Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

dimanche 3 août 2025

Les accords de Munich

30 septembre 1938 : l’annonce de la signature des accords de Munich – démantèlement de la Tchécoslovaquie par l’abandon de la région des Sudètes - est accueillie par la liesse populaire à Londres et à Paris, et la stupéfaction à Prague, capitale de l'Etat absent à la conférence de Munich. Des accords symboles de la lâcheté, de l’aveuglement et de la naïveté de dirigeants politiques de démocraties, non préparées à la guerre, face au totalitarisme nazi. 
Arte rediffusera le 17 août 2025 à 7 h 15, dans le cadre de "Mystères d'archives", "1938. Chamberlain cherche la paix avec Hitler" de Serge Viallet et Julien Gaurichon. La Conférence internationale de haut niveau des Nations Unies pour "le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États" s'est déroulée au siège des Nations unies à New York (28-30 juillet 2025). L'Etat d'Israël n'y était pas invité et était donc absent.
  

29-30 septembre 1938. La conférence de Munich réunit les représentants de la Grande-Bretagne – Premier ministre conservateur Neville Chamberlain -, de la France – Edouard Daladier, président du Conseil -, de l’Italie – Benito Mussolini, Duce - et de l’Allemagne – Führer Adolf Hitler. En est absente la Tchécoslovaquie, pourtant au centre des négociations.

Pour mettre un terme à la crise des Sudètes – trois millions de germanophones vivent dans la région tchèque des Sudètes, en Bohême et en Moravie - et « pour sauvegarder la paix », la Tchécoslovaquie est démembrée : le IIIe Reich annexe les Sudètes. Après 1945, par les décrets Beneš, la Tchécoslovaquie expulse et exproprie 2,6 Allemands des Sudètes, « collaborateurs du régime nazi », qui s’installent dans les Länder allemands - notamment de Bavière et de Saxe – ainsi qu’en Autriche. Un événement tragique, douloureux prévu par la conférence de Potsdam (17 juillet- 2 août 1945) et qui se conclut par l’intégration des réfugiés dans leurs pays d’accueil dont ils contribuent à l’essor.

A Londres, Chamberlain est alors accueilli par une foule enthousiaste. Winston Churchill avait pourtant prévenu : 
« Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre ».
En France, Daladier craint une réaction courroucée de la population. C’est au contraire des Français en liesse qui l’accueillent. «  Les cons ! », murmure Daladier. Le socialiste Léon Blum est partagé entre « un lâche soulagement et la honte ».

Les Tchécoslovaques dont Jiři Kosta, Juif tchèque né en 1921, sont stupéfaits par l’abandon ou le sacrifice contraint de leur pays, bastion de démocratie en Europe de l’Est, havre pour les réfugiés ayant fui le nazisme.

A la suite de l’invasion allemande dans les Sudètes, 100 000 sociaux-démocrates, communistes et Juifs fuient cette région.

Moins d’un an plus tard, l’invasion de la Pologne par la Wehrmacht déclenche la Seconde Guerre mondiale. Ce répit a-t-il été utile aux démocraties européennes pour mieux se réarmer face à une armée allemande vantant sa Luftwaffe ? La Blitzkrieg (guerre éclair, en allemand) tend à prouver le contraire.

Des enseignements tirés des accords de Munich
Les accords de Munich ont démontré l’inanité et le danger de la « politique d’apaisement », du déni de la réalité – réarmement allemand, projet expansionniste nazi -, du pacifisme ayant guidé les démocraties européennes à l’égard de l’Allemagne nazie. Pour le gouvernement britannique, « la question des Juifs est une affaire intérieure allemande, donc sans influence sur la politique étrangère » britannique, précise l’historien Ian Kershaw.

L'historiographie sur cette période a nuancé le portrait de Chamberlain et la perception des accords de Munich. Se fondant sur des archives rendues publiques dans les années 1960, des historiens ont souligné la faible marge de manœuvre du Premier ministre britannique. Des auteurs ont insisté sur la nécessité de la France et de la Grande-Bretagne de gagner du temps pour se doter d'un arsenal militaire moderne.

Ce chemin de la lâcheté, de l’aveuglement, de la vanité et de l’illégalité – la France ne respecte pas ses engagements à l’égard de la Tchécoslovaquie – est jalonné par des étapes importantes auxquelles ces démocraties, comme la Société des Nations (SDN), ne réagissent pas, tels le rétablissement du service militaire obligatoire par Hitler en 1935 ou l’occupation en 1936 par l’Allemagne nazie de la Rhénanie démilitarisée, en violation de trois clauses du traité de Versailles et des traités de Locarno.

Munichois ou antimunichois ? Depuis des décennies, ces épithètes qualifient les partisans ou les adversaires de l’appeasement lors des crises affectant les relations internationales. Et certains s’efforcent de tirer des enseignements de ces accords honteux pour éviter une telle faute politique aux conséquences graves : millions de victimes de la guerre, dont celles Juives de la Shoah. Comment et quand faut-il réagir face aux dictateurs ? Les démocraties doivent-elles s'atteler à soutenir tous ceux qui luttent contre des dictateurs ou autocrates, et au risque d'amener au pouvoir, via des élections démocratiques des ennemis des libertés, des islamistes qui imposeront un régime autoritaire fondé sur la sharia (Libye) et promouvront le jihad

"1938. Chamberlain cherche la paix avec Hitler" 
"Mystères d'archives" est "une collection d'enquêtes fouillées qui interroge les images historiques, célèbres ou inédites" qui offre un "autre regard sur les événements du XXe siècle. Comment les médias ont-ils couvert la capitulation du Japon en 1945 ? Pourquoi y a-t-il eu trois cérémonies pour les funérailles de Charles de Gaulle ? A quoi les images des ONG ont-elles servi lors de la famine en Russie ? Cette série documentaire jette un nouveau regard sur l'histoire mondiale et des événements du XXe siècle en analysant minutieusement les images d'archives, célèbres ou inédites".

Arte rediffusera le 
17 août 2025 à 7 h 15, dans le cadre de "Mystères d'archives", "1938. Chamberlain cherche la paix avec Hitler", documentaire de Serge Viallet et Julien Gaurichon.

"En septembre 1938, alors qu'Adolf Hitler veut s'emparer par la force des Sudètes, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain décide de mener seul des négociations avec le Führer pour dénouer une crise qui fait courir le risque d'une nouvelle guerre à l'Europe. Comment ces trois entretiens effectués en quinze jours se sont-ils réellement passés ?"

"Septembre 1938. Six mois après l'annexion de l'Autriche par le IIIe Reich, Adolf Hitler veut s'emparer des Sudètes, où vivent 3,5 millions de Tchécoslovaques d'origine allemande. Le leader nazi menace d'utiliser la force pour y parvenir. Neville Chamberlain, le Premier ministre britannique, décide de mener seul des négociations avec le Führer pour dénouer une crise qui fait courir le risque d'une nouvelle guerre à l'Europe."

"Voulant à tout prix préserver la paix entre le Royaume-Uni et le IIIe Reich, il effectue trois voyages en Allemagne en quinze jours pour s’entretenir avec Hitler."

"À chacun de ses retours, le pied à peine posé sur le tarmac, il diffuse tout sourire aux nombreux journalistes présents des messages d’apaisement et d’espoir."

"Mais comment ses entretiens avec une personnalité aussi déterminée et colérique que Hitler se sont-ils réellement passés ? De quelle manière la Tchécoslovaquie et la France, grande alliée du Royaume-Uni, sont-elles consultées par Chamberlain ?"


"1938, Chamberlain et Munich"
Histoire rediffusa le 24 mai 2016, dans le cadre de "Histoire de comprendre"1938, Chamberlain et Munich, réalisé par Robert Mugnerot, avec Alexandre Adler.

"Le 30 septembre 1938, la conférence de Munich mettait fin à une grave crise internationale. Les représentants de la France et de l'Angleterre, le président du Conseil Edouard Daladier et le Premier ministre Arthur Chamberlain, de crainte de provoquer un embrasement généralisé, abandonnaient la Tchécoslovaquie, leur alliée, aux appétits d'annexion de l'Allemagne hitlérienne. La région des Sudètes fut immédiatement rattachée au Reich. De retour à Londres, Chamberlain, triomphant, annonçait à une opinion soulagée qu'il ramenait « la paix pour notre temps ». Un temps qui fut très bref. Un an plus tard, les démocraties, qui n'avaient pas voulu entrer en guerre pour la Tchécoslovaquie, le faisaient pour la Pologne : la Seconde Guerre mondiale éclatait". 

« Les dessous des accords de Munich »
Arte rediffusa le 17/08/2025 à 7 h 15 « Les dessous des accords de Munich » (Hitlers Ultimatum – DieWahrheit über das Münchner Abkommen), documentaire de Christine Rütten.

La réalisatrice Christine Rütten évoque Saddam Hussein massacrant des Kurdes. Montre des images de musulmans décharnés internés derrière des fils barbelés d’un camp de concentration dans l’ex-Yougoslavie. « Slobodan Milošević avait exposé son projet dans son discours du champ des merles en 1989 », déclare Daniel Cohn-Bendit, eurodéputé Vert qui a prôné l’intervention armée dans l’ex-Yougoslavie contre le leader serbe Milošević.

Mettre en parallèle Hitler, Hussein et Milošević ne parait pas pertinent.

Par contre, la comparaison entre Hitler et les islamistes qui veulent détruire Israël, peuple et Etat, s’impose.

ADDENDUM

Autres exemples de l’actualité des accords de Munich, l’approbation par nombre de pays de la proclamation unilatérale d’un Etat palestinien observateur non membre de l'ONU le 29 novembre 2012, à l’assemblée générale des Nations unies ou l’attentisme – Union européenne (UE) -, voire le possible soutien français à cette proclamation illégale de la « Palestine » et qui implique la disparition de l’Etat Juif. Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils opposeront leur veto si une telle proclamation était présentée au Conseil onusien de sécurité dont ils sont membres de droit.

Quant à la conférence de Paris que la France entendait réunir fin mai 2016 en vue de mettre fin au "conflit israélo-palestinien", sans l'Etat d'Israël ni l'Autorité palestinienne, et tout en affirmant avec prétention et vanité détenir les "paramètres de la paix" et a déjà annoncé qu'elle proclamera l'Etat palestinien en cas de refus de l'Etat Juif de ses conclusions, elle fait penser à quoi ?

La Conférence internationale de haut niveau des Nations Unies pour "le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États" s'est déroulée au siège des Nations unies à New York (28-30 juillet 2025). L'Etat d'Israël n'y était pas invité et était donc absent.

Les coprésidents de la conférence étaient la République française et le Royaume d’Arabie saoudite.

Et les coprésidents des groupes de travail étaient la République fédérative du Brésil, le Canada, la République arabe d’Égypte, le Royaume d’Espagne, le République d’Indonésie, l’Irlande, la République italienne, le Japon, le Royaume hachémite de Jordanie, les États-Unis du Mexique, le Royaume de Norvège, l’État du Qatar, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, la République du Sénégal, la République de Turquie, la Ligue des États arabes et l’Union européenne.

"Dans une déclaration publiée la veille [de la clôture] au soir à New York, en marge de la Conférence, les ministres des affaires étrangères de 15 pays occidentaux ont affirmé leur « engagement indéfectible envers la vision de la solution des deux États ».  Alors que 6 de ces pays (Espagne, France, Irlande, Islande, Slovénie et Norvège) ont déjà reconnu ou annoncé leur prochaine reconnaissance de l’État de Palestine, 9 autres (Andorre, Australie, Canada, Finlande, Luxembourg, Malte, Nouvelle-Zélande, Portugal et Saint-Marin) expriment « la volonté ou la considération positive » de le faire.  Tous appellent les pays qui n’ont pas encore franchi ce pas à se joindre à « l’Appel de New York ». 

Le 29 juillet 2025, tous ces coprésidents, de la conférence et des groupes de travail, ont émis cette déclaration en 42 points :
"La République fédérative du Brésil, le Canada, la République arabe d’Égypte, le Royaume d’Espagne, le République d’Indonésie, l’Irlande, la République italienne, le Japon, le Royaume hachémite de Jordanie, les États-Unis du Mexique, le Royaume de Norvège, l’État du Qatar, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, la République du Sénégal, la République de Turquie, la Ligue des États arabes et l’Union européenne.

1. Nous, chefs d’États et de gouvernement et représentants, nous sommes réunis au siège des Nations Unies à New York du 28 au 30 juillet 2025, à un moment d’une importance historique pour la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.

2. Nous sommes convenus de prendre ensemble des mesures pour mettre fin à la guerre à Gaza, parvenir à un règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien reposant sur une mise en œuvre véritable de la solution des deux États, et bâtir un avenir meilleur pour les Palestiniens, les Israéliens et l’ensemble des peuples de la région.

3. Les événements récents ont montré, une fois de plus et plus que jamais, le coût humain terrible et les graves implications pour la paix et la sécurité régionales et internationales de la persistance du conflit au Proche-Orient. En l’absence de mesures décisives en faveur de la solution des deux États et de garanties internationales solides, le conflit s’aggravera et la paix régionale demeurera impossible à atteindre.

4. Nous avons réaffirmé notre condamnation de toutes les attaques contre des civils, par toute partie au conflit, notamment des actes de terrorisme et des attaques indiscriminées, et de toutes les attaques contre des biens civils, des actes de provocation, de l’incitation à la haine et des destructions. Nous rappelons que la prise d’otages est interdite par le droit international. Nous réaffirmons notre rejet de toute action pouvant entraîner des changements territoriaux ou démographiques, et notamment des déplacements forcés de la population civile palestinienne, qui constituent une violation flagrante du droit international humanitaire. Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils. Nous condamnons également les attaques perpétrées par Israël contre des civils et des infrastructures civiles dans la bande de Gaza, ainsi que le siège et la famine imposés aux populations civiles, qui ont entraîné une catastrophe humanitaire dévastatrice et une situation de crise pour la protection des populations. Rien ne peut justifier des violations graves du droit international, et notamment du droit international humanitaire, et nous soulignons la nécessité d’assurer la reddition des comptes.

5. La guerre, l’occupation, la terreur et les déplacements forcés ne peuvent en aucune façon conduire à la paix ou à la sécurité. Seule une solution politique le peut . La fin du conflit israélo-palestinien et la mise en œuvre de la solution des deux États sont le seul moyen de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens, conformément au droit international, et la meilleure façon de mettre un terme à la violence sous toutes ses formes et au rôle déstabilisateur des acteurs non étatiques, de mettre fin au terrorisme et à la violence sous toutes leurs formes, de garantir la sécurité des deux peuples et la souveraineté des deux États, et de faire prévaloir la paix, la prospérité et l’intégration régionale au profit de tous les peuples de la région.

6. Nous nous sommes donc engagés à prendre des mesures tangibles et irréversibles s’inscrivant dans un calendrier précis pour régler pacifiquement la question de Palestine et mettre en œuvre la solution des deux États, pour parvenir, grâce à des actions concrètes et aussi rapidement que possible, à la mise en place d’un État de Palestine indépendant, souverain, économiquement viable et démocratique, vivant côte à côte en paix et en sécurité avec Israël, ce qui permettra une pleine intégration régionale et une reconnaissance mutuelle.

7. À cette fin, nous sommes convenus de soutenir, dans le cadre d’un processus assorti de délais, la conclusion et la mise en œuvre d’un accord de paix juste et global entre Israël et la Palestine, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies, au mandat de Madrid, notamment le principe de l’échange de territoires contre la paix, et à l’initiative arabe de paix, en mettant fin à l’occupation, en réglant l’ensemble des questions en suspens et relatives au statut final, ainsi que l’ensemble des revendications, en parvenant à une paix juste et durable, en garantissant la sécurité pour tous, et en favorisant la pleine intégration régionale et la reconnaissance mutuelle au Moyen-Orient, dans le plein respect de la souveraineté de tous les États.

Mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et garantir la sécurité des Palestiniens et des Israéliens pour le jour d’après

8. La guerre à Gaza doit cesser immédiatement. Nous avons affirmé notre soutien aux efforts menés par l’Égypte, les États-Unis et le Qatar pour que les parties reprennent immédiatement la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu dans toutes ses phases afin de mettre fin aux hostilités de manière permanente, de permettre la libération de tous des otages, l’échange de prisonniers palestiniens, la restitution de l’ensemble des dépouilles et le retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza et nous avons réitéré notre détermination à agir pour atteindre ces objectifs. Dans ce contexte, le Hamas doit libérer tous les otages.

9. Nous avons exigé l’acheminement immédiat, sûr, inconditionnel et sans entrave de l’aide humanitaire en quantité importante par tous les points de passage et dans toute la bande de Gaza, en coordination avec les Nations Unies et le Comité international de la Croix-Rouge, et conformément aux principes humanitaires. Pour cela, il est nécessaire qu’Israël, la puissance occupante, lève les restrictions et ouvre les points de passage aux frontières, et il est indispensable d’assurer la reprise de la fourniture d’électricité et l’entrée des carburants, du matériel médical, de la nourriture, de l’eau et d’autres fournitures essentielles. Nous avons rappelé que le personnel des Nations Unies et le personnel humanitaire doivent être protégés et pouvoir travailler efficacement. Nous avons souligné notre refus de l’utilisation de la famine comme instrument de guerre, qui est contraire au droit international, et l’importance de prendre des mesures immédiates pour lutter contre l’augmentation rapide des cas de famine et prévenir une famine de grande ampleur à Gaza.

10. La bande de Gaza fait partie intégrante d’un État de Palestine et doit être unifiée avec la Cisjordanie. Toute occupation, siège, amputation territoriale ou déplacement forcé sont exclus.

11. La gouvernance, les services de police et de justice et la sécurité dans l’ensemble des territoires palestiniens doivent incomber de manière exclusive à l’Autorité palestinienne, avec un soutien approprié de la communauté internationale. Nous avons accueilli favorablement la stratégie de l’Autorité palestinienne dénommée « Un seul État, un seul gouvernement, une seule loi, un seul monopole de la violence armée » et nous nous sommes engagés à en soutenir la mise en œuvre notamment par le processus nécessaire de DDR (désarmement, démobilisation et réintégration) qui doit être mené à bien dans le cadre d’un mécanisme convenu avec les partenaires internationaux et d’un calendrier défini. Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza , le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant.

12. Nous avons soutenu la prompte mise en œuvre du plan de reconstruction de la Ligue arabe et de l’Organisation de la conférence islamique visant un relèvement précoce et une reconstruction rapides dans la bande de Gaza tout en garantissant que les Palestiniens puissent demeurer sur leur territoire. À cet effet, nous avons encouragé l’ensemble des États et des partenaires régionaux et internationaux à participer activement à la conférence pour le relèvement et la reconstruction de Gaza, qui se tiendra prochainement au Caire.

13. Une fois le cessez-le-feu rétabli, un comité administratif de transition doit être immédiatement mis en place et opérer à Gaza sous l’égide de l’Autorité palestinienne.

14. Nous avons appelé les États membres, les Nations Unies et leurs institutions, et les organisations internationales à fournir des ressources et de l’aide en quantité importante pour appuyer le relèvement et la reconstruction, notamment par le biais d’un fonds d’affectation spéciale international dédié à la reconstruction. Nous avons souligné le rôle indispensable de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et nous avons exprimé notre engagement à continuer d’appuyer l’office dans la mise en œuvre de son mandat, notamment grâce un financement adapté, et avons salué son engagement et les efforts qu’il déploie pour appliquer les recommandations du rapport Colonna. Lorsqu’une solution juste au problème des réfugiés palestiniens sera trouvée, conformément à la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’UNRWA remettra ses services « publics » dans le territoire palestinien aux institutions palestiniennes dûment habilitées et préparées.

15. Nous avons soutenu le déploiement d’une mission internationale temporaire de stabilisation, à l’invitation de l’Autorité palestinienne, sous l’égide des Nations Unies et dans le respect des principes des Nations Unies, reposant sur les capacités onusiennes existantes, et mandatée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, avec un appui régional et international approprié. Nous avons noté avec satisfaction que plusieurs États membres étaient disposés à mettre des troupes à sa disposition.

16. Cette mission, qui pourrait évoluer en fonction des besoins, fournirait une protection à la population civile palestinienne, appuierait le transfert des responsabilités en matière de sécurité intérieure à l’Autorité palestinienne, soutiendrait le renforcement des capacités de l’État palestinien et de ses forces de sécurité et apporterait des garanties de sécurité à la Palestine et à Israël, notamment le suivi du cessez-le-feu et d’un futur accord de paix, dans le plein respect de leur souveraineté.

17. Nous nous sommes engagés à soutenir le gouvernement et les forces de sécurité palestiniens, grâce à des programmes de financement de partenaires régionaux et internationaux, assortis de contrôles, équipements, formations et recommandations appropriés, en mettant à profit l’expérience de mécanismes comme le Coordinateur en matière de sécurité des États-Unis pour Israël et l’Autorité palestinienne (USSC), la mission de soutien à la police dans les territoires palestiniens (EUPOLCOPPS) ou la mission d’assistance à la frontière au point de passage de Rafah de l’Union européenne (EUBAM Rafah).

18. Nous nous sommes également engagés à soutenir, en Israël et en Palestine, des mesures et programmes sur l’ensemble des plateformes et visant tous les acteurs, pour lutter contre la radicalisation, les provocations, la déshumanisation, l’extrémisme violent favorisant le terrorisme, les discriminations et les discours de haine, à promouvoir une culture de paix à l’école ainsi qu’à appuyer l’action de la société civile et le dialogue avec celle-ci. Nous nous sommes félicités des efforts en cours pour moderniser le programme scolaire palestinien et avons appelé Israël à déployer des efforts en ce sens. Nous avons soutenu la mise en place d’un mécanisme international de suivi pour vérifier le respect de ces objectifs par les deux parties.

Permettre la création d’un État de Palestine souverain et économiquement viable, vivant côte à côte en paix et en sécurité avec Israël

19. Nous avons réaffirmé notre soutien indéfectible, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations Unies, à la mise en œuvre de la solution des deux États, avec deux États démocratiques et souverains, la Palestine et Israël, vivant côte à côte en paix et en sécurité, au sein de frontières sûres et reconnues, selon les lignes de 1967, y compris en ce qui concerne Jérusalem.

20. Nous avons noté avec satisfaction les engagements que le Président palestinien, Mahmoud Abbas, a exprimés dans sa lettre en date du 9 juin 2025, qui comprennent notamment le règlement pacifique de la question de Palestine et le rejet constant de la violence et du terrorisme. Nous nous sommes également félicités de la déclaration du Président Abbas selon laquelle l’État palestinien doit être le seul à assurer la sécurité sur son territoire mais n’a pas l’intention de devenir un État militarisé et est prêt à travailler à des arrangements de sécurité bénéfiques pour toutes les parties, dans le plein respect de sa souveraineté et pour autant qu’il bénéficie de la protection internationale.

21. Nous avons réaffirmé la nécessité pour l’Autorité palestinienne de continuer à mettre en œuvre un programme de réformes crédible, avec le soutien de la communauté internationale, notamment de la Ligue des États arabes et de l’Union européenne, en mettant l’accent sur la bonne gouvernance, la transparence, la viabilité des finances publiques, la lutte contre l’incitation à la violence et les discours de haine, la fourniture de services, l’environnement des affaires et le développement.

22. Nous avons également noté avec satisfaction l’engagement pris par le Président Abbas d’organiser des élections présidentielle et générales transparentes et démocratiques dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, dans un délai d’un an, sous supervision internationale, facilitant une compétition démocratique entre acteurs palestiniens engagés à respecter le programme politique et les engagements internationaux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), les résolutions pertinentes des Nations Unies ainsi que le principe « Un seul État, un seul gouvernement, une seule loi, un seul monopole de la violence armée », et permettant ainsi à une nouvelle génération de représentants élus d’accéder aux responsabilités. À l’invitation de l’Autorité palestinienne, l’Union européenne s’est engagée à poursuivre son soutien au processus électoral.

23. Nous avons appelé les dirigeants israéliens à prendre un engagement public clair en faveur de la solution des deux États, qui prévoie un État palestinien viable et souverain, à mettre un terme immédiat à la violence et à l’incitation à la haine contre les Palestiniens, à mettre fin immédiatement à toutes les activités de colonisation, d’appropriation et d’annexion des terres dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, à renoncer publiquement à tout projet d’annexion ou politique de colonisation et à faire cesser la violence des colons, notamment en mettant en œuvre la résolution 904 du Conseil de sécurité des Nations Unies et en adoptant une loi pour punir et dissuader les colons violents et leurs actes illégaux.

24. Nous avons demandé aux deux parties de poursuivre leurs efforts pour que les partis politiques adhèrent aux principes de non-violence et de reconnaissance mutuelle et à la solution des deux États.

25. Nous avons réaffirmé notre soutien au droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Prenant note du fait qu’il n’existe aucune négociation en cours entre les parties et que les mesures unilatérales illégales constituent une menace existentielle pour la création d’un État de Palestine indépendant, nous avons réaffirmé que la reconnaissance et la création de l’État de Palestine sont une composante essentielle et indispensable de la réalisation de la solution des deux États, tout en rappelant que la reconnaissance est une décision souveraine revenant à chaque État. L’admission pleine et entière de l’État de Palestine aux Nations Unies constitue un élément indispensable à la solution politique qui mettra fin au conflit et permettra l’intégration régionale totale.

26. Nous nous sommes engagés à mobiliser des soutiens politique et financier au profit de l’Autorité palestinienne dans son action réformatrice pour l’aider à renforcer ses capacités institutionnelles, à mettre en œuvre son programme de réformes et à assumer ses responsabilités dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés. À cet effet, nous avons demandé à d’autres États de s’engager à accroître leur aide budgétaire, aux côtés de l’UE et d’autres donateurs, et à organiser dès que possible une réunion internationale des donateurs.

27. Nous sommes convenus de promouvoir le développement économique de la Palestine, de faciliter le commerce et d’améliorer la compétitivité du secteur privé palestinien. Nous avons appelé à la levée des restrictions en matière d’accès et de circulation et à la libération immédiate des recettes fiscales palestiniennes bloquées, et nous nous sommes engagés à revoir le Protocole de Paris relatif aux relations économiques (1994), à mettre en place un nouveau cadre pour le transfert des revenus douaniers afin que les Palestiniens contrôlent la fiscalité, à permettre l’intégration pleine et entière de la Palestine dans le système monétaire et financier international et à garantir des relations de correspondance bancaires durables à long terme.
Préserver la solution des deux États face aux mesures unilatérales
28. Nous avons souligné que le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international est une composante essentielle de la paix et de la sécurité dans la région.

29. Nous nous sommes engagés à protéger les efforts de paix face aux éventuels fauteurs de troubles qui cherchent à faire échouer la mise en œuvre de la solution des deux États par des mesures unilatérales illégales et des actions violentes.

30. Nous avons réaffirmé notre vive opposition à toutes les actions illégales des deux parties qui compromettent la viabilité de la solution des deux États, notamment les activités de colonisation, et nous avons exprimé notre détermination à prendre des mesures concrètes, conformément au droit international, et en phase avec les résolutions pertinentes des Nations Unies et à l’avis consultatif de la Cour internationale de justice du 19 juillet 2024, pour aider le peuple palestinien à exercer son droit à l’autodétermination et lutter contre la politique de colonisation illégale dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, ainsi que les mesures et menaces de déplacements forcés et d’annexion.

31. Nous avons appelé au respect du statu quo historique légal sur les lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem, sans le modifier et soulignons le rôle essentiel de gardien joué par la monarchie hachémite à cet égard. Nous soutenons également le rôle joué par le Département des Affaires du Waqf de Jérusalem et de la mosquée al-Aqsa sous administration jordanienne.

32. Nous nous sommes engagés à adopter des mesures restrictives contre les colons extrémistes violents et les entités et personnes qui soutiennent la colonisation illégale, conformément au droit international.

33. Nous nous sommes engagés à adopter des mesures ciblées, conformément au droit international, contre les entités et les personnes qui ne respectent pas le principe du règlement pacifique de la question de Palestine, en commettant des actes de violence ou de terrorisme en violation du droit international.

Parvenir à l’intégration régionale en mettant fin au conflit israélo-palestinien

34. L’intégration régionale et la création d’un État palestinien indépendant sont des objectifs indissociables. La fin du conflit israélo-palestinien, qui est au cœur du conflit israélo-arabe, est un impératif pour la paix, la stabilité et l’intégration de la région. Seuls la fin de la guerre à Gaza, la libération de tous les otages, la fin de l’occupation, le rejet de la violence et de la terreur, la création d’un État palestinien indépendant, souverain et démocratique, la fin de l’occupation de tous les territoires arabes, et des garanties de sécurité solides apportées à Israël et à la Palestine peuvent permettre la normalisation des relations et la coexistence entre les peuples et les États de la région.

35. Nous sommes convenus de prendre des mesures concrètes pour promouvoir la reconnaissance mutuelle, la coexistence pacifique et la coopération entre tous les États de la région, en lien avec une mise en œuvre irréversible de la solution des deux États.

36. Nous avons appelé les Israéliens et les Palestiniens à reprendre de bonne foi et avec bonne volonté les négociations, avec le soutien, la supervision et des garanties de la communauté internationale, afin de parvenir à une paix et à une stabilité mutuellement garanties.

37. Nous sommes convenus de soutenir, parallèlement à la conclusion d’un accord de paix entre la Palestine et Israël, des efforts renouvelés sur le volet Syrie-Israël et le volet Liban-Israël, afin de parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations Unies, mettant fin à toutes les revendications.

38. Nous nous sommes engagés à préparer le terrain en vue d’une future « journée de la paix » (« Peace Day ») en nous appuyant sur l’initiative arabe de paix, sur le paquet de mesures européennes au service de la paix (« European Peace Supporting Package ») ainsi que sur d’autres contributions internationales, qui apporteront de réels bénéfices aux Palestiniens, aux Israéliens et à la région tout entière, notamment en matière de commerce, d’infrastructures et d’énergies, et permettront l’intégration régionale pour parvenir à une architecture de sécurité régionale promouvant et respectant les droits de tous les peuples et la souveraineté de tous les États.

39. À cet égard, nous avons décidé d’étudier, dans le contexte de la création d’un État palestinien souverain, une architecture de sécurité régionale susceptible de fournir à tous des garanties de sécurité, en nous inspirant de l’expérience de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et en ouvrant la voie à un Moyen-Orient plus stable et sûr, ainsi qu’un cadre régional et international apportant une aide appropriée au règlement de la question des réfugiés, tout en réaffirmant le droit de retour.

40. Nous sommes déterminés à faire en sorte que les décisions prises lors de cette conférence constituent un tournant, mobilisant la communauté internationale tout entière aux niveaux politique, économique, financier et de la sécurité, afin d’ouvrir la voie à un avenir prometteur attendu de longue date par tous les États et tous les peuples.

41. Nous avons décidé de charger les co-présidents de la conférence et des groupes de travail, notamment dans le cadre de l’Alliance globale pour la mise en œuvre de la solution des deux États, de servir de mécanisme international de suivi des objectifs de cette conférence et des engagements qui y ont été pris. Nous sommes convenus de mobiliser la communauté internationale au niveau des chefs d’État et de gouvernement autour de ces engagements, en marge de la 80e Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2025.

42. La présente déclaration et son annexe exposent les conclusions des huit groupes de travail réunis dans le cadre de la conférence et définissent un cadre global opérationnel pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États. Ces conclusions reflètent les propositions portant sur les dimensions politiques, humanitaires, économiques, juridiques, stratégiques et de sécurité et constituent un plan d’action concret assorti de délais pour guider sur le plan international l’engagement, la mise en œuvre, la coordination opérationnelle et les efforts de suivi dans la perspective de la mise en œuvre de la solution des deux États et de la pleine intégration régionale."
Le 30 juillet 2025, la conférence s'est achevée par l'annonce de futures déclarations de reconnaissance d'un "Etat de Palestine". "Pour une majorité d’États Membres, de Cuba à la Malaisie, de l’Iran au Nigéria, en passant par la République-Unie de Tanzanie, la Somalie ou encore le Soudan, mettre en œuvre la solution des deux États implique, en priorité, d’admettre l’État de Palestine en tant que Membre de l’ONU de plein droit.  Le Conseil de sécurité, en vertu de l’Article 4 de la Charte des Nations Unies, a le devoir de recommander cette admission qui représente « la volonté écrasante de la communauté internationale, exprimée dans les résolutions de l’Assemblée générale », a souligné l’Iran, pour qui ce processus « ne doit pas être entravé par les intérêts étroits d’un seul État Membre », à savoir les États-Unis."

"Face à l’absence de consensus au Conseil de sécurité sur la question de l’État de Palestine, la Côte d’Ivoire a invité l’organe chargé de la paix et de la sécurité internationales à surmonter ses divergences, « notamment dans les situations d’urgence humanitaire ».

« Nous pensions que ceux qui ont été victimes du génocide et de ses affres ne tenteraient pas de les commettre à leur tour », a renchéri le représentant de la Ligue des États arabes, voyant dans « le prix du sang » payé par les Palestiniens le prolongement des crimes de l’occupation, dénoncés par la Cour internationale de Justice.  Selon lui, la volonté internationale est claire: il faut mettre un terme à l’occupation israélienne « raciste et coloniale », reconnaître l’État de Palestine et faire en sorte qu’un État palestinien viable devienne Membre à part entière de l’ONU lors de la quatre-vingtième session de l’Assemblée générale". 

"Dénonçant les « crimes systématiques commis par Israël » depuis des décennies, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a également appelé tous les États à « reconnaître pleinement l’État de Palestine comme membre de l’ONU », saluant au passage l’annonce faite par le Président français Emmanuel Macron, qu’elle a qualifiée de « soutien essentiel à la légitimité palestinienne ».  Une décision « courageuse », selon le Conseil de coopération du Golfe, qui a également rendu hommage à la reconnaissance conditionnelle faite hier par le Royaume-Uni, estimant que ne pas reconnaître l’État de Palestine crée un « déséquilibre structurel dans le processus de paix ». 

"Pour sa part, le Saint-Siège a rappelé avoir reconnu l’État d’Israël en 1993 et l’État de Palestine en 2015.  Si la solution des deux États est, à ses yeux, « la seule voie viable », il a demandé que Jérusalem soit dotée d’un statut internationalement protégé afin de garantir les droits de tous ses habitants, y compris des chrétiens qui s’y sentent « de plus en plus menacés » alors même qu’ils ont toujours eu « un rôle modéré et stabilisateur dans la région ».  Il s’est par ailleurs déclaré alarmé par la gravité de la situation humanitaire à Gaza, dénonçant le caractère disproportionné de la riposte israélienne à « l’odieuse attaque » du 7 octobre 2023". 

"Cette situation extrême a entraîné une réaction ferme de l’observatrice de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui a exigé la mise en place dans l’enclave palestinienne d’un mécanisme de distribution de l’aide humanitaire digne de ce nom.  « Dans leurs centres médicaux à Gaza, nos collègues de la Société du Croissant-Rouge palestinien accueillent des personnes évanouies et malades à cause de la faim, alors qu’ils ne peuvent pas non plus trouver de nourriture pour eux-mêmes ou leurs propres enfants », s’est-elle indignée, signalant aussi des difficultés opérationnelles en Cisjordanie occupée".

Redynamisée par le Président français Emmanuel Macron, la reconnaissance de la "Palestine" correspond à une récompense donnée aux djihadistes dont les visées sont mondiales.

Le 29 juillet 2025, durant une conférence de presse, Gideon Sa’ar, ministre israélien des Affaires étrangères, a dénoncé une "campagne de pression internationale biaisée...
Cette pression, en pleine phase critique des négociations, a déjà encouragé le Hamas à se radicaliser. Elle sabote directement les chances d’un accord" pour la libération des otages et un cessez-le-feu. Il  a exprimé son opposition au projet de reconnaissance d'un Etat palestinien : 
« Nous sommes conscients qu'il existe aujourd'hui en Europe des pays comptant une importante population musulmane, et cela influence parfois la politique des gouvernements. Mais cela ne peut pas et ne conduira pas Israël au suicide.
Nous ne permettrons pas l'établissement d'un État terroriste djihadiste au cœur de notre patrie historique. Nous ne permettrons pas qu'un État terroriste du Hamas apparaisse à quelques kilomètres de nos centres de population.
Israël ne sera pas la Tchécoslovaquie du XXIe siècle. Nous ne sacrifierons pas notre existence même à la politique d'apaisement. Nous ne renoncerons pas à nos intérêts fondamentaux pour des considérations de politique intérieure de pays qui ont perdu le contrôle de leurs rues. Mais ces pays prétendent encore avec arrogance nous dicter ce qui est bon pour notre sécurité.
Il n'y aura JAMAIS d'État palestinien. Jamais !!! »

"Des journalistes et des érudits islamiques affiliés au Qatar ont critiqué l'appel au désarmement du Hamas lancé par la Conférence internationale de haut niveau de l'ONU pour la mise en œuvre de la solution à deux États : « C'est une trahison d'Allah », « une collaboration avec l'ennemi » ; les droits ne seront obtenus que par la force". (MEMRI, Dépêche spéciale n° 12109, 5 août 2025)    

"Fin juillet et début août 2025, un certain nombre de journalistes, d'influenceurs et d'érudits musulmans au Qatar et affiliés au Qatar ont exprimé leur opposition à la Conférence internationale de haut niveau des Nations Unies pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États, tenue du 28 au 30 juillet à New York à l'initiative de la France et de l'Arabie saoudite. Ils se sont notamment opposés à la déclaration finale de la conférence, qui incluait un appel au désarmement du Hamas et à la fin de son règne dans la bande de Gaza, et une condamnation de son invasion et des massacres du 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël, que le Hamas appelle Le déluge d'Al-Aqsa."

"Appelant le Hamas à ignorer les appels à son désarmement, les auteurs ont souligné que les droits du peuple palestinien ne seront garantis que par la force. Un membre de l'Union internationale des oulémas musulmans (IUMS), basée à Doha et soutenue par le Qatar, a même republié une décision islamique stipulant que l'abandon des armes de la résistance à Gaza constituerait une « trahison envers Allah, le prophète Mahomet et les musulmans », ainsi qu'une « collaboration avec l'ennemi ».

"Il est remarquable que cette critique soit exprimée au Qatar, alors même que ce dernier a participé à la conférence internationale et a même été l'un des pays à approuver sa déclaration finale. Il s'agit là d'un nouvel exemple du double langage du Qatar et de ses tentatives de se présenter à l'Occident comme un pays en quête de paix, malgré son soutien constant au terrorisme, au Hamas et aux attentats du 7 octobre."

"De plus, l'opposition aux appels au désarmement du Hamas formulés par des individus affiliés au Qatar fait écho à l'opposition exprimée ces derniers mois dans les médias qataris à ces mêmes appels, lors des négociations de cessez-le-feu au Qatar. Par exemple, Jaber Al-Harmi, rédacteur en chef du quotidien gouvernemental qatari Al-Sharq, a appelé le Hamas à conserver ses armes afin qu'elles puissent être utilisées pour vaincre Israël, tout comme les talibans ont vaincu les États-Unis et l'Occident. De même, en juin, des centaines d'érudits musulmans du monde musulman, parmi lesquels des membres de l'IUMS, soutenue par le Qatar, ont signé une pétition accordant une approbation religieuse aux opérations du Hamas et aux attentats du 7 octobre, et rejetant les demandes de désarmement du Hamas."

"Ce rapport présente des exemples de critiques formulées par des individus affiliés au Qatar à l'encontre de la Conférence internationale de haut niveau des Nations Unies pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États, ainsi que de l'appel de la conférence au désarmement du Hamas - y compris une republication par l'un d'eux d'un clip récent de MEMRI TV montrant un haut responsable du Hamas, Ghazi Hamad, déclarant que le Hamas ne renoncera jamais à ses armes." Le 2 août 2025, Ghazi Hamad a déclaré sur al-Jazeera que la cause palestinienne est synonyme d'armes, que l'agression djihadiste du "7 octobre 2023 a conduit à la reconnaissance internationale d'un État palestinien et a prouvé que vaincre Israël n'est pas si difficile ; nous ne rendrons jamais nos armes – Israël peut rêver que nous le ferons". (Source : MEMRI) 

Le 31 juillet 2025,  le Jihad islamique palestinien puis le Hamas ont publié deux vidéos d'otages israéliens affamés, l'une d'Evyatar David, squelettique, creusant semble-t-il sa tombe dans un tunnel, et l'autre montrant Rom Braslavski affaibli, incapable de tenir debout. 

Pendant que les médias, l'ONU et de nombreux dirigeants politiques allèguent faussement, depuis des mois, une prétendue famine et un "génocide" dans la bande de Gaza fomentés par l'Etat d'Israël, les otages israéliens sont affamés. Aucune convention internationale n'impose à un belligérant à nourrir l'autre belligérant. En acceptant, sous les pressions internationales et intérieures, de fournir de l'alimentation aux Gazaouis, l'Etat d'Israël permet aux djihadistes de maintenir leur contrôle sur la population gazaouie, et réduit les chances d'obtenir la libération des otages, surtout les vivants. Et c'est pour ces Palestiniens que la "communauté internationale" veut créer un Etat ?!

Parallèlement, était révélé l'antisémitisme de deux Gazaouis, non victimes de la prétendue "famine", accueillis généreusement en France. Deux parmi les "292 Gazaouis ayant bénéficié d'un droit d'exil vers la France depuis mars dernier, selon le quai d'Orsay".

Agée de 25 ans, portant le voile islamique, Nour Atallah est "la nièce de Ayoub Ahmed Atallah, garde du corps personnel du fondateur du Hamas, le Cheikh Ahmed Yassine". Lors de la deuxième édition du « Concours Dis-moi 10 mots à Gaza » aux parrains prestigieux, le jury du concours 2023 a récompensé le 8 mars 2023, à l’Institut français de Gaza et en visioconférence, 4 lauréats. Un "premier prix ex-æquo a été attribué à Mme Nour Atallah qui propose une vidéo pour promouvoir la langue française et sa diversité et à Mohammed Abu Khammash qui nous invite à un voyage dans le temps, un mariage bédouin, un clin d’œil passé-présent. C’est Mme Alia Abu Amr qui a reçu, cette année, le prix Francophone avec une vidéo pleine d’humour d’un ours qui préfère hiberner. Enfin, le Prix encouragement a été décroché par Mme Jamila Al Fere pour une pastille carte postale en direct de Gaza. Chaque lauréat recevra une liseuse offerte par le ministère français de la Culture. La célébration de la Journée de la francophonie qui s’est déroulée le 14 mars à l’Institut français de Gaza leur a permis de présenter leurs vidéos sur scène et en public."

Elle était "entrée en France grâce à l’obtention d’une bourse sociale délivrée par le consulat français de Jérusalem, lui-même sous la supervision directe du cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot," en vue de son inscription à Sciences Po Lille. Elle est logée "au sein de l'appartement personnel du directeur de Sciences Po Lille, Etienne Peyrat « dans l'attente du logement universitaire qui lui était réservé », explique l'établissement. Elle a été sélectionnée par la grande école en raison de son profil académique, Nour Atallah présentant notamment une licence en droit à l'Université de Palestine". RMC Info a diffusé un reportage sur Nour Atallah. 
Sur les réseaux sociaux, des Internautes ont révélé que Nour Atallah avait "relayé des messages de « glorification d’Adolf Hitler » et aux attentats du 7-Octobre, ou encore des appels à « tuer les juifs partout » et exécuter les otages israéliens aux mains du Hamas".
Le 30 juillet 2025, « la direction de Sciences Po Lille a pris la décision d’annuler l’inscription prévue de cette étudiante dans notre établissement», car elle entre en «contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille, qui lutte contre toute forme de racisme, antisémitisme et discrimination, ainsi que contre tout type d’appel à la haine, contre quelque population que ce soit».
Nour Atallah "devrait faire l'objet d'une expulsion du territoire, comme l'avaient demandé certaines figures politiques. Une source diplomatique française a indiqué qu'elle était visée par une enquête judiciaire pour « apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité» et qu'elle avait « vocation à quitter le territoire national ».
Le 31 juillet 2025, France Inter a allégué : « d’après nos informations, elle est bouleversée et accablée par la situation ».
Le 3 août 2025 à 18h04, Jean-Noël Barrot, ministre français de  l'Europe et des Affaires étrangères a posté sur X :
"Nour Attaalah a quitté le territoire national. Elle n’y avait pas sa place. Je l’avais dit, nous l’avons fait. Ce départ n’aurait pas été possible sans la mobilisation décisive des agents du Quai d’Orsay, et de ceux qui les ont appuyés : je les en remercie."
"Mme Atallah ne pouvait demeurer sur le territoire national. Elle a quitté la France aujourd’hui pour rejoindre le Qatar et y poursuivre ses études »,  a précisé le Quai d’Orsay dans un communiqué. La diplomatie française « remercie les autorités qatariennes pour leur coopération déterminante ».
"Selon une source du JDD, ce départ est le fruit d’une négociation entre les autorités et la jeune Palestinienne : le ministère de l’Intérieur l’aurait menacée d’abroger son visa, de lui édicter une OQTF et de la placer en Centre de rétention administrative (CRA) - une place lui était réservée au Cra du Mesnil-Amelot. En outre, le visa de Nour Atallah aurait été immédiatement abrogé après son départ, afin qu’elle ne puisse pas regagner le territoire français."
Avocat de Nour Atallah qui bénéficie d'un visa étudiant et d'une bourse gouvernementale, Me Ossama Dahmane a confirmé dans un communiqué qu’elle avait « fait le choix, en concertation avec le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, de poursuivre ses études dans un autre pays, dans un esprit d’apaisement et pour préserver sa sécurité », même si elle « conteste fermement l’ensemble des accusations dont elle fait l’objet ».
« Tous les profils qui sont entrés en France vont faire l’objet d’une nouvelle vérification », a indiqué le Quai d'Orsay. 
Donc, malgré une enquête judiciaire sur Nour Atallah, celle-ci a pu volontairement, et avec "la mobilisation" du Quai d'Orsay et d'aitres soutiens, quitter la France. Qu'en pense le ministre de la Justice, Gérald Darmanin ? Qu'en pensent le Procureur et le magistrat instructeur ? Silence car raison d'Etat ? 
Cela rappelle la duplicité de la France qui avait "arrêté" à Constance (Allemagne), le 15 mai 1945, le grand mufti de Jérusalem Mohammed Amin al-Husseini, allié du Führer Adolf Hitler. Le Quai d'Orsay l'avait pris en charge : accueil dans des villas agréables en banlieue parisienne, autorisations de bénéficier d'un cuisinier de la mosquée de Paris et de recevoir ses invités, etc. Il refusa les demandes d’extradition de la Grande-Bretagne et de la Yougoslavie - al-Husseini devait être jugé comme criminel de guerre et collaborateur des Nazis au Tribunal de Nuremberg - et lui remit un faux passeport, avec un nom d'emprunt, afin de lui permettre de rejoindre, dans un vol régulier de la compagnie américaine TWA d’Orly Le Caire (Egypte) en mai 1946.
Le Qatar, qui héberge dans des palaces la direction richissime du Hamas en exil, a accueilli Nour Atallah. Pourquoi ? Quel est son intérêt ? Combien cela coûte-t-il à la France ? Cela accroît la dépendance de la France envers le Qatar, soutien important avec l'Iran, des mouvements islamistes palestiniens. Et Nour Atallah échappe ainsi à une enquête et à une éventuelle condamnation judiciaire. 
Ce dénouement soulage la Macronie qui évite une procédure d'expulsion avec des rebondissements judiciaires sur des années, des révélations sur l'enseignement de la haine des kouffars financé par l'Union européenne et divers Etats européens dont la France, et met un terme aux critiques du Rassemblement national, des Républicains, de Reconquête !, du Journal du dimanche et de CNews.
Cet épilogue permet de tourner une page qui suscitait des inquiétudes chez nombre de Français convaincus que "l'immigration n'est pas une chance pour la France", et car il intervient deux semaines après la décision du 11 juillet 2025 de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) qui a jugé "que les ressortissants palestiniens originaires de la bande de Gaza non protégés par l’ONU peuvent se voir accorder le statut de réfugié en application de la convention de Genève de 1951 en raison des méthodes de guerre utilisées par les forces israéliennes depuis la fin en mars 2025 du cessez-le-feu conclu le 19 janvier 2025". La CNDA "avait accordé à une mère et à son fils mineur, apatrides palestiniens résidant dans la bande de Gaza, le statut de réfugiés en considérant qu’ils craignent, avec raison, en cas de retour dans ce territoire d’être personnellement persécutés, du fait de cette « nationalité », par les forces armées israéliennes qui contrôlent une partie substantielle de ce territoire."

Agé de 37 ans, le journaliste et fixer Fady Hossam, "collaborateur régulier de France 24 dans la bande de Gaza depuis 9 ans, a été évacué" de ce territoire le 25 juillet 2025 vers la France. "Ses enfants et sa femme ont pu être évacués vers l'Égypte."
En 2022, le New York Times avait licencié son correspondant Fady Hossam quand le quotidien américain après la révélation de ses twitts antisémites. Fady Hossam avait travaillé pour le Guardian et Vice News. 
Sur les réseaux sociaux, il avait écrit : « Les juifs sont des fils de chiens », « Il faudrait les tuer et les brûler comme l’a fait Hitler. J’en serais tellement heureux », « Je n’accepte pas un Juif, un Israélien ou un sioniste, ni quiconque parlant hébreu. Je suis pour les tuer où qu’ils soient - enfants, personnes âgées et soldats ». Il pourrait être visé par une 
une enquête judiciaire.

Devant ces deux scandales, et le danger que représentent ces individus élevés dans la haine des kouffars, juifs et chrétiens, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé initié une enquête pour déterminer les failles dans les criblages visant ces "réfugiés" et la suspension provisoire de l'arrivée de Gazaouis.

Le 3 août 2025, dans son éditorial sur X, Madar a appelé à la démission de Jean-Noël Barrot :
"La France a accueilli depuis novembre 2023 environ 1 500 Gazaouis, évacués pour des raisons soi-disant « humanitaires ». À cela s’ajoutent entre 200 à 500 Palestiniens privilégiés : la bourgeoisie du Hamas, des notables triés sur le volet, exfiltrés avant la fermeture des frontières. Rien, absolument rien, ne se fait sans l’accord du Hamas. Et la France ? Elle tamponne. Elle imprime les visas. Elle ouvre les portes.
[Parmi ces Palestiniens privilégiés] la famille d’Abou Marzouk, un des fondateurs du Hamas. Refugiée en France. Toujours sans vérification de Jean-Noël Barrot
Est-ce qu’on peut vraiment appeler ça une politique humanitaire ? Évidemment, Non. C’est une stratégie de blanchiment terroriste, avec cachet officiel de la République française. Parce qu’il faut dire les choses clairement : Jean-Noël Barrot, n’est pas seulement le ministre des affaires étrangères. C’est lui qui a la responsabilité des tampons sur les visas validés par le Hamas.
Le Hamas ne s’est pas infiltré en France. Il y a été invité. Et pas par accident. Par décision politique.
Un jour, il y aura d’autres victimes. Et les familles demanderont : "Qui leur avait ouvert la porte ? Qui avait signé le visa ?" Et la réponse sera : Jean-Noël Barrot. Il doit démissionner."


"1938. Chamberlain cherche la paix avec Hitler" de 
Serge Viallet et Julien Gaurichon
France, 2021, 26 min
Coproduction : ARTE France, INA
Sur Arte les 6 avril 2023 à 03 h 40, 17 août 2025 à 7 h 15
Disponible du 24/02/2023 au 01/09/2023
Sur arte.tv du 10/08/2025 au 23/08/2025
Visuels © Institut National De L'Audiovisuel Ina

« Les dessous des accords de Munich » de Christine Rütten
2008, 52 minutes
Diffusions les 15 septembre 2011 à 1 h 35 et  27 septembre 2011 à 10 h 55

1938, Chamberlain et Munich de Robert Mugnerot
Diffusions sur Histoire les 4 et 11 février, 18 et 19 mars 2014, 2, 9, 17 et 27 juillet 2015
Visuels : © HR

Articles sur ce blog concernant :
France
Shoah (Holocaust)

Cet article a été publié le 14 septembre 2011 et le :
- 7 mai 2013 à l'approche de la diffusion par la chaine Histoire, les 11 et 14 mai 2013, du documentaire de 1938, Chamberlain et Munich, documentaire de Robert Mugnerot ;
- 17 mars 2014. Histoire a diffusé les 18 et 19 mars 2014 1938, Chamberlain et Munich de Robert Mugnerot ;
- 2 juillet 2015, 24 mai 2016, 2 avril 2023. 

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