Le Concorde était un avion de ligne supersonique (vol à Mach 2) élaboré par Sud-Aviation, future Aérospatiale, et British Aircraft Corporation, devenue British Aerospace. Le 25 juillet 2000, une minute et vingt-huit secondes après son décollage de l'aéroport de Paris Charles-De-Gaulle, un Concorde s'est écrasé accidentellement à Gonesse en tuant 113 personnes. Ce qui signa sa fin prématurée. Il a servi de 1976 à 2003 chez British Airways et Air France. Arte rediffusera le 10 février 2023 à 11 h « Le Concorde - La fin tragique du supersonique » (Die ConcordeAbsturz einer Legende), documentaire de Angela Volkner et Peter Bardehle.
« Images inconnues de l’aviation » de Daniel Costelle
« Le ciel en héritage » de Patrick Guérin et Gérard Maoui
« L’aventure aérienne » par Jame’s Prunier
« Hélène Boucher, la fiancée de l’air » de Bernard Marck
« Mermoz » par Catherine Herszberg et Anne Proenza
« Antoine de Saint-Exupéry, le dernier romantique » par Marie Brunet-Debaines
Jean Boulet (1920-2011), émérite pilote d'essai sur hélicoptère« Le ciel en héritage » de Patrick Guérin et Gérard Maoui
« L’aventure aérienne » par Jame’s Prunier
« Hélène Boucher, la fiancée de l’air » de Bernard Marck
« Mermoz » par Catherine Herszberg et Anne Proenza
« Antoine de Saint-Exupéry, le dernier romantique » par Marie Brunet-Debaines
L’ALAT propose une carrière militaire... sous les cocardes et sous les rotors
L'aviation sur Arte
« Pendant trente ans, il a filé à la vitesse d’une balle de fusil au-dessus de l’Atlantique. Unique succès du transport civil supersonique de l’histoire, le Concorde représentait un véritable miracle technique. Voici l'histoire fascinante de cet élégant avion de ligne supersonique qui connut un destin tragique. »
« Atterrissant à New York avant l’heure à laquelle ils étaient partis de Londres ou de Paris (du fait du décalage horaire), les passagers avaient l’illusion de remonter le temps » dans un environnement luxueux.
Une "aventure humaine". Une "histoire d'ambition et de génie" née de la coopération franco-britannique. Les pilotes d'essai ? Le Français André Turcat et le Britannique Brian Trubshaw.
"Deux mots définissent, pour moi, le Concorde : la vitesse et la beauté. Tous les pilotes admiraient cet avion qui incarnait au-delà de cela, la technologie, et le monde futur... L'avion était optimisé pour voler aux extrémités du domaine de vol. Donc, dès qu'on pouvait, après décollage, on accélérait vers la vitesse maximale de l'avion. Et on montait vers la vitesse maximale au cours de la croisière. Donc, on était toujours à la vitesse maximale... Sur un vol normal, pour aller de Paris à New-York, ou de New-York à Paris, on arrivait avec très peu de réserve de carburant. Avec vingt minutes de réserve de carburant, ce qui est très peu dans les opérations de transport aérien", se souvient Jean-Louis Chatelain, ancien commandant de bord jusqu'en 2003 du Concorde au cockpit étroit et inconfortable.
« Seuls quelques élus pouvaient se permettre le voyage : des hommes d’affaires ou des célébrités prêts à débourser 10 000 dollars pour un billet ». Bruce Willis, Barbra Streisand, Hugh Grant, Paul McCartney, Jean-Jacques Annaud, entre autres, ont signé le Livre d'or du Concorde.
La tournée mondiale de promotion s'annonçait triomphante. "Malgré leur enthousiasme initial, des acheteurs potentiels vont finalement se rétracter".
Lobby puissant, l'industrie aéronautique américaine, qui a renoncé à son projet de supersonique, a entravé le succès commercial du Concorde à l'international. Henry Kissinger, alors ancien Secrétaire d'Etat, se souvient des plaintes d'associations de protection de l'environnement présentant le "bel oiseau blanc" comme un appareil "polluant et bruyant". "C'était très étrange, car jamais personne n'avait rien reproché aux nombreux jets militaires supersoniques", ironise Henry Kissinger. Autre coup dur : le premier choc pétrolier de 1973. Finalement, seules les compagnies nationales française et britannique achètent le Concorde.
"D'un point de vue économique, le Concorde a été un fiasco total. Mais il a eu une valeur symbolique importante : il a posé les bases de coopérations européennes", explique Andreas Spaeth, qui a voyagé à huit reprises en Concorde.
Une trentaine de pilotes avaient les qualifications requises pour voler sur Concorde.
« Quand l’un des appareils s’est écrasé le 25 juillet 2000 à Gonesse, une minute et demie après son décollage, un autre Concorde avait déjà pris son envol de Paris, plus tôt dans la journée. À son bord, un passager, qui avait échangé sa place avec l’une des malheureuses victimes du crash, y a tourné une vidéo amateur... »
A l'origine du seul crash du Concorde : une lame métallique d'un avion précédent, un DC-10 de la Continental Airlines, tombée sur la piste. Cette lame a provoqué l'éclatement d'un pneu. Un morceau de la roue a atteint l'aile et a provoqué une fuite de carburant importante. Le carburant a pris feu, des moteurs ont perdu de leur puissance... C'est l'explication officielle du rapport d'expertise.
Un enchaînement tragique de plusieurs faits ayant causé la mort de 113 personnes : 100 passagers, dont 96 Allemands, neuf membres d'équipage, quatre personnes tuées dans l'hôtel Hotelissimo de Gonesse, heureusement alors quasi-vide.
Les avionneurs ont renforcé les pneus, mais cela ne suffisait plus. Le superbe Concorde est devenu "politiquement incorrect" : billet trop cher, avion trop bruyant et trop consommateur de carburant... Tel est le constat de Jean-Louis Chatelain.
Celui-ci souligne : c'est "la première fois dans l'Histoire de l'aviation où l'on allait revenir un peu en arrière" : on "a abandonné le vol supersonique" pour le subsonique (inférieur à la vitesse du son). "Le Concorde a été vu par les Français comme un projet tellement ambitieux qu'il défiait toute la concurrence. Les Français avaient le Concorde comme symbole d'un pays qui entreprend, qui ose entreprendre".
Le Concorde "fait partie de la légende de l'aviation et continue de fasciner".
Le Technik Museum Sinsheim présente le Concorde F-BVFB d'Air France et le Tupolev TU-144, les "deux seuls avions de ligne supersoniques" en position de décollage. Mais, les commentaires des comptes Facebook et Instagram du musée allemand révèlent que le Concorde bénéficie d'une côte d'amour supérieure à celle du jet supersonique soviétique.
« Ce documentaire retrace l’histoire fascinante du supersonique franco-britannique et de ses grands rivaux, tel l’éphémère Tupolev Tu-144, surnommé "Concordski". Près de vingt ans après l’arrêt de l’exploitation commerciale du Concorde, en 2003, plusieurs projets d’avions de ligne supersoniques sont en cours de développement et des prototypes pourraient être prochainement dévoilés. »
Ce film souligne l'effet psychologique durable pour les passagers ayant, à la dernière minute, échangé leurs billets sur ce vol tragique du Concorde, et leur conscience aigüe de leur survie.
« Le Concorde - La fin tragique du supersonique » de Angela Volkner et Peter Bardehle
Allemagne, France, Etats-Unis, 2020
Production : Vidicom, ZDF
Sur Arte les 29 juillet 2021 à 09 h 25, 1er août 2021 à 15 h 50, 5 août 2021 à 16 h, 10 février 2023 à 11 h, 22 février 2023 à 09 h 25
Sur arte.tv du 01/02/2023 au 03/03/2023
Visuels :
© Vidicom/Bernard Charles
© Vidicom/André Turcat
© Vidicom/André Turcat
© Vidicom/U. Stein
© Vidicom/Bernard Charles
Articles sur ce blog concernant :
Les citations proviennent d'Arte et du documentaire. Cet article a été publié les 4 août 2021, 4 août 2021.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire