Citations

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« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mercredi 15 novembre 2017

Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 18 février 2016 sur les Juifs actuellement spoliés, les migrants et l'attentat islamiste au Bataclan


J'ai été interviewée par Radio Chalom Nitsan  (RCN), radio Juive de la Côte d'Azur, le jeudi 18 février 2016, de 14 h 30 à 15 h principalement sur l'antisémitisme d'Etat en France. J'ai évoqué les spoliations en cours contre des Français juifs, les migrants, et le caractère antisémite de l'attentat contre le Bataclan le 13 novembre 2015. L'interview a été audible sur le site de cette radio niçoise et sur celui de Radio Futée, radio francophone israélienne.

Cliquez sur ce lien pour écouter l'interview en Podcast à partir de la 30e minute
Les médecins Juifs militaires ou dans les Armées 

Juifs spoliés
Fait méconnu, qui semble n'avoir pas été assez analysé : c'est la France de la IIIe République qui a spolié le génial producteur cinématographique Bernard Natan (1886-1942), diffamé pendant des décennies après son assassinat au camp nazi d'Auschwitz. Et c'est dans la France de la Ve République que des Juifs Français sont ruinés et spoliés depuis le début de l'Intifada II.

Des "Juifs de France", pour reprendre la terminologie officielle et erronée - il s'agit de jure de Français Juifs -, sont spoliés par l'institution judiciaire française, et ce "au nom du peuple français" : propriétaires de biens immobiliers en Allemagne (Monica Waitzfelder) et en France - Eva Tanger, les consorts B., M. et Z -, spécialiste en médecine nucléaire et détenteur d'actions dans des sociétés - le Dr Lionel Krief, ancien propriétaire et praticien dans deux centres de médecine nucléaire à Compiègne et à Creil -... Et la liste est loin d'être complète ou close.

Sans des magistrats, agents publics rémunérés par l'Etat, aucun ennemi des Juifs ne pourrait légalement les ruiner ou/et les spolier. Ces spoliations démontrent un antisémitisme d'Etat, "au nom du peuple français", et sans susciter l'intérêt ou l'intervention efficace d'organisations communautaires - AMIF (Association des médecins israélites de France), etc. - ou en charge de la lutte contre l'antisémitisme.

La disparition progressive du droit d'auteur, au fil de jurisprudences destructrices, dans le pays de Beaumarchais, s'avère emblématique de l'avènement du "gouvernement des juges" : exigence d'originalité sans fondement légal - hormis le titre de l'oeuvre de l'esprit (articles L. 112-1 et L. 112-4 du Code de la propriété littéraire et artistique) -, originalité appréciée par des magistrats sans formation en histoire de l'art, décisions judiciaires rédigées sans respect de la langue française, etc.

La justice française est ainsi devenue aléatoire, source d'insécurité juridique, car des magistrats s'affranchissent du respect du droit. Le "gouvernement des juges" n'est contrôlé par aucun contre-pouvoir. Les réformes lancées par les autorités politiques ont visé par exemple la "carte judiciaire", mais non à limiter ce "gouvernement des juges" attentatoire à la démocratie et à des éléments de la devise républicaine : l'égalité et la liberté.

A cet égard, est significatif le scandale du "Mur des cons", panneau constitué de photographies de personnalités, dont le père d'une victime assassinée, découvert dans les locaux du Syndicat national de la magistrature (SNM), au sein d'un bâtiment du ministère de la Justice, par le journaliste Clément Weill-Raynal en 2013. Un scandale suivi d'aucune sanction, hormis celle du journaliste ayant révélé ce "Mur des cons".

Des magistrats "dhimmitisent" les Juifs, leur refusant le droit à un procès équitable : pas de respect des droits de la défense, dénaturation des conclusions et des pièces - en clair, des magistrats déforment les conclusions des justiciables Français Juifs pour "expliquer" leur condamnation injuste sans vérification des comptes -, classement de plaintes pour antisémitisme, etc.

Ainsi, des documents établis par la partie non Juive - Syndicat de copropriétaires, syndics, société, etc. - sont pris en compte pour accueillir les demandes de cette partie, même quand ils sont sciemment faussés.

Pour bien faire comprendre à des Juifs impudents, osant réclamer l'application du droit, qu'ils ne sont pas des justiciables français comme les autres, des magistrats bâclent leur arrêt par des phrases sans sens. Les condamnations au titre de l'article 700 du Code de procédure civile - indemnisation des frais judiciaires, en première instance et en appel, de la partie gagnant entièrement ou partiellement le procès - ? Elles se traduisent généralement pour des justiciables non Juifs - locataire, copropriétaire, banque, etc. - par une somme à payer par la partie perdant, en partie ou totalement, le procès, allant de 4 000 € à 5 000 €. Or, une Cour d'appel a condamné un copropriétaire Français Juif, percevant le RSA - le Revenu de solidarité active "assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu variable selon la composition du foyer"- et ayant obtenu l'aide juridictionnelle totale, à verser 6 000 € au Syndicat et à son syndic, et une copropriétaire Française Juive à 20 000 € à ce titre ! Mais, et c'était bien connu de Youssouf Fofana, "les Juifs ont de l'argent"...

Il est donc profitable, et sans risque, pour des Syndicats de copropriétaires d'assigner un copropriétaire français Juif en justice en lui réclamant de prétendues "charges impayées" : les magistrats n'acceptent qu’exceptionnellement de désigner un expert judiciaire pour vérifier les comptes du Syndicat. Et encore, des experts judiciaires s'avèrent problématiques. Ainsi, certains comptes d'un syndic/expert judiciaire ont été considérés comme "injustifiés" par un Tribunal de Grande instance. Mais curieusement, la Cour d'appel les a ensuite validés sans argumenter, sans expertise. En outre, faute d'un encadrement strict de leurs missions, ces experts/administrateurs judiciaires bénéficient d'une large autonomie qui induit le refus d'accomplir toute les missions confiées par le juge, l'allongement exagéré de la durée de la mission, un coût exorbitant pesant sur le demandeur ou le Français juif injustement condamné, etc.

Un Syndicat de copropriétaires peut s'enrichir aisément par ces procédures judiciaires : par le versement réitéré par des copropriétaires Français Juifs de somme déjà acquittées, par des dommages et intérêts injustifiés, par l'indemnisation exagérée de ses frais judiciaires, par l'inscription d'une hypothèque sur les lots de ces copropriétaires, par des saisies bancaires en majorant le montant de la somme due, par la vente de leurs lots, par l'éventuel rachat de ces lots à prix bradés et en réalisant une juteuse plus-value, etc. Quant à son syndic, il perçoit en particulier des vacations sur le suivi judiciaire qui accroissent le montant de sa rémunération annuelle et il s'assure de garder ce Syndicat dans son porte-feuille de clients. Ce gestionnaire de biens dispose aussi de la faculté de racheter ces lots en engrangeant un profit conséquent.

Ce faisant, ces Syndicats et leurs syndics spoliateurs empêchent des Français Juifs de jouir d'une vie tranquille et du fruit de leur travail. Et des copropriétaires Français juifs sont mis à la rue, et leur appartement vendus par adjudication au profit du Syndicat.

Et ce sont d'autres magistrats qui ont longtemps relaxé Dieudonné poursuivi pour incitation à la haine.

Il conviendrait que le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, lance une enquête préliminaire sur les faits concernant ces Français Juifs spoliés pour vérifier si leurs griefs sont fondés, les qualifier juridiquement - abus de confiance, faux et usage de faux, discrimination religieuse, etc. -, poursuivre les auteurs d'infractions pénales et les condamner sévèrement, restituer à ces victimes juives françaises leurs dus et les indemniser pour leurs préjudices financier et moral, poursuivre les magistrats, copropriétaires ou/et syndics antisémites et initier une formation, initiale et continue, adéquate à la lutte contre l'antisémitisme à l'Ecole nationale de la Magistrature (ENM).

L'ENM, qui assure la formation initiale et continue de tous les magistrats français, et de magistrats étrangers, est-elle épargnée par "l'antisémitisme vieille France" découvert par Audrey Azoulay à l'ENA (Ecole nationale de l'administration) ?

Les Français Juifs spoliés ou risquant la spoliation vont fuir la France socialiste, comme leurs (grands)-parents avaient quitté l'Allemagne nationale-socialiste et des pays arabes. Ils la poursuivront devant la Cour européenne des droits de l'Homme pour violation du droit à la propriété, discrimination antisémite, procès non équitable, etc.

Quant aux organisations et dirigeants communautaires français demeurés inactifs, ils risquent à terme de subir le même sort, et auparavant seront discrédités aux yeux de leurs coreligionnaires, donc inutiles pour les pouvoirs publics français. 

"Migrants"
En 2015, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a recensé plus d'un million de « migrants », immigrés illégaux, arrivés en Europe via la Méditerranée. Le mois d'octobre 2015 - 218 953 entrées - est celui ayant enregistré le plus grand nombre d'arrivées. Dix nationalités revendiquées représentent 90 % de ces arrivées : la Syrie (49%), l'Afghanistan (21%), l'Iraq (8%), l’Érythrée (4%), le Nigéria, le Pakistan et la Somalie (2% chacun), le Soudan, la Gambie et le Mali (1% chacun). Environ 58% de ces migrants sont des hommes, 17% des femmes et 25% des enfants. La catégorie des "enfants" a été contestée car elle dépend souvent de l'âge déclaré par des individus.

Les institutions représentatives des judaïsmes européen et américain sont divisées sur les migrants. Le judaïsme français institutionnalisé approuve l'entrée en France de tous les migrants. Cependant, si des instances juives allemandes, néerlandaises ou autrichiennes, approuvent l'accueil des réfugiés, ils expriment leur inquiétude concernant les préjugés antisémites et anti-israéliens inculqués dès leur plus jeune âge aux migrants musulmans originaires d'Afrique et du Moyen-Orient. Ce dont attestent divers sondages, notamment du Pew Research Center. Une étude publiée en 2005 de ce Centre indiquait que 74% des Pakistanais, 99% des Libanais et 100% des Jordaniens avaient une image défavorable des Juifs.

Le 9 septembre 2015, le Conseil des dirigeants Juifs et musulmans (Muslim-Jewish Leadership Council, MJLC) a été créé par la Conférence des rabbins européens (CER), qui réunit environ 700 rabbins orthodoxes, le Secours islamique mondial, et le Conseil islamique pour la République fédérale d'Allemagne. Sa réunion de lancement a été accueillie par la problématique Kaiciid, organisation intergouvernementale fondée par l’Arabie saoudite, l’Espagne et l’Autriche. Soutenu par Haïm Korsia, grand rabbin de France, et Moshé Lewin, directeur exécutif de la CER, le MJLC a annoncé qu’il « mobilisera ses ressources dans ses réseaux pour soutenir les réfugiés en Europe ». Il « a exhorté les décideurs politiques européens à entreprendre tous les efforts pour assurer la sécurité aux réfugiés ». Un peu curieux de la part de l’Arabie saoudite qui dispose de tant d'espaces pour accueillir les migrants.

Le 6 septembre 2015, lors de la cérémonie en mémoire aux martyrs de la Déportation, le grand rabbin de France Haïm Korsia a déclaré :
« Aujourd’hui, il nous faut agir ! Agir pour lutter, dans un front uni, contre le terrorisme et tous ceux qui instrumentalisent et dévoient la religion pour tuer au nom de Dieu, d’où qu’ils viennent et quels qu’ils soient. Agir, pour ne laisser personne au bord du chemin de la vie Quel engagement pouvons-nous prendre pour les minorités persécutées d’Orient ? Quelles actions en faveur des migrants, ces réfugiés qui affluent depuis des mois dans des conditions insupportables vers les terres européennes, fuyant la guerre, la pauvreté, la souffrance indicible ? La France, terre d’asile et d’accueil, la France, berceau des droits de l’homme, ne peut fermer les yeux sur ces femmes et ces hommes qui échouent aux portes de nos frontières, avec pour seul espoir, celui de vivre. La France, qui rayonne dans le monde entier de par ses valeurs d’humanisme, d’universalité et de partage, ne peut se taire face à l’épreuve de ses frères humains. N'oublions pas le terrible verdict de Chantecler dans le Roman de Renart : « Maudits soient les yeux qui se ferment quand ils doivent rester ouverts ». J’appelle de mes voeux un sursaut civique et humain, des gestes forts de notre pays et de l’Union européenne pour que des solutions soient trouvées au plus vite. Ce verset biblique vaut pour chacun : « Tu aimeras l’étranger comme toi-même, car tu as été étranger en terre d’Egypte » (Lévitique XIX, 34). C'est ce dont nous parlerons prochainement avec les dirigeants des grandes organisations de la communauté juive, afin de retrouver la force si simple et si parfaite du message du cardinal Saliège de Toulouse en 1942 : « Les Juifs sont des hommes, les juives sont des femmes ». Oui, ce message s’applique à tous. Nous devons être les Saliège et les Théas, les Trocmé et les Boegner de notre temps et dire, en mémoire de nos disparus et en fidélité avec nos valeurs : « Les migrants sont nos frères en humanité  ».
Le 8 septembre 2016, le Premier ministre socialiste Manuel Valls a salué la position du grand rabbin Haïm Korsia :
"Notre pays, notre beau pays, fait face à de nombreux défis, et c’est pour cela que la gravité ne me quittera jamais : la menace terroriste – je l’ai dit –, le redressement, bien sûr, de notre économie, pour lutter contre le chômage, le rendez-vous climatique, il est urgent, la crise des réfugiés, qui nous rappelle à notre devoir …
Dans ces moments, la France a plus que jamais besoin d’unité, de se rassembler, de se retrouver, pour que chacun soit à la hauteur de ses responsabilités.
Dans ces moments difficiles et périlleux pour la Nation, la France a besoin de tous ses enfants et de tous ses talents. Elle a besoin aussi, comme cela a toujours été le cas, d’une voix juive qui, avec d’autres, bien sûr, se fait entendre.
Vous êtes nombreux à être intervenus, car c’est une part de votre histoire, pour dire votre solidarité avec les réfugiés qui arrivent en Europe. Le grand rabbin KORSIA l’a fait, dimanche dernier, à la synagogue de la Victoire, et il y a encore un instant. Ce droit d’asile, qui dit les valeurs de la France, vous le faites vivre.
Nous devons accueillir, avec des règles bien sûr, avec une organisation sérieuse qui s’impose, ceux qui demandent la protection – quelle que soit leur origine. On ne trie pas en fonction de la religion. On accueille les Chrétiens, les Musulmans, les Yézidis. On ne trie pas, dans le droit d’asile. C’est un droit universel. C’est un droit inscrit dans la conscience humaine. C’est un droit qui doit s’imposer. C’est notre rôle, avec l’Europe, et grâce aux initiatives du Président de la République et de la chancelière MERKEL".
Ce parallèle avec la Shoah – « migrants » assimilés aux Juifs – est exprimé aussi par Sir Erich Reich, président de l’Association of Jewish Refugees’ Kindertransport group, dans sa lettre au Premier ministre David Cameron.


D’autres dirigeants communautaires, tels Eric de Rothschild ou Roger Cukierman, présidents respectifs de la Fondation Casip-Cojasor et du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) ont dressé un parallèle avec l’arrivée de leurs ashkénazes en France, ou de l’« exode oublié » des Juifs d’Afrique du Nord.

Le 30 septembre 2015, le grand rabbin de France Haïm Korsia a confié à La Croix l'impopularité suscitée par ses déclarations au sein de ses coreligionnaires :
"Nous ne pouvons pas nous remémorer la tragédie de la Shoah et le silence qui l’a accompagné et rester silencieux face à d’autres drames dans le monde ! En recevant la loi sur le mont Sinaï, le peuple juif a dit : « On accomplit et on va comprendre. » Pour les réfugiés, on accueille d’abord, on discute ensuite. C’est dans cet ordre que cela doit se passer.
Ensuite, il faut effectivement voir où il y a de la place. Certains, au sein de la communauté nationale, ont peur, comme dans la communauté juive. Je n’ai d’ailleurs pas été très populaire en disant qu’il fallait accueillir les réfugiés, mais je persiste : leur insoutenable situation nous oblige.
Les musulmans qui arrivent ont un bon niveau d’éducation, comme les médecins étrangers qui nous soignent dans nos hôpitaux. Les rejeter juste avant qu’ils n’arrivent serait renier ce que nous sommes. Ce pays, consubstantiellement, est un pays d’accueil, avec de multiples apports. Tsarfat, la France en hébreu, signifie « creuset ».
Le judaïsme et l'histoire des Juifs sont instrumentalisés à leur détriment dans cette "crise migratoire". Souvent au nom d'un "vivre ensemble" non défini, des dirigeants communautaires sont inhibés par leur "dialogue judéo-musulman" perdant-gagnant et oscillant entre la tarte à la crème et le "piège à cons" et leurs relations avec les autorités politiques.

Par leur attitude "politiquement correcte", des autorités communautaires ont approfondi le fossé les séparant de leurs coreligionnaires, et délité leur fonction représentative auprès des pouvoirs publics. Ce qui est particulièrement grave pour le grand rabbin de France, Haïm Korsia perçu comme chef spirituel fédératrice des Juifs de toutes les sensibilités et s'affirmant en autorité morale. Que des autorités politiques nationales instrumentalisent la communauté juive française institutionnalisée correspond à une vision méprisante de la politique et de leurs concitoyens juifs. Que cette communauté accepte cette instrumentalisation révèle un affaiblissement de la condition juive otage d'un pouvoir politique versatile, s'opposant aux quotas de réfugiés avant de les accepter, affichant une politique d'ouverture aux migrants avant de dire "Stop". Et la sécurité des Juifs dans tout cela ? Passée en profits et pertes ?

Le 17 février 2016, s'opposant aux organisations américaines juives - ADL, AJC, HIAS (Hebrew Immigrant Aid Society), JStreet, etc. - Morton A. Klein, président de ZOA (Organisation sioniste d'Amérique).  et Elizabeth Berney, Esq., directrice des projets spéciaux de ZOA ont signé un article publié par Algemeiner et expliquant les raisons de leur refus de migrants syriens musulmans. Ils citent des injonctions bibliques imposant de préserver la vie et d'avoir des frontières fortes :
"The Torah commands us to prevent situations and avoid people who endanger our lives and to erect barriers to prevent death and injury. See Deuteronomy 4:9 and 4:15 (“Take heed and carefully guard your lives.”); Pirkei Avot 1:7 (“Distance yourself from a bad neighbor; do not connect yourself with a rasha [evildoer].”); Deuteronomy 22:8 (“Make a fence for your roof, so you will not place blood in your house if a fallen one falls off of it.”)
These immigration advocates ignore the paramount Torah and Talmudic passages that forbid us from endangering our lives and that support strong borders...
 The Hebrew word for “stranger” in Exodus 22:20 (and similar passages, such as Leviticus 19:33) is “Ger.” A “Ger” is a convert to Judaism (“ger tzeddek”) or a resident alien who accepts the seven basic Noahide laws prohibiting murder, theft, idolatry, incest, etc.  (“ger toshav”). The commentators thus explained that Exodus 22:20 (and similar passages) forbid taunting a convert, including by reminding him of his non-Jewish past. These passages do not support immigration of an ISIS-infiltrated hostile population.
Accordingly, Jewish law and values in fact oppose Syrian immigration, because self-preservation is among the highest values in Judaism.
The Torah commands us to prevent situations and avoid people who endanger our lives and to erect barriers to prevent death and injury. See Deuteronomy 4:9 and 4:15 (“Take heed and carefully guard your lives.”); Pirkei Avot 1:7 (“Distance yourself from a bad neighbor; do not connect yourself with a rasha [evildoer].”); Deuteronomy 22:8 (“Make a fence for your roof, so you will not place blood in your house if a fallen one falls off of it.”)
These prohibitions are interpreted expansively, and require a wide range of precautionary steps to protect lives.  For instance, we must fence in a swimming pool to prevent neighborhood children from wandering into the area and drowning. Many current Halakhic (Jewish law) authorities even prohibit smoking because smoking is now known to pose dangers to life and health. Self-preservation is so important that the “duty to rescue” does not apply if a rescue would substantially endanger the potential rescuer’s own life.
Moreover, strong borders are a “Jewish value.” Moses blessed the Jewish people before his death with a prayer for strong borders “sealed like iron and copper” to enable the people to live “securely” into healthy “old age.” (Deuteronomy 33:25, 28). See also Exodus 23:33 (“They [enemies] shall not dwell in your Land . .  .”) The Torah also says that God established borders of the world’s nations. See Deuteronomy 23:8 (“He [God] set the borders of the peoples [of the world] according to the number of the Children of Israel.”).  Thus unfettered immigration — an essentially border-less world – is not a “Jewish value.”
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, les Juifs se sont engagés pour lutter - dans le cadre de la résistance intérieure, et notamment à Londres - et vaincre les forces de l'Axe, dont le IIIe Reich nazi, et six millions de Juifs ont été assassinés lors de la Shoah faute d'Etat, notamment juif, pour s'y réfugier. Aucun des Juifs menacés dans leur vie par le nazisme ne représentait une menace terroriste. Les migrants chrétiens et yazidis justifient le statut de réfugiés car ils risquent leurs vies, mais les migrants musulmans sunnites ou chiites retrouveraient des cultures proches des leurs dans les pays du Golfe ou en Iran. Alors que des femmes, chrétiennes et yézidis, suivent une formation militaire pour lutter contre l'Etat islamique, ces migrants musulmans n'ont pas fondé un mouvement de résistance et ne combattent pas sur place celui qu'ils considèrent comme leur ennemi. Quant aux Kurdes, ils peuvent demeurer dans le Kurdistan iraquien, zone stable.

Le 5 novembre 2015, la Commission européenne a annoncé que l'UE recevrait trois millions de migrants d'ici à 2017. 

Vous devez oublier ce que vous avez appris chez vous sur ce qui est bien et ce qui est mal", a écrit aux migrants Harald Martenstein, journaliste et romancier allemand, dans l'édition berlinoise du quotidien Der Tagesspiegel (27 septembre 2015). Et d'ajouter : "Vous n'êtes pas obligés de renoncer à votre culture. Mais vous devez accepter l'égalité entre hommes et femmes. Vous devez apprendre que les homosexuels et les Juifs sont comme tout le monde. Vous devez supporter la moquerie et la satire, même quand elles concernent votre religion. . . Si vous n'acceptez pas ces règles, vous n'avez pas d'avenir ici.”

Divers essayistes, journalistes et dirigeants communautaires européens ont exprimé leurs craintes quant aux conséquences pour les Juifs de l'Union européenne de l'arrivée massive de millions de "migrants" musulmans important l'antisémitisme étatique et religieux de leur pays d'origine.

Si des dirigeants Juifs britanniques ou allemands ont exhorté leurs gouvernements à accueillir les réfugiés, Josef Schuster, président du Conseil central germanique des Juifs (Zentralrat der Juden in Deutschland)a exprimé à la chancelière Angela Merkel, promotrice d'une UE ouverte à des millions de "migrants", son inquiétude à l'égard de migrants venant de pays hostiles à Israël et risquant de renforcer l'antisémitisme au sein des musulmans en Allemagne. 

Porte-parole du Forum Juif pour la démocratie et contre l'antisémitisme (Jüdische Forum für Demokratie und gegen Antisemitismus), Levi Salomon, a rappelé à la mi-octobre 2015 que l'idéologie nazie de haine des Juifs et la haine d'Israël étaient au centre des partis Baath en Irak et en Syrie, donc "la majorité des réfugiés ont absorbé l'antisémitisme avec le lait maternel". Présidente du Forum, Lela Susskind, a précisé : "La peur d'une recrudescence de l'antisémitisme à travers l'immigration de réfugiés croit parmi les Juifs en Allemagne. De nombreux réfugiés de Syrie et d'Iraq ont été élevés dans une société dont la doctrine étatique consistait en la destruction d'Israël. [L'intégration des migrants dans la société allemande] serait très difficile. Mais nous ne croyons pas que nos craintes soient prises au sérieux par les politiciens". Avec 1596 actes antisémites en 2014, le nombre d'agressions antisémites en Allemagne a atteint son plus haut niveau depuis cinq ans, plus que dans tout autre Etat de l'UE. Expert du terrorisme, Bernd Georg Thamm a écrit sur le jihad islamique pour le Forum financé en partie par le Conseil central des Juifs, dans lequel il alerte sur "l'israélisation" de l'Europe" - attaques visant des lieux de culte et des institutions culturelles-, et a dit : "La situation actuelle en Israël avec des attentats constants par des djihadistes sur des civils est concevable en Europe".

Le 23 novembre 2015, lors d'un entretien au quotidien allemand Die WeltJosef Schuster s'est déclaré favorable à des plafonds, à la limitation de l'afflux de réfugiés dans son pays, car nombre d'entre eux sont originaires de pays où "la haine des juifs" est répandue : "Je crois qu'il faudrait que l'accès à l'Allemagne soit contrôlé. Tôt ou tard, on ne pourra pas éviter des plafonds [pour réduire le nombre de réfugiés]. Le flux de réfugiés a deux facettes. Il faut considérer les deux. Beaucoup de réfugiés fuient la terreur de (l'organisation) Etat islamique et veulent vivre en paix et librement. Mais "en même temps, ils viennent de cultures où la haine des juifs et l'intolérance sont solidement installées", tout comme sont problématiques dans ces cultures "l'égalité homme/femme et le rapport aux homosexuels".  Dirigée par Günter Burkhardt, l'ONG Pro Asyl a critiqué les commentaires de Josef Schuster en disant qu'il était malheureux qu'un groupe Juif partageait la même position que le parti conservateur bavarois CSU.

En 2015, l'Autriche doit accueillir 100 000 "réfugiés", ce qui représente un pourcent de sa population, et en 2016 130 000 migrants. Le 23 novembre, Oskar Deutsch, dirigeant de la communauté Juive de Vienne (Autriche) ou Israelitischen Kultusgemeinde (IKG) Wiena confié à des journalistes son inquiétude suscitée par l'augmentation de l'antisémitisme induite par l'afflux écrasant des demandeurs d'asile en Autriche. Il a argué que de nombreux migrants musulmans ont été élevés en étant nourris par l'antisémitisme. Il croit aussi que l'Autriche a déjà "plus ou moins" atteint sa capacité maximale de migrants, et souligne l'existence parmi les demandeurs d'asile en Autriche de "prétendus réfugiés", ne fuyant pas la guerre ou la persécution, mais cherchant à améliorer leur situation économique.

Le 7 septembre 2015, Esther Voet, rédactrice en chef du  Nieuw Israelitisch Weekblad, le plus important journal Juif aux Pays-Bas, a alerté sur la nécessité de ne pas fonder une politique d'immigration sur la seule émotion, et sur le fait que les pays du Golfe, et non l'Europe, devraient accueillir les "migrants". Elle a évoqué les risques de "migrants" venant de cultures "à la faible considération pour les droits des homosexuels, des Juifs et des femmes, et qui ont été endoctrinés pour haïr les normes occidentales”. En octobre 2015, le Bureau central Juif des Pays-Bas s'est opposé à l'ouverture d'un centre de réfugiés à Amstelveen, dans le sud d'Amsterdam en raison des risques : c'est le seul lieu aux Pays-Bas avec une infrastructure juive communautaire et un grand nombre de communautés Juives reconnaissables : écoles, synagogues, écoles Juives, restaurants cacher, cimetière, etc. Grand rabbin des Pays-Bas, Binyomin Jacobs a déclaré que les agressions de "migrants" contre les gays prouvaient "la différence de culture, qui requiert l'établissement de pont, entre certains réfugiés et les normes acceptées aux Pays-Bas". S'il était favorable à l'aide aux réfugiés, il a ajouté qu'ils "ont été élevés avec un antisémitisme cruel et d'autres formes de haine et d'intolérance".  

A l'initiative de HIAS (Hebrew Immigrant Aid Society), association humanitaire Juive américaine, plus de mille rabbins américains, de 46 Etats et de Washington DC, ont signé une lettre publiée par des journaux Juifs américains, tel Forward, et qu'HIAS a remise au Congrès le 2 décembre 2015. 

Il est significatif que l'HIAS ait sciemment omis d'évoquer, dans sa liste de persécutions antisémites, les Juifs ayant été contraints de fuir les pays Arabes, la Turquie et une partie de Jérusalem, essentiellement des années 1940 aux années 1970. 

Cette lettre exhorte les membres du Congrès à accueillir des réfugiés : "Depuis sa fondation, les Etats-Unis ont offert refuge et protection aux plus vulnérables dans le monde. Epoque après époque, ces réfugiés étaient Juifs. Qu'ils aient fui les pogroms de la Russie tsariste, les horreurs de la Shoah ou les persécutions de la Russie soviétique ou de l'Iran, nos familles et amis ont trouvé la sécurité sur ces rivages. Nous sommes inquiets de voir tant de politiciens déclarer leur opposition à l'accueil de réfugiés. Les attentats douloureux du mois dernier à Paris et à Beyrouth sont cités comme des raisons pour dénier l'entrée à des gens eux-mêmes victimes de la terreur. Et, dans ces commentaires, nous, leaders juifs, nous voyons un des moments les plus sombres de notre histoire se répéter. En 1939, les Etats-Unis ont refusé de laisser le [paquebot, Ndr] Saint-Louis entrer dans notre pays, renvoyant plus de 900 réfugiés juifs en Europe, où beaucoup périrent dans les camps de concentration. Ce moment fut une tache dans l'histoire de notre pays - une décision tragique faite dans un climat de peur, suspicion et d'antisémitisme profonds. The Washington Post a publié les résultats d'un sondage d'opinion du début des années 1940 montrant que la majorité des citoyens américains ne voulaient pas accueillir, au cours de ces années, les réfugiés juifs dans ce pays. En 1939, notre pays ne pouvait pas dire la différence entre un ennemi et les victimes d'un ennemi. En 2015, ne refaisons pas la même erreur. Nous exhortons donc nos représentants élus pour soutenir l'installation de réfugies et s'opposer aux mesures qui arrêteraient, interdiraient ou restreindraient effectivement le financement pour ces groupes des réfugiés. En tant que rabbin, nous prenons au sérieux la prescription biblique "d'accueillir l'étranger". Nous appelons nos représentants élus à maintenir le grand héritage d'un pays qui accueille les réfugiés". Le 2 décembre 2015, HIAS a remis cette lettre au Congrès.

"Les journalistes se sont érigés en directeurs de conscience, ils sont les grands prêtres de l’humanité, ils forment le nouveau sacerdoce, et ce coup d’Etat médiologique conduit à la disparition pure et simple de la morale de responsabilité du champ de la morale. Seule la morale de conviction, désormais, a voix au chapitre. On entretient, avec délice, la flamme de la pure doctrine, et peu importent les conséquences. Nul n’a le droit de se demander si la proportion des « Je suis Charlie » ne va pas se réduire dramatiquement avec l’augmentation des flux migratoires. Nous sommes mis en demeure d’ouvrir les frontières, et il nous est interdit de faire la moindre liaison entre les phénomènes. Rien n’a à voir avec rien. L’islam n’a aucun rapport avec l’islamisme, et l’immigration actuelle n’a aucun rapport avec le délitement des sociétés européennes", a déclaré l'essayiste Alain Finkielkraut (Marianne, 17 octobre 20105)

Le 18 novembre 2015, l'effigie d'un Juif brandissant le drapeau de l'UE a été brûlée lors du rassemblement d'environ cent anti-migrants Polonais à Wroclaw (Pologne) aux cris de "Pologne unie catholique ! Radicalisme national !" A bas l'Union européenne !" Le rassemblement était organisé par le Camp national radical et la Jeunesse entièrement polonaise. “Notre devoir de parlementaires et celui du gouvernement sont de dire que nous n'accepterons aucun Islamiste en Pologne car la Pologne est pour les Polonais”, a proféré un orateur. A la fin du rassemblement, un des participants a mis le feu sur l'effigie préparée d'un Juif haredi alors que la foule chantait "Dieu, honneur et patrie". “Ce qui est arrivé la nuit dernière à Wroclaw est outrageant et inquiétant. Nous ne pouvons nous empêcher de nous souvenir que des effigies de Juifs étaient brûlés dans les années 1930 et actuellement par le Hamas. Nous sommes émus par la condamnation claire et la voix forte morale du maire de Wroclaw, Rafal Dutkiewicz”, a déclaré le grand rabbin Michael Schudrich au Jerusalem Post le 19 novembre 2015. Ce rassemblement a eu lieu une semaine après que le ministre de la Défense, Antoni Macierewicz, a allégué qu'il n'y avait pas de doutes quant à l'authenticité des Protocoles des Sages de Sion "Je l'ai lu. Il est très intéressant. Certains disent qu'il est authentique, d'autres disent qu'il n'est pas authentique. Je ne suis pas un spécialiste. L'expérience montre qu'il y a de tels groupes dans les cercles Juifs". Ce qui a suscité l'indignation de groupes Juifs.

Le 6 décembre 2015, à la porte de Brandebourg à Berlin (Allemagne), la première bougie de Hanoucca a été allumée par des enfants juifs allemands et réfugiés musulmans syriens, ainsi que par la professeur Monika Grütters, ministre allemande de la Culture. C'est vraisemblablement la plus grande Ménorah d'Europe.

Bataclan, attentat antisémite 
Revendiqués par l'Etat islamique en Irak et au Levant (ISIS), les attentats terroristes islamistes ("ghazwas bénies" raids, razzias en arabe), du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis ont causé la mort de 130 personnes et en ont blessé plus de 350.

Ils ont été présentés à tort, mais sciemment par le Président François Hollande et son gouvernement dirigé par le Premier ministre Manuel Valls, puis par la classe politico-médiatique française et même par la communauté Juive française institutionnalisée, comme ayant visé toute la France, indistinctement. Pourquoi ? Pour favoriser l'unité nationale face à l'Etat islamique ? Pour éviter tout questionnement à l'égard de l'inaction fautive face aux menaces d'attentats, notamment par « Jaish al-Islam », l'Armée de l'islam, à l'égard du Bataclan ? Cette salle de spectacles avait durant l'Intifada II accueilli un grand nombre de soirées, notamment en faveur des Magav, police israélienne des frontières, à la suite du refus opposé par d'autres salles parisiennes. Pour renforcer l'idée d'une attaque visant toute la France - la simple lecture des noms des victimes prouve que rares sont les patronymes "de la diversité" ? Autre exemple fourni par l'article Attentats à Paris : dans l'enfer du Bataclan (Le Parisien, 15 novembre 2016) : "Les tueurs sont impitoyables. Ils ont pourtant épargné Alexis (Ndr : le quotidien a changé le prénom), un jeune majeur « typé », comme le décrit une amie, dont la peau mate le fait souvent passer pour un jeune d'origine maghrébine. « Ils l'ont visé, puis se sont repris, explique cette proche. Ils lui ont dit : Toi, t'es des nôtres !, et ils ont tiré sur un autre jeune à ses côtés"

 En outre, le communiqué d'ISIS cite la sourate 59, verset 2 du Coran sur les Juifs : "Et ils pensaient qu'en vérité leurs forteresses les défendraient contre Allah. Mais Allah est venu à eux par où ils ne s'attendaient point, et a lancé la terreur dans leurs coeurs. Ils démolissaient leurs maisons de leurs propres mains, autant que des mains des croyants. Tirez-en une leçon, ô vous êtes doués de clairvoyance". Le 15 novembre 2015, interrogé par ArteYoussef Afif, imam suppléant à la Grande Mosquée Mohamed VI de Saint-Etienne, a déclaré : "C’est un verset qui a été révélé à notre prophète dans un contexte bien précis, dans une période bien précise, dans ces circonstances bien précises et eux [les terroristes de l'Etat islamique, Nda] l’utilisent à tout bout de champ et n’importe comment. Ce verset a été révélé quand le prophète était installé à Médine. Il avait conclu le pacte de Médine, c’est une sorte de constitution dans laquelle il a mis en place certaines règles entre les musulmans et les non musulmans de Médine. Il y avait trois tribus juives dans la ville de Médine et ils se sont mis d’accord sur certaines règles pour qu’ils puissent vivre ensemble, il y avait déjà cet esprit du vivre ensemble à l’époque. C’est une constitution écrite, qu’on peut toujours trouver, elle est authentifiée par des historiens. Puis quand le prophète est allé trouver l’une de ces tribus pour solliciter une aide financière, ils ont essayé de le tuer. Il a donc demandé à les chasser de Médine et c’est à ce moment-là que le verset a été révélé". Cet imam a présenté la version islamique, antisémite de ce différend entre les Juifs médinois et Mahomet. L'essayiste Bat Ye'or a analysé le film Juifs et musulmans - Si loin, si proche  qui "débute sur les premiers accrochages doctrinaires entre Mahomet et les Juifs médinois. On ne sait pourquoi le narratif omet de dire que l’arrivée de Mahomet à Médine résultait d’un pacte entre le Prophète persécuté par les Mekkois et une tribu de Médine qui l’y avait invité pour faire pièce aux juifs. Le narratif insiste lourdement sur l’hostilité des Juifs envers Mahomet reprenant ainsi un élément important de l’historiographie islamique. Or cette accusation est sujette à caution car il n’existe aucune autre version de ces épisodes pour la vérifier. Même ceux-ci la démentent car ils ne mentionnent aucun musulman maltraité, pillé, agressé ou tué par des juifs. Par contre tous les juifs médinois et d’Arabie furent chassés, dépouillés, réduits en esclavage ou massacrés par la communauté islamique naissante. Cette hostilité, est-elle bien juive ? Le narratif évoque les désaccords théologiques entre les rabbins médinois et Mahomet qui les sommait de le reconnaître comme le véritable connaisseur et détenteur de leur propre religion. Il est clair que les interprétations coraniques de la Bible devaient surprendre les rabbins qui connaissaient les textes. Ce contexte de décalage théologique se reproduit d’ailleurs avec les chrétiens puisque la version islamique des Évangiles diffère des originaux et que Mahomet adopte la même position envers les Chrétiens. Cependant ces conflits théologiques n’étaient pas exceptionnels à une époque où la religion revêtait une importance cruciale... Mais pour en revenir à cette hostilité juive envers les musulmans médinois qui, selon les textes arabes somment les juifs de se convertir, les giflent, les agressent, en assassinent quelque uns – elle devint un objet de foi car attestée par le Coran, livre incréé, où plusieurs versets la mentionnent conjuguée au même reproche envers les chrétiens". 

Par ailleurs, le café-restaurant La belle équipe appartient à Grégory Reibenberg, Français Juif. 

Enfin et surtout, la principale cible des terroristes s'avère le Bataclan, lieu de spectacles menacé par les islamistes pour son accueil de soirées en solidarité avec l'Etat Juif et dont les propriétaires étaient jusque récemment des Français Juifs. Une salle de spectacles recevant ce 13 novembre 2015 le groupe américain de rock Eagles of Death Metal qui venait de se produire en Israël, malgré les appels au boycott. 

Tous ces faits prouvent que l'antisémitisme caractérise ces attentats. L'Etat islamique (ISIS) vise à terroriser les Occidentaux, les kouffars, les Yaoud, probablement aussi à réduire le chiffre d'affaires des entreprises détenues par des Français Juifs, à les marginaliser dans la  société française, à ce qu'ils soient évités, boycottés par leurs concitoyens, et in fine à ce qu'ils quittent la France. Car ISIS a bien conscience que les Français juifs sont les plus ardents défenseurs de la république, de la démocratie, de la France.

Le 13 novembre 2017, lors de l'émission Les Grandes Gueules sur RMC, Alain Marsaud, ancien chef du service central de lutte antiterroriste au parquet de Paris, a déclaré : "Nous avons un enregistrement complet de ce qui s'est passé au Bataclan... Les terroristes du Bataclan disaient, avant d'assassiner, de tirer au coup par coup : "Tiens espèce de sale juif’ !" Chez ces gens venus de Molenbeek ou passés par le circuit Grèce, on a un antisémitisme latent aussi dans l'affaire du Bataclan. Il n'y a pas que l'Hypercacher".

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Cet article a été publié le 18 février 2016.

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