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lundi 31 janvier 2022

« Exterminez toutes ces brutes » de Raoul Peck

Arte diffusera le 1er février 2022 à 20 h 50 « Exterminez toutes ces brutes » (Rottet die Bestien aus!), série documentaire partiale, avec des scènes quasi-insoutenables, en quatre parties de Raoul Peck. « Dans une puissante méditation en images, Raoul Peck  montre comment, du génocide des Indiens d'Amérique à la Shoah, l'impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l'histoire de l'Occident. » Denoël publie le livre éponyme.

« Esclaves blancs - maîtres musulmans » par Lisbeth Jessen 
« Les routes de l'esclavage » par Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant

« Comprendre la société dans laquelle nous vivons, c'est aussi se pencher sur ses tares. Pour mettre en mots l'indicible, en images l'inimaginable, ARTE propose cette semaine une sélection de trois récits documentaires », dont « Exterminez toutes ces brutes », série biaisée, "islamiquement et arabiquement correcte", imputant à l'Homme blanc culpabilisé les pires maux. 

Quid de la traite négrière intra-africaine ? Pourquoi n'y a-t-il pas des millions de descendants d'esclaves africains dans le monde Arabe ? Pourquoi ne pas mentionner que c'est l'Homme blanc occidental qui a aboli la traite d'êtres humains, l'esclavage, etc. ? 

Pourquoi occulter le colonialisme ou l'impérialisme islamique ? Pourquoi ne pas mentionner la participation de musulmans à la Shoah ? 

Raoul Peck veut réduire l'Histoire du monde pour qu'elle entre dans sa vision manichéenne et fausse du monde, et imposer son narratif culpabilisant le seul Occidental.

Pourquoi l'argent public finance-t-il cette série partiale ? 

« Dans une fresque documentaire en quatre volets, Raoul Peck (Je ne suis pas votre nègre) revisite l’histoire du suprémacisme blanc, en reconstituant la chaîne des grands massacres du XIXe siècle qui ont conduit aux génocides du XXe, de l’esclavage à la Shoah en passant par celui des Indiens d’Amérique. Une remise en cause radicale de la manière dont on écrit l’histoire. »

« Quels liens peut-on établir entre l'esclavage et le génocide des Indiens d'Amérique ? Le colonialisme et la Shoah ? À travers un voyage dans le temps, Raoul Peck propose une relecture de ces différents chapitres de l’histoire de l’Europe et des États-Unis à l’aune du suprémacisme blanc. »

« Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l'ont inspiré (l'Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck réexamine l'histoire de l'Occident à l'aune de l'impérialisme, du colonialisme et du suprémacisme blanc. » Comme si l'Occident n'avait pas créé des civilisations, n'avait pas été guidé par des principes, n'avait pas amélioré l'état sanitaire et économique de territoires conquis, etc. !

« Repoussant les frontières du film documentaire de création, tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett de Pearl Harbor) ou encore d'animation, Raoul Peck (nominé aux Oscars pour Je ne suis pas votre nègre, récompensé par un César et un Bafta) met en scène une structure dramatique implacable, fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l'opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l'Europe et les États-Unis se réclament, tout en nous guidant, à l’aide d’une narration personnelle, visuelle et littéraire, à travers les heures les plus sombres de l’humanité ».

"Exterminez toutes ces brutes", phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d'un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l'esclavage, le génocide des Indiens d'Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l'autre pour le déposséder et l'anéantir. »

« De l'Europe à l’Amérique, de l'Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d'une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé. »

« Une puissante méditation en images qui fait émerger en filigrane les impensés toujours agissants dans nos sociétés occidentales. »


"Civilisation, colonisation, extermination" : trois mots qui, selon Raoul Peck, "résument toute l'histoire de l'humanité". 

« Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s'est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d'exterminer les Juifs d'Europe ».

« Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l'on nommera un temps "tiers-monde".

« En réexaminant l’histoire du "Nouveau Monde" et du génocide des Nations amérindiennes, ce deuxième épisode décrypte les dénis du mythe de la "terre vierge" figé par la culture populaire, qui va asseoir la domination de l'Europe et justifier la "traite" de millions d’Africains. »

« Ce troisième volet montre comment l’industrie de l’acier et la maîtrise de la technologie ont permis aux Occidentaux de mener des guerres de plus en plus lointaines et meurtrières pour créer un cycle sans fin, qui culmine avec le crime de masse impuni que constituent les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, et dont les États-Unis se sont affirmés comme les maîtres. »

« Dans cet ultime épisode, Raoul Peck médite sur la Shoah, tout en soulignant l’impossibilité pour les États-Unis de concilier leur véritable histoire avec leurs idéaux de liberté et de démocratie. »

« L’annihilation amérindienne ainsi que les héritages esclavagiste et colonialiste forment les fondations du racisme qui revit aujourd'hui dans le rejet des exilés et des déshérités. "Ce n'est pas le savoir qui nous manque", conclut-il. »


« Pour prolonger la réflexion de James Baldwin, qu'il a brillamment portée à l'écran avec Je ne suis pas votre nègre, Raoul Peck a voulu sonder l'héritage, conscient et inconscient, du suprémacisme blanc, et ses échos dans le présent. Propos recueillis par Laetitia Møller. »

Après votre film précédent, Je ne suis pas votre nègre, sur le racisme et la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, pourquoi cette nouvelle série documentaire
?
Raoul Peck : J’ai travaillé près de dix ans sur Je ne suis pas votre nègre avant de trouver le fond et la bonne forme. Ce processus achevé, il n’y avait selon moi rien à ajouter. Soutenu par la radicalité de la pensée de James Baldwin ce film n’impliquait pas de suite. J’ai voyagé dans le monde entier pour assurer sa promotion. 
Mais en rencontrant le public et des critiques de différents pays, j’ai été saisi par certaines réactions. Schématiquement, elles étaient de deux ordres : d’un côté, ceux qui avaient tout de suite compris que le sujet s’adressait également à eux, par exemple en Australie ou au Brésil, et de l’autre, ceux, notamment ici même, en France, qui estimaient que ce problème américain ne les concernait pas vraiment. La vigueur de ce déni m’a plongé dans une grande perplexité. Beaucoup de journalistes français commençaient par me dire : « C’est tout de même atroce, ce qui se passe aux États-Unis », signe, selon moi, qu’ils n’avaient rien compris. Évacuer le problème vers l’extérieur, c’est une façon, consciente ou inconsciente, de ne pas s’y confronter localement. 
Dans une société clairement inégalitaire, traversée de colères, et dont une partie de la population reste invisible, il ne suffit pas d’être contre le racisme, il faut activement lutter contre. 
Au cours de cette tournée, j’ai aussi pris conscience que James Baldwin, qui a vécu plus de vingt ans en France, qui parlait couramment français et connaissait toute l’élite intellectuelle, y a laissé peu de traces. Aucun de ses livres épuisés n’y avait été réédité pendant très longtemps. Aujourd’hui, grâce au film, tous ses éditeurs ont ressorti ses livres.

Est-ce la prise de conscience de ce déni qui a fait naître cette série documentaire ?
Mes films ont besoin de mûrir longtemps. Assez éprouvé par la promotion de Je ne suis pas votre nègre, j’ai eu besoin de réfléchir, d’échanger, de lire. Alors président de la chaîne américaine HBO, Richard Plepler, que je connais depuis plus de vingt-cinq ans (il était déjà là lorsque HBO a acheté Lumumba, puis lorsque j’ai fait Sometimes in April avec eux), m’a donné ce temps. Peu à peu, l’ambition du film s’est dessinée. Puisque James Baldwin ne suffisait pas, il fallait que je creuse plus profondément, que je remonte à la source du suprémacisme blanc. Quand cela a-t-il commencé structurellement ? Quelles en ont été les étapes ? Vivre entre plusieurs continents m’apporte un recul qui m’a permis d’explorer les angles contradictoires ou convergents de la question. Ce qui m’intéresse ce ne sont pas tant les catégories raciales que l’analyse des rapports de classe et de domination, la façon dont les pouvoirs se sont mis en place dans l’histoire du monde.

Comment déconstruire le récit dominant ?
Imposé par le vainqueur, le récit historique n’est absolument pas objectif, ou en tout cas, certainement pas complet. Sans l’opposer frontalement à celui du “perdant”, il est essentiel de questionner les sources, de connaître l’ensemble des angles et perspectives de l’histoire et de ne pas se limiter au seul point de vue dominant. J’ai eu la chance de grandir entre Haïti et les États-Unis, l’Afrique et l’Europe. 
À travers ce documentaire, je reviens en archéologue (ou psychanalyste ?) sur les traces de ce qui m’a construit. À l’école primaire, j’ai appris l’histoire d’Haïti, celle des rois et des reines, des premiers habitants Taino et Arawak avant même celle de la colonisation. Les jeunes Haïtiens connaissent l’histoire de leur terre, sa résistance aux colons espagnols, français et anglais, et comment elle s’est libérée de l’esclavage pour devenir indépendante dès 1804. Il faut un sentiment de supériorité extrême pour pouvoir déclarer, en débarquant avec un tondu et deux pelés : “Nous vous avons découverts. Cette terre est maintenant à nous”.

En quoi l’histoire d’Haïti est-elle fondatrice de votre pensée critique ?
Pendant mes études secondaires aux États-Unis, puis en Europe, j’ai compris que chacun interprétait l’histoire selon son propre récit national. En France, alors qu’il s’agit d’une étape charnière de l’histoire française, et même mondiale, l’indépendance d’Haïti − l’une des plus riches colonies de l’empire se libère de l’esclavage ! − est passée sous silence.
Non seulement elle n’est pas racontée, mais je me suis aussi rendu compte qu’elle était totalement ignorée, alors que la question même de l’esclavage a vivement été débattue durant la Révolution française. Cette prise de conscience de la vérité toute relative de ce qui est enseigné a développé chez moi une propension quasi organique à la suspicion et au questionnement.

Vous remettez radicalement en question le récit national des États-Unis...
Absolument, et cela est violent, tant le mythe du Nouveau Monde définit l’identité américaine. La genèse des États-Unis ne repose bien évidemment pas, comme l’affirme leur récit fondateur, sur la découverte d’une terre prétendument vierge par Christophe Colomb, mais sur l’un des plus grands génocides de l’humanité, à savoir l’éradication de près de 90 millions d’Indiens qui peuplaient ces territoires du Nord au Sud. Les chercheurs ont démontré que les colons n’auraient pas survécu plus de cinq mois dans cette nature sauvage. Pendant les premières années, les Indiens ont pris soin d’eux, jusqu’à ce que les colons deviennent plus violents et s’emparent de leurs terres. L’histoire des États-Unis est le résultat d’une colonie de peuplement, à l’instar de l’Afrique du Sud ou d’Israël*, ce qui remet bien entendu fondamentalement en question le récit national américain.

Sur quelles recherches vous êtes-vous appuyé ?
Exterminez toutes ces brutes !,
c’est d’abord le titre d’un ouvrage de l’écrivain et historien suédois Sven Lindqvist. En le découvrant, j’ai su très vite qu’il constituerait l’un des piliers du film. Le regard qu’il porte sur le monde n’est ni racialisé, ni eurocentré, mais critique et radical, et met l’humanité au centre, en parfaite adéquation avec ma démarche de cinéaste. Les ouvrages Silencing the Past de l’anthropologue haïtien Michel-Rolph Trouillot, sur la construction du récit historique, et An Indigenous Peoples’ History of the United States de l’historienne américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, sur l’histoire des Amérindiens, ont complété ce socle théorique et critique. Comme dans les précédents, je revendique dans ce film mon point de vue, ma subjectivité et ma liberté artistique, mais je reste solidement ancré dans ces travaux de recherche.

En parcourant près de sept cents ans d’histoire, quels mécanismes voulez-vous mettre en évidence ?
Je cherche à identifier les moments où les équilibres basculent. Dans les siècles qui ont précédé les croisades, les rapports de force n’étaient pas figés.
Un peuple réduit à l’esclavage pouvait redevenir conquérant par la suite : les esclaves devenaient maîtres, les maîtres, esclaves ; se convertir pouvait faire de vous à nouveau un citoyen de plein droit. Cette sorte de fluidité dans les mouvements de domination se fige quand la religion catholique se lie au pouvoir et qu’apparaît le concept de pureté du sang. 
Cette rupture marque le début d’une suprématie européenne qui s’appuie sur la justification pseudo-scientifique de la hiérarchisation des races, et dont les théories, à leur apogée au XIXe siècle, vont mener entre autres à la Shoah. C’est toujours le même mécanisme, qui consiste à déshumaniser l’autre pour en faire un non-être et le vouer à la destruction.

Pourquoi ce choix d’une narration non linéaire plutôt que chronologique ?
Pour déconstruire le récit historique, il me faut aussi déconstruire la forme et la structure. Mes films sont souvent construits ainsi, dans une sorte de mouvement de spirale.
Rompre avec le confort du cinéma dominant, notamment hollywoodien, me paraît nécessaire pour sortir de ce cadre idéologiquement rassurant qui progresse toujours vers une résolution en trois actes. 
Cela permet de traduire la complexité, la dialectique des positions, de bousculer le spectateur dans le cheminement de sa propre pensée et de l’amener à remettre en cause ce qu’il croyait admis. Il devient acteur, et non plus simplement consommateur du récit.

Archives familiales, séquences de fiction, illustrations animées : votre film mêle les formes pour raconter cette histoire mondiale...
J’ai toujours réalisé des fictions qui s’ancrent dans le réel et des documentaires dans lesquels intervient le récit fictionnel. Cela m’a donné une agilité pour passer de l’un à l’autre. Pour ce récit, la difficulté provenait du fait que la plupart des images ont été fabriquées par les Européens, le reste du monde n’ayant pas participé à la constitution des archives, ou ces rares sources ayant été détruites. Pour échapper à un récit eurocentré, il fallait donc élaborer autre chose, soit en mettant en scène différemment les images qui existaient, soit en en inventant de nouvelles. La fiction m’a permis de transmettre émotionnellement quelque chose d’indicible et de construire des représentations inédites, comme ces enfants blancs enchaînés qui projettent une image inconfortable et jamais vue à l’écran.

Quels sont les enjeux contemporains de cette déconstruction de l’histoire ?
Il me semble qu’il y a un enjeu de survie pour ce monde occidental qui agonise devant ces défis, et qui ne semble parfois pas à même de réagir autrement que par le déni ou la désignation de nouveaux coupables. 
Or il ne peut y avoir de paix durable qu’en acceptant qu’il n’y a en fait qu’une seule et même histoire des peuples. 
Le dialogue restera impossible tant que chacun inventera sa propre histoire de son côté, en s’y enfermant obstinément.
Il ne s’agit pas de donner des leçons, ni de condamner tel ou tel récit, mais de sortir de ce déni pour se confronter à la réalité. Pour agir, il faut d’abord reconnaître les faits. C’est le sens de mon cinéma, que j’ai toujours envisagé comme un instrument de discussion et de changement. 

*Voir le livre de Mahmood Mamdani, Neither Settler nor Native: The Making and
Unmaking of Permanent Minorities (Harvard Uiversity Press, 2020) »


« Exterminez toutes ces brutes » de Raoul Peck
France, Etats-Unis, 2021, 57 min x 4
Production : Velvet Film, Hbo, en association avec ARTE France 
Auteurs : Raoul Peck, Sven Lindqvist, Michel-Rolph Trouillot et Roxanne Dunbar-Ortiz
Meilleure série documentaire - AAFCA TV Honors 2021 African American Film Critics Association
Sur Arte 
1ère partie : 1er février 2022 à 20 h 50
2e partie  : 1er février 2022 à 21 h 50 et 24 février 2022 à 2 h 55
3e partie : 1er février 2022 à 22 h 50
4e partie : 1er février 2022 à 23 h 45 et 25 février 2022 à 2 h 50
Disponible du 25/01/2022 au 08/04/2022
Visuels 
Extrait du documentaire : le drapeau (Josh Harnett en soldat)
Narrative Shot by Velvet Film - The Flag
© Velvet Film

© Velvet Film

Sven Linqvist
© Archives personnelles de Sven

Un condamné à mort sur la chaise électrique à la prison de Sing Sing, New York, États-Unis
© adoc-photos

Le dernier combat d' Annie, extrait du documentaire
© Velvet Film

Indigènes de Cordova, Copper River, Alaska, photographie par Eric A Hegg, entre 1906 et 1915
Cordova natives and dogs, Copper River, Alaska, by Eric A Hegg, between ca 1906 and 1915 
© Library of Congress, Prints & Photographs Division

Dessin représentant un esclave
© Velvet Film

© Velvet Film

Malcolm X dénonçant le terme " nègre" lors d' un sermon au Temple 7 à Harlem, août 1963
© Richard Saunders / Getty Image

© Velvet Film

Exposition sur l' eugénisme et la santé, concours " Fitter Families " , Kansas Free Fair, vers 1925
Eugenic and Health Exhibit, Fitter Families Contest, Kansas Free Fair, ca 1925, 870.053
© Courtesy of American philosophical society

Long Feather, tribu des Dakota, et le Père Craft, 2, photographie par David Francis Barry, années 1880
© The Denver Public Library, Western History Collection.jpg

© Velvet Film

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