Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 17 juin 2025

Boycotts antisémites étatiques et antisémites français d'Israël à Eurosatory, Euronaval et au salon du Bourget

Le Président Emmanuel Macron et les gouvernements des Premiers ministres Gabriel Attal puis François Bayrou ont imposé, en 2024 et en 2025, les boycotts étatiques et antisémites d'entreprises israéliennes dans trois salons internationaux et incontournables de la défense près de Paris : organisé par le GIGAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestres) adhérent de France Industrie, Eurosatory est le Salon international consacré à la défense et à la sécurité terrestres et aéroterrestres (17-20 juin 2024) à Villepinte, dans la banlieue au nord de Paris, près de l'aéroport international de Paris, Euronaval, un événement organisé par le GICAN (Groupement des industries de Construction et Activités navales) et la SOGENA (filiale du GICAN) du 04 au 07 novembre 2024 au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte (hall 6), et le Salon du Bourget (Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, SIAE), "rendez-vous mondial de l’excellence et de l’innovation" du 16 au 22 juin 2025. Et ce, durant la guerre israélienne existentielle « Épées de fer » débutée après l'agression djihadiste du 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël par des mouvements terroristes islamistes, dont le Hamas, et des milliers de civils gazaouis. Dans le cadre d'un djihad judiciaire, les campagnes pour les élections municipales en 2026 et présidentielle en 2027 a commencé.

Résumé de l'article :  
Bisannuel, organisé par le GIGAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestres) adhérent de France Industrie, Eurosatory est le Salon international consacré à la défense et à la sécurité terrestres et aéroterrestres (17-20 juin 2024) à Villepinte, dans la banlieue au nord de Paris, près de l'aéroport international de Paris. A la différence du salon du Bourget, il n'est ouvert qu'aux professionnels et à la presse, et pas au public. En mai 2024, sous la Présidence d'Emmanuel Macron et le gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal, la France décidait d'interdire les stands d'Israël, un rival de l'industrie de la défense française, à Eurosatory. Aucun élu ou candidat de la majorité présidentielle n'avait exprimé d'indignation face à ce boycott antisémite. Le 14 juin 2024, le Tribunal de Bobigny a élargi l'interdiction à l'entrée de tout Israélien représentant l'armement israélien, et à ses intermédiaires, à ce Salon. Une ordonnance cassée par la Cour d'appel le 18 juin 2024. Saisi en référé d’heure à heure par la Chambre de commerce France Israël, le Président du Tribunal de commerce de Paris a jugé le 18 juin 2024 que la mesure d’exclusion des société israéliennes de Eurosatory est discriminatoire". 
De nouveau, un boycott étatique antisémite a visé le salon Euronaval, "rendez-vous mondial consacré à la défense navale", et une procédure judiciaire a donné raison aux victimes du boycott. L'Etat d'Israël et des entreprises israéliennes d'armement ou de défense solliciteront-ils en justice l'indemnisation de leurs préjudices ? 
Le Président de la République Emmanuel Macron serait déterminé, selon des médias, à poursuivre son boycott économique d'Israël. Chose faite ce 16 juin 2025 avec l'interdiction d'entreprises israéliennes au Salon du Bourget (juin 2025).
Le pouvoir politique français relaie ou se joint au djihad judiciaire visant l'Etat Juif.

Jean Boulet (1920-2011), émérite pilote d'essai sur hélicoptère
L’ALAT propose une carrière militaire... sous les cocardes et sous les rotors

Le samedi 7 octobre 2023 au matin, lors de Sim’ha Torah (Souccot), environ 6 000 Gazaouis lourdement armés - 3 800 terroristes islamistes, notamment du Hamas, et 2 200 civils -, ont envahi, le sud de l’Etat d’Israël pour commettre le djihad en criant « Allah Akbar ». Durant cette agression djihadiste nommée "Déluge d'Al-Aqsa", les djihadistes, notamment des "journalistes" et des employés de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East),  ont commis invasion, viols, assassinats, razzias, rapts… Les terroristes étaient membres d'au moins cinq mouvements islamistes : Hamas, Djihad islamique, Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et Brigades des martyrs d'Al Aqsa. 

Hausse immédiate et dramatique du nombre d’actes antisémites, refus du Président Emmanuel Macron de participer à une marche contre l’antisémitisme, instrumentalisations politiques des Français juifs, carences du leadership communautaire… 

Après l'agression djihadiste du 7 octobre 2023, le gouvernement israélien a lancé la guerre israélienne existentielle « Épées de fer » aux multiples fronts : militaires - au sud dans la bande de Gaza principalement contre le Hamas et contre les Houthis au Yémen, au nord contre le Hezbollah au Liban, à l'est contre les mouvements djihadistes dans les territoires disputés (Judée et Samarie), la Syrie - le Président Assad a été contraint à l'exil -, et l'Iran -, judiciaire, médiatique, sportif, économique, universitaire, culturel, politique, etc. 

L'Iran et le Qatar ont financé des mouvements djihadistes contre l'Etat Juif. Les proxys de l'Iran sont le Hamas, le Hezbollah, les Houthis... 

Au fil de ses opérations militaires, Israël a remodelé le Proche-Orient et le Moyen-Orient, réaffirmé sa dissuasion, détruit méthodiquement l'axe ou le croissant chiite. Sans opposition des Etats arabes qui observent attentivement cette puissance régionale d'environ dix millions d'habitants combattre motivée par ses principes religieux, avec intelligence, courage, détermination. Pour sa survie, pour la paix, pour que perdure le monde occidental et dans l'espoir d'une amélioration de ses relations avec les Etats et peuples musulmans.

Eurosatory 2024
Eurosatory est le Salon international consacré à la défense et à la sécurité terrestres et aéroterrestres (17-20 juin 2024) à Villepinte, dans la banlieue au nord de Paris, 
près de l'aéroport international de Paris. A la différence du salon du Bourget, ce Salon bisannuel, qui se déroule en alternance avec celui du Bourget, n'est ouvert qu'aux professionnels et à la presse, et pas au public. 

Bisannuel - il se tient les années paires -, Eurosatory est organisé par 
le GIGAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestres) adhérent de France Industrie. Le GIGAT recourt à sa filiale COGES 
(Commissariat Général des Expositions et Salons) Event, dont le directeur général est Charles Beaudoin, pour organiser Eurosatory. 

"Créé en 1993, COGES Events est une filiale à 100% du GICAT. Il est dédié à la promotion internationale de l’industrie française de Défense et de Sécurité terrestres & aéroterrestres : 
> Organisateur des salons internationaux Eurosatory à Paris les années paires, ShieldAfrica en Côte d’Ivoire et Expodefensa en Colombie les années impaires. 
> Organisateur de rendez-vous d’affaires du domaine. 
> Fédérateur de pavillons France sur les salons internationaux. 
> Organisateur des e-conférences mensuelles iDeaS by Coges Events, traitant des sujets de défense et de sécurité".

"L’ADN d'EUROSATORY repose sur quatre piliers stratégiques qui font sa force et sa renommée. Un salon international, technologique, dédié au business et à la réflexion. Depuis 1967, soit 57 ans, le salon accompagne les mutations mondiales du secteur de la Défense et la Sécurité. Interface clé entre tous les acteurs de la communauté internationale, EUROSATORY réunit tous les deux ans plus de 100 000 professionnels de la D&S et de la gestion des situations de crise : entreprises, gouvernements, militaires, institutions et organismes privés, organisations supranationales."

A Eurosatory, Israël a montré depuis des décennies ses solutions pour les conflits de basse ou haute intensité, dans le Homeland security (sécurité intérieure), contre le terrorisme et contre les insurrections. La gamme était large : des armes de combat aux équipements de protection (Rabintex Industries), des systèmes téléguidés (unmanned) pour des opérations aériennes (drones), terrestres (UGV) ou maritimes (USV) aux systèmes optroniques, des leurres gonflables sur mesures aux cibles factices (MAGAM Safety)…

Les stands israéliens ultramodernes - projections sur quasi 180° de vidéos impressionnantes, etc. - sont parmi les plus appréciés des militaires, notamment français. Ils soulignent que leur matériel est  “battle-tested” ou “field-proven”, testé, amélioré, sur les champs de bataille.

En 2007, avec 4,7 milliards de dollars de vente d’armes à l’étranger, Israël était le 4e exportateur mondial d’armement, après les Etats-Unis, la Russie et la France, mais avant la Grande-Bretagne.

Outre l’atout de l’expérience opérationnelle et son rôle dynamique dans l’économie, l’une des caractéristiques de cette industrie de l’armement est sa teneur en haute technologie.

Au sein du ministère israélien de la Défense, le SIBAT-Exportation de Défense et Coopération à la Défense « coordonne les activités d’exportation des produits de défense, participe à la formulation de la politique d’exportation de ces produits et est responsable de leur mise en œuvre ». L’un des moyens pour mieux pénétrer les marchés extérieurs est de coopérer avec les compagnies locales (Elbit/Thales) ou de créer des joint-ventures : ainsi, en février 2008, Israel Aerospace Industries (IAI) et le groupe indien Tata ont signé un accord pour développer et fabriquer des produits dans le domaine de la défense.

Si son principal marché extérieur demeure les Etats-Unis, Israël s’efforce de développer ses relations avec les puissances émergentes, notamment en Extrême-Orient et en Inde, avec des risques de transfert de technologies.

 Le Dôme d’acier (Iron Dome) et la Fronde de David (David’s Sling)
Rafael Advanced Defense Systems Ltd a exposé l’Iron Dome, (Dôme d'acier) une solution mobile de défense contre les roquettes à courte portée visant les zones peuplées du Nord et du Sud d’Israël. Le missile n’est lancé que si la roquette se dirige vers une zone sensible. Le système comprend un radar, une unité de contrôle de gestion de la bataille et de contrôle d’armes, un intercepteur avec une ogive qui explose les menaces jusqu’à 70 km, et une unité de tir de missile. Il a intercepté 85% des roquettes tirées par les terroristes gazaouis lors de l'Opération Pilier de défense (14-21 novembre 2012).

David’s Sling (Fronde de David) est produit par Rafael et la société américaine d’armement Raytheon. Il est utilisé contre les roquettes de moyenne et longue portées, les missiles balistiques et les missiles de croisière de courte portée.

Ces deux systèmes sont en cours de développement. L’Iron Dome devrait être prêt pour son déploiement au 1er trimestre 2010.


Les radars électro-optiques passifs
Magan BSP Ltd a développé un système fondé sur la détection à l’aide de la vision stéréoscopique. « Le système a deux ou quatre caméras – deux pour la vision diurne, deux pour celle nocturne - qui donnent la sensation tridimensionnelle. Il sait évaluer les distances et peut écarter les objets sans intérêt. Par exemple, les oiseaux, les mouvements naturels des branches. Il alerte quand la cible l’intéresse. A la demande de Thales, nous avons réduit sa taille », explique Lévy Zruya, fondateur de la société. Ce système crée une muraille virtuelle, installée près de la bande de Gaza. Ses applications civiles : les aéroports pour éviter les collisions ou détecter des petits objets sur les pistes d’envol ou d’atterrissage.

La barrière virtuelle Tarantula
Spider fabrique des barrières virtuelles et des systèmes de détection volumétrique. Il a révélé Tarantula, « une technologie de détection 3D qui allie les activités de détection et d’interprétation assurant ainsi une plus grande sécurité que les barrières visuelles et physiques ». Cette technologie identifie et localise les intrusions et génère rarement de fausses alertes.
  
Le GuardiumTm
G-nius conçoit et fabrique des robots terrestres sans pilote. Le système Guardium « emploie des robots terrestres sans pilote téléguidables par un opérateur à plusieurs kilomètres de distance et est capable de faire de la surveillance et réagir rapidement en cas d’urgence. Grâce aux technologies modernes, le GuardiumTm peut aller sur tout terrain, épargnant ainsi le personnel militaire des dangers ».

TGM
TGM est leader dans la fourniture de systèmes, services et solutions intégrées en particulier aux forces militaires et agences de renseignement, forces de maintien de l’ordre. Ses applications sont aussi destinées au secteur du divertissement.

Il conçoit et produit des caissons ou containers spéciaux, ayant subi notamment les contrôles de résistance à la chaleur et aux vibrations. Il participe aux projets d’industriels de l’armement dès la conception. Ses solutions clés en main permettent le transport de toutes les pièces d’un satellite, de simulateurs de vol, de radars, de missiles, etc.

Eurosatory 2014
Le Parc des Expositions de Paris Nord-Villepinte a accueilli 1501 sociétés dont 51 israéliennes lors d'Eurosatory (16-20 juin 2014). Des militants du BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) ont crié devant le pavillon israélien : "Ici, on tue des enfants", "Boycott Israël". Ils ont été interpellés par le service d'ordre du Salon non ouvert au public. 

Il s’est tenu du 16 au 20 juin 2014 au Parc des expositions à Villepinte, près de Paris. Sous l’égide du SIBAT, près de 50 sociétés israéliennes y étaient présentes. Les Etats-Unis en présentaient 126, l’Allemagne 106 et le Royaume-Uni 88.  61 sociétés israéliennes étaient présentes lors d'Eurosatory 2012.

Eurosatory 2016
Eurosatory s'est déroulé du 13 au 17 juin 2016, avec "1 572 exposants de 56 pays et 55 500 visiteurs de 152 pays ; 1 018 journalistes se sont accrédités pour visiter le Salon". Israël y était présent avec 54 exposants."Cette édition 2016 a vu aussi une croissance importante des visiteurs de haut niveau, 213 délégations officielles de 94 pays représentant 827 délégués VIP ayant visité le salon. Eurosatory a également reçu la visite de 13 ministres, 23 vice-ministres et secrétaires d’Etat. 25 directeurs nationaux d’armement et 19 Chef d’Etat-Major des armées et des armées de Terre ont aussi été accueillis."

"Salon international, salon des technologies et salon du business, Eurosatory s’affirme toujours plus également comme un pôle de réflexion, avec l’organisation de plus de 80 conférences où des opérationnels, des industriels, des politiques, des médias et des chercheurs ont réfléchi ensemble au moyen d’assurer pour l’avenir un monde plus sûr. Les organisateurs remercient tous les participants qui ont fait de cette édition 2016 une grande réussite et vous donnent rendez-vous du 11 au 15 juin 2018 pour la 26ème édition d’Eurosatory". 

Le Dôme d'acier a intercepté 90% des roquettes tirées contre Israël à partir de la bande de Gaza depuis le lancement de l'opération israélienne Protective Edge. Avoir consacré tant d'argent à ce système et avoir laissé les habitants du sud d'Israël vivre tant d'années sous les tirs de roquettes devrait inciter à réfléchir à la politique des concessions territoriales à des terroristes dans un conflit religieux. 

Eurosatory 2024
Le 17 juin 2024, le ministre israélien de la Défense a rendu publiques les statistiques de son commerce international. "Les produits israéliens de défense ont atteint un montant record de 13,1 milliards de dollars en 2023 ; les exportations de défense, qui totalisaient 12,5 milliards de dollars en 2022, ont doublé au cours des cinq dernières années. Quelques 36 % des exportations provenaient des systèmes de missiles, de fusées et de défense aérienne, suivis par les radars et la guerre électronique, les stations d'armes et les lanceurs à 11 % chacun, les avions avec équipage et l'avionique à 9 %, munitions et armement à 8%. la surveillance et l’optronique (5 %), des véhicules et automobiles de combat blindés (5 %), l’information et le cyber-renseignement (4 %), des drones (4 %), des TIC et systèmes de communication (4 %), et des plateformes marines et systèmes (1 %). "La région Asie-Pacifique reste le principal marché pour les systèmes d’armes israéliens, représentant 48 % des exportations de défense en 2023, en hausse par rapport à 30 % l’année précédente. L’Europe suit avec une augmentation notable de 29 % à 35 %."

Ce ministère a souligné combien "les exportations de matériel de défense sont devenues une priorité centrale dans le cadre d'un effort visant à renforcer les relations sécuritaires et stratégiques à l'échelle mondiale, à pénétrer de nouveaux marchés, à supprimer les barrières bureaucratiques et à réduire la réglementation." "Alors que nos industries visent principalement à fournir à l'establishment de la défense les capacités nécessaires pour soutenir nos troupes et défendre nos citoyens, elles continuent également de rechercher des domaines de coopération et d'exportation vers des partenaires internationaux", a déclaré le ministre de la Défense, Yoav Gallant.

Salon international consacré à la défense et à la sécurité terrestres et aéroterrestres, Eurosatory, organisé par Coges Events, s'est tenu du 17 au 20 juin 2024.

Fin mai 2024, à peine quelques semaines après le diner du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), la France macronienne décidait d'interdire les stands israéliens - Israël, un rival de l'industrie de la défense française, mène une guerre dans la bande de Gaza contre des mouvements terroristes islamistes, dont le Hamas et le Djihad islamique, ayant commis les agressions djihadistes du 7 octobre 2023. La première des sanctions annoncées par Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères, en avril 2024. Une décision qui ne pouvait être prise qu'avec l'assentiment du Président de la République Emmanuel Macron et de son Premier ministre Gabriel Attal. Les mêmes qui jurent lutter contre l'antisémitisme... 

Selon le ministère français des Armées, « conformément aux déclarations du président de la République, il est urgent d’obtenir un cessez-le-feu qui permette tout à la fois d’assurer la protection des populations à Gaza, la libération de tous les otages et le plein accès de l’aide humanitaire... Les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes sur le salon français, dans un contexte où le président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah. 

« La France ne vend pas d’armes à Israël […] Nous assumons parfaitement d’exporter des composants qui entrent dans la composition du Dôme de fer », a rappelé le 21 mai 2024 à l’Assemblée nationale Patricia Mirallès, Secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, Sébastien LecornuEn 2022, les exportations de composants vers Israël ont représenté 15 millions d’euros, soit « 0,2 % des exportations globales », avait affirmé en mars le ministre Sébastien Lecornu.

Ce boycott survenait après "une frappe visant deux terroristes haut placés du groupe terroriste palestinien du Hamas. La frappe aurait également touché une zone du quartier Tel al-Sultan de Rafah, dans l’ouest de la ville, où des milliers de personnes s’étaient réfugiées".

Dirigé par Charles Beaudouin, Coges Events "avait précédemment déclaré qu'une dizaine d'entre elles devaient exposer des armes. Toutefois, les organisateurs ont déclaré que les citoyens israéliens seraient toujours autorisés à visiter la salon."

Le 21 mai 2024, Benny Gantz, alors membre du cabinet de guerre israélien, avait téléphoné à Gabriel Attal, Premier ministre, et demandé à la France de « reconsidérer » sa décision. Il estimait que cette dernière récompensait le terrorisme.

Aucun édile Renaissance, parti de la majorité présidentielle, et aucun candidat aux élections européennes pour Besoin d'Europe (liste macronienne) ou législatives pour Renaissance, parti présidentiel, n'ont condamné ce boycott antisémite. 

Le 31 mai 2024, le CRIF a posté sur X (ex-Twitter) ce texte retwitté par son Président, Yonathan Arfi :
"La France a décidé de ne pas autoriser les entreprises israéliennes à exposer lors du salon Eurosatory de la Défense et de la Sécurité.
C'est une double faute, politique et diplomatique.
Aveu de faiblesse politique d'abord, car c'est donner le signal que la République cède devant les intimidations des quelques milliers de manifestants hostiles à Israël, battant le pavé depuis quelques jours. 
C'est accorder ainsi une victoire politique à LFI à 10 jours des européennes ! Cette décision ne fera que renforcer la détermination de ceux qu'elle tente d'amadouer.
Hypocrisie diplomatique et morale ensuite : comment justifier de ne pas accueillir les entreprises d'un pays démocratique allié alors que des exposants de pays éloignés de la défense des droits de l'Homme seront présents, comme la Chine ou la Turquie ? 
Notre pays ne doit pas contribuer à mettre Israël au ban des Nations !
Il est encore temps de revenir sur cette décision avant l'ouverture du salon le 17 juin."
Le 3 juin 2024, Yonathan Arfi, Président du CRIF,
a déclaré sur i24News : "Eurosatory : "C'est difficile d'avoir les tenants et aboutissements de cette décision, une erreur stratégique... La relation entre Benjamin Netanyahu et Emmanuel Macron est relativement difficile, dit-on... On a parfois l'impression que l'Etat a cédé face à la pression populaire. Il y a aussi la peur de ne pas pouvoir réussir à gérer demain des manifestations d'ampleur, soit jusqu'aux élections européennes soit au-delà... Ce sont, chez certains Français, parfois, de petites lâchetés qui produisent à la fin les juifs peuvent se sentir sacrifiés... C'est le sentiment que j'entends depuis quelques jours de plus en plus souvent dans la communauté. Enormément de juifs qui se sentent protégés par les forces de police dans les lieux de vie juive, pensent que dans des lieux symboliques il y a une forme de stigmatisation des Sionistes, donc des Juifs. Ce raccourci gagnent peu à peu les esprits de beaucoup de Français."

Israël était présent à ILA (Innovation et Leadership dans l'AéroEspace) Berlin Air Show, en Allemagne, du 5 au 9 juin 2024. Au 
pavillon d’Israel Aerospace Industries (IAI), le chancelier allemand Olaf Scholz a été accueilli par son président, Amir Peretz (ancien ministre israélien de la Défense), ainsi que par Moshe Patel, chef de la direction israélienne Homa, et le chef de la direction UAV (drones) du ministère israélien de la Défense. 
Le chancelier a été impressionné par le système Arrow que l’Allemagne est en train d'acheter, dans le cadre de ce qui constitue le plus grand contrat de défense de l’histoire d’Israël. 
Le président de l’IAI, Amir Peretz a déclaré : « La coopération avec l’Allemagne est courageuse et importante, sur les plans de la sécurité et politique, et l’IAI est fière de faire partie du lien fort de cette relation. C’est précisément en ce moment, et en particulier à la suite des événements du 14 avril, au cours desquels l’IAI a démontré sa capacité à protéger les citoyens israéliens contre une attaque massive de missiles lancée contre eux, que le monde a appris que nous pouvons fournir une protection maximale contre les menaces et dans les situations les plus graves, et les citoyens d’Israël ont de bonnes raisons d’être fiers. Nous continuons à faire tout ce qui est possible, et même au-delà, pour maintenir la sécurité d’Israël et celle de nos amis dans le monde entier". Moshe Patel a ajouté : « Le ministère israélien de la défense continue inlassablement à promouvoir la sécurité et les relations stratégiques avec nos amis du monde entier, dont l’Allemagne est un excellent exemple. Nous avons montré au Chancelier les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’accord de fourniture du système Arrow-3 et nous sommes déterminés à atteindre les objectifs communs que nous nous sommes fixés. »

Le 13 juin 2024, le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé lors du Sommet du G7 que "la France, les Etats-Unis et Israël allaient travailler en format « trilatéral » sur la feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise. Le 14 juin 2024, le ministre de la Défense israélien l’a rapidement remis à sa place : « Alors que nous menons une guerre juste, défendant notre peuple, la France a adopté des politiques hostiles envers Israël. Ce faisant, la France ignore les atrocités commises par le Hamas contre les enfants, les femmes et les hommes israéliens. Israël ne sera pas partie prenante au cadre trilatéral proposé par la France. Nous ne serons pas partenaires du comité pour réguler la situation sécuritaire à la frontière nord si la France y participe ».

Le 13 juin 2024, un ensemble d’associations de solidarité avec la Palestine et de lutte contre la prolifération des armements - l'Association France Palestine Solidarité (AFPS), les ONG ASER, Al Haq, Stop Fuelling War soutenues par plus d'une cinquantaine d'organisations dont Stop Arming Israel France et Urgence Palestine - a saisi le juge des référés du Tribunal de Bobigny sur le ressort duquel se trouve Villepinte. Il estimait que l’annulation des participants israéliens "ne garantissait pas l’absence d’une présence israélienne" et ne suffisait pas à mettre fin « au risque de dommage imminent et de trouble manifestement illicite », "selon un arrêt consulté par l’AFP". Il alléguait que la société Coges Event « n’a pas interdit aux vendeurs et acheteurs israéliens d’accéder au salon, ce qui caractérise l’infraction de complicité de crime » et que, « sans les armes provenant de multinationales de différents pays, leur financement et les autorisations d’en faire commerce que continuent d’accorder certains États, ces crimes ne pourraient être perpétrés avec une telle intensité ».

Le 14 juin 2024, le tribunal de Bobigny a ordonné à Coges Events de faire interdire « la participation sous quelques formes que ce soit, des industriels de l’armement israéliens et de toute personne salariée ou représentante des entreprises d’armement israéliens, ainsi que de toute personne physique ou morale susceptible d’opérer comme leur courtier ou leur intermédiaire ». Il a aussi interdit « aux autres entreprises ou exposants d’accueillir sur leur stand des représentants d’entreprises israéliennes en matière d’armement, de vendre ou faire la promotion d’armes israéliennes ».

Le 14 juin 2024, le "Nouveau Front Populaire", qui regroupe principalement La France Insoumise (LFI), le Parti Socialiste, Europe Écologie Les Verts (EELV) et le Parti Communiste Français (PCF), a rendu publiques les 150 mesures de son programme commun en vue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024.  Il prévoit notamment l'interdiction de ventes d'armes à Israël et la reconnaissance d'un Etat palestinien.

Le 15 juin 2024, Coges Events a annoncé qu’elle interjettera appel de cette ordonnance de référé : "cette ordonnance va au-delà de la décision prise il y a deux semaines par les autorités gouvernementales françaises. Le salon Eurosatory, qui se tiendra de lundi à vendredi à Villepinte (Seine-Saint-Denis), devait initialement accueillir 74 entreprises israéliennes parmi les 2 000 exposants inscrits". « Israël n’est ni un ennemi, ni un Etat sous boycott », déclara alors le général Beaudoin, commissaire général du Salon.

"Forts de cette victoire", des associations listées infra demeurent mobilisées et ont organisé diverses actions. "Malgré la décision gouvernementale d’annuler la venue des exposants israéliens, le risque qu’Eurosatory contribue aux crimes commis par Israël en Palestine demeure. Les responsables politiques, militaires et industriels israéliens et leurs intermédiaires potentiels ne sont, à ce jour, pas interdits d’entrer au salon. Des vendeurs d’armes français et internationaux qui collaborent avec Israël font partie de la liste des exposants (Thales, Safran, BAE Systems, Raytheon, Rheinmetall, Leonardo…). Rien n’empêche ces différents acteurs de profiter du salon pour se rencontrer, renforcer leurs liens ou nouer de nouveaux partenariats. Eurosatory reste et demeure un hypermarché de la mort, où vendeurs et acheteurs d’armes se retrouvent pour signer des accords lucratifs dont les victimes sont toujours les peuples. Nous appelons donc à manifester massivement, contre Eurosatory et son monde, pour la fin de tout commerce d’armement avec Israël, le lundi 17 juin à l’ouverture du salon. Organisations signataires (par ordre alphabétique) :
– Action Securité Ethique Républicaines (ASER)
– Association France Palestine Solidarité (AFPS)
– Association Marchons Pour la Palestine (MPLP)
– Attac France
– Attac CL Dieppe
– BDS Provence
– Campagne BDS France
– Charente Palestine Solidarité
– Collectif Boycott Apartheid Israël - Paris Banlieue
– Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP)
– Collectif Palestine Nord Essonne
– Émancipation tendance intersyndicale
– Fédération CGT Éducation Recherche Culture (FERC-CGT)
– Fédération nationale de la Libre Pensée
– Forum Social des Quartiers RENNES-35
– Justice Sans Frontière (JSF)
– Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN)
– PEPS (Pour une écologie populaire & sociale)
– Poitiers Palestine
– Stop Arming Israel France
– Stop Fuelling War
– Sud-Insee
– The Liberation March (TLM)
– UD-AJM (Union Decoloniale - Arabe Juif Musulman)
– Union Départementale CGT 93
– Unitedvoices_Unitedaswat (UV_UA)
– Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
– Union Syndicale Solidaires
– Urgence Palestine".

Le 17 juin 2024, Caroline Yadan, députée de Paris (Renaissance), candidate dans la 8e circonscription des Français de l'étranger (FDE) qui inclut notamment l'Etat d'Israël, et chroniqueuse un lundi matin sur deux sur Radio J, a fustigé dans sa chronique matinale radiophonique et par des twitts ce boycott d'Israël "indigne de la France". Elle a diffusé aussi une vidéo la montrant devant l'entrée d'Eurosatory et exprimant son indignation. Elle s'y trouvait avec le collectif Tous 7 octobre. Elle a aussi posté sur X (ex-Twitter) un communiqué interrogeant le "Chef du gouvernement et le ministère des Armées pour obtenir des clarifications sur les motivations qui ont poussé le gouvernement français le 31 mai dernier à imposer à Coges Events la décision d'exclure les entreprises israéliennes de cet évènement commercial", une  "exclusion incompréhensible". Elle a conclu son communiqué : "Un boycott est une faute économique, morale et politique". 

Caroline Yadan a allégué être "la seule candidate de la 8e circonscription des FDE qui a une réelle influence et qui arrive à convaincre. La seule qui sait et qui peut rassembler autour d’elle sur les valeurs qui nous sont chères. La seule qui est AUDIBLE et EFFICACE". Elle s'étonne de l'absence d'un communiqué sur le site Internet du ministère français des Armées concernant cette exclusion.

Caroline Yadan n'a jamais nommé les décideurs politiques à l'origine de cette exclusion ou qui l'ont approuvée : le Président de la République Emmanuel Macron, le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre des Armées Sébastien Lecornu et la Secrétaire d’État auprès dudit ministre, Patricia Mirallès, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Stéphane Séjourné. Pourquoi ?

Pourquoi cet activisme verbal si tardif ? Pourquoi ce long silence durant plus de deux semaines ? Pourquoi cette absence de réaction publique fin mai quand ce boycott a été rendu public ?

Agir eût été la preuve qu'elle est "AUDIBLE et EFFICACE" ainsi que de la sincérité de son engagement contre le boycott d'Israël. Nul ne doute de sa volonté d'être élue. "Quoi qu'il en coûte" (Emmanuel Macron) ?

Cette avocate a reconnu avec raison que le boycott n'est plus une faute juridique en raison de la jurisprudence récente de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). 

Une journaliste du quotidien israélien Yediot Aharonot a révélé que les Israéliens, quelle que soit leur fonction, ont du remplir un formulaire à en-tête d'Eurosatory, fondé sur "le jugement du Tribunal de Bobigny du 14 juin 2024", "jurant sur l'honneur" n'avoir aucun lien avec des entreprises israéliennes d'armement. Selon Radio Shalom, "une journaliste de Reshet Bet a raconté qu’elle est restée 4h00 à attendre qu’on la laisse entrer faire son travail".

Yonathan Arfi a twitté
"Le papier de la honte !
Depuis l'ouverture du salon Eurosatory de la Défense et de la Sécurité ce matin, les seuls visiteurs israéliens ou représentant une entreprise israélienne sont contraints pour entrer de signer une déclaration disant qu'ils ne travaillent pas pour une entreprise israélienne de défense. 
Il ne s'agit plus seulement d'interdire un stand aux entreprises israéliennes, décision de boycott déjà scandaleuse, mais bien de stigmatiser et mettre à l'index les Israéliens eux-mêmes ! Une discrimination obscène. 
Deux décisions judiciaires doivent être rendues demain matin. La justice doit avoir le courage et la clairvoyance de condamner ces pratiques infamantes, indignes de la France !"
Deux heures plus tard, Eurosatory répondait à ce twitt sur X :
"Ce formulaire est une initiative très malheureuse, décidée dans l'urgence du fait de la décision de justice du 14 juin.
Le COGES adresse ses excuses et rappelle qu'il a fait appel contre la décision du tribunal de Bobigny."
Le Point
a publié la tribune "Quand un tribunal refuse Israël à un salon d’armement" signée par Noëlle Lenoir, avocate et membre honoraire du Conseil constitutionnel, et 
Jean-Éric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel :
"Jamais depuis la dernière guerre mondiale les démocraties n'ont eu tant besoin de se défendre, y compris par les armes comme c'est le cas pour l'Ukraine, mais aussi pour Israël après les massacres du 7 octobre 2023. Jamais non plus, depuis la dernière guerre mondiale, les budgets militaires n'ont connu une telle hausse.
Résultat : le nombre d'exposants dépasse les deux mille, et 61 pays et 250 délégations officielles sont représentés. Celle d'Israël est la seule interdite d'entrée de par la volonté du président de la République française, d'abord, de par un jugement du 14 juin du tribunal judiciaire de Bobigny, ensuite. La Chine, en revanche, est bien présente, en dépit des menaces sur Taïwan et alors qu'un embargo sur les armes a été décidé par l'Union européenne et les États-Unis en 1989 à la suite de la répression sanglante des manifestations de la place Tian'anmen, et n'est pas levé ! On imaginerait volontiers que la Chine, pays sous embargo, ne soit pas invitée et qu'Israël, partenaire de confiance des pays occidentaux, le soit comme à l'habitude. Eh bien, c'est tout le contraire !
Sur demande du président Macron, le ministre de la Défense a enjoint à Coges Events, société spécialisée dans l'organisation d'événements et filiale du Gicat (Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres), d'interdire toute participation des 74 entreprises israéliennes parmi les plus performantes au monde ; ce qui a conduit la chambre de commerce franco-israélienne à écrire au ministre, qui n'a pas daigné répondre.
C'est alors que l'affaire a pris une tout autre dimension idéologique. Des ONG palestiniennes antisionistes, qui n'hésitent pas à traiter Israël de génocidaire parmi d'autres galanteries, comme France-Palestine Solidarité ou Al-Haq, ont saisi le tribunal judiciaire de Bobigny pour étendre les limites du bannissement dont font désormais l'objet les Israéliens en France, au nom du « trouble manifestement illicite » que constituerait la venue d'industriels israéliens et de leurs salariés. Le tribunal judiciaire de Bobigny leur a fait droit à 100 %. Les industriels israéliens ou leurs salariés ne peuvent même pas se rendre comme visiteurs sur les lieux et il est formellement interdit aux exposants de faciliter les contacts entre des Israéliens et les délégations officielles !
Ce jugement de référé est sans précédent, car derrière une motivation juridiquement erronée, c'est l'idéologie qui semble avoir triomphé.
Le tribunal de Bobigny s'est appuyé sur l'ordonnance du 24 mai de la Cour internationale de justice (CIJ) qui, sur recours de l'Afrique du Sud (au nom du Hamas), a rappelé Israël à ses obligations au regard de la convention sur le génocide, seul instrument international invoqué par l'Afrique du Sud. Mais la CIJ ne prescrit aucun boycott militaro-commercial à l'encontre d'Israël ; elle n'enjoint pas non plus à Israël de cesser ses opérations militaires à Rafah ; elle ne juge pas davantage que ces opérations constituent un génocide. La cour demande seulement à Israël (à laquelle elle reconnaît le droit de se défendre) de prendre toutes précautions pour veiller à ce que ses opérations militaires à Rafah, par leurs effets sur la population civile, ne soient pas « susceptibles » d'entraîner un risque de génocide.
L'appréciation en est laissée au gouvernement israélien.
Or le tribunal fait comme si la simple visite à Eurosatory d'un industriel israélien réalisait ce risque de génocide et constituait donc un « trouble manifestement illicite ». Interprétant l'ordonnance de la CIJ de mai dernier comme devant déboucher sur un embargo, le tribunal de Bobigny ordonne un boycott total, mettant ainsi la justice au diapason d'un mot d'ordre rabâché depuis longtemps par l'extrême gauche et les milieux islamistes, et qui se trouve en bonne place dans le programme du « Nouveau Front populaire ».
Pourtant, il n'appartient pas à un tribunal judiciaire, moins encore au juge de l'urgence qu'est le juge des référés civils, de s'immiscer dans les relations étrangères de la France, ni d'appliquer directement, au surplus en en détournant le sens, les décisions d'une cour internationale.
Quant au gouvernement, il ne pouvait non plus tirer de l'ordonnance de la CIJ le pouvoir d'interdire aux entreprises israéliennes de participer au salon Eurosatory. Il ne pouvait davantage se fonder sur les déclarations du chef de l'État favorables à un cessez-le-feu : elles n'ont pas de valeur proprement juridique. Le président français souhaite un cessez-le-feu : c'est une opinion. Aucune base juridique non plus à l'interdiction dans les résolutions de l'ONU, puisque le Conseil de sécurité n'a jamais pris jusqu'ici une résolution « chapitre VII », c'est-à-dire impérative, sur le sujet.
La décision du ministre de la Défense, en tant qu'autorité de tutelle de la Coges, est aussi contestable sur le fond comme sur la forme. Soit il s'agit d'un embargo, mais alors il devrait résulter de la loi, ou d'un acte pris sur le fondement du traité sur l'Union européenne, d'un accord international régulièrement ratifié ou approuvé, ou d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Soit c'est une mesure de police administrative, mais alors son but doit être légitime et ses effets proportionnés. Et il faut la motiver et respecter le contradictoire : or elle est purement verbale.
Quand le politique se mêle du juridique, on n'est plus dans l'État de droit. Voilà la grave question posée par un contentieux qui n'aurait pas dû exister !"
Le 18 juin 2024, saisie par la Chambre de Commerce France-Israël (CCFI), le Tribunal de Commerce de Paris a estimé que l'annulation de la présence d'entreprises israéliennes, soit leur exclusion, constituait une mesure « discriminatoire ». Il expliquait : « les mesures mises en œuvre par COGES à compter du 31 mai 2024 opèrent une distinction entre les personnes morales déclarées comme israéliennes, ainsi que leurs filiales, et les autres personnes morales ayant formulé une demande de disposer d’un stand sur le salon. Il est incontestable que cette distinction est fondée sur l’appartenance de ces personnes morales à une nation. En conséquence, les mesures mises en œuvre par Coges à compter du 31 mai 2024 constituent une discrimination telle que définie à l’article 225-1 du code pénal ».

La CCFI a publié un communiqué de presse :
"Le 2 juin dernier, la Coges, organisatrice du salon Eurosatory, l'un des plus grands salons internationaux de la défense et de la sécurité, décidait d’exclure les entreprises israéliennes d'exposer au salon.
De plus, vendredi 14 juin, le tribunal de Bobigny avait étendu cette interdiction à tous ceux qui pouvaient servir d’intermédiaires aux entreprises israéliennes.
Hier après-midi, la Chambre de Commerce France-Israël représentée par son Président Henri Cukierman et accompagnée de Maitre Patrick Klugman a intenté une action en référé contre la décision de la Coges devant le Tribunal de commerce de Paris.
Ce matin, mardi 18 juin 2024 à 9h, le Président du Tribunal de commerce de Paris vient de juger que la mesure d’exclusion des sociétés israéliennes de Eurosatory est discriminatoire et a ordonné de la faire cesser".
Me Patrick Klugman
twittait :
"Saisi en référé d’heure à heure à la demande de la Chambre de commerce France Israël, le Président du Tribunal de commerce de Paris vient de juger que la mesure d’exclusion des société israéliennes de Eurosatory est discriminatoire. Il a ordonné de la faire cesser. Je suis très fier d’avoir concouru avec mes associés à remettre le droit à l’endroit dans cette affaire".
Le 18 juin 2024 au soir, la Cour d'appel de Paris a infirmé l'ordonnance du Tribunal de Bobigny en constatant "l'absence de trouble manifestement illicite ou de dommage imminent... Il n’appartient pas au juge judiciaire de compléter une décision politique qui a la nature d’un acte de gouvernement en relation avec la conduite des relations internationales de la France". La Cour d'appel a respecté le principe de séparation des pouvoirs, et sanctionné l'empiètement du juge de première instance sur le domaine du pouvoir exécutif. 

"Conséquence directe : les 850 participants représentants des entreprises israéliennes devraient pouvoir avoir accès au salon dès ce mercredi" 19 juin 2024. Monter des stands, assurer la logistique pour amener des articles, etc. Tout cela ne s'improvise pas en 24 heures, cela requiert beaucoup de temps.

Le mal a été fait, et les procédures judiciaires ne sont pas terminées.

Alors que le Tribunal de Bobigny avait condamné la Coges à verser 1500 euros aux quatre associations demanderesses pour leurs frais judiciaires, le Tribunal de Commerce et la Cour d'appel de Paris ne les ont pas condamnées à verser le moindre euro à la Coges appelante et à la CCFI. Pourquoi ce "deux poids, deux mesures" ?

Les trois magistrats - le Président Peimane Ghaleh-Marzban et deux vice-Présidentes - du Tribunal de Bobigny, auteurs d'une décision judiciaire très importante annulée, contredite par deux juridictions, dont la Cour d'appel, seront-ils sanctionnés ? On peut en douter. Peimane Ghaleh-Marzban est décrit ainsi sur X (ex-Twitter) par David Bensoussan, journaliste à Challenges, en commentant un article du Point : "
Mini-portrait de Peimane Ghaleh-Marzban, qui avait dirigé d'une main de fer (et avec humour) le procès des escrocs du CO² #Mimran et #Mouly".

Que penser d'une institution judiciaire produisant des décisions contradictoires et de magistrats - politisés ? - du Tribunal de Bobigny statuant sur un "acte de gouvernement" bénéficiant de l'immunité juridictionnelle selon la jurisprudence constante, constitué dans le refus étatique officiel, émanant d'un Etat méprisant déniant toute réponse à un courrier important ? Un "gouvernement des juges" antijuif au service de dirigeants politiques, dont un Président Emmanuel Macron aux bilans catastrophiques, allant jusqu'à l'affront public envers un "Etat ami", non mû par l'intérêt général et ne partageant pas les valeurs de la France. Un "gouvernement des juges" se substituant au pouvoir exécutif pour édicter des mesures antisémites, encore plus contraignantes contre les entreprises de l'Etat d'Israël. Un "gouvernement des juges" statuant selon ses convictions religieuses ou idéologiques. Dangereux pour la démocratie et les Juifs, français ou israéliens.

L'Etat d'Israël ou/et des entreprises israéliennes vont-ils saisir la justice pour solliciter des dommages et intérêts pour les préjudices subis par cette décision politique de boycott violant le discours public officiel : "pas de discrimination", "principe d'égalité", "nous serons intraitables dans la lutte contre l'antisémitisme", etc. ? Vraisemblablement. Le gouvernement français issus des prochaines élections législatives préfèrera peut-être négocier officieusement le montant élevé de cette indemnisation. La France endettée aurait pu se passer de ce surcoût. Sans compter le manque-à-gagner important des entreprises françaises - hôtellerie, transports, restauration, etc. - clientes de ces fleurons industriels israéliens.

Gravissime, le Président de la République Emmanuel Macron a légitimé la propagande anti-israélienne, notamment celle du Hamas, et a donné à l'antisémitisme un caractère étatique, a offert le soutien de l'appareil de l'Etat contribuant au djihad judiciaire contre l'Etat Juif.

A noter que ce djihad judiciaire ou lawfare (guerre judiciaire, en américain) contre l'Etat d'Israël n'est pas limité à la France. En Allemagne, des Gazaouis et des "organisations juridiques palestiniennes - leur pétition a également été soutenue par plusieurs organisations non gouvernementales, dont le European Legal Support Center (ELSC), le Palestinian Institute for Public Diplomacy (PIPD), et Law for Palestine - avaient demandé, par une procédure d'urgence, que le gouvernement allemand mette fin aux exportations d'armes, alléguant des violations du droit humanitaire international. Le 18 juin 2024, le tribunal administratif de Berlin a jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour étayer de telles allégations".

Le "tribunal administratif de Berlin a jugé que les requérants n'avaient pas prouvé l'existence de décisions d'exportation d'armes allemandes vers Israël, d'autant plus que le gouvernement s'était abstenu d'accorder de telles licences d'exportation cette année. De plus, rien n’indique que le gouvernement ait l’intention d’approuver la fourniture d’armes qui violeraient le droit humanitaire international, selon les rapports de VOA News et Jurist. Le tribunal a en outre déterminé que le gouvernement allemand a le droit de refuser d'accorder des licences d'exportation ou d'imposer des conditions aux exportations. Selon un rapport de Defense News, le gouvernement allemand a approuvé l’année dernière des exportations d’armes vers Israël d’une valeur de 326 millions d’euros, soit dix fois le montant de 2022. La porte-parole du gouvernement allemand, Christiane Hoffmann, a déclaré que le gouvernement est obligé de répondre aux allégations et accusations des organisations juridiques concernant des violations du droit international. Elle a déclaré que le gouvernement examine minutieusement chaque demande d'exportation d'armes, en tenant compte des droits de l'homme et du droit humanitaire. En outre, le ministère allemand de l'Économie a annoncé une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza de 20 millions d'euros supplémentaires."

Les haineux ont quand même été gagnants. Qui peut croire que les Gazaouis profiteront de cette aide humanitaire qui sera vraisemblablement détournée par des mouvements islamistes ?

Euronaval 2024
Euronaval "est un événement organisé par le GICAN (Groupement des industries de Construction et Activités navales) et la SOGENA (filiale du GICAN). Cet évènement est réservé strictement aux professionnels du domaine".

"Crée en 1968 pour les industriels de la filière navale française, Euronaval s’est progressivement ouvert aux industriels européens, puis internationaux pour devenir la référence mondiale du naval de défense. EURONAVAL est LE lieu de rencontre de tous les pays concernés par la protection des zones maritimes et la sécurité en mer et depuis la mer."

"A l’écoute des dernières évolutions géostratégiques et économiques mondiales, cet événement est en perpétuelle évolution et s’enrichit à chaque nouvelle édition de produits technologiques novateurs. Une réactivité qui permet à cette biennale de présenter les réponses aux grands enjeux navals et maritimes du XXIème siècle."

"Depuis plus de 50 ans, la force du salon réside dans sa capacité à faire venir les plus importantes délégations officielles (les décideurs étatiques, les chefs d’état-major des marines militaires étrangères). En 2022, le salon a accueilli 150 délégations françaises et internationales."

En 2024, en raison des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, EURONAVAL s'est tenu du lundi 04 au jeudi 07 novembre 2024 au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte (hall 6). Il a réuni "483 exposants venus de 30 pays. On y négociait tout ce qui se déplace sur ou dans l’eau, depuis le porte-avions à propulsion nucléaire à 5 milliards d’euros pièce, au drone flottant facturé quelques milliers d’euros".

"Après la décision du tribunal de commerce du mois de juin, qui a retoqué une première fois l’Etat, le gouvernement a cherché à prendre des mesures préventives en vue du salon Euronaval. Dès le mois de juillet, les entreprises israéliennes et elles seules ont dû signer un avenant à leur contrat de location de stand à Euronaval prévoyant la possibilité qu’une mesure d’interdiction soit prise à leur encontre et leur ouvrant la possibilité de renoncer d’emblée à leur venue en échange d’un remboursement des frais engagés. La grande majorité des exposants concernés ont refusé ce retrait anticipé".

Le 1er octobre 2024, durant un Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN), instance restreinte est présidée par le chef de l’Etat, réunissant le Premier ministre Michel Barnier, le ministre des Armées Sébastien Lecornu, celui de l’Intérieur Bruno Retailleau, et son collègue de l’Economie Antoine Armand, la décision est prise d’interdire aux entreprises israéliennes de défense d’exposer leurs produits à Euronaval. Sept sociétés sont concernées dont les deux leaders de l’Etat hébreu : le fabricant de matériel électronique Elbit et le fabricant de missiles Raphael. Bizarrement, cette décision n’est signifiée à Sogena, la société organisatrice du salon Euronaval, que quinze jours plus tard par le Secrétariat général à la défense nationale, une instance placée sous l’autorité du Premier ministre. « Visiblement il a y eu un peu de flottement et l’on ne savait pas qui devait informer de cette décision », note, un rien amusée, une source proche de l’affaire".

"De manière toute aussi étonnante, trois jours plus tard, le gouvernement esquisse un début de rétropédalage en interdisant de stand d’exposition uniquement les entreprises dont les matériels sont utilisés sur les théâtres d’opérations à Gaza ou au sud Liban. Sans pour autant préciser quels sont les critères permettant de définir si un équipement est utilisé ou pas dans les conflits actuels du Proche-Orient. Résultat, sur les sept sociétés israéliennes concernées, deux d’entre elles, Orca AI, spécialisée dans l’intelligence artificielle, et DSIT, opérateur dans la surveillance maritime, conservent le droit d’exposer. Les autres devront se cantonner à un badge d’accès pour parcourir les allées du salon, mais ne pourront utiliser cet événement comme une vitrine pour leurs produits."

"En outre, au moment où les entreprises israéliennes ont annoncé leur procédure en justice, l’Etat a immédiatement réagi en envoyant au front le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume. Il a utilisé une procédure assez rare pour contester la compétence du tribunal de commerce sur ce sujet au profit du tribunal administratif. Une manière d’allumer un contre-feu supplémentaire qui a également été rejetée par le tribunal. « Je trouve triste qu’il faille aller devant les juges pour corriger une décision mauvaise sur le fond », estime le Président de la Chambre de commerce France-Israël, Henri Cukierman. Selon les informations de Libération, Sogena, l’organisateur d’Euronaval pourrait, comme la société organisatrice du salon Eurosatory, se retourner contre l’Etat pour demander une indemnisation financière afin de compenser le manque à gagner des stands qui n’ont pu être loués par les entreprises israéliennes."

« Il n'a jamais été question d'interdire la participation des entreprises israéliennes à des salons commerciaux en France. Les entreprises israéliennes qui le souhaitent pourront évidemment accéder à Euronaval », souligne l'exécutif dans une déclaration écrite transmise à l'AFP le 18 octobre 2024. « Il n'y a rien dans la position du gouvernement français qui puisse être assimilé à un boycott à l'encontre des entreprises israéliennes à Euronaval », ajoute-t-il, soulignant que le soutien de la France à Israël dans son droit à se défendre «n'a jamais souffert aucune exception ni équivoque ». Et de citer la décision de maintenir l'exportation de composants pour le Dôme de fer, le système de protection aérienne contre les tirs en provenance de Gaza, du Liban et d'Iran." 

"L'annonce initiale des organisateurs avait irrité Israël qui avait accusé le président Emmanuel Macron de faire « honte » à la France." Le 20 octobre 2024, Israël Katz, ministre israélien des Affaires étrangères, a déclaré : "J'ai demandé au ministère des Affaires étrangères d'assister les entreprises israéliennes dans leurs actions diplomatiques et juridiques contre la décision du Président français Emmanuel Macron d'empêcher les entreprises israéliennes de présenter leurs produits au Salon Euronaval. Le boycott des entreprises israéliennes et ce, pour la deuxième fois, avec l'imposition de conditions inacceptables, sont des mesures antidémocratiques qui à nos yeux ne sont pas acceptables, de surcroît entre nations amies. J'exhorte le Président Macron à les annuler complètement. Israël est le seul Etat en première ligne dans la lutte contre le régime islamique radical, et la France, ainsi que l'ensemble du monde occidental, devrait se tenir à nos côtés - et non contre nous". Le Dr Ron Tomer, Président de l’association des industriels israéliens, "a critiqué la démarche française, rappelant l’attachement d’Israël aux valeurs démocratiques et demandant à la France de garantir un traitement équitable pour les entreprises israéliennes".

Le 30 octobre 2024, "le tribunal de commerce de Paris a annulé, en référé (procédure d’urgence), la décision du Conseil de défense et de sécurité nationale qui avait interdit aux entreprises israéliennes d’exposer au salon militaire Euronaval... Il a considéré que « la perte des investissements mobilisés par les demanderesses ainsi que les bénéfices escomptés de leur exposition se produira si la situation dénoncée perdure». En d’autres termes le tribunal a estimé que cette interdiction d’exposer porte un préjudice commercial et financier aux entreprises concernées. « On ne boycotte pas les entreprises américaines dont les équipements sont utilisés à Gaza ou au sud Liban. Or l’armée israélienne utilise essentiellement des équipements américains. Cette interdiction est absurde et discriminatoire... Nous constatons que l’Etat de droit prévaut face à la manifestation de la volonté de l’Etat au plus haut niveau, afin de faire cesser une situation discriminante », a indiqué l’avocat des entreprises israéliennes et de la Chambre de commerce France-Israël Patrick Klugman. Sollicités par Libération, ni le ministère de la Défense ni la société organisatrice du salon Euronaval n’ont réagi à cette décision". 

"Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a dans la foulée salué la décision de la justice française. « Il s'agit d'une victoire importante pour la justice et d'un message clair contre les tentatives visant à affaiblir Israël dans sa lutte contre les forces du mal », a affirmé sur X le ministre".

"À la suite de ces deux salons, où les droits accordés aux entreprises israéliennes rappellent les actions de sabotage et de boycott menées par l’entité BDS depuis de nombreuses années, de nombreuses entreprises israéliennes s’interrogent sur leur participation à de futurs salons en France, notamment dans le domaine des produits alimentaires. Auront-elles la possibilité d’exposer leurs célèbres dattes Medjoul qui font le bonheur des amateurs ? Pourront-elles vanter leur production de graines de tournesol ou de courge grillées communément appelées “pépites » par les amateurs ? Seront-elles autorisées à faire la promotion de leurs produits cashers ? Rien n’est assuré, compte tenu des récentes restrictions imposées. Ce qui se déroule actuellement ne semble pas à la hauteur des relations d’amitié entre la France et son allié historique, l’État d’Israël, qui subit depuis plus d’un an des attaques meurtrières de la part de théocraties et de groupes terroristes voisins. Il est regrettable de constater qu’Israël soit en train de devenir le paria des nations en raison de sa capacité à assurer sa propre défense de manière indépendante. Il serait intéressant de connaître l’étendue de la participation à ces salons d’entreprises appartenant à ces pays ou groupes terroristes et des exigences relatives aux terrains d’opérations où les matériels présentés sont utilisés. Les exposants turcs, par exemple, sont-ils autorisés à présenter des armes ou matériels navals utilisés en Arménie ? La question mérite d’être posée", a écrit le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme) dans un communiqué.

"Malgré les revers juridiques, le gouvernement français ne compte pas en rester là. Le préfet de Paris a saisi le tribunal des conflits pour statuer sur la compétence du tribunal de commerce dans ce type de décisions. Selon les autorités, ces questions relèvent de la politique étrangère, non du droit commercial. Cette démarche vise également à prévenir une nouvelle participation des entreprises israéliennes au prestigieux Salon de l’aéronautique et de l’espace, prévu en 2025 au Bourget. L’avocat Me Patrick Klugman a souligné l’aspect inédit de la situation. Selon lui, la saisine du tribunal des conflits est une tentative de « valider a posteriori » les actions du gouvernement. Son commentaire sur « un match qui continue » illustre bien la dynamique actuelle de confrontation."

Le pouvoir politique se joint, ou relaie donc ce djihad judiciaire.

Ces décisions de boycott émanent du Président Emmanuel Macron qui choisit l'escalade des actes hostiles répétés, publics, envers l'Etat d'Israël. Pourquoi ? Volonté d'exclure un concurrent ? Vexation du refus israélien d'obéir à ses exhortations au cessez-le-feu ? Conscience de sa faiblesse et de son isolement diplomatique mondial, notamment dans une zone d'influence traditionnelle de la France ? Dépit de constater la victoire militaire brillante, mais coûteuse en termes humains, d'Israël contre les mouvements terroristes islamistes alors que le Chef de l'Etat n'a déclaré la guerre qu'à un coronavirus peu dangereux ? Crainte que les Français ne réclament de leur Président et de son gouvernement qu'ils agissent comme Israël contre les terroristes et les narcotrafiquants ? Refus ou incapacité à accepter des Juifs qui se défendent, qui combattent pour leur Etat-nation, qui se tiennent droit malgré un monde hostile, patriotes fiers de leur identité juive et israélienne, contrairement aux clichés antisémites du juif victime passive ? Antisémitisme personnel ?

Ces boycotts correspondent à la stratégie de Durban (Afrique du Sud) qui, en 2001, parallèlement à la conférence onusienne, a décidé d'affaiblir, d'ostraciser l'Etat d'Israël afin de l'anéantir par des BDS (Boycotts Désinvestissements Sanctions) dans tous les domaines : économique, scientifique, diplomatique, culturel, universitaire, sportif, etc.

Salon du Bourget 2025
La 55e édition du Salon du Bourget (Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, SIAE), "rendez-vous mondial de l’excellence et de l’innovation", se tient du 16 au 19 juin 2025 pour des journées exclusivement réservées aux professionnels. Le salon sera aussi ouvert au grand public du vendredi 20 au dimanche 22 juin 2025."

"Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace est organisé par la SIAE, filiale du Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales (GIFAS). Il s’agit du plus grand événement de l’industrie, réunissant les acteurs du monde entier. L’événement incarne l’excellence, l’innovation et la coopération internationale dans les domaines aéronautique et spatial."

Quelques statistiques :
- "2 500 exposants issus de 48 pays
- 322 délégations officielles
- 150 aéronefs et 210 présentations en vol."

"Le Salon s’engage pleinement à assurer le confort et à offrir un accès privilégié aux professionnels des médias. Bénéficiant d’une couverture médiatique internationale inégalée, cet événement met à la disposition des journalistes des installations de pointe ainsi qu’un accès exclusif aux dernières innovations et aux acteurs clés du secteur aéronautique et spatial. Nous invitons chacun à vivre cette expérience unique, où chaque moment est une opportunité de découvrir le futur de l’aéronautique et du spatial. Le Média Center 2025 est sponsorisé par Qatar Airways.

"De nombreux élus de gauche n’avaient pas attendu le jour même de l’inauguration du Salon pour prendre position. Le député PCF (Parti communiste français) de Seine-Saint-Denis et co-président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, Stéphane Peu, 
avait dès le 13 juin annoncé sa volonté de boycotter l’inauguration de l’événement. « Ce salon, rendez-vous majeur de l’industrie aérospatiale, accueille des exposants du monde entier, dont plusieurs entreprises israéliennes actives dans l’armement. Il est inadmissible que ces entreprises et des représentants de l’Etat israélien soient reçus sous le haut patronage de l’État français, alors que le gouvernement israélien poursuit ses violations du droit international en commettant un véritable génocide à Gaza, et qu’il vient d’engager une nouvelle escalade militaire en lançant des frappes sur l’Iran cette nuit », s’indigne-t-il".

"L’élu rappelle qu’il avait dès le 21 mai demandé « solennellement au Premier Ministre de renoncer à la présence de ces entreprises et représentants israéliens », dans un courrier ignoré jusqu’à ce lundi. « Je refuse la duplicité de l’État Français qui, dit d’un côté vouloir la paix et de l’autre, laisse l’État d’Israël agir comme si de rien était en déroulant le tapis rouge. Je ne serai pas auprès de ceux qui banalisent des crimes de guerre et qui normalisent des relations avec un État génocidaire. L’urgence est à la paix, la reconnaissance de l’Etat Palestinien et la solution à deux États », ajoute le communiste. Les députés LFI du territoire, dont Éric Coquerel, ont eux aussi boycotté l’événement".

La Ligue des droits de l'homme (LDH) "a accusé la France et les organisateurs du Salon d'"offrir à un État accusé de génocide l’opportunité d’acheter les armes qui alimenteront ses offensives en cours et à venir, mais également de vendre ses propres produits 'testés au combat' sur les populations civiles palestiniennes lors de l’offensive meurtrière qui continue aujourd’hui".

Le 4 juin 2025, plusieurs associations, dont Attac-France, Stop Fuelling War, Survie, l'ONG palestinienne Al-Haq, l'Union juive française pour la paix (UJFP), Juristes pour le respect du droit international (JURDI) - avaient demandé, en référé, au Tribunal de Bobigny de contraindre le SIAE à "prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher la promotion ou l'accueil d'entreprises, délégations ou intermédiaires susceptibles de participer à la perpétuation des crimes commis par Israël" dans les territoires palestiniens". 

Dans "une seconde assignation, Attac France, Survie et Stop Fuelling War pointaient aussi "la promotion et la participation au salon d'entreprises qui alimenteraient indirectement les conflits en Ukraine et au Soudan".

Le 10 juin 2025
, ce Tribunal a rejeté la requête d'associations qui demandaient l'interdiction des entreprises israéliennes au nom du risque de perpétuation de "crimes internationaux". Il
 a condamné les associations, dont JURDI, à verser solidairement 3.000 € à la société organisatrice au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. Il a estimé que l'autorisation ou l'interdiction d'accès d'exposants constituait un acte de gouvernement échappant à tout contrôle juridictionnel car relevant de la diplomatie. Il a considéré qu'une obligation de filtrage des exposants impliquerait "des analyses juridiques et politiques approfondies, en lien étroit avec la conduite des relations internationales de la France, que la société SIAE n'apparaît pas à même de conduire", a rapporté une avocate des associations. Selon le collectif Droit & Mouvements Sociaux, qui avait coordonné cette action juridique, les assignations rappelaient "la nécessité de ne pas occulter la responsabilité des acteurs privés dans le soutien parfois même indirect à la commission de crimes internationaux graves". 

Pour 
JURDI, créée en 2024, "le droit reste un levier pour prévenir les crimes les plus graves, y compris le génocide à Gaza, et interpeller les acteurs économiques sur leurs responsabilités. Ce n’est que le début d’un long combat judiciaire !" Parmi les membres fondateurs de JURDI : des "avocats, magistrats, universitaires, juristes d'administrations, d'ONG ou d'entreprises mobilisés pour donner plus d'effectivité au droit international dans le cadre du conflit israélo-palestinien". En mai 2025, JURDI a lancé un appel aux dons pour rendre l'application du droit international plus effective : cette association loi 1901 est indépendante et repose sur le volontariat. Or, ses actions, recherches, enquêtes, signalements, site internet, conférences, interventions ont un coût." Pourquoi cette focalisation sur le seul Etat Juif ? Pourquoi cette indifférence envers les Soudanais ("Guerre, famine, tortures, choléra : le Soudan vit la pire crise humanitaire de la planète, loin devant le Yémen, la Syrie ou Gaza, et ce dans l'indifférence des grandes puissances, a récemment reconnu l'ONU"), les chrétiens et les alaouites massacrés en Syrie, etc. ? Pourquoi cette inaction envers l'Azerbaïdjan qui a effectué le nettoyage ethnico-religieux dans l'Artsakh (Haut-Karabagh) auparavant peuplé d'Arméniens ?

Le GIFAS a indiqué  à l'AFP "prendre acte de la décision de justice".

Le 13 juin 2025, la Cour d'appel de Paris a rejeté l'appel de ces organisations.

"La France doit se doter d'une défense anti-aérienne. On a la technologie, mais pas l'argent. L'Europe n'a pas de système de défense anti-aérien", a expliqué Pierre Lellouche, essayiste, sur CNews le 15 juin 2025.

Dans la nuit du 15 au 16 juin 2025, avant l'ouverture du Salon, "les stands d'Israel Aerospace Industries (IAI), de Rafael, d'Uvision, d'Elbit et d'Aeronautics 
ont été ceints de vastes panneaux en tissu noir, après avoir exposé des maquettes de missiles". "Le SIAE (Salon international de l'aéronautique et de l'espace) a exécuté une instruction émanant des autorités françaises compétentes en amont de l'ouverture du Salon, relative au retrait de certains équipements présentés sur des stands israéliens", explique-t-il. 

Ghislain Poissonnier est magistrat, vice-président du tribunal de première instance en Polynésie française et un co-fondateur de JURDI. Il a écrit dans sa tribune politique partiale et infondée « Le Salon du Bourget, en accueillant des entreprises israéliennes d’armement, ferait la promotion d’activités criminelles » (Le Monde, 16 juin 2025) :
"Israël a exporté, en 2024, près de 14 milliards de dollars d’armes dans le monde. L’édition 2025 du salon, qui doit se tenir du 16 au 22 juin, s’avère toutefois inédite, par les questions éthiques et juridiques qu’elle soulève...
La société organisatrice du Salon international de l’aéronautique et de l’espace (filiale du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) se propose, sans être désavouée par les autorités françaises, d’y accueillir huit entreprises israéliennes d’armement : Israel Aerospace Industries, Elbit Systems, Rafael Advanced Defense Systems, Aeronautics Group, Ashot Ashkelon Industries, BSEL Group, Odysight AI et UVision Air. Figure même, sur la liste officielle des exposants, le Sibat, la direction de la coopération internationale du ministère israélien de la défense.
Seront ainsi présentées au Bourget une grande partie des armes israéliennes utilisées dans la bande de Gaza : celles-là mêmes qui ont tué près de 55 000 personnes – dont au moins 15 000 enfants –, mutilé plus de 100 000 autres depuis le 7-Octobre, selon les chiffres de l’Unicef publiés en juin. Celles qui ont rendu la vie impossible sur cette terre palestinienne et qui servent à commettre, comme le constatent aujourd’hui la majorité des juristes spécialisés en droit international et des organes onusiens, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des actes de génocide...
Nombre de ces entreprises sont publiques (l’État hébreu en est le principal actionnaire) et vivent des commandes de l’armée israélienne, qu’elles conseillent et soutiennent pour l’utilisation et la maintenance des armes utilisées notamment depuis octobre 2023 dans toutes les zones frappées par Tsahal. Le ministre israélien de la défense, Israel Katz, s’est d’ailleurs publiquement félicité du fait que ces entreprises ont contribué de manière significative au « succès » des opérations militaires israéliennes.
On y retrouvera les drones d’observation qui survolent la bande de Gaza pour terroriser une population démunie et déplacée sans cesse au sein d’« un cimetière à ciel ouvert », selon l’expression de Josep Borrell, ancien chef de la diplomatie européenne. On y observera les drones tueurs qui sont censés viser les combattants du Hamas, mais qui déciment en réalité journalistes, enseignants, médecins et humanitaires. On y verra les missiles et les obus lancés sur les hôpitaux, les écoles, les universités et les mosquées ; les avions qui déversent leurs bombes sur des zones densément peuplées. On y présentera même les dernières innovations d’intelligence artificielle, qui proposent aux militaires israéliens toujours plus d’objectifs à frapper.
La France peut-elle accueillir ces entreprises, au cœur d’un système militaire glaçant utilisé depuis près de vingt mois pour exterminer une partie de la population de la bande de Gaza ? Peut-elle leur permettre de présenter leurs produits ? Doit-elle laisser, sur son sol, des hommes d’affaires négocier des contrats sur des armes utilisées pour commettre ces atrocités ? Les salariés de l’aéronautique française et tous les passionnés d’aviation venus au Bourget pourront-ils passer sans avoir la nausée devant les stands israéliens où suinte le sang des familles palestiniennes ?
Au-delà de ces enjeux éthiques, se posent également des questions juridiques. La présence de ces sociétés semble contraire à plusieurs normes qui s’imposent dans un État de droit. Des normes internationales, d’abord. Dès le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a indiqué qu’il existait un risque que soit commis un génocide dans la bande de Gaza. Or, la Convention de 1948 sur le génocide n’interdit pas seulement ce crime : elle impose aussi aux États d’agir pour l’empêcher.
La prévention du génocide impose donc aux Etats tiers, comme l’a indiqué la CIJ dans l’affaire du Nicaragua contre l’Allemagne le 30 avril 2024 [le pays a accusé l’Allemagne de « plausible complicité » dans les crimes de l’armée israélienne à Gaza], de cesser toute fourniture d’armes à Israël. Le même raisonnement s’applique aux crimes contre l’humanité, dont la Cour pénale internationale (CPI) a reconnu l’existence en délivrant, le 21 novembre 2024, des mandats d’arrêt à l’encontre de deux des principaux dirigeants israéliens, dont Benyamin Nétanyahou.
Il appartient donc à des États comme la France d’agir pour prévenir la commission de ces crimes. Cela implique de faire pression sur les acteurs de la campagne en cours ou de les sanctionner et, au minimum, de les tenir à distance. Certainement pas de les inviter sur son territoire pour les laisser présenter les armes qu’ils utilisent.
La présence de ces sociétés est contraire à des normes européennes, ensuite. Le Salon du Bourget se tient en France et les entreprises présentes – françaises comme étrangères – y sont tenues de respecter la Convention européenne des droits de l’homme. Or, le droit à la vie et l’interdiction de la torture et des traitements inhumains, au cœur de la convention, sont violés directement par les entreprises liées à ces crimes internationaux.
La Cour européenne des droits de l’homme a d’ailleurs indiqué que les États doivent agir sur leur territoire pour prévenir et empêcher toute forme d’atteinte à ces droits, y compris lors d’un conflit armé. Une telle approche fait écho à l’obligation générale de vigilance face aux violations des droits humains reconnue dans le cadre de l’Union européenne et qui s’impose tant aux Etats membres qu’aux entreprises qui y exercent des activités.
Contraire aux normes françaises, enfin. La notion d’ordre public contient en droit français le droit au respect de la vie, la dignité et l’interdiction de toute activité civile et commerciale liée à des infractions pénales. Elle autorise le juge à annuler des contrats aux modalités et au but illicites. Cet ordre public garantit à chacun la quiétude de savoir que les autorités politiques, administratives et judiciaires s’emploient à empêcher la tenue d’activités illégales.
Or, les entreprises israéliennes d’armement viennent au Salon du Bourget pour promouvoir et vendre les armes de la campagne génocidaire en cours. Les accueillir, leur assurer une visibilité, faciliter leurs activités commerciales et les laisser négocier sur notre sol de nouveaux contrats de vente ou d’achat d’armes constitue une violation directe de cet ordre public.
Ces arguments juridiques ont été présentés par un collectif d’associations devant la justice, sans succès, le tribunal judiciaire de Bobigny puis la Cour d’appel de Paris estimant ne pas avoir la compétence en référé pour prononcer une mesure d’interdiction des marchands d’armes israéliens. Laisser bafouer à ce point les normes éthiques et juridiques à quelques kilomètres de Paris ne pourra que contribuer à avilir nos âmes et nos esprits, affaiblir plus encore la portée du droit international et faire de la France un État qui ne parvient plus à porter les valeurs universelles qu’elle prétend défendre."
Ces actes de magistrats sont-ils conformes aux obligations déontologiques, notamment l'obligation de réserve, des magistrats ?

En 2024, "saisi par le ministre de la Justice, le Conseil supérieur de la magistrature a rendu son avis sur la liberté d'expression des magistrats. Pour le conseiller d’État honoraire Marcel Pochard, cet avis minimise leur responsabilité en matière de déontologie". "Voilà les syndicats de magistrats prenant position dans les élections présidentielles et s'affichant dans des réunions de partis politiques, tandis que de nombreux magistrats n'hésitent pas à proclamer qu'ils sont engagés dans un combat politique et à agir sur les réseaux sociaux en ce sens. Comment imaginer que tous ces comportements soient sans incidence sur la confiance dans la Justice? Il y a pourtant matière à réflexion dans les résultats du baromètre annuel du Cevipof sur le sujet : en février 2023, moins d'un Français sur deux (44%) a confiance dans la Justice et plus de deux sur trois (71%) estiment qu’elle est trop politisée", a écrit Marcel Pochard. dans « Quand le Conseil supérieur de la magistrature altère profondément le principe de l’obligation de réserve » (Le Figaro, 12 janvier 2024)

Le 16 juin 2025, jugeant la situation à Gaza « moralement inacceptable », le Premier ministre François Bayrou (Mouvement démocrate, MoDem, centre) a déclaré sur la fermeture de cinq des neuf stands israéliens : « La France considère qu’il y a une situation terrible pour les Gazaouis, une situation humainement et du point de vue humanitaire, du point de vue sécuritaire, extrêmement lourde. La France a tenu à manifester que les armements offensifs ne devaient pas être présents dans ce salon ». Nul n'a défini un "armement offensif".

Et ce, durant l'opération militaire israélienne Am Kelavi (Le lion se lève) contre le programme militaire nucléaire iranien du régime des mollahs iraniens dans le cadre de la guerre existentielle « Épées de fer » débutée par l'Etat Juif après l'agression djihadiste du 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël par des mouvements terroristes islamistes, dont le Hamas, et des milliers de civils gazaouis. Cette opération militaire a débuté le 13 juin 2025 visant un régime voulant rayer l'Etat d'Israël de la carte par son programme militaire nucléaire et l'augmentation de la portée de ses missiles.

Israël a nié l'allégation du chef du gouvernement français évoquant un "accord en amont du salon avec le gouvernement français. "Le retrait des systèmes d'armes offensives rompt avec les pratiques habituelles des expositions de défense dans le monde... Cette décision scandaleuse et sans précédent sent les considérations politiques et commerciales", a fustigé le ministère israélien de la Défense, qui dénonce une "ségrégation". La décision française est "absolument, catégoriquement antisémite", a de son côté accusé le général Amir Baram, un haut responsable du ministère israélien de la Défense, qui a annoncé le dépôt d'un recours en justice en France. "Cela vient du gouvernement, du plus haut niveau. Il s'agit d'une décision prise au niveau de l'État", a ajouté le général." 

"L'entourage de François Bayrou a également précisé qu'il ne s'agissait pas d'un "mur", comme évoqué par le ministère de la défense israélien : "Ce n’est pas un mur c’est un drapage. Les mots ont leur importance".

L'ambassadeur d'Israël en France a rappelé que les systèmes militaires israéliens sont "
utilisés par les pays européens pour se défendre... Des, armées européennes qui n'ont pas pu venir renouveler des contrats." Au Figaro, Joshua Zarka a déclaré : « Je ne comprends pas cette décision. Les armes présentées par les industries israéliennes au Salon du Bourget sont utilisées par les pays qui se défendent à l’est de l’Europe, et plus largement d’ailleurs, par tous les pays européens. Je ne vois pas pourquoi ces armes poseraient désormais problème. Il est parfois difficile de suivre la position française vis-à-vis d’Israël sur les différents sujets qui nous occupent ».

Ce diplomate israélien a ajouté : « Le peuple iranien est un peuple ami avec lequel nous avions d’excellentes relations et avec lequel nous aurons d’excellentes relations. Une fois que ce régime des mollahs  aura disparu, la haine d’Israël en Iran disparaîtra avec eux. Les Iraniens veulent se débarrasser de ce régime et nous faisons très attention à ne pas toucher les civils en Iran ». Quant à la médiation proposée par Recep Tayyip Erdogan, l’ambassadeur évacue la piste, laconique, disant ne pas croire que celui-ci « soit l’acteur en qui nous pouvons avoir confiance aujourd’hui ».

Le président israélien Isaac Herzog a dénoncé une décision « scandaleuse » : « Nous avons été choqués de constater ce matin que les pavillons israéliens étaient bouclés et verrouillés, empêchant tout accès pendant le salon. Des entreprises israéliennes ont signé des contrats avec les organisateurs, ils ont payé […] C'est comme créer un ghetto israélien », a-t-il déclaré sur la chaîne LCI.

Essayiste, Pierre Lellouche a posté sur X, ex-Twitter : 
"Au Bourget, le stand israélien a été recouvert. Mais pas le F-35 de Lockeed Martin, la vedette du salon. Pourtant, le seul endroit où cet appareil a été utilisé au combat est en Israël, contre le Hezbollah et contre l’Iran. Nulle bâche noire n’a été prévue pour ce fleuron".

Nili Kupfer- Naouri est avocate, Présidente Israël Is Forever, et déléguée du Likoud aux institutions sionistes. Sur X, elle a posté :
"Au Salon du Bourget, le président Macron a franchi une ligne rouge : faire ériger des murs noirs autour des stands israéliens, interdire l’exposition de leurs systèmes de défense, céder à la pression des ennemis d’Israël. 
Mais les représentants de l’État d’Israël ne sont pas restés silencieux.
Ils ont répondu, avec fierté :  
“Derrière ces murs se trouvent les meilleurs systèmes de défense, utilisés par de nombreux pays. Ces systèmes protègent l’État d’Israël en ce moment même  
Le gouvernement français, au nom de la discrimination, essaie de vous les cacher !”
 Face à la honte, l’honneur. 
Face au silence, la vérité. 
Face à la censure, la fierté juive.  
Am Israël Haï !
#IsraelIsForever #SalonDuBourget #SoutienÀIsraël #AmIsraelHai #Macron #IIF"
Ni le CRIF ni son Président Yonathan Arfi, réélu au premier tour 
- seul candidat ? - pour un second mandat par l’Assemblée générale du CRIF du 15 juin 2025, n'ont publié de communiqué sur les réseaux sociaux sur ce boycott étatique antisémite. Yonathan Arfi a posté sur X une photo le montrant prononcer un discours devant des rangs clairsemés et un résumé de son programme :
« Durant les 3 prochaines années à la présidence du Crif, je continuerai à mettre le combat contre l'antisémitisme et pour la République au cœur de notre action.
Les Juifs de France vivent depuis le 7-Octobre un moment décisif de leur histoire récente et la France traverse une crise politique et démocratique, où la menace islamiste nourrit les dynamiques populistes.
Nous poursuivrons la lutte face à ceux qui instrumentalisent le conflit à Gaza pour hystériser le débat public, nazifier Israël et stigmatiser les Juifs...
Le combat contre l'antisémitisme et pour la République continue ! »
Bref, Yonathan Arfi, au bilan calamiteux, va continuer son "ni RN ni LFI", sans jamais critiquer l'extrême-centre macronien, ou évoqué son antisémitisme.

Et pendant ce temps, l'essayiste franco-algérien Boualem Sansal, gravement malade, est illégalement incarcéré en Algérie depuis le 16 novembre 2024...

A suivre...


Articles sur ce blog concernant :

Ces articles ont été publiés dans le n°602-603 de L'Arche, et sur ce blog le 13 juin 2012 lors d'Eurosatory 2012 (11-15 juin 2012), puis le 27 décembre 2012, le 17 juin 2013 alors que s'ouvrait le 50e salon international de l'aéronautique et de l'espace Paris Le Bourget, le 11 juillet 2014, puis le 16 juin 2016, 16 juin 2024.