaître devant le Tribunal de Nuremberg pour ses crimes : en juin 1946, le Quai d'Orsay a facilité son départ pour l’Egypte. Ce qui lui a évité de s'aliéner le monde Arabe où il a continué de jouer un rôle important.
Autres sujets tabous : le succès du négationnisme dans tant de pays musulmans, l'accueil des nazis par des pays Arabes...
Quid du farhud ?  Quid de sa rémunération par les Nazis recourant à l'argent de Juifs spoliés ? Quid des centaines de milliers de musulmans enrôlés dans les républiques musulmanes d’URSS ? Quid de la conférence de Bandoung à laquelle il assista et où il a noué des relations avec des dirigeants de pays non alignés (PNA) ? Quid de la Légion musulmane composée d'Algériens et ayant commis des atrocités ? Etc.

1994 – « Doit-on fermer une mosquée parce que l'imam lit des passages du Coran ? » (Me Philippe Perollier)
C'est un tournant dans l’histoire intellectuelle française : le renoncement à un savoir établi depuis des siècles sur l’islam. Le "politiquement correct" s'efforce d'occulter les écrits de Jacques Ellul sur l'islam pour ne retenir que ceux sur la technique, diffame l'essayiste Bat Ye’or auteur de livres sur la dhimmitude et Eurabia, distingue l'islamisme de l'islam alors que longtemps ces deux mots ont été synonymes, ment sur le djihad...
En 2002, un rapport du PNUD explique le retard du monde Arabe par l’« absence de liberté de choix, le défaut de promotion des femmes et la carence de connaissances ».

1995 – « Je préférerais que des églises désaffectées soient transformées en mosquées plutôt qu'en restaurants » (Mgr Dubost, évêque d’Evry)
Mgr Duval appelle à « refonder les raisons d’être ensemble en respectant les différences culturelles, spirituelles et économiques ». Exeunt le prosélytisme, l’évangélisation de l’Autre, musulman. Un « renoncement historique » après l'échec de l’évangélisation des ouvriers.
Le pape Benoit XVI convertit Magdi Allam, pro-israélien. Mais sont généralement occultées les « conversions en cachettes » pour protéger la vie des convertis.
L'auteur déplore l'« inculture croissante de la réalité islamique alliée à une pratique suicidaire de la charité chrétienne » et une soumission fascinée. Cite le Père Michel Lelong. Quid de son militantisme en faveur de la "Palestine" ? Quid de la "palestinisation du Christ" ? Quid du Père François Jourdan conscient que les mots n'ont pas le même sens et les personnages (Abraham/Ibrahim) sont différents ?
L'Eglise s'avère seule à demander un dialogue inter-religieux. L'islam « nie les fondamentaux du christianisme ».
Soucieux des Chrétiens d'Orient, le Vatican ajoute des passages flatteurs sur l'islam dans Vatican II.

1996 – « On ne s'attaque donc plus à des personnes tant pour leur couleur de peau qu'à « cause de leur culture » (Chirac)

Exemple d’inversion : le « comportementalisme est transformé en racisme afin de criminaliser l’attachement à la culture française et à son code de séduction entre sexes ».
Le néo-antiracisme a été inventé par SOS Racisme pour neutraliser le refus du « droit à la différence » manifesté d’emblée par les Français.
Quid de la politique de "discrimination positive" encouragée dans les entreprises publiques et privées ?
Le « Fait religieux dans l’entreprise » est abordé par l’explosion des revendications islamiques au travail, l’insécurité juridique, cauchemar des DRH, le danger du Ramadan pour des conducteurs de bus.

1997 – « La gare de l'Est, d'où sont partis tant de nos semblables » (manifestation du 15 février)

Le Manifeste des 121 aux noms difficiles à prononcer est lancé en réaction au projet de loi Debré concernant l'immigration.
Un parallèle est dressé entre les étrangers et la situation des Juifs sous l’Occupation. Les Juifs "sont sortis de la « nation républicain » pour mieux y faire entrer l’immigration musulmane". Une manifestation contre ce projet de loi invite ç y venir en pyjamas rayés et avec une valise. Serge Klarsfeld exprime son indignation. Les Juifs ne sont pas écoutés.
Sont occupées en 1996 l'église Saint-Bernard (Goutte d’Or) et l'église Saint-Ambroise (le cardinal Lustiger refusera cette occupation à laquelle la police mettre un terme à sa demande)

1998 – « Il faudrait qu'ils réalisent qu'ils sont français »

La France remporte la Coupe du monde de football. La « victoire de vieilles règles de discipline et d’effort, de coopération et d’unité, en dépit des différences ».
La FIFA (Fédération internationale de football association) s’oppose aux hymnes nationaux.
Le 6 octobre 2001, au stade de France : lors d’un match amical avec Algérie, la Marseillaise est sifflée. Des spectateurs envahissent le stade. Des jets de pierres atteignent des officiels. Des cris fusent : « Ben Laden ».
En 2010, en Afrique du Sud, l’équipe de football de la France se décompose.

1999 – « Première contradiction : elle est d’origine arabe et cogne d'autant plus sur l'islam » (Luc Le Vaillant, Libération, sur Jeannette Bougrab)
Le pouvoir politique multiplie les initiatives pour faire naître un « islam de France », et soustraire les musulmans à « l’islam consulaire », au contrôle de pays étrangers sur des mosquées et donc sur des musulmans. Imagine des instances. Avance des suggestions.
La liberté de conscience ? Refusée par des organisations islamiques. Le serment de loyauté ? Idem.
La première loi sur les signes religieux dans les écoles publiques ? L’UOIF (Union des organisations islamiques de France) compare avec l’étoile jaune que les Juifs étaient contraints de porter sous le régime de Vichy. Cette loi mettait sur le même plan une étoile de David, une croix et un voile islamique !? Il ne faut pas stigmatiser, disent-ils.

2000 – « Quand on fait état d'une montée de l'antisémitisme, c’est pour stigmatiser la jeunesse des quartiers populaires »
7 octobre 2000 : « Mort aux juifs » est crié dans une manifestation du Parti des musulmans de France (PMF) à Strasbourg. Quid de cris identiques proférés lors de la manifestation le 7 octobre 2000, à Paris, après la diffusion des images télévisées sur les « al-Dura » et occultés par des médias ?
Dès le déclenchement de l’Intifada II, c’est l’explosion du nombre d’agressions antisémites.
Silences politique et médiatique, puis déni de l’origine islamique.
Les juges poursuivent l’extrême-droite, mais pas les suspects musulmans, ou les excusent.
A des « festivals de diversion » se prêtent associations antiracistes, responsables publics - préfet, ministres Lionel Jospin et Daniel Vaillant, Président Jacques Chirac -, Le Monde
Sont mises en oeuvres des stratégies d’esquive : négation de l’antisémitisme par « importation du conflit israélo-palestinien, agresseurs devenus des victimes « contaminées par le vieil antisémitisme français devenu anecdotique », « Loups solitaires », etc. 
Le conflit au Proche-Orient est présenté à tort comme une « guerre de décolonisation ». Est occulté le djihad visant Israël comme la France.
Quant à l'antisémitisme islamique, pour l'avoir évoqué, l'historien Georges Bensoussan est assigné en justice pour incitation à la haine raciale par le CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France), SOS soutien Ô sans papiers, la LICRA, SOS Racisme, la Ligue des droits de l'homme et par... le parquet, donc des magistrats du ministère public placés sous l'autorité du Garde des Sceaux.
"Cet antisémitisme culturel et familial tabou peut servir d'argument juridique et être reconnu par la justice, comme dans un étonnant arrêt de la première chambre civile de la Cour de cassation, en 2013. Des parents d'origine immigrée, optimistes ou naïfs sur leur volonté d'intégration, avaient choisir de prénommer, en 1997, leur fille Rachel et Myriam avant de découvrir que Rachel, prénom d'"origine hébraïque", constituait un obstacle "pour l'avenir de son intégration dans la communauté musulmane". Ils avaient demandé son changement, ce que la cour d'appel de Toulouse avait refusé, en 1999, considérant que "le choix d'un prénom d'origine musulmane et d'un prénom judaïque [prouvait] l'esprit de tolérance qui avait animé les parents à la naissance de l'enfant et qu'il n'était pas établi que supprimer la preuve de cette tolérance fût de son intérêt". La Cour de cassation a au contraire donné raison aux parents, en 2003, leur fille avait "un intérêt légitime à la suppression de son prénom Rachel". La plus haute juridiction française n'a ainsi pas seulement admis les préjugés antisémites dans la "communauté musulmane", mais s'y est soumise dans l'"intérêt de l'enfant".
Quid de l'assassinat antisémite de Sébastien Selam ?

2001 – « Que les jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes » (Taubira)

La loi Taubira érige la traite négrière transatlantique en crime contre l’humanité. Un « outil idéologique de rééquilibrage en faveur de l’immigration musulmane dans la nouvelle France multiculturelle ».
Sont ignorés par la loi les traites arabo-musulmane et intra-africaine ainsi que les esclaves blancs. C’est une lecture idéologique de l’histoire de l’esclavage qui est imposée aux élèves – relativisme historique, définition de certains comme « descendants d’esclaves » -. L'oubli que la « résistance au colonialisme est aussi une résistance à l’abolition de l’esclavage » car Britanniques et Français forcent l'Egypte et la Tunisie à mettre un terme à l'esclavage. Et le cardinal Lavigerie, archevêque d’Alger, lance une « croisade noire ».
Historien des traites négrières, l'historien Olivier Grenouilleau déclare au Journal du dimanche (JDD) en juin 2005 :
« Cette accusation contre les Juifs [participation à la traite négrière, Ndlr] est née dans la communauté noire américaine des années 1970. Elle rebondit aujourd'hui en France. Cela dépasse le cas Dieudonné. C'est aussi le problème de la loi Taubira qui considère la traite des Noirs par les Européens comme un « crime contre l’humanité », incluant de ce fait une comparaison avec la Shoah. Les traites négrières ne sont pas des génocides.
La traite n'avait pas pour but d'exterminer un peuple. L'esclave était un bien qui avait une valeur marchande qu'on voulait faire travailler le plus possible. Le génocide juif et la traite négrière sont des processus différents. Il n'y a pas d’échelle de Richter des souffrances. »
Critiqué pour ces propos pourtant pertinents, le professeur reçoit le soutien de collègues, critiques des lois mémorielles, au nom de la « liberté de la recherche scientifique ».
Mais la doxa légalisée perdure dans l'enseignement. 

2002 – « C'est notre société tout entière qui est malade du sexisme »
Âgée de 17 ans, Sohane Benziane est brûlée vive dans un local à poubelles par Jamal Derrar qu’elle avait éconduit.
« La question de la soumission des femmes devient l’enjeu majeur du multiculturalisme. Parce qu’elle est désormais justifiée par des voix musulmanes supposées progressistes. Et qu’elle l’est au nom du Coran ».
La tribune d’Hani Ramadan sur la lapidation de femmes adultères est publiée par Le Monde, pourtant hostile à la peine de mort.
Est édité en français Le Licite et l’Illicite, recueil de fatwas de Youssel al-Qaradawi.
Tareq Oubrou se prononce pour des droits différenciés.
Pour éviter d’affronter le puritanisme sexuel ou la phobie de la sexualité féminine dans l’islam, certains recourent à la diversion en fustigeant un prétendu « archaïsme français ».
C’est un chaos mental que suscite l’espace public occidental pour des immigrés musulmans. Des conflits entre la volonté d’émancipation féminine et la virilité masculine blessée se terminent au mieux par une rupture familiale, au pis dans la tragédie. Des filles musulmanes perçoivent l’enjeu de l’école pour leur devenir.
Des élus, telle Martine Aubry, maire de Lille, favorisent dans des piscines publiques des heures pour les musulmanes.
En raison de la double nationalité, des conventions avec la Tunisie et le Maroc soumettent les épouses à des codes familiaux conformes à la charia. Ce qui implique la répudiation sans pension alimentaire. Une loi Pasqua en 1993 impose un divorce égalitaire, mais persistent des problèmes concernant les enfants des couples.
Le principe du respect du consentement des époux s’avère remis en cause par l’islam. En 2008, un tribunal annule le mariage d’un couple musulman pour non virginité de l’épouse. Une « qualité essentielle » pour le mari. Une polémique surgit. Quid de la position initiale de Rachida Dati, alors ministre de la Justice ? L’obsession de la virginité s’ancre en France par la jurisprudence. Et le « marché de virginité » est remboursé par la Sécurité sociale.
Le PACS, un contrat pour répudier vite ?

2003 – « Les croisades sont le début du colonialisme français »
Est publié le « Livre noir du colonialisme XVIe-XXIe siècle : de l’extermination à la repentance » dirigé par Marc Ferro. Un ouvrage truffé d’erreurs historiques, mais qui ambitionnait d’évoquer les colonialismes français, britannique, russe, américain et australien.
Il faut faire « oublier l’agressivité islamique conquérante », dissimuler la contre-offensive chrétienne des Croisades, l’expédition Egypte par Bonaparte. Et que l’Europe est menacée par le djihad.
L’inversion historique simpliste transforme les Croisades en crime chrétien ou raciste, et légitime la haine professée par les islamistes contre les « Croisés ». Jacques Heers demeure le dernier historien affirmant la légitimité des Croisades.
De l’abolition du califat, sont nés, en contre-réaction, en 1928, par Hassan el-Banna, les Frères musulmans.
La nouvelle offensive musulmane se conclut par l’affranchissement des puissances coloniales, puis par des régimes nationaux. Le « Printemps arabe » s’analyse en désoccidentalisation, en parachèvement de la décolonisation.
Pour Malraux, l’unité de l’Europe n’est possible que s’il existe un ennemi commun : l’islam, selon lui.
Or, l’Europe constituée en Union européenne a décidé qu’elle n’avait plus d’ennemi, et fait tout pour oublier ce long affrontement, cette résistance à la pression djihadiste sur ses frontières sud, de l’Espagne aux Balkans, en passant par la Méditerranée. D’où la terminologie biaisée de manuels scolaires et la diffusion du mythe « al Andalus ». D’où le déni de Télérama sur la condition des Juifs marocains qui « bénéficiaient » de la dhimmitude, n’auraient subi aucun antisémitisme avant la colonisation. Et c’est Israël qui est rendu coupable de leur exil !?
Le France apparaît le « point de mire de la revanche islamique ». Pour des prêcheurs islamiques et des dirigeants politiques musulmans, la (re)conquête s'effectuera également par l'influence, par le "soft power".

2004 - « Des élèves sont absents des cours de français et de maths pour des cours d'éducation coranique en arabe »
Ministres de l’Education nationale, Luc Ferry, Xavier Darcos, ministre délégué, et François Fillon, refusent de rendre public le rapport de Jean-Pierre Obin sur les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires. Les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont alors otages en Irak, ce qui peut expliquer l’autocensure.
Dans 61 établissements scolaires situés dans 24 départements, cet ingénieur centralien découvre la « pression islamique dans les établissements des quartiers d’immigration ». Par une « volonté désespérée d’équilibrage », il reprend la Vulgate du « terreau social ».
Qu’observe-t-il ? La trahison des politiques face au développement du voile islamique chez des élèves, d’inlassables discussions pour parvenir à des compromis dont la République n’a pas à se vanter, dès les écoles primaires, « tensions ou conflits avec parents deviennent fréquents », refus de chanter ou de dessiner un visage. Le Ramadan est vécu comme un cauchemar par des enseignants, et des établissements préfèrent fermer durant cette fête.
La séparation réclamée de « mécréants impurs ». Le refus de l’autre. Le rejet de la nationalité française en raison de la revendication d’appartenance à une « nation musulmane ».
La contestation d’enseignements, par exemple la Shoah. Une obsession contre les Juifs visés par des insultes, menaces et agressions justifiées par « une sourate du Coran et les événements du Proche-Orient »… L’apologie du IIIe Reich et de Hitler n’est pas exceptionnelle ».
Le terroriste Ben Laden acclamé.
Un séparatisme agressif. Des « contre-sociétés closes dont les valeurs sont le plus souvent en fort décalage, voire en rupture, avec celles de la société moderne et démocratique qui les entoure ».
Des enseignants seuls, sans soutien face à une rébellion interne niée par leur hiérarchie. Certains recourent au Coran pour « légitimer l’enseignement » !? La « pression politico-médiatique accroît le désarroi des enseignants face à l’arrogance musulmane ».
Dans ce désastre, l’auteur souligne le rôle des technocrates pédagogistes - Hélène Mathieu - par leurs circulaires et des ministres de l’Education Lionel Jospin et Jack Lang.
Ajoutons qu’il est déconseillé aux parents français juifs d’inscrire leurs enfants dans certains établissements publics. Pour leur sécurité.
Dès années les années 1970, l’Enseignements de langue et de culture d'origine (ELCO) bénéfice aux immigrés ; la France pensait que ces derniers allaient retourner dans leur pays d’origine. Mais ces cours se déroulent durant ceux de français, d’histoire et de mathématiques. Ce qui induit un retard scolaire pour les élèves suivant ces ELCO.
Le rapport Obin est finalement publié en 2004.

2005 – « Un phare dans l'hospitalité et dans la réciprocité »
Créé en 1937 par la gauche républicaine du Front populaire, le Musée national des arts et traditions populaires (MNATP) ou Louvre du peuple français ferme en septembre 2005. Il rassemblait « les signes et les objets de la culture populaire, ouvrière et paysanne, artisanale et familiale, dans tous les terroirs : la mémoire des Français « d’origine non immigrée » de la fin du XIXe siècle au bouleversement des Trente Glorieuses ». Ce qui contredit le discours dominant d’une « France toujours terre d’immigration »
Il est remplacé par le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. Le « changement de peuple a sa traduction muséale ».
Créé en 1937 par la gauche républicaine du Front populaire. L’inspirateur du MNATP : Henri Rivière, ethnologue soutenu par Jean Zay, alors ministre de l’Education nationale et des Beaux-arts du gouvernement du socialiste Léon Blum. Une muséographie nouvelle est conçue pour ce « musée du peuple et pour le peuple » afin qu’il « connaisse son génie, ses origines, sa filiation, son héritage ». Un « musée de société » dont le siège sera déplacé du Trocadéro au cœur du Jardin d’Acclimatation. L’anthropologue et l’ethnologue Claude Lévi-Strauss participe à l’élaboration du nouveau musée ouvert en 1972, .
Affligé d’un budget anémié, le MNATP subit une mort lente imposée pendant vingt ans. A coups de rapports. 
Dès 2002 : le musée va devenir, ou plutôt laisser la place au MuCEM (Musée des Civilisation de l’Europe et de la Méditerranée) inauguré en 2013 à Marseille et complémentaire du musée du quai Branly à Paris.
Les trésors du MNATP deviennent propriétés du MuCEM dont l’une des premières expositions est intitulée « Héritages arabo-islamiques dans l’Europe méditerranéenne ».
2015. La Cour des comptes dénonce le scandale administratif et financier du sabordage précipité du MNATP en 2005 : l’abandon total d’une centaine de salariés dans un musée fantôme jusqu’en 2011.
2017. Le Président de la République, alors François Hollande, la Maire de Paris Anne Hidalgo, tous deux socialistes, et Bernard Arnault, président-directeur général (PDG) du groupe de luxe LVMH (Moët Hennessy Louis Vuitton), annoncent le don de l’immeuble du MNATP par l’Etat à la Ville de Paris qui le concède à LVMH pour un musée de l’artisanat de luxe.
Le « Louvre du peuple français » aura « été détruit au profit d’une ode au luxe et aux cultures méditerranéennes ».

2006 – « Certains jouent délibérément à chatouiller la fatwa »
Le 19 sept 2006, Le Figaro publie la tribune de Robert Redeker sur les rapports entre islam et violence. Membre du comité de rédaction des Temps modernes, ce professeur agrégé de philosophie cite Maxime Rodinson, historien et sociologue expert en islam. Sur al Jazeera, le prédicateur Youssef al-Qardaoui dénonce Robert Redeker qui est menacé de mort par un site proche d’al-Qaïda. Robert Redeker affronte l’hostilité d’une grande partie des élites françaises, et doit être protégé par la police.
Fin connaisseur du rôle de la violence dans les textes et de l’histoire de la foi musulmane, le Pape Benoit XVI soutenait un dialogue inter-religieux franc avec l’islam. 
Les derniers à évoquer ce problème du rapport à violence : le cardinal Jean-Marie Lustiger, Maxime Rodinson et Abdelwahab Meddeb.
La violence islamique a ensauvagé la société. Selon Jack Lang, actuel président de l’Institut du monde Arabe (IMA), les musulmans représentent en 2014 les deux tiers des détenus dans les prisons françaises. Le juge Marc Trévidic a révélé que des pères musulmans montraient des « images de djihad et d’égorgements à des gamins ».
Lors du Ramadan 2014, est en vente livre, dans de grandes surfaces, « La voie du musulman » de Abu Bakr al-Jazairi (Ed. Albouraq). Y est écrit : « Le musulman doit participer à la guerre sainte... Se préparer au djihad, c'est prévoir ou déterminer les causes afin de s'équiper de toutes sortes d'armes pour intimider les ennemis de Dieu et des musulmans »,  « Les musulmans doivent se perfectionner et s'améliorer dans l'art militaire défensif et offensif, pour se défendre et attaquer au moment opportun pour que le verbe de Dieu triomphe et pour répandre la justice et la paix sur terre ». L'enseigne Carrefour ne s'estime pas responsable. Quant au ministère de l'Intérieur, il estime n'avoir « pas les moyens juridiques d’interdire de tels livres ».
En 2018, une pétition est initiée pour demander « l’obsolescence » des « versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants ». Réaction ? Une trentaine d’imams menés par Tareq Oubrou dénoncent la « violence inouïe » de cette initiative.
Pour nier la violence spécifiquement islamique, certains recourent à de fausses symétries en alléguant que toutes les religions seraient violentes ou désislamisent cette violence. Et ce, dans le cadre d’une « inculture religieuse progressant dans des sociétés occidentales sécularisées ».

2007 – « Leur histoire est notre histoire »
« Ouverte en 2007, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration ne sera inaugurée qu’en décembre 2014, dénommée Musée national de l’histoire de l’immigration ». Las ! Elle est boudée par le public.
L’origine ? L’historien Gérard Noiriel souhaitait que la France s’inspirât du musée d’Ellis Island à New York, aux Etats-Unis, afin d’instituer un musée où l’Histoire débuterait avec l’immigration. Un déni des « Lieux de mémoire » recensés par l’éminent Pierre Nora.
Le Président Jacques Chirac, les ministres Lionel Jospin et Jean-Pierre Raffarin ont choisi le musée de la Porte dorée construit lors de l’Exposition coloniale en 1931. Ancien ministre, Jacques Toubon présente le slogan « Leur histoire est notre histoire », contesté par l’éditorialiste Jean Daniel.
2010. Le Monde publie un article sur l’échec du musée. La fréquentation des Français et des immigrés s’avèrent très faible.
Par une doxa a-historique, des élites encouragent le ressentiment, l’ingratitude et la victimisation.
Ainsi, Indigènes, film de Rachid Bouchareb sur la Deuxième Guerre mondiale, « fiction historique » centrée sur les seuls Algériens jette l’opprobre sur la France dans le silence d’historiens. Une « volonté de communautarisation culturelle ». 
Le Centre d’histoire de la Résistance propose l’exposition sur « l’immigration en tant que symbole de résistance », « déconnectée de toute histoire de la France. »
2013 : est publié le « Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France » préfacé par l’historien Pascal Ory. Or, ces « étrangers » se percevaient comme Français dans un pays dont ils partageaient les valeurs.
Dès 1963, le Premier ministre Georges Pompidou expliquait à l’Assemblée nationale que l’« immigration est un moyen de créer une certaine détente sur le marché du travail ». Une décennie plus tard, il reconnaissant avoir « trop cédé au patronat ».
En 2019, « l’immigration de travail s’est réduite à 20% des entrées légales au profit essentiellement de l’immigration familiale de peuplement ». Se propage alors la légende des « étrangers qui ont fait, libéré, reconstruit la France ». Or la France s’était reconstruite dans les années d’après-guerre marquée par un faible nombre d’immigrés.
En 2014 : le Président de la République, alors François Hollande, inaugure le Musée national de l’Histoire de l’immigration en prononçant un discours saturé de poncifs faux sur « la France , vieux pays d’immigration ».

2008 – « Nous sommes encore dans un programme pédagogique gréco-romaine et judéo-chrétien » (Tareq Oubrou)
« Aristote au Mont-Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe chrétienne » de Sylvain Gouguenheim, professeur à Normale Sup est encensé par Roger-Pol Droit, journaliste et philosophe, du Monde. 
Publié par les éditions du Seuil, citant Ernest Renan, ce « livre brillant contredit la propagande sur les Lumières de Bagdad et d’Al-Andalus, et réfutant les fantasmes sur Averroès » : « Averroès et Avicenne ont été marginalisés, persécutés, oubliés par la civilisation islamique, l’islam ayant été hermétique à l’hellénisme ». L’apport « relatif de l’islam résultait de la conquête militaire de terres dotées de richesses culturelles non musulmanes et celles-ci furent traduites du grec en arabe par des savants dhimmis « chrétiens, juifs et sabéens sous la coupe des conquérants ». Et « l’héritage grec a été transmis par des voies directes, celles de l’Orient byzantin et des clercs chrétiens qui sillonnaient le continent européen. Ces textes ont d’autant plus circulé que se sont succédé des papes d’origine grecque et syriaque aux VIIe et VIIIe siècles ». Enfin, le « savoir grec était soumis à un examen de passage » où n’était retenu que ce qui ne comportait aucun danger pour la religion » islamique.
Des rappels historiques et un succès de librairie qui irritent des universitaires français voulant le censurer et que soit écrite l’Histoire au service du « vivre-ensemble ». Mais Sylvain Gouguenheim obtient le soutien du professeur Jacques Le Goff.

2009 – « La finance islamique peut être considérée comme une branche de la finance éthique » (Fondation pour innovation politique)
Le 25 février 2009, une instruction de la DGFP (direction générale des Finances publiques) reconnait deux instruments de la finance islamique : la murabaha et les sukuk. Ce texte dote d'un régime fiscal favorable les détenteurs de capitaux souhaitant appliquer la charia. 
A l'invitation du rapport de sénateurs dont Jean Arthuis et Philippe Marini, après l'initiative de Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, la France entend ainsi combler le retard de la Place de Paris par rapport à Londres, et attirer des capitaux de pays majoritairement musulmans afin qu'ils investissent dans l'hexagone. 
Le sénateur Philippe Marini tente, par un amendement discret à une proposition de loi sur l'accès au crédit des PME, de "permettre l'émission sur la place de Paris de produits compatibles avec les principes éthiques musulmans". Attaché à la loi de 1905 sur la laïcité, "Henri Emmanuelli, ancien banquier chez Rothschild", perçoit "la manœuvre". En octobre 2009, le Conseil constitutionnel censure cet amendement.
En novembre 2009, "est inauguré le master en finance islamique de l'université Paris-Dauphine et en décembre est annoncée la création de l'Institut français de finance islamique, présidé par Hervé de Charette, ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac de 1995 à 1997 et président de la Chambre de commerce franco-arabe". 
Résultat : le contournement de la prohibition de l'intérêt se traduit hypocritement par une usine à gaz multipliant les transferts de propriété et des plus-values taxables. Et ce, dans un cadre fiscal jugé comme encore trop peu avantageux.
En mai 2011, favorable à l'islamisation de la finance, la Fondation pour l'innovation politique publie la brochure "La Religion dans les affaires : la finance islamique" qui considère cette dernière serait une "branche de la finance éthique". 
Mais de nombreux musulmans préfèrent des crédits classiques pour accéder à la propriété.
Or, l'enjeu de cette finance islamique est crucial : interdiction d'investissements dans l'alcool, dans l'alimentation non halal, dans la musique, des jeux et paris... Des shari’ah boards contrôlent que les règles islamiques ne sont pas enfreintes. Autre entorse à l'universalité : l'interdiction de "tout contact avec Israël" et l'assurance que les conseils d'administration sont Judenrein. "La finance islamique c'est le risque du boycott antijuif au cœur de la finance".
Manifestation du rejet de cette finance islamique : en 2015, l'établissement financier islamique NoorAssur a ouvert des succursales qui ont été mal perçues par les riverains, et ont du fermer. Le discrétion sied mieux à la finance islamique. Et une terminologie nouvelle substitue à "fatwa" la "responsa" (réponse juridique).

2010 - « Un instrument de beauté et de séduction »
Proposée par le communiste André Gérin, justifiée juridiquement par le rocardien Guy Carcassonne, la loi interdisant « la dissimulation du visage dans l’espace public » divise les partis politiques. Et pourtant ce voile nie les valeurs occidentales.
La loi est validée par le Conseil constitutionnel opposé au Conseil d'Etat dont l'avis négatif avait été rédigé par Olivier Schrameck. Le Conseil constitutionnel argumente ainsi : « danger pour la sécurité publique » et « femmes dans une situation d’exclusion et d’infériorité incompatibles avec les principes constitutionnels de liberté et d’égalité ».
Haut Conseil à l’intégration remplacé par PR Hollande par l’Observatoire de la laïcité présidé par Jean-Louis Bianco, parrain de SOS Racisme.
Cette loi, comme celle votée en 2010 sur le voile intégral, s'avère difficile à appliquer tant est grande la crainte d'émeutes (Trappes, Toulouse)
Exemple : lors de la cérémonie en 2015 à l’Ecole nationale supérieure de techniques avancées de Brest, les membres féminines des familles d'élèves saoudiens portent le niqab. Des monarchies du Golfe achètent des armes à la France... 
Curieusement, des journaux connus pour leur féminisme - Libération, Elle - louent le voile intégral des maisons de haute couture. 

2011 – « L'émergence d'une puissante citoyenneté musulmane permettrait de transformer les musulmans en acteurs du changement »
Think tank de gauche, la Fondation Terra Nova publie des notes favorables au communautarisme et à une société multiculturelle : « Musulmans de France : pour une citoyenneté inclusive », puis « Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ? » 
Elle propose notamment de changer la formation des journalistes par un « programme de rééducation idéologiques ».
En janvier 2012, quelques mois avant l’élection présidentielle, elle édite un Appel aux candidats  « 16 propositions pour promouvoir la diversité et faire bouger la République » d’Olivier Ferrand et Marc Cheb Sun. Parmi ces propositions : la discrimination positive, la « citoyenneté musulmane française ».
Une suggestion approuvée étonnamment par Pierre Manent, ancien assistant de Raymond Aron, et formulée ainsi : des droits particuliers doivent être accordés aux musulmans pour éviter une guerre civile.

2012 – « Il est parfois mal vu de manger en public pendant la période du jeûne »

Ce chapitre analyse en détail l’opération de déni : l’unanimité de la condamnation du blasphémateur qui présente ses excuses alors qu’il a dit la vérité. Ce fut le cas avec Jean-François Copé, maire de Meaux, évoquant l’intolérance d’élèves voyant un condisciple manger un pain au chocolat durant le Ramadan. Car il existe une "police du Ramadan" usant de violences.
L'auteur mentionne la supériorité quantitative de la viande halal, qui est diffusée dans le circuit commercial sans mentionner son origine rituelle, et revendique l'obligation de transparence, d'étiquetage pour informer le consommateur. Et dénonce la souffrance animale tuées selon les rites juifs et musulmans prohibant l'étourdissement. Cet amalgame ne convainc pas et dessert son propos.
En effet, la Che’hita, "méthode religieuse juive d’abattage des animaux et de la volaille autorisés à l’alimentation, est le seul moyen de produire de la viande et de la volaille cachères, c’est-à-dire permises par la loi juive. C’est une méthode remarquablement humaine" car elle "assure un abattage rapide et indolore de l’animal. La pratique ancestrale de la Che’hita, qui se distingue par la compassion et la considération pour le bien-être de l’animal, a été pendant des millénaires un élément fondamental du maintien de la vie juive". La Che’hita est effectuée par un cho’het hautement qualifié et mû par le commandement de respecter la dignité de l'animal. Et le taux d'échec de la méthode par étourdissement préalable est plus élevé que celui de la she'hita.
Avec raison, l'auteur s'indigne de l'absence croissante dans les cantines scolaires de viande de cochon, considéré comme un aliment « confessionnel » par Najat Vallaud-Belkacem.

2013 – « Charles Martel, mythe fasciste » (Mediapart, mars 2014)

Féru d'histoire, le comédien Lorant Deutsch publie « Hexagone. Sur les routes de l’histoire de France ». Il y évoque Charles Martel et bataille de Poitiers opposant « le Croissant contre la Croix ». Un chapitre s’intitule « Le croissant et le marteau ». 
Publiées dans le Huffington Post et Mediapart, les critiques hostiles allèguent une bataille relevant du « mythe identitaire », la désislamisent, contestent l’union des chrétiens et des païens sous la bannière du Christ pour rejeter un islam conquérant, veulent minimiser l’affrontement réduit à une « guerre de razzias », transforment Charles Martel en putschiste ambitieux.
Au « nom d’une immigration musulmane dont il faut vanter les apports et la richesse, le savoir et les connaissances du passé sont invalidés ». 
La révision idéologique a été rapide. En 1995, le Gisti (Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés) avait publié un numéro sur la bataille de Poitiers.
Inauguré en 1999, financé par des collectivités locales, le musée 732 sur cette bataille loue l’islam et s’avère une « caricature de pédagogie du déni » : « razzia gonflée en conquête », Abd er Rahman en « guerrier pieux »... Il cite un roman sur la bataille de Poitiers de Salah Guemriche « Un amour de djihad » (Balland, 1995). « Le clou de cette indécente inversion mémorielle est sa référence au livre « Le soleil d’Allah brille sur l’Occident » (1960) de Sigrid Hunke, historienne allemande ancienne nazie et christianophobe qui écrit que l’« Europe est malade du judéo-christianisme ».

Sur le djihad à Narbonne, voici le témoignage de Ibn al-Athîr sur le jihad par l’armée envoyée par Hichâm, prince d’Espagne, dans ses Annales cité par Bat Ye'or dans Les Chrétientés d'Orient entre jihad et dhimmitude (p. 328) :

"En 177<17 793="" avril="">, Hichâm, prince d'Espagne, envoya sur le territoire ennemi une nombreuse armée commandée par 'Abd el-Melik ben 'Abd al-Wâh'id ben Moghît et qui poussa jusqu'à Narbonne et Djeranda . Ce général attaqua d'abord Djeranda , où se trouvait une garnison franque d'élite ; il tua les plus braves, détruisit les murs et les tours de la ville et faillit s'en emparer. Il marcha ensuite sur Narbonne, où il renouvela les mêmes exploits, puis, poussant en avant, il foula le sol de la Cerdagne. Pendant plusieurs mois, il parcourut ce pays dans tous les sens, faisant violence aux femmes, tuant les guerriers, détruisant les forts, brûlant et pillant tout, chassant devant lui l'ennemi qui s'enfuyait en désordre. Il rentra chez lui sain et sauf, traînant après lui un butin dont Dieu seul sait l'importance. Cette expédition est l'une des plus célèbres des musulmans d'Espagne [p. 144].
En 2010 <23 825="" avril="">,  'Abd el-Rah'mân ben el-H'akam envoya sur le territoire franc une forte troupe de cavalerie commandée par 'Obeyd Allâh, connu sous le nom d'Ibn el-Balensi. Cet officia dirigea des razzias dans tous les sens, se livra au meurtre et au pillage, et fit des prisonniers. En rebî'I , une rencontre qui eut lieu avec les troupes des infidèles finit par la déroute de ceux-ci qui perdirent beaucoup de monde ; les nôtres remportèrent là un succès important [p. 200]".


Parmi les commémorations nationales en 2019, figurait la prise de Narbonne par les musulmans en 719. La France oserait-elle évoquer la dhimmitude ? Comment allait réagir l’« islamiquement correct » ? Cette page a disparu du site Internet et aucun événement ne s'est déroulé pour rappeler la prise de Narbonne par les musulmans.

La France a sciemment réécrit son Histoire en y gommant tous les faits non "islamiquement corrects".


2014 – « Les absolutions de péchés sont frappées par l'islam d’une condamnation majeure en tant qu'imposture flagrante » (Dalil Boubakeur)

4 juin 2014. Le CFCM (Conseil français du culte musulman) rend publique une Convention citoyenne des musulmans de France pour le vivre-ensemble.
L’article 5sur « les tenues vestimentaires » impose le port du voile aux femmes. Silence médiatique sur cet article, vrai camouflet pour politiciens et journalistes.
L’Observatoire de la laïcité salue la Convention.
Mais Femmes sans voile d’Aubervilliers adressent une lettre emplie d’inquiétude publiée par Marianne.
Président du CFCM, Dalil Boubakeur, « modéré » a osé s’exprimer avec franchise. En juin 2017, sur le site de la Grande mosquée de Paris, il publie des textes « qui assument une théologie islamique ouvertement hostile au judaïsme et au christianisme ». 

2015 – « Les minarets sont nos baïonnettes, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats »

Frère musulman, le Président turc Recep Tayyip Erdogan s’exprime à Strasbourg. Selon lui, "demander l’assimilation est un crime contre l’Humanité" !
Son discours politique constitue une atteinte à la souveraineté de la France par un chef d’Etat dans une salle publique. Mais les dirigeants politiques français – le Président François Hollande, les ministres concernés Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Laurent Fabius – ne réagissent pas publiquement.
L’auteur du chapitre analyse avec pertinence l’évolution politique de la Turquie : échec du kémalisme, tentative de despotisme occidentaliste et islamophobe influencé par la France, retour à l’islam profond, action de l’Armée pour interrompre toute politique visant à défaire l’œuvre de Mustafa Kémal Atatürk, stratégie d’Erdogan pour neutraliser l’Armée, principale opposante à sa politique islamiste. 
L’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, l’Autriche et la Suisse s’étaient opposés aux incursions politiques turques sur leur territoire.
En 2018 : Erdogan reçoit le CFCM.
Quid de l’argent donné par la chancelière allemande Angela Merkel, qui, après avoir ouvert les portes de l'Union européenne aux "migrants", confie le contrôle de l'immigration à la Turquie ?

2016 – « Le rejet de l’islam est d'abord le rejet de l’Autre, davantage que la hantise d’une religion »
La 3e conférence internationale contre l’islamophobie a eu lieu à la Bourse du Travail de Saint-Denis, en vue de l’élection présidentielle de 2017. Les orateurs : Marwan Muhammad, Alain Gresh, Tartakowsky, Geneviève Garrigos, Courtaudière...
Dans son rapport en 2013, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) avalise le terme « islamophobie », instrumentalisé dès 1979 par le régime des ayatollahs iraniens.
L’islam est placé à l’abri de toute critique, au contraire d’autres religions.
L’Etat « s’est adapté à l’islam souvent par conviction que l’inverse était impossible ».
La loi de 1905 est modifiée pour financer des lieux de culte musulmans.
On évoque désormais un « eacisme anti-musulman ».

2017 – « Une société qui refuse de se voir donner son identité par l’Autre est une société profondément malade »

Nommé au Collège de France en 2015, Patrick Boucheron dirige l’« Histoire mondiale de France » (Seuil) présentant "les nouvelles grandes dates mondiales qui ont façonné l’hexagone", "mettant en valeur les colonisés et l’islam" et assumant une "islamophilie systématique". Un anti-« Lieux de mémoire » du professeur Pierre Nora.


Un best-seller controversé, critiqué notamment par Pierre Nora (« Politiquement, l’objectif est de lutter, « par une conception pluraliste de l’histoire, contre l’étrécissement identitaire qui domine aujourd’hui le débat public ») et Eric Zemmour : « En près de 800 pages et 146 dates, on ne déviera pas de la ligne du parti: tout ce qui vient de l’étranger est bon. Les invasions barbares sont des « migrations germanique s» ; la défaite des Gaulois leur permit d’entrer dans la mondialisation romaine ; les conquérants arabes étaient bien plus brillants que les minables défenseurs carolingiens ; les martyrs chrétiens de Lyon venaient d’ailleurs et saint Martin était hongrois. Les théologiens chrétiens doivent tout au grand talmudiste Rachi ; « l’honteux traité de Troyes » de 1420 (qui donnait le royaume de France à la monarchie anglaise) est une heureuse tentative de construire la paix perpétuelle par l’union des couronnes ».

Quant à Alain Finkielkraut, il a estimé : 
« Je découvre, effaré, que ni Rabelais, ni Ronsard, ni La Fontaine, ni Racine, ni Molière, ni Baudelaire, ni Verlaine, ni Proust n’y figurent. Et si Mauriac est cité, ce n’est pas pour son œuvre, c’est pour sa critique honteusement réactionnaire du féminisme. Ainsi s’éclaire le sens de « monde » pour les nouveaux historiens. Mondialiser l’histoire de France, c’est dissoudre ce qu’elle a de spécifique, son identité, son génie propre, dans le grand bain de la mixité, de la diversité, de la mobilité et du métissage. Et c’est répondre au défi islamiste par l’affirmation de notre dette envers l’Islam. De manière générale, l’Histoire mondiale de la France remplace l’identité par l’endettement. Ici doit tout à ailleurs. De la France, patrie littéraire, ce qui surnage, c’est la traduction des Mille et Une Nuits par Antoine Galland et l’audace qui a été la sienne d’ajouter au corpus original des histoires que lui avait racontées un voyageur arabe venu d’Alep.
Instructif aussi est le récit de l’invasion musulmane de 719 à Narbonne, où les cultures se sont mêlées avant que les Francs, hélas, n’arriment par la force cette ville à leur royaume. Ceux qui, en revanche, croient pouvoir mettre au crédit de la France naissante la première traduction latine du Coran par l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable en 1143, sont avertis que cette démarche n’était pas inspirée par la curiosité mais par une volonté de dénigrement. Et peu importe le fait que l’Islam de son côté ne pouvait pas même envisager de traduire les Écritures saintes des religions antérieures à son avènement.
Nos éminents universitaires n’ont que l’Autre à la bouche et sous la plume. Ouverture est leur maître mot. Mais ils frappent d’inexistence Cioran, Ionesco, Kundera, Levinas, tous ces étrangers qui ont enrichi notre philosophie et honoré notre littérature. Car c’est à ce «notre» qu’ils veulent faire rendre l’âme...
Le dégoût de l’identité a fait place nette de la culture. Les façonniers de l’Histoire mondiale de la France sont les fossoyeurs du grand héritage français.
« Une histoire libre », dit le journal Libération pour qualifier ce bréviaire de la bien-pensance et de la soumission, cette chronique tout entière asservie aux dogmes du politiquement correct qui ne consacre pas moins de quatorze articles aux intellectuels sans jamais mentionner Raymond Aron, ni Castoriadis, ni Claude Lefort, ni aucun de ceux qui ont médité la catastrophe totalitaire et la bêtise de l’intelligence au XXe siècle…
« Histoire jubilatoire », ajoute Libération. Ce mot – le plus insupportablement bête de la doxa contemporaine – convient particulièrement mal pour une histoire acharnée à priver la France de son rayonnement et à l’amputer de ses merveilles.
Il n’y a pas de civilisation française, la France n’est rien de spécifiquement français: c’est par cette bonne nouvelle que les rédacteurs de ce qui voudrait être le Lavisse du XXIe siècle entendent apaiser la société et contribuer à résoudre la crise du vivre-ensemble.
Quelle misère! »
2018 – « Si les immigrés font plus d'enfants, seront-ils plus nombreux ? »
Audition stupéfiante à l’Assemblée nationale sur la politique d’immigration du gouvernement d’Edouard Philippe sous la présidence d’Emmanuel Macron. Ni le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, ni la députée Clémentine Autain (La France Insoumise), ni les autres membres de la Commission parlementaire ne connaissent les statistiques des demandes d’asile, une modalité importante d’immigration en France et de séjours irréguliers. 
Une ignorance dramatique « des enjeux démographiques de l’immigration de masse gérée par les immigrés via le regroupement familial et les unions endogamiques contractées de plus en plus souvent à l’étranger ».
Le vocable « migrants » abolit la distinction entre l’immigration légale et l’immigration illégale.
Avec François Héran à la tête de l’Ined (Institut national d'études démographiques) de 1999 à 2009, c’est la fin de la notion de « gestion des populations » au profit de « l’indifférenciation et de l’ouverture. »
En 1996, « SOS jeunesse ! Pour que la France ne se suicide pas par dénatalité » est signé notamment par Jean-Claude Casanova, Jean-Piere Chevènement, Pierre Messmer, Evelyne Sullerot et Philippe de Villiers, soucieux de « l’avenir démographique de la nation et de la cohésion du peuple français ». Un texte stigmatisé par l’Express et préludant un désintérêt durable et général pour les questions démographiques.
Alain Juppé, alors Premier ministre, renonce à une politique familiale volontariste. Et le Président François Hollande l’abandonne totalement en démantelant « le dispositif nataliste complet (dont le quotient familial et l’universalité des allocations) mis au point en 1945 par le gouvernement du général de Gaulle et adopté dans le contexte d’un quasi-second Front populaire par l’Assemblée constituante, à majorité socialiste et communiste ».


« Histoire de l'islamisation française 1979-2019 ». Editions du Toucan/de l'Artilleur, 2019. 688 pages. ISBN : 9782810008773

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Les citations sont extraites du livre.

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