La série documentaire allemande « Passe me voir ! » montre le quotidien d’enfants dans divers pays. De cette série, Arte avait diffusé « La bar-mitsvah d'Omer » par Natascha Rhein.
Âgée de dix ans, Leah habite à Dresde, deuxième ville la plus peuplée de Saxe (Allemagne) et située sur les bords de l’Elbe, « dans une famille" dont la mère est d’origine italienne" et le père s'est converti au judaïsme. Leah a un frère aîné adolescent. Elle se prépare pour sa bat-mitsva qui aura lieu dans deux ans. Une benjamine choyée dans un foyer aimant.

« Bien que ses parents soient peu croyants, elle baigne dans les traditions du judaïsme ». Chez elle, sur le rebord d’une fenêtre : une Menora, chandelier à sept branches. Le chabbat, Leah est sa mère préparent la
challah,
pain tressé.

« Parmi les rituels incontournables : le shabbat, tous les vendredis, où toute la famille se retrouve pour chanter autour d’un repas préparé selon des règles strictes » de la
halacha (loi juive, nda). Le film nous montre la mère et la fille préparer deux
challot, Leah acheter le vin pour les prières dans la boutique Old Abraham où, derrière le commerçant, est affichée une immense carte d'Israël, le déroulement des prières et bénédictions du chabbat.
A ses condisciples attentifs, elle explique ce qu’est le judaïsme grâce à un document simple qu’elle a préparé. Didactique, elle explique les éléments composant cette affiche posée sur le tableau : une photographie de l’ancienne synagogue de Dresde conçue en 1838 par l’architecte Gottfried Semper et incendiée par des membres de la S.A. (
Sturmabteilung, Sections d’assaut) du Parti nazi durant la Nuit de Cristal (9-10 novembre 1938), l’étoile de David, etc.

La classe de Léah se rend à la nouvelle synagogue de Dresde édifiée sur l’emplacement de l’ancienne synagogue, en 2001, sur des dessins des architectes Rena Wandel-Hoefer et Wolfgang Lorch. Un vestige de cette synagogue détruite a été incorporée dans un mur de la nouvelle. En 2012, la boite aux lettres de la synagogue a été cassée et une inscription blasphématoire a été inscrite sur le mur extérieur.

Avec sa classe, elle se souvient des
Juifs tués lors de la Shoah et dont la mémoire est rappelée par des pavés commémoratifs informant sur eux. "Cette application [sur son téléphone portable] permet d'avoir toute l'histoire des familles. Il y une carte qui permet de localiser les pavés.... Ici, à
Dresde, il n'y a plus beaucoup de
Juifs. Il y avait environ
5 000 Juifs, et maintenant dans toute la ville il y en reste... cinq cents".
« À l’école et dans la chorale du Semperoper, où elle vient d’être admise, Leah est la seule enfant juive ». Leah chante "parce que c'est agréable et c'est beau". Elle fait partie de la maîtrise de l'Opéra dont elle découvre avec ravissement les coulisses et la magnificence du décor. Elle participe aux répétitions scéniques pour la
Tosca de Puccini. Elle est "soprano, la voix la plus aiguë pour les enfants".

« Alors que va s’ouvrir à Dresde un
festival consacré à la musique et au théâtre juifs, une
manifestation culturelle créée en 1995, la petite chanteuse
va se produire en public – et interpréter des chants en hébreu – pour la première fois… »
Le jour de la Famille, avec son père, Leah entonne des chants, et dans la synagogue, la beauté des chansons reprises par un groupe de chanteurs suscite une telle émotion que les fidèles se taisent pour les écouter attentivement.
Allemagne, MDR, 2016, 30 minutes
Sur Arte le 14 octobre 2018 à 8 h 25
Arte , larmes de crocodiles pour les Juifs morts pendant la shoa , pour mieux desinformer sur l etat Juif .
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