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jeudi 10 décembre 2020

« La Guerre des Juifs - Rome contre Jérusalem » par Alan Rosenthal


Le 11 décembre 2020, Histoire diffusera « La Guerre des Juifs - Rome contre Jérusalem » (Vertreibung aus dem Heiligen Land. Der römisch-jüdische Krieg) par Alan Rosenthal. « Après la mort d’Hérode le Grand, roi de Judée, la Terre promise connaît une période agitée, due notamment à l’action de gouverneurs romains souvent cupides. Les relations conflictuelles avec la population juive ne tardent pas à se muer en une véritable guerre. L’historien Flavius Josèphe, notable juif rallié à Rome, relate dans "La guerre des Juifs" la destruction de la Judée par les Romains ».
  
"D’origine édomite, Hérode fut le roi d’Israël de l’année 40 à l’an 4 avant l’ère chrétienne. Nommé par Rome, il conquit le royaume des Asmonéens. Lorsque Auguste devint l’empereur romain en 30 avant l’ère chrétienne, Hérode l’assura de sa loyauté, ce qui lui valut de recevoir Jéricho, la région côtière au sud de Dor et la région située à l’est du lac de Tibériade. En 23 avant l’ère commune, il reçut les régions de Bashan, Horen et Tarchon, ainsi que, trois ans plus tard, le plateau du Golan".

« Après la mort d’Hérode le Grand, roi de Judée, la Terre promise », Eretz Israël, « connaît une période agitée, préparée notamment par l’action de gouverneurs romains fort peu diplomates et souvent cupides ». 

« Les relations conflictuelles avec la population juive ne tardent pas à se muer en une véritable guerre ». 

« Aux premières loges de ce conflit, l’historien Flavius Josèphe », né Joseph fils de Matthatias le Prêtre à Jérusalem en 37/38 et mort à Rome vers 100, « notable juif rallié à Rome, relate dans son ouvrage "La guerre des Juifs" la destruction de la Judée par les Romains ». 


Publié de 75 à 79, ce récit se déploie en sept livres : il relate l’ultime soulèvement de la Judée (66) et la prise de Jérusalem par Titus (70) face à l’Empire romain. 


« Si les avis concernant ce chroniqueur du judaïsme divergent, ses écrits nous permettent toutefois de retracer avec précision ces temps troublés, marquée par de nombreux massacres, la destruction de Jérusalem et celle du second Temple ». 

« En s’appuyant sur la biographie de Flavius Josèphe, ce documentaire permet de retracer l’histoire du peuple juif, dont le soulèvement infructueux face à l’Empire romain a précipité la dispersion dans le monde entier ».

Les Romains rasent Jérusalem après la révolte du patriote Juif Bar Kokhba vaincu par l'empereur romain Hadrien en 135. Les Romains veulent détruire en Judée tout souvenir d’histoire juive, y compris les noms de Judée et de Jérusalem. Ils nomment Jérusalem Ælia Capitolina, et, pour désigner ce territoire, ils forgent le terme « Palestine » à partir du mot Philistins, anciens ennemis des Hébreux et disparus (préhistoire). La Judée disparaît dans la région de « Syria Palæstina » (Syrie Palestine). L'accès à Jérusalem est « interdit aux Juifs, et aux chrétiens d'origine juive ».

Le 9 décembre 2020, date de publication de mon article, s'est déroulée l'audience du journaliste et essayiste Eric Zemmour d
evant le Tribunal judiciaire de Paris. Eric Zemmour était poursuivi pour «  contestation de crimes contre l’humanité ». Lors d'un débat avec le philosophe Bernard-Henri Lévy en octobre 2019 sur la chaîne d’information CNews, il avait dit que "Philippe Pétain avait «sauvé» les Juifs français de la déportation et de l’extermination durant l’Occupation. Une position qu’il tenait déjà dans son ouvrage Le Suicide français, alors même que l’Etat, par la voix de Jacques Chirac en 1995, a reconnu sa responsabilité dans la déportation des Juifs de France. Eric Zemmour "s'est défendu de toute contestation de crimes contre l'humanité et estimé que le débat sur le rôle de Vichy envers les citoyens juifs français devait être tranché par les historiens et non par la justice. «Je tiens à répéter ce que j'ai dit, les chiffres parlent d'eux-mêmes : en France, 40% des Juifs étrangers qui ont été exterminés et 90% des Juifs français qui ont survécu», soutient le polémiste. «J'admets que l'on puisse contester ce que je dis mais je ne vois pas en quoi ce que je dis conteste que des Juifs aient été exterminés par des Allemands», ajoute-t-il, estimant que la plupart des historiens entre 1945 et 1973 disaient la même chose. Le chercheur au CNRS Laurent Joly, qui témoignait devant le tribunal, a indiqué que le bilan de la Solution finale en France, «entre les déportés et les gens qui sont morts sur place, c'est de l'ordre de 78.000 personnes, soit 28% environ de la population juive de 1941». L'avocat Stéphane Lilti, qui représente l'UEJF, a rappelé pour sa part qu'un tiers d'entre eux étaient des Juifs français, soit environ 24.000." « En substance, il affirme que Pétain a sauvé les Juifs français, cette phrase veut donc bien dire qu'aucun Juif n'a été déporté et en est mort. Par ces mots qui lui sont reprochés, ce sont 24.000 personnes qui sont encore une fois effacées », a souligné la procureure dans son réquisitoire, demandant au tribunal de condamner le polémiste à 100 jours-amende à 100 euros. Le parquet a requis mercredi 9 décembre 10.000 euros d'amende. Auprès de Libération, Noémie Madar, présidente de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), à l’initiative des poursuites et partie civile aux côtés de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), SOS Racisme et du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), rappelle en outre qu’il «n’y a pas lieu de différencier Juifs français et Juifs étrangers ». Le 4 février 2021, la 17e chambre du tribunal de Paris "a expliqué la relaxe du prévenu par des propos prononcés "à brûle-pourpoint lors d'un débat sur la guerre en Syrie". Tout en reconnaissant toutefois qu'ils contiennent "la négation de la participation (de Pétain) à la politique d'extermination des juifs menée par le régime nazi". Une "guerre des Juifs" judiciarisée.


Israël, 2019, 52 min
Produit par WildBear Entertainment et Anthos Produzioni en cooperation avec ARTE, Focus Mediaset, Focus Mediaset et ZDF Enterprises
Auteurs : Nik Wansbrough, Alan Rosenthal, Alan Rosenthal et Michael Eaton
Réalisé par Nik Wansbrough
Sur Arte le 13 avril 2019 à 21 h 45
Sur Histoire, les 23 novembre 2020 à 20 h 50, 30 novembre 2020 à 22 h 35, 5 décembre 2020 à 15 h 35 et 11 décembre 2020 à 16 h 50

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Les citations sont extraites d'Arte. Cet article a été publié le 9 avril 2019.

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