Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) est un compositeur prolifique de génie, excellent pianiste et violoniste, et enfant prodige. Le 11 août 2019, Arte diffusera "Session Mozart" ("Die Mozart-Session") réalisé par Michael Beyer. « L’Enlèvement au sérail » (Die Entführung aus dem Serail, The Abduction from the Seraglio) est un opéra de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie dans une mise en scène de David McVicar. Créé le 16 juillet 1782 à Vienne, c’est un singspiel en trois actes qui fait s’affronter, par le dialogue, chrétiens captifs et musulmans de l’empire ottoman.
"Ô privilège du génie ! Lorsqu’on vient d’entendre un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui". Sacha Guitry (1885-1957), in Toutes réflexions faites (1947)
Enfant prodige, Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) est un compositeur prolifique de génie, excellent pianiste et violoniste.
"L'enlèvement au sérail"

« Depuis la première édition, qui avait pour point d’orgue Les noces de Figaro et Così fan tutte, le Festival est réputé pour ses productions d’opéras de Mozart ».

Sur une commande de l’empereur d’Autriche Joseph II, le livret en est signé Gottlieb Stephanie, et Wolfgang Amadeus Mozart y a contribué.
Inspiré de la pièce de Christoph Friedrich Bretzner, cet opéra a été créé le 16 juillet 1782.
« Trop de notes, mon cher Mozart ! », critique l’empereur Joseph II. « Sire, pas une de trop ! », se défend Mozart.
« Construit tel un Singspiel, forme d'art lyrique germanique où alternent parlé et chanté », L’enlèvement au sérail, « premier grand opéra en allemand, témoigne de l’influence » sur l’empire d’Autriche de l’Empire ottoman, pourtant récemment vaincu : la Crimée tatare a été annexée par l'Empire russe de Catherine II en 1782.
Ce « feu d'artifice, aux mélodies virtuoses et aux ornementations orchestrales orientales, défend de nobles et modernes vertus telles que le courage, la tolérance et le pardon ».

Reflétant l’idéologie des Lumières, des scènes opposent la condition de la femme sous l’islam à celle en Europe, constituent des odes à la liberté de la femme, exhortent à son respect.
Le pacha et de Selim représentent deux musulmans au caractère différent : le pacha finira par être magnanime en pardonnant et en consentant à la liberté des deux jeunes couples chrétiens, alors que Selim aurait préféré que ces derniers soient tués.
C'est ce dialogue entre deux cultures si contraires qui inhibe parfois des artistes. Une oeuvre similaire pourrait-elle être créée en ce début du XXIe siècle ? On peut en douter.
Comme l’œuvre musicale est tombée dans le domaine public, il est loisible aux artistes d’instrumentaliser ou de déformer cet opéra et ses messages, en en modifiant souvent le contexte sous prétexte de moderniser l’oeuvre.
Ainsi, dans une version montrée au festival de Salzbourg en 1997, sur une mise en scène de François Gaspar (1951-2011), "franco-palestinien" qui avait choisi comme patronyme Abou Salem, et sous la direction d’orchestre de Marc Minkowski, des textes et morceaux musicaux arabes ont été ajoutés à ceux de Mozart, et les spectateurs observaient sur scène les « barbelés d'un émirat patrouillé de gardes portant kalachnikov en bandoulière », un casque bleu…
Session Mozart
Le 11 août 2019, Arte diffusera "Session Mozart" ("Die Mozart-Session") réalisé par Michael Beyer. "Rencontre musicale et enjouée entre la soprano Anna Prohaska, le clarinettiste Andreas Ottensamer et le pianiste Caspar Frantz qui revisitent des pièces de Mozart et tentent de convaincre le public de la pertinence de leur interprétation".

"Session Mozart" réalisé par Michael Beyer
Allemagne, 2017
Avec Andreas Ottensamer (clarinette), Anna Prohaska (soprano), Caspar Frantz (piano)
Composition : Wolfgang Amadeus Mozart
Orchestre : Kammerakademie Potsdam
Sur Arte le 11 août 2019 à 18 h 25
Visuels :
La session Mozart : Les musiciens Anna Prohaska (au milieu), Andreas Ottensammer (à gauche) et Caspar Frantz (à droite) parlent autour du piano.
La session Mozart : la soprano Anna Prohaska chante.
© Bernhard von Hülsen
« L’Enlèvement au sérail », de Mozart
ZDF, 2015, 180 min
Sur Arte le 15 août 2015 à 20 h 50
Chœur : The Glyndebourne Chorus
Chorégraphie : Andrew George
Composition : Wolfgang Amadeus Mozart
Direction musicale : Robin Ticciati
Décors : Vicki Mortimer
Lumière : Paule Constable
Orchestre : Orchestra of the Age of Enlightenment
Présentation : Annette Gerlach
Réalisation : David McVicar
Réalisation TV : François Roussillon
Avec : Sally Matthews(Constance), Tobias Kehrer(Osmin), Edgaras Montvidas(Belmonte), Mari Eriksmoen(Blonde), Brenden Gunnell(Pedrillo)
Visuels : © Richard Hubert Smith
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Cet article a été publié le 13 août 2015.
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