Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

dimanche 10 décembre 2023

Max Ophüls (1902-1957)

Max Ophüls (1902-1957) était un talentueux scénariste réalisateur - Liebelei (1933), Divine (1935), Le Roman de Werther (1938) français né à Sarrebruck, alors dans l'empire allemand. Fuyant le nazisme, il s'exile aux Etats-Unis où il réalise des films, dont « Lettre d’une inconnue » (Letter from an Unknown Woman), au charme élégant et à la gravité sourde. En 1950, il revient en Europe où il réalise d'autres chefs d'œuvres, dont "Madame de..." Arte consacre sa soirée du 19 décembre 2023 à ce réalisateur en diffusant à 20 h 55 "Le plaisir" de Max Ophüls avec Jean Gabin, Claude Dauphin, Gaby Morlay, Madeleine Renaud, Ginette Leclerc, Mila Parely, Danielle Darrieux, Pierre Brasseur, Jean Galland, Daniel Gélin, Simone Simon, puis à 22 h 30 "Lola Montès" de Max Ophüls avec Peter Ustinov, Martine Carol, Oskar Werner, Will Quadflieg, Anton Walbrook, Ivan Desny, Henri Guisol, Lise Delamare, Paulette Dubost.

Ruth Beckermann, documentariste
« Stefan Zweig, histoire d’un Européen » par Jean-Pierre Devillers et François Busnel
« Lettre d’une inconnue », de Max Ophüls 

Né à Sarrebruck en 1902 dans une famille Juive d’industriel textile, Maximillian Oppenheimer choisit comme nom d’artiste Max Ophüls  quand il débute en 1919 comme acteur, en particulier à l’Aachen Theatre.

Il évolue vers la production théâtrale en 1924, et dirige en 1926 le Burgtheater à Vienne (Autriche). Il épouse la comédienne Hilde Wall (1894-1980), et le couple a en 1927 un fils prénommé Marcel, et qui deviendra réalisateur notamment du documentaire controversé Le Chagrin et la pitié sorti en 1971.

Fort de la mise en scène de deux cents pièces de théâtre, il entre dans la profession cinématographique en 1929 comme chef-dialoguiste à la UFA (Universum Film AG), notamment pour Anatole Litvak.

Deux ans plus tard, il réalise la comédie Dann schon lieber Lebertran (On préfère l'huile de foie de morue), court métrage.

En 1932, Max Ophüls réalise Liebelei (Amourette ou Une histoire d’amour), d’après la pièce de théâtre éonyme d'Arthur Schnitzler, avec Paul Hörbiger, Magda Schneider et Gustaf Gründgens. En 1958, Pierre Gaspard-Huit réalisera un remake, Christine, avec Romy Schneider et Alain Delon.

A l’avènement du nazisme, il fuit l’Allemagne en 1933 pour la France dont il acquière la nationalité en 1938. Il y réalise Goethe, avec Pierre Richard-Willm, ainsi que Sans lendemain et De Mayerling à Sarajevo avec Edwige Feuillère.

Après la défaite de la France en 1940, il se réfugie aux Etats-Unis via la Suisse et l’Italie.

« Lettre d’une inconnue »
« Lettre d’une inconnue  » (Letter from an Unknown Woman) est un film romantique de Max Ophüls (1948). Deuxième adaptation cinématographique  d’une nouvelle Stefan Zweig de 1922, publiée en France en 1927, ce mélodrame évoque avec délicatesse et dans une mise en scène élégante, Lisa Brendle et Stefan Brand, deux êtres humains emprisonnés dans des passions distinctes, fuyant le bonheur, ou ne sachant pas le reconnaître et le saisir. Le 10 juillet 2018, Arte diffusera Lettre d'une inconnue, réalisé par Jacques Deray avec Irène Jacob, Christopher Thompson et Joachim Bißmeier.

« Vienne, vers 1900. À la veille d’un mystérieux duel qui semble s’annoncer fatal pour lui, Stefan Brand, un célèbre pianiste, reçoit une lettre d’une femme inconnue. Lisa Berndle, son auteure, y retrace l’amour fou qu’elle lui a secrètement voué toute sa vie...” 

Adapté de la nouvelle éponyme de Stefan Zweig, c’est l’un des plus beaux films de Max Ophüls (1902-1957), avec Joan Fontaine et Louis Jordan. 

Grâce à son admirateur, le scénariste et réalisateur américain Prestion Sturges, Max Ophüls  réalise à Hollywood The Exile (1947) avec Douglas Fairbanks, Jr, puis Lettre d’une inconnue  (1948), une “longue et bouleversante confession dans laquelle elle évoque aussi les rares étreintes et brefs éclats de vie que l’indifférent lui a concédés. De ces furtives unions est né un enfant, qui n’a pas survécu au typhus. Elle lui écrit à la veille de sa propre mort...” ; "Toi qui es tout pour moi […], toi que j'ai toujours aimé… Tu connaîtras toute ma vie mais seulement quand je serai morte et que tu n'auras plus à me répondre." 

Max Ophüls “réussit la prouesse d’adapter librement le chef-d’œuvre de Stefan Zweig, tout en préservant son extraordinaire délicatesse, et recrée la Vienne à l’aube du XXe siècle. Dans l’atmosphère en noir et blanc de la Vienne du début du siècle dernier, superbement reconstituée sous la lumière des studios, se déploie ainsi toute la dimension romanesque de Lettre d’une inconnue. À travers le récit tragique – et fantomatique – de cette histoire d’amour, obsession muette d’une part, oubli aveugle de l’autre, le cinéaste retrace avec une infinie douceur le parcours de ces deux héros sacrifiés, qui s'obstinent l’un et l’autre à fuir le bonheur. Le bellâtre séducteur (Louis Jourdan) est abusé par son orgueil égocentrique, l’amoureuse”, la blonde diaphane Joan Fontaine, co-productrice du film, par le fantasme de sa passion absolue. Des âmes fragiles, dont Max Ophüls s’emploie à éclairer toute la profondeur des sentiments”.

Longs travellings, atmosphère romantique, flash-backs, mélancolie du noir et blanc, “film de femme” où celle-ci apparaît dans sa pureté, candeur, dans une société raffinée, mais à la violence sourde.

Sur ces travellings, l'acteur James Mason, qui a tourné sous sa direction, a composé ce poème :
"A shot that does not call for tracks
Is agony for poor old Max,
Who, separated from his dolly,
Is wrapped in deepest melancholy.
Once, when they took away his crane,
I thought he'd never smile again".
Bien que le film ne rencontre pas un succès commercial lors de sa sortie, il est reconnu comme un classique du cinéma. La lecture de la lettre de Lisa transforme Stefan, désormais décidé à assumer les responsabilités d’un gentleman et d’affronter son destin avec gravité.

Retour en Europe
A Hollywood, Max Ophüls réalise ensuite ), Pris au piège (Caught) et Les Désemparés (The Reckless Moment) (1949), ainsi que des scènes dans Vendetta de Mel Ferrer (1946).

Max Ophüls retourne en Europe en 1950.

En France, il y tourne La Ronde (1950) d’après la pièce de théâtre de l'écrivain autrichien Arthur Schnitzler, avec Simone Signoret, Gérard Philipe et Simone Simon, et distingué par le BAFTA du meilleur film en 1951, Le Plaisir  (1952) – célèbre par la conclusion du narrateur « Le bonheur n’est pas gai » -, Madame de... (1953), d'après un roman de Louis de Vilmorin et doté de dialogues de l'écrivain Marcel Achard, avec Danielle Darrieux, Charles Boyer et Vittorio de Sica, puis Lola Montès (1955) avec Martine Carol et Peter Ustinov.

"Le plaisir"
Arte diffusera le 19 décembre 2023 à 20 h 55 "Le plaisir" de Max Ophüls avec Jean Gabin, Claude Dauphin, Gaby Morlay, Madeleine Renaud, Ginette Leclerc, Mila Parely, Danielle Darrieux, Pierre Brasseur, Jean Galland, Daniel Gélin, Simone Simon.

"Max Ophuls adapte librement Maupassant et donne trois brillantes variations sur le thème du plaisir. Mais derrière cet éloge apparent du divertissement pointent ironie, tristesse et mélancolie."

"Trois contes de Maupassant sont racontés par l’écrivain lui-même. Dans Le masque, un vieil homme, ancien coiffeur courtisé des dames, continue à fréquenter assidûment les dancings, par regret de sa jeunesse envolée. Lors de ces virées, il porte un masque. La maison Tellier relate l’émoi occasionné dans un petit port de la Manche par la fermeture d’une maison close. Au grand désespoir des clients réguliers, la patronne est partie assister à la communion de sa nièce. Dans Le modèle, un peintre se lasse de son modèle après une brève aventure. La jeune femme, par désespoir, se jette par la fenêtre et se rompt les jambes. L’artiste, touché, décide d’épouser la malheureuse…"

"Rien ne sert de fuir le sérieux dans le divertissement, il finit toujours par vous rattraper ! De fait, il règne dans Le plaisir une lancinante atmosphère de gravité."

"Comme dans La ronde, son précédent film, Max Ophuls démystifie grivoiserie et jouissance pour leur opposer le nécessaire sérieux de l’existence. Le palais de la danse (dans Le masque) et la Maison Tellier (dans le sketch suivant) ne servent pas de prétextes à un vaudeville polisson. Ils sont des antichambres de l’enfer ophulsien."

"Si les couleurs sont si vives, les mouvements de caméra, incessants, les dialogues si percutants, c’est pour mieux souligner la vanité du sensuel."

"Le plaisir est chose facile ; le bonheur, une autre affaire."

"Voilà pourquoi le réalisateur confronte la satisfaction des sens avec l’amour, la pureté et la mort. D’un côté le fugace et le superficiel, de l’autre l’authentique, l’éternel. Dans Le plaisir, Max Ophuls se révèle moraliste et poète".

« Madame de... » de Max Ophüls
« Paris, 1900. Afin de régler une dette de jeu, la frivole Madame de… vend en secret à un bijoutier des boucles d’oreilles, cadeau de mariage de son époux, général attaché au ministère de la Guerre... Quelques jours plus tard, au cours d’une soirée à l’opéra, elle feint de les avoir perdues. En les faisant chercher partout, son mari déclenche un scandale. Informé de l’affaire par les journaux, le bijoutier va alors trouver le général pour tout lui raconter. Ce dernier rachète les boucles d’oreilles et les offre à sa maîtresse, en cadeau de rupture. Arrivée à Constantinople, celle-ci vend les bijoux, bientôt rachetés par le baron Donati, lequel, nommé ambassadeur à Paris, s’éprend de Madame de… et lui offre les boucles d’oreilles… »

 « Chef-d’oeuvre immortel, ce drame romantique et aristocratique de Max Ophüls a offert à Danielle Darrieux l'un de ses plus grands rôles ».

« À travers la valse de l’étincelante parure, symbole des sentiments fluctuants des protagonistes, le récit embrasse le basculement d’une femme, mondaine inconséquente, dans une passion et une lucidité mortelles ».

« La somptuosité de la mise en scène – chaque mouvement de caméra soulignant les oscillations du cœur de Madame de… –, le raffinement des dialogues et de la partition, ainsi que le jeu d’une frémissante subtilité de Danielle Darrieux ont imposé cette tragédie romantique de Max Ophüls au panthéon du septième art ».

"Après son exil américain, Ophuls rentre en France et enchaîne de 1950 à 1953 trois films majeurs avec sa favorite, Danielle Darrieux. La Ronde, Le Plaisir et Madame de… incarnent la quintessence du style ophulsien. Les travellings y sont plus que jamais étourdissants. Les décors de Jean d’Eaubonne et les costumes de Georges Annenkov, somptueux. Dans Madame de…, parmi une multitude de miroirs, lustres, tentures et guéridons, Darrieux en oublie parfois la caméra « pour la voir ensuite surgir sur la grue tout prêt de moi, puis la reperdre de vue dans les méandres du décor. » Escaliers, encadrements de portes et fenêtres, profusion d’objets méticuleusement choisis par Ophuls pour qui, « un zig-zag inattendu du travelling peut exprimer un drame plus violemment qu’un long dialogue. » De même que le plan-séquence d’ouverture introduit parfaitement l’accessoire central de l’histoire : une paire de boucles d’oreilles, « axe autour duquel l’action tourne sans cesse tel un carrousel, un axe minuscule à peine visible, petit détail de la toilette féminine qui s’agrandit, apparaît en gros plan, s’impose, domine les destins des héros et les dirige finalement vers la tragédie. » (Delphine Simon-Marsaud - 21 novembre 2017)

Arte diffusa le 11 mars 2019 "Danielle Darrieux. Il est poli d'être gai !" (Danielle Darrieux. Filmstar mit dem frechen Etwas, documentaire de Pierre-Henri Gibert. "Disparue à 100 ans, en octobre 2017, Danielle Darrieux a imposé son jeu nuancé, sa voix mélodieuse et son goût pour la subversion tranquille à travers les époques. Pierre-Henri Gibert explore sa vie de cinéma dans un passionnant portrait. C’est par l’entremise d’une élève de sa mère, professeure de chant, que Danielle Darrieux, enfant remuante dans un milieu bourgeois corseté, débute sa carrière à 14 ans dans Le bal de Wilhelm Thiele (1931) – où, déjà, elle pousse la chansonnette. Délivrée de sa timidité par un métier qui contient les rougissements sous une épaisse couche de fond de teint, cette "drôle de môme", qui malmène joyeusement les valeurs patriarcales de film en film, impose son charme pétulant et son tempérament de feu sur les écrans des années 1930. Sous l’influence de son mari et Pygmalion, Henri Decoin, de vingt-sept ans son aîné, l’indomptable rossignol s’oriente ensuite vers des rôles plus sensibles, à l’instar du drame romantique d’Anatole Litvak Mayerling, qui lui ouvre les portes de l’Amérique. Les diktats hollywoodiens et la souffrance de l’éloignement mettent fin à la parenthèse, et "DD", de retour en France à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, triomphe bientôt dans des productions (Premier rendez-vous) de la Continental, société financée par le IIIe Reich. Tombée amoureuse du diplomate et play-boy dominicain Porfirio Rubirosa, arrêté par les Allemands pour espionnage, elle participe à une tournée de propagande à Berlin pour obtenir sa libération, puis rompt tout lien avec le cinéma de l’Occupation. Après-guerre, la jeune première qu’elle n’est plus doit se réinventer. De La vérité sur Bébé Donge de Decoin à Marie-Octobre de Julien Duvivier, elle incarne dans les années 1950 une cohorte de femmes fortes à l’amoralisme tranquille. Mais c’est sous la direction de Max Ophüls, notamment dans Madame de…, que la subtilité de son jeu atteint son apogée. Après 40 ans et quelques apparitions inoubliables (Les demoiselles de Rochefort), elle entame une brillante carrière au théâtre et à la télévision, tout en couvant de son aura mythique le renouveau du cinéma français (Anne Fontaine, François Ozon…). Entremêlant extraits de films, interviews de la comédienne et éclairages d'admirateurs (les cinéastes Paul Vecchiali ou Philippe Le Guay, les actrices Catherine Deneuve et Ludivine Sagnier, son dernier compagnon, Jacques Jenvrin...), une traversée passionnante de la carrière de celle qui a (en)chanté huit décennies de cinéma avec une légèreté dénuée de superficialité."

"Lola Montès" 
Arte propose une collection de films classiques dans la série "Les films de patrimoine". "Le cinéma européen n'est heureusement pas monolithique mais est composé de nombreuses voix, et c'est ce que ces voix ont en commun que nous pouvons avec fierté appeler cinéma européen" (Wim Wenders).  En collaboration avec l'Association des cinémathèques européennes (ACE), ARTE fait résonner les voix du cinéma européen et célèbre la richesse de notre trésor culturel pour vous faire (re)découvrir les classiques de notre patrimoine cinématographique".

Arte diffusera le 19 décembre 2023 à 22 h 30 "Lola Montès" de Max Ophüls avec Peter Ustinov, Martine Carol, Oskar Werner, Will Quadflieg, Anton Walbrook, Ivan Desny, Henri Guisol, Lise Delamare, Paulette Dubost.

"Grandeur et décadence d'une aristocrate contrainte de se donner en spectacle dans un cirque... Max Ophuls dresse le portrait d'une femme libre dans ce film baroque et novateur qui figure parmi les œuvres fondatrices du cinéma moderne. Avec Martine Carol et Peter Ustinov."

"Réduite à la misère, la comtesse de Lansfeld, alias Lola Montès, est contrainte de se donner en spectacle sous le chapiteau d’un cirque. L’aristocrate déchue répond aux questions du grand écuyer et de la foule, avide d’en connaître davantage sur le passé fastueux de cette femme fatale, qui retrace, pour quelques sous, les grands moments de son existence. Ruinée et fuyant les Indes pour le Vieux Continent, elle a mené une vie tumultueuse au parfum de scandale, où se mêlent érotisme et pouvoir. Aventurière adulée, elle est devenue la maîtresse des plus grands..."

"Pour figurer l’"enfer d’ici-bas", le réalisateur de La ronde et de Lettre d’une inconnue a choisi le cirque, paradis coloré et factice dont les coulisses obscures dissimulent la plus basse cruauté."

"La métaphore permet à Ophuls une charge féroce contre l'exhibitionnisme de la publicité et du cinéma commercial qui piétinent l’intériorité, l’intimité. Les scènes de cirque, avec surcharge plastique, sont les temps forts de cet opéra baroque."

"Ainsi, plus que le fond, ce sont le style, la construction, qui ont auréolé Lola Montès d’un parfum de scandale. L'intensité de Martine Carol, le montage étonnamment moderne, l’inauguration audacieuse de la couleur (routes et arbres repeints) et du Cinémascope ont enthousiasmé les plus fervents et outré les autres."

"À la première, le 22 décembre 1955 au Marignan, le film est conspué par les spectateurs, laminé par les critiques qui le jugent "ennuyeux", "excessif", "incohérent". La direction du cinéma, affolée, devra appeler Police Secours. Chaque projection sera dès lors précédée d’avertissements par haut-parleurs expliquant qu'il s’agit d’une œuvre d’avant-garde."

"Lola Montès n’en sera pas moins remonté puis raccourci contre la volonté d’Ophuls."

"En 2008, lors de sa restauration, ce chef-d'œuvre a été rétabli dans sa version originale."   

"Les Amants de Montparnasse"
Il meurt lors du tournage des Amants de Montparnasse (Montparnasse 19) avec Gérard Philipe, Anouk Aimée, Lili Palmer et Lino Ventura. Un film sur les dernières années de la vie de Modigliani qu’achèvera son ami, le réalisateur Jacques Becker.

Auteur d’une vingtaine de films dont il est souvent (co)scénariste, dont l’émouvant Lettre d’une inconnue, Max Ophüls a influencé par les mouvements élégants et sophistiqués de sa caméra, Stanley Kubrick et Jacques Demy.
  
  
« Lettre d’une inconnue  » de Max Ophüls
John Houseman, William Dozier pour Rampart Productions (Etats-Unis), 1948, 84 min
Scénario de Howard Koch et Max Ophüls d’après Stefan Zweig
Image : Franz Planer
Montage : Ted J. Kent
Musique : Daniele Amfitheatrof
Avec Joan Fontaine, Louis Jourdan, Mady Christians, Marcel Journet, Art Smith et Carol Yorke
Sur Arte le 12 janvier à 20 h 50 et le 29 janvier 2015 à 0 h 50
Visuels : © Kineos Films

"Le plaisir" de Max Ophüls
France, 1951, 94 min
Production : C.C.F.C., Stera Film
Producteur : Edouard Harispuru
Auteur : Guy de Maupassant
Scénario : Jacques Natanson, Max Ophüls
Image : Christian Matras, Philippe Agostini
Montage : Léonide Azar
Musique : Joe Hajos
Avec Jean Gabin (Joseph Rivet), Claude Dauphin (le docteur), Gaby Morlay (Denise), Madeleine Renaud (Julia Tellier), Ginette Leclerc (Madame Flora), Mila Parely (Madame Raphaële), Danielle Darrieux (Madame Rosa), Pierre Brasseur (Julien Ledentu), Jean Galland (Ambroise), Daniel Gélin (Jean), Simone Simon (Joséphine)
Sur Arte le 19 décembre 2023 à 20 h 55
Disponible du 02/10/2023 au 29/03/2024
Visuels :
Jean Galland (" Le masque" ) dans " Le Plaisir" de Max Ophüls
Jean Gabin (Joseph Rivet) dans " La Plaisir" de Max Ophüls
Daniel Gélin (Jean, le peintre) et Simone Simon (Le modèle) dans " Le Plaisir" de Max Ophüls
© Gaumont

« Madame de... » de Max Ophüls
France, Italie, 1953
Auteur : Louise de Vilmorin
Scénario : Marcel Achard, Max Ophüls, Annette Wademant
Production : Franco London Films, Indusfilms, Rizzoli Film
Producteur/-trice : Max Ophüls
Image : Christian Matras
Montage : Borys Lewin
Musique : Oscar Straus, Georges Van Parys
Avec Danielle Darrieux, Charles Boyer, Lia Di Leo, Vittorio De Sica, Jean Debucourt, Serge Lecointe, Mireille Perrey
Sur Arte 11 mars 2019 à 20 h 55
Visuels :
Danielle Darrieux (Louise de...) et Vittorio De Sica (Baron Fabrizio Donati)
Credit : © GAUMONT
Charles Boyer (Le Général André de...) et Danielle Darrieux (La comtesse Louise de...)
Credit : © GAUMONT
Jean Debucourt et Danielle Darrieux
Credit : © GAUMONT

France, 2018, 53 min
Sur Arte le 11 mars 2019 à 22 h 30
Visuel :
Le cinéaste français d'origine allemande Max Ophüls (à gauche) et Danielle Darieux (à droite), sur le tournage de "Madame de" en 1953.
Crédit : © RMN-Grand Palais-Cinémathèque

"Lola Montès" de Max Ophüls
France, Allemagne, 1955, 1 h 51 
Auteur : Cécil Saint-Laurent
Scénario : Franz Geiger, Annette Wademant, Max Ophüls, Jacques Natanson
Production : Gamma Films, Florida Films, Union-Film GmbH
Producteur : Albert Caraco
Image : Christian Matras
Montage : Adolph Schlyssleder
Musique : Georges Auric
Avec Peter Ustinov (Monsieur Loyal), Martine Carol (Lola Montès), Oskar Werner (l'étudiant), Will Quadflieg (Franz Liszt), Anton Walbrook (Louis 1er de Bavière), Ivan Desny (Lieutenant James), Henri Guisol (Maurice), Lise Delamare (la mère de Lola), Paulette Dubost (Joséphine)
Sur Arte le 19 décembre 2023 à 22 h 30
Sur arte.tv du 19/12/2023 au 16/02/2024
Visuels : © 2008 Les Films du Jeudi

A lire sur ce blog :
Les citations viennent d'Arte. Cet article a été publié le 12 janvier 2015, puis le 10 juillet 2018, 12 mars 2019.

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