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samedi 15 février 2020

« Le surréalisme au féminin » par Maria Anna Tappeiner


Arte diffusera le 16 février 2020 « Le surréalisme au féminin » (Gelebte Träume - Künstlerinnen des Surrealismus) par Maria Anna Tappeiner. « Le parcours de cinq artistes surréalistes qui se sont battues pour ne pas être cantonnées au rôle de muse : Lee Miller, Leonor Fini, Leonora Carrington, Claude Cahun et Meret Oppenheim. »


« Saintes, sorcières, créatures célestes… : les femmes occupaient une place considérable dans l’imaginaire des surréalistes. Les artistes féminines qui intégraient le mouvement d’André Breton avaient pourtant d’autres ambitions que de faire office de muses ».

« Si certaines ont exposé avec leurs collègues et réalisé des œuvres tout aussi novatrices, elles n’ont jamais bénéficié de l’aura de leurs homologues masculins. »

« De Paris à Berne en passant par le sud de l’Angleterre, ce documentaire rend hommage à cinq figures du surréalisme au féminin : Lee Miller, Leonor Fini, Leonora Carrington, Claude Cahun et Meret Oppenheim » (1913-1985), né d’un père juif allemand et d’une mère suisse.

En 1933, Alberto Giacometti et Jean Arp lui proposent d'exposer au Salon des surindépendants avec les surréalistes. Meret Oppenheim rencontre André Breton et devient amie de Max Ernst et Man Ray qui la prend pour modèle, notamment pour la suite Érotique voilée. En 1936, pour l'exposition surréaliste, elle crée Le Déjeuner en fourrure : une tasse à café, sa soucoupe et une cuillère couvertes de fourrure. Directeur du Museum of Modern Art (MoMA) de New York,Alfred Barr acquiert l'oeuvre qui devient un emblème du surréalisme. Bâle accueille sa première exposition individuelle pour laquelle Max Ernst lui écrit un texte pour les cartons d'invitation. En 1937, Meret Oppenheim retourne à Bâle.

En 1954, après dix-huit ans d'inactivité marquées par son mariage avec Wolfgang La Roche en 1949 à Berne, elle reprend son activité. En 1956, elle conçoit les costumes et les masques pour Le Désir attrapé par la queue, pièce de Pablo Picasso mise en scène par Daniel Spoerri et jouée à Berne. En 1959, lors de la Fête de printemps à Berne, Meret Oppenheim montre Le Festin : un buffet sur le corps d'une femme nue au visage doré. Une installation qu'elle refait à la demande d'André Breton pour l'Exposition internationale du surréalisme à la galerie Cordier. En 1967, Stockholm présente la première rétrospective de cette artiste. Durant les années 1974 et 1975, une rétrospective itinérante circule en Suisse.

En 1981, Meret Oppenheim publie Sansibar, un recueil de poèmes (Éditions Fanal) à Bâle. En 1984, elle contribue au quatrième numéro de la revue d'art Trou avec son étude sur la fontaine de la Waisenhausplatz à Berne. Elle élabore l'estampe représentant sa main. Des rétrospectives lui rendent hommage à Berne, Paris et Francfort. Meret Oppenheim publie aussi le recueil de poèmes Husch, husch, der schönste Vokal entleert sich. En 1985, elle débute une sculpture commandée par l'École polytechnique de Paris. Elle décède d'une crise cardiaque à Bâle, animée par une controverse induite par une de ses oeuvres, une fontaine commandée par la cité de Berne et qui déplaît à certains.

« Avec les éclairages d’Antony Penrose, le fils de Lee Miller, d'Alyce Mahon, une spécialiste britannique du mouvement, et d'Ingrid Pfeiffer, commissaire de l’exposition "Fantastische Frauen" ("Femmes fantastiques de Meret Oppenheim à Frida Kahlo"), du 13 févreir au 24 mai 2020 à la Schirn Kunsthalle de Francfort, une évocation inspirée de leurs parcours et de leurs œuvres ».

"Goddess, she-devil, doll, fetish, nymphet, or wonderful dream crea­ture—women were the central subject matter of Surre­alist male fantasies. It was often only in the role of companion or model that female artists could succeed in pene­trating the circle surrounding André Breton, the founder of the group of Surre­al­ists. However, on closer exam­i­na­tion it becomes evident that the partic­i­pa­tion of women artists in the move­ment was consid­er­ably larger than is gener­ally known or reported."

"The SCHIRN is now presenting the female contri­bu­tion to Surre­alism for the first time in a major thematic exhi­bi­tion. Female artists differed from their male colleagues above all in their reversal of perspec­tive: They often embarked on a search for a (new) model of female iden­tity by exploring their own reflec­tion or by adopting different roles. Contem­po­rary polit­ical events, liter­a­ture, and non-Euro­pean myths and reli­gions are further subjects that the Surre­alist women examine in their works. With some 260 impres­sive paint­ings, works on paper, sculp­tures, photographs, and films by 34 inter­na­tional artists, the exhi­bi­tion reflects a diverse spec­trum in terms of both style and content. Besides famous female artists such as Louise Bour­geois, Frida Kahlo or Meret Oppen­heim, visi­tors will be able to discover count­less unknown but exciting artistic posi­tions from over three decades of Surre­alist art, such as Alice Rahon or Kay Sage. An exhi­bi­tion of SCHIRN KUNSTHALLE FRANK­FURT, in coope­ra­tion with Loui­siana Museum of Modern Art, Humlebæk."


« Le surréalisme au féminin » par Maria Anna Tappeiner.
Allemagne, 2019, 53 min
Sur Arte le 16 février 2020 à 18 h. Disponible du 15/02/2020 au 15/05/2020
Visuels :
© VG Bild-Kunst/Sammlung Lisa Wenger
© VG Bild-Kunst/Leonor Fini Archives, Paris

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Les citations sont d'Arte.

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