Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

jeudi 24 mai 2012

Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 24 mai 2012 vers 13 h


J'ai été interviewée par Radio Chalom Nitsan (RCN), radio Juive de la Côte d'Azur le jeudi 24 mai 2012 vers 13 h. J'ai rendu hommage à l'historien et militant des droits de l'homme britannique Juif David G. Littman (1933-2012) décédé le 20 mai 2012 d'une leucémie. Il était l'époux de Bat Ye'or.

C'est un homme à la grande rectitude, combattant persévérant pour Israël, peuple et Etat.

Cet historien est l'auteur notamment de l'anthologie remarquable L’exil au Maghreb, la condition juive sous l’islam 1148-1912 (Presses universitaires de Paris Sorbonne, 2010). J'ai invité les étudiants et les universitaires à consulter les archives de David G. Littman déposées dans une bibliothèque à New York afin de consacrer des anthologies similaires à d'autres pays musulmans.

David G. Littman était particulièrement actif comme représentant d'ONG au Conseil onusien des droits de l'homme à Genève (Suisse) pour défendre en particulier les victimes au Soudan, l'universalité des droits de l'homme, la condition des femmes musulmanes en "terre d'islam", etc.

A l'égard des musulmans, David G. LIttman a toujours manifesté, comme son épouse, un grand respect. Il prônait un dialogue franc avec les musulmans, en abordant les sujets les plus sensibles.

Il a agi pour mieux faire connaitre "l'exode oublié" d'environ un million de Juifs des pays arabes, de Turquie et d'Iran. J'ai déploré l'action insuffisante des communautés juives institutionnalisées, notamment en France, afin de faire connaitre cet exil. J'ai aussi expliqué que les Juifs contraints à cet exil ont souvent occulté leurs souffrances par pudeur, en relativisant leur tragédie par rapport à la Shoah, par des urgences à respecter - s'intégrer dans de nouveaux pays, y trouver un travail, un logement, etc. -, etc. Ceux qui se souviennent de "la coexistence pacifique interreligieuse" évoquent des souvenirs remontant à l'époque des protectorats français en Tunisie et au Maroc. Et même alors, l'antisémitisme a perduré, trouvant sous le régime de Vichy l'occasion de persécuter les Juifs : statut infamant appliqué en Afrique du nord, retour des Juifs dans les mellahs (ghettos au Maroc) surpeuplés, camps de travaux forcés dans lesquels nombre de jeunes Juifs sont morts, etc.

Il a manqué de temps pour que je puisse aborder l'affaire al-Dura au travers de mon interpelation de Charles Enderlin et d'Audrey Pulvar lors de la conférence Juifs et Arabes de France : dépasser la question israélo-palestinienne, le 28 mars 2012 à Sciences Po.
Visuels : © DR

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Cet article a été modifié le 24 mai 2012 à 14 h 22.

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