Le 22 mai 2013, la Cour d’appel de Paris a annoncé sa décision de reporter son délibéré au 26 juin 2013 dans la plainte pour diffamation initiée par France 2 et Charles Enderlin, son correspondant en Israël, contre Philippe Karsenty, maire-adjoint de Neuilly et directeur de l’agence de notation des médias Media-Ratings. Au centre du délibéré : le reportage controversé de Charles Enderlin et Talal Abu Rahma, diffusé par France 2 le 30 septembre 2000, et accusant Tsahal d’avoir intentionnellement, dans la bande de Gaza, tué l’enfant dénommé Mohamed a(l)-Dura et blessé son père Jamal.
En ce 22 mai 2013 ensoleillé dans ce printemps pluvieux et froid, le hall jouxtant la salle d’audience de la Cour d’appel de Paris bruisse de commentaires sur le rapport gouvernemental israélien intitulé The France 2 Al-Durrah Report, its Consequences and Implications (Le reportage Al-Durrah de France 2, ses conséquences et ses implications) et remis le 19 mai 2013 par Yuval Steinitz, ministre israélien des Affaires internationales, de la Stratégie et des Renseignements, au Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Un rapport qui conclut que ce reportage controversé est une « mise en scène ». Pour l’avoir écrit en 2004, Philippe Karsenty avait été poursuivi par France 2 et Charles Enderlin pour diffamation. Une procédure judiciaire à rebondissements, et au cours de laquelle la vision des rushes de France 2 et l’analyse de rapports médicaux sur Jamal al-Dura, conjointement à d’autres faits incontestables, ont conforté la thèse de la mise en scène des faits allégués dans ce reportage controversé et aux conséquences dramatiques.
Philippe Karsenty annonce publiquement qu’il ne répondra pas aux questions de l’AFP, et il reproche à un journaliste d’avoir relaté de manière partiale ce rapport. Un dialogue tendu s’ensuit entre ce journaliste gêné et Philippe Karsenty.
La salle d’audience de la Cour d’appel de Paris se remplit vite de journalistes de médias audiovisuels, notamment anglophones et France 3, mais peu de médias Juifs français.
Pour la troisième fois, Charles Enderlin est absent d’une audience de la procédure qu’il a initiée, avec France Télévisions, voici près de neuf ans. Il est représenté, comme le groupe audiovisuel public, par Me Bénédicte Amblard.
Deuxième report sans explication
La greffière de la Cour d’appel indique le report du délibéré au 26 juin 2013.
Vers 13 h 45, les trois magistrats de la Cour d’appel de Paris entrent dans la salle.
Jacques Laylavoix, président de la Cour, lit les délibérés dans plusieurs affaires.
Puis, il déclare que dans l’affaire opposant France Télévisions et Charles Enderlin à Philippe Karsenty, le « délibéré est prorogé au 26 juillet ». Sans explication.
Quelques minutes de flottement dans la salle en raison de ces deux dates distinctes.
Aussi pâle que ses bottillons aux talons hauts et fins sont écarlates, Me Bénédicte Amblard s’enquiert auprès de la greffière de la date du délibéré : 26 juin ou 26 juillet ?
Sur un ton assuré, la greffière maintient la date du 26 juin 2013, sous-entendant que le Président s’est trompé.
La greffière de la Cour d’appel indique le report du délibéré au 26 juin 2013.
Vers 13 h 45, les trois magistrats de la Cour d’appel de Paris entrent dans la salle.
Jacques Laylavoix, président de la Cour, lit les délibérés dans plusieurs affaires.
Puis, il déclare que dans l’affaire opposant France Télévisions et Charles Enderlin à Philippe Karsenty, le « délibéré est prorogé au 26 juillet ». Sans explication.
Quelques minutes de flottement dans la salle en raison de ces deux dates distinctes.
Aussi pâle que ses bottillons aux talons hauts et fins sont écarlates, Me Bénédicte Amblard s’enquiert auprès de la greffière de la date du délibéré : 26 juin ou 26 juillet ?
Sur un ton assuré, la greffière maintient la date du 26 juin 2013, sous-entendant que le Président s’est trompé.
Un rapport célèbre et méconnu
Dans le hall contigu à la salle d’audience, Philippe Karsenty répond aux questions des journalistes. Aux questions de ceux-ci, on devine qu’ils n’ont souvent pas lu (entièrement) le rapport Kuperwasser. Philippe Karsenty est donc amené à faire œuvre didactique et à réfuter certains mensonges.
Sûr du triomphe prochain de la vérité, conforté par ce rapport, il indique que Christophe Bigot, « ambassadeur de France en Israël, a transmis à France Télévisions l’invitation à participer aux travaux du Comité chargé de rédiger ce rapport. France Télévisions a refusé de coopérer. Mais Nizar Faris, commandant druze de la position israélienne, a témoigné dans le rapport ». Christophe Bigot « a déclaré qu’il n’a pas à dicter la ligne de conduite de » ce groupe public audiovisuel.
Quant au Dr Yehuda David, il ne fait pas partie de la Commission. Son témoignage figure en annexe du rapport.
Jamal al-Dura « propose d’exhumer le corps de son fils ? On ignore si c’est son fils ou un autre enfant décédé, et dans quelles circonstances le décès est survenu. Même si des tests ADN démontraient un lien de parenté, ces circonstances seraient inconnues. France 2 allègue que l’enfant palestinien dont les funérailles ont été filmées serait Mohamed al-Dura. Or, il s’agit de deux enfants différents : l’hôpital de Gaza a reçu le cadavre d’un enfant palestinien à 10 heures du matin ; dans son reportage, Charles Enderlin déclare qu’il est 15 heures quand Mohamed al-Dura meurt ».
Philippe Karsenty « propose que France 2 désigne plusieurs experts afin d’examiner à Paris les cicatrices de Jamal al-Dura. En 12 ans, aucun expert médical n’a examiné ses cicatrices ! » Jamal al-Dura allègue que « 12 balles auraient touché son corps. Or, on ne voit de sang ni sur ses vêtements, ni sur son corps, ni sur le mur devant lequel il se trouve dans le reportage de France 2… » Constituée à la demande du CRIF, une première commission d'enquête a "été torpillée par Patrick de Carolis". « Richard Prasquier, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), a réclamé ce matin la constitution d’une commission d’enquête » sur ce reportage controversé.
Et Philippe Karsenty d’ajouter : « Je suis la cible d’attaques ad hominem. Mais nul ne répond aux questions soulevées, nul ne se prononce sur les faits constatés par ce rapport… La personnalité de Charles Enderlin ou de Talal Abu Rahma n’est pas en cause. Seul le reportage m’intéresse. Il est bidonné. C’est une mise en scène ».
Et d’alerter : « Financé par de l’argent public, France Télévisions se plaint de n’avoir pas assez d’argent. Or, elle paie des honoraires d’avocats pour couvrir la plus grosse imposture médiatique des temps modernes. Arlette Chabot a instrumentalisé l’institution judiciaire pour faire taire les critiques. Je ne me suis pas écrasé La vérité est de mon côté. Plus le temps passe, plus j’ai de soutiens. J’ai cité mes amis dans mon article publié par Boulevard Voltaire. On a sûrement toutes les preuves de la mise en scène ».
Pourquoi ce rapport est-il rendu public maintenant ? « Mohamed Merah a déclaré avoir tué des Juifs pour « venger les enfants palestiniens victimes d’Israël ». Cet imaginaire est entré dans les banlieues ». Devant des journalistes incrédules, Philippe Karsenty cite le rappeur Rost ayant évoqué en 2012, dans l’émission Salut les terriens ! de Thierry Ardisson sur Canal +, la « mort de Mohamed al-Dura ». Et c’est moi qui ai du ajouter qu’une note de bas de page en début de rapport cite Mohamed Merah. Citons Rost : "J'ai dans ma tête cette image de cet enfant palestinien, avec son père, qui était blotti contre lui, il ya une dizaine d'années de ça, et qui se fait buter devant les caméras".
« C’est troublant qu’on puisse instrumentaliser un enfant », confie une journaliste à Philippe Karsenty. Les interrogations sur ce reportage sont effectivement perturbantes pour des journalistes, tant elles confrontent la déontologie des médias non seulement à la pratique mais à Pallywood, ce Telecittà palestinien véhiculant la haine d’Israël notamment via des blood libels (accusation diffamatoire imputant à tort aux Juifs le crime rituel d’enfant non-juif), mais aussi à l’appétit et la crédulité du public, dans le monde entier, pour ces images.
Dans le hall contigu à la salle d’audience, Philippe Karsenty répond aux questions des journalistes. Aux questions de ceux-ci, on devine qu’ils n’ont souvent pas lu (entièrement) le rapport Kuperwasser. Philippe Karsenty est donc amené à faire œuvre didactique et à réfuter certains mensonges.
Sûr du triomphe prochain de la vérité, conforté par ce rapport, il indique que Christophe Bigot, « ambassadeur de France en Israël, a transmis à France Télévisions l’invitation à participer aux travaux du Comité chargé de rédiger ce rapport. France Télévisions a refusé de coopérer. Mais Nizar Faris, commandant druze de la position israélienne, a témoigné dans le rapport ». Christophe Bigot « a déclaré qu’il n’a pas à dicter la ligne de conduite de » ce groupe public audiovisuel.
Quant au Dr Yehuda David, il ne fait pas partie de la Commission. Son témoignage figure en annexe du rapport.
Jamal al-Dura « propose d’exhumer le corps de son fils ? On ignore si c’est son fils ou un autre enfant décédé, et dans quelles circonstances le décès est survenu. Même si des tests ADN démontraient un lien de parenté, ces circonstances seraient inconnues. France 2 allègue que l’enfant palestinien dont les funérailles ont été filmées serait Mohamed al-Dura. Or, il s’agit de deux enfants différents : l’hôpital de Gaza a reçu le cadavre d’un enfant palestinien à 10 heures du matin ; dans son reportage, Charles Enderlin déclare qu’il est 15 heures quand Mohamed al-Dura meurt ».
Philippe Karsenty « propose que France 2 désigne plusieurs experts afin d’examiner à Paris les cicatrices de Jamal al-Dura. En 12 ans, aucun expert médical n’a examiné ses cicatrices ! » Jamal al-Dura allègue que « 12 balles auraient touché son corps. Or, on ne voit de sang ni sur ses vêtements, ni sur son corps, ni sur le mur devant lequel il se trouve dans le reportage de France 2… » Constituée à la demande du CRIF, une première commission d'enquête a "été torpillée par Patrick de Carolis". « Richard Prasquier, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), a réclamé ce matin la constitution d’une commission d’enquête » sur ce reportage controversé.
Et Philippe Karsenty d’ajouter : « Je suis la cible d’attaques ad hominem. Mais nul ne répond aux questions soulevées, nul ne se prononce sur les faits constatés par ce rapport… La personnalité de Charles Enderlin ou de Talal Abu Rahma n’est pas en cause. Seul le reportage m’intéresse. Il est bidonné. C’est une mise en scène ».
Et d’alerter : « Financé par de l’argent public, France Télévisions se plaint de n’avoir pas assez d’argent. Or, elle paie des honoraires d’avocats pour couvrir la plus grosse imposture médiatique des temps modernes. Arlette Chabot a instrumentalisé l’institution judiciaire pour faire taire les critiques. Je ne me suis pas écrasé La vérité est de mon côté. Plus le temps passe, plus j’ai de soutiens. J’ai cité mes amis dans mon article publié par Boulevard Voltaire. On a sûrement toutes les preuves de la mise en scène ».
Pourquoi ce rapport est-il rendu public maintenant ? « Mohamed Merah a déclaré avoir tué des Juifs pour « venger les enfants palestiniens victimes d’Israël ». Cet imaginaire est entré dans les banlieues ». Devant des journalistes incrédules, Philippe Karsenty cite le rappeur Rost ayant évoqué en 2012, dans l’émission Salut les terriens ! de Thierry Ardisson sur Canal +, la « mort de Mohamed al-Dura ». Et c’est moi qui ai du ajouter qu’une note de bas de page en début de rapport cite Mohamed Merah. Citons Rost : "J'ai dans ma tête cette image de cet enfant palestinien, avec son père, qui était blotti contre lui, il ya une dizaine d'années de ça, et qui se fait buter devant les caméras".
« C’est troublant qu’on puisse instrumentaliser un enfant », confie une journaliste à Philippe Karsenty. Les interrogations sur ce reportage sont effectivement perturbantes pour des journalistes, tant elles confrontent la déontologie des médias non seulement à la pratique mais à Pallywood, ce Telecittà palestinien véhiculant la haine d’Israël notamment via des blood libels (accusation diffamatoire imputant à tort aux Juifs le crime rituel d’enfant non-juif), mais aussi à l’appétit et la crédulité du public, dans le monde entier, pour ces images.
Une affaire politique brûlante
« Ils ont peur », chuchote une spectatrice en entendant le Président de la Cour annoncer un deuxième report.
Six heures de débats judiciaires, plus de quatre mois de réflexion… Il faudrait donc encore un mois à la Cour pour rendre son délibéré !?
Lapsus révélateur du Président de la Cour ? Annonce prématurée de la date du prochain report du délibéré ? Le lapsus du Président signifierait-il que six mois seraient nécessaires à la Cour pour statuer enfin ? Juin, juillet… Le délibéré serait rendu à la veille de vacances scolaires, alors que les médias et leurs lecteurs seront essentiellement préoccupés par les épreuves du baccalauréat, donc consacreront peu d'espace et de temps à l'arrêt de la Cour d'appel. Ouf ! On arriverait à la trêve estivale. C’était la tactique judiciaire dans les procès de membres du gang des Barbares poursuivis pour le rapt, la séquestration, la torture d’Ilan Halimi victime française Juive en 2006 du gang des Barbares dirigé par Youssouf Fofana : les Cours d’assises des mineurs de Paris et de Créteil avaient rendu leurs verdicts peu avant les vacances respectivement d’été et d’hiver.
Comment expliquer ces reports successifs, sans motivation ? Recherche d’une stratégie pour s’extraire d’une affaire délicate à l’écho international ? Conscience, rendue plus aigue par la publication du rapport gouvernemental israélien, de l’importance de son prochain arrêt dans une affaire confinant à la « politique arabe de la France », au retentissement international, et aux effets tragiques ? Ordre du cabinet de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et plus particulièrement de son conseiller particulier, Me Jean-François Boutet, « un avocat à la Cour de cassation très engagé dans l’affaire al Dura et contre Philippe Karsenty, toujours en activité au sein de son cabinet, la SCP Boutet". Un cabinet qui a représenté Canal + dans le procès en cassation opposant la société Canal + à Philippe Karsenty ? Une ingérence rendue vraisemblable aussi par le non respect du principe de neutralité de la ministre de Justice qui, en violation du droit de tout justiciable à un procès équitable, a pris une position partiale en faveur d'Anticor, association dont elle est membre du Comité de parrainage, dans le procès pénal contre Patrick Buisson dans l'affaire des sondages commandés par l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
A noter qu’aurait été reporté le délibéré de la Cour de cassation dans la procédure visant à casser l’arrêt de la Cour d'appel de Paris ayant condamné le journaliste Clément Weill-Raynal, poursuivi par Jamal al-Dura.
Ces reports successifs augmentent la pression pesant sur la Cour d’appel de Paris. Plus celle-ci reporte la date de son délibéré, plus des faits corroborent les dires pour lesquels est jugé Philippe Karsenty, plus elle s’enferre dans une affaire politique brûlante qui n'a pas carbonisé le prévenu, mais où s’est embourbé le groupe audiovisuel public. Car l'ambassadeur de France en Israël a été clair : France Télévisions est seule responsable de son refus de collaborer pour "lever tous les doutes" sur les faits allégués par ce reportage.
La Cour d’appel de Paris relaxerait-elle Philippe Karsenty, les conséquences seraient dévastatrices pour Charles Enderlin et France Télévisions, même si la Cour n'est tenue qu'à se prononcer sur la question de la diffamation. Les plaignants envisageraient vraisemblablement un pourvoi en cassation dans l’espoir qu’une Cour d’appel autrement composée condamnerait Philippe Karsenty. Mais ce serait un pari risqué. Le temps joue en faveur du prévenu. Déjà, au sortir de l’audience du 3 avril 2013, Philippe Karsenty avait annoncé la révélation prochaine de faits majeurs. Et ce rapport gouvernemental israélien affirmant la mise en scène du reportage vient d’être rendu public…
Condamnerait-elle Philippe Karsenty pour diffamation, la Cour d’appel de Paris aurait du mal à motiver son arrêt, et risquerait de se ridiculiser.
En outre, c’est une institution judiciaire affaiblie qui va statuer. Elle est éclaboussée par le scandale du « Mur des cons », ce panneau réunissant les photographies de personnalités honnies, méprisées et injuriées par le Syndicat de la Magistrature. Un honteux « Mur des cons » révélé par le chroniqueur judiciaire de France 3, Clément Weill-Raynal, contre lequel le syndicat SNJ-CGT de France Télévisions, solidaire de Charles Enderlin, a réclamé des sanctions. Simple coïncidence ? Ou volonté de faire santionner celui qui a douté de la version de Charles Enderlin et du fleuron du service public audiovisuel français ?
« Ils ont peur », chuchote une spectatrice en entendant le Président de la Cour annoncer un deuxième report.
Six heures de débats judiciaires, plus de quatre mois de réflexion… Il faudrait donc encore un mois à la Cour pour rendre son délibéré !?
Lapsus révélateur du Président de la Cour ? Annonce prématurée de la date du prochain report du délibéré ? Le lapsus du Président signifierait-il que six mois seraient nécessaires à la Cour pour statuer enfin ? Juin, juillet… Le délibéré serait rendu à la veille de vacances scolaires, alors que les médias et leurs lecteurs seront essentiellement préoccupés par les épreuves du baccalauréat, donc consacreront peu d'espace et de temps à l'arrêt de la Cour d'appel. Ouf ! On arriverait à la trêve estivale. C’était la tactique judiciaire dans les procès de membres du gang des Barbares poursuivis pour le rapt, la séquestration, la torture d’Ilan Halimi victime française Juive en 2006 du gang des Barbares dirigé par Youssouf Fofana : les Cours d’assises des mineurs de Paris et de Créteil avaient rendu leurs verdicts peu avant les vacances respectivement d’été et d’hiver.
Comment expliquer ces reports successifs, sans motivation ? Recherche d’une stratégie pour s’extraire d’une affaire délicate à l’écho international ? Conscience, rendue plus aigue par la publication du rapport gouvernemental israélien, de l’importance de son prochain arrêt dans une affaire confinant à la « politique arabe de la France », au retentissement international, et aux effets tragiques ? Ordre du cabinet de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et plus particulièrement de son conseiller particulier, Me Jean-François Boutet, « un avocat à la Cour de cassation très engagé dans l’affaire al Dura et contre Philippe Karsenty, toujours en activité au sein de son cabinet, la SCP Boutet". Un cabinet qui a représenté Canal + dans le procès en cassation opposant la société Canal + à Philippe Karsenty ? Une ingérence rendue vraisemblable aussi par le non respect du principe de neutralité de la ministre de Justice qui, en violation du droit de tout justiciable à un procès équitable, a pris une position partiale en faveur d'Anticor, association dont elle est membre du Comité de parrainage, dans le procès pénal contre Patrick Buisson dans l'affaire des sondages commandés par l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
A noter qu’aurait été reporté le délibéré de la Cour de cassation dans la procédure visant à casser l’arrêt de la Cour d'appel de Paris ayant condamné le journaliste Clément Weill-Raynal, poursuivi par Jamal al-Dura.
Ces reports successifs augmentent la pression pesant sur la Cour d’appel de Paris. Plus celle-ci reporte la date de son délibéré, plus des faits corroborent les dires pour lesquels est jugé Philippe Karsenty, plus elle s’enferre dans une affaire politique brûlante qui n'a pas carbonisé le prévenu, mais où s’est embourbé le groupe audiovisuel public. Car l'ambassadeur de France en Israël a été clair : France Télévisions est seule responsable de son refus de collaborer pour "lever tous les doutes" sur les faits allégués par ce reportage.
La Cour d’appel de Paris relaxerait-elle Philippe Karsenty, les conséquences seraient dévastatrices pour Charles Enderlin et France Télévisions, même si la Cour n'est tenue qu'à se prononcer sur la question de la diffamation. Les plaignants envisageraient vraisemblablement un pourvoi en cassation dans l’espoir qu’une Cour d’appel autrement composée condamnerait Philippe Karsenty. Mais ce serait un pari risqué. Le temps joue en faveur du prévenu. Déjà, au sortir de l’audience du 3 avril 2013, Philippe Karsenty avait annoncé la révélation prochaine de faits majeurs. Et ce rapport gouvernemental israélien affirmant la mise en scène du reportage vient d’être rendu public…
Condamnerait-elle Philippe Karsenty pour diffamation, la Cour d’appel de Paris aurait du mal à motiver son arrêt, et risquerait de se ridiculiser.
En outre, c’est une institution judiciaire affaiblie qui va statuer. Elle est éclaboussée par le scandale du « Mur des cons », ce panneau réunissant les photographies de personnalités honnies, méprisées et injuriées par le Syndicat de la Magistrature. Un honteux « Mur des cons » révélé par le chroniqueur judiciaire de France 3, Clément Weill-Raynal, contre lequel le syndicat SNJ-CGT de France Télévisions, solidaire de Charles Enderlin, a réclamé des sanctions. Simple coïncidence ? Ou volonté de faire santionner celui qui a douté de la version de Charles Enderlin et du fleuron du service public audiovisuel français ?