Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 20 septembre 2022

« La chute » d’Oliver Hirschbiegel

Arte diffusera le 25 septembre 2022 à 20 h 55 « La chute » (Der Untergang) d’Oliver Hirschbiegel. « Les derniers jours d'Adolf Hitler... Entre malaise et réalisme, ce film a suscité de vifs débats, notamment parce qu'il offre un visage humain au dictateur. Avec le bluffant Bruno Ganz. ». Il montre le chaos, notamment psychologique et moral, des nazis.

« Descendants de nazis. L’héritage infernal » de Marie-Pierre Raimbault et Michael Grynszpan 

« Berlin, avril 1945. Le IIIe Reich agonise. Hitler s’est réfugié dans son bunker, avec ses généraux, ses plus proches partisans, sa compagne Eva Braun et sa jeune secrétaire Traudl Junge. Tous, malgré les "mauvaises" nouvelles venues de l’extérieur, continuent à croire en la victoire… »

« Film pédagogique qui invite à réfléchir sur le mécanisme du fanatisme pour les uns, La chute s’avère dangereux pour les autres, en donnant un visage humain, voire sympathique, au "monstre". 

« Pourtant, c’est sûrement la force du propos : entrer dans la complexité de la personnalité d'Adolf Hitler ». 

« Avec Bruno Ganz, époustouflant de véracité et d’ambiguïté, le pari est réussi. En 2005, l’acteur expliquait au Monde comment il avait accepté ce rôle à haut risque : "Ce qui m'a décidé, ce fut la première séance de maquillage. J'étais à Munich, on m'a mis la moustache, la perruque, j'étais très effrayé, mais je me suis dit : c'est bien pour moi, comme acteur." Sa formidable composition hante bien longtemps après le générique de fin ».

Bernd Eichinger, producteur-scénariste du film, s'est inspiré de "Les Derniers Jours de Hitler" de l'historien Joachim Fest et de "Dans la tanière du loup : Les confessions de la secrétaire de Hitler" de Traudl Junge, secrétaire du dictateur.

"Archives à l'appui, Fest raconte un Hitler inconnu, l'"homme du souterrain", qui fait construire son premier bunker en 1933, multiplie les abris jusqu'en 1944 et s'y enferme, manifestation suprême de la situation "dos au mur" que le dictateur a toujours recherchée. Dans cette histoire de ruines, de destruction et d'espoirs chimériques, apparaît l'une des clefs du pouvoir de Hitler : maintenir, contre l'évidence, l'illusion d'un IIIe Reich victorieux. Joachim Fest ne se contente pas de brosser avec talent les portraits de Goering, Goebbels et de cet entourage passant de la prostration à la frénésie. Il raconte la déchéance physique de Hitler, son obstination à vouloir détruire, exterminer, même si ses ordres ne sortent plus de ce sarcophage de pierre et d'acier. Fest n'oublie rien des 4 500 jours que dura le IIIe Reich, et il a le mérite insigne de nous confronter à cette terrible question : et si le Hitler du bunker était le "vrai" Hitler ?"

"Traudl Junge a vingt-deux ans lorsqu'elle entre comme secrétaire au service d'Adolf Hitler. De 1942 au suicide du Führer dans son bunker, elle accompagne le maître du IIIe Reich sans comprendre qu'elle participe à la plus monstrueuse des entreprises de destruction humaine. Dans ce document saisissant, elle livre avec sincérité le récit de son incompréhensible aveuglement. Par loyauté autant que par confort, elle deviendra l'incarnation de ce que Hannah Arendt nommait la « banalité du mal ». Est-on innocent quand on ne sait pas, ou est-on coupable de ne pas savoir ? L honnêteté de son témoignage et son absence de complaisance avec elle-même contribuent à faire de son récit un document unique."

La Chute
 d’Oliver Hirschbiegel a été critiquée pour la faible part consacrée aux crimes de guerre et aux crimes contre l'humanité commis par le IIIe Reich, son imprécision sur le rôle exact des proches du Führer, l'humanisation de celui-ci par des scènes de la vie quotidienne et la présentation du peuple allemand comme irresponsable et victime d'Hitler, fasciné par un fou, et du nazisme.

En 2004, le film est distingué par trois Bayerischer Filmpreis - Meilleur producteur pour Bernd Eichinger, Meilleur acteur pour Bruno Ganz, acteur suisse, et le Prix du public, ainsi que le Prix Bambi du meilleur film allemand.



« La chute » d’Oliver Hirschbiegel
Allemagne, 2004
Auteurs : Joachim C. Fest, Traudl Junge, Melissa Müller
Scénario : Bernd Eichinger
Production : Constantin Film Produktion, NDR, WDR, Degeto Film, ORF, EOS Entertainment, RAI Cinema
Producteur : Bernd Eichinger
Image : Rainer Klausmann
Montage : Hans Funck
Musique : Stephan Zacharias
Avec Bruno Ganz (Adolf Hitler), Alexandra Maria Lara (Traudl Junge), Juliane Köhler (Eva Braun), Corinna Harfouch (Magda Goebbels), Ulrich Matthes (Joseph Goebbels)
Sur Arte le 25 septembre 2022 à 20 h 55
Sur arte.tv du 25/09/2022 au 01/10/2022
Visuels : 
Adolf Hitler (Bruno Ganz, li.) und Albert Speer (Heino Ferch, re.): Der Krieg ist für die Deutschen verloren, doch Hitler weigert sich zu kapitulieren.
Magda (Corinna Harfouch) und Joseph Goebbels (Ulrich Matthes) setzen ihrem Leben ein Ende.
Auch dem jungen Peter Kranz (Donevan Gunia, li.) bleibt der Schützengraben nicht erspart.
Adolf Hitler (Bruno Ganz, li.) trifft voller Stolz auf die „Zukunft“ seines Deutschen Reiches
© Constantin Film

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire