Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mercredi 30 mars 2022

« La main de justice ou la main du pouvoir » de Philippe Béziat

Arte diffusera le 2 avril 2022 à 18 h 15, dans le cadre de « Faire l'histoire » (Faire l'histoire), « La main de justice ou la main du pouvoir » (Geschichte schreiben Die Hand der Justiz - Symbol der Macht) de Philippe Béziat. Dès le Moyen-âge, la main de justice, considérée comme un sceptre du roi David, dotée d'un sens religieux, est remise au roi de France lors de son sacre. 


« Faire l'histoire », ce nouveau rendez-vous d'histoire proposé par Patrick Boucheron aborde l'histoire par le prisme des objets . Chaque semaine, des historiennes et des historiens nous racontent la destinée d'un objet, associant récit et analyse. Tout peut « faire l'histoire » : objets en série, génériques, objets uniques, fétiches, matériaux et documents. »

« Proposé par Patrick Boucheron, le magazine qui aborde l'histoire par le prisme des objets. Dans ce numéro : à partir de quand les objets deviennent-ils des symboles ? Entre effigie iconographique et simple bâton de commandement, voici la "main de justice" des rois capétiens du Moyen Âge. »

Le héraldiste Hervé Pinoteau a retracé l'histoire de la main de justice, dénommée au XVIIe siècle la main de Charlemagne (742, 747 ou 748-814).  La main de justice remonte à la fin des Capétiens ou aux premiers Valois. Dès l'empereur d'Occident et roi des Francs Charlemagne, le monarque français est comparé au roi David de la Bible hébraïque. Se fondant sur un sens erroné de David (
« main forte ») selon Saint-Jérôme, la main de justice aurait été considérée être un sceptre davidique.

« Second sceptre au moment du rituel du sacre royal, la main de justice apparaît au XIIIe siècle comme une effigie insigne, qui manifeste précisément que le roi ne juge plus, mais délègue, par sa main, la justice à des tribunaux et cours souveraines, qui vont faire du droit la base du pouvoir. Et inversement... »

C'est 
en 1461 lors des obsèques de Charles VII dit « le Victorieux » ou « le Bien Servi » que l'expression apparaît.  

Fixée à l'extrémité d'un bâton ou sceptre, la main de justice, souvent en ivoire, a un sens religieux : le pouce représente le roi, l'index la raison, le majeur la charité - tous trois incarnent la Trinité divine -, et les deux derniers doigts, l'annulaire et l'auriculaire, repliés la foi catholique. 

Symbole du pouvoir judiciaire, la main de justice a été peinte dans certains tableaux, notamment dans le portrait de Louis XV attribué à Henri Testelin. Elle est liée au sacre du roi. 
Conservée à l'abbaye royale de Saint-Denis, la main de justice était mise, après le sceptre, dans la main gauche du roi lors de la cérémonie de son sacre. Une autre était donnée à la reine pendant son sacre. 

Signifiant que le souverain peut rendre la justice, cet objet précieux a aussi été reprise notamment par 
les rois de Navarre et d'Écosse au XVIe siècle, l'empereur Napoléon Ier, les empereurs du Brésil au XIXe siècle, les rois des Belges dès1830, Louis-Philippe roi des Français...

La main de justice est présente sur le faisceau de pique du Sénat, ainsi que sur les insignes ("baromètres") des parlementaires de la IIIe République.

« Avec Élisabeth Schmit, historienne de la justice médiévale », chercheuse postdoctorale au Collège de France, et dont le sujet de thèse est : "En bon trayn de justice" : les grands jours du parlement de Paris au lendemain de la guerre de Cent Ans (1454-1459)."

"Ma thèse portait sur les Grands Jours, qui étaient des tribunaux éphémères, temporairement détachés du parlement de Paris dans plusieurs villes du royaume. Le Parlement était au Moyen Âge la plus haute cour de justice du royaume, qui jugeait notamment les appels en dernier ressort. Les Grands Jours permettaient donc, juste après la guerre de Cent Ans, de relancer et d’accélérer le cours de la justice après une période de crise. Ils s’inscrivent dans la relation très forte qui existe au Moyen Âge entre justice et paix. Au lendemain de ce long conflit avec l’Angleterre au XVe siècle, ils témoignent d’une forte volonté de restauration des institutions judiciaires. En étudiant les Grands Jours à partir des registres de ces sessions judiciaires, qui ont été conservés, j’ai donc cherché à comprendre le fonctionnement concret de la justice royale, mais aussi ce qu’on pourrait appeler la « politique judiciaire » de la royauté, c’est-à-dire les raisons politiques pour lesquelles on prête tant d’attention à la bonne marche de la justice" a déclaré Élisabeth Schmit le 3 mai 2021.

Et elle a ajouté : "Mes recherches actuelles portent sur la question de la procuration en justice. Le roi médiéval est un roi justicier : c’est lui qui est source de toute justice. On s’est beaucoup intéressé au fait que les juges rendent la justice au nom du roi, qu’ils le représentent. Mais on connaît bien moins le mécanisme de représentation des justiciables par les procureurs. Or il y a un phénomène intéressant : au Parlement, au début du XIVe siècle, seuls quelques privilégiés se font représenter par un procureur, c’est-à-dire par un professionnel qui s’occupe de toutes les démarches attenantes au procès, comme obtenir et faire produire les pièces nécessaires, gérer les relations avec l’avocat, etc. Un siècle plus tard, tous les justiciables, presque sans exception, sont représentés par un procureur. Ce changement s’explique, entre autres, par le fait que la procédure se complexifie beaucoup à la fin du Moyen Âge, et que la bonne marche d’un procès nécessite donc le recours à des professionnels. Mais ce qui est frappant, c’est que les procès et jugements sont restitués et enregistrés dans les archives comme si le roi et les justiciables étaient présents et s’exprimaient en leur propre nom : c’est une fiction, car il n’y a que des juges qui rendent des décisions devant des procureurs et des avocats. C’est la mise en place et la raison d’être de cette fiction qui m’intéressent. Je travaille sur ce projet en tant qu’attachée temporaire d'enseignement et de recherche (ATER) au Collège de France. Mon temps se partage entre ma recherche personnelle et les activités de la chaire du Pr Patrick Boucheron, à laquelle je suis rattachée. Dans ce cadre, je m’occupe de la revue en ligne Entre-Temps, qui s’intéresse à toutes les formes d’écriture, d’enseignement et de transmission de l’histoire".


« La main de justice ou la main du pouvoir » de Philippe Béziat
France, 2020, 17 min
Sur Arte le 2 avril 2022 à 18 h 15
Disponible du 26/03/2022 au 03/01/2026
Visuels
Main de justice
Élisabeth Schmit
© Les Films d' Ici

mardi 29 mars 2022

Max Jacob (1876 -1944)

Max Jacob (1876-1944) était un journaliste, poète moderniste, romancier et peintre français. Ami d'artistes de l'avant-garde artistique parisienne - Pablo Picasso, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, André Salmon, Amedeo Modigliani -, juif converti au catholicisme, il est arrêté et interné au camp de Drancy où il décède le 5 mars 1944. Arte diffusera le 31 mars 2022 à 13 h 35 « Monsieur Max » de Gabriel Aghion.

Raymond Aron (1905-1983) 
« ENS : L'école de l’engagement à Paris » par Antoine de Gaudemar et Mathilde Damoisel
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation 

“Le “Qu’est-ce que ça veut dire ?” est le reproche qu’on fait au poète qui n’a pas su vous émouvoir”, a écrit Max Jacob dans Conseils à un jeune poète.

Max Jacob (1876-1944) était un journaliste, poète moderniste, romancier et peintre français. 

Ami d'artistes de l'avant-garde artistique parisienne - Pablo Picasso, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, André Salmon, Amedeo Modigliani -, juif converti au catholicisme, il est arrêté et interné au camp de Drancy où il décède le 5 mars 1944. 

« Monsieur Max » 
Arte diffusera le 31 mars 2022 à 13 h 35 « Monsieur Max » de Gabriel Aghion.

« En 1944, le poète Max Jacob est arrêté par la Gestapo. Alice, une jeune orpheline qu'il a choyée quarante ans auparavant, va tenter l'impossible pour le sauver. Une fiction poignante, avec Jean-Claude Brialy dans son dernier grand rôle. »

« Février 1944. Réfugié dans l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, le poète Max Jacob y mène une vie quasi monastique ». 

« Un jour, la Gestapo pénètre dans le couvent et l’arrête ». 

« Quelques jours après, il est conduit au camp d’internement de Drancy. Des milliers de prisonniers y attendent leur déportation vers l’Allemagne ». 

« Ami de longue date de Pablo Picasso, et ancien du Bateau-lavoir, Max Jacob est lié aux grandes figures du Paris de l’époque : Jean Cocteau, Jean Marais, Sacha Guitry… Mais tous ces artistes tardent à se mobiliser. »

« Une jeune femme, Alice, que le poète a pris sous son aile lorsqu’elle était enfant, va tenter l’impossible pour le sauver… »

« Décédé le 30 mai 2007 à l’âge de 74 ans, Jean-Claude Brialy interprète dans Monsieur Max son dernier grand rôle. Il incarne avec un réalisme tragique le personnage émouvant et décalé de Max Jacob. »

« Le film retrace le parcours de cet artiste homosexuel en mal de reconnaissance, shooté à l’éther et mystique – juif, il se convertit au catholicisme –, qui vivait en marge de la société parisienne des années 40. »

« Sur fond de réalité historique, le scénario de Dan Franck intègre une part de fiction à travers le personnage romanesque d’Alice, magnifiquement interprétée par Dominique Blanc. »

« Un épisode méconnu de la vie de Picasso et de sa compagne de l’époque Fernande Olivier (l’adoption d’une petite fille qu’ils garderont sept mois avant de la remettre à l’orphelinat), devient l’axe majeur du film. »

« Les scènes tournées à Drancy évoquent l’horreur nazie sans la montrer, avec pudeur et retenue ».

« Abandonné par ses amis, le poète y mourra, quelques jours après son arrestation ». 

« Brialy, l’éternel dandy, révèle ici sa part sombre, si peu mise en scène lors de sa carrière, à l’exception des rôles que lui ont confiés Miller et Téchiné. “Maintenant, je peux partir tranquille”, avait confié l’acteur, après le tournage, à Daniel Leconte, producteur du téléfilm. »


« Monsieur Max » de Gabriel Aghion
France, 2006, 87 min
Production : Film en Stock, ARTE F, France 3, S.F.P.
Auteur : Dan Franck
Image : Patrick Ghininghelli
Montage : Luc Barnier
Musique : Antoine Duhamel
AvecJean-Claude Brialy (Max Jacob), Dominique Blanc (Alice), Guillaume Gallienne (Max Jacob jeune), Féodor Atkine (Picasso), Jean-Claude Dreyfus (Sacha Guitry), Iliona Bachelier (Alice jeune)
Costumes : Eve-Marie Arnault
Décors de film : Bertrand L'Herminier
Son : Didier Sain
Chargé(e) de programme : Isabelle Huige
Sur Arte le 31 mars 2022 à 13 h 35
Disponible du 24/03/2022 au 28/06/2022

dimanche 27 mars 2022

Kirk Douglas (1916-2020)


Né Issur Danielovitch dans une famille juive originaire de Biélorussie, alors dans l'empire russe, pauvre et nombreuse dans l'Etat de New York, Kirk Douglas (1916-2020) est un comédien, réalisateur, producteur de cinéma, écrivain et philanthrope démocrate, sioniste américain. Une star décédée centenaire. Arte diffusera le 28 mars 2022 à 20 h 50 « Le dernier train de Gun Hill » (Der letzte Zug von Gun Hill ; Last Train from Gun Hill, 1959) de John Sturges.

Lauren Bacall (1924-2014)
Pour célébrer les 100 ans de Kirk Douglas, Arte a proposé un cycle  de trois films avec cet acteur/producteur/écrivain au caractère trempé, juif, sioniste, américain et philanthrope : « L´homme qui n´a pas d´étoile » par King Vidor (1955), « Les Vikings » par Richard Fleischer (1958), et « Seuls sont les indomptés » par David Miller (1962). La réalisation du « rêve américain » (American Dream).

 Arte « célèbre une carrière d´exception menée avec une énergie pugnace et marquée par un engagement sans cesse renouvelé pour la défense des libertés, à l´écran comme dans la vie ».

Issur Danielovitch est né dans une famille nombreuse et pauvre de Juifs émigrés de l'actuelle Biélorussie à Amsterdam, dans l’Etat de New York, aux Etats-Unis. Son père est chiffonnier.

Grâce à ses bons résultats scolaires et un prêt, Kirk Douglas entre à la St. Lawrence University. Sur les conseils d’un ami, lui aussi fils d’émigrés, il opte pour le nom d’artiste de Kirk Douglas .

Grâce à une bourse, il étudie à New York à l’American Academy of Dramatic Arts. Il s’y lie avec Betty Joan Perske, qui deviendra célèbre sous son nom de Lauren Bacall, et Diana Dill.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il s’engage dans la Navy, et épouse en 1943 la comédienne Diana Dill. Le couple a deux fils : Michael en 1944 et Joel en 1947. Il divorce en 1951.

Après 1945, Kirk Douglas joue dans une dizaine de pièces de théâtre à Broadway. Repéré par le producteur Hal Wallis sur les conseils de Lauren Bacall, Kirk Douglas fait un essai à Hollywood pour The Strange Loves of Martha Ivers (1946) avec Barbara Stanwyck. Il refuse de signer un contrat de sept ans, et incarne des personnages de second plan dans de bons films tels Out of the Past (1947) et A Letter to Three Wives (1949). Il décline l’offre de tourner dans The Great Sinner avec Ava Gardner et Gregory Peck, et préfère jouer un tough guy (un dur) dans Champion, un film à petit budget mais un succès commercial qui le propulse au rang de star et lui vaut une première nomination aux Oscar.

Il enchaîne Ace in the Hole de Billy Wilder (1951), Detective Story de William Wyler (1951), The Bad and the Beautiful de Vincente Minnelli (1952) – un rôle de producteur hollywoodien talentueux, mais tourmenté pour lequel il est nominé aux Oscar -, et Lust for Life de Minnelli (1956), qui lui vaut une troisième nomination aux Oscar.

En 1954, Kirk Douglas épouse Anne Buydens, assistante polyglotte d'origine allemande, sur des films. Le couple a deux fils : Peter Douglas, né en 1955, et Eric Douglas (1958-2004) décédé à 46 ans d'une overdose. En 2004, pour ses noces d'or, Anne Buydens s'est convertie au judaïsme lors du renouvellement de ses vœux de mariage avec Kirk Douglas.


En 1986, Kirk Douglas est victime d'un grave accident d'hélicoptère en Californie. Rescapé miraculeusement, il tourne moins de films. En 1996, il subit une attaque cérébrale et en 2001 un infarctus.

Kirk Douglas s'interroge sur les raisons de sa survie à cet accident et renoue avec le judaïsme. En 1999, il célèbre une deuxième bar-mitzvah à l'âge de 83 ans.


Arte « célèbre une carrière d´exception menée avec une énergie pugnace et marquée par un engagement sans cesse renouvelé pour la défense des libertés, à l´écran comme dans la vie ».

« Pour saluer l’acteur américain, ARTE diffuse trois de ses meilleurs films – et rôles – au sein d’une longue filmographie riche en classiques et chefs-d’œuvre - Les Vikings, L’homme qui n’a pas d’étoile et Seuls sont les indomptés ».

Une « vedette charismatique, à la forte personnalité, qui a joué sous la direction de Jacques Tourneur, Raoul Walsh, Michael Curtiz, Joseph L. Mankiewicz, Billy Wilder, William Wyler, Howard Hawks, Vincente Minnelli, Stanley Kubrick… et à brillé dans presque tous les genres hollywoodiens, en faisant souvent preuve d’audace et d’intelligence dans ses décisions de carrière, et ses engagements auprès de cinéastes talentueux ».


"La captive aux yeux clairs"

"La captive aux yeux clairs" (The Big Sky - Der weite Himmel) est un western réalisé par Howard Hawks (1952) avec Kirk Douglas, Dewey Martin, Arthur Hunnicutt, Elizabeth Threatt. Le film adapte une partie du roman "La Captive aux yeux clairs" par JR Guthrie. "Les aventures de deux trappeurs et d’une belle princesse indienne... Après "La rivière rouge", Howard Hawks signe un nouveau classique du western, avec Kirk Douglas. Il y met en scène avec humour le face-à-face entre deux cultures, et certaines scènes font preuve d’un érotisme flamboyant."

"En 1832, deux jeunes trappeurs, Jim Deakins et Boone Caudill, partent vers l’Ouest. Après une bagarre dans un saloon, ils sont jetés en prison où ils retrouvent l’oncle de Boone. Ensemble, ils décident de rejoindre l’expédition du capitaine français Jourdonnais. À bord du Mantan, ils remontent le fleuve Missouri en direction du territoire des Indiens Pieds-Noirs. Une telle opération n’a jamais été tentée. Son but est de favoriser les échanges commerciaux avec ce peuple. Fait également partie du voyage la jeune et belle princesse indienne Teal Eye, précieux "sauf-conduit" pour la réussite de l'équipée…"


"Après La rivière rouge, Howard Hawks signe un nouveau chef-d’œuvre. L’amitié mêlée de rivalité entre deux hommes se déploie dans une nature superbe. Le cinéaste met en scène avec humour le face-à-face entre deux cultures, et certaines scènes font preuve d’un érotisme flamboyant. Un classique du western."


"Ulysse" 

Arte diffusa le 25 décembre 2017 à 13 h 35 Ulysse (Ulysses), film américano-italien réalisé par Mario Camerini, avec Kirk Douglas, Silvana Mangano, Jacques Dumesnil, Rossana Podestà, Franco Interlenghi, Anthony Quinn, Elena Zareschi, Piero Lulli, Sylvie, Daniel Ivernel et Umberto Silvestri (1954).

Ce film est inspiré du poème L'Odyssée d'Homère. 

Le scénario est signé par le réalisateur et Franco Brusati. 


Le film a rencontré un succès public.


« Pénélope, reine d'Ithaque, attend désespérément son époux Ulysse, le glorieux héros de la guerre de Troie. Tous les autres rois grecs sont rentrés chez eux, mais Ulysse, pour avoir offensé les dieux, a été condamné à errer d'île en île sans espoir de retour, surmontant une épreuve après l'autre. Affamé et amnésique, il échoue sur l'île de Schéria, où la fille du roi des Phéaciens, la belle Nausicaa, s'éprend de lui. Le mariage est décidé. Mais le matin des noces, Ulysse recouvre subitement la mémoire et revoit son passé : sa lutte contre la colère de Poséidon, son combat inégal contre le cyclope Polyphème, son séjour enchanteur sur l'île de la sorcière Circé… »

« De Troie à Ithaque, « L'odyssée » d'Homère magistralement mise en scène avec Kirk Douglas, Silvana Mangano et Anthony Quinn". 

"Un péplum de grande qualité, élevé au rang de classique ».


« Avec Kirk Douglas dans le rôle d'« Ulysse aux mille ruses », un péplum alerte auquel la patine du temps a conféré la grandeur d'un classique, notamment parce qu'il reste d'une grande fidélité au chef-d'œuvre d'Homère, sauvagerie de la vengeance du héros exceptée ».

Les costumes de Silvana Mangano ont été conçus par Madame Grès (1903-1993), créatrice de la maison de haute couture portant son nom, et experte en drapés à l’antique, robes sculpturales à la ligne épurée.


"L'homme qui n'a pas d'étoile" 
L’homme qui n’a pas d’étoile (Man Without A Star, 1955) est diffusé le 19 décembre à 20 h 50. « C’est un sommet du western, par l’un des pionniers du cinéma américain, encore en pleine activité dans les années 50 ». « Un cow-boy lutte contre l’utilisation du fil de fer barbelé qui commence à hérisser les prairies de l’Ouest américain... Un western trépidant servi par un Kirk Douglas survolté à l’humour grinçant ».

Dempsey Rae « voyage clandestinement et sans embûche à bord d’un train de marchandises, jusqu’au moment où il doit voler au secours d’un jeune homme, Jeff Jimson, soupçonné du meurtre d’un contrôleur. Il réussit à prouver son innocence, avant de le prendre sous son aile. Parvenus dans une petite bourgade, les deux hommes sont engagés au ranch de Reed Bowman, une femme séduisante et ambitieuse, en conflit avec son voisin, Tom Cassidy, qui a entrepris de protéger ses terres en employant du fil de fer barbelé. Dempsey, qui déteste ces nouvelles clôtures, accepte de prêter main-forte à sa patronne dont il est tombé sous le charme… »

« Dix ans après « Duel au soleil », « L’homme qui n’a pas d’étoile  » (pas celle du shérif, mais celle des cieux qui sert de guide) signe le retour de King Vidor au western pour ce qui devait être, au départ, un petit film tourné en trois semaines – en raison de l’agenda de Kirk Douglas – et qui est devenu un classique du genre ».

La « prestation de la star en cow-boy haut en couleur à l’humour débridé, dissimulant mal une blessure secrète, a largement contribué au succès de ce film en Technicolor au thème brillamment développé et mis en scène à un train d’enfer : un individualiste forcené prend conscience que le monde autour de lui évolue et qu’il doit suivre son inéluctable course s’il veut rester dans le coup ».

King Vidor « conserve une approche primitive du genre, avec le lyrisme qui le caractérise, mais L’homme qui n’a pas d’étoile – écrit par Borden Chase, scénariste entre autres des westerns d’Anthony Mann – ouvre aussi une brèche moderniste, en interrogeant les thèmes fondateurs de la frontière, de la violence et de la transmission ».

Kirk Douglas « incarne un pur héros vidorien, individualiste forcené mu par son désir de liberté, d’indépendance physique et territoriale, comme en témoigne son aversion pour les barbelés, nouvel outil de la propriété privée et du cloisonnement de la nature sauvage qui a marqué à vie son corps de cicatrices. L’énergie que dégage Douglas s’exprime à la fois dans un humour presque enfantin, une sensualité effrénée – la belle et riche propriétaire représente à ses yeux un défi érotique – et une violence qu’il a du mal à contenir. Véritable cocotte minute sur le point d’exploser, tendu comme un arc, Kirk Douglas n’a jamais été une force tranquille. Plutôt un héros moderne, avec son poids de névroses et de blessures secrètes. A ce titre, le cow-boy de L’homme qui n’a pas d’étoile appartient autant à l’univers de King Vidor qu’à celui de l’acteur ».

"Kirk Douglas a cent ans. Pour saluer l’acteur américain, ARTE diffuse trois de ses meilleurs films – et rôles – au sein d’une longue filmographie riche en classiques et chefs-d’œuvre : Les Vikings, L’homme qui n’a pas d’étoile et Seuls sont les indomptés. Nous n’avions que l’embarras du choix, au sujet d’une vedette charismatique, à la forte personnalité, qui a joué sous la direction de Jacques Tourneur, Raoul Walsh, Michael Curtiz, Joseph L. Mankiewicz, Billy Wilder, William Wyler, Howard Hawks, Vincente Minnelli, Stanley Kubrick… et à brillé dans presque tous les genres hollywoodiens, en faisant souvent preuve d’audace et d’intelligence dans ses décisions de carrière, et ses engagements auprès de cinéastes talentueux", a écrit Olivier Père.

Et Olivier Père d'analyser : "L’homme qui n’a pas d’étoile (Man Without A Star, 1955) est  un sommet du western, par l’un des pionniers du cinéma américain, encore en pleine activité dans les années 50. King Vidor conserve une approche primitive du genre, avec le lyrisme qui le caractérise, mais L’homme qui n’a pas d’étoile – écrit par Borden Chase, scénariste entre autres des westerns d’Anthony Mann – ouvre aussi une brèche moderniste, en interrogeant les thèmes fondateurs de la frontière, de la violence et de la transmission. Kirk Douglas incarne un pur héros vidorien, individualiste forcené mu par son désir de liberté, d’indépendance physique et territoriale, comme en témoigne son aversion pour les barbelés, nouvel outil de la propriété privée et du cloisonnement de la nature sauvage qui a marqué à vie son corps de cicatrices. L’énergie que dégage Douglas s’exprime à la fois dans un humour presque enfantin, une sensualité effrénée – la belle et riche propriétaire représente à ses yeux un défi érotique – et une violence qu’il a du mal à contenir. Véritable cocotte minute sur le point d’exploser, tendu comme un arc, Kirk Douglas n’a jamais été une force tranquille. Plutôt un héros moderne, avec son poids de névroses et de blessures secrètes. A ce titre, le cow-boy de L’homme qui n’a pas d’étoile appartient autant à l’univers de King Vidor qu’à celui de l’acteur."


La vie passionnée de Vincent van Gogh 
Arte diffusa les 23 et 26 février, puis 3 mars 2015 « La vie passionnée de Vincent van Gogh » (Lust for Life), de Vincente Minnelli (1956), ainsi que deux documentaires de Henri de Gerlache : « Le choix de peindre - Vincent Van Gogh », et « Hollywood au pied du terril ». Trois films évoquant le séjour du prédicateur protestant Vincent van Gogh (1853-1890) dans un pays minier belge, avant la décision de se consacrer à la peinture et au dessin.

« Le pays et la population me séduisent chaque jour davantage », écrit Vincent van Gogh sur le Borinage (Belgique). Dans ses lettres à son frère Théo, il évoque cette période de bonheur, loin de son pays.

« Durant son séjour au Borinage, de décembre 1878 à octobre 1880, Vincent Van Gogh renonce à sa carrière d’évangéliste et décide de devenir artiste. L’exposition Van Gogh au Borinage. Naissance d’un artiste au Musée des Beaux-arts de Mons en Belgique « emmène à la découverte de cette période qui a résolument marqué le peintre puisqu’il développe, lors de son séjour dans le bassin minier wallon, les idées artistiques qui constitueront dans une large mesure la trame de son œuvre ». 

Sur cette période, Arte proposa le documentaire « Le choix de peindre - Vincent Van Gogh  », de Henri de Gerlache.

« Après un parcours tumultueux où il fut tour à tour marchand d'art, instituteur et libraire, Vincent Van Gogh trouva sa vocation de peintre à 27 ans. Une vocation née dans le bassin minier du Borinage, où Van Gogh s'est installé en décembre 1878 » pour y prêcher l’Evangile. 

Citant de célèbres Lettres à Théo, de quatre ans son frère cadet, et en arpentant le Borinage, le documentariste Henri de Gerlache « fait revivre cette naissance artistique et montre comment le séjour de Van Gogh au coeur du bassin minier a contribué à façonner son œuvre ». Il y découvre le rude et dangereux travail des mineurs. Il passe « six heures dans une mine” dans le charbonnage de Marcasse : « On descend dans une espèce de puits ou de cage… C’est un lieu lugubre. Nous avons vu les coins les plus reculés de ce monde souterrain. Imagine une série de cellules dans une galerie étroite. Dans certaines cellules, le mineur se tient debout; dans d’autres, il est couché ». Une expérience marquante : peu après sa descente dans la mine, il aidera les victimes d’un accident de grisou dans ce site d’extraction de houille.

Dès ces années, Vincent van Gogh réfléchit sur la représentation, analyse les œuvres de maîtres picturaux, est fasciné par la création artistique.

Nu pieds, vêtus de sacs de charbon, ce prédicateur ne répond pas aux attentes des villageois. A l’issue de sa période six mois d’essai, il souffre d’un délabrement psychique et physique. C’est la fin de son court ministère d’évangéliste.

Seul, il voit le pasteur Peterson en Flandres, et devient prédicateur clandestin. Son frère confident l’incite à prendre un métier traditionnel, tel menuisier. Les relations se tendent entre Vincent van Gogh, doutant de son avenir, et sa famille déçue. La correspondance entre les deux frères s’interrompt pendant un an. Période pendant laquelle cet artiste trouve un sens à sa vie : il dessine les mineurs, « les choses les plus ordinaires », copie des oeuvres existantes.

Non satisfait, ce solitaire prend conscience de l’impératif de suivre une formation de peintre et de rencontrer des artistes, dont Jules Breton (1827-1906) dont il espère des conseils et son éventuelle vocation. Fatigue ? Timidité ? Cet admirateur de Millet, n’entre pas dans l’atelier repeint de l’artiste : « Le dehors de cet atelier me désappointe », relate-t-il. Il se rend au Café des Beaux-arts de Courrières, et découvre une oeuvre affreuse sur Don Quichotte.

L’été suivant, il se remet à dessiner.

En 1880, il quitte cette région, et se consacre après cinq ans d’apprentissage le Mangeur de pomme de terre, qu’il considère comme son premier vrai tableau. Il crée 2 000 œuvres – dessins, tableaux - sur les routes, dans sa route vers la lumière.

Alerté par un ami sur sa ressemblance physique avec Vincent van Gogh, Kirk Douglas est conscient que ce rôle marquerait un tournant dans sa carrière cinématographique. Il achète les droits d'un roman écrit sur le fondement des échanges épistolaires entre les frères van Gogh. Les studios de la MGM désignent le réalisateur célèbre Vincente Minnelli. La star américaine a du mal à sortir de son rôle en rentrant chez lui : élevé dans une famille Juive américaine pauvre, Kirk Douglas se retrouve dans ce milieu modeste du Borinage.

Avant Pialat et Scorsese, le réalisateur américain Vincente Minnelli “fut le premier à porter à l’écran la vie torturée de Vincent Van Gogh, des mines du Borinage à son suicide obscur à Auvers-sur-Oise (France) en 1890 ».

« Fasciné par le destin d’un peintre ignoré de son vivant, dont l’œuvre devint après sa disparition l’une des plus populaires au monde, le cinéaste d’Un Américain à Paris a voulu créer un film-tableau qui redonne vie non seulement à l’artiste mais aussi à ses toiles ». 

Pour ce film en couleurs , « il a choisi de tourner dans les lieux et les décors réels où a vécu le peintre. Un fait très rare à l'époque dans le cinéma américain », essentiellement hollywoodien. 

Le 27 septembre 1955, Vincente Minnelli « installe sa caméra Cinémascope dans une ruelle de Wasmes, à deux pas du Grand Hornu, dans le pays minier wallon du Borinage ».

Didactique, Vincente Minnelli « a tenté d’épouser au plus près son sens de la couleur, repeignant au sens propre ses paysages, puisqu’il fit répandre de la peinture jaune à la surface d’un champ pour qu’il soit plus proche du tableau original. Le cinéaste a également recouru au film Ansco, alors très novateur, pour se rapprocher autant que possible de la palette du peintre » et de celle de ses contemporains impressionnistes : Pissarro, Monet... Ainsi, les premières scènes situées aux Pays-Bas et en Belgique sont caractérisées par des couleurs neutres, froides, ternes (décor ocre ou marron, ciel, terril et murs gris, costumes sombres, galeries obscures de la mine), et par le vert des paysages ruraux hollandais. Le blanc des nappes, porcelaines, vitrages des intérieurs bourgeois de la famille van Gogh associé aux boiseries sombres ressort d'autant plus qu'il est rompu par un bouquet de fleurs rouges. La gamme chromatique s'égaye de tons clairs lors du séjour parisien, pour laisser dominer les jaunes éblouissants du Soleil provençal brûlant. Philippe Reynaert, conservateur du cinéma Mons, distingue « quatre mouvements » liées à « quatre couleurs : le gris-noir du charbon, le vert pour la période hollandaise, le rouge réservé à la partie parisienne, la fin noyée dans le jaune ». 

Kirk Douglas et Anthony Quinn, interprétant respectivement Vincent van Gogh et Paul Gauguin, « livrent une prestation hallucinante, aussi habités par leurs personnages que le cinéaste semble porté par sa vision romantique de l’artiste maudit », altruiste, doué d'empathie envers les personnes souffrantes, consumé de l'intérieur par sa passion et ses tourments et en quête d'amour et de bonheur.

Un « grand classique » en Cinémascope distingué par l’Oscar du meilleur second rôle à Anthony Quinn en 1957 et le Golden Globe du meilleur acteur pour Kirk Douglas. Celui-ci garde un excellent souvenir du tournage qui fut son deuxième film sous la direction de Vincente Minnelli, après The Bad and the Beautiful (Les Ensorcelés, 1952) déjà produit par John Houseman.

Soixante ans après le tournage mouvementé de « La vie passionnée de Vincent Van Gogh », réalisé par Vincente Minnelli dans le Borinage, le bassin minier belge, Henri de Gerlache a réalisé un documentaire fondé sur diverses archives, dont le making of du film, et sur des interviews de « ceux qui ont vécu cette confrontation brève entre deux mondes » - Kirk Douglas âgé de 98 ans, et d’anciens figurants borains ébahis par l'arrivée des voitures et caravanes de l'équipe de tournage ou rares témoins -. Ce documentaire « Hollywood au pied du terril » « ressuscite ce tournage hors norme ». L'ingénieur du son était furieux par le bruit du parquet fragile craquant sous le poids des machines. En Super 8, un habitant a filmé le tournage d'une scène. Ce qui suscita l'ire des cameramen américains. Une galerie ouverte a été fabriquée au rez-de-chaussée d'un immeuble.

"Règlement de comptes à OK Corral"

Règlement de comptes à OK Corral (Gunfight at the O.K. Corral) est un western de John Sturges produit par Hal Wallis (1957, 2 h), sur un scénario de Georges Scullin et Leon Uris, avec Burt Lancaster, Kirk Douglas, Jo Van Fleet, Rhonda Fleming, John Ireland, Lyle Bettger, Frank Faylen, Earl Holliman.

"Aidé de Doc Holliday, un joueur professionnel, le shérif Wyatt Earp affronte la bande des frères Clanton. Trois frères et un dentiste, alcoolique mais fine gâchette, débarrassent Dodge City d'une bande de tueurs lors d'un sanglant règlement de comptes. Fort d'une superbe interprétation, un magnifique remake de "La Poursuite infernale" de John Ford, avec une scène finale de duel qui reste gravée dans les annales du genre".


Le personnage de Wyatt Earp a inspiré Frontier Marshall d'Allan Dwan en 1939 et La poursuite infernale de John Ford en 1946.


"Les Vikings"

Film américain réalisé par Richard Fleischer (1958), « Les Vikings » réunit Kirk Douglas, acteur et producteur, Tony Curtis, Janet Leigh et Ernest Borgnine. Un succès commercial mondial.

« Au temps des Vikings, deux frères ennemis, incarnés par Kirk Douglas et Tony Curtis, se disputent la même femme, la belle Janet Leigh... Signé Richard Fleischer, un grand classique du film d’aventures en Cinémascope ».

« Vers l’an 900, les Vikings envahissent l’Angleterre. Leur chef, Ragnar, tue Edwin, le roi de Northumbrie, et viole son épouse, la reine Enid. De cette barbarie naît un fils, Eric, envoyé dans un monastère pour le préserver de la colère d’Aella, le nouveau roi tyran. Celui-ci accuse son cousin Egbert de conspirer contre lui et le jette en prison. Parvenu à s’enfuir, Egbert rejoint Ragnar, qui lui présente Einar, son fils. Ce dernier est bientôt éborgné par le faucon d’Eric, devenu esclave des Vikings. Peu après, Einar enlève la fiancée d’Aella, la princesse Morgana, qui parvient à s’échapper avec la complicité d'Eric… »

« Mésestimé par la critique, oublié par le public, Richard Fleischer eut pourtant une longue carrière riche d’une cinquantaine de films, dont 20 000 lieues sous les mers et Soleil vert. Quand il se lance dans le tournage en Cinémascope des Vikings, il fait appel à Kirk Douglas, à la fois comme acteur et producteur, lui-même séduit par ce récit d’aventures tragique au motif simple et beau : deux frères ennemis qui se disputent la même femme ».

Le « temps aurait pu ternir l’éclat de cette fresque flamboyante aux somptueux décors naturels, il n’en est rien. Le souffle épique qui s’en dégage demeure intact ».

"Le Dernier Train de Gun Hill"
Arte diffusera le 28 mars 2022 à 20 h 50 « Le dernier train de Gun Hill » (Der letzte Zug von Gun HillLast Train from Gun Hill, 1959) de John Sturges.

« Lancé à la poursuite des deux hommes qui ont violé et tué sa femme indienne, le shérif Matt Morgan arrive à Gun Hill, une bourgade sur laquelle règne son vieil ami Craig Belden. L'un de ceux qu’il recherche est le propre fils de Belden. Pour obtenir justice, il lui faudra affronter toute la ville… Un western de John Sturges dans les règles de l’art, avec un duel au sommet entre Kirk Douglas (le bon) et Anthony Quinn (le méchant). »

« Mâchoires serrées et fossette en berne, Kirk Douglas affronte Anthony Quinn, très convaincant en potentat décidé à protéger sa progéniture. Le maître John Sturges (Les sept mercenaires) orchestre avec efficacité ce duel à suspense du bien contre le mal, rythmé par le va-et-vient des trains à vapeur dans la gare locale. Pour emmener le fils Belden, qu’il a réussi à faire prisonnier, le shérif doit en effet le faire monter à bord de l’un des rares convois qui desservent la petite ville. Outre cette touche ferroviaire, tous les ingrédients du genre sont respectés, y compris la saloon girl au grand cœur qui prend le parti du héros seul contre tous. »

"Le Dernier Train de Gun Hill" de John Sturges avec Kirk Douglas et Anthony Quinn "brasse plusieurs thèmes majeurs du western américain : la vengeance, le racisme, le conflit entre les liens du sang et la loi, l’affrontement viril entre deux anciens amis… Le shérif Matt Morgan (Kirk Douglas) s’est juré de retrouver les assassins de sa femme, une Indienne violée et tuée par deux jeunes cow-boys sous les yeux de leur fils. Cette scène d’ouverture place d’emblée le film sous le sceau de la violence la plus brutale, qui fera plusieurs fois sa réapparition au cour du récit", a observé Olivier Père.

Et Olivier Père poursuit : "La selle abandonnée sur les lieux du crime permet à Morgan de découvrir que l’un des deux agresseurs est le fils de son vieil ami Craig Belden (Anthony Quinn) qu’il n’a pas revu depuis des années et qui est devenu un propriétaire puissant et redouté faisant régner sa loi sur la ville de Gun Hill. Belden est un patriarche veuf et autoritaire mais qui n’a pas réussi à faire de son fils, misérable voyou, un homme. Mais Belden, attaché à son clan davantage qu’aux lois de la communauté, refuse de livrer son enfant à Morgan. Une lutte sans merci s’engage entre les deux hommes, et Morgan est contraint de se barricader dans une chambre d’hôtel avec son prisonnier en attendant de pouvoir quitter la ville par le dernier train.

"On aura reconnu dans le scénario plusieurs emprunts à des classiques western réalisés quelques années plus tôt, principalement Le train sifflera trois fois – un homme de loi seul contre la lâcheté de toute une ville – et 3h10 pour Yuma – un shérif chargé de convoyer un dangereux hors-la-loi est obligé d’attendre l’arrivée du train dans un hôtel. La production du film fut engagée par Hal B. Wallis avec la même équipe que Règlement de comptes à O.K. Corral en espérant réitérer l’immense succès de ce film. Le Dernier Train de Gun Hill bénéficie de la mise en scène solide et carrée de John Sturges, spécialiste du western et du film d’action qui signa quelques modèles du genre comme Fort Bravo et Un homme est passé, sans oublier ses triomphes au box-office Les Sept Mercenaires et La Grande Evasion avec Steve McQueen. Le Dernier Train de Gun Hill, l’un des derniers westerns notables des années 50 est surtout appréciable pour le duel entre deux formidables acteurs qu’on a toujours plaisir à retrouver dans un film, Kirk Douglas et Anthony Quinn, surtout quand ils sont bien énervés", a conclu Olivier Père.


"Spartacus"

Arte diffusera le 5 juillet 2020 "Spartacus", "un grand péplum hollywoodien pas comme les autres" réalisé par Stanley Kubrick (1960). 

"Tourné durant les derniers soubresauts du maccarthysme, ce film, mis en scène par Stanley Kubrick avec la complicité de Kirk Douglas, dénonce le fascisme à travers une révolte d'esclaves. Un des premiers péplums "adulte", porté par la magie du Cinémascope et une distribution impeccable : Kirk Douglas, Laurence Olivier, Charles Laughton, Jean Simmons et Tony Curtis."


"Rome, en l’an 69 avant J.-C. Batiatus, le directeur d’une école de gladiateurs de Capoue, rachète l’esclave thrace Spartacus pour lui apprendre à combattre et à mourir dans l’arène. Mais le jeune gladiateur refuse de se soumettre et prend la tête d’une révolte, regroupant des dizaines de milliers d’esclaves. À eux tous, ils infligent une défaite à l’armée du Sénat. Furieux d’avoir vu l’un de ses protégés être roué de coups par les insurgés, Crassus accepte de mater cette insurrection… "

"Spartacus connut un tournage orageux, à l’image de la rébellion qu’il met en scène. Figurant sur la "liste noire" des professionnels d'Hollywood désignés comme politiquement suspects par les zélotes du maccarthysme, Dalton Trumbo avait écrit le script sous un pseudonyme. Indignés par cette mise à l’index, Charles Laughton et Peter Ustinov révélèrent l’affaire à la presse, ce qui contraignit la production à rétablir son nom au générique. Auparavant, le réalisateur Anthony Mann avait quitté l’aventure, exaspéré par les ingérences de Kirk Douglas – acteur principal et commanditaire du film. Celui-ci engagea à sa place le jeune Stanley Kubrick, qui venait d’abandonner un tournage en raison du même type de différend, avec Marlon Brando cette fois." 

"D’un bout à l’autre de ce film fleuve, porté par l’efficacité hors pair du grand spectacle hollywoodien, l’esclave magnifique et ses compagnons nous communiquent leur jubilation à secouer un joug devenu insupportable, leur rage et leur souffrance quand la révolte est réprimée. Ce premier péplum "adulte" de l’histoire du cinéma reflète l’engagement du tandem Douglas-Kubrick. À travers la condition des gladiateurs, ils entendaient faire le procès d’une moderne tyrannie et des manipulations politiques. Le tournage en Cinémascope et le casting époustouflant contribuent aussi à la force épique du film". 


"Le projet de Spartacus est étranger à Stanley Kubrick et c’est en cours de tournage que Kirk Douglas, star et producteur du film contacte l’auteur des Sentiers de la gloire. Il recherche en Kubrick un complice plus obéissant et adapté que le vétéran Anthony Mann, en désaccord avec sa vision du gladiateur révolté et surtout pas assez rapide et malléable. Douglas assume la responsabilité de se séparer à l’amiable du maître du western après le tournage de plusieurs scènes importantes, parmi lesquelles une grande bataille et l’ouverture du film. Kubrick accepte de le remplacer et se retrouve à 28 ans à la tête d’une superproduction hollywoodienne. S’il s’adapte sans aucun problème aux contraintes d’un gros budget, il ne se soumet en aucune façon au contrôle de Douglas et se révèle bientôt aussi capricieux que la star. Le résultat final sera un succès commercial mais ne suscite qu’un enthousiasme modéré de la critique et des cinéphiles, qui distinguent mal les ambitions politiques du projet (adapté d’un roman de l’écrivain marxiste Howard Fast, scénarisé par le « black listé » Dalton Trumbo) des conventions kitsch du péplum hollywoodien. Quand on revoit le film aujourd’hui les combats dans l’arène, la transformation des esclaves en machines à tuer, l’ordonnance quasi géométrique de la scène de bataille finale sont pourtant de purs moments de cinéma kubrickien, qui anticipent les bagarres d’Orange mécanique, les duels de Barry Lyndon, les ballets spatiaux de 2001, l’odyssée de l’espace ou l’entraînement des recrues de Full Metal Jacket. En revanche, le message humaniste de Spartacus semble bien étranger aux préoccupations de Kubrick, qui préféra toujours s’intéresser aux antihéros grotesques ou névrosés plutôt qu’aux chefs messianiques. Devenu un classique, Spartacus est aussi un beau film, résultat d’une collaboration très tendue entre l’acteur aux idées progressistes et le jeune et génial artiste, qui peinera à cacher son scepticisme devant la validité d’une telle entreprise, et rechignera toute sa vie à inclure Spartacus dans sa filmographie officielle", a analysé Olivier Père.

En 2012, Open Road Media a publié I Am Spartacus! Making a Film, Breaking the Blacklist, de Kirk Douglas, alors âgé de 95 ans. Un livre électronique préfacé par George Clooney et illustré de photographies inédites du tournage. Et, dans sa version audio, ce livre est lu par… Michael Douglas, fils de Kirk Douglas, acteur et producteur de films ayant marqué l'histoire du cinéma.

« En 1959, Kirk Douglas met en chantier, en tant que producteur, un projet considérable : l'adaptation de Spartacus, best-seller d'Howard Fast. Stanley Kubrick sera le réalisateur, Douglas jouera le célèbre esclave rebelle, Laurence Olivier, Tony Curtis, Jean Simmons, Peter Ustinov, Charles Laughton tiendront des rôles secondaires. Pour l'adaptation, Douglas engage le grand scénariste Dalton Trumbo. Or celui-ci, inscrit sur la liste noire de Joseph McCarthy, vient de passer un an en prison. Il doit donc travailler sous pseudonyme.

 Dans ce livre publié aux Etats-Unis en 2012, l'acteur « décrit la mise en place d'un projet de grande envergure ; les relations orageuses avec Kubrick, avec qui il venait de tourner - et de produire - Les Sentiers de la gloire ; les caprices des acteurs, notamment la rivalité entre Ustinov et Laughton ; les difficultés pour parvenir à un montage définitif. Livre à la fois au passé et au présent, mémoires et prise de parole d'un acteur soucieux depuis toujours de la chose politique, I am Spartacus ! raconte l'épopée du film qui permit à Hollywood de tourner enfin la page de la liste noire  ».

« Quand je repense à Spartacus aujourd'hui - avec plus de cinquante ans de recul - je suis sidéré que toute cette histoire ait réellement eu lieu. Tout était contre nous : la politique de l'ère McCarthy, la concurrence avec un autre film - tout », observait Kirk Douglas.


« Seuls sont les indomptés »
« Seuls sont les indomptés » (Lonely are The Brave) est réalisé en 1962 par David Miller. 


« Au début des années 1960, au Nouveau-Mexique, Jack Burns refuse farouchement que sa liberté soit compromise par la société moderne... Un western crépusculaire interprété et produit par Kirk Douglas. Avec également Walter Matthau et Gena Rowlands (future égérie de John Cassavetes) ».


« Au début des années 1960, au Nouveau-Mexique, Jack Burns, un cow-boy indomptable, refuse farouchement que sa liberté soit compromise par la société moderne. Il vit en marge de la société avec pour seule compagnie sa jument au caractère bien trempé, baptisée Whisky. Il rend visite à Jerry, une femme qu’il a aimée, mais pour laquelle il s’est toujours refusé à sacrifier sa liberté. Par dépit, celle-ci a épousé Paul Bondi, un ami de Jack, condamné à la prison pour avoir aidé des migrants mexicains illégaux. Quand Jerry lui apprend que Paul est sous les verrous, Jack décide de se faire arrêter et emprisonner pour l’aider à s’échapper. Mais Paul a choisi de purger sa peine jusqu’au bout et Jack s’évade seul. Le shérif Johnson se lance alors à ses trousses… »

« C’est Kirk Douglas, tombé sous le charme du roman d’Edward Abbey The brave cowboy (1956), qui a chargé Dalton Trumbo, scénariste communiste blacklisté, mais avec lequel il a déjà collaboré sur Spartacus, de l’adapter ».


« Pour réaliser ce western nostalgique sur la fin d’un monde, l’acteur, également producteur, a choisi un quasi-inconnu, David Miller, dont il sait qu’il acceptera ses incessantes interventions sur le tournage. Sublimé par un noir et blanc superbement contrasté et par la prestation de Gena Rowlands, Seuls sont les indomptés dessine la trajectoire tragique d’un héros solitaire et libre, le légendaire misfit, broyé par une société répressive. Une magnifique ode funèbre à un genre, le western, dans laquelle les paysages mythiques du Far West se diluent dans les mutations de l’Amérique moderne  ».

La musique est signée par Jerry Goldsmith, qui avait été recommandé à Universal Pictures par Alfred Newman. 


« Seuls sont les indomptés est mon film préféré. Le thème de l'individu broyé par la société me fascine. […] Il s'agissait d'un cow-boy moderne qui vit toujours selon le code moral du Far West américain. […] J'ai eu tout de suite envie d'en tirer un film. […] Mon excellent ami Dalton Trumbo finit par écrire le scénario. J'ai joué dans soixante-quinze films, j'en ai produit beaucoup et j'ai entendu parler de plus de films encore, mais, à ma connaissance, c'est la seule fois où un scénariste a écrit du premier coup un scénario parfait : un premier jet, et aucune révision. Autre avantage, Edward Abbey apprécia le scénario. Il eut même l'élégance de dire qu'il le trouvait meilleur que son livre, notamment en ce qui concerne les dialogues. Mais il préférait son titre », se souvenait Kirk Dougla.

Et de poursuivre : « La distribution était également parfaite. Nous voulions une ambiance réaliste, presque documentaire. L'image en noir et blanc. Gena Rowlands joue le rôle de la femme dont je suis amoureux, la femme de mon meilleur ami qui a été mis en prison… […] Elle était superbe. Walter Matthau était extraordinaire dans le rôle du shérif lancé à ma poursuite… […] Maintenant encore, je rencontre des gens qui me disent avoir appelé leur cheval Whisky, en souvenir de la magnifique jument palomino que je montais dans le film ».

En novembre 1962, contre l’avis de ses invités à la Maison Blanche, le Président John F. Kennedy a choisi de voir Lonely Are the Brave, qualifié par Ben Bradlee dans Conversations with Kenndy de « petit western sadique et brutal ».

En 1963, Kirk Douglas a été sélectionné par les BAFTA Awards dans la catégorie du Meilleur acteur étranger.

"La caravane de feu"
Arte diffusa le 20 mai 2021 "La caravane de feu" (Die Gewaltigen ; The War Wagon) de Burt Kennedy (1967) avec John Wayne, Kirk Douglas, Howard Keel, Robert Walker Jr.

"Une attaque de diligence sur fond de vengeance dans l'Ouest américain... Avec deux géants d'Hollywood, John Wayne et Kirk Douglas, un classique du western, mis en musique par Dimitri Tiomkin ("La rivière rouge" et de "Duel au soleil")."

"Taw Jackson, un grand exploitant agricole, a été dépossédé de ses terres et emprisonné suite au faux témoignage de Frank Pierce. À la libération de Jackson, Pierce engage pour l'abattre un tueur à gages, Lomax. Celui-ci va changer de camp pour préparer avec Jackson l'attaque d'une diligence blindée qui, chaque semaine, transporte l'or des mines de Frank Pierce."

"Dans la meilleure tradition du western, La caravane de feu multiplie les scènes d'action enlevées dans des extérieurs impressionnants. Il offre à deux acteurs phares de l'époque, John Wayne et Kirk Douglas, l'occasion d'un duo délectable, quoique attendu, le premier dans son registre habituel de mutisme viril, le second affectant le cynisme du tueur prêt à tout pour quelques dollars. Un classique mis en musique par Dimitri Tiomkin, grand compositeur de bandes-son de westerns, qui a notamment signé celles de La rivière rouge et de Duel au soleil."

"Avec La Caravane de feu John Wayne aborde la dernière décennie de sa filmographie, constituée de plusieurs westerns tardifs signés par Hawks ou Hathaway dans le meilleur des cas, ou par des cinéastes de moindre envergure comme Andrew McLaglen qui cherchent sous les ordres du Duke – souvent producteur via sa société Batjac – à perpétuer le genre coûte que coûte, insensibles ou plutôt réfractaires aux mutations esthétiques et idéologiques du cinéma américain", a érit Olivier Père pour Arte

Et il analyse : "Burt Kennedy appartient à la seconde catégorie. Kennedy fut d’abord un talentueux scénariste pour Budd Boetticher et sa série de westerns interprétés par Randolph Scott. Il débute sa carrière en écrivant 7 Hommes à abattre, déjà produit par Batjac – avant de se spécialiser dans le western humoristique. Son goût pour la rigolade se retrouve dans La Caravane de feu, western décontracté où une bande d’aventuriers convoite l’or d’un riche propriétaire malhonnête. Nous sommes loin de la violence déployée deux ans plus tard par Peckinpah et sa Horde sauvage. En fermier victime d’une injustice Wayne reste digne tandis que Kirk Douglas dans le rôle d’un tueur à gages cabotine comme un forcené, avec ses chemises brillantes et son petit foulard jaune qui nous éloignent du cow-boy réaliste. Wayne a soixante ans au moment du tournage. La Caravane de feu est un western où le moindre personnage de moins de quarante ans est regardé d’un mauvais œil, ou pas du tout, réduit à jouer les utilités dans un coin de l’image ou affligé de tares. Le jeune complice de Wayne est un alcoolique incurable. Un méchant incarné par le débutant Bruce Dern ne fait pas long feu, exécuté en pleine rue par les plus expérimentés Wayne et Douglas. Bruce Dern prendra sa revanche sur John Wayne dans Les Cow-boys de Mark Rydell en 1972, western beaucoup plus iconoclaste envers la légende de la star. En attendant, John Wayne semble nous dire dans La Caravane de feu, et ses films de la même époque, que le Nouvel Hollywood ne passera pas par lui".

 "Kirk Douglas, l'indompté"
Arte rediffusera les 
30 mai 2021 à 8 h 00, 8 juin 2021 à 3 h 00 "Kirk Douglas, l'indompté", documentaire réalisé par Hubert Attal.

"Né en 1916 dans une famille pauvre ayant fui l'antisémitisme russe, Kirk Douglas, de son vrai nom Issur Danielovitch, débute au cinéma dans les années 40, notamment dans «La Griffe du passé» de Jacques Tourneur, aux côtés de Robert Mitchum". 

"Dans les années 50, il est au sommet de sa gloire, enchaînant les rôles marquants, comme «La Captive aux yeux clairs», « La Vie passionnée de Vincent van Gogh» ou encore «Règlements de comptes à O.K. Corral». Engagé, il produit des films à priori difficiles à mettre en œuvre comme «Les Sentiers de la gloire» et «Spartacus». Pour dresser le portrait de Kirk Douglas, le réalisateur est allé à la rencontre de proches et de fans. Un documentaire riche et passionnant sur un acteur hors norme."

"Je suis un snob à l’envers, fier de mes origines et de mes parents", confiait-il en français à Bernard Pivot sur le plateau d’Apostrophes en 1989, à l’occasion de la publication de ses mémoires, Le fils du chiffonnier"

"Seul garçon d’une fratrie de sept enfants, dont les parents avaient fui les pogroms d’Ukraine à l’orée du XXe siècle, Kirk Douglas, né Issur Danielovitch Demsky, a grandi à Amsterdam, au nord de l’État de New York, entre misère et élans solidaires." 

« Des fois nous n'avions pas assez pour manger mais quelqu'un toquait à la porte, un clochard, et ma mère lui donnait toujours quelque chose. Ma mère me disait 'Tu dois prendre soin des autres.' Cette phrase ne m'a jamais quitté », avait confié Kirk Douglas en 2015 au Hollywood Reporter.

"Cumulant les petits boulots, l’adolescent féru de poésie se bat pour entrer à l’université puis à l’Académie d’art dramatique de New York, où il croise sa première épouse, Diana Dill, la mère de ses fils Michael et Joel, et Lauren Bacall, amoureuse puis amie, qui lui obtiendra son premier rôle au cinéma dans L’emprise du crime en 1946". 

"Sacré star trois ans plus tard en boxeur dans Le champion, l’acteur athlétique à la légendaire fossette ne quittera plus dès lors le firmament hollywoodien, enchaînant, sous l’œil des plus grands, de King Vidor à Howard Hawks, comédies, westerns, films noirs ou péplums avec un égal succès". 

"Créant sa société de production en 1955, la Bryna (le prénom de sa mère), Kirk Douglas affiche dès lors une farouche indépendance, passant parfois derrière la caméra, notamment pour son film préféré Seuls sont les indomptés."

"Bouleversant de fragilité dans La vie passionnée de Vincent Van Gogh, il croit au jeune Stanley Kubrick, et finance son manifeste antimilitariste Les sentiers de la gloire. Démocrate engagé, l’inoubliable interprète de Spartacus, qui protestera à Washington contre le maccarthysme, soutiendra aussi haut et fort Dalton Trumbo, le scénariste du film, emprisonné après son refus de témoigner devant la Commission des affaires antiaméricaines, exigeant que son nom figure au générique de Liaisons secrètes

"À sa mort en 2020, ce philanthrope a légué, par le biais de la fondation qu’il avait créé avec son épouse Anne, la quasi-totalité de leur fortune à des œuvres de bienfaisance."
 
"Retraçant au fil d’archives la prodigieuse filmographie et les combats de Kirk Douglas, ce portrait documenté montre comment, au-delà du rêve américain, celui qui fut l’un des derniers géants de Hollywood a conservé, au cours de son siècle de vie, son intégrité et son regard aiguisé sur le monde". 

"Admirateur d’Elia Kazan et de John Cassavetes, celui qui, racontait-il, désarçonnait John Wayne parce qu’il ne craignait pas d’exposer sa vulnérabilité à l’écran n’éprouvait nulle nostalgie pour l’âge d’or, curieux de nouveaux talents. Alliant intelligence et élégance, un acteur-producteur aussi libre qu'attachant."

Donald Trump
Le 19 septembre 2016, The Huffington Post a publié The Road Ahead (La route qui s'étend devant nous), tribune de Kirk Douglas comparant à tort Donald Trump, alors candidat du parti républicain à l'élection présidentielle, à Hitler. Ce n'est pas la "rhétorique" qui est anxiogène, c'est la menace islamiste. Et les premiers mois du président Donald Trump ont prouvé que les craintes de Kirk Douglas étaient infondées. Cet article a été traduit par Bamiyan Shiff pour Fast for Word :
"Je suis dans ma 100e année. Quand je suis né, à Amsterdam, dans l'Etat de New York, en 1916, c'est Woodrow Wilson qui était président.Mes parents, qui ne parlaient ni n'écrivaient l'anglais, étaient des immigrés russes. Ils faisaient partie d'une vague de plus de deux millions de Juifs qui avaient fui les pogroms meurtriers du Tsar au début du XXe siècle. Ils étaient en quête d'une vie meilleure pour leur famille, dans un pays magique où - croyaient-ils - les rues étaient littéralement pavées d'or.Ce qu'ils n'ont compris qu'en arrivant, c'est que les mots magnifiques qui sont gravés sur la  Statue de la Liberté  dans le port de New York - "Donnez-moi vos pauvres, vos exténués qui, en rang pressés, aspirent à vivre libres" - ne s'appliquaient pas à tous les nouveaux Américains. Les Russes, les Polonais, les Italiens, les Irlandais et, plus particulièrement, les Catholiques et les Juifs étaient traités comme des étrangers qui ne seraient jamais de "vrais Américains".Vous connaissez l'expression "Rien de nouveau sous le soleil". Depuis ma naissance, notre planète en a fait le tour à cent reprises. A chaque orbite, j'ai vu notre pays, et le monde entier, changer de manière inimaginable pour mes parents. J'en suis toujours émerveillé, après toutes ces années.Au cours de mon existence, les Américaines ont obtenu le droit de vote, et l'une d'elle a enfin été investie par l'un de nos deux principaux partis pour se porter candidate à la présidence des Etats-Unis. Un Catholique d'origine irlandaise a occupé la Maison-Blanche. Et, ce qui est peut-être encore plus extraordinaire, un Noir est aujourd'hui à la tête du pays.Plus je vieillis, moins je suis surpris par le caractère inévitable de ces changements, et plus je me réjouis que la plupart aient eu un effet positif.Mais j'ai aussi connu les horreurs d'une Grande Dépression et de deux guerres mondiales, la seconde ayant été déclenchée par un homme qui promettait qu'il restaurerait la grandeur de son pays.Quand cet homme est arrivé au pouvoir, en 1933, j'avais 16 ans. Pendant près d'une décennie, on s'était moqué de lui. On le considérait comme un bouffon dont le nationalisme haineux n'emporterait jamais l'adhésion d'un peuple instruit et civilisé.Les "experts" ne l'avaient pas pris au sérieux. Ils se trompaient.Il y a quelques semaines, nous avons entendu un discours prononcé dans l'Arizona. Ma femme, Anne, qui a grandi en Allemagne, en a eu froid dans le dos. Ces mots semblaient tout droit sortis de 1933:"Il faut aussi avoir l'honnêteté de reconnaître que ceux qui viennent dans notre pays n'arriveront pas tous à s'intégrer. En tant qu'Etat souverain, nous avons le droit de choisir les immigrés qui ont le plus de chance de s'épanouir ici (...) [notamment en instaurant] de nouveaux contrôles idéologiques pour tous les immigrants afin de vérifier que ceux que nous acceptons partagent nos valeurs..."Ce ne sont pas là les valeurs américaines pour lesquelles nous nous sommes battus pendant la Seconde Guerre mondiale.Jusqu'à aujourd'hui, je croyais avoir tout vu. Mais, de la part d'un candidat à la présidence issu de l'un des deux principaux partis, cette rhétorique anxiogène est sans précédent.J'ai eu une vie heureuse, et bien remplie. Je ne serai plus là pour voir ce qu'il adviendra si le mal prend racine dans notre pays. Mais mes enfants, et les vôtres, si. Et leurs enfants. Et les enfants de leurs enfants.Nous voulons tous rester libres. C'est ce qui nous définit. J'ai toujours été profondément fier d'être Américain. J'espère que ça ne changera pas tant que je serai en vie. Dans une démocratie comme la nôtre, c'est à nous de choisir ou non de vivre libres.Je fêterai mon 100e anniversaire exactement un mois et un jour après les élections. J'aimerais pouvoir siffler "Happy Days Are Here Again" quand je soufflerai mes bougies.Comme l'a dit un jour mon amie Lauren Bacall, "Vous savez siffler? Vous rapprochez vos lèvres comme ça et vous soufflez!"
"I have always been deeply proud to be an American. In the time I have left, I pray that will never change.
I am in my 100th year.  When I was born in 1916 in Amsterdam, New York, Woodrow Wilson was our president.
My parents, who could not speak or write English, were emigrants from Russia.  They were part of a wave of more than two million Jews that fled the Czar’s murderous pogroms at the beginning of the 20th Century.  They sought a better life for their family in a magical country where, they believed, the streets were literally paved with gold.
What they did not realize until after they arrived was that those beautiful words carved into the Statute of Liberty in New York Harbor: “Give me your tired, your poor, your huddled masses, yearning to breathe free,” did not apply equally to all new Americans.  Russians, Poles, Italians, Irish and, particularly Catholics and Jews, felt the stigma of being treated as aliens, as foreigners who would never become “real Americans.”
They say there is nothing new under the sun.  Since I was born, our planet has traveled around it one hundred times.  With each orbit, I’ve watched our country and our world evolve in ways that would have been unimaginable to my parents – and continue to amaze me with each passing year.
In my lifetime, American women won the right to vote, and one is finally the candidate of a major political party. An Irish-American Catholic became president.  Perhaps, most incredibly, an African-American is our president today.
The longer I’ve lived, the less I’ve been surprised by the inevitability of change, and how I’ve rejoiced that so many of the changes I’ve seen have been good.
Yet, I’ve also lived through the horrors of a Great Depression and two World Wars, the second of which was started by a man who promised that he would restore his country it to its former greatness.
I was 16 when that man came to power in 1933.  For almost a decade before his rise he was laughed at ― not taken seriously.  He was seen as a buffoon who couldn’t possibly deceive an educated, civilized population with his nationalistic, hateful rhetoric.
The “experts” dismissed him as a joke.  They were wrong.
A few weeks ago we heard words spoken in Arizona that my wife, Anne, who grew up in Germany, said chilled her to the bone.  They could also have been spoken in 1933:
“We also have to be honest about the fact that not everyone who seeks to join our country will be able to successfully assimilate. It is our right as a sovereign nation to choose immigrants that we think are the likeliest to thrive and flourish here…[including] new screening tests for all applicants that include an ideological certification to make sure that those we are admitting to our country share our values…”
These are not the American values that we fought in World War II to protect.
Until now, I believed I had finally seen everything under the sun.  But this was the kind of fear-mongering I have never before witnessed from a major U.S. presidential candidate in my lifetime.
I have lived a long, good life. I will not be here to see the consequences if this evil takes root in our country.  But your children and mine will be.  And their children.  And their children’s children.
All of us still yearn to remain free. It is what we stand for as a country.  I have always been deeply proud to be an American. In the time I have left, I pray that will never change.  In our democracy, the decision to remain free is ours to make.
My 100th birthday is exactly one month and one day after the next presidential election. I’d like to celebrate it by blowing out the candles on my cake, then whistling “Happy Days Are Here Again.”
As my beloved friend Lauren Bacall once said, “You know how to whistle don’t you?  You just put your lips together and blow.”  
Centenaire
Le 9 décembre 2016, Kirk Douglas a fêté ses cent ans.

Son fils Michael Doublas a convié 130 invités à diner dans "la salle à manger du Beverly Hills Hôtel dont les murs ont été recouverts de photos qui retracent les différentes étapes de la vie professionnelle et privée de la star". Parmi les convives : le réalisateur Steven Spielberg.

Kirk Douglas est mort le 5 février 2020. Convertie au judaïsme en 2004, Anne Douglas est décédée le 29 avril 2021.


"La captive aux yeux clairs" par Howard Hawks  
Etats-Unis, 1952, 139 min
Scénario : Dudley Nichols
Production : Winchester Pictures, RKO Radio Pictures
Producteur/-trice : Howard Hawks
Image : Russell Harlan
Montage : Christian Nyby
Musique : Dimitri Tiomkin
Avec Kirk Douglas, Dewey Martin, Elizabeth Threatt, Arthur Hunnicutt, Buddy Bear, Steven Geray, Henri Letondal, Hank Worden, Jim Davis
Auteur : A.B. Guthrie, Jr.
Sur Arte le 14 mai 2019 à 13 h 35

Ulysse, par Mario Camerini
Italie, France, Etats-Unis, 1954, 98 min
Image : Harold Rosson
Musique : Alessandro Cicognini
Production : Producciones Ponti-de Laurentiis, Lux Film, Zénith Films, Paramount Pictures
Producteurs : Dino De Laurentiis, Carlo Ponti
Scénario : Franco Brusati, Ben Hecht, Ennio De Concini, Mario Camerini, Irwin Shaw, Ivo Perilli, Hugh Gray
Acteurs : Kirk Douglas, Silvana Mangano, Jacques Dumesnil, Rossana Podestà, Franco Interlenghi, Anthony Quinn, Elena Zareschi, Piero Lulli, Sylvie, Daniel Ivernel, Umberto Silvestri
Auteur : Homère
Sur Arte le 25 décembre 2017 à 13 h 35

Visuels :
Daniel Ivernel (Euylocus, avec le baton au premier plan)
Scène du film
Kirk Douglas (Ulysse)
Kirk Douglas (Ulysse) et Sylvana Mangano (Pénélope, Circé)
© Reporters Associati

L'homme qui n'a pas d'étoile, par King Vidor
Universal Pictures, Aaron Rosenberg, 1955, 86 min
Auteur : Dee Linford
Montage : Virgil Vogel
Musique : Joseph Gershenson, Arnold Hughes, Frederick Herbert
Scénario : Borden Chase, D.D. Beauchamp
Avec Kirk Douglas, Jeanne Crain, Claire Trevor, William Campbell, Richard Boone, Jay C. Flippen 
Sur Arte les 19 décembre à 20 h 50 et 21 décembre 2016 à 13 h 35
    
« La vie passionnée de Vincent van Gogh  », de Vincente Minnelli
MGM (Etats-Unis), 1956, 118 min 
Producteurs : John Houseman et Jud Kinberg
Scénario de Norman Corwin d’après le livre d’Irving Stone
Montage : Adrienne Fazan
Image : F.A. Young, Russell Harlan
Musique : Miklós Rózsa
Avec Kirk Douglas, Anthony Quinn, James Donald, Pamela Brown, Everett Sloane, Niall MacGinnis, Noel Purcell, Henry Daniell, Madge Kennedy, Jeanette Sterke, Toni Gerry, Eric Pohlmann.
Sur Arte les 23 février à 20 h 50, 26 février à 13 h 35 et 3 mars 2015 à 13 h 35

"Règlement de comptes à OK Corralde John Sturges 
Etats-Unis, 1957, 2 h
Producteur : Hal Wallis
Scénario de Georges Scullin et Leon Uris
Photographie : Charles Lang (en VistaVision et Technicolor)
Musique : Dimitri Tiomkin
Chanteur : Frankie Laine
Montage : Warren Low
Décors : Sam Comer et Arthur Krams
Avec Burt Lancaster, Kirk Douglas, Jo Van Fleet, Rhonda Fleming, John Ireland, Lyle Bettger, Frank Faylen, Earl Holliman

« Les Vikings » par Richard Fleischer
Bryna Productions, 1958
Auteur : Edison Marshall
Image : Jack Cardiff
Montage : Elmo Williams
Musique : Mario Nascimbene
Producteur/-trice : Jerry Bresler
Réalisation : Richard Fleischer
Scénario : Calder Willingham, Dale Wasserman
Avec :Kirk Douglas (Einar), Tony Curtis (Éric), Janet Leigh (Morgana), Ernest Borgnine (Ragnar), James Donald (Egbert), Maxine Audley (Enid), Alexander Knox (le père Godwin), Frank Thring (Aella)

"Le Dernier Train de Gun Hill" de John Sturges
Etats-Unis, 1959, 94 minutes
Scénario : James Poe, d'après une histoire de Les Crutchfield
Production : Hal B. Wallis
Société de production : Bryna Productions
Musique : Dimitri Tiomkin
Photographie : Charles Lang
Direction artistique : Hal Pereira et Walter H. Tyler
Décors de plateau : Sam Comer et Ray Moyer
Costumes : Edith Head
Avec Kirk Douglas (Matt Morgan), Anthony Quinn (Craig Belden), Carolyn Jones (Linda), Brian G. Hutton (Lee Smithers), Ziva Rodann (Catherine Morgan), Brad Dexter (Beero), Bing Russell (Skag), Val Avery (Steve), William Newell (le propriétaire de l'hôtel), Lars Henderson (Petey Morgan), Earl Holliman (Rick Belden) 
Sur Arte les 28 mars 2022 à 20 h 50, 29 mars 2022 à 13 h 35, 17 avril 2022 à 14 h 50
Visuels :
Anthony Quinn (Craig Belden) et Kirk Douglas (Matt Morgan)
Anthony Quinn (Craig Belden) et Carolyn Jones (Linda)
Kirk Douglas (Matt Morgan) et Anthony Quinn (Craig Belden)
© Paramount Pictures


"Spartacus", réalisé par Stanley Kubrick
Etats-Unis, 1960, 197 minutes
Auteur : Howard Fast
Scénario : Dalton Trumbo
Production : Bryna Productions, Universal Pictures
Producteur/-trice : Edward Lewis, Kirk Douglas
Image : Russell Metty, Clifford Stine
Montage : Robert Lawrence
Musique : Alex North
Avec Kirk Douglas, Laurence Olivier, Jean Simmons, Charles Laughton
Peter Ustinov, John Gavin, Tony Curtis, Nina Foch, John Ireland
Sur Arte le 5 juillet 2020 à 21 h
Visuels :
Scène du film
Kirk Douglas
© Universal

« Seuls sont les indomptés » par David Miller
Joel Productions, Edward Lewis, 1962
Scénario : Dalton Trumbo
Auteur : Edward Abbey
Image : Philip Lathrop
Montage : Leon Barsha
Musique : Jerry Goldsmith
Avec : Kirk Douglas, Walter Matthau, Gena Rowlands, Carroll O’Connor, Michael Kane, William Schallert

"La caravane de feu" de Burt Kennedy
Etats-Unis, 1967
Auteur : Clair Huffaker
Scénario : Clair Huffaker
Production : Universal Pictures, Marvin Schwartz Productions, Batjac Productions
Producteur : Marvin Schwartz
Image : William H. Clothier
Montage : Harry Gerstad
Musique : Dimitri Tiomkin
Avec John Wayne (Taw Jackson), Kirk Douglas (Lomax), Bruce Cabot (Frank Pierce), Howard Keel (Levi Walking Bear), Robert Walker Jr. (Billy Hyatt), Keenan Wynn (Wes Fletcher), Joanna Barnes (Lola), Valora Noland (Kate)
Sur Arte les 9 mai 2021 à 20 h 55, 11 mai 2021 à 13 h 35, 20 mai 2021 à 13 h 35
Visuels :
Taw Jackson (John Wayne) et Lomax (Kirk Douglas)
Lomax (Kirk Douglas, à gauche) et Jackson (John Wayne) au saloon.
© ARD Degeto/NBC Universal

Taw Jackson (John Wayne) et Lomax (Kirk Douglas)
© WDR/DEGETO


« Hollywood au pied du terril  », de Henri de Gerlache
Arte, RTBF, 2014, 27 min
Sur Arte le 23 février 2015 à 22 h 50

« Le choix de peindre - Vincent Van Gogh  », documentaire de Henri de Gerlache
Arte, RTBF, 2014, 54 min
Sur Arte le 22 février 2015 à 17 h 35

"Kirk Douglas, l'indompté" par Hubert Attal

2016, Eva Productions, 53 min
Sur OCS geants les 2 mai 2019 à 6 h 10, 19 mai 2019 à 10 h 35, 22 mai 2019 à 19 h 40 et 21 juin 2019 à 13 h
Sur Arte les 9 mai 2021 à 22 h 35, 30 mai 2021 à 8 h 00, 8 juin 2021 à 3 h 00
Visuels :
© Eva Production
© Fond Douglas

Visuels :
Kirk Douglas incarne Vincent Van Gogh dans le film “La vie passionnée de Vincent Van Gogh". 
© Rino Noviello

Une projection en plein-air du film "La vie passionnée de Vincent Van Gogh".
© Rino Noviello

A lire sur ce site concernant :
Les citations proviennent du documentaire et d'Arte. Cet article a été publié le 22 février 2015 sous une forme concise, et republié les 18 décembre 2016, 15 août et 25 décembre 2017, 2 mai 2019, 7 février 2020, 13 mai 2021.