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samedi 25 janvier 2020

« Artur Schnabel, compositeur en exil » par Matthew Mishory


Arte rediffusera le 27 janvier 2020 « Artur Schnabel, compositeur en exil » (Artur Schnabel - Komponist im Exil ; Artur Schnabel: No Place of Exile) par Matthew Mishory. « En compagnie du musicien Markus Pawlik, retour sur la carrière du pianiste et compositeur autrichien » juif Artur Schnabel (1882-1951). « En chemin, on rencontre notamment le chef d’orchestre Kent Nagano, les pianistes Leon Fleisher et Igor Levit, ainsi que l'acteur Udo Samel ».

Saleem Ashkar
Karel Ančerl (1908-1973), chef d’orchestre tchèque
Daniel Barenboim  
« Requiem pour la vie », de Doug Schulz
« Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » de Alexandre Valenti 

Le pianiste autrichien Artur Schnabel (1882-1951) compte parmi les légendes musicales du XXe siècle, l'un des grands pianistes germaniques de la première moitié du XXe siècle. Il était aussi un pédagogue et compositeur (Notturno) "résolument moderniste", remarquable, célèbre, et maintenant méconnu. Il « reste une référence dans le monde entier, notamment pour son interprétation de Schubert et de Beethoven ». Son jeu était "varié et nuancé".

Né Aaron Schnabel dans une famille juive à Kunzendorf, dans l’Empire austro-hongrois (aujourd’hui en Pologne), formé à Vienne, Artur Schnabel se rend à Berlin en 1900 où il réside pendant 33 ans. Il « se produit dans de nombreuses villes de l'Europe d'avant-guerre ». En 1904, il est considéré comme le pianiste le plus prometteur. Il accompagne son épouse lors de ses récitals.

« Célèbre pour avoir été le premier à enregistrer l’intégrale des sonates de Beethoven, il était admiré dans le monde entier pour son jeu alliant rigueur et sensibilité, et pour ses positions sans compromis ».

A l’arrivée des Nazis au pouvoir en 1933, il fuit avec sa famille d’abord en Italie, puis aux Etats-Unis.

En 1944, il obtient la nationalité américaine. « Doté d'un humour décapant, Artur Schnabel ne fut pas seulement l'un des interprètes majeurs de Beethoven, Brahms ou Schubert ; il fut aussi « un témoin attentif de son temps ainsi qu'un exceptionnel pédagogue ». Ses douze conférences données à l'université de Chicago en 1945 ont été publiées en 2016. Un « document de premier ordre sur la vie culturelle en Europe centrale et aux États-Unis avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale ».

En 1951, Artur Schnabel décède à Axenstein, en Suisse.

« On sait beaucoup moins, en revanche, que Artur Schnabel se considérait lui-même bien plus interprète que compositeur ».

« Les œuvres méconnues de ce créateur exigeant méritent d’être redécouvertes – tout comme son destin de Juif déraciné, parti en exil avec la montée du nazisme ». Le compositeur dont Artur Schnabel se rapproche un peu serait Robert Schumann.

Le « pianiste allemand Markus Pawlik, grand admirateur de son illustre aîné, nous guide dans ce documentaire en forme de voyage musical, retraçant le parcours de Schnabel de Berlin à Londres, de Vienne à Los Angeles en passant par l’Italie et la Suisse ».

Il a aussi organisé aussi un concert  lors de Musikfest à Berlin en 2016.

« En chemin, on rencontre notamment le chef d’orchestre Kent Nagano, les pianistes Leon Fleisher et Igor Levit, ainsi que l'acteur Udo Samel ».


« Artur Schnabel, compositeur en exil » par Matthew Mishory
Allemagne, 2017
Avec Markus Pawlik
Sur Arte les 4 février 2018 à 23 h 40, 27 janvier 2020 à 1 h

 Visuels :
Jeanne Bamberger, professeur émérite de musique au Massachusetts Institute of Technology (MIT), a étudié avec Artur Schnabel.
Le pianiste et chef d'orchestre Leon Fleisher se souvient de son professeur Artur Schnabel.
Après la prise de pouvoir d'Hitler, Artur Schnabel a quitté son pays natal, l'Autriche, et a vécu avec sa famille sur le lac de Côme pendant quelques années.
Le pianiste Markus Pawlik au piano
© Michael Marius Pessah/3B-Produktion

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Les citations sur le film sont d'Arte. Cet article a été publié le 2 février 2018, puis le 24 janvier 2020.

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