France 2 diffusera, dans le cadre de Infrarouge, le 7 février 2017, « Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » (Maestro. Alla Ricerca della musica nei campi), documentaire de Alexandre Valenti. Le combat de Francesco Lotoro, pianiste juif italien cinquantenaire, avec l’aide de son épouse Grazia, pour retrouver, archiver, conserver et interpréter les partitions de musiques composées dans les camps de concentration nazis lors de la Deuxième Guerre mondiale, dans des prisons, etc., et s'entretenir avec les derniers artistes survivants de la Shoah.
« Plus jamais les camps ! L'autre message de l'opéra Brundibar » (Wiedersehen mit Brundibar) de Douglas Wolfsperger
« Requiem pour la vie », de Doug Schulz
« Alma Rosé : Ne m’oubliez pas, s’il vous plaît » d’Edward Arckless
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« La force de la musique, la famille Wallfisch » de Mark Kidel
« Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » de Alexandre Valenti
« Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » de Alexandre Valenti
« Partout où l'homme est en captivité, la musique naît », a déclaré Francesco Lotoro, pianiste juif italien.
Après leur arrivée au pouvoir en Allemagne en 1933, les Nazis avaient banni les musiques qu’ils jugeaient « dégénérées », et interdit les compositeurs juifs ainsi que leurs œuvres.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, persécutés, conscients des menaces létales pesant sur eux, les musiciens juifs ont poursuivi, dans ou hors des camps, malgré un contexte tragique, leur activité créatrice. Une manière d’exister jusqu’au bout comme artistes, de refuser la déshumanisation imposée par les Nazis, d’introduire l’art dans la vie douloureuse de leurs coreligionnaires.
Nombre de ces artistes juifs ont été assassinés par les Nazis et leurs collaborateurs lors de la Shoah.
Ils sont généralement tombés dans l’oubli, faute souvent de descendants pour rappeler leur talent, de concerts pour interpréter leurs œuvres, de musicologues pour mentionner leurs contributions dans l’histoire de la musique. Une forme de victoire posthume d’Hitler et de ses séides.
Divers artistes se sont élevés contre cette amnésie ou cette occultation, et ils ont réussi à restituer ce patrimoine artistique si divers auprès d’un public curieux.
Forum Voix Étouffées





Installé à Strasbourg, le Forum Voix Étouffées a induit la création du CEMUT (Centre Européen d’Etude de la Musique et du Totalitarisme).
Survivants musiciens
En janvier 2017, l’Institut Maimonide avait accueilli la conférence de intitulée Musiciens juifs rescapés des camps de la mort, avec Philippe Olivier.
« Quand, le 27 janvier 1945, l’Armée rouge libéra le camp d’extermination d’Auschwitz, se trouvaient parmi les survivants de celui-ci des musiciens professionnels. Comment retournèrent-ils à la vie quotidienne ? Purent-ils ensuite - et comment - exercer à nouveau leur art ? On y trouve la violoniste française Violette Jacquet-Silberstein, la violoncelliste britannique d’origine allemande Anita Wallfisch, le hazan grec Estrongo Nachama appelé à devenir un intermédiaire essentiel entre les Juifs de Berlin-Ouest et ceux de Berlin-Est -, tout comme le compositeur français d’origine polonaise Simon Laks. Il avait été, à Auschwitz, le chef de l’un des orchestres masculins de détenus ».
A été évoqué aussi le « sort des instruments de musique dont jouaient ces rescapés. Certains de ces instruments provenaient de spoliations ».
« Au-delà de biographies emblématiques, Philippe Olivier aborda plusieurs questions concernant ce type de rescapés : Comment revient-on au monde de l’art après avoir traversé les épreuves de la déportation ? Comment récupère-t-on ses capacités techniques - instrumentales ou vocales - après avoir souffert notamment de malnutrition ? Quelle place peut-on retrouver dans une vie musicale elle-même profondément modifiée par les événements de la Seconde Guerre mondiale ? Restera-t’on en Europe ou ira-t-on rejoindre, entre autres, les rangs de l’Orchestre symphonique de Palestine, le futur Orchestre philharmonique d’Israël ?
Le 12 mai 2016 à 19 h 30, le Mémorial de la Shoah a présenté une projection en avant-première mondiale d'extraits de "Le Maestro, à la recherche de la musique des camps" documentaire d’Alexandre Valenti, commentés par ceux qui ont vécu la réalisation du documentaire de l’intérieur aux quatre coins du monde. Étaient présents à cette rencontre Francesco Lotoro, personnage principal du film qui consacre sa vie depuis 30 ans à retrouver, déchiffrer et jouer la musique composée dans les camps de concentration de la seconde guerre mondiale, Alexandre Valenti, auteur-réalisateur du film, Loïc Bouchet et Michel Welterlin, producteurs du film, Thomas Saintourens, co-auteur du film et auteur du livre Le Maestro (Stock, 2012), Emmanuel Julliard, chef monteur du film, et Marc Valenti, chef opérateur prises de son.


"C'est mon devoir de mémoire envers les musiciens disparus. C'est ma mission pour la vie", confie Francesco Lotoro, convaincu que ses ancêtres étaient des juifs convertis au catholicisme.
Passionné dès l'enfance par le piano, cet artiste a transformé sa maison en Institut de recherche sur la musique concentrationnaire. Il rêve de le créer en Israël.



« Avec dix mille partitions retrouvées et recensées durant trente années de recherches, « le maestro » veut faire vivre cette musique écrite là où la mort était la compagne de chaque jour, là où la vie ne tenait qu’à un fil, là où la création artistique était un ultime acte de résistance. Cette musique fut écrite clandestinement par des femmes, des hommes, des prisonniers de toutes origines, de toutes religions pendant l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité, entre 1933 et 1946. Telle une énigme à dévoiler, la traque du mélomane prend sens dans cette musique retrouvée ».

En « les interprétant aujourd’hui, Francesco Lotoro, le « Maestro », veut libérer ces musiques emprisonnées, ainsi que l’âme et l’esprit de tous ceux qui les ont composées. Plongé dans une mission solitaire, à la portée universelle, Francesco Lotoro réveille un pan entier de l’histoire de la musique jusqu’ici passé sous silence ».




« Nous suivons Francesco à Paris, à Rio, à Cracovie, à la recherche des derniers musiciens des camps ou de leur famille ».

« Dans un village au fin fond de la Slovaquie, il enregistre les chants tziganes qui évoquent encore la mémoire de ce peuple meurtri dans les camps d’extermination nazis ». Un patrimoine transmis oralement.

« Plongé dans une mission solitaire à la portée universelle, Francesco Lotoro réveille ainsi un pan entier de l’histoire de la musique, jusqu’ici passé sous silence. Une musique pour laquelle il veut se battre, afin qu’elle soit considérée comme un patrimoine de l’humanité, qu’elle soit protégée, classée, comprise, échangée, et jouée dans les théâtres et dans les rues du monde entier ».
Francesco Lotoro a trouvé plus de 10 000 musiques, et en a interprété 400.
"La lutte de l'homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l'oubli", a déclaré l'écrivain Milan Kundera.
Ce documentaire a été distingué par le Prix du Public au Festival international du film d’histoire de Pessac 2016.
« Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » de Alexandre Valenti
Intuition Films & Docs / Les Bons Clients / DocLab / Intergea, avec la participation de France Télévision et RaiTre, et le soutien du Programme Media Europe Creative, CNC, de la Région Ile-de-France, Procirep-Angoa, Apulia Film Commission, la DMPA, la Sacem, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, l'Institut Alain de Rothschild, L'Istituto Luce, Hartley Film Foundation, MPC Associados, sous le patronage de l’UNESCO, 2016, 52 et 74 min
Sur France 2 le 7 février 2017 à 22 h 50
Articles sur ce blog concernant :
Les citations sur ce documentaire sont d’Alexandre Valenti.
Bonjour,
RépondreSupprimerVous trouverez le détail de l'édition KZ Musik (24CDs) ainsi que les futures parutions sur mon site :
http://www.musiques-regenerees.fr/GhettosCamps/KZMusik/KZMusik.html
J'ai eu l'honneur de participer à la recherche de certaines partitions dont certaines ont été enregistrées (CD 16 qui m'est dédié)
En 2022 une nouvelle édition sera proposée
"The Encyclopedia Thesaurus Musicae Concentrationariae in 12 Volumes and 2 DVD" in four languages (Italian, English, French, German) and it will be the most advanced stage of research of concentrationary music, work plan as follows:
Volumes I, II, III. History and historiography of concentrationary music literature from 1933 to 1953;
Volume IV. List and analysis of concentration camps headquarters of musical creative activity from 1933 to 1953;
Volumes V, VI, VII. List and biographies of the composers who produced in captivity from 1933 to 1953;
Volumes VIII, IX, X, XI. 600 scores written in civil and military captivity from 1933 to 1953;
Volume XII. Synoptic tables, analytical index of music both by Camps and Authors, bibliography, discography and filmography,
DVD 1 containing recordings of the works published in vols. VIII, IX, X, XI,
DVD 2 containing a wide range of interviews to survived musicians.
Un centre "The Citadel Of Concentrationary Music" est en cours de développement.
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Claude Torres