Le BALTIC Centre for Contemporary Art, Gateshead (Royaume-Uni) présente l’exposition éponyme itinérante et peu didactique. Vidéaste-installateur israélien né en 1972 à Jérusalem (Israël), Omer Fast a grandi aux Etats-Unis et vit à Berlin (Allemagne). Dans ses installations vidéo, composées de projections uniques ou multiples, Omer Fast explore de nouvelles formes de narration, en tissant des liens entre mots et images. « Réalité et fiction, mémoire collective et expérience personnelle, se superposent ou se confondent dans ses œuvres autour de sujets tels que la guerre, la mort, la mémoire, le déplacement et le deuil ».
« On peut considérer que mes interventions – ces coupes et épissures évidentes – mettent en lumière ce qui est généralement dissimulé dans les œuvres narratives basées sur la réalité. Par « ce qui est dissimulé », j’entends non seulement la manière dont ces œuvres narratives sont habituellement construites par rapport aux événements réels qu’elles décrivent, mais aussi les intérêts et motivations de leur auteur et, ce qui est plus important, les nombreuses autres manières dont ces œuvres narratives ou événements auraient pu évoluer : les différentes façons dont ils auraient pu être vécus ou écrits », a déclaré
Omer Fast (entretien avec Joanna Fiduccia, « Omer Fast: A Multiple “I“ », Uovo, 17 avril 2008).
Vidéaste-installateur
Né à Jérusalem (Israël) en 1972, Omer Fast a grandi au sein de cultures et langues variées. Il vit une part de son adolescence aux États-Unis, puis
s’installe à Berlin (Allemagne) où il travaille.
« De cette expérience personnelle de l’adaptation résulte en partie son attirance pour les questions du langage, de la transmission, de la traduction et de l’identité qui traversent ses installations vidéo dès ses premiers travaux dans les années 2000 ».
En 2003, le « Printemps de Toulouse, rendez-vous des images contemporaines », avait retenu « A Tank Translated ».
L’année suivante, le
Centre national de la photographie (CNP) a présenté deux œuvres de ce vidéaste-installateur israélien : « A Tank Translated » et « Spielberg‘s List ».
Omer Fast abordait l’histoire au travers des représentations et narrations d’inconnus interviewés. Même si l’aspect documentaire affleure dans son travail, ce n’est pas ce que privilégie ou recherche Omer Fast. Celui-ci veut comprendre l’Histoire par des angles inédits, un peu décalés.
« A Tank Translated » est composée de quatre moniteurs de télévision disposés comme les soldats israéliens dans un tank : « commandant, tireur, chargeur et conducteur ». Le visiteur entendait ou non les réponses de ces jeunes, et lisait les traductions de leurs propos parfois modifiés : « Que faites-vous derrière le canon » devient « Que faites-vous devant la caméra ? ». Il se déplaçait de l’un à l’autre selon un timing précis, réglé par le cinéaste.
« Ces jeunes âgés de 21 ans partagent longtemps la même intimité. Ils ont acquis un esprit de corps. Même dans les interviews, ils fonctionnent comme une équipe », observait Omer Fast qui refuse de « fétichiser la réalité ». L’un des appelés ne cachait pas son opposition aux « colonies » et affichait son patriotisme, sa fierté de servir son pays. Un autre confiait : « Je n’ai jamais vu les gens qui se battent contre moi comme des ennemis. Ils m’empêchent de dormir. Parfois on m’a mis derrière un arbre. Ils [Ndlr : les Palestiniens] tiraient. On ne pouvait rien faire ». Un troisième faisait part de la montée d’adrénaline lors des combats, de l’excitation, du bruit, et, évoquant les Palestiniens, du fait qu’il n’y a « aucune différence entre la population civile et les combattants. Parfois, les enfants peuvent arriver armés ».
Quant à « Spielberg’s List », deux écrans contigus montraient des figurants et lieux du film de Steven Spielberg « La Liste de Schindler ». Omer Fast montrait les traces de ce tournage et la confusion des mémoires. Certains Polonais étaient surpris d’avoir été choisis pour leur type « sémite ». D’autres préféraient jouer « le rôle des Allemands plutôt que celui des Juifs, car ils ne voulaient pas être des victimes… » D’autres encore racontaient leur tournage en intégrant dans leur mémoire les souvenirs du personnage incarné. Comme s’ils avaient vraiment traversé cette période tragique…
En 2008, le Centre Pompidou a présenté l’exposition collective
Les inquiets. Yael Bartana, Omer Fast, Rabih Mroué, Ahlam Shibli, Akram Zaatari. 5 artistes sous la pression de la guerre assortie d’un catalogue et d'un dépliant, tous trois partiaux et problématiques notamment par leur terminologie biaisée, le mélange de fiction et de réalité, etc. Les œuvres – vidéos, installation et photographies - de cinq jeunes artistes – les Israéliens Yael Bartana,
Omer Fast et Ahlam Shibli, les libanais Rabih Mroué et Akram Zaatari – portaient sur les « questions liées à la guerre au Moyen-Orient ». Dans son installation Casting (2007), Omer Fast filme un acteur contant des faits pénibles. Il « étudie l'impact du spectacle télévisé de la guerre. « Casting fictif ou réel pour un documentaire, Omer Fast mène des entretiens avec des soldats américains ayant participé aux opérations en Irak. Les visages de l'artiste et du participant sont en permanence à l'écran. Nous ne saurons jamais si les différents intervenants évoquent des événements réels ou si nous sommes dans le domaine de la fiction ».
Récipiendaire en 2008 du Prix Bucksbaum du Whithey Museum of American Art, Omer Fast a été en 2009 Lauréat du prix décerné aux jeunes artistes par la Nationalgalerie de Berlin.
Son travail a été montré à la Tate Modern (2014), au Musée d’Art Contemporain de Montréal, au Moderna Museet de Stockholm, à l’Imperial War Museum (2013), à la Documenta 13 (2012), et dans les Biennales de Venise (2011), Taipei (2012) et Singapour (2011).
Le
Jeu de Paume a présenté «
Omer Fast. Le présent continue », «
première exposition monographique d’Omer Fast dans une institution française », avec quatre œuvres
CNN Concatenated (2002), A Tank
Translated (2002),
5,000 Feet is the Best (2011) et une production conçue pour cette exposition et intitulée
Continuity (Diptych) (2012-2015). Les commissaires de l’exposition sont Omer Fast, Laurence Sillars (Baltic Centre for Contemporary Art), Stinna Toft (KUNSTEN Museum of Modern Art) et Marina Vinyes Albes (Jeu de Paume).
Alors que
A Tank Translated (2002) avait été présenté au CNP dans une salle éclairée réunissant les divers écrans, le Jeu de Paume a placé les écrans loin les uns des autres, et l’ensemble des œuvres d’Omer Fast dans l’obscurité totale. Le 27 octobre 2015, Omer Fast m'a écrit avoir choisi l'obscurité pour que les visiteurs soient plus concentrés sur son travail. Cette scénographie me semble peu didactique, et risque de décourager et d’effrayer les visiteurs craignant de heurter un banc et peinant à lire les panneaux informatifs. Lors du vernissage presse, je n’ai pas tenu plus d’une minute.
Fondé « essentiellement sur l’image en mouvement, le travail d’Omer Fast explore la complexité de la narration à travers une pratique qui trouble les frontières entre le « réel » et la « représentation ». Si l’origine de ses histoires est souvent documentaire, leur construction s’affranchit cependant d’une démarche naturaliste et résiste à toute conclusion ou révélation d’une « vérité » ultime du récit. Omer Fast s’intéresse au rapport entre individu et collectivité, à la façon dont les événements sont transformés en mémoires et histoires ainsi qu’à leurs modes de circulation et de médiatisation. Ainsi, l’artiste interroge les politiques de représentation, dans la continuité de projets qui, au sein de la programmation du Jeu de Paume, ont proposé de nouvelles formes narratives dans le champ de la vidéo et de l’installation ».
La Narration
« Je travaille souvent dans l’espace entre le moment de la douleur – celui de l’expérience – et le moment, ultérieur, de la transcription de cette expérience : j’observe la cicatrice et je cherche les mots pour la décrire », a déclaré Omer Fast (entretien avec Marcus Verhagen, Art Monthly, nº 330, 2009).
À travers ses récits, Omer Fast trouble les frontières entre le « réel » et la « représentation », le document et l’artifice pour interroger le statut même de l’image ».
Omer Fast « est avant tout un narrateur. La manière dont il construit des histoires, qui se concrétise par une maîtrise de la forme, des modalités du récit et de l’agencement du point de vue, transcende les sujets qu’il aborde. Son oeuvre traite en effet de questions sociales, politiques, géopolitiques ou historiques, mais c’est le mode de narration et ses effets qui lui donne tout son sens ». « Dans les événements presque rien ne profite à la narration, presque tout profite à l’information », constatait Walter Benjamin en 1936. Il ajoutait : « Car c’est le fait du narrateur né que de débarrasser une histoire, lorsqu’il la raconte, de toute explication. »
Lors du vernissage presse, quand je l’ai interrogé pour savoir s’il cherche comme les journalistes la vérité, Omer Fast a répondu négativement.
« Ces quinze dernières années, Fast n’a cessé de raconter des histoires en interrogeant le statut même de l’image. Ses installations vidéos entrelacent différents registres – réalité et fiction, original et copie, document et artifice – révélant les codes et les conventions qui définissent le « réel » au cinéma et à la télévision ».
« L’œuvre d’
Omer Fast joue avec la vérité objective de l’expérience, soulignant le décalage entre expérience vécue, identité et discours. L’artiste aime travailler avec le témoignage (du soldat, du refugié, de l’acteur porno, de l’embaumeur…), point de départ de nombre de ses œuvres. Il le transforme et le manipule librement grâce au montage et rend visible le travail complexe qui consiste à traduire en images les faits, tout en contestant la primauté du témoin. Il rend compte des récits potentiels que ceux-ci peuvent engendrer – des chemins ouverts à l’infini. Certaines fois, ces récits occupent simultanément un même plan. Ils peuvent rappeler alors les sentiers qui bifurquent de Borges, ou les « narrations falsifiantes » de Deleuze. Le travail de Fast nous confronte à ce paradoxe insoluble : si une histoire est le fruit – autant que l’otage – de conventions discursives, il n’en reste pas moins que, sans ces conventions, il n’y aurait ni expérience ni transmission.
« Depuis ses premiers travaux dans les années 2000, l’artiste s’intéresse à la manière dont les événements se transforment en mémoires et en histoires, ainsi qu’à leurs modes de diffusion et de médiatisation. Une grande partie de l’œuvre d’Omer Fast est basée sur l’entretien. Il enregistre le témoignage du refugié, du pilote de drones, du soldat, de l’acteur porno ou de l’embaumeur, puis le réinvente par le montage, pour le tordre ou le disloquer. Par cette manipulation, l’artiste questionne de la primauté du témoignage et la façon dont les histoires, personnelles ou collectives, sont médiatisées ».
En dépit de « sa dimension narrative et ses images à l’esthétique sophistiquée, l’œuvre de Fast joue avec l’étrangeté, la distanciation et le rejet de toute identification ou catharsis du spectateur vis-à-vis de l’œuvre. À travers différents procédés — telles que la répétition, la boucle, l’introduction d’éléments surréels ou la dissonance entre image, son et récit — ses vidéos s’affranchissent d’une démarche naturaliste et résistent à toute conclusion ou révélation d’une « vérité » ultime du récit ».
« Dans l’œuvre d’Omer Fast, le spectateur est obligé de construire sa propre interprétation, au-delà des évidences. Il ne peut que questionner les images qui se présentent devant lui, s’engageant activement dans une lecture critique de ce qu’il voit ». Encore faut-il en faciliter l’accès par une scénographie limpide, claire.
On ne peut que regretter qu’Omer Fast ne se soit pas intéressé à l’affaire al-Dura.
La Répétition
« Omniprésente dans le travail d’Omer Fast, la répétition constitue aussi un aspect central de sa grammaire filmique : les figures du double, de la boucle et de la reconstitution sont autant d’éléments qui définissent son œuvre ».
Ainsi « la répétition avec variations ou les variations au sein de la répétition structurent-elles les vidéos présentées dans l’exposition, 5,000 Feet is the Best, Continuity (Diptych) et CNN Concatenated, que traversent également l’expression du trauma, le jeu de rôles et la guerre ».
« Le présent continue » propose un enchaînement qui part du « réel historique » télévisuel dans le contexte du 11-Septembre avec CNN Concatenated, glisse vers la fiction et l’horreur au sein d’une famille avec Continuity (Diptych) et s’achève par une réflexion basée sur un témoignage autour des nouvelles formes de guerre à distance avec 5,000 Feet is the Best. Du déclenchement de la guerre contre le terrorisme au « combat virtuel », est donnée à voir la façon dont notre expérience du monde est médiatisée par les technologies de l’image, capables de rendre de plus en plus réel leur impact sur le sujet, que ce soit le spectateur télé ou le pilote de drones ».
A Tank Translated, 2002
« Dispersées tout au long du parcours de l’exposition, les quatre vidéos qui forment A Tank Translated s’entremêlent aux autres œuvres présentées, tel un récit qui viendrait ponctuer discrètement d’autres histoires ».
Omer Fast « a interrogé séparément quatre ex-membres de l’équipage d’un tank de l’armée israélienne à propos de leur expérience et de leur fonction. Leurs témoignages en hébreu, retranscrits et traduits dans les sous-titres, sont manipulés par l’artiste, qui en supprime ou en modifie certains des mots, tout en laissant visible son intervention ».
« Placés dans des endroits inattendus, les portraits des jeunes soldats invitent le spectateur à un rapport plus intime aux paroles du commandant, du chargeur, du conducteur et du tireur de cette machine de guerre » si utile pour défendre l’Etat Juif.
CNN Concatenated, 2002 CNN
CNN Concatenated « concentre plusieurs des problématiques que l’on retrouvera dans ses travaux ultérieurs : la précision du montage et le soin porté à celui-ci, l’importance du langage verbal et, plus spécifiquement, du mot en tant qu’unité, la mise en évidence de la nature construite du discours – qui, par ailleurs, révèle l’artiste comme faussaire –, la sollicitation permanente du spectateur et, enfin, l’identité changeante et multiple du sujet ».
« Figurant parmi les rares œuvres que l’artiste a réalisées en studio », CNN Concatenated est « composée exclusivement d’images de présentateurs de la chaîne américaine. À partir d’une immense base de données de 10 000 mots qu’il a tirés de leurs discours, Fast élabore un récit poétique, déconcertant, qui joue sur la rhétorique de la peur et de l’insécurité. Les présentateurs fixent le spectateur, puis s’adressent à lui avec leur voix mécanique entrecoupée, comme possédés par une force fantomatique. Le contraste avec le caractère subjectif du discours – qui paradoxalement semble l’expression d’une sorte d’inconscient collectif – est ainsi souligné ».
5,000 Feet is the Best [Le mieux, c’est 5 000 pieds], 2011
Dans sa vidéo, Omer Fast « aborde la question des stratégies militaires aujourd’hui, du combat avec des drones et plus largement des nouvelles formes de surveillance. Ce sujet controversé se trouve au cœur de l’actualité et fait l’objet de nombreux débats, tant dans la sphère politique que dans le monde de l’art ».
« Alors que le dispositif de CNN Concatenated est simple et intelligible, de même que le contexte dans lequel il s’inscrit est clairement identifiable, la construction narrative de l’œuvre 5,000 Feet is the Best se complexifie, faisant écho à la réalité cachée à laquelle elle fait référence ».
«
5,000 Feet is the Best considère la phénoménologie contemporaine de la guerre à distance, pratiquée avec des drones ; elle questionne les stratégies militaires telles qu’elles ont cours aux États-Unis et la moralité des nouvelles formes de surveillance ».
Cette vidéo « naît de la rencontre, en septembre 2010, de l’artiste et d’un opérateur américain de Predator basé dans le désert du Nevada, près de Las Vegas. Pendant une série d’entretiens, le pilote décrit son travail et sa routine quotidienne, mais c’est derrière la caméra qu’il décide de parler des erreurs récurrentes commises par les drones, de leurs résultats dramatiques sur les civils et des conséquences psychologiques pour l’opérateur lui-même (troubles du sommeil, stress, anxiété…) ».
Omer Fast « réalise le montage de cette rencontre – dans lequel l’anonymat du témoin est préservé – en l’entrecoupant de scènes jouées par un acteur, qui interprète le pilote dans une chambre d’hôtel de Las Vegas ».
La « narration nous renvoie d’un récit à l’autre, en un jeu d’alternances entre, d’une part, la présentation détaillée des performances optiques de ces équipes secrètes, et, d’autre part, les histoires décousues et ambiguës rapportées par l’acteur lors de la fausse conversation. Le réel et sa représentation s’entrelacent de plus en plus dans une boucle sans fin. La dramatisation de ce double récit est fortement codifiée selon les conventions des langages audiovisuels classiques, propres au documentaire et à la fiction, de façon à opérer une lecture critique de celles-ci autant que de la façon dont elles sont perçues ».
Continuity (Diptych), [Continuité (Diptyque)] 2012-2015
Omer Fast « amplifie l’exploration initiée avec
Continuity (2012) et s’investit dans un nouveau projet au sein duquel la notion du double devient fondamentale. Loin d’en élucider le propos, les nouvelles scènes conçues et tournées pour
Continuity (Diptych) accentuent l’étrangeté, l’ambiguïté et les paradoxes de son film jumeau ». Donc, accrochez-vous !
Ces « mêmes conventions sont exploitées dans Continuity (2012), où le détournement de codes facilement reconnaissables ouvre des fissures inquiétantes dans le récit. La continuité cinématographique, qui consiste à produire une sensation de temps linéaire à partir de prises de vue disparates, constitue une tentative de créer du sens à partir de la nature fragmentaire de la perception et conditionne en cela notre représentation du monde ».
Continuity « joue avec ce dispositif et met en scène un couple allemand recréant compulsivement, dans un rituel obsessionnel et impénétrable, le retour de son fils d’Afghanistan, pour surmonter sa perte. Comme dans
5,000 Feet, où la structure du film sans cesse perturbée reflète l’état mental des personnages, la forme filmique de
Continuity est étroitement liée à son sujet. Confronté à ce film, le spectateur cherche en vain une interprétation cohérente ou rassurante. Le récit esthétiquement sophistiqué de Fast est progressivement contaminé par des infiltrations surréelles jusqu’à atteindre une dimension cauchemardesque ».
Pour « son exposition au Jeu de Paume, l’artiste a produit spécialement un film intitulé
Continuity (Diptych), à partir de celui de 2012 auquel il a intégré de nouvelles séquences. Cette œuvre où la notion du double devient fondamentale spécule davantage sur les identités du fils disparu. Un adolescent toxicomane et un cambrioleur ex-soldat apparaissent comme les deux possibles incarnations d’un personnage aux multiples visages » : « L’homme le plus jeune incarne un passé possible tandis que le plus âgé incarne un futur possible. Au milieu, il y a les parents qui, coincés dans un présent se répétant à l’infini, sont à la recherche continuelle de leur fils disparu. » (
Omer Fast)
« Loin d’en élucider le propos, les scènes conçues et tournées pour Continuity (Diptych) accentuent l’étrangeté, l’ambiguïté et les paradoxes de son film jumeau ». Les spectateurs sont contraints de construire leur « propre interprétation, au-delà des évidences. Ils ne peuvent que questionner les images qui se présentent devant eux, s’engageant activement dans une lecture critique de l’œuvre ».
Jusqu’au 24 janvier 2016
1, place de la Concorde. 75008 Paris
Tél. : 01 47 03 12 50
Mardi de 11 h à 21 h. Du mercredi au dimanche de 11 h à 19 h. Fermeture le lundi, y compris les lundis fériés
Visuels :
Affiche
Omer Fast – Continuity (Diptych) [Continuité (Diptyque)], 2012-2015
Vidéo HD, couleur, son, 77 min
© Omer Fast
Catalogue
Continuity (Diptych) [Continuité (Diptyque)]
2012-2015
Omer Fast
Vidéo HD, couleur, son, 77'.
© Omer Fast
CNN Concatenated [CNN-Enchaînement]
2002
Omer Fast
Vidéo, couleur, son, 18 min.
© Omer Fast
5,000 Feet is the Best
[Le mieux, c’est 5 000 pieds], 2011
Omer Fast
Vidéo numérique, couleur, son, 30 min.
© Omer Fast
5,000 Feet is the Best
[Le mieux, c’est 5000 pieds], 2011
Omer Fast
Vidéo numérique, couleur, son, 30 min.
© Omer Fast
Continuity (Diptych) [Continuité (Diptyque)]
2012-2015
Omer Fast
Vidéo HD, couleur, son, 77'.
© Omer Fast
Continuity (Diptych) [Continuité (Diptyque)]
2012-2015
Omer Fast
Vidéo HD, couleur, son, 77'.
© Omer Fast
Continuity (Diptych) [Continuité (Diptyque)]
2012-2015
Omer Fast
Vidéo HD, couleur, son, 77'.
© Omer Fast
Les citations sont extraites du dossier de presse. Cet article avait été en partie publié par Guysen, puis dans une version actualisée le 28 octobre 2015, puis les 22 janvier et 31 mars 2016.