Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

lundi 23 juin 2025

Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)


Joseph L. Mankiewicz (1909-1993) était un brillant producteur et réalisateur juif américain de vingt films aux dialogues finement ciselés, souvent des chefs d’œuvres Un mariage à Boston, L'aventure de Mme Muir, Chaînes conjugales, Eve, La comtesse aux pieds nus, Le Reptile, Le Limier. Arte rediffusera le 23 juin 2025 à 20 h 55 "Eve" (All About Eve) de Joseph L. Mankiewicz (1950) avec Bette Davis, Anne Baxter, George Sanders, Celeste Holm, Marilyn Monroe.

Né dans une famille juive d'origine allemande, Joseph L. Mankiewicz (1909-1993) était un brillant producteur et réalisateur juif américain de vingt films aux dialogues finement ciselés, souvent des chefs d’œuvres. 

Son frère Herman J. Mankiewicz a été le scénariste de films importants tel "Citizen Kane" d’Orson Welles.

"L'aventure de Mme Muir"
Arte diffusa "L
'aventure de Mme Muir" de Joseph L. Mankiewicz avec Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders et Natalie Wood.

"Une jeune veuve se lie avec le revenant qui hante sa maison... Mélange de poésie, de tendresse et de fantastique, un envoûtant conte romantique de Joseph L. Mankiewicz, servi par l'interprétation de Gene Tierney, Rex Harrison et George Sanders."

"Lucy Muir est lasse de la vie londonienne. Jeune veuve, elle décide de s’établir avec sa fille et sa servante dans un cottage en bord de mer. La maison est hantée par le fantôme du capitaine Gregg, vieux loup de mer aux manières rustres. Nullement effrayée, Lucy se fait à la présence du revenant, et leur relation prend rapidement une tournure pleine de tendresse. Mais la jeune femme cède aux charmes plus consistants de Miles Fairley, un écrivain cynique et beau parleur…"

"Dans les années 1940, Hollywood – et en particulier la Twentieth Century Fox – se passionne pour les récits psychanalytiques où les héros cèdent à la fascination de peintures ou de photographies. Lucy Muir, elle, trouve dans sa "liaison" avec un fantôme (Rex Harrison), créé par son subconscient, le moyen de s’évader de son existence solitaire. C’est pourtant un homme de chair et de sang (George Sanders, formidable de cynisme) qu’elle envisage, un temps, d’épouser. Ce film résonne étrangement avec la trajectoire de Gene Tierney, qui a affronté des problèmes de santé mentale. Au faîte de sa beauté diaphane, l’actrice attire le spectateur dans le monde des ombres, au cœur d’une envoûtante aventure intérieure".


"La Porte s’ouvre" 
La Porte s’ouvre (No Way Out) est sorti en 1950.  « Un jeune médecin noir confronté au racisme dans une petite ville américaine... Un thriller tendu et courageux qui sert de baptême du feu à l'acteur Sidney Poitier ».

« Le docteur Luther Brooks, jeune interne noir, est appelé en urgence au chevet de deux truands blessés par balle, Ray Biddle et son frère John. Lorsque John meurt, Ray accuse le docteur de l'avoir sciemment tué. Il va réussir à déclencher une campagne de dénigrement raciste et des émeutes. Luther Brooks va tout tenter pour démontrer son innocence ».

« À travers ce film antiraciste réalisé en 1950, longtemps interdit dans le sud des États-Unis et mis au rancart par la télévision américaine, Joseph L. Mankiewicz s'opposait avec courage au code Hays préconisant de montrer l'Amérique sous un jour positif. Mais tout autant qu'à l'intolérance frontale et assumée, c'est à la haine absurde que « La porte s'ouvre » s'attaque, avec une efficacité consommée ».

« Pour son premier rôle au cinéma, Sidney Poitier hérite d'un rôle fort, se retrouvant dans l'œil du cyclone entre les attentes d'une élite blanche progressiste et le rejet d'une bonne partie de la population, conservatrice. Puissant ».

"Eve" 
Arte diffusera le 23 juin 2025 à 20 h 55 "Eve" (All About Eve) de Joseph L. Mankiewicz (1950) avec Bette Davis, Anne Baxter, George Sanders, Celeste Holm, Marilyn Monroe, Hugh Marlowe, Gary Merril.

« L'irrésistible ascension d'une jeune comédienne ambitieuse au détriment d'une star sur le déclin... Un conte cruel ciselé par Joseph L. Mankiewicz, avec l'étincelante Bette Davis et une des premières apparitions de Marilyn Monroe  ».

« Ève Harrington, une comédienne débutante, reçoit un prix prestigieux couronnant la meilleure actrice de théâtre de l'année. Comment est-elle arrivée au sommet si rapidement ? Flash-back : un an plus tôt, Ève, admiratrice éperdue de la star Margo Channing, la guette chaque soir à la sortie des artistes. Un jour, la jeune femme est invitée à rencontrer son idole dans sa loge. Elle sait aussitôt se rendre indispensable et se fait engager comme secrétaire particulière. Petit à petit, son champ d'action s'élargit jusqu'à influer sur la vie entière de Margo Channing. Quelle toile tisse-t-elle et dans quel but ? »

« Comment les portes du paradis s'ouvrent-elles ? Comment aller jusqu'au bout de son ambition quitte à trahir ceux à qui vous devez tout ? Plus que le portrait d'une jeune arriviste prête à toutes les intrigues, « Ève » dépeint brillamment les pratiques en cours dans le milieu codifié du théâtre ». 

« C'est donc à une impitoyable étude de mœurs que se livre Joseph L. Mankiewicz, en observateur cinglant des rapports humains (« Soudain l'été dernier », « La comtesse aux pieds nus ») ».

« Perte des valeurs, égoïsme, manipulation, le cinéaste américain inocule le trouble en inversant les attentes : la star expérimentée (et bientôt déchue) et a priori capricieuse (étincelante Bette Davis) devient la proie du tendron, et se révèle attachante et plus séduisante que jamais. Serti de dialogues effilés comme des poignards, un réquisitoire raffiné, avec, en prime, une des premières apparitions conséquentes de Marilyn Monroe ».

« Eve » reçut 5 Oscars en 1951 : Meilleurs costumes, son, acteur dans un second rôle (George Sanders), scénario, réalisateur, film. Au Festival de Cannes de la même année, Mankiewicz reçut le prix du jury et Bette Davis celui de la meilleure actrice. Le scénario se vit aussi décerner un Golden Globe. Bette Davis qui incarne Margo Channing dans le film, épousa son partenaire Gary Merrill à la fin du tournage. Selon ses propres dires, c’est le film qui la ressuscita.

"La comtesse aux pieds nus"
Arte diffusa le 27 décembre 2021 "La comtesse aux pieds nus" (Die barfüßige Gräfin ; The Barefoot Contessa) de Joseph L. Mankiewicz. "Aux côtés d'Humphrey Bogart, la sublime Ava Gardner donne vie à Maria Vargas, bergère tuée par son prince charmant, dans un film qui condense tout l’éclat et l’esprit de Joseph L. Mankiewicz."
  
"Il pleut sur la statue et sur l’enterrement de la comtesse Maria Torlato-Favrini. Son ami et confident Harry Dawes assiste aux funérailles et, en tant que metteur en scène, ne peut s’empêcher d’observer combien la cérémonie aurait été du goût de la défunte. Il se souvient de leur première rencontre, dans un cabaret de Madrid, où un richissime producteur était venu chercher une nouvelle vedette pour Hollywood…"  
 
"Des flash-back, des fragments incomplets et surtout la voix intérieure de quelques figures clés évoquant la vie de Maria Vargas : comme toujours chez Mankiewicz, la parole prime sur l’action. Elle fait naître l’événement, apparaître un décor, se mouvoir des personnages. La construction est d’autant plus efficace qu’elle s’appuie sur trois acteurs admirables. Humphrey Bogart, n’en déplaise aux fans de Marlowe, n’embrasse pas l’héroïne à la fin (ou alors sur la joue). Il incarne un metteur en scène lucide et humain dans un monde de cinéma où règnent l’argent et le pouvoir. Edmond O’Brien accède quant à lui au devant de la scène dans le rôle à la fois méprisable et drôle d’Oscar Muldoon, homme à tout faire d’un producteur plein de morgue – ce qui lui valut un Oscar. Enfin, Ava Gardner, dont la beauté illumine l’écran sans éclipser son talent d’actrice, sait préserver le mystère. Elle joue une fille du peuple devenue étoile à Hollywood puis comtesse en Italie. Mais le scénario de sa vie dérape, la romance tourne court. Mankiewicz, à la fois scénariste, réalisateur et producteur, épingle au passage les paillettes cannoises et hollywoodiennes dans un film qui tient autant de la satire que du conte de fée cruel."

Meilleur acteur dans un second rôle (Edmond O’Brien), Oscars et Golden Globes 1954.

"La Comtesse aux pieds nus peut être considéré comme le chef-d’œuvre de Mankiewicz, qui parvient à s’imposer comme l’auteur complet du film, cas assez rare dans le cinéma américain des années 50. Après avoir connu des relations plutôt tumultueuses avec les patrons de studios de la MGM et de la Twentieth Century Fox, Mankiewicz déjà réalisateur, scénariste et producteur est parvenu à accéder à une liberté et une indépendance que les autres cinéastes peuvent lui envier. Il est parti s’installer sur la côte est des Etats-Unis, loin de Hollywood, où il crée sa propre société de production, Figaro Inc. Le premier film qu’il produit pour Figaro Inc. est La Comtesse aux pieds nus, qui obtiendra un réel succès critique et public. C’est un film qui prend le cinéma comme toile de fond, mais il n’y est pas vraiment question des coulisses de l’usine à rêves. Les protagonistes qui représentent la décadence et la vulgarité de Hollywood – un réalisateur sur le déclin, un producteur cynique et méprisant, un associé servile et une starlette – sont introduits hors de leur univers, dans un cabaret de Madrid. Mankiewicz ne filme pas Hollywood dans ses aspects les moins reluisants, mais plutôt la vie privée d’une danseuse de flamenco devenue star un peu par hasard, et qui connaîtra un destin flamboyant et tragique", a analysé Olivier Père.

Et il poursuit : « J’ai essayé de faire un conte de fées qui corresponde à la vie d’aujourd’hui, une version amère de Cendrillon » déclara Mankiewicz au sujet de son film. Rarement cinéaste nous a offert un portrait aussi intime d’une femme, et par la même occasion d’une actrice. Si Mankiewicz s’inspire de la biographie de Rita Hayworth pour écrire le personnage de Maria Vargas, Ava Gardner s’en empare et livre une sublime interprétation où elle révèle beaucoup d’elle-même. Par ses qualités d’écriture et de mise en scène, et sa magnifique photographie en Technicolor signée Jack Cardiff, La Comtesse aux pieds nus tend à la perfection. Cinéaste de l’intelligence, Mankiewicz réalise un mélodrame sur la quête impossible de l’amour et du bonheur, avec en son centre une femme sensuelle à la beauté fatale, qui paiera de sa vie son désir de liberté et d’absolu."


"Cléopâtre"
Arte rediffusa le 2 janvier 2023 "Cléopâtre", film américain
 de Joseph L. Mankiewicz (1963), avec Richard Burton, Rex Harrison, George Cole, Martin Landau, Hume Cronyn.

"Liz Taylor et Richard Burton, des milliers de figurants, deux cents galères, un sphinx à roulettes, quatre Oscars… Le plus hollywoodien des péplums, entre blockbuster et film d’auteur, qui faillit couler la 20th Century Fox". 

"La fumée des bûchers monte à Pharsalle, où César a battu Pompée dans la guerre civile qui oppose ces deux factions romaines rivales. César poursuit Pompée en Égypte, où le jeune souverain Ptolémée cherche à s’attirer ses bonnes grâces en lui offrant la tête de son rival. Mais César est bientôt sollicité par Cléopâtre, la sœur de Ptolémée, laquelle, évincée par ce dernier, désire reconquérir sa place sur le trône. Or César a lui-même besoin du blé et de l’or égyptiens... Mais ils sont aussi fiers, méfiants et rusés l’un que l’autre".

"Avec ses deux cents galères reconstituées grandeur nature, ses légions de figurants et ses dorures, Cléopâtre est plus qu’une énorme machine à amuser les foules."

"Malgré les pressions des producteurs et les exigences de ses vedettes, Joseph L. Mankiewicz est parvenu à imprimer son style à ce “blockbuster”.

"Le ping-pong verbal entre Cléopâtre et César, la vision de l’assassinat de César dans les fumées divinatoires de la prêtresse, la défaite navale d’Antoine à Actium… : autant de trouvailles, souvent drôles, marques d’une mise en scène d’une remarquable intelligence qui n’hésite pas à jouer la carte de la mystification". 

"Les aventures de la reine d’Égypte, orgueilleuse midinette marivaudant avec un César épileptique avant de tomber amoureuse d’un Marc-Antoine dépressif et alcoolique, ne manquent ni d’humour ni de profondeur."

Meilleurs photo, direction artistique, costumes et effets visuels, Oscars 1964

En 2013, "pour commémorer le 50ème anniversaire d’un des péplums les plus célèbres et les plus polémiques de l’histoire du cinéma, la 20th Century Fox, en partenariat avec Bulgari, présenta une copie restaurée de Cléopâtre (Cleopatra, 1963) de Joseph L. Mankiewicz dans sa version intégrale de 243 minutes. La restauration numérique a été réalisée en 4K par la 20th Century Fox. La projection a eu lieu en présence de Kate Burton, fille de Richard Burton et de Chris Wilding, fils d’Elizabeth Taylor", a écrit Olivier Père pour Arte.
 
Et Olivier Père de rappeler : "C’est l’occasion de revoir ce film de Joseph L. Mankiewicz aux proportions colossales dans une superbe copie et d’avoir la confirmation que Cléopâtre, longtemps décrit comme un énorme fiasco en raison du gouffre financier qu’il fut pour la Fox et des conditions désastreuses de son tournage, débuté à Londres par Rouben Mamoulian, interrompu puis recommencé à Rome par Mankiewicz, qui faillit y perdre la santé et le goût du cinéma, est avant tout un film génial dans lequel Mankiewicz ne renonce en rien à sa conception de la mise en scène. Si Cléopâtre est le meilleur péplum parmi les grosses productions hollywoodiennes de l’époque, c’est qu’il privilégie l’intelligence des dialogues et la qualité de l’interprétation aux scènes de foules et de batailles. Le film s’inscrit ainsi davantage dans la tradition de George Bernard Shaw et William Shakespeare que du kitsch hollywoodien. Mankiewicz souhaitait d’ailleurs réaliser deux films distincts, Cléopâtre et Jules César suivi de Cléopâtre et Marc-Antoine, puis fut contraint de réduire son film à une durée plus « normale » de quatre heures environs. La première partie, avec Rex Harrison, est éblouissante, tandis que la seconde souffre un peu des aléas du tournage (le film fut terminé dans l’ordre chronologique, et écrit au jour le jour, entraînant des dépenses supplémentaires), avec toutefois des scènes sublimes. Elizabeth Taylor empoisonna le tournage de ses caprices et de ses problèmes de santé chroniques, sans compter sa liaison torride et très médiatisée avec Richard Burton, mais elle reste à l’écran une des plus belles femmes du monde et la Cléopâtre idéale."


"Le Reptile"
"Le Reptile" (There Was a Crooked Man…) est un film de Joseph L. Mankiewicz. « Jeté en prison pour avoir commis un hold up, Paris Pitman Jr. n'a qu'une idée en tête : s'évader et récupéré son butin... Un western hirsute et corrosif. Un petit joyau d'humour misanthrope, avec Kirk Douglas  et Henry Fonda ». Un film joyeusement amoral.

« Le hold-up commis par Paris Pitman Jr. chez un riche propriétaire s'est remarquablement déroulé : il a volé 500 000 dollars et tous ses complices sont morts, ayant joué lui-même de la gâchette pour les y aider. Il cache son butin dans une fosse à serpents, mais, peu discret et trop débauché, il est reconnu en ville par sa victime. Direction la case prison, en plein désert de l'Arizona. Son seul objectif  désormais : s'évader et récupérer son magot ».

« Lorsqu'on songe au raffinement d’« Ève" et de « La Comtesse aux pieds nus », ou aux aristocrates qui composent nombre de ses films, ce n'est pas sans délectation que l'on observe Joseph L. Mankiewicz poser sa caméra dans la fange des prisons américaines du XIXe siècle et se colleter à la rudesse comportementale des cow-boys de l'Arizona ». 

« Mais sueur, sang et poussière n'y changeront rien, Mankiewicz reste lui-même et compose une délectable satire de western où toute morale est copieusement foulée aux pieds (éperonnés). Trahisons, duperies et cupidité mènent le bal et trouvent en Kirk Douglas un "M. Déloyal" de première main. Une farce cynique et jubilatoire ».

"Le limier"
Arte diffusa le 28 mai 2018 à 20 h 50 Le Limier (SleuthMord mit kleinen Fehlern) avec Laurence Olivier et Michael Caine"Un homme vieillissant et son rival se livrent un jeu mortel dans un manoir labyrinthique... Pour ce qui sera son dernier film, Joseph Mankiewicz met en scène Laurence Olivier, dans le rôle de Wyke  auteur très britannique de romans policiers, et Michael Caine, dans le rôle de Milo, coiffeur et amant de la femme d'Andrew Wyke, se livrant à une partie mortelle et jubilatoire. Qui tient le rôle du chat, et qui sera la souris ?" 

 "Andrew Wyke, un auteur de polar vieillissant, qui vit en solitaire dans son manoir Tudor peuplé d'automates et de jeux de stratégie, reçoit la visite de Milo Tindle, un coiffeur londonien amoureux de sa femme Marguerite. En échange de son consentement au divorce, Wyke propose à ce rival plus jeune, dont il toise avec condescendance l'allure de parvenu, un marché : pour être sûr qu'il sera en mesure de subvenir aux besoins dispendieux de sa future épouse, Tindle doit feindre un cambriolage et s'emparer de bijoux de grande valeur conservés au château. Wyke pourra ainsi toucher l'argent de l'assurance. Mais l'un et l'autre vont miser à ce jeu rien de moins que leur vie."

"Adaptant avec son brio coutumier la pièce à succès d'Anthony Shaffer et ses dialogues ciselés, Mankiewicz en respecte le caractère théâtral, installant ses deux formidables acteurs dans le huis clos d'un manoir anglais plein de chausse-trappes. "Le crime parfait, mais un cran au-dessus", voici le véritable enjeu de la partie mortelle et jubilatoire que se livrent Laurence Olivier et Michael Caine. Qui tient le rôle du chat, et qui sera la souris ? Avec le concours d'un policier plus retors que ne le laisse deviner son allure de simplet de village (Alec Cawthorne, excellent lui aussi), le fin mot de l'histoire ne sera révélé qu'au tout dernier moment. Inquiétant et jubilatoire".

Mankiewicz a opposé deux personnages socialement opposés : Laurence Olivier, aristocrate du théâtre shakespearien, incarne ce Britannique face à un coiffeur d'origine italienne incarné par Michael Caine, acteur issu d'une famille pauvre et qui a du perdre son accent qui trahissait son origine sociale dans un pays où les classes sociales étaient particulièrement marquées par les accents, les lieux de naissance...

En 2007, Kenneth Branagh a réalisé un remake intitulé Limier (Sleuth), adapté de la pièce d'Anthony Shaffer par le dramaturge Harold Pinter, et interprété par Michael Caine, qui a repris le rôle interprété auparavant par Laurence Olivier, et Jude Law.


"L'aventure de Mme Muir" de Joseph L. Mankiewicz
avec Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders et Natalie Wood

"La Porte s’ouvre", par Joseph L. Mankiewicz
Etats-Unis, Twentieth Century Fox Film Corporation, 1950
Image : Milton R. Krasner
Montage : Barbara McLean
Musique : Alfred Newman
Producteur : Darryl F. Zanuck
Scénario : Lesser Samuels, Joseph L. Mankiewicz
Acteurs : Mildred Joanne Smith, Harry Bellaver, Stephen McNally, Richard Widmark, Linda Darnell, Sidney Poitier, Stanley Ridges, Dots Johnson, Dick Paxton
Sur Arte le 17 décembre 2017 à 22 h 55
Visuels
Richard Widmark, Linda Darnell et Sydney Poitier
Credit : © 1950 Twentieth Century Fox

"Eve"
 par Joseph L. Mankiewicz
Etats-Unis, Twentieth Century Fox Film Corporation, 1950, 2 h 13
Image : Milton R. Krasner
Montage : Barbara McLean
Musique : Alfred Newman
Producteur : Darryl F. Zanuck
Scénario : Joseph L. Mankiewicz
Acteurs : Bette Davis, Anne Baxter, George Sanders, Celeste Holm, Gary Merrill, Hugh Marlowe, Gregory Ratoff, Barbara Bates, Marilyn Monroe, Thelma Ritter
Auteur : Mary Orr
Sur Arte le 18 décembre 2017 à 20 h 50
Visuels :
Garry Merrill, Anne Baxter et Bette Davis
George Sanders et Anne Baxter
Bette Davis, Marilyn Monroe et George Sanders
© 1950 Twentieth Century Fox
Sur Arte le 23 juin 2025 à 20 h 55

"Trois bonnes raisons de voir "Eve" 
France, 2017, 2 minutes

"La comtesse aux pieds nus" de Joseph L. Mankiewicz
Italie, Etats-Unis, 1954, 2 h 05
Scénario : Joseph L. Mankiewicz
Production : Figaro Inc.
Producteur : Joseph L. Mankiewicz
Image :Jack Cardiff
Montage :William Hornbeck
Musique :Mario Nascimbene
Avec Humphrey Bogart (Harry Dawes), Ava Gardner (Maria Vargas), Edmond O'Brien (Oscar Muldoon), Marius Goring (Alberto Bravano), Valentina Cortesa (Eleanora Torlato-Favrini), Rossano Brazzi (Vincenzo Torlato-Favrini), Elizabeth Sellars (Jerry Dawes), Warren Stevens (Kirk Edwards)
Sur Arte le 27 décembre 2021 à 13 h 35

"
Cléopâtre" de 
Joseph L. Mankiewicz 
États-Unis, 1963, 3 h 53 mn
Production : Twentieth Century Fox
Scénario : Joseph L. Mankiewicz, Ranald MacDougall et Sidney Buchman, d’après les œuvres de Plutarque, Suétone, Appien et le livre The Life and Times of Cleopatra de Charles Mary Franzero
Avec Elizabeth Taylor, Richard Burton, Rex Harrison, George Cole, Martin Landau, Hume Cronyn -  (R. du 16/12/2007) 
Sur Arte les 25 décembre 2022, 2 janvier 2023 à 13 h 30, 22 janvier 2023 à 13 h 30
Visuels © 1963 Twentieth Century Fox Film Corporation/Motion Picture/Twentieth Century Fox Productions/Renewed 1991

"Le Reptile"
, par Joseph L. Mankiewicz
Etats-Unis, Warner Bros., 1970
Image : Harry Stradling Jr.
Montage : Gene Milford
Musique : Charles Strouse
Producteur : Joseph L. Mankiewicz
Scénario : Robert Benton, David Newman
Avec John Randolph, Hume Cronyn, Warren Oates, Kirk Douglas, Henry Fonda, Burgess Meredith, Lee Grant, Martin Gabel, J. Edward McKinley
Sur Arte le 17 décembre 2017 à 20 h 55
Visuels :
Henry Fonda et Kirk Douglas
Henry Fonda
© Warner Bros. Entertainment Inc.

Royaume-Uni, Etats-Unis, 1972
Auteur : Anthony Shaffer
Image : Oswald Morris
Montage : Richard Marden
Musique : John Addison
Production : Palomar Pictures International
Producteur : Morton Gottlieb
Réalisation : Joseph L. Mankiewicz
Scénario : Anthony Shaffer
Acteur : Laurence Olivier, Michael Caine, Alec Cawthorne, Eve Channing, John Matthews, Teddy Martin
Sur Arte le 28 mai 2018 à 20 h 50
© Paramount Pictures

Articles sur ce blog concernant :
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Les citations sont extraites d'Arte. L'article a été publié le 17 décembre 2017, puis les 28 mai 2018, 17 décembre 2021, 10 mai 2022.

vendredi 20 juin 2025

David Olère (1902-1985)

Né à Varsovie (Pologne), David Olère (1902-1985) était un peintre et sculpteur français. Il se rend en France où il crée notamment des affiches de cinéma pour de grandes firmes (Paramount, Pathé-Nathan). Déporté en 1943 au camp nazi d'Auschwitz, il est affecté dans un Sonderkommando chargé des cadavres des chambres à gaz. Il échappe aux sélections mortelles car les gardiens SS apprécient son talent de dessinateur. Libéré en 1945, il témoigne par ses dessins, tableaux et sculptures de son expérience concentrationnaire et du procédé d’extermination. Il prend sa retraite d'artiste en 1962. Dans le cadres des 80 ans de la découverte des camps, le Mémorial de la Shoah propose l’exposition « David Olère. Dessins ».


David Oler « naît à Varsovie le 19 janvier 1902 » dans une famille juive bourgeoise.

Agé de 13 ans, malgré le numerus clausus, il est admis à l'école des Beaux-Arts de Varsovie. Des musées et des galeries de Dantzig et de Berlin (Allemagne) exposent les gravures sur bois de cet adolescent de seize ans.

Bénéficiaire d'une bourse, il se rend à Dantzig puis en 1921 à Berlin (Allemagne). Il est alors recruté par le réalisateur Ernst Lubitsch à l'Europäische Film Allianz comme peintre, maquettiste et décorateur de studio.

Olère travaille aussi à Munich et à Heidelberg, puis en 1928 s'installe dans le quartier Montparnasse à Paris. Il se lie d'amitié avec de nombreux artistes et gagne sa vie comme affichiste et décorateur à la Paramount et pour Pathé-Nathan (Les Misérables, Tartarin de Tarascon en 1934). Il enseigne à l'académie de la Grande Chaumière (Paris VIe).

En 1930, il épouse Juliette Ventura, modiste. Le couple a un fils, Alexandre (1930-2010). 

En 1937, il est naturalisé français sous le nom de « David Olère ».

« À la déclaration de guerre il est affecté au 134e régiment d’infanterie de l’armée française » à Lons-le-Saunier. Démobilisé, il devient chômeur quand la Paramount cesse son activité. Le statut des Juifs le déchoit de sa nationalité, et lui interdit d'exercer son métier dans le cinéma. Il est contraint de se faire recenser comme Juif - sa pièce d'identité porte la mention « Juif » -, de porter une étoile jaune.

« Arrêté le 20 février 1943 chez lui par la police française en 1943 dans les rafles de Juifs opérées en Seine et Marne, il est interné à Drancy. Le 2 mars 1943, il est déporté vers Auschwitz par le convoi 49  avec 1000 autres Juifs. » Peu après leur arrivée, 881 autres, hommes femmes et enfants sont assassinés dans des chambres à gaz. Olère fait partie des 119 personnes sélectionnées pour le travail - six survivront. Tous sont privés de leurs biens, rasés, tatoués, revêtus d'un pyjama rayé, et apprennent à marcher zu fünf (en rang par cinq).

« Ses talents d’illustrateur et sa connaissance de plusieurs langues – polonais, russe, yiddish, français, anglais et allemand – le rend utile aux SS. Il écrit pour eux des lettres à leurs proches dans une élégante calligraphie y ajoutant des illustrations. Il est cependant affecté de temps à autres au travail dans les crématoires ou au nettoyage des chambres à gaz. Häftling du Sonderkommando, il est alors le témoin de la cruauté sans limite des nazis. »
 
« Entre 1943 et 1945, quelques centaines de prisonniers juifs, immatriculés au camp d’Auschwitz, sont affectées au fonctionnement de l’appareil d’extermination mis en place à Birkenau. Il s’agit des membres du Sonderkommando. Intervenant dans les chambres à gaz et les crématoires, ils sont les témoins des évènements les plus occultés de l’extermination de masse. » Parmi les survivants du Sonderkommando,  « commando spécial » : David Olère (Matricule 106144) qui a travaillé au Bunker 2 puis au Crematorium III. "Il est en premier lieu creuseur de fosses servant de fosses communes de crémation, alors à proximité des Bunkers, avant d'être un Häftling (détenu) principalement rattaché au K III, se trouvant à l’extrémité droite de la voie ferrée, pendant les 20 mois de son calvaire au Sonderkommando." 

David Olère « y était notamment affecté aux corvées de poubelles, au vidage des chambres à gaz et fut, à ce titre, témoin des séances de déshabillage dans les vestiaires, de gazage mais aussi de récupération des dents en or et des cheveux des victimes, ainsi que de l'incinération des corps », explique Serge Klarsfeld, qui l'a bien connu et aidé après-guerre."

Témoins de la Shoah, les membres de Sonderkommandos sont régulièrement, environ tous les deux mois, tués pour éviter toute éventuelle divulgation sur cette phase de la Shoah à Auschwitz-Birkenau. Ils sont dirigés par des SS sadiques représentés dans les dessins d'après-guerre de David Olère : "Johann Gorges (1900-1971), Rottenführer à son arrivée à Birkenau et Unterscharführer (sous-officier de faible grade) à sa sortie ; Herbert avec le grade de Hauptscharführer ; l'Oberscharführer Erich Muhsfeldt (1913-1947), arrivant du camp de Majdanek, directeur à Birkenau les K II et III en juin 44 avant de devenir le chef de l’ensemble des crématoires ; l'Oberscharführer Peter Voss (1897-1976), chef des crématoires jusqu’en mai 44 puis des K IV et V ;O. Moll".

Polyglotte - yiddish, polonais, russe,  français, anglais, allemand - « atout important, voire essentiel pour accroître les chances de survie dans le camp », il traduit aux Allemands, pressentant la fin prochaine du IIIe Reich, les nouvelles diffusées par la BBC. Ainsi, il apprend la libération de Paris et de Strasbourg.

« En janvier 1945 devant l’avancée des alliés, le camp d’Auschwitz est évacué et David Olère est emmené avec 50 000 déportés dans la « marche de la mort ». Il parvient au camp autrichien de Mauthausen, puis au camp annexe de Melk où il est astreint au travail dans des mines. Ses cinq essais d'évasion échouent. David Olère arrive au camp d'Ebensee (Autriche).

« Le 6 mai 1945 il est libéré par les Américains. » après la fuite des SS. Affaibli et traumatisé pour longtemps, il retourne alors à Paris, retrouve sa femme et son fils qui étaient cachés, et apprend ensuite que toute sa famille polonaise a été exterminée à Varsovie.

« L’artiste David Olère décrit minutieusement en cinquante dessins son expérience de la déportation, le processus complet de l’extermination des Juifs dans les chambres à gaz et les crématoires, les scènes atroces dont il a été le témoin. »

Le Mémorial de la Shoah « conserve une partie de ces dessins qu’il présente à l’occasion du 80e anniversaire de la découverte du camp d’Auschwitz-Birkenau le 27 janvier 1945 par l’Armée rouge. »

« Ces dessins seront la base documentaire des peintures qu’il réalisera les années suivantes. Ils révèlent que, dans ces conditions atroces, de nombreux membres du Sonderkommando ont réussi à rester des hommes ».

David Olère "est le seul artiste à avoir travaillé comme membre du Sonderkommando et à avoir survécu. Dès sa libération, il dessine, peint ou sculpte. Au début, David Olère ne produit que des dessins (témoignage-documentaire) puis passe à la peinture à l'huile sur toile (témoignage-allégorie) quelques années plus tard. « Le travail de David Olère est à la fois d’une grande valeur artistique et d’une grande valeur informative grâce à son incroyable précision jusque dans les détails ». Il l'intitule Memento."

Ses "dessins d'Auschwitz, produits dès 1946, sont parfois les seuls documents visuels restants et ont une valeur documentaire exceptionnelle, particulièrement ceux représentant les chambres à gaz, les fours crématoires et leurs victimes. Aussi, lorsque des photographies d'époque faites par des SS ou des plans sont trouvés plus tard, par exemple de la salle des fours ou des bâtiments du crématoire, il s'avère qu'ils sont superposables aux dessins d'Olère, qui grâce à sa mémoire photographique, sont d'une « précision d'architecte ». Olère fournit par exemple des plans en coupe de ces installations, détruites sur ordre nazi peu avant l'évacuation du camp, afin d'expliquer comment fonctionnaient ces usines de mort." 

David Olère "se représente parfois dans ses dessins, témoin fantomatique identifiable par son matricule 106144, notamment sur l'un d'entre eux en train de réaliser une marine sur un abat-jour de peau. Outre des scènes d'arrivée à Auschwitz comme son dessin en couleurs ternes représentant une famille épuisée et hagarde, intitulé Parisiens à Birkenau Auschwitz, des scènes de sélection (Selektion, en allemand) et de gazage, concernant des groupes ou des individus, il montre dans son travail les mines après l'évacuation de Birkenau, ou encore des scènes de prière, ayant rapidement croqué une étoile de David et une figure de Jésus sur du papier d'emballage pour ses camarades de baraque lors du dernier hiver passé à Auschwitz. Un dessin représente juifs et chrétiens priant côte à côte pendant qu'un prisonnier fait le guet, cette activité étant comme beaucoup d'autres interdite. Un autre dessin, Les Inaptes au travail, réalisé après 1945, renvoie au funeste destin des déportés ne pouvant travailler. Certaines de ses œuvres illustrent le témoignage de l'écrivain Shlomo Venezia (recueilli en 2006), sur son expérience concentrationnaire, le Sonderkommando et la révolte de ce dernier".

En 1952, Olère réalise Les Vivres des morts pour les vivants. "Cette huile sur carton mesurant 102 × 76 cm est exposée au musée de l'Holocauste à New York aux États-Unis. Le tableau, réalisé peu après la Seconde Guerre mondiale, montre un mouvement expressionniste."

"Après la guerre, ses œuvres ne semblent intéresser personne dans un premier temps. « Les peintures sont souvent crues et répulsives, les scènes horribles semblent repousser le public plutôt que de l'attirer. ».

Affichiste, David Olère prend sa retraite d'artiste en 1962.

Ses "œuvres sont parfois exposées de son vivant et après sa mort notamment au Musée des Invalides, au Grand Palais (1982) et au Mémorial de la Shoah (1995 et 2005 dans une exposition intitulée « Au Cœur de l’Enfer ») à Paris, au Musée juif de New York, au Musée de Berkeley, à Chicago ou en Russie,, également à Yad Vashem à Jérusalem (en 1997) mais le plus souvent, elles restent confidentielles dans les archives des musées. Sa peinture d'1m30 x 1m60 réalisée en 1960, considérée comme l'une de ses œuvres majeures et intitulée Gazage, est donnée à un musée new-yorkais mais n’est pas exposée pour autant. Dix-huit de ses tableaux sont offerts au Museum of Jewish Heritage de New York et un au musée de la résistance de Champigny-sur-Marne (1989), seul tableau exposé en France."

« La soixantaine de dessins qu'il effectue entre 1945 et 1949, et qui représentent les effroyables visions qui le hantaient, est aujourd'hui conservée entre la France (au Mémorial de la Shoah) et Israël (à Yad Vashem et au musée des Combattants du ghetto du kibboutz Lohamei HaGeta'ot) ». Eb 2017, le musée d'Auschwitz a acheté des œuvres de David Olère.

En 1989, Jean-Claude Pressac publie son ouvrage de référence Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, en s'étant appuyé notamment sur les archives du musée d'Auschwitz-Birkenau en Pologne et sur l'œuvre d'Olère.

Dans le procès en diffamation du négationniste de la Shoah David Irving contre l'historienne Deborah Lipstadt, des œuvres d'Olère servent en 2000  à prouver que les chambres à gaz avaient existé..
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« Aucune photographie n'existe de l'intérieur des bâtiments où femmes, enfants et vieillards étaient amenés à entrer dans de fausses salles de douche avant que n'y soit vaporisé le terrible Zyklon B... utilisé par les nazis pour les tuer » ; les œuvres graphiques de David Olère « complètent les témoignages des rares Sonderkommandos (une centaine au total pour l'ensemble des camps de mise à mort) à ne pas avoir été exécutés par leurs tortionnaires », et constituent des témoignages bouleversants, exposés dans des musées importants.

En 1981, Jean Boussuge réalise le documentaire « Non-retour ou la mémoire volée » qui est consacré à David Olère.

La fin de la vie de David Olère est attristée par l'apparition des allégations négationnistes, dont certains doutaient de l'authenticité de son témoignage.

Coordination de l'exposition au Mémorial de la Shoah : Élise Petitpez, muséographe, Sophie Nagiscarde, responsable du service des activités culturelles du Mémorial de la Shoah


Du 23 janvier au 26 juin 2025
1er étage
17, rue Geoffroy–l’Asnier. Paris 4e
Tél. : 01 42 77 44 72
Tous les jours, sauf le samedi, de 10 h à 18 h
Nocturne jusqu’à 22 h le jeudi.
Entrée gratuite
Visuels :
Vers la mort.
David Olère
34 x 49,5 cm, 1945
Mémorial de la Shoah, Paris

Birkenau 1944. Pour écouter la BBC après minuit, par une brute emmené sans savoir mon sort, David Olère Crayon, 33,3 x 24,5 cm. 1949. Collection Mémorial de la Shoah Un groupe qui a réussi à se cacher fut retrouvé. David Olère 33 x 27 cm, 1946. Mémorial de la Shoah, Paris Vers la mort. David Olère 34 x 49,5 cm, 1945. Mémorial de la Shoah, Paris.

Un groupe qui a réussi à se cacher fut retrouvé.
David Olère
33 x 27 cm, 1946
Mémorial de la Shoah, Paris


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