Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mercredi 31 mai 2023

Dame Joan Collins

Née en 1933, Dame Joan Collins est une actrice, femme de lettres et philanthrope britannique dont le père était juif. Dès 1955, elle tourne à Hollywood : La Fille sur la balançoire (1955) de Richard Fleischer, Une île au soleil (1957) de Robert Rossen, avec James Mason, Stephen Boyd et Harry Belafonte, La Brune brûlante (1958) de Leo McCarey, Esther de Raoul Walsh. Après une éclipse, elle est distinguée pour son rôle dans le feuilleton télévisé Dynasty. Arte diffusera le 2 juin 2023 à 22 h 30 « Dame Joan Collins. Une actrice glamour mais sans fard » de Clare Beavan.


Née en 1933, Dame Joan Collins est une actrice et femme de lettres britannique dont le père, agent artistique, était juif et la mère, professeure de danse anglicane. 

Dès 1955, elle tourne à Hollywood : The Woman's Angle de Leslie Arliss (1952), La Terre des pharaons de Howard Hawks (1954), La Fille sur la balançoire (1955) de Richard Fleischer, Une île au soleil (1957) de Robert Rossen, avec James Mason, Stephen Boyd et Harry Belafonte, La Brune brûlante (1958) de Leo McCarey, Esther et le Roi (1960) de Raoul Walsh et Mario Bava, Les Sept Voleurs de Henry Hathaway (1960), Cent millions ont disparu d'Ettore Scola (1965), Le Grand Sommeil de Michael Winner (1978)... 
Après une éclipse, elle est distinguée pour son rôle dans le feuilleton télévisé américain Dynasty

Fervente monarchiste, Joan Collins a soutenu la Première ministre conservatrice Margaret Thatcher, et le Brexit en 2013.

« Dame Joan Collins. Une actrice glamour mais sans fard »
Arte diffusera le 2 juin 2023 à 22 h 30 « Dame Joan Collins. Une actrice glamour mais sans fard » (This is Joan Collins), documentaire de Clare Beavan.

« De Londres à Hollywood, raconté avec humour par la star elle-même, le parcours semé d’embûches de Joan Collins, fringante octogénaire et inoubliable visage de la série "Dynastie".

« Enfant, elle collectionnait les images de stars, en rêvant de brûler les planches des théâtres du West End à Londres. »

« Repérée par le cinéma à 16 ans, Joan Collins, née en 1933, fuit le désastre d’un mariage précoce, quand Howard Hawks la convoque dans la Rome de la dolce vita pour le tournage de La terre des pharaons. »

Le péplum propulse la petite Anglaise dans un Hollywood au crépuscule de son âge d’or. Starlette des gazettes, l’"Elizabeth Taylor des pauvres", comme la surnomment les mauvaises langues, y croise des producteurs prédateurs, dont Darryl F. Zanuck, et des icônes du septième art, comme la féroce Bette Davis, à qui elle donne la réplique dans The Virgin Queen, ou encore l’irrésistible Warren Beatty, auquel elle succombe ». 

« La douce Marilyn Monroe, elle, lui dispense des conseils pour "survivre", un art pourtant où l’actrice de La fille sur la balançoire de Richard Fleischer (1955) excelle déjà. »

« Au fil des décennies, féministe et amoureuse, l’insolente Joan Collins enchaîne les mariages – cinq au total – et des films oubliables de la Fox, tout en élevant trois enfants. »

« Mais alors que la comédienne disparaît peu à peu des radars du cinéma, la série Dynastie la hisse, au début des années 1980, au sommet de la célébrité planétaire. »

« Dans ce documentaire en forme d’autoportrait nourri d’archives, Dame Joan Collins – elle a été anoblie en 2015 – déroule non sans humour le parcours semé d’embûches d’une star de série B, entre Londres et Hollywood. »

« Femme d’affaires et femme de cœur, l’actrice, adepte revendiquée du glamour, évoque ses combats pour s’imposer dans la vie comme à la scène. »

« À l’aube des "années fric", c’est la télévision, s’amuse-t-elle, qui lui offre, avec le rôle de la redoutable Alexis de Dynastie, robes à épaulettes et coiffures kitsch comprises, la gloire tardive (récompensée d’un Golden Globe) que le cinéma lui refusait. »

« Mais derrière l’exercice bien huilé de la professionnelle des talk-shows télévisés, avec formules dignes de publicités et anecdotes croustillantes, perce la lucidité d’une fringante octogénaire, ravie d’avoir profité du système du show-biz qui croyait l'exploiter. »



Royaume-Uni, 2022, 54 mn
Production : Abacus media rights, Salon Picture
Sur Arte les 2 juin 2023 à 22 h 30, 17 juin 2023 à 5 h 10
Sur arte.tv du 31/05/2023 au 30/08/2023
Visuels :
© SWR/Salon Escobar/Sophie Müller
© SWR/Salon Escobar/Joan Collins Privatarchiv

Les citations sur le film proviennent d'Arte.

Johannes Vermeer (1632-1675)

Johannes ou Jan Van der Meer, dit Vermeer (1632-1675) était un peintre néerlandais, illustre représentant de la peinture de genre néerlandaise. Ayant vécu à Delft, lié à la Maison d'Orange, il crée une quarantaine de tableaux, dont 
La Jeune Fille à la perle et La Laitière. Le Rijksmuseum Museum présente une rétrospective de Vermeer. Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre d'Invitation au voyage, "Delft, la plus belle ville du monde de Vermeer".

La Flandre et la mer

Johannes ou Jan Van der Meer, dit Vermeer (1632-1675) était un peintre néerlandais, illustre représentant de la peinture de genre néerlandaise. 

Ayant vécu à Delft, lié à la Maison d'Orange, il crée une quarantaine d'œuvres picturales, dont La Jeune Fille à la perle et La Laitière

Quasi-oublié après son décès, il est redécouvert au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, grâce aux articles de Théophile Thoré-Burger, critique d'art et journaliste français, en 1866, dans La Gazette des Beaux-arts. Il est loué par les Impressionnistes et l'écrivain Marcel Proust.

Avec Rembrandt et Frans Hals, il est considéré comme un des maîtres du Siècle d'or néerlandais. 

Vermeer au Rijksmuseum Museum
Le Rijksmuseum Museum présente une rétrospective de Vermeer

Johannes Vermeer "est célèbre dans le monde entier pour ses peintures de scènes calmes dans des décors domestiques, pour la qualité inégalée de sa lumière lumineuse et vibrante et pour son utilisation impressionnante de l'illusionnisme'.

"Jamais auparavant autant de tableaux de Vermeer n'avaient été réunis en un même lieu. C'est la plus grande exposition jamais consacrée exclusivement au maître peintre de Delft, avec 28 peintures de pays du monde entier, dont le Japon et les États-Unis. Dans de nombreux cas, ce sera la première fois qu'ils sont exposés aux Pays-Bas. Parmi eux figurent trois œuvres de la Frick Collection à New York, ainsi que Girl Reading a Letter at an Open Window de la Gemäldegalerie Alte Meister à Dresde et The Glass of Wine, récemment restaurés.de la Gemäldegalerie, Berlin. Parmi les autres points forts, citons la célèbre Fille à la perle du Mauritshuis de La Haye, la Dentellière du Louvre à Paris et la Femme tenant une balance de la National Gallery of Art de Washington DC."

L'exposition Vermeer est rendue possible en partie par Ammodo, Blockbusterfonds, Rijksmuseum Fonds, Rijksmuseum International Circle, Rijksmuseum Patrons et le ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sciences.

"Vermeer et les maîtres de la peinture de genre"

C’est une « exposition-événement que le musée du Louvre, en collaboration avec la National Gallery of Ireland et la National Gallery of Art de Washington, organisa autour de la figure aujourd'hui si célèbre de Vermeer ».

« Réunissant pour la première fois à Paris depuis 1966 douze tableaux de Vermeer (soit un tiers de l’œuvre connu du maître de Delft), l’exposition explore le réseau fascinant des relations qu’il a entretenues avec les autres grands peintres du Siècle d’or hollandais ».

Les « prêts exceptionnels consentis par les plus grandes institutions américaines, britanniques, allemandes et bien sûr néerlandaises, permettent de montrer Vermeer comme jamais auparavant ».

La « légende d’un artiste isolé dans son monde inaccessible et silencieux s’efface, sans pour autant que Vermeer tende à n’être plus qu’un peintre parmi d’autres. En réalité, mis au contact de celui des autres, son tempérament d’artiste, au contraire, se précise, s’individualise. Plus qu’un lanceur de styles, Vermeer apparaît comme un peintre de la métamorphose ».

« Vermeer, c’est le « sphinx de Delft ». Cette expression fameuse, due au Français Théophile Thoré-Bürger lorsqu’il révéla le peintre au monde à la fin du XIXe siècle, a largement figé la personnalité artistique de Vermeer dans une pose énigmatique. Le mythe du génie solitaire a fait le reste. Johannes Vermeer (1632-1675) n’est cependant pas parvenu à son degré de maîtrise et de créativité en restant coupé de l’art de son temps ». 

Cette exposition vise « à démontrer, au moyen de rapprochements avec les œuvres d’autres artistes majeurs du Siècle d’or à l’image de Gérard Dou, Gerard ter Borch, Jan Steen, Pieter de Hooch, Gabriel Metsu, Caspar Netscher ou encore Frans van Mieris, l’insertion de Vermeer dans un réseau de peintres, spécialisés dans la représentation de scènes élégantes et raffinées – cette représentation faussement anodine du quotidien, vraie niche à l’intérieur même du monde de la peinture de genre. Ces artistes s’admiraient, s’inspiraient mutuellement et rivalisaient les uns avec les autres ».

Le « troisième quart du XVIIe siècle marque l’apogée de la puissance économique mondiale des Provinces-Unies. Les membres de l’élite hollandaise, qui se font gloire de leur statut social, exigent un art qui reflète cette image. La « nouvelle vague » de la peinture de genre voit ainsi le jour au début des années 1650 : les artistes commencent alors à se concentrer sur des scènes idéalisées et superbement réalisées de vie privée mise en scène, avec des hommes et des femmes installant une civilité orchestrée ».

« Bien que ces artistes aient peint dans différentes villes de la République des Provinces-Unies des Pays-Bas, leurs œuvres présentent de fortes similitudes sur le plan du style, des sujets, de la composition et de la technique. Cette rivalité artistique dynamique a contribué à la qualité exceptionnelle de leurs œuvres respectives ».

Le 9 juillet 2020, de 18 h 30 à 20 h, D'arts et d'histoires propose "Vermeer, la richesse intérieure" par Gonzague de Brunhoff, guide-conférencier. "Vermeer montre les Hollandais du siècle d’or dans leurs luxueuses demeures, regorgeant d’objets raffinés, rapportés par bateaux de leurs lointains comptoirs. Mais c’est une autre richesse, spirituelle, qui baigne ces toiles d’une beauté mystérieuse. Durée 1h15/30, et avec un temps d'échange ! Vous recevrez le lien zoom en échange du règlement sur ce lien https://py.pl/9CkdiHWGJPP ou via Lydia (tel: 06 12 76 21 13). Toute les visites sont sur la page "évènements" facebook" ou sur ce lien (mis à jour chaque dimanche) : http://visitevirtuelle.art/cal".

"Le chapeau de Vermeer"
Arte diffusa le 18 octobre 2020, dans le cadre de la série documentaire "Le monde dans un tableau" (Die ganze Welt in einem Bild), "Le chapeau de Vermeer" (Vermeers spätes Vermächtnis) de Nicolas Autheman. 

"En partant d'un détail d'un tableau peint par Vermeer aux Pays-Bas en 1657, ce documentaire déroule un récit passionnant des prémices de la mondialisation. Avec la voix de François Morel". 

"À l'automne 1911, Henry Clay Frick, un riche industriel new-yorkais ayant fait fortune, enrichit sa collection particulière avec un chef-d’œuvre de l'histoire de l'art, L'officier et la jeune fille riant, peint par Johannes Vermeer en 1657. Il représente un homme de dos conversant avec une jeune femme séduisante". 

"Un élément dans ce tableau, attire le regard, détail dont le sens véritable n'aurait pas échappé aux contemporains du peintre : l'immense chapeau que porte l'officier. Pour en arriver à ce que la main de l’artiste inclue ce feutre démesuré, il aura fallu des inventions, des découvertes, des rencontres, des drames et quelques crimes : l’histoire de la naissance d’échanges autour du globe par un peuple hollandais passionnément épris de commerce". 

"Nicolas Autheman revient aux sources de cette mondialisation à travers ce chapeau peint par Vermeer, un feutre de castor dont la quasi-disparition en Europe poussa les marchands néerlandais à se tourner vers les États-Unis, présida au développement de New York et participa à la création de la première place boursière". 

"Narré par François Morel, un éclairage ludique et inédit sur les prémices de notre monde globalisé, librement adapté de l’essai Le chapeau de Vermeer – Le XVIIe siècle à l'aube de la mondialisation de Timothy Brook (Payot & Rivages, 2012)."

"Delft, la plus belle ville du monde de Vermeer"
Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre d'Invitation au voyage, "Delft, la plus belle ville du monde de Vermeer". "Dans l’ouest des Pays-Bas, la ville de Delft forme un entrelacs de canaux et de maisons bourgeoises en briques rouges. C’est ici que naît en 1632 Johannes Vermeer, l’un des grands maîtres de la peinture hollandaise. La jeune fille à la perle, La Laitière, Vue de Delft… Si ses œuvres sont connues dans le monde entier, sa vie dans sa ville natale reste nimbée de mystère."


France, 2022, 15 mn
Sur arte.tv du 02/03/2023 au 06/06/2023


"Le chapeau de Vermeer" de Nicolas Autheman
France, 2020, 76 min
Sur Arte le 18 octobre 2020 à 17 h 40
Disponible du 11/10/2020 au 16/12/2020
Visuels :
Premier dessin de New York en 1650
© Austrian National Library

« L’Officier et la jeune fille riant », de J. Vermeer - exposé à la Fricks Gallery de New York
« L’Officier et la jeune fille riant » de J. Vermeer - avec lignes de fuite
©Schuch Productions


Du 22 février au 22 mai 2017
Au musée du Louvre 
Hall Napoléon
Tél. : 33 (0)1 40 20 50 50
De 9 h à 18 h, sauf le mardi. Nocturne mercredi et vendredi jusqu’à 22 h.
Visuel :
Affiche
Johannes Vermeer, La Laitière, Rijksmuseum
© Amsterdam, The Rijksmuseum

A lire sur ce blog :
Articles in English
Les citations sont extraites du dossier de presse. Cet article a été publié les 21 mai 2017, 10 juillet 2020.

dimanche 28 mai 2023

Rudolfine Steindling (1934-2012)

Rudolfine Steindling (1934-2012) était une femme d'affaires juive autrichienne liée à des organisations communistes. Elle a été accusée d'avoir dérobé, dans les années 1990, 130 millions d'euros de comptes liés à l'ex-RDA (République démocratique d'Allemagne). Un montant dont devait bénéficier l'Allemagne réunifiée. Arte diffusera le 1er juin 2023 à 10 h 55 « L'affaire Fini la Rouge - Les millions disparus de la RDA » de Gaby Schlag.

Jewishrefugees.blogspot published WW2: 40 Tunisian Jews never returned 
Rudolfine Steindling (1934-2012) est née Rudolfine Eckel.

Après la Deuxième Guerre mondiale, Rudolfine Steindling a été recrutée comme comptable à la succursale à Vienne (Autriche) de la Banque centrale hongroise Wechsel-und Creditbank. Là, elle a fait la connaissance de son futur mari, le rescapé de la Shoah, résistant juif hongrois Adolf Dolly Steindling (1918-1983) auteur de "Vienna France Vienna. The Story of a Jewish Refugee and Resistant", qui a dirigé la banque dès 1974. Adolf 
Steindling était alors marié à l'ancienne résistante Vilma Steindling. Il est mort dans les années 1980.

En 1966, Rudolfine Steindling quitte la banque et débute son ascension professionnelle dans l'empire du Parti communiste autrichien (KPÖ), auquel elle a adhéré de 1959 à 1969. Cet empire était lié à l'économie autrichienne et à l'élite politique de la RDA. Même après son départ du KPÖ, Rudolfine Steindling a non géré les actifs du KPÖ et des fonds de la RDA (République démocratique d'Allemagne).

Dès 1973, elle a dirigé Novum GmbH, entreprise qui assurait les relations commerciales entre la RDA et l'Occident et représentait des sociétés comme Bosch, Ciba-Geigy, Voest-Alpine et Steyr Daimler Puch en RDA et générait ainsi des revenus de commissions considérables. En 1978, Steindling a repris la moitié 
actions de Novum, puis en 1983 elle a porté sa part à 100%, qui n'avaient jamais été transférées à une société appartenant à l'organisation du SED. En 1990, lors de la réunification de l'Allemagne, Novum GmbH avait des actifs d'environ un demi-milliard de deutsche marks (DM) dans des comptes bancaires en Autriche et en Suisse. Dans les années suivantes, le montant s'élevait à environ 250 millions d'euros : un montant revendiqué par l'Allemagne réunifiée, mais que Rudolfine Steindling estimait devoir revenir au parti communiste autrichien. En 1991, Rudolfine Steindling a transféré le solde de la filiale autrichienne de Novum vers un compte bancaire en Suisse, puis vers d'autres comptes. En 1992, elle a retiré tout cet argent qu'elle a mis dans des valises.

En raison d'accords de fiducie en faveur de la société SED VOB Zentrag, la Treuhandanstalt a géré Novum GmbH à partir de 1992. Steindling a alors poursuivi le successeur du mandataire, l'Institut fédéral pour les tâches spéciales liées à l'unification (BvS), devant le Tribunal administratif de Berlin. Elle a déclaré qu'elle était l'unique actionnaire de Novum au nom du Parti communiste autrichien (KPÖ) depuis avril 1983. En appel, la Cour administrative de Berlin a considéré que Novum GmbH n'était censée être dirigée par Steindling qu'à partir de 1983 et devait donc être considérée comme une personne morale liée au SED.

Avant même l'issue de l'affaire, Rudolfine Steindling a retiré environ la moitié du solde créditeur des comptes Novum, au devenir juridique encore incertain. 

Après avoir quitté Vienne, Rudolfine Steindlingsurnommée Rote Fini (Fini la rouge), devenue veuve, s'est installée, avec sa fille Susanna, à Tel-Aviv (Israël), où elle a mené une vie mondaine en oeuvrant comme philanthrope et mécène. Elle a notamment soutenu le Mémorial de Yad Vashem, l'Institut Weizmann, le Keren Hayesod, dont elle a été la coprésidente, ou le musée Theodor-Herzl, et a créé le Fonds Dolly Steindling en l'honneur de son défunt mari. A Vienne, elle a été une généreuse donatrice au Musée Sigmund-Freud, à l’Opéra populaire (Volkstheater) et au ballet de l’Opéra de Vienne (Staatsoper). Rudolfine Steindling avait donné une grande partie de ses biens, dont sa villa à Döbling, à sa fille. Elle est décédée à Tel-Aviv le 27 octobre 2012, et a été inhumée dans le nouveau carré juif du cimetière central de Vienne (Autriche).

Bank Austria, qui était connue sous le nom de Länderbank, était la banque détenant un compte de Steindling. Elle a été était accusée de complicité avec la femme d'affaires, a dû payer 128 millions d'euros plus 5 % d'intérêts depuis 1994 à l'Allemagne.

Le 21 août 2014, l' Agence fédérale pour les tâches spéciales liées à l'unification (BvS), en tant que fiduciaire des actifs de l'ex-RDA, a assigné devant le tribunal de district de Zurich la banque suisse Julius Baer & Co. AG en dommages-intérêts pour disparition des actifs de l'État de la RDA s'élevant à l'équivalent de 135 millions d'euros. En 2019, le Tribunal fédéral suisse de Lausanne a condamné la Banque Julius Baer, ​​​​comme successeur légal de Cantrade Privatbank, à payer 88 millions d'euros plus les intérêts à l'Allemagne. 

« L'affaire Fini la Rouge - Les millions disparus de la RDA »
Arte diffusera le 1er juin 2023 à 10 h 55 « L'affaire Fini la Rouge - Les millions disparus de la RDA », documentaire allemand de Gaby Schlag.

« Un portrait rocambolesque de Rudolfine Steindling, femme d’affaires, mécène et communiste autrichienne, considérée comme la plus grande délinquante financière du siècle passé. »

« À sa mort en 2012, l’Autrichienne Rudolfine Steindling emporte avec elle un secret bien gardé : la cachette où se trouvent plus d’une centaine de millions d’euros qui appartenaient à l’ex-RDA ». 

« Cette femme ambitieuse était administratrice des entreprises détenues par le KPÖ, le parti communiste autrichien, dans la Vienne d’après-guerre. Elle gérait l’empire économique du parti, tout en favorisant les échanges avec les camarades de RDA ». 

« En 1978, elle prend la direction de Novum, une société-écran du SED, le parti est-allemand, qui fait de l’import-export et réalise de larges bénéfices, contournant les embargos ». 

« Lorsque tout s’effondre à la chute du Mur, cette communiste que les Viennois ont baptisée "Fini la Rouge" répartit habilement l’argent de l’entreprise sur divers comptes à l’étranger ». 

« Après un procès, la justice allemande parvient à récupérer environ la moitié de la somme dérobée, mais quelque 130 millions manquent toujours à l’appel… » 

« Qui était vraiment Rudolfine Steindling ? »
 


Allemagne, 2021, 52 mn
Production : lona Grundmann Filmproduction
Sur Arte les 1er juin 2023 à 10 h 55, 19 juin 2023 à 11 h 15
Sur arte.tv du 31/05/2023 au 30/06/2023
Visuels : © Ilona Grundmann Filmproductions, DR