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dimanche 16 octobre 2022

Arte célèbre le centenaire de la fondation du Bauhaus


En 1919, Walter Gropius fonde à Weimar (Allemagne) le Bauhaus, une école enseignant l'architecture et les arts appliqués. Le terme "Bauhaus" signifie aussi le courant artistique - architecture, design, photographie, costume, danse, agencement interne - ayant abouti à l'architecture moderne. Arte rediffuse sur son site Internet la série documentaire « L'esprit Bauhaus » de Thomas Tielsch et Niels Bolbrinker.


En 1919, à Weimar (Allemagne), Walter Gropius crée Staatliches Bauhaus Écouter, école prodiguant des cours d'architecture et d'arts appliqués. Le vocable "Bauhaus" signifie aussi un courant artistique global incluant l'architecture, le design, la photographie, le costume, l'agencement interne d'appartements et la danse. Ce mouvement infusera la réflexion sur l'architecture moderne, et notamment du style international dont la Ville Blanche de Tel Aviv illustre un bel exemple en Israël.

L'avant-garde européenne artistique - Johannes Itten, Wassily Kandinsky, Paul Klee, Oskar Schlemmer, László Moholy-Nagy ou encore Marcel Breuer - est influencée par le programme du Bauhaus.

L'Ecole est dirigée successivement par Walter Gropius, Hannes Meyer et Ludwig Mies van der Rohe.

En 1933, les nazis ferment à Berlin le Bauhaus. Les dirigeants du Bauhaus prononcent sa dissolution.

Artistes, étudiants et professeurs fuient le nazisme et s'installent aux États-Unis.

« L'esprit Bauhaus »  
« L'esprit Bauhaus » (Bauhaus Spirit) est une série documentaire en deux volets réalisés par Thomas Tielsch et Niels Bolbrinker : « Le nouveau monde » (Die neue Welt), puis « Construire le futur » (Vom Bau der Zukunft).

« De sa naissance, il y a un siècle, aux créateurs qui continuent de s'en inspirer, un documentaire passionnant sur ce que fut le Bauhaus et sur sa modernité face aux défis d'aujourd'hui ».

« En 1919, à Weimar, dans la très conservatrice ville de Goethe et de Schiller, l'architecte Walter Gropius, réserviste rescapé des combats de la Grande Guerre, fonde le Staatliches Bauhaus, école d'art et d'artisanat à la fois, dont les disciplines reines seront l'architecture et le design, mais aussi la danse, la scénographie, la mode ou la photographie ».

« Des artistes d'avant-garde, comme les peintres Vassily Kandinsky, Paul Klee ou encore Oskar Schlemmer, également scénographe, vont y enseigner ».

« Et le Bauhaus, littéralement "maison de la construction" ou "du bâtir", reposant sur la pratique, la pluridisciplinarité et la vie communautaire, devient au fil du temps, en même temps qu'une école, une utopie concrète et un mouvement artistique fondateur ».

« L'expérience elle-même a duré moins de quinze ans, puisqu'à leur arrivée au pouvoir les nazis vont fermer l'école ». 

« Mais au-delà d'une célébrité qui perdure cent ans après sa création, le Bauhaus continue d'apporter des réponses aux immenses défis urbains et architecturaux, mais aussi démocratiques, du monde contemporain ».

« En donnant la parole aux artistes, designers et architectes qu'il continue d'inspirer, et en les suivant sur leurs terrains d'expérimentation, de Weimar et Dessau à Medellín, en passant par Marseille et Paris, ce documentaire en deux volets met l'histoire du mouvement en perspective. Radiographie d'une modernité centenaire ».

1ère partie : « Le nouveau monde  »
« Ce premier volet retrace la fondation du Bauhaus à Weimar par Walter Gropius, puis son déménagement à Dessau, en 1925, après avoir été chassé de Weimar par le nouveau gouvernement du Land, dirigé par l'extrême droite ». 

« Le choix de cette ville de l'ex-RDA fut orienté en partie par la volonté de rapprocher recherche artistique et modes de production industriels ». 

« De la cité-jardin construite en 1928 à Dessau par Gropius jusqu'aux créateurs aujourd'hui accueillis en résidence dans l'école, reconstruite à l'identique après la guerre, le film nous plonge dans la vie trépidante et les recherches tous azimuts de ce collectif unique, archives à l'appui ».


2e partie : « Construire le futur  »
« À la lumière des défis colossaux posés aujourd'hui par la croissance galopante des villes, en Occident comme dans les mégapoles du Sud, ce second volet explore les promesses, mais aussi les impasses de l'urbanisme théorisé par le Bauhaus et par ses contemporains – Le Corbusier, notamment, dont on visite à Marseille la Cité radieuse (1952) ». 

« Un périple foisonnant entre passé et avenir, qui montre combien l'"esprit Bauhaus", forgé il y a un siècle, demeure malgré tout en prise avec la modernité ».


"Bauhaus - Un temps nouveau" 
"À Weimar en 1919, la jeune Dörte découvre avec effroi et délices l'aventure artistique du Bauhaus, fondé par Walter Gropius... Cette série documentée et romanesque retrace les débuts de l'école, son ouverture ambivalente aux femmes et ses méthodes d'enseignement révolutionnaires. Une série en six épisodes à voir en ligne du 29 août au 3 décembre. Les jeudis 5 et 12 septembre à 20 h 55".

"Weimar, 1919. Inscrite au tout récent Staatliches Bauhaus contre l'avis de son père, la jeune Dörte Helm se lie d'amitié avec Gunta Stölzl, Marcel Breuer et Johannes Ilmari Auerbach, un jeune communiste fou d'elle. Le fondateur de l'école, l'architecte Walter Gropius, ambitionne de révolutionner l'art mais doit composer avec des institutions conservatrices. Enthousiasmée par la liberté joyeuse qui règne dans l'établissement, Dörte découvre les cours de Johannes Itten, un enseignant radical qui prend plaisir à pousser ses étudiants dans leurs retranchements. Le contact passe mieux entre l'étudiante et Walter Gropius – dont le mariage avec la volcanique Alma Mahler bat de l'aile –, ce qui chagrine Johannes et fait jaser."

"Portée par une distribution jeune et séduisante et un jazz inventif, d'inspiration balkanique, cette série recrée l'exaltant sentiment d'expérimentation, de liberté créative – et les inévitables excès qui en découlent – ainsi que l'atmosphère de ruche cosmopolite du Staatliches Bauhaus des débuts. Une impression renforcée par un montage audacieux, avec arrêts sur image en noir et blanc ou filtres façon Instagram."

"S'attachant à la figure méconnue de Dörte Helm, personnage ayant réellement existé, l'intrigue met l'accent sur l'un des plus grands échecs du Bauhaus : son incapacité à instaurer l'égalité hommes-femmes. Malgré ses idéaux progressistes, Gropius se rangera in fine aux avis du camp rétrograde, revitalisé par la montée du nazisme. Son idylle, réelle ou supposée, avec Dörte contribuera aussi à fragiliser la position de la jeune fille. Documentée autant que romanesque, la série déroule ses péripéties sur un rythme alerte, entrelaçant à foison découverte de l'art et de soi, amours, ruptures, ambitions rivales et exacerbation des conservatismes".
"
Dès le 5 septembre 2019, Arte diffusera le premier volet "L’après-guerre (Nach dem Krieg) de la série "Bauhaus - Un temps nouveau" (Die Neue Zeit) réalisée  par Lars Kraume. "Cette série alerte et romanesque retrace les débuts de l'école, son ouverture ambivalente aux femmes et ses méthodes d'enseignement révolutionnaires". 

Premier épisode : "L’après-guerre" (Nach dem Krieg)
"À Weimar, la jeune Dörte découvre avec effroi et délices l'aventure artistique du Bauhaus, fondé par Walter Gropius. Weimar, 1919. Inscrite au tout récent Staatliches Bauhaus contre l'avis de son père, la jeune Dörte Helm se lie d'amitié avec Gunta Stölzl, Marcel Breuer et Johannes Ilmari Auerbach, un jeune communiste fou d'elle. Le fondateur de l'école, l'architecte Walter Gropius, ambitionne de révolutionner l'art mais doit composer avec des institutions conservatrices. Enthousiasmée par la liberté joyeuse qui règne dans l'établissement, Dörte découvre les cours de Johannes Itten, un enseignant radical qui prend plaisir à pousser ses étudiants dans leurs retranchements. Le contact passe mieux entre l'étudiante et Walter Gropius – dont le mariage avec la volcanique Alma Mahler bat de l'aile –, ce qui chagrine Johannes et fait jaser".

Deuxième épisode :  "Le prince de Thèbes" (Der Prinz von Theben
"Devant le comité citoyen de Weimar, Gropius est accusé de laisser ses ouailles batifoler nues dans la nature mais aussi d'accepter trop d'étrangers, de juifs et de femmes. L'architecte défend l'esprit d'ouverture de son école, et la séance se clôt sur une scission entre tenants du classicisme et adeptes de l'esprit Bauhaus. Les relations exécrables entre Dörte et Johannes Itten s'améliorent. L'enseignant la convie à un séminaire où il prône le yoga et le culte zoroastrien de Mazdaznan. Après quelques séances, Dörte expérimente un rituel de purification douloureux. Marcel et Gunta se lancent dans une collaboration artistique et amoureuse autour d'une "chaise africaine".

Troisième épisode : "Les morts de mars" (Die Märzgefallenen)
"Lorsque le putsch de Kapp éclate pour tenter de renverser la jeune république allemande, communistes et corps francs nationalistes s’affrontent dans les rues de Weimar. Conscient que son établissement a tout intérêt à se tenir à l’écart de la politique, Gropius menace d’exclusion tout étudiant qui s’impliquerait publiquement dans le conflit. Malgré cette mise en garde, Dörte se fait pincer en train d’imprimer des tracts clandestins. Lors d'une marche en mémoire des victimes des affrontements, elle brandit une pancarte à caractère politique, ce qui lui coûte sa place au sein de l’école."

/Quatrième épisode : "L'atelier des femmes" (Die Frauenklasse)
"Après son exclusion, Dörte part se réfugier à la campagne, où elle donne des cours aux enfants. Un jour, Walter Gropius vient à sa rencontre et la convainc de réintégrer l’école. Il omet toutefois de lui annoncer que, sous la pression des conservateurs de Weimar, il a été contraint de créer une classe réservée aux étudiantes, désormais reléguées à l’atelier de tissage. Dörte refuse de se plier à cette nouvelle mesure et parvient à assister aux cours de peinture murale destinés aux garçons. Mais ce traitement de faveur en irrite plus d’un."

Cinquième épisode : "Le tribunal" (Das Ehrengericht)
"Les cours d’Oskar Schlemmer permettent à Dörte de trouver son propre style. À tel point que le maître lui fait l’honneur de sélectionner son projet pour le plafond d’une salle de théâtre, ce qui rend fou de rage Carl Schlemmer, le frère d'Oskar. À force de protester contre les discriminations à l’encontre des femmes au sein de son école, Dörte attire l’attention des opposants conservateurs, qui s'interrogent sur ses liens avec Gropius. Bientôt, il se dit dans les couloirs que le directeur entretient une liaison avec son étudiante. Le ministre de l’Éducation décide de lancer une commission disciplinaire pour faire toute la lumière sur cette histoire."

Sixième épisode : "Quitter Weimar" (Das Ende in Weimar)
"La situation politique se crispe en Allemagne... Alors que le pays est en proie à l’inflation, les mouvements nationalistes prennent de l’ampleur à l’approche des élections régionales. Lors d’un discours de campagne, le candidat du Parti populaire allemand Richard Leutheußer annonce qu’il entend réduire le budget du Bauhaus s’il accède au gouvernement du Land. Face à la menace qui pèse sur son établissement, Walter Gropius décide de ne pas rester les bras croisés. Pour assurer la pérennité de l'école, et sur les conseils du ministre Greil, il propose d’organiser une exposition à portée internationale regroupant le travail des enseignants et des étudiants autour d'une œuvre commune. Dörte s’implique corps et âme dans ce projet."


"Bauhaus - Un temps nouveau" par Lars Kraume
Allemagne, 2019
Scénario : Lars Kraume, Judith Angerbauer, Lena Kiessler
Production : zero one film, Constantin Television, Nadcon Film, ZDF, ARTE
Producteur/-trice : Thomas Kufus
Image : Jens Harant
Montage : Barbara Gies, Jens Klüber
Musique : Christoph M. Kaiser, Julian Maas
Avec August Diehl (Walter Gropius), Anna Maria Mühe (Dörte Helm), Valerie Pachner (Gunta Stölzl)
Ludwig Trepte (Marcel Breuer), Trine Dyrholm (Stine Branderup), Sven Schelker (Johannes Itten), Hanns Zischler (Rudolf Helm), Sebastian Blomberg (Ministre Max Greil), Corinna Kirchhoff (Von Freytag-Loringhoven), Max Hopp (Dr. Emil Herfurth), Alexander Finkenwirth (Johannes Ilmari Auerbach), Birgit Minichmayr (Alma Mahler), Ernst Stötzner (Lyonel Feininger), Julius Feldmeier (Hans Gross)
Costumes : Esther Walz
Décors de film : Olaf Schiefner
Chargé(e) de programme : Olaf Grunert, Elke Müller
Son : Patrick Veigel
Sur Arte :
"L’après-guerre" (Nach dem Krieg) : le 5 septembre 2019 à 20 h 55 (46 minutes)
"Le prince de Thèbes" (Der Prinz von Theben) : le 5 septembre 2019 à 21 h 45 (46 min)
"Les morts de mars" (Die Märzgefallenen) : le 5 septembre 2019 à 22 h 30 (44 min)
"L'atelier des femmes" (Die Frauenklasse) : le 12 septembre 2019 à 21 h (43 min)
"Le tribunal" (Das Ehrengericht) : le 12 septembre 2019 à 21 h 45 (46 min)
"Quitter Weimar" (Das Ende in Weimar) : le 12 septembre à 22 h 30 (43 min)

« L'esprit Bauhaus » par Thomas Tielsch et Niels Bolbrinker
Allemagne, 2017, 2 x 53 min
Coproduction : ARTE/ZDF, Filmtank
« Le nouveau monde » (Die neue Welt) : le 1er mai 2019 à 22 h 40, le 12 mai 2019 à 5 h 10
« Construire le futur » (Vom Bau der Zukunft) : les 1er mai 2019 à 23 h 35, 12 mai 2019 à 6 h 05
Sur arte.tv du 15/10/2022 au 22/10/2022
Visuels :
© Thomas Tielsch
Albert Mentzel, Georg Hartmann, Myriam Manuckiam (koko) und Naftalie Rubinstein auf dem Bauhaussportplatz, 1928 (historisches Foto von T. Lux Feininger) Bildrechte: ZDF /
Credit : © Stiftung BauhausDessau/Nachlass Stiftung T. Lux Feininger/Reprografie Daniel Niggemann


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Les citations sur le documentaire sont d'Arte. Cet article a été publié le 1er mai 2019, puis le 5 septembre 2019.

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