Citations

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dimanche 28 mai 2023

Les "violences policières"

Des partis politiques, situés à l'extrême-gauche, contestent de manière partiale une institution publique chargée du maintien de l'ordre public, composé de la sécurité, de la salubrité et de la tranquillité des personnes et des biens. Analyses du djihad consécutif à la mort de 
Nael ou Nahel Merzouk.

« Police : la violence d’État est-elle légitime ? » de Nicolas Thepot 

Le Savant et le Politique de Max Weber (1864-1920), économiste et sociologue allemand, réunit deux textes de conférences universitaires : Wissenschaft als Beruf (1917) et Politik als Beruf (1919). L'auteur y affirme que l'Etat est l'institution détenant le monopole de l'usage légitime de la force physique sur un territoire.

A l'origine de ce concept : les philosophes contractualistes, en particulier Hobbes qui considère que l’Etat (le Léviathan) résulte de l'acceptation par des individus de "confier leur volonté à une force supérieure en échange de la sécurité. Or, la sécurité suppose l’usage possible de la violence contre ceux qui la mettrait en danger".

En France, la police est chargée du maintien de l'ordre public, composé de la sécurité, de la salubrité et de la tranquillité des personnes et des biens.

Que des policiers puissent commettre des fautes dans l'exercice de leur métier, parfois très difficile, c'est un fait avéré soumis à des sanctions disciplinaires et judiciaires. De là, à nier la légitimité de "la violence d'Etat", non. Ces accusations servent à justifier des émeutes, un déchaînement racialisé de violences, à humilier et terroriser les Blancs accusés de tous les maux. Avec le risque de dérapages en guerre civile, l'apparition de groupes d'auto-défense pas forcément entraînés au maintien de l'ordre, et soumis à un "gouvernement des juges" parfois peu enclin à reconnaître l'autodéfense

Victimes de l'affaiblissement de l'autorité et du respect des institutions, de directives peu efficaces, du laxisme judiciaire, des forces de l'ordre sont les cibles de "manifestants" gauchistes ou/et de pilleurs. 

En 2018-2019, les manifestations des "Gilets jaunes" ont attiré des "antifas" cagoulés et des pillards vandalisant des magasins, essentiellement de mode et d'informatique, et commettant des razzias. Impunément.

"Si je prends du recul, comme m’y invite François Sureau, je constate que notre époque n’est pas l’époque des violences policières, mais celle de la banalisation des violences antipolicières. En 68, certains d’entre nous criaient « CRS, SS ! », mais cela n’allait pas plus loin : les flics nous faisaient peur. Aujourd’hui, les policiers ne font plus peur, ils ont peur. Et ils ont des raisons d’avoir peur. Ils sont attaqués, lynchés, victimes, comme les pompiers, de guet-apens. Dans les banlieues, bien sûr, où ils n’osent pas pénétrer de peur de commettre une bavure et de donner ainsi le prétexte à une réédition en pire des émeutes de 2005, mais aussi lors des manifestations des Gilets jaunes. Vous êtes frappé, François Sureau, par le spectacle « des forces de l’ordre armées en guerre patrouillant dans les rues des villes, l’abus des sirènes de police, la recension des plaies mutilantes dues à nos armes modernes ». J’ai vu autre chose : des manifestants extrêmement violents vandalisant des boutiques, mais aussi boxant des flics ou s’en prenant à eux avec une violence inouïe. Et je pense aussi à ce qui s’est passé en 2016, en marge de Nuit debout, quand des policiers ont manifesté place de la République contre la haine dont ils étaient l’objet. Pour les gens de Nuit debout, c’était un sacrilège qu’il fallait punir. Quai de Valmy, certains s’en sont pris à une voiture de police occupée par un homme et une femme", a déclaré Alain Finkielkraut (Causeur, 9 septembre 2020)

Nael ou Nahel Merzouk
Le mardi 27 juin 2023, Nael ou Nahel Merzouk, adolescent d'origine algérienne, âgé de 17 ans, et défavorablement connu des services de la police, circulait dans une Mercedes, voiture de luxe allemande, et à la plaque d'immatriculation polonaise, sans permis de conduire, et avec deux passagers. 

Vers 9 h, à Nanterre, au terme d'une course poursuite par deux policiers - il a failli provoquer deux accidents de la circulation -, il a arrêté son véhicule dans un embouteillage sur une voie étroite, et a manifesté un énième refus d'obtempérer : il a démarré la voiture. Accoudé sur l'avant de la voiture (capot), l'un des deux policiers projeté en arrière par ce redémarrage abrupt, a tiré, le blessant mortellement et accidentellement. Il lui a porté les premiers secours, tandis qu'un passager fuyait et que l'autre était arrêté par la police.

Comme à l'automne 2005, mais à un degré plus élevé de violences, des violences accompagnées de pillages, se sont déroulés dans des villes, moyennes et grandes en France, sauf en Corse. 

La Belgique et la Suisse (Lausanne) ont connu des émeutes.

Quelques analyses :
Le Président de la République Emmanuel Macron « Nous avons un adolescent qui a été tué, c’est inexplicable et inexcusable » - et la Première ministre Elisabeth Borne"Une intervention qui n'est manifestement pas conforme" -  ont tenu des propos initiaux abandonnant, en le condamnant, le policier auteur du tir fatal
Et ce, alors que l'enquête venait de commencer et qu'ils n'ont pas respecté la séparation des pouvoirs.
Le 5 juillet 2023, alors qu'elle se poursuivait, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a déclaré lors d'une audition au Sénat que "le policier mis en cause à Nanterre n’a « manifestement pas respecté cette loi ».
Un Président qui en 2020 avait déclaré la guerre à un coronavirus peu dangereux, et qui s'avère désemparé, incapable de comprendre la situation - alors qu'il est Chef d'Etat depuis six ans, destinataire de notes des Renseignements généraux, et avait 28 ans lors du djihad de 2005 - et refusant de déclarer l'état d'urgence face à cette guerre islamique. 
Et ce, alors que ces "émeutes", cette confrontation violente a été prévue par Eric Zemmour, Ivan Rioufol et tant d'autres. Rappelons qu'en 2018, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérard Collomb avait prédit, ou redouté : « Aujourd'hui, on vit côte à côte. Je crains que demain on puisse vivre face-à-face ».
"Pendant les émeutes de vendredi 30 juin au soir dans le quartier sensible de Pissevin à Nîmes, un policier a eu la vie sauve grâce à son gilet pare-balles qui a stoppé le projectile qui le visait. Une rougeur sur son ventre montre la violence de l'impact. Une enquête est ouverte pour tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Bruno Bartocetti, représentant de la Zone Sud pour le syndicat Unité SGP Police FO, a déclaré : "Notre institution est en danger et les policiers aussi. Je pense à leurs enfants et à leurs familles. Nos collègues sont exemplaires et font preuve d'un réel courage, mais il est temps de déclencher l'état d'urgence. Car il n'est plus possible de fonctionner dans ces conditions."
Lors du débat télévisé entre les deux tours de l'élection présidentielle en 2022, le Président-candidat Emmanuel Macron avait dit à Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national (RN) : "Si vous interdisez le port du voile, vous allez créer une guerre civile. Ce que vous proposez est très grave". Cet extrait du débat est diffusé sur les réseaux sociaux durant ces violences début juillet 2023. 
Les Gilets jaunes, les opposants à la réforme des retraites... n'avaient pas suscité une telle violence déchainée contre les biens et les policiers.
Ce sont des Maires qui, localement, ont imposé des couvre-feux - contrôle d'identité, gardes-à-vues de jeunes, sanctions -, ont défendu, seuls, sur le terrain, leur Hôtel-de-Ville... Certains demandent l'autorisation de recourir à des drones pour anticiper les mouvements des incendiaires, pilleurs.
Les technocrates, ministres ou membres de cabinets ministériels, n'ont pas compris ce qui se passait en France et semblent incapables de mettre un terme à ce djihad ou d'y répondre de manière adéquate.
Présidents, ministres, médias se sont habitués à une France violente, "inflammable" comme en témoignent les incendies de la nuit de la Saint-Sylvestre ou du 14 juillet.
Pour tous - Président, ministres, médias -, l'heure est au retour de l'ordre public, que les Français partent en vacances, et surtout, gagner du temps, pratiquer la politique de l'autruche, dans l'optique des prochaine élections. Eviter une conflagration avant l'élection présidentielle de 2027 ;
 
- La Présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet a décidé d'une minute de silence en hommage au mort délinquant et en invoquant la grande émotion des Français. Ce qu'elle n'a fait pour la petite Lola, tuée par une immigrée algérienne.
Le 3 juillet 2023, une minute de silence dans un hémicycle quasi-vide a été respectée à la mémoire d'un jeune pompier, Dorian Damelincourt, mort dans l'exercice de son métier.

- "Violences" (Président Emmanuel Macron), "troubles", "évènements", 
"émeutes" et "épisode de violences" (ministre Gérald Darmanin), "violences urbaines", "émeutes urbaines",  "émeutes communautaires", "émeutes insurrectionnelles", "émeutes ethniques",  "révolte", "révolte des quartiers populaires", "guerre civile", "guérilla"... Politiciens, médias et "experts" ont recours à ces vocables qui dissimulent le caractère islamique de ces violences.
A noter que le vocable "évènements" avait été utilisé durant la guerre d'Algérie, qui était un djihad contre la France, et ce, afin d'éviter de parler de conflit armé.
En cet été 2023, il s'agit  d'un djihad. le takbir "Allah Aqbar" ("Allah est plus grand") ou "Wallah" ont fusé lors de violences et de la marche blanche à la mémoire du défunt.
«  Allah Akbar ! On est des musulmans. Si la police nous tue, on a le droit de tuer : c’est écrit dans le Coran ! On va vous faire pire que 2005. On ne va pas s’arrêter ! », a proféré un participant à cette marche.

Nael ou Nahel est un prénom signifiant en arabe « gagner », « celui dont le travail est fructueux », « faveur, avantage, don. Celui qui est récompensé pour ses vertus et qui bénéficie de la grâce divine. »

La mort de l'adolescent a eu lieu la veille de l'Aïd al-Adha (« fête du sacrifice ») ou Aïd el-Kebir (« grande fête »), fête musulmane importante qui s'est déroulée du mercredi 28 juin au samedi 30 juin 2023, et est marquée par la solidarité ainsi que la générosité, un repas plantureux et des cadeaux. La veille de cette fête (Jour d'Arafat) est un jour de jeûne. Le "premier jour, le plus important pour les musulmans, marque la fin du pèlerinage à La Mecque". Selon le Coran, cette fête correspond à la tentative de sacrifice par Ibrahim de son fils, interrompue par l'ange Jibrīl qui a substitué un bélier à l'enfant. Répondant à un ordre divin, Ibrahim devait sacrifier son fils pour prouver sa foi, sa soumission à Allah.

Deux jours avant la fête de l’Aïd-el-Kébir, "des affiches ont été placardées dans tous les halls d’immeuble des Liserons : "Buffet - grillades - boissons - gâteaux - musique. Tout gratuit !" Sur cette invitation, qui circulait aussi sur Snapchat, aucun logo, aucun organisateur officiel". Dans cette cité délabrée de Nice-Est, gangrenée par la drogue, "les trafiquants [de drogue] deviennent les patrons: ils achètent la paix sociale". "Il y avait du monde, des familles et énormément d’enfants" dans la cour du 328, au milieu de cette cité qui n’en finit plus de tomber en ruines et en misère. Une impasse avec vue sur rien qui attend une opération de rénovation urbaine depuis une quinzaine d’années... Le trafic était important. Là, au-delà du deal, on monte d’un cran. C’est la première fois que les trafiquants organisent des festivités de l’Aïd chez nous, ils deviennent les patrons... Les dealers, qui venaient aussi des quartiers de Roquebillière et de Bon-Voyage, n’ont pas été embêtés par la police. C’était le lendemain de la mort de Nahel, les flics étaient occupés ailleurs", accuse une autre. "C’est l’impunité totale", renchérit un voisin. Il s’interroge : "Après l’organisation de l’Aïd, ce sera quoi? Des cadeaux de Noël comme les dealers le font à Marseille?" "Ils disent aux familles: il n’y a que nous pour pouvoir vous offrir ce que vous ne pouvez pas payer. Ils achètent la paix sociale, le silence et en même temps, ils recrutent: les petits grandissent avec ce modèle-là. Avant, l’argent de la drogue, c’était honteux; aujourd’hui, ça fait vivre des familles entières", poursuit une spécialiste des quartiers sensibles.

"Château gonflable, une piscine, un trampoline ou encore un jeu de pêche aux canards, le tout accompagné de musique, d’un stand boissons et de grillades... le vendredi 14 juillet, et le week-end, "toute une série d’animations attendait les 2 500 habitants de la cité du Dr Ayme" (2500 habitants), à Cavaillon. Les organisateurs ? Ni le maire Gérard Daudet (LR), ni le bailleur social, Grand Delta Habitat, mais "les trafiquants [de drogue qui] ont partagé [sur les réseaux sociaux] plusieurs vidéos pour mettre en avant leur action. Une manière de (re) marquer le territoire après de longs mois de pression policière".

Dans le registre du symbolique, ce "fait divers" à Nanterre illustre tragiquement cet épisode du Coran. Ce n'est pas par hasard si Nael ou Nahel Merzouk est généralement désigné, non pas comme adolescent de 17 ans, mais comme "un enfant" ou un "petit", alors qu'il était presque majeur. Cette coïncidence a été saisie et instrumentalisée par les islamistes qui ont appuyé sur un registre affectif et religieux. 

Le 30 septembre 2000, la scène des "al-Dura" se référait à la Pietà, une représentation symbolique chrétienne, donc susceptible d'agir sur l'esprit et la sensibilité d'Occidentaux. Une scène devenue l'emblème médiatique de l'Intifada II.
Après une série d'attentats terroristes palestiniens, le gouvernement israélien a attendu que cette fête musulmane soit achevée pour commencer début juillet 2023 une opération militaire anti-terroriste, planifiée depuis dix jours, dans la région de Jénine. Et ce, à la différence des terroristes palestiniens qui commettent leurs attentats durant des fêtes juives ou leur djihad lors du Ramadan.
Le 28 juin 2023, lors d'un rassemblement autorisé par la police suédoise, devant la plus grande mosquée de Stockholm (Suède), Salwan Momika, "un Irakien de 37 ans ayant fui son pays pour la Suède, a piétiné le Coran à plusieurs reprises avant d'y glisser des tranches de bacon et d'en brûler quelques pages, selon les journalistes de l'AFP présents sur place". Ce qui a suscité l'ire d'Etats musulmans, comme le Maroc et la Turquie. Des médias français ont lié cet événement avec l'Aïd al-Adha. Ce qu'ils n'ont pas fait concernant la mort de Nahel Merzouk.
Le djihad s'accompagne d'un exode de civils craignant la résurgence des violences - les habitants qui en ont les moyens vont fuir ces "zones sensibles" - et de razzias. Les jeunes violents - moyenne d'âge 17 ans, les plus jeunes ont douze ans - ont visé essentiellement les magasins de luxe - vêtements ou accessoires de mode, cosmétiques et parfums (Séphora) -, les ordinateurs et la téléphonie (Orange). Et des adultes, dont des femmes portant le voile islamique, ont assisté et participé à ces vandalismes. Une partie du butin sera vendu aux Puces de Saint-Ouen ou via Leboncoin et l'autre prendra vraisemblablement la direction d'un pays Arabe.
Aidés par des gauchistes, dans le silence d'intellectuels et d'associations LGBT, des islamistes ont délimité des zones "charia compatibles" ("Sharia compliant"). 
Dans le centre d'une ville de province, les magasins aux propriétaires non-musulmans ont été attaqués, pillés, mais pas ceux "halal", détenus par des commerçants musulmans.
A Colombes, sur des automobiles, leurs propriétaires avaient apposé une affiche enjoignant : "Frère, ne détruis pas ma voiture. J'en ai besoin pour aller travailler".
A Nantes, le 30 juin 2023, la librairie catholique Dobrée, qui vend aussi des "objets d'art religieux" et accueille des conférenciers, a été saccagée par des gauchistes vêtus de noir et cagoulés ; le gérant "psychologiquement choqué" s'est indigné : 
« Ils brodent un discours qui est ahurissant. Contre-Attaque [média d'extrême gauche, anciennement Nantes Révoltée] nous accuse d'être une librairie de nazis. C'est diffamant. C'est un appel à la haine, ça légitime un discours agressif... On est très loin de faire l'apologie d'aucun régime totalitaire. Pour ces gens-là, tout élément qui ne leur convient pas ou ne va pas dans leur sens peut prétexter ce genre d'accusation... On a franchi un cap qui est hallucinant. À un moment, vendredi soir, je suis sorti et ils m'ont dit que j'avais du sang sur les mains. On était visé ». Ouverte le 4 juillet 2023, la cagnotte en soutien à la librairie "qui défend le patrimoine catholique et français" - "vitrine et rideau à remplacer, 3 semaines de fermeture" - a recueilli au 5 juillet 2023 5 696 € sur un objectif de 35 000 €. Ce qui correspond à 219 dons.
Et à Brest,  le café LGBT Happy Café est fermé du 1er juillet au 6 juillet 2023 en raison de "messages haineux des émeutiers sur les réseaux sociaux" (« Les gars priorité à l'Happy Café on brule les PD qu'ils crèvent en enfer le Coran », lance un dénommé Mamadou Sakho, puis dans une autre conversation : « Exploser l'happy café faut respecter notre religion Allah Akbar ». « Happy café zéro pitié », renchérit un autre sur une chaîne Telegram des casseurs").
Dispensatrices d'aides publiques, les CAF (Caisses d'allocations familiales) ont été épargnées, à la différence des mairies et des commissariats de police.
Par ignorance ou non, politiciens et journalistes n'ont pas évoqué cette grille d'analyse islamique pourtant pertinente.
Mais le Collectif Palestine vaincra, toujours actif malgré l'annonce en 2022 de sa dissolution par Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a nommé ces émeutes "Intifada" et l'acte initial policier la "hagra" (humiliation, acte méchant injustifié, en arabe).
Au début de l'Intifada II, Leïla Shahid, alors ambassadrice de l'Autorité palestinienne (AP) en France, avait déclaré espérer que cette Intifada se répandra partout en France, dans les villes et banlieues comme Sarcelles. Elle avait énoncé ses discours partiaux dans des établissements scolaires français. 
La France subit ces Intifadas.

- A Nanterre, le monument, créé par le sculpteur de Bidart Éric Couprie, en hommage aux martyrs de la déportation et de la Résistance a été dégradé - "On va faire une Shoah" -, et des cris "Mort aux Juifs" ont fusé en particulier lors de la manifestation ou marche blanche en hommage au défunt le jeudi 29 juin 2023. Un individu a tenté d'enflammer un drapeau français. 
Dans une vidéo en Live de Brut en date du 28 juin 2023 à Nanterre, on entend "Mort aux porcs ! Mort aux Juifs !"
Un bus Chabad a été incendié. 
Des commerces et restaurants cacher ont été attaqués à Sarcelles. 
Par prudence, des dirigeants de synagogues en Ile-de-France ont préféré annuler des offices nocturnes de chabbat 30 juin-1er juillet 2023 - chabbat s'est achevé à 23 h 02.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré en ouvrant le Conseil des ministres dominical du 2 juillet 2023 : "Je m'inquiète de la recrudescence des actes antisémites en France au cours de ces émeutes. Nous condamnons toutes ces violences. Israël se tient au côté du gouvernement français dans sa lutte contre l'antisémitisme".
"La police israélienne va étudier les violences urbaines, qui se déroulent actuellement en France, pour savoir comment elles se sont développées, a déclaré [le 2 juillet 2023] un porte-parole de la police, ce qui laisse craindre qu’Israël ne connaisse des troubles similaires... Lors d’une réunion dimanche matin, le chef de la police israélienne, Kobi Shabtaï, a ordonné aux chefs du Directorat des Opérations, de la Direction des Renseignements militaires et des Relations extérieures « d’étudier ce qui a conduit aux manifestations et à la réaction extrême des manifestants français, quels étaient les ordres de la police, comment elle a agi avant l’événement qui a conduit au soulèvement urbain, et ce qui, pendant l’événement, a conduit à de violentes émeutes à travers la France », indique un communiqué de la police... On craint que le pays ne sombre dans le type d’émeutes intercommunautaires qui avaient secoué le pays en mai 2021... "
Le ministère de l'Intérieur a démenti toute demande d'aide à Israël dans la gestion de violences.
"Les émeutes n'ont pas un but antisémite. Il y a des dérapages. [Le Premier ministre israélien] "ne doit pas communautariser. Est-ce qu'on a besoin qu'il vienne mettre le focus sur les juifs ?", a considéré le journaliste Bernard Abouaf sur Radio Shalom le 4 juillet 2023. Il a ajouté avoir été victime de deux agressions verbales "samedi et dimanche dernier".
Président du CRIF, Yonathan Arfi a répondu aux appels de ses coreligionnaires de diaspora ou d'Israël en soulignant la différence avec les émeutes de 2014 et a déclaré sur Radio J : "Le caractère antisémite est marginal par rapport à la haine de la République". 
Mais les juifs sont des cibles du djihad 
Le 6 juillet 2023, sur Radio J, Me Oudy Bloch, avocat vice-Président de l'OJE (Organisation juive européenne) a allégué que les jeunes émeutiers n'ont pas de "conscience politique" !? Mais l'islam, qui ne distingue pas le spirituel du temporel, caractérise fortement ces violences. "Allah Aqbar" est une prière et le cri du djihad. Selon certains, il y aurait deux types d'émeutiers : les pilleurs et ceux qui attaquent bâtiments et policiers. Ajoutons aussi les spectateurs.
Erik Habib, Président du CCJN (Centre communautaire juif de Nanterre), a déclaré sur Radio J le 7 juillet 2023 : il y a "une cinquantaine de familles juives à Nanterre. Au centre-ville, près du marché, il y a la synagogue inaugurée en 1995 par le rav Haïm Sitruk en présence des instances politiques et qui a une centaine de places. A Hanoucca, nous avons placé des robots géants sur la place du marché. C'était une grande fête. Dans certains quartiers, il y a un peu plus de difficultés, mais il n'y a pas de problèmes dans le centre de la ville. Nous avons été les premiers à signer une charte interreligieuse avec des catholiques, des musulmans. Depuis des années, nous organisons des animations et des Jeux interreligieux ; cela a pu contribuer à ce que tout se passe bien à Nanterre. Au démarrage, les anciens venaient à ces rencontres, et, depuis deux ans, à ces Jeux de type Maccabiades dans un stade, les jeunes viennent. Prévus le 9 juillet, ces Jeux ont été reportés à octobre. Les gens en parlent après, dans leur communauté... Nous avons organisé des soirées avec le grand rabbin de France Haïm Korsia et le Recteur de la grande mosquée de Paris, dans une bonne humeur...  Il y a trois mosquées, l'Institut islamique Ibn Badis à Nanterre. Nous invitons à nos fêtes les responsables et imams de la mosquée, nous allons à leurs réunions quand ils nous invitent. Nous avons une charte interreligieuse qui parle de dialogue, de tolérance. 2015 a renforcé nos relations. Il y a une association interreligieuse avec une Présidence tournante. Nous avons organisé une réunion départementale".
Cet antisémitisme islamique n'est pas nommé, notamment pas par la représentante à Paris de l'AJC (American Jewish Committe), Simone Rodan-Benzaquen lors de sa chronique hebdomadaire sur Radio J.
"C’est l’ensemble de la nation qui a eu à subir ces émeutes violentes et non pas une communauté qui était visée en particulier. En tant que citoyens, nous ne pouvons qu’espérer que les violences, partout sur le territoire, ne se reproduiront pas car cela ne fait qu’aggraver les difficultés actuelles sur le plan social, politique et économique. En tant que Français de confession juive, je ne peux que déplorer que certaines de ces violences aient été accompagnées d’actes indignes de nature antisémite... Voulant rester optimiste en dépit de ce climat anxiogène, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une dégradation irréversible mais plutôt d’une alerte sur la situation sociale dans notre pays, principalement au niveau d’une partie de notre jeunesse, et sur des débordements inacceptables qu’il nous faudra réussir à empêcher", a déclaré Me Elie Korchia, président du Consistoire de France au Figaro (7 juillet 2023). 
Et Elie Korchia d'ajouter : "Je ne pense pas que l’idéal de la laïcité soit mis à mal, même si je suis lucide sur l’ampleur de la crise que nous venons de connaître. Je crois profondément que le respect de la laïcité et des valeurs républicaines qu’elle induit est essentiel pour les combats que nous avons à mener face aux radicalisations et extrémismes qui nous menacent". 
Avec le grand rabbin de France Haïm Korsia, il a organisé 
la première Université d’été du judaïsme à Marseille (9-11 juillet 2023) où Gérald Darmanin a prononcé un discours. "Il est évident que si cette première université d’été du judaïsme français, que j’ai souhaité organiser dans le Sud et plus précisément à Marseille, avait été programmée une semaine auparavant, nous aurions sans doute dû la reporter. Mais la situation s’étant apaisée au cours de ces derniers jours, nous avons pu la maintenir et je suis heureux de constater qu’aucune des personnalités qui s’étaient inscrites ne s’est désistée. Quant à son enjeu, il consistera à maintenir vivace le sens du débat, un principe consubstantiel à l’esprit du judaïsme".
« Après les émeutes, si on veut rester fréquentable, il ne faut surtout pas dire ce qu’on voit », a déploré Alain Finkielkraut au Figaro (11/07/2023).
Et d’analyser sur Causeur (11 juillet 2023) : « Cet embrasement révèle en tout cas la profondeur de la fracture française…Elle est de facto territoriale, mais elle est évidemment liée à l’immigration… Toute cette espérance multiculturelle vole en éclats. Le vivre-ensemble est un village Potemkine… Ce qui fait peur aujourd’hui, c’est la convergence entre les pillards et les Insoumis… Toutes ces émeutes témoignent de la réalité d’une guerre intérieure. Parfois, ça explose. Mais le retour au calme, ce sont les agressions, les règlements de compte, le business as usual du trafic de drogue. Alors oui, nous y sommes. On peut espérer un sursaut d’une partie de la population des quartiers dits difficiles, parce qu’elle souffre de cette violence… L’idée d’une police qui tue est totalement mensongère. Nous vivons à l’époque de la banalisation des violences anti-policières. Et ce qui inhibe les forces de l’ordre, c’est la crainte absolue de la bavure. Toute une partie de la gauche vit dans une réalité parallèle… Ce que je vois se profiler, c’est une inexorable libanisation de la société française ».
"Nous avons assisté dans de nombreuses villes de France à une éruption violence qui n'avait plus grand chose à voir avec le recueillement pour la mort du jeune Nahel. Ces émeutes se sont attaquées à tous les symboles de la République, de la France... Miraculeusement, il y a eu un seul mort... L'ampleur des émeutes montre une rupture et l 'effondrement de nombreuses illusions sur la "République respectée par tous", le "vivre ensemble".... Les braises sont sous la cendre... Ces "jeunes" ont vu qu'ils ne risquaient pas la mort... Le pire est à venir... Il y a une rupture culturelle avec des populations qui haïssent la France. Ils écrivent "Nous sommes ici chez nous", c'est-à-dire hors du champ républicain... Il y a un Etat et deux peuples... Ils revendiquent des micro-parcelles du territoire où l'Etat n'a plus rien à faire. C'est la situation terrifiante à laquelle la France est confrontée. Il y a une sécession culturelle, anthropologique, civilisationnel. On est hors l'Europe... A Nanterre, dans le cimetière, la grande stèle de commémoration aux morts de la déportation a été vandalisée. Cela veut dire "Vos morts, on s'en fout. Ce qui nous importe, c'est nous". Bientôt, on dira que Nael est le premier shahid de France... Le paravent social derrière lequel s'abritent ceux qui font les émeutes est un leurre", a déclaré Jacques Tarnero sur Studio Qualita, le 11 juillet 2023.

- Les policiers ont été lâchés par les plus hautes autorités de l'Etat ayant multiplié tout d'abord les actes de soumission en vue d'une "paix sociale", non obtenue, avant d'appeler au calme
C'est un policier, ancien militaire, décoré pour sa carrière émérite, qui a été placé en garde à vue, puis détenu en prison. Son nom et son adresse ont été rendus publics. Ce qui met sa famille et lui en danger. 
Le policier ayant tué l'adolescent a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention. 
La famille du défunt a déposé deux plaintes contre les policiers impliqués : l’une pour homicide volontaire et complicité d’homicide, et la seconde pour faux en écriture publique.
Lancée par le haut fonctionnaire Jean Messiha, la cagnotte en faveur de la famille du policier de Nanterre obligée de déménager après la divulgation de son adresse, a enregistré un montant très élevé de dons - 150 000 euros en moins de deux jours ; au 2 juillet 2023, 692 042 € récoltés sur un objectif de 50 000 € -, bien supérieur à celui de la cagnotte destinée à Mouna Merzouk, mère du défunt : 106 942,70 € récoltés au 2 juillet 2023. 
Le 3 juillet 2023, la cagnotte initiée par Jean Messiha, ancien proche du Rassemblement national ainsi que d'Eric Zemmour, a été critiquée par des politiciens de gauche - Mathilde Panot de LFI - et le député Arthur Delaporte a saisi la Procureure de la République. Elle a atteint 1 122 040 € récoltés pour 57,2 k dons, et celle en faveur de Mouna Merzouk 231 399,12 € pour 11 649 participations.
Le 4 juillet 2023 au soir, Jean Messiha a fermé la cagnotte qui avait récolté 1 636 240 €. Le don le plus élevé était de 3 000 €, l'un des plus modestes de 5 €. 
Pour l'Amicale motocycliste des hauts de Seine, Mickael Dequin a lancé une  cagnotte en soutien à "la famille de notre collègue dans leurs besoins primaires". Cette cagnotte a reçu 63 388 € de 2 668 participations.
"Le fait que ce soit une personne proche de l'extrême droite qui a lancé cette cagnotte ne contribue pas sans doute à apporter de l'apaisement", a dit Élisabeth Borne. Ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a déclaré : "D'abord, il y a un grand principe, c'est que chacun peut exprimer ses sentiments et participer à une cagnotte. Mais je pense pour le coup que ça ne va pas dans le sens de l'apaisement".  Des EDL (Eléments de langage) d'une communication élyséenne archaïque, tentant de détourner l'attention...
Au 5 juillet 2023, les 3 130 participants à la cagnotte en faveur de Mouna Merzouk avaient versé 76 565 €.
Au 9 juillet 2023, la cagnotte en faveur de M. Thiébault, pâtissier dont la voiture a été brûlée à Saint-Dizier, a atteint 14 381 €, sur 10 000 €.
Ces fait révèlent le fossé entre d'une part, politiciens, magistrats et journalistes, et, d'autre part, les Français lambda. Un signe populaire adressé aux pouvoirs exécutif, médiatique et judiciaire.
Environ 45 000 policiers et gendarmes ont été déployés.  Les policiers ont reçu pour directive de ne pas riposter à balle réelle, alors qu'ils sont visés par des armes létales. Un policier a eu la vie sauve grâce à son gilet pare-balles. Des policiers en civils ont été sauvagement battus.
Un jeune pompier est mort en combattant un incendie.
A la cité Stanislas de Cayenne (Guyane), Carl Tarade, âgé de 54 ans, est mort dans la nuit du 29 au 30 juin 2023 "après avoir été touché par "un tir dirigé contre les forces de l'ordre, mais qui aurait ricoché" durant "des émeutes alors qu'il se trouvait" sur sa terrasse au rez-de-chaussée d'un immeuble. Dans ce quartier sensible de Cayenne, où des affrontements avec la police ont régulièrement lieu, les forces de l'ordre ont fait face à des individus armés et violents, qui leur ont jeté des projectiles. « Au moment où ils se sont repliés à la fin de leur intervention, les forces de l'ordre ont été visées dans leur dos par un tir d'arme à feu provenant d'un émeutier », ajoute Yves Le Clair ". "Le directeur territorial de la police nationale a assuré que les forces de l'ordre n'utilisaient pas d'armes létales dans les opérations de maintien de l'ordre. Le préfet de la Guyane, Thierry Queffelec, a lancé un appel au calme suite à ces événements tragiques".
Ce décès a été occulté, ou marginalisé, par des politiciens et médias. Des proches du quinquagénaire défunt "ont déposé plainte pour homicide volontaire". Le défunt était employé au Service de démoustication de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG).
Policiers en civil tabassés, dizaine de membres des forces de l'ordre blessés lors de ces violences... Le bilan est dramatiquement élevé.
On peut s'interroger sur la possibilité pour le policier de bénéficier d'un traitement équitable. Il est possible que les autorités politiques craignent la reprise des émeutes si le policier est remis en liberté ou si les rapports internes à l'administration reconnaissait que ce policier n'avait commis aucune faute, et encore plus en cas de procès aboutissant à la relaxe du prévenu.
Dévoués, des policiers songent cependant à mettre un terme à leur carrière.
Or, la République tient grâce à sa police et à son armée, ultimes remparts contre le djihad et l'anarchie.

Nahel Merzouk 
Selon Le Parisien, Nahel Merzouk "était inscrit cette année au lycée Louis-Blériot à Suresnes, ville voisine de Nanterre, où il a suivi les cours six mois, avant de faire l’école buissonnière le reste de l’année scolaire. Fils unique et élevé seul par sa mère dans le quartier du Vieux-Pont, à Nanterre, l’adolescent pratiquait également le rugby à XIII depuis trois ans chez Les Pirates de Nanterre. Ce club est accompagné par Ovale Citoyen dans le cadre d’un dispositif d’insertion dont bénéficiait le jeune homme. Financé par le ministère du Travail et baptisé Téva (Transformons l’essai vers l’apprentissage), il « a pour objectif, au travers du sport, d’accompagner les jeunes de moins de 30 ans ainsi que les réfugiés statutaires vers l’apprentissage, l’insertion sociale et professionnelle », explique le site Internet. Jeff Puech, président d’Ovale Citoyen, a évoqué auprès du quotidien régional « quelqu’un qui avait la volonté de s’insérer socialement et professionnellement, pas un gamin qui vivait du deal ou se complaisait dans la petite délinquance ». « Nahel a toujours eu une attitude exemplaire, loin des commentaires à vomir qu’on peut voir sur les réseaux sociaux », a-t-il aussi souligné."

Nahel Merzouk conduisait sans permis de conduire une voiture de sport jaune Mercedes Classe A, louée et immatriculée en Pologne.
Cette voiture "coûte à l’achat 50 000 euros. La voiture avait été prêtée par un ami et possède une plaque d’immatriculation polonaise, qui se caractérise par deux ou trois lettres suivies d’un numéro de série, une suite de 4 à 5 lettres ou chiffres. Mais pourquoi a-t-il fait immatriculer sa voiture en Pologne ? Il est probable qu’il s’agisse en fait d’une voiture d’une société de location polonaise. Car les prix sont très bas comparés à ceux pratiqués en France ou en Belgique... De plus, explique le site de location de voitures de luxe loueur-de-luxe.com, la Pologne autorise la sous-location : il est possible de louer une voiture là- bas et de la relouer derrière pour gagner de l’argent. Alors qu’en France par exemple, faire de la sous-location de voiture louée est strictement interdit par la loi. Autre avantage : les probabilités d’écoper d’une amende suite à un contrôle radar voire de se voir retirer des points sur le permis sont moindres. Un argument de taille", indique Le Soir.
"Dès le 15 janvier 2021, la préfecture de police de Paris a émis une note interne pour alerter tous les services sur le phénomène des « berlines allemandes puissantes immatriculées en Pologne, avec pour titulaire des sociétés de location ». Certains policiers se retrouvaient en effet face à une impasse lors des contrôles, ne sachant exactement comment agir et quelle était la législation applicable. Les remontées du terrain ont incité la préfecture de police à préciser les démarches administratives. « Depuis mai 2020, l’état-major de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) observe une recrudescence de délit impliquant ces véhicules », indique d’ailleurs la note de service qui incite à envoyer, pour centraliser, tous les contrôles et refus d’obtempérer relevés pour ce type de véhicules. « Les faits sont souvent liés à la délinquance routière ou au trafic de stupéfiants », poursuit ce message interne à la police, qui intime l’ordre de prendre toutes les précautions en cas d’interception, « au regard des performances des véhicules et des risques inconsidérés pris par certains conducteurs ». « Mais généralement les policiers ne sont pas aux prises directement avec les conducteurs et ne peuvent faire qu’avec des images de vidéosurveillance qui se révèlent souvent inutiles, tant le nombre de sociétés écrans fait barrage à toute répression administrative, lâche un commissaire de la petite couronne. C’est pourquoi depuis cette note, ce phénomène s’est encore amplifié. » Néanmoins, la note de service précise le comportement à tenir lors d’un contrôle routier, selon les cas : si le conducteur a effectué une location directe auprès d’une entreprise étrangère et dispose d’une carte internationale d’assurance contractée par la société, avec son contrat de location et son permis de conduire, il peut circuler. En revanche dans le cas d’une sous-location auprès d’une société française ayant loué auprès d’une société étrangère, l’assurance polonaise ne suffit pas et « le véhicule peut être immobilisé et mis en fourrière », sauf si le conducteur a contracté lui-même une assurance." (Le Parisien, 13 août 2022)

Le 6 juillet 2023, Damien Rieu a twitté : "L’entreprise propriétaire de la Mercedes AMG conduite par #Nael s’appelle FullUp location. Elle a été créé 3 mois avant par Dylan Mlindasse Youssouf chauffeur livreur de… 19 ans. Les mauvaises langues pourraient imaginer que c’est une bonne manière de blanchir de l’argent."

Une polémique a surgi entre des avocats - dont Me Yassine Bouzrou - du défunt, des policiers et des journalistes sur le casier judiciaire du défunt.

"Comme le rapporte Le Parisien, Nahel Merzouk avait été mis en cause pour un autre refus d'obtempérer en 2022. Il avait par ailleurs été présenté à un juge des enfants qui avait prononcé une mesure éducative." Libération indique que cette sanction est mentionnée dans le casier judiciaire du défunt.

"Trois jours avant sa mort, le samedi 24 juin, Nahel Merzouk avait été placé en garde à vue après un refus d’obtempérer. Il avait été présenté au procureur dimanche 25 juin et il devait être convoqué devant le juge des enfants en septembre prochain pour être jugé. C'est pour cela que cette mention n'était pas inscrite à son casier" judiciaire.

"Le policier Bruno Attal, qui a également été un temps candidat pour « Reconquête ! » aux élections législatives, a indiqué sur Twitter qu’il préférait « voir une racaille morte qu’un policier mort ». France Police, son organisation, a félicité dans un tweet « les collègues qui ont ouvert le feu sur un jeune criminel de 17 ans ». Des propos qui ont indigné la députée LFI Danièle Obono notamment. Elle interrogeait sur Twitter : « Ces propos diffamatoires, faisant l’apologie d’un crime, ne tomberaient-ils pas sous le coup de la loi ? »

"En réaction à « ce tweet inacceptable et abject », Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a annoncé saisir la justice pour « apologie de la violence » et étudier la possibilité de dissolution de ce « groupuscule » qui n’est « en aucun cas un syndicat représentatif de la Police nationale ». Dans son communiqué, le ministère a également précisé que Bruno Attal avait été révoqué de la police nationale depuis le 9 mars 2023."

Sur France Inter, interrogée le 29 juin 2023 par la journaliste "Léa Salamé qui lui demandait des précisions sur les antécédents judiciaires du jeune homme, la porte-parole du ministère de l’Intérieur Camille Chaize a répondu que « ça n’a pas de sens de réfléchir ainsi. Peu importe, s’il était connu ou pas des services de police. Ce drame n’est pas acceptable. C’est vrai que certaines fois, on a des sources policières, ou on a certaines fuites qui mettent en avant un casier judiciaire, ou des fois des inscriptions dans la main courante, ce qui est de l’infrajudiciaire, qui n’est pas du casier judiciaire. Mais tout ça n’a pas de sens ».

- Les sempiternelles explications sociales - "ascenseur social en panne", "ghetto" - ont été ânonnées, par prudence, par ignorance, par tactique ou par cynisme.
Nanterre se trouve dans un département très riche, à proximité du quartier d'affaires de La Défense.
Des incendiaires vont se présenter auprès des édiles en leur demandant de les recruter comme "médiateurs" avec les "jeunes" pour éviter une nouvelle flambée de violences. Comme l'a prévu François Pupponi, ancien maire socialiste de Sarcelles.
"Dans son livre Le Maire et les Barbares, Ève Szeftel a dénoncé le « clientélisme » d'élus de l'UDI à destination de « voyous » et de « chefs de communauté » de la ville de Bobigny. Elle évoque des liens entre Jean-Christophe Lagarde, alors Président de l'UDI et député de Seine-Saint-Denis, et Lynda Benakouche, la compagne de Jean-Christophe Soumbou, condamné à 18 ans de prison pour « enlèvement et séquestration » d'Ilan Halimi. Elle-même avait été condamnée en 2005 pour une agression sur une femme enceinte".
Dans l'optique d'un remaniement gouvernemental et de l'élection présidentielle de 2027, chacun avance ses pions. L'explication économico-sociale évite de s'aliéner le "vote halal".
Comme l'ont démontré diverses études, ce n'est pas la pauvreté qui incite à la violence ou au terrorisme. C'est au contraire l'aide financière, nationale ou internationale, qui les permet. Oussama ben Laden ou les terroristes islamistes ayant commis les attentats terroristes du 11 septembre 2001 étaient d'origine bourgeoise et saoudienne. Et l'Arabie saoudite est un pays enrichi par la manne pétrolière. L'aide internationale en faveur de l'Autorité palestinienne a financé l'éducation à la haine et l'Intifada.
La poursuite de la "politique de la ville" (subventions aux associations) et de la discrimination positive n'ont pas empêché ces déchainements de violence dans ces zones bénéficiaires.
Il convient de repenser l'enseignement en le refondant sur un "récit national" suscitant la fierté d'être Français, et de revenir à la méritocratie.
Ceci doit s'accompagner d'une diplomatie ferme et durable envers notamment l'Algérie dont l'hymne national et l'enseignement scolaire s'avèrent hostiles à la France.
Ceci heurtera les intérêts avoués de pays musulmans d'émigration (Turquie, Algérie, Maroc, etc.) dont les ressortissants constituent des atouts dans des relations interétatiques.

- Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a déclaré le 30 juin 2023 "avoir pris une circulaire pour réclamer, "chaque fois que cela est nécessaire", "des peines sévères, notamment pour ceux qui s'en prennent à l'intégrité physique des policiers".
"Le drame qui s'est déroulé à Nanterre, la mort de ce garçon, ne peuvent pas servir de prétexte à ces exactions dont nous sommes tous les victimes", a-t-il souligné. Il a déploré les "saccages de crèches, de commissariats, de palais de Justice, de bureaux de poste, etc... Malheureusement, la liste est longue". "J'ai demandé à ce qu'en cas de condamnation, on interdise aux majeurs de paraître sur les lieux où les saccages ont été commis. Vous appartenez à un quartier, vous saccagez dans le quartier: si vous êtes condamné, le parquet va requérir pour vous une interdiction de rester là", a encore expliqué le ministre. 
Il a également appelé à "l'interdiction pour les mineurs de sortir la nuit".
Du 30 juin au 4 juillet 2023 au soir, selon les statistiques du ministère de la Justice, "3625 personnes ont été placées en garde à vue, dont 1124 mineurs. 990 personnes ont été déférées devant la justice, dont 480 majeurs ont été jugés en comparution immédiate pour « vols aggravés de commerce », « dégradation » et « atteintes aux forces de l'ordre » et 380 incarcérées. 253 mineurs ont également été déférés. Treize « atteintes graves » aux élus ont été recensées, a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin."
"En une semaine d'émeutes en 2023, le nombre d'interpellations est ainsi pratiquement aussi élevé qu'en trois semaines et demie de violences urbaines en 2005. En 2005, 4728 interpellations avaient été réalisées pendant les trois semaines et demie de violences et 1328 après les événements : sur ce total, 5643 personnes ont été placées en garde à vue."
"Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 12 202 véhicules incendiés, 1105 bâtiments brûlés ou dégradés et 209 locaux de la police nationale, de la gendarmerie ou des polices municipales attaqués depuis la nuit du 27 au 28 juin" au 4 juillet. 
Les premières sanctions sont sévères. Parfois le parquet a fait appel car il estimait les peines prononcées trop faibles. Ce qui prouve la rapidité, la sévérité de la justice quand tous ses acteurs - Garde des Sceaux, juges - le veulent. Et le caractère dissuasif des sanctions immédiates et lourdes à l'égard de ceux ayant commis des délits.
Un commentateur télévisé prévoyait qu'environ 10% des pilleurs et incendiaires seront interpellés. L'âge médian est 17 ans. Un dixième sera poursuivi en justice. Autant sera condamné par des magistrats d'ordinaire laxistes, dans un contexte de surpopulation carcérale et de législation pénale sur les mineurs inadaptée. Sans compter sur les fautes de procédure induisant la remise en liberté des prévenus.
"En marge des questions au gouvernement au Sénat, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé mercredi 5 juillet avoir « rédigé un flyer » pour les « parents » dans lequel il rappelle « en termes simples » les obligations à ceux qui les « auraient oubliées ». Ce document, que l'Agence France-Presse a pu consulter, met en avant trois responsabilités parentales. Dans le détail, on peut lire, « lorsque votre enfant vole, abîme ou détruit quelque chose (...), c'est vous parents qui serez condamnés à payer les réparations ». Il rappelle aussi le rôle parental de s'opposer à une sortie nocturne du mineur, surtout « si une interdiction de sortie nocturne a été prononcée par la justice ». Enfin, l'autre point clé envoyé aux parents dans ce flyer correspond à l'obligation de se présenter à une convocation de la justice pour leur enfant, sous peine d'être visé par une amende, ou d'être emmené par la force publique". Une initiative moquée par des élus de droite. 
Le flyer "sera distribué dans toutes les juridictions pour être donné aux parents dont les enfants sont présentés à la justice, ainsi que dans les commissariats et gendarmeries, a précisé la Chancellerie" ;

- Des députés de La France insoumise (LFI), seul parti politique, à refuser tout appel au calme, ont été mal reçus lors de la manifestation à la mémoire du défunt. Ils ont été perçus comme instrumentalisant la mort de l'adolescent.
Des gauchistes ont perturbé des audiences judiciaires.
L'alliance islamo-gauchiste a agi impunément ;

- D'autres partis de gauche se trouvent dans une impasse : ils avaient tablé sur le clientélisme envers un électorat islamique issu de l'immigration et dont une partie, refusant l'assimilation, détruit avec ingratitude la France. 
Ils ont maintenu leurs postes de députés par un accord électoral les associant avec LFI au sein de la NUPES ; 

- Qui est la mère ? 
Elle a élevé seule son fils unique décédé. Est-elle une mère célibataire, divorcée, répudiée ou veuve ? La mort de son fils lui confèrerait-elle un statut, durable - enquête, éventuel procès - positif, celui de mère d'un "shahid" tué par un kâfir (mécréant, infidèle) ? 

Aux côtés d'Assa Traoré, elle s'est montrée joyeuse lors de cette manifestation dont une banderole, réclamant justice, indiquait aussi "Аllаh y rаhmо" (« Qu’Аllаh luі fаѕѕе mіѕérісоrdе »), expression de condoléances.

- "Où est le père ?" 
C'est la question non posée pendant près d'une semaine, et qui dément tous les discours euphoriques louant les "nouvelles familles" (PMA, GPA) sans père, et méprisant les "familles traditionnelles". 
Père du défunt, âgé de 42 ans, Hicham Hammouti, représenté par Me Serge Money, a annoncé le 5 juillet 2023 au Parisien qu'il se constituait partie civile : « Je me constitue partie civile pour que justice soit rendue pour Nahel et pour dire que je suis vivant... J’attends que le policier qui m’a retiré tous mes espoirs soit condamné, comme tout le monde. Je veux une vraie justice. Il a enlevé la vie d’un enfant. J’ai du mal à m’en remettre […] J’arrive plus à dormir... J’ai fait des choix dans ma vie qui ont fait que j’ai pas pu assister à sa naissance, j’ai pas vu ses premiers pas, ses premiers mots... Je ne pourrai jamais rattraper ces années où j’étais absent ». Puis, ce chauffeur livreur a évoqué son « parcours très difficile » qui l’a notamment conduit à être incarcéré".
"Par la passé, Hicham Hammouti avait été incarcéré durant quatre ans et demi dans le cadre d'une affaire liée à un trafic de stupéfiants. Peu après, la mère de son fils lui aurait annoncé leur séparation, tout en lui précisant qu'il ne verrait jamais Nahel. Cette dernière semble avoir tenu sa promesse, étant donné que l'homme de 42 ans assure qu'il n'est "jamais parvenu à entrer en contact avec Nahel" après être sorti de prison. "J'ai réussi à l'apercevoir quand il sortait de l'école, mais sa mère a tout fait pour que je ne puisse jamais assumer mon rôle de père", a-t-il ajouté. "Je fais aussi cette démarche parce qu'on a dit beaucoup de mensonges sur mon compte. On a même dit que j'étais mort ou que j'avais abandonné mon fils. Il y a même des gens qui ont usurpé mon identité sur les réseaux sociaux en créant des comptes sur TikTok et d'autres plates-formes pour s'exprimer à ma place. Ces personnes ont été jusqu'à réaliser des montages photo en juxtaposant des images de moi et Nahel adulte, alors même qu'on ne s'est jamais croisé. Cela a créé beaucoup d'émoi et de problèmes dans ma famille", a finalement conclu Hicham Hammouti".

- Le Président de la République Emmanuel Macron a révélé son immaturité, son individualisme tendu vers le show et la satisfaction immédiate d'un plaisir "quoi qu'il en coûte", son indifférence envers ses concitoyens souffrants ou son cynisme : avec son épouse chaussée de baskets, il a assisté au concert d'Elton John dans la soirée du mercredi 28 juin 2023, 2e nuit d'émeutes.
"Sonia Backès, secrétaire d’État rattachée au ministère de l’Intérieur, est partie quatre jours en week-end dans le sud de la France malgré les violences", a révélé Le Point (12 juillet 2023). Son poste est rattaché au ministère de l'Intérieur dont "40 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés". 
"Sonia Backès quitte son ministère en début d'après-midi pour ne revenir que lundi matin… « J'ai demandé au ministre quelle pouvait être ma participation… Il m'a dit qu'il me solliciterait… », se défend au Point la secrétaire d'État à la Citoyenneté. Au ministère de l'Intérieur, l'absence de Sonia Backès ne suscite pas plus d'étonnement que cela : « Elle n'est de toute façon là qu'un mois sur deux… », griffe une huile place Beauvau. Également présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie, Sonia Backès partage son agenda entre la métropole et l'archipel d'Océanie à quelque 16 500 kilomètres de là. Un cumul de mandats qui n'a pas dissuadé la ministre d'annoncer récemment à ses troupes sa candidature prochaine aux élections sénatoriales de septembre. Au-delà de la candidature en elle-même, c'est le sens du tempo de la ministre qui, déjà, avait pu surprendre. Son annonce est intervenue au lendemain de la démission de Christian Gravel, préfet responsable de la gestion du fonds Marianne, épinglé pour « favoritisme » par l'Inspection générale de l'administration (IGA). Mis en place par Marlène Schiappa après l'assassinat du professeur Samuel Paty pour financer des associations contre les discours séparatistes ou haineux, le fonds Marianne relevait de l'autorité de la secrétaire d'État à la Citoyenneté", a précisé Le Point.
Et ce, alors que se multipliaient les tirs de mortiers contre des policiers par les voyous qui incendiaient aussi des bâtiments publics - dont une salle des fêtes récemment réhabilitée -, sa faiblesse, et les limites d'une communication ne pouvant pallier l'action politique supposée résoudre les problèmes. 

Le Président Emmanuel Macron a cru que le quartier marseillais transformé en quartier-Potemkine, qu'il venait de visiter, représentait la réalité quotidienne française, et que le public poli captif de ses one-man-shows était à l'image de Français pilleurs.

Il a finalement du annuler une visite officielle en Allemagne.
Dans la nuit du 3 au 4 juillet 2023, Le Président Emmanuel Macron s'est rendu dans un commissariat du XVIIe arrondissement de Paris, et non dans une ville, petite ou moyenne, dont le centre commercial a été pillé ou incendié. Il a interrogé les policiers : « Mais les gamins, ils écoutent qui ? » Réponse des policiers :  « Les dealers monsieur le Président. C’est d’ailleurs eux qui commencent à leur demander de se calmer ».
Avec un grand sang-froid, il a finalement "en même temps" tenu un discours de fermeté destiné aux partis de droite, et refusé de réprimer, par l'état d'urgence ou le recours à davantage de forces de l'ordre et à l'armée, ce djihad. Le 4 juillet 2023, la Première ministre Elisabeth Borne a critiqué le RN et LFI qu'elle a placé "hors du champ républicain". Comme si, en vue de l'élection présidentielle de 2027, il convenait pour le pouvoir macronien de se présenter comme "le camp républicain, de la raison" face aux extrêmes.
Le Président Emmanuel Macron bénéficie de relais médiatiques énonçant, sans nuance hormis CNews, son discours : le "pic est passé"...
Il a raréfié sa communication : peu d'images - plan de dos valorisant les policiers du commissariat -, quelques twitts, des EDL repris par des journalistes - "besoin de temps pour comprendre les raisons des violences et qualifier correctement les faits" -, et animation, veste ôtée, d'une réunion de maires de communes particulièrement visées par ce djihad.

« Ils étaient 241 (élus). Mais tous ne sont pas restés jusqu’à la fin... Calinothérapie », « thérapie de groupe », « grand moment de catharsis », « opération de communication »… les mots n’ont pas manqué pour qualifier cette réception à l’Élysée qui a duré près de quatre heures... Gil Avérous, maire (LR) de Châteauroux (Indre), insiste : « On attend un plan pour les jours qui viennent, pas pour 2030 », faisant référence au plan « Quartiers 2030 » en préparation... Emmanuel Macron a annoncé une loi d’urgence pour accélérer la reconstruction et mettre en place des procédures accélérées. Le chef de l’État a également promis, selon plusieurs participants, des aides financières aux villes victimes de dégradations sur la voirie, les bâtiments publics et certains transports en commun. Il souhaite aussi mettre la pression sur les assurances pour un meilleur dédommagement des municipalités touchées... En déplacement à Reims (Marne), lundi 3 juillet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait déjà annoncé la mobilisation, en urgence, d’une enveloppe de 20 millions d’euros pour construire et réparer 1 000 caméras de vidéosurveillance détruites lors des émeutes. Pour le reste, le Président de la République a rappelé les grands chantiers – dont certains sont déjà lancés – sur lesquels il voulait travailler : réforme des institutions, meilleure régulation des réseaux sociaux, responsabilisation des parents, amélioration du continuum de sécurité entre la police nationale et les polices municipales, décentralisation du logement… Il envisage notamment de sanctionner financièrement les familles des mineurs violents « dès la première connerie ».
Malgré ces annonces présidentielles, dans la cour de l’Élysée, beaucoup de maires affichent leur déception. Au moment d’évoquer des solutions, les maires présents se sont divisés entre ceux – plutôt de gauche – prônant une réponse éducative, et les autres  – plutôt de droite – favorables à un durcissement sécuritaire. Des premières mesures devraient, tout de même, être annoncées à la fin de la semaine sur les violences faites aux élus". 
Prochain rendez-vous : fin de l’été.
Bref, la reprise d'une partie de sa communication post-Gilets jaunes : mise en scène en parleur des heures durant au risque de fatiguer son public. Avec en prime, le rôle de "reconstructeur" endossé une nouvelle fois, comme après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame. Quant à Gérald Darmanin, il marche sur la voie initiée par Nicolas Sarkozy durant l'Intifada de 2005 - présence auprès des commerçants, discours "de droite", éloge des prises effectuées par les policiers, etc. - et songe à être candidat à l'élection présidentielle dans quatre ans.
Le Président Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de censurer les réseaux sociaux, en visant non pas les Internautes appelant à se réunir pour piller ou incendier, mais à une censure généralisée.
Parallèlement, alors que l'attention se focalise sur ces violences, il continue de faire adopter par le Parlement des textes liberticides et attentatoires au droit de propriété, ou de procéder, "pour la quatrième fois en un an, au rapatriement de 10 femmes, qui s'étaient rendues volontairement dans les territoires contrôlés par les groupes djihadistes en zone irako-syrienne, et 25 enfants qui étaient détenus dans les camps de prisonniers djihadistes dans le nord-est de la Syrie. « Les mineurs sont remis aux services chargés de l'aide sociale à l'enfance » et vont faire l'objet d'un suivi médico-social tandis que « les adultes sont remises aux autorités judiciaires compétentes ». Et ce, sans mobilisation de l'opposition et sans écho médiatique hormis sur les réseaux sociaux dont Twitter. 
Il est vrai qu'aucune réelle opposition politique unie n'existe au Parlement.
"Au début, les policiers ont eu l'ordre de ne pas aller au contact, ce qui a induit les destructions notamment à Paris. Le Président Emmanuel Macon est piégé par ses contradictions, et est confronté à la réalité. Il considérait ces quartiers comme "une chance pour la France". Il y a des problèmes de fonds qui ne sont pas liés à la politique de la ville. La grille de lecture se plaque sur le clivage droite/gauche. Il y a deux lectures possibles : la lecture sociale ("on n'a pas donné assez de moyens"), et celle politico-culturelle ("la machine à assimiler ne fonctionne plus"). Le moteur de la civilisation ne fonctionne plus car il a été abandonné depuis plusieurs décennies, devoir de ressemblance droit à différence, et il y a la question de l'Education - que transmet l'Education nationale aux élèves ? Quelle vision de la France ? Une vision repentante. Des critiques visent la faiblesse, l'insuffisance régalienne de ce Président. Ce qui est difficile pour lui est de reprendre la main sur les plans politique et parlementaire. L'exécutif n'a pas l'amortisseur d'une majorité parlementaire... Sur l'immigration, Les Républicains ont mis la barre très haut en matière de soutien au gouvernement sur le texte hypothétique sur l'immigration. La droite dans les années 1980-1990 avait des propositions fermes, voire "dures". On assiste plutôt à un retour aux fondamentaux de la droite. Le problème, pour nouer une alliance de gouvernement, c'est qu'il faut être deux. Les Républicains ont sauvé Macron sur le dossier des retraites. Voudront-ils ou auront-ils intérêt à se lancer dans un compromis "à l'allemande" avec un gouvernement qui reste impopulaire dans les études d'opinion ? Pour le Président Emmanuel Macron, l'hypothèse, c'est d'en revenir aux urnes. L'électorat LR a un noyau d'opposition... Un sondage montre une demande de fermeté de l'opinion publique qu'Emmanuel Macron ne peut pas ignorer... La censure des réseaux sociaux n'est pas la solution. Elle montre la propension illibérale du macronisme : défiance des corps intermédiaires et contre-pouvoirs, mesures exceptionnelles lors de la pandémie de coronavirus, tendance à la verticalisation de la pratique du pouvoir... L'archipel français a toujours existé. Il faut rétablir le rôle de l'Etat, une forme de récit national qui fasse aimer la France, nouer un contrat où l'assimilation soit indexée sur une capacité à faire redémarrer l'ascenseur social. Je ne suis pas sûr que M. Pap Ndiaye soit le mieux placé pour cela", a expliqué Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementairesur Radio J le 7 juillet 2023 ;

- Le Président Macron a fustigé les causes selon lui des violences : les réseaux sociaux et les jeux vidéos !? 
Le prétexte pour censurer les réseaux sociaux qui diffusent les images de la réalité - maison d'un Maire attaquée à la voiture-bélier - alors que Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, tient des propos alléguant une baisse des violences ;

- Il est de bon ton en France de critiquer les Etats-Unis où la vente d'armes à feu est libre.
Mais en France, tout un chacun peut se procurer aisément des articles pyrotechniques devenus des armes par destination contre des policiers ;

- Au 4 juillet 2023, le Medef estime à un milliard d'euros le montant des destructions dans les entreprises
Au 3 juillet 2023, le coût s'élèverait à 250 millions d'euros selon les assureurs. "Lors des violences urbaines de 2005, les compagnies d’assurances avaient déboursé plus de 200 millions d’euros" selon la fédération des assureurs. Mais au 11 juillet 2023, ce coût a été évalué à "650 millions d’euros. Les dégâts commis sur des commerces et établissements publics représentent 90 % du coût estimé. Les neuf dixièmes « du coût de ces violences urbaines concernent les 3 900 biens des professionnels et des collectivités locales sinistrés », a précisé la présidente de France Assureurs Florence Lustman, citée dans un communiqué. Le reste concerne essentiellement des dégâts subis par des particuliers pour leurs véhicules personnels".
Selon Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, "plus de 1 000 commerces qui ont été soit vandalisés, soit agressés, soit incendiés » au 5 juillet 2023. Dont 250 bureaux de tabac, 250 agences bancaires et 200 magasins de grande distribution".
Nombre de commerçants aux boutiques pillées, incendiées, manquent de trésorerie et seront faiblement indemnisés par leurs assurances, voire pas du tout indemnisés - tout dépendra des stipulations des contrats (Perte d'exploitation ? Sinistres ? Emeutes ?). Des risques de cessation d'activité risquent de se profiler. Les primes d'assurances augmenteront ;
L'argent public va encore une fois être utilisé pour reconstruire des bâtiments publics détruits et racheter le matériel volé. 
Ce qui va alourdir la pression fiscale et l'endettement public, de l'Etat et des collectivités locales. Environ "90 milliards d'euros ont été déversé depuis une trentaine d'années dans" les "quartiers populaires". " Les parents acceptent l'argent de la drogue... Les juges pour enfants sont débordés... Il y a une crise d'identité" (Amine Elbahi, juriste qui a prôné sur CNews le 2 juillet 2023 la transformation des amendes en ponction sur les allocations publiques).
Des appels d'offres seront lancés ou des marchés de gré à gré se concluront. Dans quelles conditions ? A suivre...

- Les médias n'offrent pas d'analyse de la situation, et répètent les dires gouvernementaux : "La nuit du 1er au 2e juillet 2023 a été plus calme, sans incident majeur", alors qu'un maire a failli être tué, une voiture-bélier a visé le domicile d'un maire dont l'épouse et les deux enfants ont été hospitalisés. 

- Eric Zemmour et Jordan Bardella, Présidents respectivement de Reconquête ! et du RN, ont insisté sur les problèmes liés à l'immigration, légale et illégale, et exhorté à l'arrêt de l'immigration.
Dans leurs discours, les mots "islam" et islamisme" sont éludés.
A l'Assemblée nationale, le ministre Gérald Darmanin a répondu à Michaël Taverne, député (RN) de la 12e circonscription du Nord, le 4 juillet 2023 : "Moins de 10% des 4.000 interpellés étaient étrangers, 90% étaient Français. 40 personnes seulement étaient éligibles à un centre de rétention administratif. La question aujourd’hui, c’est celle des jeunes délinquants, pas des étrangers". "Nous ne voulons ni de la haine des policiers, ni de la haine des étrangers, mais nous voulons l’amour de la République », a-t-il crié, tout en pointant du doigt respectivement la Nupes et le RN. Et face au député, le ministre a rappelé sa volonté de ne pas « confondre les débats », martelant que « nous sommes nombreux ici monsieur le député à être issus des quartiers, à être issus de l’immigration et à aimer notre pays ».
« Il ne faut pas tout confondre. Un policier a été mis en examen, tous les policiers n’ont pas été mis en examen. Des habitants ont mis à sac des villes, tous les habitants ne l’ont pas fait », a rétorqué le ministre de l’Intérieur, citant Jacques Brel en estimant que les députés LFI ne sont pas des «révolutionnaires», mais « des petits révoltés ».
Pierre Sautarel, responsable du site Français de Souche, a twitté : "@FrDesouche
Bonjour @dimitripavlenko , vous devriez enquêter sur le chiffre de 7000 émeutiers sur toute la France. Il n'est pas crédible. Rien qu'à Montargis, ils étaient 300 et 4000 interpellations sur 7000 émeutiers, c'est impossible".
Laurent Obertone, auteur de La France Orange Mécanique et d'Eloge de la Force, a répondu : "Aucune de mes sources ne table sur moins de 90 000. Plus probablement vers 300-400 k".
Un questionnement autorisé aussi par le mensonge du ministre Gérald Darmanin attribuant, à tort, aux supporters britanniques, et non aux "jeunes" locaux le chaos - pillages, agressions sexuelles -  "en marge de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, le 28 mai 2022" au Grand Stade de France à Saint-Denis. Il les avait accusés d'être responsables d'une « fraude massive, industrielle et organisée de faux billets ».
« On peut évaluer entre 100 000 et 200 000 le nombre d'émeutiers. [...] Rien de comparable ne s'est produit dans les villes françaises depuis la Révolution de 1789. Si nous en sommes là, c’est à cause d’une immigration de peuplement massive. [...] Le pronostic vital du pays est engagé  », a estimé Pierre Brochand, ancien directeur général de la DGSE, au Figaro Magazine, le 6 juillet 2023. "Selon lui, nous vivons la révolte contre l’État national français d’une partie significative de la jeunesse d’origine extra-européenne présente sur son territoire. Cette explosion est le résultat de décennies d’aveuglement et de propagande envers une immigration de peuplement dont on n’a jamais mesuré les conséquences. Il analyse le cocktail fatal que devait constituer la rencontre entre une société des individus fondée sur l’ouverture et la démocratie et l’arrivée de diasporas entières au bagage culturel totalement différent. Est-il trop tard?"
Dans son étude "Emeutes : premiers éléments de diagnostic" (juillet 2023), l’IFOP, institut d’études opinion et marketing en France et à l’international, avance le nombre de 50 000 émeutiers.
"Personne ne croit sérieusement qu’il n’y a pas de lien entre la politique d’immigration menée depuis quarante ans et ces émeutes. [...] L’ancien Président de la République [François Hollande], celui qui confiait en 2016 à des journalistes craindre une partition du territoire, a affirmé, au sujet des émeutes : « Ce n’est pas un problème d’immigration. » On est dépité d’entendre Gérald Darmanin faire écho au déni oui-oui en accusant ceux qui feraient le lien de tout confondre. Le ministre, pour habiller noblement son esquive, en appelle à Aristote. Il se trompe : le philosophe n’est pas un sophiste du « en même temps », il a même fait du principe de non-contradiction une nécessité absolue", a précisé Vincent Trémolet de Villers, directeur délégué de la rédaction du Figaro, le 5 juillet 2023.
Le 12 juillet 2023, lors de son audition au Sénat, interrogé par la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio (LR) sur d'éventuels "Français de papier" issus de l'immigration, il a répondu : "Gérald Darmanin a déclaré que 90% des émeutiers étaient français, et 10% des étrangers... Oui, il y a des gens qui apparemment pourraient être issus de l'immigration. Mais il y a eu beaucoup de Kevin et Mattéo, si je peux me permettre... Je crois que le principe de la République c'est de ne pas discriminer les gens ni par l'un ni par l'autre. Je ne suis pas naïf, madame la sénatrice, je dis juste que je ne veux pas confondre les choses et j'ai toujours combattu les discours qui consistaient à dire qu'il y avaient des gens qui intrinsèquement étaient prédéterminés. L'explication identitaire me paraît très erronée, je pense que ce serait se tromper. Est-ce que l'explication sociale est la seule réponse ? Je ne le crois pas totalement non plus... Beaucoup d'enfants de l'immigration [travaillent pour] la police nationale, la BRI, la gendarmerie ou dans les armées". Il s'agissait pour lui plutôt d'"une question d'intégration et d'action de la République pour les aider à s'intégrer" et à "se responsabiliser individuellement". Le ministre de l'Intérieur a ajouté que beaucoup des individus interpellés étaient inconnus de la police.
Le 7 juillet 2023, BFM a publié la liste, par ordre alphabétique, des émeutiers interpellés par la police : "Adam, Alexis, Ali, Bryan, David, Dylan, Enzo, Hugo, Jordan, Lucas, Maxime, Mohamed, Nassim, Nathan, Nicolas, Rayan,  Théo, Thomas, Yacine, Yanis". Mais sans indiquer la part de chaque prénom dans le nombre total.
Le 12 juillet 2023, L'Opinion publiait l'article de Corinne Lhaïk "Emeutes : la répartition chiffrée des prénoms des 2 300 interpellés en zone police".
"Un recensement de la police nationale fait le décompte des prénoms parmi les 2 300 personnes interpellées en zone police durant les émeutes...
La question des prénoms est souvent polémique. Dans L’archipel français, Editions du Seuil, Jérôme Fourquet pointait l’importance des prénoms arabo-musulmans donnés à la naissance des garçons : ils passent de 0 % des prénoms français en 1950 à 8 % en 1980 et 19 % en 2016. Repli communautaire, progrès de la diversité, fierté identitaire : l’ouvrage de référence du politologue a été à la fois salué et critiqué sur ce point.
L’analyse des prénoms a un usage très politique aujourd’hui, en particulier pour décrypter le profil des émeutiers après la mort de Nahel à Nanterre. La droite affirme qu’ils sont pour la plupart issus de l’immigration, comme le prouve leur prénom. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, rétorque que les pillards comptent « beaucoup de Kevin et de Mattéo ».
Que disent les chiffres ? Le 7 juillet, BFMTV publie la liste du top 20 des prénoms de personnes interpellées. L’ordre est alphabétique, d’Adam à Yanis en passant par Mohamed et Hugo. « Ce serait intéressant d’avoir les nombres », rétorque François-Xavier Bellamy, député européen LR, convaincu comme l’ensemble de la droite et de l’extrême droite du lien entre l’absence d’assimilation (mot préféré à celui d’intégration) et participation aux violences. Le postulat est que les prénoms à consonance maghrébine indiqueraient le lieu de naissance des parents ou des grands-parents.
L’Opinion
a pu avoir accès à une répartition chiffrée. Elle concerne les 2 300 interpellations intervenues en zone police. C’est-à-dire l’ensemble de la France, moins les zones gendarmerie (rurales), Paris et les trois départements de la petite couronne : Hauts-de-Seine (92), Seine-Saint-Denis (93) et Val-de-Marne. Il s’agit d’un recensement fait par la police nationale. On trouve, par ordre décroissant :
Mohamed : 81
Yanis : 31
Enzo : 25
Maxime : 21
Adam : 19
Lucas : 18
Jordan :15
Rayan : 14
Bryan : 14
Nathan : 13
Nicolas : 13
Ali : 13
Hugo : 13
Alexis : 13
Yacin : 11
Théo : 11
Ibrahim : 10
Paul : 10
Le reste des prénoms s’éparpille en effectifs beaucoup moins importants.
Dans l’échantillon que l’Opinion a pu consulter, la proportion des prénoms a priori arabo-musulmans (Mohamed, Yanis, Rayan, Ali, Yacin, Ibrahim) représente 160 personnes sur un total de 335".
Le 13 juillet 2023, Amaury Bucco twittait :
"Ce recensement comporte néanmoins plusieurs limites:
➡️ Il se base sur 2300 émeutiers/pilleurs interpellés sur environ 4000 interpellations (pour environ 10 000 émeutiers selon Beauvau, et plus de 100 000 selon Pierre Brochant, l'ex-patron de la DGSE)
➡️ Il ne concerne que la zone police nationale, et ne prend donc ni en compte la zone gendarmerie (rurale), ni la zone préfecture de police de Paris qui compte les département des Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne (or en Seine-Saint-Denis, le prénom Mohamed a été le prénom le plus donné pour les garçons en 2020)."
Les prénoms révèlent souvent la classe sociale des parents : si la haute bourgeoisie préfère les prénoms traditionnels - Isabelle, Clotilde, Pierre, Paul -, des classes moins favorisées sont tentés par des prénoms américains de personnages de feuilletons - Suu Ellen - ou de stars.
Les familles musulmanes, par crainte de discrimination ou pour favoriser leur intégration, "francisent" des prénoms d'usage islamiques - Meryem devient Myriam, Sami devient Samy, etc. - ou de prénoms de personnages présentés souvent, et à tort, comme communs aux religions monothéistes (Sarah). Et elles choisissent souvent en deuxième prénom un prénom islamique.
Née Mélanie Georgiades à Nicosie (Chypre) a choisi comme nom de rappeuse Diam's. En 2008, elle se convertit à l'islam et épouse l'année suivante son compagnon Aziz. Le couple a trois enfants : Maryam, Abraham et Luqman. En 2012, portant le voile islamique, Diam's annonce la fin de sa carrière de rappeuse. 
Le 27 avril 2023, Charlie hebdo a publié l'article "Racisme intercommunautaire : « Les amis de mon conjoint disaient de moi : « Elle est belle, mais elle est noire » » de Coline Renault. La journaliste évoque les mariages entre musulmans, membres des "communautés maghrébine et noire", en citant notamment "Jonathan*, d’origine indo-ivoirienne", et "Sara, une jeune femme d’origine algérienne". L'article précise que le prénom du jeune homme "a été modifié"... en un prénom hébraïque. Pourquoi ?
 
- Est diffusée dans le monde une image inquiétante de la France faisant fuir les touristes, et laissant songeurs les organisateurs des Jeux olympiques - dans le quartier du Fort d'Aubervilliers, une piscine olympique d'entrainement en construction a été détériorée (façade partiellement brûlée) - et le chantier voisin a été touché par l'incendie.
"Le « New York Times » ou CNN et Channel 4, qui interrogent Rokhaya Diallo et Juan Branco, livrent une interprétation très particulière des émeutes et de la mort de Nahel. Editorialiste régulière du Washington Post, Rokhaya Diallo a l'avantage de parler un bon anglais. Selon elle, « les émeutes sont la conséquence d'un racisme systémique qui cible surtout en France les jeunes de couleur. Elles ont commencé, car beaucoup de jeunes s'identifient à Nahel, ce qui explique leur colère ».
On peine à comprendre pourquoi des centaines de milliers d'Africains et d'Asiatiques ont immigré ou cherchent à venir dans une telle France "raciste", malgré les périls et les coûts.
Quid de la discrimination positive en faveur des "minorités visibles" ou de la "diversité", du recrutement au déroulement de carrière ?

- Des trafiquants de drogue espèrent desserrer l'étau policier, reconquérir leurs zones qui fait vivre des familles dans des cités
Une économie parallèle qui crée son Etat avec son territoire, surveillé par des gamins - n'y entre pas qui veut -, en France.
En 2005, ils avaient signalé la fin des violences qui perturbaient leur commerce ou les avaient interdites (Marseille).
Islamistes et narcotrafiquants décideront de la date de la hudna, trêve islamique inhérente au djihad. Ils promettront des emplois bien rémunérés aux jeunes musulmans pilleurs ou incendiaires qui, au fil des nuits, ont progressivement dégradé agences bancaires, partie de mairie, commerces, bus, centres sociaux, etc. Que restera-t-il à détruire au bout d'une semaine ?
Jusqu'au prochain déclenchement de djihad...

- Les djihadistes testent la République et ses représentants, notamment locaux
La destruction de bâtiments publics et privés vise à intimider les élus, à blanchir des capitaux lors de la reconstruction, à s'imposer comme interlocuteurs privilégiés des habitants et des édiles ;

- La réforme de la police nationale du ministre Gérald Darmanin sera mise en vigueur fin 2023, malgré les critiques justifiées visant le volet de la police judiciaire qui aspirait à un allègement de la part bureaucratique de leur travail encombré par une inflation législative et réglementaire.
Donc, la lutte contre les trafiquants de drogue risque d'être affaiblie.
Quelle sera l'intensité, la durée du prochain djihad ? 
Pour le combattre, la police est-elle entrainée et dispose-t-elle de suffisamment de renseignements et de moyens, humains et financiers ?
L'Armée sera-t-elle nécessaire ?
Surtout, y a-t-il une volonté politique au plus haut niveau de l'Etat de préparer la France à vaincre le djihad ?
Comment vont pouvoir se défendre les civils désarmés ?

- Une partie de la société a perdu ses repères.
Recours politique, en bafouant la présomption d'innocence, à la détention d'un policier qui bénéficiait pourtant de garanties de représentation, enquête administrative de commandement du ministère de la Défense visant des militaires ayant à Lorient arrêté et remis à la police des émeutiers - des actes légaux -, anathèmes et pressions pour interdire la cagnotte en faveur de la famille de ce policier, tentatives de désarmer, notamment moralement, la police, twitts compassionnels ou partiaux d'acteur, de footballeurs - "petit ange" -, d'influenceurs... 
Un concert "en soutien aux familles des jeunes interpellés" et en "soutien d'un mouvement populaire après le meurtre d'un adolescent de 17 ans" devait avoir lieu le 5 juillet 2023 au soir à la Flèche d'Or, salle municipale à Paris (75020) qui a in extremis annulé l'évènement "pour des raisons de sécurité". Parmi les artistes devant se produire : Sarah Maison, Oklou, Anie Adaa." Les bénéfices de la soirée devaient alors être reversés "à la Legal Team Antiraciste et aux familles des victimes de violences policières", indiquait la Flèche d'Or sur son site".
Ces "jeunes émeutiers" bénéficient de l'aide juridictionnelle - avocat et huissier -, vraisemblablement totale, lors de leur procès. 
"Adjoint en charge de la vie nocturne, Frédéric Hocquard n'avait pas vu d'inconvénient à la tenue de cette soirée, rappelant à nos confrères du Parisien que la salle de la Flèche d'Or est un lieu "militant" et que ce concert, "en lien avec l'actualité", fait partie "du débat public". Il expliquait que "la Flèche d'Or est un lieu hybride, militant, tourné vers l'actualité politique et sociale et c'est très bien comme ça. J'ai fait partie du jury et nous avons choisi ce projet d'une culture engagée à dessein".
La salle de la Flèche d'Or défend quant à elle une soirée qui voulait apporter son soutien à des jeunes selon elle soumis à une "justice expéditive", alors que les comparutions immédiates s'enchaînent en Île-de-France depuis les interpellations liées aux émeutes. "Nous ne céderons pas à la pression de l'extrême droite et des médias. Nous continuerons à être un lieu social et solidaire, d'accueil et d'organisation des luttes et de défense des personnes minorisées", conclut la salle dans son communiqué".
Un lieu financé avec de l'argent public - les impôts payés par les Parisiens -, donc astreint à la neutralité, s'avère politisé à gauche : "La Flèche d’Or, en tant que lieu antiraciste, condamne les violences policières et affirme sa solidarité avec les familles de ceux qui en sont victimes. Ce temps, comme de ceux à venir, se veut également un moment collectif de force et de soutien, qui semble plus que nécessaire dans ce climat anxiogène et délétère. C’est ce pourquoi nous accueillons cette soirée, mais également les initiatives qui participent à la construction de la lutte. Pour toutes les victimes de violences policières".

- Des négociations sont prévues en vue des places éligibles sur les listes aux élections européennes en 2024.
L'alliance islamo-gauchiste a agi impunément en saccageant des commerces ou en soutenant les djihadistes. 
Initialement fragilisée, LFI pourrait se fracturer : le discours de Jean-Luc Mélenchon, fondateur de LFI, a stigmatisé furieusement les "violences policières". Comme pour la laïcité, LFI pourrait-il se diviser sur ce soutien aux violences islamistes ? LFI n'a jamais critiqué les violences des anti-fas ou autres gauchistes. Et le "vote halal" lui est essentiel.
Selon un sondage du 11 avril 2022 de l'IFOP, en partenariat avec La Croix"plus des deux tiers du vote d'électeurs musulmans (69%) se sont portés sur Jean-Luc Mélenchon. Ce score était en augmentation de 32 points par rapport à 2017. Au second tour, selon un sondage publié par BFM, 42% des électeurs ayant voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour ont voté pour Emmanuel Macron, 18% pour Marine Le Pen et 40% se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul.
Les djihadistes espèrent s'implanter davantage au Parlement européen en utilisant l'extrême-gauche comme marchepied. Ils sont particulièrement intéressés par l'immigration, la lutte contre "l'islamophobie", les relations extérieures, la politique touchant tous les éléments de la société ;

- Des civils ou militaires ont prêté main forte aux policiers afin de rétablir l'ordre public.
Dans certaines localités, la police n'a pas pu intervenir pour défendre les commerces de particuliers : en raison de leur faible effectif, de l'utilisation des policiers sur le terrain, etc.
A Lorient, lors des violences dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet 2023, une trentaine de militaires cagoulés ont formé un groupe d'anti-casseurs qui est intervenu en appui aux forces de l'ordre. Le ministère des Armées a ouvert une enquête administrative de commandement. 
« Finalement, qu’importe qu’on soit « mili », pharmaciens ou vendeurs de vélos, l’essentiel, c’est ce qu’on a fait... Que des militaires soient venus en appui de la police, c’est sûr, ça peut choquer... On recommencera si besoin », a confié Romain (prénom d’emprunt), 25 ans, à Ouest France. Il "est entré dans l’armée il y a plusieurs années. Et compte plusieurs missions à l’étranger, dans des zones de tension. Le Lorientais est intervenu, avec une trentaine d’autres « collègues », âgés « entre 20 et 25 ans », pour ne pas « laisser brûler le pays ». Une formation « spontanée », selon lui, majoritairement de militaires « mais aussi de quelques civils ».

- Ces violences marquent l'échec de la "société multiculturelle" induite par l'immigration de masse, majoritairement originaire d'Afrique du nord et subsaharienne et pour partie non assimilée, en France depuis les années 1970, .
Nul doute qu'elles alimenteront l'opposition d'Etats d'Europe centrale et orientale, notamment la Hongrie et la Pologne, au nouveau Pacte sur la migration et l'asile élaboré par l'Union européenne (UE) ;

- L'islam rigoriste est apparu lors de la cérémonie au funérarium avant l'inhumation au cimetière du mont-Valérien ;

- "Le pouvoir algérien n’a pas hésité dès les premières minutes de ces évènements dramatiques à lancer une stratégie d’instrumentalisation et de récupération politique pour déstabiliser l’establishment français avec lequel est il est en froid depuis de longues semaines, notamment en raison du report, voire de l’annulation, de la visite d’Etat prévue d’Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, en mai et, plus tard, en juin dernier", indique le Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure (CRSI)fondé par Thibault de Montbrial.
"Pour Alger, cette crise qui a secoué la France est une opportunité inespérée de se repositionner sur le champ politique français et d’intensifier son influence sur la diaspora algérienne qui forme la première communauté étrangère établie sur le sol français".
"Cette crise a été transformée par le régime algérien en une « fenêtre de tir » pour bousculer et déstabiliser « les lobbys les plus anti-algériens » en France, certifie à Maghreb-intelligence une source sécuritaire algérienne. Et par « lobbys anti-algériens », notre source assure que le pouvoir algérien entend considérer la « Police française », les « services de renseignements français » et le Ministère de l’Intérieur français comme faisant partie de ces « lobbys » en raison de leur politique hostile aux intérêts du régime algérien en France et de leur refus de coopération quand les dirigeants algériens demandent aux autorités françaises de « neutraliser » des opposants vigoureux et véhéments installés en France".
L'Algérie a publié un communiqué considérant l'adolescent défunt comme un de ses ressortissants. Elle a mobilisé ses diplomates, qui ont rapidement contacté les proches du défunt "issu d’une famille d’origine kabyle, originaire de Béjaïa" et qui ne s'était jamais rendu en Algérie, étaient présents lors de la marche blanche à sa mémoire."
"Le régime algérien va opter dès le 30 juin pour le choix de la déstabilisation directe de l’Etat français. Et pour cause, des « brigades entières de trolls et de mouches électroniques » affiliés aux services de sécurité en Algérie ont été mobilisées pour inonder les réseaux sociaux de contenus digitaux ant-français et favorables aux actions de destruction et de pillages urbains. Facebook, Twitter, TikTok, etc., toutes les plateformes ont été squattées par des groupes de trolls basées en Algérie pour rediffuser largement les images des émeutes en France en postant des commentaires encourageant ces violences, diffusant des vidéos traduites en arabe et en français pour qualifier les émeutiers de combattants de la liberté, de descendants des Moudjahidine Algériens et braves jeunes assoiffés de justice".
"Pis encore, des influenceurs algériens ont été mobilisés également pour appuyer la propagande de diabolisation de la Police française, défendre les jeunes de banlieue et appelé tout bonnement à une « deuxième Révolution algérienne » sur le sol français. En parallèle, toujours dans l’espace cybernétique, des figures médiatiques algériennes ont été instruites pour diffuser régulièrement des contenus anti-français appuyant le désir de vengeance des jeunes de banlieues en les présentant comme des « algériens » d’abord qui se défendent contre « des français racistes ».
"L’ensemble de l’appareil médiatique algérien, télévisions, sites internet, journaux papier et médias sociaux, a été ainsi utilisé pour jeter de l’huile sur le feu et renforcer cette colère populaire dans les quartiers difficiles en France. Les contenus les plus anti-français provenaient directement des médias algériens et des communautés virtuelles sur les réseaux sociaux gérées depuis l’Algérie. Sur le sol français, des influenceurs d’origine algérienne sur TikTok ou Snapchat ont été approchés pour être priés de soutenir les jeunes de banlieue et leur « révolte légitime contre les autorités françaises".

- En Turquie, le Président Recep Tayyip Erdogan a exprimé le 3 juillet 2023 « l'inquiétude » que ces récents événements en France « conduisent à davantage d'oppression des musulmans et des migrants ».
« Surtout dans les pays connus pour leur passé colonial, où le racisme culturel s'est transformé en racisme institutionnel (et se trouve) à l'origine des événements en France. Bien sûr, nous ne tolérons pas le pillage des magasins et les troubles urbains ne peuvent servir à réclamer justice », mais « il est clair que les autorités doivent aussi tirer les leçons de cette explosion sociale. Malheureusement, la plupart des immigrants qui sont condamnés à vivre dans des ghettos, systématiquement opprimés, sont musulmans », a déclaré le chef de l'Etat à la télévision. "Les médias turcs suivent de près les émeutes qui ont éclaté en France après la mort du jeune Nahel, en particulier la chaîne de télévision publique TRT, qui ne manque jamais d'indiquer que le jeune homme, né en France, « était algérien ».

- L'Iran a appelé le 2 juillet 2023 la France à "mettre fin au traitement violent" de sa population.
Il a exhorté le "gouvernement français et la police" à "prêter attention aux demandes des manifestants tout en faisant preuve de retenue et en évitant toute violence". Dans un tweet, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a également ajouté que "le gouvernement français doit mettre fin au traitement violent de sa population en respectant les principes de dignité humaine, la liberté d'expression et le droit des citoyens à manifester pacifiquement".
Pour le porte-parole, "les relations discriminatoires avec la population immigrée et le fait d'éviter d'accepter et de corriger les mauvais comportements à son égard par certains pays européens ont créé des conditions défavorables pour les citoyens européens, y compris en France". Le ministère a appelé en outre les Iraniens à éviter "de faire des voyages non indispensables en France dans le contexte de la crise actuelle". Les médias iraniens accordent une grande place à la vague de violences".
Les "autorités iraniennes avaient vivement critiqué la solidarité des pays européens avec le mouvement de contestation qui a saisi l'Iran à l'automne après la mort de Mahsa Amini. Le 14 octobre, Nasser Kanani avait ainsi dénoncé l'"ingérence" du président Emmanuel Macron qui avait exprimé son soutien aux manifestants. Il est "surprenant" que la France condamne les forces de sécurité iraniennes qui ont dû gérer des "personnes violentes et des émeutiers", avait déclaré le porte-parole".

- L'avenir ?
Depuis une quarantaine d'années - violence en 1979 dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue de Lyon ayant "51 nationalités différentes" souligne le maire interviewé par France 3 -, à la suite de l'arrestation d'un adolescent de 17 ans surpris par la police en train de tenter de voler une voiture -, de manière sporadique, ces djihads surgissent, souvent après la mort d'un "jeune" issu de l'immigration dans un accident impliquant la police.
Aussi, il est surprenant que le Président Emmanuel Macron ait allégué que ces "émeutes urbaines" étaient imprévisibles.

"Au nom du maintien de l’ordre"
Arte diffusa le 30 mai 2023 dès  20 h 55 "Au nom du maintien de l’ordre", série documentaire française en deux parties de Paul Moreira. Le titre semble évoquer une justification politique aux excès décrits dans le film.

"Partout dans le monde, les mêmes images : des forces de l’ordre suréquipées face à des foules furieuses, des heurts et des visages éborgnés. Comme si les manifestants s’étaient transformés en émeutiers que la police devait intimider et brutaliser. De quoi ce changement est-il politiquement le signe ? Une enquête sur l’évolution du maintien de l’ordre." Non, pas partout dans le monde. Des manifestants n'ont pas été éborgnés ou mutilés au niveau de mains dans le monde entier. C'est une "exception" caractérisant certains Etats, dont la France.

"
Un nouveau phénomène mondialisé : une police suréquipée face à des foules furieuses et sans défense qui brandissent leurs téléphones portables pour tout enregistrer. La guerre des images sur les médias sociaux polarise encore plus la police et les manifestants." 

« Partout dans le monde, des foules en colère affrontent des forces de l’ordre surarmées. »

« Comment a-t-on évolué du maintien de l'ordre à un contrôle des foules qui ressemble à une guerre de basse intensité ? » Pourquoi la préfecture de police a-t-elle déployé des véhicules militaires lors de manifestations ?

« Réalisé par le journaliste et reporter Paul Moreira, qui a couvert notamment les manifestations des "gilets jaunes", ce documentaire se penche sur les nouvelles doctrines de maintien de l'ordre en donnant la parole à de nombreux témoins et spécialistes, dont des responsables policiers et des vendeurs d’"armes à létalité réduite". 

« Mêlant leurs propos d’une désarmante franchise et des immersions, parfois rudes, au sein de cortèges en France, en Allemagne ou aux États-Unis, ces deux épisodes livrent une démonstration : cette évolution du contrôle des manifestants, symbolisée par l'usage massif et non contrôlé des armes à balles en caoutchouc, résulte de schémas pensés et assumés par les hiérarchies policières. »

« La peur se répand dans les cortèges et le constat apparaît aussi évident qu’inquiétant : ce glissement répressif menace les libertés publiques. »


1ère partie : « Reculez »
« Le journaliste Paul Moreira s’immerge dans des manifestations et interroge des spécialistes pour éclairer les causes de ce glissement répressif. »

« Paris, 8 décembre 2018, acte IV des "gilets jaunes". Pour la première fois à Paris, des véhicules blindés sont utilisés pour contenir un mouvement social. Des manifestants sont blessés, certains vont garder des séquelles. »

« En 2020, aux États-Unis, lors des manifestations contre le racisme et les violences policières organisées après la mort de George Floyd, des images similaires circulent. »

« Le tournant a été pris une vingtaine d'années plus tôt : les mouvements sociaux, jadis disciplinés, ont laissé place à des explosions de colères collectives à laquelle les autorités répondent par une militarisation croissante. »

« Norm Stamper, l'ancien chef de la police de Seattle qui a participé à ce changement de doctrine du maintien de l'ordre, plaide désormais pour une réforme de la police : "Je me suis raconté des mensonges pendant des années. Pourquoi gazons-nous des citoyens non-violents ?"

2e partie : « Presque mortel »
« Second volet de cette enquête de Paul Moreira qui tente d'éclairer les causes de ce glissement répressif. »

« En France, aux États-Unis, en Allemagne et ailleurs, on est passé du maintien de l'ordre au contrôle des manifestants - et l'arme emblématique de cette évolution est le LBD (lanceur de balles de défense). »

« En France, aux États-Unis, en Allemagne et ailleurs, on est passé du maintien de l'ordre au contrôle des manifestants ; et l'arme emblématique de cette évolution est le fusil à balles en caoutchouc, le LBD (lanceur de balles de défense). »

« Si le Royaume-Uni l'emploie dans ce qu'il reste de ses colonies dès les années 1960, il faut attendre 1995 pour qu’il soit importé en France, avec une utilisation d’abord circonscrite à des situations de violence individuelle extrêmes. »

« Dix ans plus tard, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, l’autorise face à des foules lors des émeutes dans les banlieues, puis l'usage se banalise. »

« Pourtant, les études sont rares sur ces armes dites "à létalité réduite".

« On sait néanmoins qu'elles causent des mutilations et réhabituent les policiers à une gestuelle que l'on pensait disparue : mettre en joue et tirer, parfois sans respecter les règles d'utilisation. »

« Face à cette violence, les manifestants n’ont qu’un recours : le téléphone portable, pour enregistrer les bavures. D’autres renoncent à se joindre aux cortèges. Est-ce l'objectif recherché ? »


« Le journaliste Paul Moreira, réalisateur d’une remarquable enquête, revient sur l'évolution de la doctrine du maintien de l'ordre en France. Propos recueillis par Raphaël Badache ».

« Vous présentez le 8 décembre 2018, date de l'acte IV des "gilets jaunes", comme un tournant dans le maintien de l'ordre en France. Pourquoi ?
Paul Moreira : Je me trouvais alors dans la rue en train de filmer les manifestants. J’ai constaté que ce jour-là la police avait changé de méthode. Elle est allée un cran au-dessus dans la militarisation. À Paris, on a vu des blindés sillonner les rues et des armes à balles en caoutchouc, les fameux lanceurs de balles de défense (LBD), ont été utilisées à l'aveugle. Des personnes ont été éborgnées, les arrestations se sont avérées massives. Cette journée montre l'inadaptation des moyens de répression face à la menace réelle. Durant cet acte IV, on a vu des citoyens certes furieux, une foule en colère, mais en aucun cas un mouvement insurrectionnel. Or la police a traité ces gens comme s'il s’agissait d’une forme de guérilla urbaine. Depuis, ces tactiques de maintien de l'ordre se sont généralisées, à l'image de ce qui a été déployé lors des dernières manifestations contre la réforme des retraites.

Le LBD, au cœur de votre documentaire, symbolise-t-il cette militarisation ?
Oui. Cette arme est devenue tristement célèbre lors de la guerre civile nord-irlandaise, où elle a tué des gens. En France, elle mutile. Elle a d’ailleurs été introduite dans notre pays en 1995 par Claude Guéant, pour un usage restreint : maîtriser des "forcenés". Pas pour viser des manifestants ! Comment, dans une démocratie, peut-on tirer ainsi sur des civils ? Il faut interdire l’usage des LBD en manifestation.

L'ancien préfet Michel Delpuech, à qui vous donnez la parole, répond qu’il vaut mieux employer des LBD que des armes à feu. Mais il explique aussi qu'il ne s'agit pas d'un "bon outil"...
Exactement. La plupart des policiers à qui j'ai parlé sont mal à l'aise avec cette quasi-arme de guerre. J’ai passé un grand nombre de samedis en immersion dans les manifestations des "gilets jaunes" avec Pedro Brito Da Fonseca. Le bilan est sans appel : 100 % des tirs captés par nos caméras ne répondaient pas aux règles d’utilisation du LBD. Ceux qui sont touchés par les balles ne s'y attendent pas et ne représentent pas une menace, à l'image de cette femme de 72 ans que nous avons filmée.

Vous utilisez un ton parfois ironique. Pourquoi ce choix ?
Malgré les drames, les mutilés, je trouve que ces formes de maintien de l'ordre, par leur disproportion, ont un aspect un peu ridicule : des mecs déguisés en cow-boy de l'espace pour gérer des gens qui portent des banderoles ou jettent des pierres… On a l'impression d'assister à une comédie de la violence. Je garde en mémoire une manifestation où un cortège de la CGT s’est retrouvé encerclé par des policiers, dont un sur quatre portait un fusil d'assaut sur le dos. Quelle folie ! »  

« Police : la violence d’État est-elle légitime ? »
Arte diffusa le 6 septembre 2020, dans le cadre de « Vox Pop », « Police : la violence d’État est-elle légitime ? » de Nicolas Thepot. « Aujourd'hui : Police : la violence d’État est-elle légitime ? Enquête en Allemagne, où les violences policières sont largement sous-estimées. »

« Présenté par Nora Hamadi, le magazine des débats qui agitent l’Europe fait sa rentrée avec une nouvelle formule » 

« L’émission se concentre désormais sur un seul sujet afin de mieux en approfondir les contours et creuser les comparaisons qu’il suscite entre pays européens. »

« Un module de trois minutes, le "Prolog", pose en images les enjeux du débat, et est suivi d’une enquête dans un pays d’Europe et d’un multiplex animé par Nora Hamadi, qui donne la parole à deux invités de nationalités différentes, ainsi qu’à un ou plusieurs correspondants. »

« Début juin, 20 000 personnes manifestaient à Londres contre les violences policières, autant à Paris et 5 000 à Amsterdam ». Qui a organisé ces manifestations ? Quid des émeutes aux cris d'Allah Akbar et des drapeaux de mouvements terroristes islamistes lors de manifestations de la "rue musulmane" et des alliés ? 

« La mort de George Floyd aux États-Unis semble avoir ravivé le souvenir des violentes répressions de mouvements sociaux en Europe ». Une mort par overdose instrumentalisée par le mouvement Black Lives Matter, dirigé par des gauchistes. Quelles répressions ? Quels mouvements sociaux ? Quid des insultes antisémites lors d'un rassemblement place de la République à Paris contre les violences policières ? Un rassemblement après le déconfinement, sans respect de la "distanciation sociale" durant la pandémie de coronavirus. Et la police n'est pas intervenue pour y mettre fin.

« En France, en 2019, les tirs de lanceurs de balles de défense ont enregistré une hausse de 200 % et les interventions violentes ont augmenté de 80 % en 2018 à Londres. » Quel lien entre ces deux faits ? En France, le ministère de l'Intérieur, relayé par la Préfecture de police de Paris, ont ordonné une répression des Gilets jaunes inversement proportionnelle à la latitude laissée aux Black Blocs et aux pilleurs venus commettre des razzias. Ce qui témoignait de la peur du pouvoir exécutif, à son plus haut niveau, envers un mouvement social, de sa politique liberticide - la liberté de manifester est une liberté fondamentale - et de son cynisme en intimidant les Gilets jaunes discrédités par amalgames aux gauchistes et pilleurs. Nora Hamadi a-t-elle interrogé le Président Emmanuel Macron et ces deux autorités ? 

« Vox pop a enquêté en Allemagne, où les violences policières sont largement sous-estimées ». Moins sous-estimées et plus médiatisées que les violences de "migrants". "Le Ministère allemand de la famille, aux mains du parti social-démocrate, avait commandé début 2017 à un groupe de trois experts un rapport sur la criminalité des jeunes et des étrangers. Dirk Baier (Institut de prévention de la criminalité ZHAW de Zürich), Christian Pfeiffer et Sören Kliem (Institut de recherche en criminologie de Basse-Saxe) ont livré" en 2018 "les conclusions de leurs travaux... L’étude révèle en effet une nette corrélation entre l’augmentation de la criminalité et l’arrivée de réfugiés dans le pays" en 2015.

« Mais pour les gouvernants, le reconnaître, c’est aussi risquer de jeter des policiers aigris dans les rangs des nationalistes de l’AfD ». 

« Que choisir entre alimenter l’extrême droite ou maintenir l’éteignoir sur la réalité et se couper de la population ?  » Une alternative plus que schématique.

« Nora Hamadi ouvre le débat avec le criminologue néerlandais Dorian Schaap et l’ancien officier de police judiciaire française Christophe Korell, mais également avec la correspondante de Vox pop en Suède, Julia Skott ».

Une énième émission contestant l'autorité de l'Etat représenté par la police chargée du maintien de l'ordre public constitué de la salubrité de la tranquillité et de la sécurité des biens et des personnes.

L'été 2020 a été marqué par tant d'agressions ou d'assassinats barbares, commis essentiellement par des agresseurs ou meurtriers musulmans : Philippe Monguillot, chauffeur de bus battu à mort à Bayonne, Mélanie Lemée, ex-championne de France militaire de judo âgée de 25 ans, mortellement renversée par un automobiliste refusant de s'arrêter à un contrôle routier à Port-Sainte-Marie, Augustin, âgé de 17 ans, agressé physiquement à Lyon pour avoir défendu des jeunes femmes harcelées par une bande, etc. Des policiers se suicident, d'autres réclament le paiement de milliers d'heures supplémentaires, d'autres encore souhaitent une meilleure formation professionnelle. Et Arte propose une "enquête" sur les violences contre les policiers : insultes, jets de réfrigérateurs et autres objets visant à blesser ou tuer !?

Fresque Adama Traoré et George Floyd
Le 9 juin 2020,  l'artiste JR a rendu hommage par une fresque dans une rue du Xe arrondissement de Paris, près de la place Karski, à Adama Traoré, jeune délinquant décédé en 2016 après avoir résisté à son interpellation par les forces de l'ordre, et George Floyd, Afro-américain mort lors de son interpellation par des policiers.

Le street artiste JR a apposé "un collage haut de plusieurs mètres dans les rues de Paris.  L'oeuvre, représentant 2 yeux séparés par une fissure, a été réalisée dans la nuit du 8 au 9 juin, avec l'aide d'élèves de Kourtrajmé, l'école" de cinéma "fondée par Ladj Ly, le réalisateur du film Les Misérables. Ladj Ly a d'ailleurs indiqué, lors de l'inauguration ce mardi 9 juin : " Cette fresque est là pour rendre hommage à Adama Traoré et à George Floyd". Les 2 victimes sont devenus des symboles et la lutte pour plus d'égalité, que nous connaissons actuellement, est également une lutte pour honorer leur mémoire. Assa Traoré, la sœur d'Adama, qui lutte chaque jour pour obtenir la justice s'est également exprimée sur l'oeuvre du street artiste : "Cette fresque fait écho à la marche du 2 juin, le visage de George Floyd, le visage d'Adama Traoré". Effectivement, Le 2 juin dernier, à l'aube du déconfinement, plus de 20 000 personnes s'étaient rassemblées sur le parvis du tribunal de Paris pour réclamer justice. D'autres rassemblements sont prévus dans les jours à venir, la famille Traoré appelle à se réunir une nouvelle fois le 13 juin prochain pour dénoncer les "bavures" policières." (Mouv.fr, 10 juin 2020) 


France, 2020, 56 min
Production : Premières Lignes Télévision
Producteur : Paul MOREIRA
Visuels :
Manifestation des gilets-jaunes, 2019
Manifestation en soutien à Gaza
© Paul Moreira
Sur Arte 
1ère partie (55 min) : le 30 mai 2023 à 20 h 55
Visuels :
Manifestation du 10 mai 2021
Manifestation anti-charbon à la mine de Garzweiler
Manifestation contre le passe sanitaire, 2022
© Paul Moreira
2e partie (56 mn) : le 30 mai 2023 à 21 h 50 
Disponible du 29/03/2023 au 29/07/2023
Visuels :
Manifestations contre le passe-sanitaire
Policiers (maintien de l' ordre) pendant les manifestations des gilets jaunes
© Paul Moreira

Invités : Dorian Schaap, Christophe Korell
Présentation : Nora Hamadi
France, 2019, 29 min
Sur Arte le 6 septembre 2020 à 20 h 10
Disponible du 30/08/2020 au 01/12/2020
Visuels : © Talweg Productions

Les citations sur le film proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 1er septembre 2020.

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