Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 10 septembre 2019

L’orchestre philharmonique d’Israël


Formation fondée par le violoniste virtuose Bronislaw Huberman (1882-1947), l'orchestre de Palestine devenu l'orchestre philharmonique d'Israël a préexisté à la recréation de l’Etat d’Israël et est devenu « l’un des grands ambassadeurs de la musique classique dans le monde »Les 9 et 10 septembre 2019, la Philharmonie de Paris accueillera l'Orchestre philharmonique d'Israël (The Israel Philharmonic Orchestra), dirigé par Zubin Mehta, pour deux concerts exceptionnelsCurieusement, la Philharmonie de Paris n'a annoncé ces concerts ni sur son compte Twitter ni sur sa page Facebook.


Célèbre dans et hors de son pays, l’Orchestre philharmonique d’Israël est fondé, sous le nom d’« Orchestre de Palestine », par Bronislaw Huberman (1882-1947), violoniste Juif d’origine polonaise ayant fui Vienne, en 1936.


Bronislaw Huberman espérait « unir le désir du pays pour un orchestre avec le désir de musiciens Juifs pour un pays » et assurer « la matérialisation de la culture sioniste dans sa patrie ». Il a persuadé 75 excellents musiciens, démis de leurs fonctions d’orchestres européens réputés par application de lois antisémites, de le suivre en Palestine mandataire pour y constituer un orchestre. Et les a ainsi sauvés de la Shoah.


Ses rangs se sont étoffés par l’afflux de musiciens Juifs expulsés des orchestres européens au fur et à mesure de l’emprise du nazisme et de la domination du IIIe Reich en Europe.


C’est sous la baguette d’Arturo Toscanini (1867-1957), maestro né en Italie, directeur musical de l’orchestre de la NBC et antifasciste notoire, qu’a lieu son premier concert le 26 décembre 1936. « Je le fais pour l’humanité », explique alors Toscanini qui assure cette prestation artistique gracieusement.


De prestigieux chefs d’orchestre lui succèdent : Sir Malcolm Sargent, Paul Ben-Haim…


Rapidement, l’orchestre s’est produit hors de la Palestine mandataire, et a effectué des tournées pendant la Seconde Guerre mondiale en Egypte (1940-1943), pour les soldats des forces Alliées (1942-1944) et les membres de la Brigade Juive de l’Armée britannique.


Le 14 mai 1948, lors de la cérémonie historique de déclaration de l’Etat d’Israël, cet orchestre a interprété la Hatikva, hymne national de l’Etat Juif. Dès lors, il s’appelle Orchestre philharmonique d’Israël.


Musique et histoire
L'histoire de cet orchestre est intimement liée à celle de l’Etat Juif.


Le 20 novembre 1948, à Beer Sheva conquise par Tsahal, l’orchestre dirigé par Leonard Bernstein se produit devant 5 000 soldats dans les dunes du Néguev. Lors de la Guerre d’Indépendance, les musiciens ont voyagé en véhicules blindés pour jouer dans Jérusalem assiégée.



En juillet 1967, c’est dans la Jérusalem réunifiée après la guerre des Six-jours que cet orchestre interprète, dans l’amphithéâtre du mont Scopus, sous la direction de Leonard Bernstein, la Symphonie n° 2 Résurrection de Gustav Mahler ; Isaac Stern en est le soliste.


Lors de la guerre du Kippour, l’IPO a joué devant les soldats des hauteurs du Golan jusqu’au Sinaï.


Pendant la Première guerre du Golfe, Zubin Mehta revient précipitamment en Israël pour diriger l’IPO sous les attaques des Scud ; 25 musiciens étaient des réservistes.


Un ambassadeur culturel d’Israël

Après William Steinberg (1936-1938), se sont succédés à la direction de ce prestigieux orchestre le pédagogue Leonard Bernstein (1947-1949) – chef d’orchestre d’honneur en 1967 -, Paul Paray (1949-1950, Bernardino Molinari, Jean Martinon (1957-1959), et depuis 1968 Zubin Mehta – celui-ci l’a dirigé en 1961 pour la première fois ; tous deux avaient 25 ans. Zubin Mehta est le conseiller musical depuis 1968 et directeur musical de cet orchestre depuis 1977.


Pour plus de la moitié, ses 100 musiciens sont des sabras (nés en Israël). Les autres dont originaires d’Europe de l’Est et de Russie (35%) ainsi que des Etats-Unis (15%).


Parmi les artistes invités par l’IPO: les chefs d’orchestre Leonard Bernstein, Kurt Masur et Lorin Maazel, et les violonistes Isaac Stern et Yehudi Menuhin.


Le large répertoire de l’IPO va de Beethoven, Mozart, Brahms à Mendelsshohn et Tchaïkovsky, mais pas Wagner en raison de son antisémitisme et de l’instrumentalisation de ce compositeur par le IIIe Reich. Cet orchestre ne s’est produit en Allemagne, pays à l’origine de la « Solution finale », qu’à partir de 1971, année où Zubin Mehta y a dirigé la Hatikvah, hymne national israélien. Le moment le plus émouvant de sa vie. A la fin des années 1980, l’IPO s’est rendu au camp d’Auschwitz lors d’une tournée en Pologne, Hongrie et dans l’ex-URSS. En 1994, Zubin Mehta, né à Bombay, a mené l’IPO en Chine et dans son Inde natale après que l’Etat Juif ait établi des relations diplomatiques avec ces deux puissances asiatiques.


Cet orchestre s’est hissé parmi les meilleurs orchestres de musique classique et donne environ 200 concerts chaque année, en Israël et dans d’autres pays du monde. Dès 1971, il est invité dans des festivals prestigieux : Salzbourg, Lucerne, Edinbourg.


L’IPO a enregistré des œuvres de Beethoven, Mozart, Brahms, Mendelssohn et Dvorak pour des labels célèbres : Sony Classique, Teldec, EMI et Deutsche Grammophon.


Particularité : cet orchestre est une coopérative indépendante, i.e. il appartient aux musiciens qui le gèrent. Participent à ses concerts de jeunes musiciens qui se forment aux côtés de leurs ainés. A l’IPO a été ajouté un Jeune orchestre philharmonique d’Israël (Young Israel Philharmonic Orchestra) soutenu par des bourses.


Lors de son 60e anniversaire, étaient présents « les artistes ayant débuté leur carrière avec l’IPO : Yitzhak Perlman, Daniel Barenboim, Pinchas Zuckerman, Yefim Bronfman, Shlomo Mintz et le jeune virtuose Gil Shaham ». L’IPO a séduit 6 200 nouveaux abonnés, un record pour un orchestre symphonique.

Cet orchestre populaire détient le record de la plus grande souscription publique par habitant au monde.

Sous la houlette de Zubin Mehta, l’IPO a organisé des rencontres musicales entre jeunes Israéliens et Palestiniens. Il a lancé le programme Keynote qui rassemble 20 000 jeunes, du jardin d’enfants à l’université. Ses solistes forment les étudiants de la Buchmann-Mehta School of Music à l’université de Tel-Aviv.

Le 1er septembre 2011, lors de son concert au Royal Albert Hall (Londres) dans le cadre des prestigieux Proms, festival estival musical, de la BBC, l’IPO a été la cible d’activistes pro-palestiniens qui ont interrompu à plusieurs reprises le spectacle. Scandalisé, le public a soutenu l’IPO. La diffusion du concert par la BBC a été annulée – pour la première fois dans l’histoire des Proms - et reportée pour partie au 7 septembre 2011. Avant ce concert, des organisations prônant le boycott culturel d’Israël avaient demandé à la BBC d’annuler ce concert. Ce que la BBC avait refusé.


Arte a diffusé le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël (IPO) dirigé par Zubin Mehta pour son 75e anniversaire dans une réalisation de János Darvas, puis a diffusé « Coming home, 75e anniversaire de l’orchestre philharmonique d’Israël », documentaire de ce réalisateur (2011).

Pour son 75e anniversaire, l’Orchestre philharmonique d’Israël a proposé notamment un grand concert anniversaire sous la direction de Zubin Mehta, le 24 décembre 2011 au Hangar, à Tel Aviv, ville où il réside (Auditorium Fredric R. Mann).

Au programme : la Symphonie n° 8 de Ludwig van Beethoven, Poème pour violon et orchestre op. 25 d'Ernest Chausson (avec Vadim Repin au violon), Carmen Fantasie pour violon et orchestre de Franz Waxmann (avec Julian Rachlin au violon) et le Concerto pour piano n° 1 de Frédéric Chopin (avec Evgeny Kissin au piano).
De larges extraits de concerts dirigés par Zubin Mehta et de séances de répétitions, des archives sur Arturo Toscanini, Arthur Rubinstein, Leonard Bernstein et Isaac Stern, et des interviews de membres des débuts jusqu’à nos jours ponctuent ce portrait de János Darvas. Zubin Mehta, Daniel Barenboim, Yefim Bronfman et Pinchas Zukerman décrivent leur « lien avec cette vénérable institution ».
Un « passionnant dialogue musical entre passé et présent ».

ADDENDUM. 
Le 26 août 2013, environ 50 militants du BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) ont manifesté, à l'appel de la Fédération d'associations Palestine-Argentine et de l'Association pour les droits de l'homme en Palestine, devant le théâtre à Buenos Aires où l'orchestre philharmonique d'Israël dirigé par Zubin Mehta, donnait un concert au bénéfice de la Fondation Tzedaka. Ces organisations hostiles ont allégué qu'Israël "tue un enfant palestinien tous les trois jours" et qu'Israël mène une politique de "nettoyage ethnique du peuple palestinien".
Le Heichal Hatarbut (Mann Auditorium) "a été inauguré en 1957 pour accueillir l'Orchestre Philharmonique d'Israël et a accueilli régulièrement depuis les plus grands musiciens, notamment Leonard Bernstein, Itzhak Perlman, Yehudi Menuhin, Daniel Barenboim, Isaac Stern, Arthur Rubinstein, ou les meilleurs orchestres du monde : le Philharmonique de Berlin, le London Symphony Orchestra, l'Orchestre de Philadelphie et bien d'autres. Les rénovations à l'Auditorium Mann ont débuté en août 2011, dans le but d'améliorer l'acoustique du lieu et l’expérience d'écoute. Pour ce concert de réouverture, l'Orchestre Philharmonique d'Israël, dirigé par Zubin Mehta, interpréte la fameuse Cinquième Symphonie de Mahler".

Mezzo Live HD diffusa les 18, 21 et 22 mai 2014 la Symphonie n° 5 de Mahler interprétée par l'orchestre philharmonique d'Israël dirigé par Zubin Mehta et enregistrée le 25 mai 2013 au Mann auditorium de Tel Aviv dans une réalisation de Sima Cohen.  


Mezzo diffusa le 1er décembre 2015, à 18 h 40, le Concerto pour clarinette en la majeur K 622 de Wolfgang Amadeus Mozart et le Concerto pour piano n°1 en ut majeur, opus 15, de Ludwig van Beethoven interprétés par l'orchestre philharmonique d'Israël dirigé par Zubin Mehta (2010). 


Arte 2016
"Happy Birthday Zubin Mehta ! Célébrons cet anniversaire ensemble autour d'une programmation spéciale". Le 17 avril 2016, Arte diffusa des concerts de l'Orchestre d'Israël dirigé par Zubin Mehta. A 17 h 45 : Zubin Mehta en direct de Bombay (Zum 80. Geburtstag Von Zubin Mehta. Festkonzert aus Mumbai, ZDF, 2016, 43 min) : "Avant son 80e anniversaire, le 29 avril, le chef d'orchestre indien Zubin Mehta dirige depuis Bombay l'Orchestre philharmonique d'Israël. Au programme : la "Deuxième suite de Daphnis et Chloé" de Maurice Ravel et le "Concerto pour violon" de Ludwig van Beethoven. Le concert est "enregistré en direct et diffusé en léger différé depuis une toute nouvelle salle de spectacles, à Bombay (Inde). Très attaché à sa ville natale et "directeur musical à vie" de l'orchestre depuis 1977, Zubin Mehta a tenu à jouer avec sa formation. Pour ce prestigieux concert anniversaire, il a invité le violoniste Pinchas Zukerman".


Le 18 avril 2016, à 0 h 35, Arte diffusa Zubin Mehta. Chef d'orchestre et citoyen du monde (Zubin Mehta - Dirigent Und Weltbürger), documentaire de Bettina Ehrhardt. "Culture indienne, spiritualité farsi, mode de vie nord-américain, tradition musicale européenne... : parler du citoyen du monde Zubin Mehta, c'est, avant même d'aborder sa carrière musicale, rappeler son engagement quotidien. À l'instar de son ami Daniel Barenboim, Zubin Mehta s'est toujours considéré comme un ambassadeur de la paix, donnant des concerts dans des zones de conflits, comme au Cachemire, pour tenter de rapprocher l'Inde et le Pakistan, ou au fil de sa longue carrière à la tête de l'Orchestre philharmonique d'Israël. Mais le travail de Zubin Mehta reste lié aussi à la promotion populaire des opéras (La Tosca à Rome, Turandot à Pékin...) et son attachement à la scène musicale germanique, notamment à travers les Philharmonies de Berlin, Vienne et Munich.  Ce documentaire accompagne en musique le célèbre chef d'orchestre dans ses voyages incessants à travers le monde, de son Inde natale à Israël en passant par Berlin et Florence".


Le 18 avril 2016, à 1 h 30, Arte diffusa Zubin Mehta et Daniel Barenboim à Berlin (Zubin Mehta und Daniel Barenboim in Berlin), de Henning Kasten. "À l'occasion de ses 70 ans, le 15 novembre 2012, Daniel Barenboim se met au piano et cède le pupitre à son compagnon de route Zubin Mehta, à la tête de la Staatskapelle de Berlin. Ils interprètent le "Concerto pour piano n°3 en ut mineur" de Beethoven et le "Concerto pour piano n°1 en si bémol mineur" de Tchaïkovski. Né le 15 novembre 1942 à Buenos Aires, Daniel Barenboim est arrivé à la musique par le piano. Devenu chef d'orchestre, il n'a jamais délaissé ses premières amours malgré ses multiples fonctions : directeur musical de la Scala de Milan, de l'Opéra d'État et de la Staatskapelle de Berlin, il a également fondé le West-Eastern Divan Orchestra en 1999 - du nom d'un recueil de poèmes de Goethe -, qui réunit des musiciens arabes et israéliens, et milite pour la paix au Proche-Orient. En cette soirée anniversaire, le musicien aux quatre passeports (argentin, israélien, palestinien et espagnol) confie sa baguette à un compagnon de route et ami de longue date, Zubin Mehta, chef d'orchestre indien et directeur musical de l'Orchestre philharmonique d'Israël. Accompagné de la Staatskapelle de Berlin, Daniel Barenboim interprète le Concerto pour piano n° 3 en ut mineur de Beethoven et le Concerto pour piano n° 1 en si bémol mineur de Tchaïkovski - deux chefs-d'oeuvre du répertoire classique qu'il fait revivre avec une virtuosité époustouflante, entre profondeur du toucher et liberté de phrasé. Également au programme, un détour par la musique contemporaine avec Dialogues II pour piano et orchestre, spécialement composé par Elliott Carter pour Daniel Barenboim".


"Orchestra of Exiles"
Documentariste, Josh Aronson a écrit avec Denise George  Orchestre des exilésL'histoire de Bronislaw Huberman, du Philharmonique d'Israël et des Mille juifs qu'il a sauvés des horreurs nazies (Berkley, 2016). «Le véritable artiste ne crée pas l'art comme une fin en soi. Il crée de l'art pour les êtres humains. L'humanité est l'objectif. "- Bronislaw Huberman
"A quatorze ans, Bronislaw Huberman a joué le Concerto pour violon Brahms à Vienne. Il a reçu les éloges du compositeur lui-même, qui y était. Instantanément célèbre, Huberman a commencé à faire des tournées dans le monde entier et a reçu des invitations à jouer pour la royauté à travers l'Europe. tragédie de la Première Guerre mondiale, il engage son talent et sa célébrité pour aider l'humanité.
Après avoir étudié à la Sorbonne à Paris, Huberman rejoint les rangs de Sigmund Freud et Albert Einstein en appelant à la paix par le biais du Mouvement paneuropéen. Mais quand l'espoir pour leur noble vision fut détruit par la montée du nazisme, Huberman commença une croisade qui allait devenir son plus grand héritage: la création, en 1936, de la Palestine Symphony, qui devint douze ans plus tard l'Orchestre philharmonique d'Israël.
En créant cet orchestre de niveau mondial, Huberman organisa miraculeusement que les meilleurs musiciens juifs et leurs familles émigrent des territoires menacés par les nazis. Son infatigable campagne pour le projet, y compris une tournée de concerts marathon à travers l’Amérique, a finalement permis de sauver près d’un millier de Juifs de l’Holocauste. Invitant le grand Arturo Toscanini à diriger le premier concert de l'orchestre, Huberman a lancé un appel à l'art sur la cruauté à travers le monde. Son histoire contient des aventures extraordinaires, des richesses et des royautés, des politiciens et des promesses non tenues, des pertes et des triomphes. Face à des obstacles presque impossibles, Huberman a refusé de renoncer à son rêve de créer un orchestre d'exilés unique et salvateur, ce qui était l'une des grandes réalisations culturelles du XXe siècle. "

Arte 2017 Le 13 août 2017, Arte diffusa Zubin Mehta à Bombay - Beethoven : concerto pour violon (Festkonzert aus Mumbai - Zubin Mehta dirigiert). "À l'occasion de son 80e anniversaire, en avril 2016, Zubin Mehta a retrouvé Bombay, la ville qui l'a vu naître, pour un concert prestigieux. Sous sa direction, l’Orchestre philharmonique d’Israël, dont il a été nommé directeur musical "à vie" en 1977, interprète le "Concerto pour violon en ré majeur op.61" composé par Beethoven en 1806".

Arte diffusa le 14 octobre 2018 "48 heures en Géorgie avec Khatia Buniatishvili et Zubin Mehta" (48 Stunden in Georgien Mit Khatia Buniatishvili und Zubin Mehta) par Holger Preusse. "La jeune pianiste Khatia Buniatishvili et le chef d’orchestre Zubin Mehta se rendent à Tsinandali, en Géorgie, où la jeune soliste a grandi et étudié. Avec l’Orchestre philharmonique d’Israël, ils inaugurent un nouveau festival de musique classique avec le Concerto pour piano de Schumann. Avant de larges extraits du concert, on assiste ici aux ultimes répétitions, tandis que les ouvriers s’affairent encore sur le chantier de l’amphithéâtre qui doit accueillir les musiciens et leur public. Sur cet ancien site jadis dédié au très réputé vin géorgien, le festival ambitionne d'accueillir tous les deux ans les artistes les plus renommés."

Philharmonie de Paris
Les 9 et 10 septembre 2019, à 20 h 30, la Philharmonie de Paris accueillera l'Orchestre philharmonique d'Israël (The Israel Philharmonic Orchestra), dirigé par Zubin Mehta, pour deux concerts exceptionnels. "Pour sa dernière tournée avec l’orchestre, Zubin Mehta dirigera deux grands concerts symphoniques" avec des oeuvres de Haydn, Berlioz, Ravel, Beethoven et Schubert. Curieusement, la Philharmonie de Paris n'a annoncé ces deux concerts ni sur son compte Twitter ni sur sa page Facebook. C'est le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui les a annoncés sur les réseaux sociaux et sur son site Internet.

Le 9 septembre sera proposé un concert composé de la Symphonie concertante de Joseph Haydn et "une partition phare du romantisme musical de Hector Berlioz, qui nous entraîne dans un tourbillon de passions, de tableaux idylliques et fantasmagoriques. Composée et créée à Londres en 1792, la Symphonie concertante pour hautbois, basson, violon, violoncelle et orchestre est la brillante réponse de Haydn au succès rencontré dans ce genre musical par son ancien disciple Ignace Pleyel. « Une guerre sacrément harmonieuse s’engagera entre le maître et l’élève », prédisait-il, avant que les deux compositeurs, finalement, ne se réconcilient. D’une audace sans pareil, la Symphonie fantastique est l’œuvre d’un Berlioz visionnaire. Des tourbillons vertigineux d’Un bal, de l’effrayant cortège de la Marche au supplice à l’exaltation diabolique du Songe d’une nuit de sabbat, le créateur virtuose tire de l’orchestre des sonorités inouïes".  

"Le 10 septembre 2019 :  "Lumières et ombres orchestrales sous la baguette du grand Zubin Mehta. Après un préambule schubertien ("Symphonie n° 3") tout de légèreté et de finesse et La Valse de Maurice Ravel, place après l'entracte à une œuvre fétiche du répertoire, la Pastorale de Beethoven. "Composée rapidement en seulement quelques jours en 1815 – année particulièrement fertile pour Schubert qui vit notamment la naissance de sa première sonate pour piano et de deux messes –, la Troisième Symphonie est l’œuvre d’un compositeur de dix-huit ans. Charme délicat, fine euphorie (Allegretto) et rythmique résolue (Menuetto) laissent le champ libre à un finale d’une étourdissante vitalité. À cette symphonie de jeunesse pleine de promesses succède le « tournoiement fantastique et fatal » de La Valse de Ravel, tandis que la deuxième partie du concert voit Zubin Mehta diriger l’hymne à la nature romantique par excellence, la Symphonie « Pastorale » de Beethoven".



Les 9 et 10 septembre 2019 à 20 h 30
221, avenue Jean-Jaurès. 75019 Paris
Tél. : +33 (0)1 44 84 44 84

"48 heures en Géorgie avec Khatia Buniatishvili et Zubin Mehta" par Holger Preusse
Avec : Khatia Buniatishvili
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition: Robert Schumann
Orchestre: Israel Philharmonic Orchestra
Allemagne, 2017
Sur Arte le 14 octobre 2018 à 18 h 30

Allemagne, 2016, 46 Min.
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition : Ludwig van Beethoven
Orchestre: Orchestre Philharmonique d'Israël
Réalisation: Michael Beyer
Avec Pinchas Zukerman (violon) 
Sur Arte le 13 août 2017 à 12 h 30
Visuel
Le chef d'orchestre indien Zubin Mehta
© Oded Antman

ZDF, 2012
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition:  Ludwig van Beethoven, Elliott Carter, Pjotr ​​Iljitsch Tschaikowsky
Orchestre : Staatskapelle Berlin
Présentation : Annette Gerlach
Avec Daniel Barenboim (piano)
© Dominik Skurzak

ZDF, 2016, 52 min
Auteurs : Bettina Ehrhardt, Renate Matuschka
Avec : Australian World Orchestra, Zubin Mehta, Israel Philharmonic
© Holger Kettner

Zubin Mehta en direct de Bombay (ZDF, 2016, 43 min) 
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition : Ludwig van Beethoven, Maurice Ravel
Orchestre : Israel Philharmonic Orchestra
Présentation : Andrea Fies
Réalisation : Michael Beyer
Avec Pinchas Zukerman (violoniste)
© Marco Brescia/La Scala

Direction musicale de Zubin Mehta
Réalisation de János Darvas
Allemagne, 2011, 1 h 10 minutes
Le concert du 75e anniversaire a été diffusé les :
-          31 décembre 2011 à 16 h 25 (version courte)
-          15 janvier 2012 à 18 h 10 (version intégrale)

Documentaire de János Darvas
Allemagne, 2011, 52 minutes
Diffusion le 18 janvier 2012 à 22 h 10

Visuels de haut en bas :
Coming Home
© IPO Archiv


Articles sur ce blog concernant :
Affaire al-Dura/Israël
Aviation/Mode/Sports
Chrétiens
Culture
France
Il ou elle a dit...
Judaïsme/Juifs
Monde arabe/Islam
Shoah (Holocaust)

Cet article a été publié une première fois le 30 décembre 2011 à 14 h 52 et modifié le 5 mars 2012.
Il a été republié le :
- 26 avril 2012 pour Yom Haatsmaout, journée de l'indépendance de l'Etat d'Israël,
- 17 janvier 2013 à l'approche de la diffusion du film Orchestra of Exiles au Mémorial de la Shoah le 20 janvier 2013, à 16 h 30,
- 20 juin 2013 à l'approche de la projection de Orchestra of Exiles (L'orchestre des exilés), documentaire de Josh Aronson (2012), au Mémorial de la Shoah, le 23 juin 2013 à 16 h 30, dans le cadre du Festival des cultures juives ;
- 7 juillet 2013 à l'approche du concert symphonique de Julien Clerc, à l'Opéra de Tel Aviv, le 7 juillet 2013, avec des musiciens de l'orchestre d'Israël ;
- 28 août 2013. Cet article est republié car le 26 août 2013, environ 50 militants du BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) ont manifesté, à l'appel de la Fédération d'associations Palestine-Argentine et de l'Association pour les droits de l'homme en Palestine, devant le théâtre à Buenos Aires où l'orchestre philharmonique d'Israël dirigé par Zubin Mehta, donnait un concert au bénéfice de la Fondation Tzedaka. Ces organisations hostiles ont allégué qu'Israël "tue un enfant palestinien tous les trois jours" et qu'Israël mène une politique de "nettoyage ethnique du peuple palestinien" ;
- 17 mai 2014 et 1er décembre 2015, 15 avril 2016, 14 août 2017, 14 octobre 2018.

2 commentaires:

  1. Le concert de gala de l'IPO est toujours disponible par là : http://liveweb.arte.tv/fr/video/Concert_Gala_Orchestre_Philharmonique_Israel_Vadim_Repin_Jewgeny_Kissin_Julian_Rachlin/
    Bien à vous,
    L'équipe ARTE Live Web

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  2. "Des activistes du BDS perturbent la projection d'un film sur la Shoah à Berlin."
    Publié le 10 octobre dans The Jerusalem Post sous le titre "BOYCOTT-ISRAEL ACTIVISTS DISRUPT HOLOCAUST FILM IN BERLIN."

    Quel est le lien entre un film sur la Shoah et le soi-disant "soutien aux habitants des territoires disputés" ?
    Qui pourra encore nous faire croire que le BDS n'est pas une organisation antisémite ?

    Il est temps que les gouvernement réagissent en interdisant ce groupe.

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