Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

samedi 17 décembre 2022

John Huston (1906-1987)

John Huston (1906-1987) est un scénariste et réalisateur - The Maltese Falcon (1941), The Treasure of the Sierra Madre (1948), The Asphalt Jungle (1950), The African Queen (1951), The Misfits (1961), Fat City (1972), The Man Who Would Be King (1975), Prizzi's Honor (1985) - oscarisé américain. Arte diffusera le 18 décembre 2022 à 21 h 00 "L'odyssée de l'African Queen" (The African Queen) de John Huston (1951) avec Katharine Hepburn et Humphrey Bogart. 


Fils de l'acteur Walter Huston, John Huston (1906-1987) est un scénariste et réalisateur - The Maltese Falcon (1941), The Treasure of the Sierra Madre (1948), The Asphalt Jungle (1950), The African Queen (1951), The Misfits (1961), Fat City (1972), The Man Who Would Be King (1975), Prizzi's Honor (1985) - oscarisé américain.

"John Huston, une âme libre"
"John Huston, une âme libre" est un documentaire de Marie Brunet-Debaines (France, 2021, 51mn).

"Épris d’aventure, John Huston est entré au panthéon du cinéma avec une poignée de chefs-d’œuvre. Dans un portrait émaillé d’archives, Marie Brunet-Debaines célèbre un esprit libre qui a su s’affranchir des diktats hollywoodiens". 

"Barbe poivre et sel et cigare au bec, il a tout d’un baroudeur à la Hemingway. Dès le début de sa carrière de cinéaste, à l’orée des années 1940, John Huston n’a eu qu’une idée : préserver sa liberté. S’il a su s’affranchir d’Hollywood, son tour de force aura été d’obtenir des grands studios les stars qu’il désirait (Humphrey Bogart, Marilyn Monroe, Katharine Hepburn, Gregory Peck, Richard Burton…) et surtout les budgets colossaux dont il avait besoin pour tourner dans des décors naturels, de préférence sauvages". 

"Du Faucon maltais à Gens de Dublin, réalisé peu avant sa mort, en 1987, en passant par L'odyssée de l'"African Queen", La nuit de l’iguane, Moby Dick, Les désaxés ou encore Au-dessous du volcan, le cinéaste s’est fait une spécialité de porter au cinéma de grandes œuvres littéraires réputées inadaptables. De film en film, aussi, il n'a eu de cesse de montrer combien l'aventure et les épreuves révèlent les êtres à eux-mêmes et aux autres". 

"Fils unique d’une journaliste et du comédien Walter Huston, John Huston a eu mille vies avant de trouver sa voie. Il fut ainsi tour à tour boxeur amateur, reporter, dialoguiste, scénariste, acteur et même officier dans les rangs de la jeune armée mexicaine."

"Il a 27 ans lorsqu’il découvre pour la première fois l’Europe, où sa famille l’envoie en 1933 se faire oublier après avoir causé, en voiture, la mort d’une passante. Après avoir vécu la bohème à Paris, il retrouvera l'Ancien Continent quelques années plus tard, mobilisé dans l'équipe des cinéastes militaires de l'US Army que dirige Frank Capra, et ne le quittera plus jamais tout à fait en s’installant en Irlande, la terre de ses ancêtres, où il occupera ses moments perdus en collectionnant des œuvres d’art, en peignant et en parcourant la lande à cheval".

"Suivant ses traces des États-Unis, où il naquit en 1906, jusqu’en Irlande en passant par le Mexique, Marie Brunet-Debaines (Antoine de Saint-Exupéry – Le dernier romantique, Françoise Sagan, l'élégance de vivre...) rend hommage à son amour de la liberté au travers d'extraits de ses films et d'interviews d'archives. Le portrait touchant d’un homme profond, cultivé et cosmopolite, qui a toujours mis un soin jaloux à déroger aux clichés hollywoodiens."

"L'odyssée de l'African Queen"
Arte diffusera le 18 décembre 2022 à 21 h 00 "L'odyssée de l'African Queen" (The African Queen) de John Huston (1951). "Katharine Hepburn et Humphrey Bogart, antihéros vieillissants et superbes, descendent un fleuve africain sur un antique rafiot. Un petit bijou d’humour et d’aventure signé John Huston."

"Au début de la Première Guerre mondiale, quelque part en Afrique centrale. Charlie Allnut ravitaille avec son vieux vapeur, l’African Queen, les villages qui bordent la rivière Ulonga-Bora. Au cours d’une escale, après avoir trouvé le corps sans vie du révérend Sayer, il embarque Rose, la sœur du défunt, afin de l’emmener en lieu sûr. Mais sa passagère se met en tête de descendre le fleuve pour faire sauter le Luisa, un navire allemand. Entre la vieille fille intrépide et le rustaud buveur de gin, les sujets de discorde ne manquent pas..."

"Si John Huston a été soupçonné de vouloir séjourner en Afrique pour s’adonner à son passe-temps favori, la chasse, il n’en a pas moins tourné un film d’aventures trépidant et cocasse, dans des conditions rocambolesques (attaques d’animaux, maladies…). Humphrey Bogart, oscarisé, et Katharine Hepburn portent avec panache des rôles a priori peu glamour. On tremble quand ils dévalent les rapides, on sourit quand ils jouent les tourtereaux, on écrase une larme quand ils sont à deux doigts d’être pendus et on jubile quand ils coulent in fine l’ennemi allemand. Un bonheur toujours renouvelé. Un Délectable classique".

Meilleur acteur (Humphrey Bogart), Oscars 1952


« La Bible »
« La Bible » (Die Bibel ; The Bible: In the Beginning...) est un remarquable film réalisé par John Huston (1966). 

« Dans la lignée des grands péplums des années 1960, John Huston adapte les vingt-deux premiers chapitres de la Bible. Une spectaculaire procession de tableaux vivants, magistralement emmenée par des acteurs de renom, dont Richard Harris et Ava Gardner ».

« Adam et Ève, contrevenant aux ordres divins, sont chassés du jardin d’Éden et deviennent mortels, condamnés à souffrir, tant pour enfanter que pour labourer la terre et survivre ».

« Leur fils Caïn, dévoré de jalousie devant la préférence divine, tue son frère et se retrouve voué à l'errance ».

« Le temps passe et Dieu, préoccupé par le mal qui consume les hommes, ordonne à Noé de construire une arche ».

« De multiples générations se succèdent encore et Abraham, guidé par son Seigneur, quitte la ville d’Ur en quête de la terre qui lui est promise... »

The Bible: In the Beginning... s'inspire des 22 premiers chapitres de la Genèse et comprend trois grandes sections : Adam et Ève, l'Arche de Noé et l'histoire d'Abraham". Il contient aussi deux sections plus brèves : l'édification de la Tour de Babel, localisée entre celles de Noé et d'Abraham, et celle de la destruction de Sodome et de Gomorrhe, figurant dans la section d'Abraham.

Ce film illustre les alliances entre Dieu et l'humanité incarnée par Adam et Ève, Noé et Abraham, ainsi que les ruptures de ces alliances (Babel, Sodome et Gomorrhe).

« Conçue à l’origine comme le début d’une série retraçant les différents livres de la Bible », The Bible: In the Beginning..., film américano-italien, « l’époustouflante épopée de John Huston, dépeint les événements des vingt-deux premiers chapitres de la Genèse ».

« S’étirant de la création de la Terre à l’ère des premiers patriarches, cette fresque biblique s’apparente à une spectaculaire procession de tableaux vivants, magistralement emmenée par des acteurs de renom, dont Richard Harris et Ava Gardner ».

« L'homme qui voulut être roi »
« L'homme qui voulut être roi » (Der Mann, der König sein wollte ; The Man Who Would Be King) est un chef d’œuvre réalisé par John Huston (1975). « Dans les Indes de la fin du XIXe siècle, deux aventuriers francs-maçons partent à la conquête d'une province reculée... En adaptant une nouvelle de Kipling, John Huston signe l’un de ses derniers grands films d’aventure. Un regard caustique sur les Indes coloniales, dans de somptueux décors, avec Sean Connery et Michael Caine, irrésistibles ». Un hymne bouleversant à l’amitié masculine. Une réflexion sur l’échec frappant un rêve fou de grandeur quasi-atteint.

« Au cours d’un voyage dans le nord de l’Inde, à la fin du XIXe siècle, le journaliste Rudyard Kipling fait la connaissance de Dravot et Carnehan, deux anciens sergents de l’armée britannique condamnés pour contrebande et escroqueries en tous genres. Les deux aventuriers quittent le pays et partent à la conquête du Kafiristan, province reculée et déchirée par les guerres tribales. Leur but : faire fortune et s’emparer du trône. Lors d’un combat, Dravot est atteint d’une flèche en plein cœur. Discrètement sauvé par sa cartouchière, il continue à se battre. Miracle ! Il se voit élevé au rang de dieu, avant d’être proclamé roi. Il épouse la belle Roxanne. Mais, pendant la cérémonie, celle-ci le mord au visage, faisant ainsi couler le sang qui révèle l’imposture… »

Adapté du court roman « The Man Who Would Be King » de Rudyard Kipling (1888), ce film anglo-américain devait à l’origine être réalisé avec Clark Gable et Humphrey Bogart, mais le décès des deux stars amène John Huston à envisager de constituer un duo formé de Kirk Douglas et Burt Lancaster, puis Peter O’Toole et Richard Burton, enfin Paul Newman et Robert Redford. C'est Paul Newman qui l'incite à recourir à des comédiens britanniques.

« John Huston aime les histoires et surtout il sait les faire vivre au cinéma. L’homme qui voulut être roi est l’histoire d’un rêve de grandeur, celui de deux aventuriers décidés à aller au bout de la route, sans le moindre scrupule et avec la plus géniale inconscience ». 

« Dravot et Carnehan ont a priori peu en commun avec Kipling. Leurs destins sont pourtant liés : ils appartiennent à la même loge maçonnique et partagent le même désenchantement face à la Couronne britannique ». 

« Car cette histoire est aussi celle d’un sacre avorté et d’une mort annoncée : celle du colonialisme ». 

« Personnages complexes, propos subtils, L’homme qui voulut être roi met en présence les contradictions et les faiblesses des hommes, avec un humour corrosif qui éclaire le paradis perdu à la lueur des rêves qu’il a suscités, tout en jetant un regard sans concession sur ce qu’il fut ».

Le film The Man Who Would Be King a été sélectionné dans quatre catégories aux Oscar, dont celui du Meilleur décor pour Alexandre Trauner.


"John Huston, une âme libre" de Marie Brunet-Debaines 
France, 2021, 52mn
Coproduction : ARTE France, Zadig Productions, Diaphana Films

Etats-Unis, Royaume-Uni, 1951
Auteur : C.S. Forester
Scénario : John Huston, James Agee, John Collier, Peter Viertel
Production : Horizon Pictures, Romulus Films
Producteurs : Sam Spiegel, John Woolf
Image : Jack Cardiff
Montage : Ralph Kemplen
Musique : Allan Gray
Avec Humphrey Bogart (Charlie Allnutt), Peter Bull (le capitaine de la Louisa), Katharine Hepburn (Rose Sayer), Peter Swanwick (l'officier allemand à Fort Shona), Robert Morley (Samuel Sayer), Theodore Bikel (le second de la Louisa)
Sur Arte les 18 décembre 2022 à 21 h 00, 23 décembre 2022 à 13 h 35, 28 décembre 2022 à 13 h 35
Sur arte.tv du 18/12/2022 au 21/12/2022

« La Bible » par John Huston
Etats-Unis, Italie, Dino de Laurentiis Cinematografica, Seven Arts Pictures, Twentieth Century Fox Film Corporation, 1966, 164 min
Image : Giuseppe Rotunno
Montage : Ralph Kemplen
Musique : Toshiro Mayuzumi
Producteur/-trice :Dino De Laurentiis
Scénario : Christopher Fry
Avec Michael Parks (Adam), Ulla Bergryd (Eve), Richard Harris (Cain), Franco Nero (Abel), John Huston (Noah), George C. Scott (Abram/Abraham), Ava Gardner (Sarah), Gabriele Ferzetti (Lot), Alberto Lucantoni
Sur Arte le 2 octobre 2017 à 20 h 50
Sur TCM Cinéma le 6 mai 2020 à 05 h 
Visuels :
John Huston
L'arche de Noé est encore au sec. Maintenant, Noé doit amener un mâle et une femelle de chaque espèce animale et ainsi les sauver du déluge à venir
George C. Scott et Alberto Lucantoni
George C. Scott et Ava Gardner
© 1966 Twentieth Century Fox

« L'homme qui voulut être roi » par John Huston
Royaume-Uni, Etats-Unis, 1975, 123 minutes
Auteur : Rudyard Kipling
Scénario : John Huston, Gladys Hill
Production : Columbia Pictures, Persky-Bright/Devon
Producteur/-trice : John Foreman
Image : Oswald Morris
Costumes : Edith Head
Montage : Russell Lloyd
Musique : Maurice Jarre
Avec Sean Connery, Michael Caine, Christopher Plummer, Saeed Jaffrey, Shakira Caine, Karroom Ben Bouih, Doghmi Larbi, Mohammad Shamsi, Albert Moses
Sur Arte le 16 décembre 2019 à 20 h 55
Visuels :
Michael Caine (Peachy Carnehan) et Sean Connery (Daniel Dravot)
© 1975, renewed 2003 Columbia Pictures Industries, Inc.

Articles sur ce blog concernant :
Les citations sur le film sont d'Arte. Cet article a été publié le 16 décembre 2019.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire