Citations

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« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

lundi 8 mai 2023

« GOLD. Les ors d'Yves Saint Laurent »

Le Musée Yves Saint Laurent Paris présente l’exposition « GOLD. Les ors d'Yves Saint Laurent ». L’exposition « explore les touches d’or qui ont traversé l’œuvre du couturier ». L’or, « une source d’inspiration artistique » présente dans les robes de cocktails ou de soirée, bijoux, boutons. Un « signe de pouvoir » pour des femmes étincelantes. 

L’histoire sous les pieds. 3000 ans de chaussures 

« J’aime l’or, c’est une couleur magique ; 
pour le reflet d’une femme, c’est la couleur du soleil...
Du noir moderne. Je l’allume toujours avec de l’or, en boutons, en ceinture, en chaînes… 
Le soir doit briller, sans cela il serait un peu ridicule »
Yves Saint Laurent

« 2022 marque la célébration des 60 ans de la première collection Yves Saint Laurent sous son propre nom ainsi que les 5 ans d’existence du Musée Yves Saint Laurent Paris ». 

« Sous le commissariat d’Elsa Janssen, directrice du musée depuis mars 2022, en association avec l’équipe scientifique du musée et avec la complicité artistique d’Anna Klossowski, l’exposition GOLD, Les ors d’Yves Saint Laurent explore le doré à travers une quarantaine de robes haute couture et prêt-à-porter, une sélection d’accessoires, d’objets et des vitrines composées entièrement de bijoux, apparats indispensables à la silhouette Yves Saint Laurent. »

« Qu’il s’agisse des souvenirs ensoleillés d’Oran, de Marrakech, d’objets collectionnés par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent, des accessoires créés par Loulou de la Falaise, le doré a été une source d’inspiration artistique tout au long de sa carrière. »

« Des tout premiers boutons ponctuant les cabans aux robes entièrement dorées, aucune collection n’échappe à la touche « or » du couturier. Toutes matières se prêtent à ces éclats : brocarts, dentelles, lamés, sequins, cuirs, broderies… Tissus, bijoux, parfum, l’or scintille... »

« Le parcours chrono-thématique fait écho à la solarité du personnage d’Yves Saint Laurent, et révèle l’éblouissante diversité des ornements, la richesse des tissus, la brillance des matériaux. »

« De la robe-bijou réalisée pour la collection automne - hiver de 1966 et photographiée par David Bailey aux robes pailletées portées par Zizi Jeanmaire ou Catherine Deneuve, c’est tour à tour l’exaltation du pouvoir des femmes, les années Palace et l’esprit de fête qui sont convoqués. »

« Sous le commissariat d’Elsa Janssen, directrice du musée depuis mars 2022, en association avec l’équipe scientifique du musée et avec la complicité artistique d’Anna Klossowski*, l’exposition GOLD, Les ors d’Yves Saint Laurent explore le doré à travers une quarantaine de robes haute couture et prêt-à-porter, une sélection d’accessoires, d’objets et des vitrines composées entièrement de bijoux, apparats indispensables à la silhouette Yves Saint Laurent. Des tout premiers boutons ponctuant les cabans aux robes entièrement dorées, aucune collection n’échappe à la touche « or » du couturier. Toutes matières se prêtent à ces éclats : brocarts, dentelles, lamés, sequins, cuirs, broderies, tissus, bijoux, parfum, l’or scintille... »

« En résonance avec les créations d’Yves Saint Laurent, le musée invite le plasticien belge Johan Creten à exposer cinq œuvres rappelant combien l’or inspire de tous temps les artistes. »

Le comité artistique est composé d’Anna Klossowski et de Valérie Weill, journaliste de mode puis set designer indépendante depuis 2000. Co-fondatrice en 2015 de « We Do Not Work Alone », « une maison d’édition dédiée à la production d’objets usuels conçus par des artistes, Anna Klossowski entretient un lien tout particulier avec le Musée Yves Saint Laurent. Fille de Loulou de La Falaise, filleule d’Yves Saint Laurent, elle passe du temps au 5 avenue Marceau dans son enfance. Elle y côtoie le couturier, s’imprègne des accessoires conçus par sa mère et observe la vie de la maison de couture ».


De jour comme de nuit
« L’OR est présent dans les créations d’Yves Saint Laurent dès le défilé haute couture printemps – été 1962. Le premier modèle alors révélé au public, un caban de lainage bleu emprunté au vestiaire marin, est paré de boutons dorés dont le relief évoque le cordage d’un bateau. » 

« Ainsi, les boutons deviennent vite de véritables bijoux que l’on retrouve au fil des collections du couturier. Qu’ils soient lisses, bombés, striés, à strass, déclinés sous toutes les formes et dans toutes les matières, ces ornements viennent rythmer le vêtement en lui donnant un style plus noble et plus affirmé. Ils illuminent un ensemble qui paraîtrait austère par ses tonalités ou apportent de l’extravagance à des modèles et accessoires de tête. » 

« La collection haute couture automne – hiver 1966, la dixième réalisée en son nom, marque chez Yves Saint Laurent l’apparition du doré dans les ensembles de cocktail et de soir. Souvent associé à un ou plusieurs coloris, l’or souligne les coutures et anime de touches éclatantes les pièces textiles. Pour ce même défilé, dans un esprit festif, Yves Saint Laurent s’amuse à habiller les femmes de robes entièrement brodées de sequins étincelants. À la ponctuation dorée sur les ensembles de jour répond le scintillement des tissus et des broderies pour le soir, où toutes les fantaisies sont permises. »

Coup d’éclat
« La gloire ne se conçoit que dorée. Dorée à la feuille d’or. »
Yves Saint Laurent, Le Figaro, 11 juillet 1991

« L’OR, perçu comme un signe de richesse, de pouvoir et de prestige, a souvent été associé aux divinités et réservé aux puissants. Yves Saint Laurent rompt avec l’imaginaire collectif en popularisant le doré auprès des femmes. Tout au long de sa carrière, le couturier tire son inspiration de cette matière précieuse et s’en approprie la symbolique afin de dresser un portrait « d’apparat » de la femme moderne. Cette dernière, dans des créations élégantes et contemporaines, se trouve investie d’une aura d’influence et d’une forme de « souveraineté » : fière, confiante, elle s’assume. Plus qu’un simple effet esthétique, le doré devient alors un manifeste de la puissance féminine ! » 

« Son éclat, combiné à l’aspect sculptural du noir, la richesse des matières textiles, la préciosité des techniques ou encore la coupe particulièrement architecturée de certains modèles renvoient à l’univers baroque (XVIIe – XVIIIe siècles) et ses grands décors comme celui de la galerie des Glaces à Versailles. À la fois monumental, dynamique et ostentatoire, ce mouvement artistique est l’allié idéal de la mise en scène du pouvoir et de l’exaltation du savoir-faire français. « Ma fantaisie, mes dons imaginatifs très prononcés me font aller […] vers le baroque », affirme Yves Saint Laurent. » 

« Aussi, à l’instar du Roi-Soleil, s’empare-t-il de ce style étincelant pour sublimer le corps féminin et en révéler sa force solaire. Après tout, que nous évoque l’or si ce n’est le soleil, la lumière, la chaleur, et par extension la joie, l’énergie et la vie ? Empreint de majesté et de vitalité, le vestiaire Saint Laurent entérine le pouvoir des femmes, immuable et intemporel à l’image du précieux métal qui les habille. »

Time to shine*
« J’aime la fête. C’est gai. Ça brille. Ça étincelle. Ça pétille. »
Yves Saint Laurent, Le Figaro, 11 juillet 1991.
* C’est le moment de briller

« À PARTIR de la fin des années 1960, Paris voit émerger des lieux de fête « branchés » qui révolutionnent le monde de la nuit. Au coeur de ces nouveaux temples de la jouissance, tout semble permis et la créativité de chacun peut s’exprimer librement. Le vestiaire se veut glamour et chic, mais aussi audacieux et extravagant. Pour l’inauguration du Palace, le 1er mars 1978, le carton d’invitation est sans appel : « Smoking, robe longue ou comme il conviendra. » 

« Yves Saint Laurent est un habitué des nuits parisiennes. Ses soirées entre amis chez Régine, au Sept ou au Privilège sont des moments de joie et d’effervescence. En 1967, il y fait la rencontre de Betty Catroux, femme qu’il considère très vite comme son double, sa jumelle et sa complice. Inséparables, ils expérimentent toutes les possibilités que ces lieux peuvent offrir. » 

« Cette ambiance festive est l’une des sources d’inspiration du couturier et l’or, par son aspect brillant et clinquant, y trouve naturellement sa place. Yves Saint Laurent propose ainsi aux femmes un vestiaire lumineux, coloré et sensuel. Du simple détail au total look, par un jeu de matières — lamé, cuir, brocart —, de techniques — tissus gansés, broderies, matelassage — ou d’associations de couleurs, le doré pousse la féminité à son paroxysme. Des robes fluides telle une coulée de métal, de la transparence opacifiée par des éclats dorés, des décolletés dos nu… tout est prétexte à la féerie du soir ! »

Light Me Up !*
Une installation d’Anna Klossowski
« Les bijoux : pas de pierreries, pas de couleurs, pas de clinquant. Juste de l’or, ou plutôt du doré, car je n’aime les bijoux que faux. » 
Yves Saint Laurent, Elle, 7 mars 1968

« YVES Saint Laurent ne conçoit pas de robes sans leurs bijoux. S’il les dessine peu, il a une vision très précise de l’esprit de l’ensemble. Pour transcrire ce qu’il imagine, le couturier s’entoure d’artisans tels l’orfèvre Robert Goossens ou le parurier Roger Scemama. »

« À partir de 1972, Yves Saint Laurent trouve une complice-interprète de son goût fantasque en la personne de Loulou de La Falaise. Cette dernière travaille à ses côtés jusqu’à la fermeture de la maison de couture en 2002. « Les accessoires, c’est l’autre façon de s’habiller Saint Laurent », énonce-t-elle. Les bijoux dits de fantaisie, accessoires indispensables et ostensibles, ponctuent la silhouette de touches dorées pour donner à la ligne du vêtement l’éclat nécessaire en toutes circonstances. » 

« Par un jeu d’accumulations Anna Klossowski, fille de Loulou de La Falaise et filleule d’Yves Saint Laurent, rend hommage aux accessoires. Ces deux vitrines révèlent la quintessence de ces créations en présentant des pièces tantôt de manière chronologique, tantôt selon une déclinaison chromatique car le plus souvent chez Yves Saint Laurent l’or est associé à des couleurs et des matières : le corail, le quartz… Ces audacieux rapprochements illustrent toute l’imagination et la fantaisie de Loulou de La Falaise et du couturier. Sur un fond évoquant des trames de tissus dorés et colorés, Anna Klossowski fait dialoguer boucles d’oreilles, colliers, bracelets, bagues et ceinture, et rappelle que pour Yves Saint Laurent le bijou n’existe que sur le vêtement. »
* Illumine-moi !

Intermède : robe-bijou
« ROBE -sarcophage, robe-bijou, robe-reliquaire, cette robe, au poids si léger, sait aussi se faire robe-sirène. Photographiée par David Bailey pour le Vogue Paris de décembre 1966, ses interprétations sont riches. » 

« Jouant de l’illusion — ceinture et collier sont incrustés en trompe l’oeil —, cette robe n’a besoin de nul autre accessoire. Tout en paillettes et pierreries, elle rend hommage à la célèbre figure flamboyante de Cléopâtre, dernière reine d’Égypte. Cléopâtre, le pharaonique film de Joseph L. Mankiewicz (1963), est une inspiration évidente. L’or égyptien brillait comme le dieu solaire et la puissance symbolique de cette robe semble puiser dans cette énergie divine. »

« Figure de la contre-culture des années 1960, le photographe et réalisateur de films publicitaires, David Bailey (né à Londres en 1938) participe au changement de la photographie de mode, propulsant le photographe et son mannequin au rang d’icône. À l’instar d’Yves Saint Laurent, les femmes sont le fil conducteur des photos de David Bailey. C’est par son intermédiaire que Catherine Deneuve rencontre le couturier. En septembre 1965, David Bailey photographie la robe Mondrian pour la couverture Vogue Paris. Il réalise également le portrait d’Yves Saint Laurent à trois reprises. » 

En lettres d’or
« Un jour, j’aurai mon nom inscrit en lettres d’or aux Champs-Élysées. »
Yves Saint Laurent cité par sa mère, Le Temps retrouvé réalisé par David Teboul, 2001

« QUAND Yves Saint Laurent déclare à ses proches : « Un jour, j’aurai mon nom inscrit en lettres d’or aux Champs-Élysées », il n’a pas 15 ans et se rêve déjà grand couturier… À 21 ans, il remplace Christian Dior à la tête de l’une des maisons de couture les plus en vue à l’époque : il devient alors le plus jeune couturier du monde. À 25 ans, il crée sa propre maison au côté de Pierre Bergé. Pour l’occasion, le graphiste Cassandre fusionne ses initiales « YSL » et conçoit le fameux logotype. Ces trois lettres aux chaleureux reflets bronze brillent encore de nos jours de mille feux. En lettres d’or » est un chapitre qui témoigne des passions artistiques d’Yves Saint Laurent, de la littérature aux spectacles vivants. Aussi, rend-il hommage non seulement aux poètes solaires, Aragon ou Cocteau, dont il brode les noms de fils d’or, mais également aux icônes de la chanson et stars du music-hall que le couturier habille. Ce dernier imagine tout à la fois des tenues de scène pour la meneuse de revue Zizi Jeanmaire et pour la chanteuse à succès Sylvie Vartan. D’un trait précis, la silhouette dorée se dessine « jusqu’à n’en faire qu’une ligne ». Le jumpsuit, qui fait sa première apparition en 1968 dans les collections d’Yves Saint Laurent, offre une ligne androgyne qui souligne avec netteté le corps féminin. Zizi, Sylvie, chacune à leur manière, dansent et chantent en toute liberté, toutes de paillettes d’or ! »

Vitrines de curiosités
« POUR l’exposition, Valérie Weill met en scène quatre vitrines comme des cabinets de curiosités, où se côtoient accessoires et bijoux-corps créés par la sculptrice Claude Lalanne. »

« S’y rencontrent des objets d’art, des objets rares, des objets d’or. Mais plus que l’aurum (or en latin), c’est l’aura de ces objets qui fait leur valeur. Yves Saint Laurent, en esthète et amateur d’art, savait marier des objets dits de pacotille aux tableaux de maître. » 

« Ce mélange hétéroclite comprend des objets singuliers allant de l’accessoire (chapeaux et chaussures, sacs et gants) à l’univers de la beauté (flacons de parfum et autres boîtiers d’or iconiques dont le sulfureux Champagne interdit à la vente et rebaptisé Yvresse) en passant par des éléments du studio chers au couturier (dé à coudre, ciseaux dorés), des objets similaires à ceux ayant appartenu au couple Pierre Bergé et Yves Saint Laurent (vendus par la maison Christie’s en 2009) ou encore les bijoux-corps créés par la sculptrice Claude Lalanne. »

ARTISTE INVITÉ : JOHAN CRETEN
« PRÉCURSEUR du renouveau de la céramique dans l’art contemporain, l’artiste belge Johan Creten, né en 1963 et basé à Paris travaille de façon itinérante depuis près de quarante ans, du Mexique à Rome, de Miami à La Haye. Dans son processus de création, Johan Creten évoque le « Slow Art ». Un retour à l’introspection et à l’exploration du monde avec ses tourments individuels et sociétaux semblent au coeur de sa démarche. Ses représentations du monde sont emplies de poésie, de lyrisme et de mystères. »
 
« Ici, tout semble partir d’une observation de la nature. Façonnées à la main, ses sculptures murales cherchent une perfection géométrique. Ses oeuvres harmonieuses sont des incarnations de la splendeur majestueuse, des images de félicité, de prospérité et de grand bonheur. Cet ensemble d’oeuvres, d’argile et d’or, entre en résonance avec les bijoux de jour que sont les boutons dorés tant chéris par Yves Saint Laurent. » 

« Le travail de Johan Creten est exposé dans le monde entier. Plusieurs expositions monographiques lui ont été consacrées dans différents musées et dans ses galeries tels qu’à la Piscine de Roubaix (2022), la villa Médicis (2020) ou à la galerie Perrotin (2020). Ses oeuvres sont également présentes dans différentes collections publiques et privées dont le FRAC Pays de la Loire, le Musée d’Art Moderne de Paris ou encore le Bass Museum of Art à Miami. » 

EXTRAIT DU CATALOGUE

«
Avant-propos d’Elsa Janssen
Les collections du Musée Yves Saint Laurent Paris regorgent de trésors cachés. Plus de 5000 pièces haute couture, plus de 5 000 accessoires, plus de 50 000 dessins, témoignent des 40 ans de collections du couturier. Autant de pépites patrimoniales qui rendent compte aussi bien du génie créatif du couturier que du processus de création des collections de haute couture. 
Ainsi, les inspirations pour penser une exposition sont foisonnantes. En découvrant les linéaires de silhouettes conservées avec grand soin dans nos réserves, une impression me marque : l’or rythme les collections présentées par Yves Saint Laurent entre 1962 et 2002. 
L’or est matière, l’or est couleur, l’or est lumière. L’or est sans nulle doute une couleur à part. Et dans les collections Yves Saint Laurent, l’or est cuir, lurex, dentelles ou sequins. L’or est bouton, l’or est lien, l’or est ganse. L’or se glisse partout, en touches ou en total GOLD. Ici un manteau en cuir, là une robe en lamé attirent comme un aimant le regard. 
L’évidence est là. L’exposition GOLD, Les ors d’Yves Saint Laurent s’impose. Avec l’équipe du musée, nous avons la magnifique responsabilité de conserver, documenter et valoriser l’oeuvre d’Yves Saint Laurent. Élaborer cette exposition, c’est parcourir un chemin semé de paillettes (d’indices gold). C’est sélectionner une quarantaine d’oeuvres – seulement – parmi toutes celles inventoriées. Progressivement, se construit un parcours thématique : cinq chapitres contant les liens entre le couturier et l’or. 
Dès sa première collection en 1962, il suffit de boutons dorés pour illuminer un caban bleu marine. Avec « Bijoux de jour », cette ponctuation d’or permet aux femmes de se passer de bijoux la journée. Chaque bouton a sa forme, son aspérité. Il se dessine comme une fleur, s’ajoute en touche sur ses dessins. 
« Coup d’éclat » fait la part belle à l’univers baroque de Saint Laurent et à l’armure qu’il donne aux femmes pour conquérir le monde. 
« Time to shine » évoque la fête, les boites de nuit où le couturier vit ses moments de légèreté et d’inspirations. Sous l’objectif dissimulé de Guy Marineau ou Philippe Morillon, les yeux du couturier pétillent, entouré des femmes qui l’amusent. Ce « tableau d’allures », en mélangeant des pièces haute couture et des pièces Rive Gauche, témoigne de l’impact du prêt-à-porter sur la démocratisation de la mode. 
« Light me up » est une invitation joyeuse faite à Anna Klossowski, éditrice d’objets d’art, fille de Loulou de La Falaise et filleule du couturier. S’il est question d’or, il sera question de bijoux. Et chez Yves Saint Laurent, les bijoux riment avec Loulou. Cette dernière crée, de 1972 la fin de la maison de couture en 2002, des milliers de bijoux indispensables à la silhouette Saint Laurent. À travers 300 bijoux sélectionnés, Anna Klossowski nous raconte cette complicité. En effet, transmettre l’oeuvre d’Yves Saint Laurent au public, c’est aussi faire parler les héritiers de son histoire. 
« En lettres d’or » accompagne le visiteur dans le monde des arts littéraires et du spectacle cher à Yves Saint Laurent. La présence inédite d’un jumpsuit de Sylvie Vartan crée en 1972 par le couturier clôture le parcours. 
Enfin, car Yves Saint Laurent est un génie qui transcende les époques et qu’il m’importe de mettre en résonnance ses œuvres avec la création d’aujourd’hui, des œuvres faites d’argile et d’or de l’artiste Johan Creten dialoguent avec les ors d’Yves Saint Laurent ». 


Du 14 octobre 2022 au 14 mai 2023
5, avenue Marceau. 75116 Paris
+33 (0)1 44 31 64 00
Tous les jours de 11h à 18h, sauf le lundi. Nocturne le jeudi jusqu’à 21h. 
Visuels :
CRÉDIT COUVERTURE
Robe du soir longue en paillettes or incrustée de pierreries multicolores, collection haute couture automne-hiver 1966-1967
© David Bailey, Special thanks to Vogue Paris

ENSEMBLE DE SOIR PORTÉ PAR KAREN MULDER
Collection haute couture Automne-hiver 1995
Photographie de Guy Marineau
© Yves Saint Laurent
© Guy Marineau

CROQUIS ORIGINAL D’UNE VESTE
Collection haute couture Automne - hiver 1988
© Yves Saint Laurent

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