Formation fondée par le violoniste virtuose Bronislaw Huberman (1882-1947), l'orchestre de Palestine devenu l'orchestre philharmonique d'Israël a préexisté à la recréation de l’Etat d’Israël
et est devenu « l’un des grands ambassadeurs de
la musique classique dans le monde ». Le 6 novembre 2025, le concert de l'orchestre philharmonique d'Israël dirigé par Lahav Shani à la Philharmonie de Paris a été interrompu à trois reprises. Arte diffusera le 24 novembre 2025 à 00 h 05 « Le son du souvenir. Mémoires d’orchestres de Munich à Tel Aviv », documentaire allemand d’Axel Fuhrmann (2023). Un horaire trop tardif.
Célèbre dans et hors de son pays, l’Orchestre philharmonique d’Israël est fondé, sous le nom d’« Orchestre de Palestine », par Bronislaw Huberman (1882-1947), violoniste Juif d’origine polonaise ayant fui Vienne, en 1936. Bronislaw Huberman espérait « unir le désir du pays pour un orchestre avec le désir de musiciens Juifs pour un pays » et assurer « la matérialisation de la culture sioniste dans sa patrie ». Il a persuadé 75 excellents musiciens, démis de leurs fonctions d’orchestres européens réputés par application de lois antisémites, de le suivre en Palestine mandataire pour y constituer un orchestre. Et les a ainsi sauvés de la Shoah.
Ses rangs se sont étoffés par l’afflux de musiciens Juifs expulsés des orchestres européens au fur et à mesure de l’emprise du nazisme et de la domination du IIIe Reich en Europe.
C’est sous la baguette d’Arturo Toscanini (1867-1957), maestro né en Italie, directeur musical de l’orchestre de la NBC et antifasciste notoire, qu’a lieu son premier concert le 26 décembre 1936. « Je le fais pour l’humanité », explique alors Toscanini qui assure cette prestation artistique gracieusement.
De prestigieux chefs d’orchestre lui succèdent : Sir Malcolm Sargent, Paul Ben-Haim…
Rapidement, l’orchestre s’est produit hors de la Palestine mandataire, et a effectué des tournées pendant la Seconde Guerre mondiale en Egypte (1940-1943), pour les soldats des forces Alliées (1942-1944) et les membres de la Brigade Juive de l’Armée britannique.
Le 14 mai 1948, lors de la cérémonie historique de déclaration de l’Etat d’Israël, cet orchestre a interprété la Hatikva, hymne national de l’Etat Juif. Dès lors, il s’appelle Orchestre philharmonique d’Israël.
Musique et histoire
L'histoire de cet orchestre est intimement liée à celle de l’Etat Juif. Le 20 novembre 1948, à Beer Sheva conquise par Tsahal, l’orchestre dirigé par Leonard Bernstein se produit devant 5 000 soldats dans les dunes du Néguev. Lors de la Guerre d’Indépendance, les musiciens ont voyagé en véhicules blindés pour jouer dans Jérusalem assiégée.
Le Heichal Hatarbut (Mann Auditorium) "a été inauguré en 1957 pour accueillir l'Orchestre Philharmonique d'Israël et a accueilli régulièrement depuis les plus grands musiciens, notamment Leonard Bernstein, Itzhak Perlman, Yehudi Menuhin, Daniel Barenboim, Isaac Stern, Arthur Rubinstein, ou les meilleurs orchestres du monde : le Philharmonique de Berlin, le London Symphony Orchestra, l'Orchestre de Philadelphie et bien d'autres.
Les rénovations à l'Auditorium Mann ont débuté en août 2011, dans le but d'améliorer l'acoustique du lieu et l’expérience d'écoute. Pour ce concert de réouverture, l'Orchestre Philharmonique d'Israël, dirigé par Zubin Mehta, interpréte la fameuse Cinquième Symphonie de Mahler".
En juillet 1967, c’est dans la Jérusalem réunifiée après la guerre des Six-jours que cet orchestre interprète, dans l’amphithéâtre du mont Scopus, sous la direction de Leonard Bernstein, la Symphonie n° 2 Résurrection de Gustav Mahler ; Isaac Stern en est le soliste.
Lors de la guerre du Kippour, l’IPO a joué devant les soldats des hauteurs du Golan jusqu’au Sinaï.Pendant la Première guerre du Golfe, Zubin Mehta revient précipitamment en Israël pour diriger l’IPO sous les attaques des Scud ; 25 musiciens étaient des réservistes.
Un ambassadeur culturel d’Israël
Après William Steinberg (1936-1938), se sont succédés à la direction de ce prestigieux orchestre le pédagogue Leonard Bernstein (1947-1949) – chef d’orchestre d’honneur en 1967 -, Paul Paray (1949-1950, Bernardino Molinari, Jean Martinon (1957-1959), et depuis 1968 Zubin Mehta – celui-ci l’a dirigé en 1961 pour la première fois ; tous deux avaient 25 ans. Zubin Mehta est le conseiller musical depuis 1968 et directeur musical de cet orchestre depuis 1977.Pour plus de la moitié, ses 100 musiciens sont des sabras (nés en Israël). Les autres dont originaires d’Europe de l’Est et de Russie (35%) ainsi que des Etats-Unis (15%).
Parmi les artistes invités par l’IPO: les chefs d’orchestre Leonard Bernstein, Kurt Masur et Lorin Maazel, et les violonistes Isaac Stern et Yehudi Menuhin.
Le large répertoire de l’IPO va de Beethoven, Mozart, Brahms à Mendelsshohn et Tchaïkovsky, mais pas Wagner en raison de son antisémitisme et de l’instrumentalisation de ce compositeur par le IIIe Reich. Cet orchestre ne s’est produit en Allemagne, pays à l’origine de la « Solution finale », qu’à partir de 1971, année où Zubin Mehta y a dirigé la Hatikvah, hymne national israélien. Le moment le plus émouvant de sa vie. A la fin des années 1980, l’IPO s’est rendu au camp d’Auschwitz lors d’une tournée en Pologne, Hongrie et dans l’ex-URSS. En 1994, Zubin Mehta, né à Bombay, a mené l’IPO en Chine et dans son Inde natale après que l’Etat Juif ait établi des relations diplomatiques avec ces deux puissances asiatiques.
Cet orchestre s’est hissé parmi les meilleurs orchestres de musique classique et donne environ 200 concerts chaque année, en Israël et dans d’autres pays du monde. Dès 1971, il est invité dans des festivals prestigieux : Salzbourg, Lucerne, Edinbourg.
L’IPO a enregistré des œuvres de Beethoven, Mozart, Brahms, Mendelssohn et Dvorak pour des labels célèbres : Sony Classique, Teldec, EMI et Deutsche Grammophon.
Particularité : cet orchestre est une coopérative indépendante, i.e. il appartient aux musiciens qui le gèrent. Participent à ses concerts de jeunes musiciens qui se forment aux côtés de leurs ainés. A l’IPO a été ajouté un Jeune orchestre philharmonique d’Israël (Young Israel Philharmonic Orchestra) soutenu par des bourses.
Lors de son 60e anniversaire, étaient présents « les artistes ayant débuté leur carrière avec l’IPO : Yitzhak Perlman, Daniel Barenboim, Pinchas Zuckerman, Yefim Bronfman, Shlomo Mintz et le jeune virtuose Gil Shaham ». L’IPO a séduit 6 200 nouveaux abonnés, un record pour un orchestre symphonique.
Cet orchestre populaire détient le record de la plus grande souscription publique par habitant au monde.
Sous la houlette de Zubin Mehta, l’IPO a organisé des rencontres musicales entre jeunes Israéliens et Palestiniens. Il a lancé le programme Keynote qui rassemble 20 000 jeunes, du jardin d’enfants à l’université. Ses solistes forment les étudiants de la Buchmann-Mehta School of Music à l’université de Tel-Aviv.
Le 1er septembre 2011, lors de son concert au Royal Albert Hall (Londres) dans le cadre des prestigieux Proms, festival estival musical, de la BBC, l’IPO a été la cible d’activistes pro-palestiniens qui ont interrompu à plusieurs reprises le spectacle. Scandalisé, le public a soutenu l’IPO. La diffusion du concert par la BBC a été annulée – pour la première fois dans l’histoire des Proms - et reportée pour partie au 7 septembre 2011. Avant ce concert, des organisations prônant le boycott culturel d’Israël avaient demandé à la BBC d’annuler ce concert. Ce que la BBC avait refusé.
Pour son 75e anniversaire, l’Orchestre philharmonique d’Israël a proposé notamment un grand concert anniversaire sous la direction de Zubin Mehta, le 24 décembre 2011 au Hangar, à Tel Aviv, ville où il réside (Auditorium Fredric R. Mann).
Au programme : la Symphonie n° 8 de Ludwig van Beethoven, Poème pour violon et orchestre op. 25 d'Ernest Chausson (avec Vadim Repin au violon), Carmen Fantasie pour violon et orchestre de Franz Waxmann (avec Julian Rachlin au violon) et le Concerto pour piano n° 1 de Frédéric Chopin (avec Evgeny Kissin au piano).
De larges extraits de concerts dirigés par Zubin Mehta et de séances de répétitions, des archives sur Arturo Toscanini, Arthur Rubinstein, Leonard Bernstein et Isaac Stern, et des interviews de membres des débuts jusqu’à nos jours ponctuent ce portrait de János Darvas. Zubin Mehta, Daniel Barenboim, Yefim Bronfman et Pinchas Zukerman décrivent leur « lien avec cette vénérable institution ».
Un « passionnant dialogue musical entre passé et présent ».
"Orchestra of Exiles"
Documentariste, Josh Aronson a écrit avec Denise George Orchestre des exilés : L'histoire de Bronislaw Huberman, du Philharmonique d'Israël et des Mille juifs qu'il a sauvés des horreurs nazies (Berkley, 2016). «Le véritable artiste ne crée pas l'art comme une fin en soi. Il crée de l'art pour les êtres humains. L'humanité est l'objectif. "- Bronislaw Huberman
"A quatorze ans, Bronislaw Huberman a joué le Concerto pour violon Brahms à Vienne. Il a reçu les éloges du compositeur lui-même, qui y était. Instantanément célèbre, Huberman a commencé à faire des tournées dans le monde entier et a reçu des invitations à jouer pour la royauté à travers l'Europe. tragédie de la Première Guerre mondiale, il engage son talent et sa célébrité pour aider l'humanité.
Après avoir étudié à la Sorbonne à Paris, Huberman rejoint les rangs de Sigmund Freud et Albert Einstein en appelant à la paix par le biais du Mouvement paneuropéen. Mais quand l'espoir pour leur noble vision fut détruit par la montée du nazisme, Huberman commença une croisade qui allait devenir son plus grand héritage: la création, en 1936, de la Palestine Symphony, qui devint douze ans plus tard l'Orchestre philharmonique d'Israël.
En créant cet orchestre de niveau mondial, Huberman organisa miraculeusement que les meilleurs musiciens juifs et leurs familles émigrent des territoires menacés par les nazis. Son infatigable campagne pour le projet, y compris une tournée de concerts marathon à travers l’Amérique, a finalement permis de sauver près d’un millier de Juifs de l’Holocauste. Invitant le grand Arturo Toscanini à diriger le premier concert de l'orchestre, Huberman a lancé un appel à l'art sur la cruauté à travers le monde. Son histoire contient des aventures extraordinaires, des richesses et des royautés, des politiciens et des promesses non tenues, des pertes et des triomphes. Face à des obstacles presque impossibles, Huberman a refusé de renoncer à son rêve de créer un orchestre d'exilés unique et salvateur, ce qui était l'une des grandes réalisations culturelles du XXe siècle."
"A quatorze ans, Bronislaw Huberman a joué le Concerto pour violon Brahms à Vienne. Il a reçu les éloges du compositeur lui-même, qui y était. Instantanément célèbre, Huberman a commencé à faire des tournées dans le monde entier et a reçu des invitations à jouer pour la royauté à travers l'Europe. tragédie de la Première Guerre mondiale, il engage son talent et sa célébrité pour aider l'humanité.
Après avoir étudié à la Sorbonne à Paris, Huberman rejoint les rangs de Sigmund Freud et Albert Einstein en appelant à la paix par le biais du Mouvement paneuropéen. Mais quand l'espoir pour leur noble vision fut détruit par la montée du nazisme, Huberman commença une croisade qui allait devenir son plus grand héritage: la création, en 1936, de la Palestine Symphony, qui devint douze ans plus tard l'Orchestre philharmonique d'Israël.
En créant cet orchestre de niveau mondial, Huberman organisa miraculeusement que les meilleurs musiciens juifs et leurs familles émigrent des territoires menacés par les nazis. Son infatigable campagne pour le projet, y compris une tournée de concerts marathon à travers l’Amérique, a finalement permis de sauver près d’un millier de Juifs de l’Holocauste. Invitant le grand Arturo Toscanini à diriger le premier concert de l'orchestre, Huberman a lancé un appel à l'art sur la cruauté à travers le monde. Son histoire contient des aventures extraordinaires, des richesses et des royautés, des politiciens et des promesses non tenues, des pertes et des triomphes. Face à des obstacles presque impossibles, Huberman a refusé de renoncer à son rêve de créer un orchestre d'exilés unique et salvateur, ce qui était l'une des grandes réalisations culturelles du XXe siècle."
« Le son du souvenir. Mémoires d’orchestres de Munich à Tel Aviv »
Arte diffusera le 24 novembre 2025 à 00 h 05 « Le son du souvenir. Mémoires d’orchestres de Munich à Tel Aviv », documentaire allemand d’Axel Fuhrmann (2023).
« En Allemagne et en Israël, le maestro Joseph Bastian et le violoniste Linus Roth explorent les liens qui unissent trois orchestres dont l’histoire fut marquée par le nazisme et la Seconde Guerre mondiale. »
« Dans les années 1930, deux orchestres aux destins opposés naissent pratiquement au même moment : l’Orchestre symphonique du Reich, à Munich, qui servira bientôt les desseins du parti nazi, et l’Orchestre de Palestine (renommé "Orchestre philharmonique d’Israël" à partir de 1948), à Tel-Aviv, qui sauvera de l’extermination nombre de musiciens juifs européens. »
« En 1945, quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un autre ensemble voit le jour à Munich : le Symphonie-Orchester Graunke, devenu Münchner Symphoniker (l’Orchestre symphonique de Munich). »
« Quatre-vingts ans plus tard, son directeur musical Joseph Bastian et le violoniste Linus Roth cherchent à démêler ce point d’histoire : après la dissolution de l’orchestre de propagande nazi, certains de ses membres ont-ils intégré le nouvel ensemble bavarois ? À Munich, Nuremberg et Tel-Aviv, ce documentaire explore les liens complexes qui unissent musique, histoire et politique. »
Buenos Aires
Le 26 août 2013, environ 50 militants du BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) ont manifesté, à l'appel de la Fédération d'associations Palestine-Argentine et de l'Association pour les droits de l'homme en Palestine, devant le théâtre à Buenos Aires (Argentine) où l'orchestre philharmonique d'Israël dirigé par Zubin Mehta, donnait un concert au bénéfice de la Fondation Tzedaka. Ces organisations hostiles ont allégué qu'Israël "tue un enfant palestinien tous les trois jours" et qu'Israël mène une politique de "nettoyage ethnique du peuple palestinien".ARTE
Mezzo Live HD diffusa les 18, 21 et 22 mai 2014 la Symphonie n° 5 de Mahler interprétée par l'orchestre philharmonique d'Israël dirigé par Zubin Mehta et enregistrée le 25 mai 2013 au Mann auditorium de Tel Aviv dans une réalisation de Sima Cohen.
Mezzo diffusa le 1er décembre 2015, à 18 h 40, le Concerto pour clarinette en la majeur K 622 de Wolfgang Amadeus Mozart et le Concerto pour piano n°1 en ut majeur, opus 15, de Ludwig van Beethoven interprétés par l'orchestre philharmonique d'Israël dirigé par Zubin Mehta (2010).

Le 18 avril 2016, à 0 h 35, Arte diffusa Zubin Mehta. Chef d'orchestre et citoyen du monde (Zubin Mehta - Dirigent Und Weltbürger), documentaire de Bettina Ehrhardt. "Culture indienne, spiritualité farsi, mode de vie nord-américain, tradition musicale européenne... : parler du citoyen du monde Zubin Mehta, c'est, avant même d'aborder sa carrière musicale, rappeler son engagement quotidien. À l'instar de son ami Daniel Barenboim, Zubin Mehta s'est toujours considéré comme un ambassadeur de la paix, donnant des concerts dans des zones de conflits, comme au Cachemire, pour tenter de rapprocher l'Inde et le Pakistan, ou au fil de sa longue carrière à la tête de l'Orchestre philharmonique d'Israël. Mais le travail de Zubin Mehta reste lié aussi à la promotion populaire des opéras (La Tosca à Rome, Turandot à Pékin...) et son attachement à la scène musicale germanique, notamment à travers les Philharmonies de Berlin, Vienne et Munich. Ce documentaire accompagne en musique le célèbre chef d'orchestre dans ses voyages incessants à travers le monde, de son Inde natale à Israël en passant par Berlin et Florence".
Le 18 avril 2016, à 1 h 30, Arte diffusa Zubin Mehta et Daniel Barenboim à Berlin (Zubin Mehta und Daniel Barenboim in Berlin), de Henning Kasten. "À l'occasion de ses 70 ans, le 15 novembre 2012, Daniel Barenboim se met au piano et cède le pupitre à son compagnon de route Zubin Mehta, à la tête de la Staatskapelle de Berlin. Ils interprètent le "Concerto pour piano n°3 en ut mineur" de Beethoven et le "Concerto pour piano n°1 en si bémol mineur" de Tchaïkovski. Né le 15 novembre 1942 à Buenos Aires, Daniel Barenboim est arrivé à la musique par le piano. Devenu chef d'orchestre, il n'a jamais délaissé ses premières amours malgré ses multiples fonctions : directeur musical de la Scala de Milan, de l'Opéra d'État et de la Staatskapelle de Berlin, il a également fondé le West-Eastern Divan Orchestra en 1999 - du nom d'un recueil de poèmes de Goethe -, qui réunit des musiciens arabes et israéliens, et milite pour la paix au Proche-Orient. En cette soirée anniversaire, le musicien aux quatre passeports (argentin, israélien, palestinien et espagnol) confie sa baguette à un compagnon de route et ami de longue date, Zubin Mehta, chef d'orchestre indien et directeur musical de l'Orchestre philharmonique d'Israël. Accompagné de la Staatskapelle de Berlin, Daniel Barenboim interprète le Concerto pour piano n° 3 en ut mineur de Beethoven et le Concerto pour piano n° 1 en si bémol mineur de Tchaïkovski - deux chefs-d'oeuvre du répertoire classique qu'il fait revivre avec une virtuosité époustouflante, entre profondeur du toucher et liberté de phrasé. Également au programme, un détour par la musique contemporaine avec Dialogues II pour piano et orchestre, spécialement composé par Elliott Carter pour Daniel Barenboim".
Arte 2017
Le 13 août 2017, Arte diffusa Zubin Mehta à Bombay - Beethoven : concerto pour violon (Festkonzert aus Mumbai - Zubin Mehta dirigiert). "À l'occasion de son 80e anniversaire, en avril 2016, Zubin Mehta a retrouvé Bombay, la ville qui l'a vu naître, pour un concert prestigieux. Sous sa direction, l’Orchestre philharmonique d’Israël, dont il a été nommé directeur musical "à vie" en 1977, interprète le "Concerto pour violon en ré majeur op.61" composé par Beethoven en 1806".
Arte diffusa le 14 octobre 2018 "48 heures en Géorgie avec Khatia Buniatishvili et Zubin Mehta" (48 Stunden in Georgien Mit Khatia Buniatishvili und Zubin Mehta) par Holger Preusse. "La jeune pianiste Khatia Buniatishvili et le chef d’orchestre Zubin Mehta se rendent à Tsinandali, en Géorgie, où la jeune soliste a grandi et étudié. Avec l’Orchestre philharmonique d’Israël, ils inaugurent un nouveau festival de musique classique avec le Concerto pour piano de Schumann. Avant de larges extraits du concert, on assiste ici aux ultimes répétitions, tandis que les ouvriers s’affairent encore sur le chantier de l’amphithéâtre qui doit accueillir les musiciens et leur public. Sur cet ancien site jadis dédié au très réputé vin géorgien, le festival ambitionne d'accueillir tous les deux ans les artistes les plus renommés."
Philharmonie de Paris
Les 9 et 10 septembre 2019, à 20 h 30, la Philharmonie de Paris a accueilli l'Orchestre philharmonique d'Israël (The Israel Philharmonic Orchestra), dirigé par Zubin Mehta, pour deux concerts exceptionnels. "Pour sa dernière tournée avec l’orchestre, Zubin Mehta dirigera deux grands concerts symphoniques" avec des oeuvres de Haydn, Berlioz, Ravel, Beethoven et Schubert. Curieusement, la Philharmonie de Paris n'a annoncé ces deux concerts ni sur son compte Twitter ni sur sa page Facebook. C'est le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui les a annoncés sur les réseaux sociaux et sur son site Internet.
Le 9 septembre sera proposé un concert composé de la Symphonie concertante de Joseph Haydn et "une partition phare du romantisme musical de Hector Berlioz, qui nous entraîne dans un tourbillon de passions, de tableaux idylliques et fantasmagoriques. Composée et créée à Londres en 1792, la Symphonie concertante pour hautbois, basson, violon, violoncelle et orchestre est la brillante réponse de Haydn au succès rencontré dans ce genre musical par son ancien disciple Ignace Pleyel. « Une guerre sacrément harmonieuse s’engagera entre le maître et l’élève », prédisait-il, avant que les deux compositeurs, finalement, ne se réconcilient. D’une audace sans pareil, la Symphonie fantastique est l’œuvre d’un Berlioz visionnaire. Des tourbillons vertigineux d’Un bal, de l’effrayant cortège de la Marche au supplice à l’exaltation diabolique du Songe d’une nuit de sabbat, le créateur virtuose tire de l’orchestre des sonorités inouïes".
"Le 10 septembre 2019 : "Lumières et ombres orchestrales sous la baguette du grand Zubin Mehta. Après un préambule schubertien ("Symphonie n° 3") tout de légèreté et de finesse et La Valse de Maurice Ravel, place après l'entracte à une œuvre fétiche du répertoire, la Pastorale de Beethoven. "Composée rapidement en seulement quelques jours en 1815 – année particulièrement fertile pour Schubert qui vit notamment la naissance de sa première sonate pour piano et de deux messes –, la Troisième Symphonie est l’œuvre d’un compositeur de dix-huit ans. Charme délicat, fine euphorie (Allegretto) et rythmique résolue (Menuetto) laissent le champ libre à un finale d’une étourdissante vitalité. À cette symphonie de jeunesse pleine de promesses succède le « tournoiement fantastique et fatal » de La Valse de Ravel, tandis que la deuxième partie du concert voit Zubin Mehta diriger l’hymne à la nature romantique par excellence, la Symphonie « Pastorale » de Beethoven".
"48 heures en Géorgie avec Khatia Buniatishvili et Zubin Mehta" par Holger Preusse
Avec : Khatia Buniatishvili
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition: Robert Schumann
Orchestre: Israel Philharmonic Orchestra
Allemagne, 2017
Sur Arte le 14 octobre 2018 à 18 h 30
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition : Ludwig van Beethoven, Maurice Ravel
Orchestre : Israel Philharmonic Orchestra
Présentation : Andrea Fies
Réalisation : Michael Beyer
Avec Pinchas Zukerman (violoniste)
© Marco Brescia/La Scala
Direction musicale de Zubin MehtaArte a diffusé le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël (IPO) dirigé par Zubin Mehta pour son 75e anniversaire dans une réalisation de János Darvas, puis a diffusé « Coming home, 75e anniversaire de l’orchestre philharmonique d’Israël », documentaire de ce réalisateur (2011).
Mezzo diffusa le 1er décembre 2015, à 18 h 40, le Concerto pour clarinette en la majeur K 622 de Wolfgang Amadeus Mozart et le Concerto pour piano n°1 en ut majeur, opus 15, de Ludwig van Beethoven interprétés par l'orchestre philharmonique d'Israël dirigé par Zubin Mehta (2010).

"Happy Birthday Zubin Mehta ! Célébrons cet anniversaire ensemble autour d'une programmation spéciale". Le 17 avril 2016, Arte diffusa des concerts de l'Orchestre d'Israël dirigé par Zubin Mehta. A 17 h 45 : Zubin Mehta en direct de Bombay (Zum 80. Geburtstag Von Zubin Mehta. Festkonzert aus Mumbai, ZDF, 2016, 43 min) : "Avant son 80e anniversaire, le 29 avril, le chef d'orchestre indien Zubin Mehta dirige depuis Bombay l'Orchestre philharmonique d'Israël. Au programme : la "Deuxième suite de Daphnis et Chloé" de Maurice Ravel et le "Concerto pour violon" de Ludwig van Beethoven. Le concert est "enregistré en direct et diffusé en léger différé depuis une toute nouvelle salle de spectacles, à Bombay (Inde). Très attaché à sa ville natale et "directeur musical à vie" de l'orchestre depuis 1977, Zubin Mehta a tenu à jouer avec sa formation. Pour ce prestigieux concert anniversaire, il a invité le violoniste Pinchas Zukerman".
Le 18 avril 2016, à 0 h 35, Arte diffusa Zubin Mehta. Chef d'orchestre et citoyen du monde (Zubin Mehta - Dirigent Und Weltbürger), documentaire de Bettina Ehrhardt. "Culture indienne, spiritualité farsi, mode de vie nord-américain, tradition musicale européenne... : parler du citoyen du monde Zubin Mehta, c'est, avant même d'aborder sa carrière musicale, rappeler son engagement quotidien. À l'instar de son ami Daniel Barenboim, Zubin Mehta s'est toujours considéré comme un ambassadeur de la paix, donnant des concerts dans des zones de conflits, comme au Cachemire, pour tenter de rapprocher l'Inde et le Pakistan, ou au fil de sa longue carrière à la tête de l'Orchestre philharmonique d'Israël. Mais le travail de Zubin Mehta reste lié aussi à la promotion populaire des opéras (La Tosca à Rome, Turandot à Pékin...) et son attachement à la scène musicale germanique, notamment à travers les Philharmonies de Berlin, Vienne et Munich. Ce documentaire accompagne en musique le célèbre chef d'orchestre dans ses voyages incessants à travers le monde, de son Inde natale à Israël en passant par Berlin et Florence".Le 18 avril 2016, à 1 h 30, Arte diffusa Zubin Mehta et Daniel Barenboim à Berlin (Zubin Mehta und Daniel Barenboim in Berlin), de Henning Kasten. "À l'occasion de ses 70 ans, le 15 novembre 2012, Daniel Barenboim se met au piano et cède le pupitre à son compagnon de route Zubin Mehta, à la tête de la Staatskapelle de Berlin. Ils interprètent le "Concerto pour piano n°3 en ut mineur" de Beethoven et le "Concerto pour piano n°1 en si bémol mineur" de Tchaïkovski. Né le 15 novembre 1942 à Buenos Aires, Daniel Barenboim est arrivé à la musique par le piano. Devenu chef d'orchestre, il n'a jamais délaissé ses premières amours malgré ses multiples fonctions : directeur musical de la Scala de Milan, de l'Opéra d'État et de la Staatskapelle de Berlin, il a également fondé le West-Eastern Divan Orchestra en 1999 - du nom d'un recueil de poèmes de Goethe -, qui réunit des musiciens arabes et israéliens, et milite pour la paix au Proche-Orient. En cette soirée anniversaire, le musicien aux quatre passeports (argentin, israélien, palestinien et espagnol) confie sa baguette à un compagnon de route et ami de longue date, Zubin Mehta, chef d'orchestre indien et directeur musical de l'Orchestre philharmonique d'Israël. Accompagné de la Staatskapelle de Berlin, Daniel Barenboim interprète le Concerto pour piano n° 3 en ut mineur de Beethoven et le Concerto pour piano n° 1 en si bémol mineur de Tchaïkovski - deux chefs-d'oeuvre du répertoire classique qu'il fait revivre avec une virtuosité époustouflante, entre profondeur du toucher et liberté de phrasé. Également au programme, un détour par la musique contemporaine avec Dialogues II pour piano et orchestre, spécialement composé par Elliott Carter pour Daniel Barenboim".
Arte 2017
Le 13 août 2017, Arte diffusa Zubin Mehta à Bombay - Beethoven : concerto pour violon (Festkonzert aus Mumbai - Zubin Mehta dirigiert). "À l'occasion de son 80e anniversaire, en avril 2016, Zubin Mehta a retrouvé Bombay, la ville qui l'a vu naître, pour un concert prestigieux. Sous sa direction, l’Orchestre philharmonique d’Israël, dont il a été nommé directeur musical "à vie" en 1977, interprète le "Concerto pour violon en ré majeur op.61" composé par Beethoven en 1806".
Arte diffusa le 14 octobre 2018 "48 heures en Géorgie avec Khatia Buniatishvili et Zubin Mehta" (48 Stunden in Georgien Mit Khatia Buniatishvili und Zubin Mehta) par Holger Preusse. "La jeune pianiste Khatia Buniatishvili et le chef d’orchestre Zubin Mehta se rendent à Tsinandali, en Géorgie, où la jeune soliste a grandi et étudié. Avec l’Orchestre philharmonique d’Israël, ils inaugurent un nouveau festival de musique classique avec le Concerto pour piano de Schumann. Avant de larges extraits du concert, on assiste ici aux ultimes répétitions, tandis que les ouvriers s’affairent encore sur le chantier de l’amphithéâtre qui doit accueillir les musiciens et leur public. Sur cet ancien site jadis dédié au très réputé vin géorgien, le festival ambitionne d'accueillir tous les deux ans les artistes les plus renommés."Philharmonie de Paris
Les 9 et 10 septembre 2019, à 20 h 30, la Philharmonie de Paris a accueilli l'Orchestre philharmonique d'Israël (The Israel Philharmonic Orchestra), dirigé par Zubin Mehta, pour deux concerts exceptionnels. "Pour sa dernière tournée avec l’orchestre, Zubin Mehta dirigera deux grands concerts symphoniques" avec des oeuvres de Haydn, Berlioz, Ravel, Beethoven et Schubert. Curieusement, la Philharmonie de Paris n'a annoncé ces deux concerts ni sur son compte Twitter ni sur sa page Facebook. C'est le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui les a annoncés sur les réseaux sociaux et sur son site Internet.
Le 9 septembre sera proposé un concert composé de la Symphonie concertante de Joseph Haydn et "une partition phare du romantisme musical de Hector Berlioz, qui nous entraîne dans un tourbillon de passions, de tableaux idylliques et fantasmagoriques. Composée et créée à Londres en 1792, la Symphonie concertante pour hautbois, basson, violon, violoncelle et orchestre est la brillante réponse de Haydn au succès rencontré dans ce genre musical par son ancien disciple Ignace Pleyel. « Une guerre sacrément harmonieuse s’engagera entre le maître et l’élève », prédisait-il, avant que les deux compositeurs, finalement, ne se réconcilient. D’une audace sans pareil, la Symphonie fantastique est l’œuvre d’un Berlioz visionnaire. Des tourbillons vertigineux d’Un bal, de l’effrayant cortège de la Marche au supplice à l’exaltation diabolique du Songe d’une nuit de sabbat, le créateur virtuose tire de l’orchestre des sonorités inouïes".
"Le 10 septembre 2019 : "Lumières et ombres orchestrales sous la baguette du grand Zubin Mehta. Après un préambule schubertien ("Symphonie n° 3") tout de légèreté et de finesse et La Valse de Maurice Ravel, place après l'entracte à une œuvre fétiche du répertoire, la Pastorale de Beethoven. "Composée rapidement en seulement quelques jours en 1815 – année particulièrement fertile pour Schubert qui vit notamment la naissance de sa première sonate pour piano et de deux messes –, la Troisième Symphonie est l’œuvre d’un compositeur de dix-huit ans. Charme délicat, fine euphorie (Allegretto) et rythmique résolue (Menuetto) laissent le champ libre à un finale d’une étourdissante vitalité. À cette symphonie de jeunesse pleine de promesses succède le « tournoiement fantastique et fatal » de La Valse de Ravel, tandis que la deuxième partie du concert voit Zubin Mehta diriger l’hymne à la nature romantique par excellence, la Symphonie « Pastorale » de Beethoven".Directeur musical de l'Orchestre philharmonique d’Israël, le chef d'orchestre israélien Lahav Shani est âgé de 36 ans. A la mi-septembre 2025, l’Orchestre philharmonique de Munich avait été déprogrammé d’un festival à Gand, en Belgique, où il devait se produire sous la direction du jeune chef israélien. Lahav Shani avait alors accusé la direction du festival belge d’avoir cédé « aux pressions politiques ». « Elle a exigé que je fasse une déclaration politique malgré mon engagement de longue date et publiquement exprimé en faveur de la paix et de la réconciliation », avait-il déclaré. Cette annulation "a viré à la polémique politique. Le ministre de la Culture allemand a dénoncé un « boycott » de nature antisémite et le premier ministre belge a regretté un geste qui « ternit la réputation » de la Belgique."
"Le 16 septembre 2025, en pleine polémique suscitée par l’annulation du concert belge, Lahav Shani dirigeait le Philharmonique de Munich au Théâtre des Champs-Élysées à Paris. La représentation avait été troublée par un cri dans le public, avant de suivre son cours et laisser place à l’unique concerto pour violon de Beethoven."
"Malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre 2025 à Gaza, la polémique perdure autour des représentations d’artistes ou de formations israéliennes en Europe. Après des incidents en Grande Bretagne et, surtout, un mois et demi après l’annulation du concert en Belgique, c’est désormais en France que le débat s’exporte".
Le 6 novembre 2025, l'orchestre philharmonique d'Israël devait se produire à la Philharmonie de Paris. Au programme du concert : le Concerto pour piano n° 5 de Ludwig van Beethoven avec Sir András Schiff au piano et la Symphonie n° 5 de Piotr Ilitch Tchaïkovski que dirigera… Lahav Shani, directeur musical de l’orchestre israélien.
Le 30 octobre 2025, la CGT-Spectacle a posté sur Facebook un communiqué de presse intitulé « La Philharmonie de Paris ne peut accueillir l'Orchestre philharmonique d'Israël sans rappeler à son public les accusations gravissimes qui pèsent contre les dirigeants de ce pays ni la teneur des crimes commis à Gaza ! » :
« La Philharmonie de Paris, établissement public sous la tutelle directe du ministère de la culture et de la ville de Paris, doit accueillir l’Orchestre philharmonique d’Israël (IPO) le 6 novembre.
Cette programmation suscite fort logiquement des réactions et des incompréhensions dans la profession comme dans la population car ce concert est compris comme une entreprise de normalisation de la part de l’Etat d’Israël alors même qu’il est responsable d’un génocide contre le peuple palestinien ce que n’ont pas manqué de documenter les ONG, les journalistes et l’ONU.
Le génocide contre le peuple palestinien, le mandat d’arrêt délivré par la Cour Pénale Internationale contre
MM. Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre rendent bien difficile la programmation à la Philharmonie de Paris de l’Orchestre Philharmonique d’Israël qui est présenté par son responsable comme ayant vocation à être l'ambassadeur culturel d'Israël dans le monde (Yair Mashiach le 21 mai 2025).
Si nous défendons par principe la liberté de création et la liberté de diffusion inscrites dans la loi depuis 2016, cela ne peut signifier que les programmateurs, d'autant plus dans des structures de service public comme la Philharmonie n'ont pas d'obligations vis à vis du public lorsque leurs choix peuvent avoir des implications politiques et diplomatiques importantes.
La programmation de l'orchestre d'Israël à la Philharmonie de Paris ne peut avoir lieu sans que celle-ci rappelle à son public à cette occasion que les premiers responsables de l'Etat israélien sont mis en cause pour des crimes contre l’humanité. Si la culture a vocation à être vecteur de paix entre les peuples, aucun progrès en ce domaine ne peut être attendu sans tenir à chaque occasion un discours de vérité.
La CGT s'est exprimée à de nombreuses reprises pour dénoncer les crimes et les violences faites aux populations dans cette région du monde. Le non-respect des résolutions de l'ONU et du droit international par Israël, la politique de colonisation aboutissant à un véritable apartheid en Palestine, les crimes du 7 octobre commis par le Hamas et l'intervention mortifère de l'armée Israélienne qui s’en est suivie sur la bande de Gaza ne nous détournent pas de notre volonté de voir s'installer une paix juste et durable dans la région. »
Des militants propalestiniens ont demandé l'annulation du concert.
Le 3 novembre 2025, la Philharmonie de Paris a rappelé dans un communiqué qu'en tant qu’établissement public, elle a pour mission « d’accueillir de façon ouverte les artistes et les formations du monde, sans considérations de nationalité, d’orientation politique ou de religion » et qu’elle « a accueilli et accueillera encore aussi bien des artistes israéliens que palestiniens » sans « jamais » exiger de prise de position des artistes sur des enjeux politiques sensibles. [Elle espérait que le concert] « puisse se tenir dans les meilleures conditions possibles ». .
La ministre de la Culture Rachida Dati a souhaité la bienvenue à cet orchestre.
Lancée par des musiciens, des professionnels du spectacle et des mélomanes, une pétition en ligne « Contre le boycott des artistes israéliens » et appelant au maintien de ce concert « sans réserve » a recueilli, en quelques jours, plus de 21.000 signatures :
« Lettre ouverte à Monsieur Olivier Mantei, Directeur de la Philharmonie de Paris
Monsieur le Directeur,
Nous, musiciens, professionnels du spectacle, amateurs et mélomanes, exprimons notre profond désaccord avec le communiqué de la CGT Spectacle appelant à « contextualiser » ou à annuler le concert du 6 novembre de l’Orchestre philharmonique d’Israël dirigé par Lahav Shani.
Assimiler un orchestre à la politique d’un gouvernement, c’est instaurer une culpabilité par nationalité, ce qui est contraire à l’esprit même de la culture et à la liberté de création garantie par la loi du 7 juillet 2016.
L’Orchestre philharmonique d’Israël n’est pas une vitrine d’État : il réunit des artistes de toutes origines, dont plusieurs ont publiquement exprimé leur désaccord avec la politique de leur gouvernement.
Lahav Shani n’est ni diplomate ni propagandiste — c'est avant tout un musicien.
Exiger qu’un concert soit précédé d’un « avertissement politique » reviendrait à placer la création sous surveillance idéologique. Faudra-t-il désormais faire lire un communiqué avant chaque symphonie russe, ou bien le récital d'un soliste chinois ou américain ? La Déclaration de l’UNESCO sur l’art et la paix (1980) rappelle que la création artistique doit être préservée de toute instrumentalisation politique : c’est un principe universel, pas une option.
Nous demandons donc à la Philharmonie de Paris de maintenir ce concert sans réserve, et d’affirmer publiquement son attachement à la liberté artistique, au dialogue entre les peuples et à la neutralité des institutions culturelles.
Parce qu’aucune paix ne naîtra du silence imposé aux artistes.
David Verdier
Marc Maidenberg»
Le 6 novembre 2025, le concert a été interrompu à trois reprises par des perturbateurs qui ont notamment utilisé des fumigènes. Une perturbatrice avait été sortie de la salle, puis y était rentrée, portant des vêtements différents et recourant à un fumigène. Ce qui incite à penser à des complicités internes et à l'insuffisance du service d'ordre.
"Il est environ 20 h 30, jeudi 6 novembre, dans la grande salle Pierre-Boulez de la Philharmonie de Paris, lorsque l’Orchestre philharmonique d’Israël, sous la direction de Lahav Shani, entame le Concerto pour piano n° 5, dit « L’Empereur », de Ludwig van Beethoven. Une dizaine de minutes plus tard, une femme se lève, hurle « Israël assassin » et jette des tracts jaunes sur lesquels est écrit « Israël, tu joues la symphonie de ton armée génocidaire ».
"L’orchestre s’interrompt, la femme est évacuée de la salle, la musique reprend. « Cinq, peut-être dix minutes plus tard, l’orchestre s’est interrompu de nouveau. J’ai vu un jeune homme brandir un fumigène depuis les gradins, il y avait des flammes, c’était impressionnant, raconte Valérie (elle a souhaité garder l’anonymat), venue assister au concert avec son fils. Ça aurait pu être très dangereux. Il y avait des cris, une ouvreuse était en pleurs, j’ai eu très peur. Sur des vidéos postées en ligne, on voit des spectateurs le poursuivre dans les travées pour l’intercepter et lui porter de violents coups de poing. Quelqu’un a sorti un fumigène et il s’est fait tabasser par des gens qui étaient venus apprécier de l’art et qui avaient été gênés par cette conduite », a relaté sur RTL l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, présent au concert.
« La Cité de la musique-Philharmonie de Paris déplore et condamne fermement les graves incidents survenus dans la grande salle Pierre-Boulez durant le concert donné par l’Israel Philharmonic Orchestra sous la direction de Lahav Shani avec le pianiste sir András Schiff. A trois reprises, des spectateurs en possession d’un billet ont tenté de diverses manières d’interrompre le concert, dont deux fois avec l’usage de fumigènes. Des spectateurs se sont interposés et des affrontements ont eu lieu. Les fauteurs de troubles ont été évacués et le concert, qui avait dû s’interrompre, a repris et s’est achevé dans le calme. L’établissement a porté plainte. La violence n’est pas un débat. Et la faire entrer dans une salle de concert est très grave », a souligné l’établissement dans un communiqué le 7 novembre 2025.
Sur X, ex-Twitter, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a « condamné fermement [ces] agissements. Rien ne peut les justifier. [Des policiers] ont permis l’interpellation rapide de plusieurs auteurs de troubles graves à l’intérieur de la salle et de contenir les manifestants à l’extérieur ».
« La violence n’a pas sa place dans une salle de concert. La liberté de programmation et de création est un droit fondamental de notre République ! », a réagi sur X Rachida Dati, ministre de la culture, « condamn[ant] fermement les perturbations survenues à la Philharmonie lors du concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël ».
Aurore Bergé, ministre chargée de la lutte contre les discriminations, a qualifié d’« indigne de notre pays » ce qu’« a subi » l’Orchestre philharmonique d’Israël. « L’antisémitisme, sous toutes ses formes, n’aura jamais sa place en France », a-t-elle ajouté.
« La CGT, comme LFI [La France insoumise], est responsable de l’hystérisation du débat public autour de Gaza depuis le 7-Octobre, alors même qu’un cessez-le-feu est maintenant intervenu au Proche-Orient ! », a fustigé le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi, dans un tweet le 7 novembre 2025. « J’interpelle la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Condamnez-vous les agitateurs qui ont violemment interrompu à trois reprises le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël hier à la Philharmonie de Paris ? Jusqu’où ira la CGT dans sa dérive idéologique ? », s’est encore indigné Yonathan Arfi.
« Les incidents provoqués hier soir par des activistes antisémites d’extrême gauche, encouragés par les appels à la violence du syndicat communiste de la CGT, auraient pu tourner au drame lors du concert dirigé par le chef israélien Lahav Shani à la Philharmonie de Paris. Ces actes sont intolérables et appellent à une réponse judiciaire exemplaire pour leurs auteurs », a dénoncé Marine Le Pen, le 7 novembre 2025 sur X.
« Ça a été un peu tendu. Bon, voilà. (…) Mais vous ne pouvez pas empêcher des gens d’exprimer une protestation contre un génocide », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur le sujet le 7 novembre 2025. « On peut regretter [ces incidents]. Moi, je regrette surtout le génocide, plus que l’affaire de la Philharmonie. Mais voilà, c’est comme ça, il y a des conséquences à des actes sur le plan international », a ajouté le leader « insoumis ».
Le 8 novembre 2025, "en fin d’après-midi, un groupe propalestinien s’est rassemblé, en soutien, devant le commissariat du 19e arrondissement où ces quatre personnes étaient entendues, selon une source policière à l’AFP. Ils ont été rejoints par un groupe pro-israélien et une rixe a éclaté entre eux. Des policiers sont intervenus pour les séparer et trois de ces derniers ont été blessés, selon la même source, qui ajoute que trois militants pro-israéliens et un propalestinien ont été interpellés. Les trois premiers ont été interpellés « pour outrage, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et placés en garde à vue. Le militant propalestinien a été interpellé par la suite pour avoir tenu des propos antisémites, d’après la source de l’AFP."
Le 9 novembre 2025, "trois hommes et une femme soupçonnés d’être responsables des perturbations ont été mis en examen. Le juge est saisi de nombreuses infractions : « dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes », « mise en danger d’autrui », « détention sans motif légitime et interdit par arrêté préfectoral de produit incendiaire », « organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration », « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques intégrés dans un fichier de police par personne soupçonnée de délit », « violence avec usage ou menace d’une arme ». Le parquet a dit avoir demandé le placement sous contrôle judiciaire des mis en cause, avec des interdictions de paraître à Paris, aux abords et dans les salles de spectacles." L'un des individus perturbateurs à la Philharmonie," âgé d’une vingtaine d’années, est « fiché S » pour ses liens avec la « mouvance contestataire », selon une source proche du dossier."
Le 10 novembre 2025, la FASAP-FO (Fédération des Arts, du Spectacle, de l'Audiovisuel et de la Presse), qui regroupe les syndicats Force Ouvrière liés à ces domaines, a publié ce communiqué de presse :
"Fidèle aux engagements d’indépendance et de liberté du Fondateur du syndicat Force Ouvrière, Léon Jouhaux, seul syndicaliste prix Nobel de la paix, la FÉDÉRATION des ARTS, du SPECTACLE, de la PRESSE et de l’AUDIOVISUEL FO condamne fermement les événements qui se sont déroulés lors du concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à Paris le 6 novembre dernier.
Indéniablement, les perturbations violentes du concert à la Philharmonie de Paris sont des actes qui opèrent des confusions de l’action politique. Ils sont également le résultat d’une montée antisémite.Une dérive dangereuse qui conduit in fine à stigmatiser les membres d’une communauté. Ici les artistes de l’Orchestre philarmonique d’Israël. Et demain d’autres.
Cette dérive faite de raccourcis abjects viendra au final à opposer un antisémitisme nauséabond à un anti-islamisme tout aussi réducteur. Ni l’art, ni les revendications sociales portées par les organisations syndicales pas plus que la paix si chère à notre fondateur Léon Jouhaux ne sont servis par de telles actions.
Nous dénonçons fermement tous les mouvements hostiles à l’expression artistique, il n’y a pas de nation, de religion, il n’y a que des artistes dans l’art. La confusion avec la politique ne doit pas empêcher tous les artistes d’exercer leur métier.
Stigmatiser des artistes sous prétexte qu’ils sont israéliens ou juifs c’est intolérable ! Et nous FO tiendrions la même ligne si des orchestres d’autres confessions religieuses étaient visés.
De plus, en faisant usage de fumigènes, les perturbateurs ont mis gravement en danger la sécurité des spectateurs. Chacun connaît la vigilance que nous devons avoir dans des enceintes fermées qui accueillent d’habitude du public. La violence, la coercition ne sont pas les bienvenues dans le spectacle. Revendiquer, échanger, négocier sont les valeurs défendues par la FASAP-FO.
Triste action encore que celle qui est venue viser une salle de spectacle au moment même où nous nous souvenons tous avec émotion des attentats de Paris et du Bataclan.
La FASAP-FO condamne les demandes de boycotts, notamment dans le domaine de la culture où il ne devrait pas y avoir de frontières entre les hommes. La culture est un trait d’union. Ce n’est pas une arme. La culture c’est la paix.
La FASAP-FO demande à la ministre de la culture de prendre des mesures énergiques pour garantir la sécurité des artistes et des spectateurs lors des représentations où les personnes sont menacées.
Nous adressons notre solidarité à la Philharmonie de Paris, ses artistes, ainsi qu’à tous les mélomanes."
« Le son du souvenir. Mémoires d’orchestres de Munich à Tel Aviv » d’Axel Fuhrmann
Allemagne, 2023, 52 min
Coproduction : BR/ARTE, Dokfabrik
Sur Arte le 24 novembre 2025 à 00 h 05
Sur arte.tv du 23/11/2025 au 22/11/2026
Visuels :
© DokFabrik
© Felicja Blumental Music Library
© DokFabrik
Les 9 et 10 septembre 2019 à 20 h 30
221, avenue Jean-Jaurès. 75019 Paris
Tél. : +33 (0)1 44 84 44 84
"48 heures en Géorgie avec Khatia Buniatishvili et Zubin Mehta" par Holger Preusse
Avec : Khatia Buniatishvili
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition: Robert Schumann
Orchestre: Israel Philharmonic Orchestra
Allemagne, 2017
Sur Arte le 14 octobre 2018 à 18 h 30
Allemagne, 2016, 46 Min.
• Direction musicale : Zubin Mehta
• Composition : Ludwig van Beethoven
• Orchestre: Orchestre Philharmonique d'Israël
• Réalisation: Michael Beyer
• Avec Pinchas Zukerman (violon)
Sur Arte le 13 août 2017 à 12 h 30
Visuel :
Le chef d'orchestre indien Zubin Mehta
© Oded Antman
Zubin Mehta et Daniel Barenboim à Berlin, par Henning Kasten
ZDF, 2012
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition: Ludwig van Beethoven, Elliott Carter, Pjotr Iljitsch Tschaikowsky
Orchestre : Staatskapelle Berlin
Présentation : Annette Gerlach
Avec Daniel Barenboim (piano)
© Dominik Skurzak
Composition: Ludwig van Beethoven, Elliott Carter, Pjotr Iljitsch Tschaikowsky
Orchestre : Staatskapelle Berlin
Présentation : Annette Gerlach
Avec Daniel Barenboim (piano)
© Dominik Skurzak
Zubin Mehta. Chef d'orchestre et citoyen du monde (Zubin Mehta - Dirigent Und Weltbürger), par Bettina Ehrhardt
ZDF, 2016, 52 min
Auteurs : Bettina Ehrhardt, Renate Matuschka
Avec : Australian World Orchestra, Zubin Mehta, Israel Philharmonic
Zubin Mehta en direct de Bombay (ZDF, 2016, 43 min)
© Holger Kettner
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition : Ludwig van Beethoven, Maurice Ravel
Orchestre : Israel Philharmonic Orchestra
Présentation : Andrea Fies
Réalisation : Michael Beyer
Avec Pinchas Zukerman (violoniste)
© Marco Brescia/La Scala
Réalisation de János Darvas
Allemagne, 2011, 1 h 10 minutes
Le concert du 75e anniversaire a été diffusé les :
- 31 décembre 2011 à 16 h 25 (version courte)
- 15 janvier 2012 à 18 h 10 (version intégrale)
Documentaire de János Darvas
Allemagne, 2011, 52 minutes
Diffusion le 18 janvier 2012 à 22 h 10
Visuels de haut en bas :
Coming Home
© IPO Archiv
Articles sur ce blog
concernant :
Affaire
al-Dura/IsraëlAviation/Mode/Sports
Chrétiens
Culture
France
Il ou elle a dit...
Judaïsme/Juifs
Monde arabe/Islam
Shoah (Holocaust)
Cet article a été publié une première fois le 30 décembre 2011 à 14 h 52 et modifié le 5 mars 2012.
Il a été republié le :
- 26 avril 2012 pour Yom Haatsmaout, journée de l'indépendance de l'Etat d'Israël,
- 17 janvier 2013 à l'approche de la diffusion du film Orchestra of Exiles au Mémorial de la Shoah le 20 janvier 2013, à 16 h 30,
- 20 juin 2013 à l'approche de la projection de Orchestra of Exiles (L'orchestre des exilés), documentaire de Josh Aronson (2012), au Mémorial de la Shoah, le 23 juin 2013 à 16 h 30, dans le cadre du Festival des cultures juives ;
- 7 juillet 2013 à l'approche du concert symphonique de Julien Clerc, à l'Opéra de Tel Aviv, le 7 juillet 2013, avec des musiciens de l'orchestre d'Israël ;
- 28 août 2013 ;
- 17 mai 2014 et 1er décembre 2015, 15 avril 2016, 14 août 2017, 14 octobre 2018, 10 septembre 2019.
Il a été republié le :
- 26 avril 2012 pour Yom Haatsmaout, journée de l'indépendance de l'Etat d'Israël,
- 17 janvier 2013 à l'approche de la diffusion du film Orchestra of Exiles au Mémorial de la Shoah le 20 janvier 2013, à 16 h 30,
- 20 juin 2013 à l'approche de la projection de Orchestra of Exiles (L'orchestre des exilés), documentaire de Josh Aronson (2012), au Mémorial de la Shoah, le 23 juin 2013 à 16 h 30, dans le cadre du Festival des cultures juives ;
- 7 juillet 2013 à l'approche du concert symphonique de Julien Clerc, à l'Opéra de Tel Aviv, le 7 juillet 2013, avec des musiciens de l'orchestre d'Israël ;
- 28 août 2013 ;
- 17 mai 2014 et 1er décembre 2015, 15 avril 2016, 14 août 2017, 14 octobre 2018, 10 septembre 2019.













Le concert de gala de l'IPO est toujours disponible par là : http://liveweb.arte.tv/fr/video/Concert_Gala_Orchestre_Philharmonique_Israel_Vadim_Repin_Jewgeny_Kissin_Julian_Rachlin/
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