Citations

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mercredi 26 octobre 2022

Le keffieh, c’est tendance !

Pour Balenciaga (1), Nicolas Ghesquière a mis en 2007-2008 à la mode un keffieh palestinien agrémenté de « franges argentées, médailles et breloques colorées », au prix de... 1 500 €. Depuis, la keffieh mania s’est emparée de stylistes, d’enseignes de mode plus abordables et de médias, atténuant ou occultant souvent sa signification politique. Emblème de terroristes islamistes, de leurs sympathisants et de bobos, elle instrumentalise aussi Anne Frank. C'est un keffieh, foulard à damiers popularisé par Arafat, qui dissimule les visages des jeunes terroristes palestiniens lors de cette Intifada III, dite des couteaux et des voitures béliers, ce jihadGmbH (équivalent de SARL, en allemand) est le nom d'une marque de prêt-à-porter, masculin et féminin, berlinoise créée en 2016 par Benjamin Huseby, pakistano-norvégien, et Serhat Işık, germano-turc. Une marque de "streetwear". Ces deux dirigeants de GmbH ont présenté leur défilé de vêtements hideux et sombres, lors de la Fashion Week à Paris en janvier 2024. Un défilé nommé “Untitled Nations” doublement politique : le keffieh ornait des vêtements et était arboré par ces jeunes créateurs qui ont prononcé un discours partial sur la guerre menée par Israël contre le terrorisme islamique dans la bande de Gaza après le djihad du 7 octobre 2023. 
La mode de l’automne/hiver 2007-2008 s’est entichée du keffieh palestinien.

Après le béret Che Guevara, les vestes cols Mao, la casquette de Fidel Castro, le sac Zara décoré d’un symbole ressemblant au swastika (2), voilà que le keffieh palestinien est « partout ». Relooké. Customisé. « Avec un effet baba-cool (Isabel Marant), une touche hippie glam’ (Etro) ou un côté Rock Attitude (Et Vous) » (3).

« Un foulard toujours dans le coup » (4)
Que de journaux, sites Internet et blogs, féminins ou de mode, ont craqué pour ce keffieh ! Jusqu'à Lucie, une candidate de la Star Academy...

Sur plusieurs numéros en moins d’un mois, l’hebdomadaire Elle consacre dossier, débat (« Keffieh vs Chèche surtitré Keffieh : mode d'emploi (5) »), Mode Pass et forum à ce « foulard star ».

C’est déjà le « It » accessory d’icônes de mode : Heidi Klum, Diane Kruger, Nicole Ritchie, Mary-Kate Olsen…

Certains médias contextualisent le keffieh : ils rappellent de manière allusive qu’il a été porté par Arafat, « un leader palestinien ».

Mais ce ne doit guère être très vendeur.

Donc, on le banalise par un langage soft. On le désigne simplement : le keffieh, un « foulard », voire une « nouvelle écharpe ».

Plus intelligemment, on insiste sur son côté bohême chic et rebelle :
« Selon Tiphaine Beaurpere, du bureau de style Nelly Rodi, si le keffieh d’aujourd’hui est moins marqué politiquement, il reste cependant assez connoté : « Cette mode s’inscrit dans un phénomène important : l’envie de mixer les cultures librement, un esprit « new bohème », multiculture et multi ethnies ». Il reste donc finalement le symbole des anticonformistes et des esprits libres » (4).
Certains ont « flairé le filon ». A l’approche des soldes, et en pleine période de rabais pour attirer les clients, un message implicite est adressé aux modeuses : « Faîtes le bon shopping : ayez le détail qui change tout, chères fashionistas ».

Une quasi-injonction aux fashion victims pressés de porter le « Must-have absolu ». Eh oui, vous êtes aussi visés, Messieurs les accros de la mode. Le catalogue printemps d'Urban Outfitters, chaîne américaine populaire de vêtements, l'a présenté comme un «  châle tissé anti-guerre ». Pas moins. Quant au chanteur Sting, il  a porté un keffieh décliné en rouge et le footballer David Beckham le préférait bleui.


Les enfants constituent, eux aussi, un segment ciblé.

Vous verrez, dans quelques décennies, on risque de nous faire le coup du vintage (6) !

Un accessoire neutre ?
Autant de pages pour le keffieh, c’est une opération marketing réussie ou un air du temps perturbant. Comment analyser cet engouement ? Goût pour la mode ethnique ? Vogue inspirée du batik (7) ? Désir d’exotisme ? Naïveté ? Epoque du tout se vaut ?

Le keffieh palestinien est devenu un code vestimentaire et culturel.

On le voit depuis des décennies autour du cou de jeunes influençables et parfois déculturés, l’arborant par mimétisme, par ignorance (8), comme signe d’appartenance à une communauté ou de sympathie pour la Cause palestinienne, pour parfaire un look révolutionnaire, musical (punk) ou pour compléter la panoplie du bobo. Ou chez les fanas du « ska » (9). Car ces jeunes sont le cœur de cible (10).

De nombreuses adolescentes et jeunes filles de cités sont contraintes de porter des vêtements amples, laids, dissimulant leur silhouette. La mode, sous la forme d’une robe simple ou d’une jupe seyante, légèrement au-dessus du genou, leur est interdite souvent par des jeunes portant… le keffieh palestinien, comme le révèlent maints reportages télévisés.

L’hebdomadaire Elle offre un
« petit rappel historique : coiffe traditionnelle des paysans et des Bédouins de la péninsule arabique, [le keffieh] était initialement destiné à protéger du sable et du vent du désert. Il prend une connotation politique à partir de 1936, lorsque les révolutionnaires palestiniens, opposés à l’occupation britannique, le portent, histoire de passer incognito. A l’époque, il en voit déjà de toutes les couleurs, passant du blanc au vert ou au rouge selon la faction d’appartenance : Hamas, FPLP, Fatah… Et voilà comment un simple bout de tissu devient un symbole politique. Il reste d’ailleurs éternellement associé au leader palestinien Yasser Arafat » (4).
Ces « révolutionnaires » ne s’opposaient-ils pas aussi aux Palestiniens juifs qui luttaient pour la recréation de l’Etat d’Israël ?

On voit mal comment « à l’époque, à partir de 1936 », le keffieh pouvait changer de couleurs selon « la faction d’appartenance : Hamas, FPLP, Fatah » - ah ! Cet euphémisme pour éviter le mot terroriste ! – alors que ces mouvements ont été créés respectivement en 1987, 1968 et 1959, bien après la fin du mandat britannique sur la Palestine (11).

« Un accessoire chargé symboliquement »
Les mots ont un sens, les vêtements ont un signifiant. Si certains jeunes écervelés portent le keffieh palestinien sans y mettre la moindre connotation politique, le styliste Ramdane Touhami en use sciemment :
« Pour moi, utiliser le keffieh dans la mode était clairement un message politique. Le keffieh est le symbole de la résistance palestinienne. A l’époque, même moi, je n’osais pas en porter dans la rue de peur de me faire traiter d’antisémite... J’ai arrêté de vendre ma veste en France, mais elle continue à faire un carton au Japon et aux Etats-Unis, notamment auprès des rappeurs comme Talib Kweli ou Mos Def, qui assument le message rebelle, anti-Bush, qu’elle véhicule pour eux » (12).
Qu’entend Ramdane Touhami par « résistance palestinienne » ?

Ce styliste « ex-skater » avait décrit sa « griffe politique » à L’Express (13 septembre 2004) :
« Dans ma première ligne, Résistance, on trouve des vestes à l'imprimé keffieh… vendues dans un espace où s'affichent des freedom fighters, mes héros : Malcolm X, Yasser Arafat, Itzhak Rabin ».
Il déplorait que dans « le milieu de la mode, la conscience politique est proche du degré zéro ». Il allait reverser « 5% des bénéfices à des associations de défense des enfants [et entamer] un tour du monde des conflits pour repérer celles [qu’il allait] soutenir ».

Des controverses
La chaîne américaine de vêtements Urban Outfitters avait retenu en couverture de son catalogue Early Spring 2007 un jeune homme portant négligemment un « keffieh tissé anti-guerre » (20 dollars).

Devant la réaction offusquée de StandWithUs, association juive pro-israélienne, Urban Outfitters expliquait n’éprouver « aucune sympathie pour ou de soutien aux terroristes ou au terrorisme » en ayant mis en vente des keffiehs et présentait des excuses aux personnes involontairement blessées par cette présentation. Prenant conscience de la connotation de cet article, cette enseigne le retirait vers la mi-janvier 2007 de sa collection.


Début 2007, deux Israéliens, le sculpteur Ben Haim et le designer industriel Moshe Harel ont conçu un keffieh israélien, décoré d’étoiles de David bleu et blanc et de rayures à l’instar de celles du drapeau israélien.

Le 14 janvier 2008, Boomerang, site Internet de cartes, présentait une carte montrant la photo en noir et blanc Anne Frank souriante portant un keffieh palestinien rouge et blanc.

Le 22 janvier 2008, CIDI (Centre de documentation et d’information sur Israël) a condamné la distribution de cette carte de Boomerang :
« C’est une falsification de l’histoire. Boomerang, la société qui l’a publiée, la décrit comme « une image idyllique de la paix » ! L’image, dont l’auteur est T., a suggéré que les Palestiniens ont été persécutés comme les Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Israël et les Palestiniens sont engagés dans un conflit. Les Palestiniens ne sont pas persécutés, il n’y a pas de camps d’extermination et il n’y a pas de génocide ».
Le 24 janvier 2008, Boomerang récusait une quelconque falsification de l'histoire et avançait une interprétation artistique. CIDI a appelé les cinémas, cafés et autres à refuser les cartes postales gratuites distribuées aux Pays-Bas avec cette photo trafiquée.

Le compte Twitter de BDS (Boycott désinvestissement sanction) Amsterdam a intégré dans sa photo de profil celle d'Anne Frank, jeune allemande Juive ayant fui l'Allemagne nazie pour se réfugier aux Pays-Bas, d'où elle fut déportée vers le camp nazi Auschwitz, au keffieh rouge. Et ce mouvement hostile à l'Etat Juif reprend pour chaque Tweet ce portrait d'Anne Frank au keffieh rouge !

En mai 2008, Dunkin’Donuts, chaîne américaine de petits-déjeuners rapides, lançait une pub dans laquelle la chef Rachael Ray arborait un châle ressemblant à un keffieh. Ce qui suscitait l’ire de Michelle Malkin fustigeant ce keffieh, symbolisant le « jihad palestinien meurtrier ». La société niait que ce fut un keffieh, et retirait sa publicité.

Sur Facebook, des groupes dénoncent l'instrumentalisation ou la banalisation du keffieh en accessoire de mode.

Une réponse Juive vestimentaire est alors apparue. En 2010, c'est le keffieh d'Erez Safar, directeur et fondateur de Shemspeed, un label de musique juive et un site Internet marchand : un keffieh orné d’étoiles juives et d’inscriptions en hébreu « Am Israel Haï » ("Le peuple Juif est vivant" en hébreu).

Erez Safar est aussi connu par son nom de DJ (Disc-jockey)/producteur Diwon. Sa famille est originaire d'une part du Yémen, et d'autre part d'Eretz Israël. "Les Juifs indigènes, comme ma famille, ont porté diverses variations du kefyah (kippa) et du keffieh (écharpes pour la tête et la nuque) pendant des milliers d'années", a déclaré Erez Safar au Jerusalem Post en janvier 2010 pour justifier son keffieh israélien qui "illustre la promesse divine que le peuple Juif est éternel", mais est critiqué parmi les Juifs et les musulmans.


Une création dont l'idée revient au designer Baruch Chertok de la firme américaine d'accessoires de prêt-à-porter Dveykus, qui la dénomme le "keffieh sémite".

La réponse palestinienne n'a pas tardé. En février 2010, Siham Barghouthi, ministre de la Culture de l'Autorité palestinienne, a annoncé le lancement d'une enquête sur le "vol par Israël du patrimoine palestinien". Et d'ajouter à la radio Ma'an : "La culture palestinienne doit être préservée en organisant des événements et festivals pour montrer que le patrimoine revendiqué par Israël est en fait palestinien".

Puis, un "kollektif parisien" a proposé l'i-kef, ou "keffieh juif".  Les trois créateurs assurent que le keffieh, "accessoire bimillénaire", est "porté par les nomades de toutes les religions". Et de poursuivre : "Après les avoir protégés de la rudesse du désert et accompagnés dans l'accomplissement de leurs projets les plus fous, il est aujourd'hui revisité et porté par les nouveaux nomades urbains". Deux préceptes sont brodés en hébreu dans chacun de ces i-kefs : "Salom" et "ImTirtzou ein zo Agada" (Si vous le désirez, ce ne sera pas un rêve) de Theodor Herzl. Et ces designers de conclure : Kef in touch !


Le 31 mai 2010, les keffiehs côtoyaient les armes à bord du navire turc Mavi Marmara, un des bateaux de la flottille, organisée par l'IHH (Turkish Insani Yardim Vakfi) lié au Hamas et le Free Gaza Movement lié à ISM, voulant briser le blocus naval de la bande de Gaza et arrêté par la marine israélienne.

Le 21 juin 2013, à Beyrouth (Liban), le jeune chanteur gazaoui Mohammad Assaf a remporté le télé-crochet "Arab Idol" en interprétant la chanson nationaliste "Ally el-Kofiya" ("Brandis le keffieh"). Né à Misrata (Libye), cet ancien élève d'écoles de l'UNRWA a dédidé sa victoires aux "martyrs", i.e. terroristes islamistes, et aux prisonniers palestiniens. Cet habitant à Khan Younès a suscité l'enthousiasme des Palestiniens. Abu Mazen (Mahmoud Abbas) a déclaré qu'il donnera un passeport diplomatique à Mohammad Assaf, considéré comme un "ambassadeur de bonne volonté". Le 19 avril 2013, Mohammad Assaf a chanté "Ya Teir al-Tayir" (Oh, oiseau volant) : il s'adresse au volatile de cette chanson arabe palestinienne  pour lui exprimer son amour pour son "beau pays, Palestine", dont il cite des localités qui sont en droit et en fait... israéliennes (Tibériade, Safed, Acco, Haïfa, la Galilée etc.). Il demande à cet oiseau de parler "à Beit Shean du retour de son peuple". En 2016, Hany Abu-Assad s'est inspiré de cette histoire dans son film Le Chanteur de Gaza (The Idol).

Le 25 mai 2014, le pape François a célébré la messe devant la basilique de la Nativité à Bethléem devant un gigantesque tableau représentant Jésus en bébé langé d'un keffieh. Et, en fond sonore, l'appel du muezzin : "Allah Aqbar" ("Allah est le plus grand").



Lors de la manifestation interdite du 19 juillet 2014 "de solidarité avec le peuple palestinien", des jeunes issus de l'immigration musulmane  ont reproduit place de Barbès (Paris) des scènes d'Intifada : dissimulant leur visage par un keffieh, ils ont enlevé le revêtement des trottoirs, se sont emparés des pavés et les ont jetés, ainsi que d'autres projectiles, contre les forces de l'ordre, ont tenté de mettre le feu à des bennes d'ordures, ont vandalisé des magasins principalement non-musulmans, etc. Qui les avait provoqués ? (C'est de l'ironie, Nda) En voyant leur violence déchaînée, on peut imaginer celle décuplée qu'ils ont déployée en attaquant les Juifs notamment à proximité de la synagogue de la rue de la Roquette le 13 juillet 2014.


Le 21 juillet 2014 au soir, la chambre 23-2 du  Tribunal correctionnel de Paris a prononcé trois peines de prison avec sursis et une relaxe lors des premiers procès de quatre prévenus interpellés lors de la manifestation interdite du 19 juillet 2014 à Paris et jugés en comparution immédiate, une procédure accélérée. Un de ces individus," informaticien de 33 ans et père de trois enfants, a écopé de 4 mois de prison avec sursis pour les mêmes délits ainsi que celui de dissimulation de son visage par un keffieh lors de la manifestation. Il a également été condamné à verser 1 150 euros à un policier, blessé à la suite de son interpellation et ayant eu quatre points de suture sur le nez et trois jours d’ITT (incapacité temporaire de travail. Le procureur avait requis quatre mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, à son encontre".

C'est un keffieh, foulard à damiers popularisé par Arafat, qui dissimule les visages des jeunes terroristes palestiniens lors de cette Intifada III, dite des couteaux et des voitures béliers



Le 8 décembre 2015, alors que le jihad ou Intifada des couteaux et voitures assassines a tué plus d'une vingtaine d'Israéliens depuis septembre 2015, le quotidien israélien Maariv a relaté la saisie par des douaniers de Haïfa de 4 000 poupées au style Intifada, destinées à inciter à la haine la jeunesse de l'Autorité palestinienne.  Habillées aux couleurs palestiniennes - rouge, vert, noir et blanc -, portant des keffiehs à l'effigie de la mosquée al-Aqsa et aux slogans "al-Aqsa est à nous" et "al-Aqsa, nous arrivons", ces poupées avaient en mains des pierres. Elles se trouvaient en contrebande dans un container indiquant renfermer des articles en plastiques et des vêtements. Elles provenaient des Emirats arabes unis (EAU). Une enquête est en cours.


"Ces poupées visaient à empoisonner l'esprit d'enfants innocents. Les Palestiniens continuent d'inciter leur jeunesse en utilisant les moyens nécessaires pour les éduquer à la violence et à la haine", a déclaré Tzipi Hotovely, vice-ministre israélienne Likoud des Affaires étrangères. Et d'ajouter : "Nous ne pouvons pas mener un dialogue ouvert avec nos voisins tant que le système éducatif palestinien n'aura pas changé".

Styliste israélienne, Dorit Bar Or (Dodo Bar Or) a décliné en 2016 le motif du keffieh dans son prêt-à-porter féminin haut-de-gamme en dominantes rouge et indigo : robe décolletée estivale à dos nu, poncho, débardeur, jupe ouverte et frangée, blouse à encolure V, longue robe tunique… Ses vêtements ont été présentés lors de la Fashion Week israélienne(18-21 octobre 2015). 

Le 3 février 2016, Mohammed Matter, qui a fondé Gaza Youth Breaks Out (GYBO) et vit à Berlin (Allemagne) a écrit sur son compte Facebook : "Palestinian keffiyeh, our symbol of resistance, is eroticized by Israeli fashion designers!!  Because they don't have a culture and they couldn't steal the keffiyeh as they stole the land, the flafel and the humus, they've decided to destroy it!! This makes me angry...." (Le keffiyeh palestinien, notre symbole de résistance, est érotisé par des designers de mode israéliens !! Parce qu'ils n'ont pas une culture et ils pourraient voler le keffiyeh comme ils ont volé la terre, le flafel et le humus, ils ont décidé de le détruire!! Cela me met en colère....") Décryptons ce verbiage sexiste, pudibond, haineux et fallacieux ; résistance = terrorisme ; la terre n'a pas été volée, mais généralement achetée bien qu'étant Eretz Israël (terre d'Israël) ; falafels, humus sont des mets juifs. L'indignation de Mohammed Matter a aussi été exprimée par EuroPalestine. 


Au printemps 2018, le Hamas a déclenché une offensive guerrière contre l'Etat d'Israël à l'approche du 70e anniversaire de la recréation de l'Etat juif. 

Les buts : ternir l'image d'Israël pour occulter les réussites israéliennes, attirer l'attention des médias ayant délaissé les "Palestiniens" pour les Syriens ou les migrants, obtenir la couverture médiatique maximale, envahir l'Etat d'Israël pour y tuer des civils israéliens. 


Le keffieh était porté à la fois par les Gazaouis de tout âge harcelant les FDI (Forces de défense israéliennes), par les manifestants défilant par exemple en France en soutien au Hamas et dans le symbole de "The Great Return March" : le keffieh palestinien couvre toute la superficie de l'Etat d'Israël. L'anneau de la clé - emblème du "droit au retour" des Palestiniens dans l'Etat juif - est rempli par le drapeau palestinien et déborde sur la Jordanie. La tige et le panneton suivent le tracé de la frontière avec le royaume hachémite.

Le 10 juin 2018, lors de la remise à Paris du Trophée des Internationaux de France de Roland-Garros, tournoi de tennis, le musicien septuagénaire anti-israélien Roger Waters arborait un keffieh. "Que la police vienne m'arrêter! Parce que je milite pour les Palestiniens qui sont tués comme des chiens. Personne n'élève la voix en Occident. Dites à Monsieur Macron qu'il est temps que ça cesse! Beaucoup ont oublié 1789, mais moi je m'en souviens. C'est dans votre grand pays qu'est née l'idée que tous les hommes sont égaux", avait par exemple lancé l'ancien bassiste des Pink Floyd en mai 2018 à Lyon.

Sur les réseaux sociaux, les Internautes pro-Israéliens exprimaient leur indignation, tandis que jubilaient les anti-Israéliens devant cette publicité gratuite médiatisée pour une cause génocidaire.

Le 12 juin 2018, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a fustigé "l'attitude inadmissible de Roger Waters". "Cet individu connu pour ses prises de position bien connues a ainsi voulu passer son message politique en défiant ses hôtes et les médias. L’attitude de Waters et son parti pris anti israélien connu démontre qu’il est totalement inculte, ignorant la réalité des faits et de la situation. Sa conduite atteste qu’il n’est en fait que le jouet imbécile des activistes du mouvement illégal antisioniste et antisémite BDS". 

Et le BNVCA de rappeler : "Déjà en 2013, Roger Waters avait donné un concert qui présentait un cochon géant gonflable avec une étoile de David dessus. Il avait osé comparer les israéliens aux Nazis. Nous considérons que la notoriété d’un personnage ne peut et ne doit être utilisée ainsi pour attiser la haine et inciter à l’antisémitisme". Le BNVCA a demandé que les "organisateurs du tournoi, Guy Forget, directeur du tournoi, Bernard Giudicelli, Président de la Fédération française de tennis (FFT), ainsi que les responsables de ce Trophée prestigieux, Michael Burke, PDG de Louis Vuitton, et Bernard Arnault, PDG de LVMH, critiquent publiquement Roger Waters, et expriment leurs excuses aux spectateurs et  téléspectateurs. Comme le rappelle le site “Le Monde Juif” le stade de Roland-Garros a connu une histoire sombre sous la Seconde Guerre mondiale, devenant dès octobre 1939 un camp de transit pour étrangers jugés indésirables, dont de nombreux juifs.De toute évidence les organisateurs du Tournoi de Tennis de Roland Garros ont fait un mauvais choix en la personne de Waters qui a porté atteinte à leur image de marque prestigieuse.Le BNVCA demande que désormais, tous les organisateurs de spectacles, de tournois internationaux ou autres manifestations, veillent à ne plus inviter Roger Waters ou toute personne du même acabit."

Le 16 février 2019, sur le boulevard du Montparnasse à Paris, l'essayiste et membre de l'Académie française Alain Finkielkraut a été agressé verbalement par un groupe d'individus portant des gilets jaunes, et l'un Benjamin W., habitant de Mulhouse converti à l'islam, avait un keffieh palestinien, alors que d'autres voix leur intimait l'ordre de se taire : « La France, elle est à nous ! Espèce de raciste, espèce de haineux. T’es un haineux et tu vas mourir. Tu vas aller en enfer », "Grosse merde", "Nique ta mère", "Barre toi", "Tais-toi", "Casse-toi" , "Dégage", "La France est à nous", "Enculé", "Espèce de haineux", "Espèce de sioniste", "Israel, sioniste", "Vous nous provoquez".

Le parquet a ouvert une enquête préliminaire pour injures antisémites.

Ces invectives ont été qualifiées d'antisémites par de nombreux médias et politiciens qui ont généralement désigné occulté le port du keffieh palestinien, marqueur politique partial d'une cause génocidaire, et ont extrapolé à partir de quelques faits isolés, et tous non attribuables aux Gilets jaunes, afin de ternir l'image de ce mouvement et de l'isoler.

Ceci survenait après que le Premier ministre Edouard Philippe ait annoncé qu'en 2018, les actes antisémites avaient augmenté de 74% : 541 faits avaient été recensés cette année-là. Peu de médias ont mis en perspective cette hausse avec des pics antérieurs qui n'avaient pas alors suscité le même émoi ni la même mobilisation. Les débats télévisés ont surtout évoqué l'extrémisme de droite, le nazisme...

A suivre...

Le keffieh d’Arafat
« Le keffieh, pourquoi pas ? Ce n’est pas grave », diront certains.

« Il y a eu les Tee-shirts frappés du logo du FPLP », s’effrayeront les autres (13).

Mais le keffieh palestinien, c’est plus qu’un symbole ou un emblème : c’est un programme. Regardez l’affiche présentée par le Fatah, fin décembre 2007, à l’occasion de son 43e anniversaire et qui représente l’Etat d’Israël recouvert d’un keffieh palestinien bariolé. L’objectif d’élimination de l’Etat juif est dessiné par ce keffieh palestinien.

Le keffieh palestinien n’est pas un accessoire neutre, mais un basic partial (14).

Yasser Arafat nouait son keffieh palestinien de manière à lui donner la forme de sa Palestine qui englobait l’Etat d’Israël. Son keffieh palestinien était un « produit dérivé » du djihad islamiste.

Le quotidien Libération s’interroge doctement :
« Yasser Arafat a expliqué le savant pliage de son couvre-chef. Sur la partie qui retombait à droite de son visage figurait une carte aux contours de la Palestine du temps du mandat britannique, soit de la mer Méditerranée jusqu’au Jourdain. A tout engloutir, mâcher et recracher, la mode éradiquerait-elle toute symbolique, y compris politique ? Certains s’offusquent de cette dépolitisation du keffieh. N’est-ce pas trahir la cause palestinienne que d’en faire aujourd’hui un futile accessoire de mode ? D’autres, au contraire, ne comprennent pas cette mise en avant du foulard du vieux chef palestinien » (15).
Trahir la Cause palestinienne en [transformant le keffieh] en futile accessoire de mode : quelle offense ! Et détruire l’Etat d’Israël, qui s’en offusque ?

Et ce journal poursuit :
« Quelle bonne idée de promouvoir le port du keffieh sous prétexte que c’est à la mode !, dit cette internaute. A quand le ceinturon d’explosifs ? Trop in’ peut-être ? ». Au moins, en le réinterprétant avec couleurs et petits grigris, Nicolas Ghesquière a pacifié le brûlant morceau de tissus » (sic).
Voire…

Le keffieh palestinien reste associé à Arafat, « le vieux chef palestinien ». Disons plutôt Arafat, le terroriste « chic » avant l’heure.

Arafat, le révolutionnaire d’une Cause qui a fait des milliers de morts et blessés israéliens (16).

Arafat, le cupide qui a amassé sa fortune en laissant son peuple dans la misère.

Arafat, l’islamiste qui encourageait au djihad ainsi qu’à l’éducation à la haine des « juifs et des Croisés » et au shahid.

Arafat, le pro de la comm’ qui a composé son look de vrai terroriste et de faux militaire au treillis kaki médaillé. En août 1956, lors de la réunion de l'Union internationale des étudiants à Prague (Tchécoslovaquie), il arbore « un keffieh blanc pour la première fois en tant que symbole politique. En 1957, le keffieh coiffait les têtes de ses collègues palestiniens lors de la réunion estudiantine. Du blanc, il passa au damier noir et blanc » (17).

Le 21 juin 2013, à Beyrouth (Liban), le jeune chanteur gazaoui Mohammad Assaf a remporté le télé-crochet "Arab Idol" en interprétant la chanson nationaliste "Ally el-Kofiya" ("Brandis le keffieh"). Né à Misrata (Libye), cet ancien élève d'écoles de l'UNRWA a dédidé sa victoires aux "martyrs", i.e. terroristes islamistes, et aux prisonniers palestiniens. Cet habitant à Khan Younès a suscité l'enthousiasme des Palestiniens. Abu Mazen (Mahmoud Abbas) a déclaré qu'il donnera un passeport diplomatique à Mohammad Assaf, considéré comme un "ambassadeur de bonne volonté". Le 19 avril 2013, Mohammad Assaf a chanté "Ya Teir al-Tayir" (Oh, oiseau volant) : il s'adressait au volatile de cette chanson arabe palestinienne pour lui exprimer son amour pour son "beau pays, Palestine", dont il cite des localités qui sont en droit et en fait... israéliennes (Tibériade, Safed, Acco, Haïfa, la Galilée etc.). Il demande à cet oiseau de parler "à Beit Shean du retour de son peuple".

L'admiration s'avère si vive pour le nazisme qu'un magasin gazaoui a pour nom "Hitler 2", et a habillé ses mannequins en treillis militaires, le visage dissimulé sous un keffieh, et des couteaux aux poings. En 2015, de jeunes Gazaouis ont expliqué aimé ce magasin pour son enseigne et ces vêtements djihadistes. Les images de cette boutique ont eu tant de succès qu'elles ont créé le buzz. Un signe aussi de la durabilité de l'alliance entre le grand mufti de Jérusalem al-Husseini et les dirigeants nazis.

Paradoxe : la mode occidentale se toque du keffieh alors que les dirigeants palestiniens ont opté pour le costume-cravate occidental si rassurant pour les Occidentaux qui estiment à tort :
« Les dirigeants palestiniens ont changé : ils sont vêtus comme nous, ils sont comme nous, ils pensent comme nous ».
Et, finalement, malgré cette mode pour le keffiehla production palestinienne de cet article a périclité, en raison de la rivalité de fabricants essentiellement chinois, aux tarifs défiant toute concurrence.

« La Palestine dans un tissu »
Dans le cadre de « Faire l'histoire » (Geschichte schreiben), « Par le prisme des objets, ce nouveau rendez-vous d'histoire proposé par Patrick Boucheron aborde l'histoire par le prisme des objets. Chaque semaine, des historiennes et des historiens nous racontent la destinée d'un objet, associant récit et analyse. Tout peut « faire l'histoire » : objets en série, génériques, objets uniques, fétiches, matériaux et documents. »

Arte diffusa le 28 octobre 2022 à 10 h 55 « La Palestine dans un tissu » (Das Palästinensertuch, mehr als ein Stück Stoff) réalisé par Adrien Genoudet.

« Depuis le début du XXe siècle, la Palestine est un territoire confronté à des visions de l’histoire qui s’opposent. En devenant un symbole, le keffieh des fedayin s’est imposé comme un emblème international de la cause palestinienne. Patrick Boucheron invite l’historien Jean-Pierre Filiu à faire son histoire. » Quelle "Palestine" ? Au début du XXe siècle, la "Palestine" faisait partie de l'empire ottoman divisé en vilayets - provinces dirigées par des gouverneurs généraux dénommés  « val » - , constitués de sandjaks.

« On connaît bien l'histoire du conflit israélo-palestinien qui, depuis le XXe siècle, empoisonne le Proche-Orient ». Comment ce conflit peut-il empoissonner depuis le "XXe siècle" alors que l'Etat d'Israël a été recréé en 1948 ?

« Mais s'il s'agit d'écrire l'histoire de ses échos internationaux, et des passions qu'il a soulevées, un objet inattendu attire soudain l'attention : le keffieh. Devenue un symbole de résistance lors de la grande révolte arabe de 1936, la coiffe traditionnelle des paysans palestiniens a gagné l'Europe entière à la faveur de l'engouement pour la cause palestinienne, avant de se réduire à une simple mode vide de sens à mesure que cette cause déclinait. » "Résistance" ou terrorisme ? Dirigée par le grand mufti de Jérusalem al-Husseini, la "Grande révolte arabe de 1936" sous la Palestine mandataire visait l'arrêt de l'immigration de Juifs, leur aliyah. Donc une "révolte arabe" et non "palestinienne". Pour les manifestants anti-israéliens, le port du keffieh revêt un sens et un but : l'élimination de l'Etat Juif.

GmbH
GmbH (équivalent de SARL, en allemand) est le nom d'une marque de prêt-à-porter, masculin et féminin, berlinoise créée en 2016 par Benjamin Huseby, pakistano-norvégien, et Serhat Işık, germano-turc. Une marque de "streetwear". Issus de l'immigration musulmane, ces deux dirigeants de GmbH ont présenté leur défilé de vêtements hideux et sombres, lors de la Fashion Week (16-21 janvier 2024) - Mode Masculine Automne/Hiver 2024–2025 - à Paris en janvier 2024. 

Le 21 janvier 2024, s'est déroulé le défilé de clôture de Paris Menswear à l’automne 2024. Un honneur qui a distingué GmbH.

Nommé “Untitled Nations”, le défilé de la marque au terme de cet évènement mondial très médiatisé était doublement politique : le keffieh ornait des vêtements et était arboré par ces jeunes créateurs qui ont prononcé un discours partial sur la guerre menée par Israël contre le terrorisme islamique dans la bande de Gaza après le djihad du 7 octobre 2023. 

"Le keffieh apparaît comme un véritable manifeste, transposé dans  son intégralité sur des blazers dont ils vient également couvrir le dos, ou bien s’enroulant autour de la tête comme un turban dont n'émerge que le regard. En coulisse, les créateurs affirment une fois de plus leur volonté de valoriser les savoir-faire de la péninsule arabique : chacune des pièces, fournie par le label SEP, a été brodée à la main par des réfugiés palestiniens et syriens dans un camp jordanien."

Lu derrière un pupitre posé sur le podium, le discours prononcé par les deux dirigeants - l'un est designer, l'autre photographe - vêtus de noir (couleur occidentale du deuil), avec un keffieh autour du cou, était violemment anti-israélien, antisémite - accusation de blood libel portée à tort contre Israël -, sans un mot sur les viols d'enfants et d'adultes, les familles brûlées vives, les otages privés de visites de la Croix-Rouge et laissés sans médicament, etc. : “À ceux qui nous demandent si nous n'avons pas peur d'être politiques, nous répondons que non. […] Non, car nous croyons que la mode peut être un medium d'échange entre les cultures... On vit des heures dangereuses où la précision des mots est indispensable... La guerre ne vengera pas les morts".

Ces deux dirigeants ont évoqué "la recrudescence des agressions envers les communautés musulmane ou LGBTQIA+, ainsi que les arrestations d'activistes politiques à travers le monde" !?

Benjamin Huseby et Serhat Işık avaient choisi comme lieu de leur défilé de mode le siège d'une grande école parisienne, et plus précisément le monument dédié aux "professeurs et anciens élèves morts pour la France" pendant les guerres mondiales. On perçoit distinctement derrière ces deux dirigeants et leur mannequin les noms patronymiques de Français juifs - Cahn, Dreyfus, Lévy, Loeb - lors de la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), au cours de laquelle les Arabes palestiniens étaient alliés d'Hitler, admiratifs du nazisme et avaient obtenu que le führer, une fois la "Solution finale" des juifs du continent européen achevée, applique cette "Solution finale" au monde musulman.  

Les articles de presse sont dithyrambiques sur ce discours de paix :

"Serhat Işık: Asked backstage if we were afraid of being political, we answered ‘no’. No, because we’re interested in the political and formal possibilities of fashion as a medium of intercultural exchange. As fashion designers, we’re normally left to express our thoughts through clothing and leave the rest to the imagination. But we live in dangerous times, where precision of words is needed. 

Benjamin A. Huseby: For the last six years, GmbH has been about showing the beauty of our heritage, or simply put, showing our humanity – and in various ways saying that we, as children of Muslim immigrants in Europe, are not terrorists. The demonization of Muslims, which in our experience escalated after 9/11, has brought disproportionate attention to how Muslims look. But it is the centuries of dehumanisation and Orientalist tropes that have led us to the deadliest of suffering.

Serhat Işık: We are not comfortable speakers, but the last few months have caused us to do many things we don’t normally do. As so many others, we have had many sleepless nights after witnessing the most violent, nightmarish images we have ever seen, which for the first time are live streamed into our phones. As a way of dealing with these intense emotions, helplessness, and the limits of social media, we have gathered with allies in meetings and as a kind of collective therapy demonstrated almost weekly in the streets of Berlin, Paris and London. We have called for a ceasefire now, a release of all hostages, a free Palestine, and an end to the occupation – all demands we think should be uncontroversial. We have read, we have discussed, and fond bonds in direct actions, and even gotten arrested for activism.

Benjamin A. Huseby: As the far right, and actual Nazis and fascists, are once again gaining power across Europe, and many other parts of the world, Antisemitism and Islamophobia is rising too. How convenient, then, to distract us, to make us believe there was really a struggle between two already marginalised people when, in fact, the struggle is rather between power and justice; exclusionary nationalism and true universal humanity; oppression and freedom. In Germany, where we live, we have seen in the last month dozens of cancellations of artists, writers and musicians for not aligning with German state policy. The majority of those cancelled are Palestinian, Jewish, Black or Brown. We should all be terrified when Germany starts, again, silencing Jews and other dissenting voices. There’s a lot to say about this, but few have said it better than the Indian author Arundhati Roy in her speech from 2002. The rest of this talk is heavily edited extracts from her speech Come September. While this was 22 years ago, her words seem more important now than ever. Please bear with us when we read this.

Serhat Işık: Though it might appear otherwise, my writing is not really about nations and histories; it’s about power. About the paranoia and ruthlessness of power. Living, as I do, as millions of us do, in the shadow of the nuclear holocaust that the governments of India and Pakistan keep promising their brainwashed citizens, and in the global neighbourhood of the war against terror, I find myself thinking a great deal about the relationship between citizens and the state.

Benjamin A. Huseby: In India, those of us who have expressed views that are at variance with the Indian government’s are branded ‘anti-national’. While this legislation doesn’t fill me with indignation, it is not an accurate description of what I do, or how I think. Because an ‘anti-national’ is a person who is against his or her own nation and, by inference, is pro some other one. But it isn’t necessary to be ‘anti-national’ to be deeply suspicious of all nationalism, and to be anti-nationalism. Nationalism of one kind or another, was a cause of most of the genocide of the 20th century.

Serhat Işık: If you don’t love us, you hate us. If you’re not good, you’re evil. If you’re not with us, you’re with the terrorists. This rhetoric is actually a canny recruitment drive for a misconceived, dangerous war. Everyday I’m taken aback at how many people believe that opposing the war in Afghanistan amounts to supporting terrorism, or voting for the Taliban.None of us need anniversaries to remind us of what we cannot forget. In September, this month of dreadful anniversaries, uppermost on everybody’s mind of course, is the horror of what has come to be known as 9/11. Nearly 3000 civilians lost their lives in that lethal terror strike. The grief is still deep. The rage is still sharp. The tears have not dried, and a strange, deadly war is raging around the world.

Benjamin A. Huseby: Yet, each person who has lost a loved one surely knows secretly, deeply, that no war, no act of revenge, no bombs dropped on someone else’s loved ones or someone else’s children, will blunt the edges of their pain or bring their own loved ones back. War cannot avenge those who have died. War is only a brutal desecration of their memory.
September 11, has a tragic resonance in the Middle East too. On the 11th of September 1922, ignoring Arab outrage, the British government proclaimed a mandate in Palestine. How carelessly imperial power vivisected ancient civilizations. Palestine and Kashmir are imperial of Britain’s festering, blood-drenched gifts to the modern world. Both are fault lines in the raging international conflicts of today.

Serhat Işık: In 1937, Winston Churchill said of the Palestinians, I quote, ‘I do not agree that the dog in a manger has the final right to the manger, even though he may have lain there for a very long time. I do not admit that right. I do not admit, for instance, that a great wrong has been done to the Red Indians of America, or the Black people of Australia. I do not admit that a wrong has been done to these people by the fact that a stronger race, a higher-grade race, a more worldly wise race to put it that way, has come in and taken their place.’ In 1969 Israeli Prime Minister Golda Meir said, ‘Palestinians do not exist.’

Benjamin A. Huseby: Over the decades, there have been uprisings, wars and intifadas. Tens of thousands of people have lost their lives. Accords and treaties have been signed. Ceasefires declared and violated. But the bloodshed doesn’t end. Palestine still remains illegally occupied. Its people live in inhumane conditions where they are subjected to collective punishments, 24 hour curfews, where they are humiliated and brutalised on a daily basis. They never know when their homes will be demolished, when their children will be shot, when their precious trees will be cut, when their roads will be closed, when they will be allowed to walk down to the market to buy food and medicine. They have no control over their lands, their security, their movement, their communication, their water supply. So when accords are signed, and works like ‘autonomy’ and even ‘statehood’ bandied about, it’s always worth asking: What sort of autonomy? What sort of State? What sort of rights would its citizens have?

Serhat Işık: September 11, 1922 to September 11, 2002 – 80 years is a long time to have been waging war. Is there some advice the world can give the people of Palestine? Should they just take Golda Meir’s suggestion and make a real effort not to exist?

Benjamin A. Huseby: The time has come, the Walrus said. [Pauses] Perhaps things will come worse, and then better. Perhaps there’s a small god up in heaven readying herself for us. Another world is not only possible, she’s on her way. Maybe many of us won’t be here to greet her, but on a quiet day, if I listen very carefully, I can hear her breathing. Thank you."


"Serhat Işık : À la question posée en coulisses de savoir si nous avions peur d'être politiques, nous avons répondu 'non'. Non, parce que nous nous intéressons aux possibilités politiques et formelles de la mode en tant que moyen d'échange interculturel. En tant que créateurs de mode, nous sommes normalement laissés libres d'exprimer nos pensées à travers les vêtements et de laisser le reste à l'imagination. Mais nous vivons une époque dangereuse, où la précision des mots est nécessaire. 

Benjamin A. Huseby : Au cours des six dernières années, la société GmbH s'est efforcée de montrer la beauté de notre héritage, ou plus simplement, de montrer notre humanité - et de dire de diverses manières que nous, enfants d'immigrés musulmans en Europe, ne sommes pas des terroristes. La diabolisation des musulmans, qui s'est intensifiée après le 11 septembre, a attiré une attention disproportionnée sur l'apparence des musulmans. Mais ce sont des siècles de déshumanisation et de tropes orientalistes qui nous ont conduits aux souffrances les plus meurtrières.

Serhat IşıkNous ne sommes pas des orateurs à l'aise, mais les derniers mois nous ont amenés à faire beaucoup de choses que nous ne faisons pas normalement. Comme tant d'autres, nous avons passé de nombreuses nuits blanches après avoir été témoins des images les plus violentes et les plus cauchemardesques que nous ayons jamais vues et qui, pour la première fois, sont diffusées en direct sur nos téléphones. Pour faire face à ces émotions intenses, à l'impuissance et aux limites des médias sociaux, nous nous sommes réunis avec des alliés dans des réunions et, en guise de thérapie collective, nous avons manifesté presque chaque semaine dans les rues de Berlin, de Paris et de Londres. Nous avons demandé un cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les otages, une Palestine libre et la fin de l'occupation, autant de revendications qui, selon nous, ne devraient pas prêter à controverse. Nous avons lu, nous avons discuté, nous avons participé à des actions directes et nous nous sommes même fait arrêter pour notre activisme.

Benjamin A. Huseby : Alors que l'extrême droite et les véritables nazis et fascistes gagnent à nouveau du terrain en Europe et dans de nombreuses autres parties du monde, l'antisémitisme et l'islamophobie augmentent également. Il est donc commode de nous distraire, de nous faire croire qu'il s'agit réellement d'une lutte entre deux peuples déjà marginalisés, alors qu'en fait, la lutte se situe plutôt entre le pouvoir et la justice, entre le nationalisme d'exclusion et la véritable humanité universelle, entre l'oppression et la liberté. En Allemagne, où nous vivons, nous avons assisté le mois dernier à des dizaines d'annulations d'artistes, d'écrivains et de musiciens au motif qu'ils ne s'alignaient pas sur la politique de l'État allemand. La majorité des personnes annulées sont palestiniennes, juives, noires ou brunes. Nous devrions tous être terrifiés lorsque l'Allemagne recommencera à réduire au silence les Juifs et d'autres voix dissidentes. Il y a beaucoup à dire à ce sujet, mais peu l'ont fait mieux que l'auteure indienne Arundhati Roy dans son discours de 2002. Le reste de cet exposé est constitué d'extraits fortement édités de son discours de Come September. Bien que ce discours ait été prononcé il y a 22 ans, ses paroles semblent plus importantes que jamais. Nous vous demandons d'être indulgents avec nous à la lecture de ce texte. 

Serhat Işık : Bien qu'il puisse sembler en être autrement, mes écrits ne portent pas vraiment sur les nations et les histoires, mais plutôt sur le pouvoir. Sur la paranoïa et l'impitoyabilité du pouvoir. Vivant, comme moi, comme des millions d'entre nous, dans l'ombre de l'holocauste nucléaire que les gouvernements de l'Inde et du Pakistan ne cessent de promettre à leurs citoyens ayant subi un lavage de cerveau, et dans le voisinage mondial de la guerre contre le terrorisme, je me retrouve à réfléchir longuement sur la relation entre les citoyens et l'État.

Benjamin A. Huseby : En Inde, ceux d'entre nous qui ont exprimé des opinions contraires à celles du gouvernement indien sont qualifiés d'"anti-nationaux". Si cette législation ne me remplit pas d'indignation, elle n'est pas une description exacte de ce que je fais ou de ce que je pense. En effet, un "anti-national" est une personne qui est contre sa propre nation et, par déduction, est pour une autre. Mais il n'est pas nécessaire d'être "anti-national" pour se méfier profondément de tout nationalisme et pour être anti-national. Le nationalisme, sous une forme ou une autre, a été à l'origine de la plupart des génocides du 20e siècle.

Serhat IşıkSi vous ne nous aimez pas, vous nous haïssez. Si vous n'êtes pas bons, vous êtes mauvais. Si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes avec les terroristes. Cette rhétorique est en fait une habile campagne de recrutement pour une guerre mal conçue et dangereuse. Chaque jour, je suis surpris de voir combien de personnes croient que s'opposer à la guerre en Afghanistan revient à soutenir le terrorisme ou à voter pour les talibans. Aucun d'entre nous n'a besoin d'anniversaires pour se rappeler ce qu'il ne faut pas oublier. En septembre, ce mois de terribles anniversaires, tout le monde a bien sûr en tête l'horreur de ce qu'il est convenu d'appeler le 11 septembre. Près de 3 000 civils ont perdu la vie lors de cette attaque terroriste meurtrière. Le chagrin est encore profond. La rage est encore vive. Les larmes n'ont pas séché et une guerre étrange et meurtrière fait rage dans le monde entier

Benjamin A. Huseby : Pourtant, chaque personne qui a perdu un être cher sait sûrement, secrètement, profondément, qu'aucune guerre, aucun acte de vengeance, aucune bombe larguée sur les proches ou les enfants d'autrui, n'émoussera les bords de sa douleur ou ne ramènera ses propres proches. La guerre ne peut pas venger ceux qui sont morts. La guerre n'est qu'une profanation brutale de leur mémoire.
Le 11 septembre a une résonance tragique au Moyen-Orient également. Le 11 septembre 1922, ignorant l'indignation des Arabes, le gouvernement britannique a proclamé un mandat en Palestine. Avec quelle insouciance le pouvoir impérial a vivifié d'anciennes civilisations. La Palestine et le Cachemire sont des cadeaux impériaux de la Grande-Bretagne au monde moderne. Tous deux sont des lignes de fracture dans les conflits internationaux qui font rage aujourd'hui.

Serhat Işık : En 1937, Winston Churchill a déclaré à propos des Palestiniens, je cite : "Je ne suis pas d'accord pour dire que le chien dans une mangeoire a le droit final à la mangeoire, même s'il s'y trouve depuis très longtemps. Je ne reconnais pas ce droit. Je n'admets pas, par exemple, qu'un grand tort ait été fait aux Indiens rouges d'Amérique ou aux Noirs d'Australie. Je n'admets pas qu'un tort ait été fait à ces peuples du fait qu'une race plus forte, une race de niveau supérieur, une race plus sage sur le plan mondial, pour le dire ainsi, est venue prendre leur place". En 1969, le Premier ministre israélien Golda Meir a déclaré : "Les Palestiniens n'existent pas".

Benjamin A. Huseby : Au fil des décennies, il y a eu des soulèvements, des guerres et des intifadas. Des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie. Des accords et des traités ont été signés. Des cessez-le-feu ont été déclarés et violés. Mais l'effusion de sang ne s'arrête pas là. La Palestine est toujours illégalement occupée. Son peuple vit dans des conditions inhumaines, soumis à des punitions collectives, à des couvre-feux 24 heures sur 24, à des humiliations et à des brutalités quotidiennes. Ils ne savent jamais quand leurs maisons seront démolies, quand leurs enfants seront abattus, quand leurs arbres précieux seront coupés, quand leurs routes seront fermées, quand ils seront autorisés à se rendre au marché pour acheter de la nourriture et des médicaments. Ils n'ont aucun contrôle sur leurs terres, leur sécurité, leurs déplacements, leurs communications, leur approvisionnement en eau. C'est pourquoi, lorsque des accords sont signés et que des termes tels que "autonomie" et même "statut d'État" sont évoqués, il convient toujours de s'interroger : Quel type d'autonomie ? Quel type d'État ? Quels seraient les droits de ses citoyens ?

Serhat Işık : Du 11 septembre 1922 au 11 septembre 2002 - 80 ans, c'est une longue période pour faire la guerre. Le monde peut-il donner un conseil au peuple palestinien ? Devraient-ils suivre la suggestion de Golda Meir et faire un réel effort pour ne pas exister ?

Benjamin A. Huseby : Le temps est venu, a dit le morse. [Peut-être que les choses vont empirer, puis s'améliorer. Peut-être qu'il y a un petit dieu au ciel qui se prépare pour nous. Un autre monde n'est pas seulement possible, il est en route. Peut-être que beaucoup d'entre nous ne seront pas là pour l'accueillir, mais par temps calme, si j'écoute attentivement, je peux l'entendre respirer. Je vous remercie.
  
N’en déplaise aux faiseurs de mode et à leurs diktats, moi, je garde mon goût pour mon écharpe ordinaire ou mon foulard banal.



(2) Saisie par le Centre Simon Wiesenthal (CSW) en septembre 2007, la firme Inditex-Zara a retiré de la vente en septembre 2007 le sac sur lequel était brodé un symbole en forme de croix gammée, ainsi que tous les sacs de cette collection à motifs indiens. Elle a présenté des excuses. Elle aide les handicapés israéliens.

(3) Géraldine Couvreur, Comment porter le keffieh, Obstyles, 11 janvier 2008

(4) Maud Gabrielson, Keffieh : mode d’emploi, 7 janvier 2008 et Ce mortel ennui, 8 janvier 2008

(5) Le chèche est une « longue écharpe, le plus souvent unie ».

(6) On qualifie de vintage un vêtement ancien d’un couturier célèbre.

(7) Décoration d’un tissu teint par des dessins géométriques, des motifs animaliers ou floraux.

(8) Aude Sérès, Un rapport pointe le niveau médiocre en histoire-géo, Le Figaro, 27 décembre 2007

(9) Le ska est un rythme musical à deux temps.

(10) Géraldine Dormoy, Je vois des foulards partout, 15 mai 2007

(11) Véronique Chemla, Mythes et réalités du «processus de paix» : le roc des refus palestiniens, Guysen, 10 janvier 2008

(12) Elle, 24 décembre 2007.

(13) Le 13 décembre 2007, un tribunal de Copenhague (Danemark) a relaxé la société Fighters and Lovers (Combattants et amoureux) poursuivie pour soutien à des groupes terroristes : FARC (Forces armées de Colombie) et FPLP (Front populaire de libération de la Palestine). Il a estimé que cette société n’avait pas visé à déstabiliser la société. Par « solidarité », cette société s’engageait à verser 6 dollars sur les 35 dollars du prix de vente unitaire de T-shirts arborant les logos des FARC et du FPLP à ces groupes « combattants de la liberté ». La police avait saisi 6 000 dollars sur le compte bancaire de cette société qui a déclaré défendre la « liberté d’expression ». Le FPLP est l’auteur d’attentats, notamment contre le ministre israélien du tourisme Rehavam Zeevi (z’’l) en 2001.

(14) Le 20 juillet 2006, l’ADL (Ligue anti-diffamation) a fermement condamné la déclaration à Alicante du Premier ministre espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero accusant Israël d'user d'une « force abusive » dans le cadre de ses opérations militaires. M. Zapatero avait « ensuite posé pour des photographes en portant un keffieh palestinien orné du drapeau palestinien ».

(15) Cécile Daumas, C’est quoi ce keffieh ?, Libération, 18 décembre 2007



France, 2022, 16 min
Magazine présenté par Patrick Boucheron et conçu avec Yann Potin, en collaboration avec Emmanuel Blanchard
Réalisation : Adrien Genoudet 
Coproduction : ARTE France, Les Films d’Ici
Sur Arte le 28 octobre 2022 à 10 h 55
Disponible du 21/10/2022 au 28/08/2026

Visuels : © DR, IDF 
Articles sur ce blog concernant :
- Affaire al-Dura/Israël
France
Articles in English

Article publié en janvier 2008 par Guysen et sur ce blog le 19 juin 2011, puis le :
- 9 novembre 2012 alors qu'est annoncé le départ de Nicolas Ghesquière de Balenciaga, maison rachetée en 2001 par le groupe PPR dirigé par François Pinault, le 24 juin 2013 et le 3 janvier 2014 ;
- 28 mai et 19 juillet 2014, 15 octobre 2015, 11 février 2016, 15 juin 2018, 12 avril 2019, 26 octobre 2022.
Il a été mis à jour au 26 janvier 2024.

19 commentaires:

  1. "De nombreuses adolescentes et jeunes filles de cités sont contraintes de porter des vêtements amples, laids, dissimulant leur silhouette. La mode, sous la forme d’une robe simple ou d’une jupe seyante, légèrement au-dessus du genou, leur est interdite souvent par des jeunes portant… le keffieh palestinien." - Article pathétique, extrêmement mal documenté. Cette phrase montre à quel point votre réflexion est absurde. Honnêtement, évitez de polluer la toile avec des bêtises pareilles. C'est dommage de tenir un aussi beau blog mais d'avoir des réflexions aussi pauvres. - Une étudiante de Sciences Po.

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  2. C'est au contraire un article très interressant . On peut aujourd'hui ajouter que le keffieh a été porté au Mali par les rebelles qui ont tenté de mettre au place la shria islamique . Il était porté par des enfants enrôlés dans leur armée , des enfants que l'on a parfois drogué pour aller se faire massacrer ... des kamikazes ! Le keffieh restera intimemant lié au terrorisme comme la svastika au nazisme . C'est ainsi .
    Christine.

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    1. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...25 octobre 2013 à 21:25

      Oups, dans mon commentaire précédent celui-ci sur ce site, j'avais mis plus d'espace que je ne souhaitais en mettre, entre le premier guillemet, précédent la citation de l'extrait de l'article de Wikipédia mentionné, et le début de cet extrait! :-)

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  3. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...25 octobre 2013 à 17:11

    Bonjour! Vous les publiez mes commentaires ou quoi?

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  4. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...25 octobre 2013 à 21:05

    Ah, et voici aussi un extrait d'un article de Wikipédia selon lequel des militaires Occidentaux et dans l'exercice de leurs fonctions (et donc officiellement), ont aussi porté et portent encore des Keffieh :

    « De même que le chèche pour les troupes françaises, le keffieh est porté par les forces armées de l'Empire britannique stationnées au Proche-Orient depuis presque un siècle. Mais c'est durant la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement durant la Campagne en Afrique du Nord que son usage s'est généralisé dans les troupes déployés dans des zones aux températures élevées. Il conserve sa fonction première de protection contre le soleil et la poussière.

    À l'heure actuelle, de nombreuses troupes de l'OTAN le portent sous l'appellation shemagh en Afghanistan ou en Irak, même s'il n'est fourni systématiquement qu'à certaines troupes du Commonwealth. Il est particulièrement prisé dans des troupes embarquées qui sont constamment exposées aux projections de sable et de poussière causées par le mouvement des véhicules.

    Les couleurs de ceux utilisés par les militaires varient et vont de sable (pour ceux qui équipent les soldats britanniques), à vert olive (pour les soldats irlandais) en passant par le brun ainsi que d'autres agencements de couleurs traditionnelles.»

    Donc encore une fois, il est je pense injuste de s'en prendre à de tels foulards et qui sont bel et bien des foulards de costumes généraux!

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  5. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...26 octobre 2013 à 09:34

    Bonjour! Bon bah vous les publiez mes commentaires ou quoi?

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  6. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...26 octobre 2013 à 21:46

    Bonsoir!
    Merci pour avoir au moins publié certains de mes commentaires, mais j'aurais bien aimé que soient aussi publiés mes premiers commentaires sur ce site...
    Je vais donc les écrire à nouveau en gros ici!

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  7. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...26 octobre 2013 à 22:30

    Merci donc d'avance de bien vouloir publier aussi, tous les commentaires que je viens de poster ici (et qui se suivent), et dans leur intégralité!

    David...

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  8. Je ne publierai pas vos autres commentaires qui défendent la svastika. Depuis son utilisation par les nazis (croix gammée), la svastika ne peut plus être présentée comme un signe neutre, même si vous citez des utilisations antérieures à l'ère nazie.

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  9. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...27 octobre 2013 à 09:07

    Alors veuillez publier au moins cela, concernant notamment des Keffieh [...]!

    Shalom!

    Je pense que c'est injuste de chercher à s'en prendre à des foulards historiques comme des Keffieh ou encore à des symboles historiques comme des images de [...] traditionnels et plus que millénaires (je ne parle donc pas de tentatives de récupérations de [...] par des mouvements racistes et antisémites...)!

    Concernant les keffieh, je suis en général tout à fait d'accord avec Erez Safar (je pense que beaucoup de Juifs ont des origines Arabes et ont portés de tels foulards durant bien longtemps et en portent encore...) et avec les autres Juifs en général (y compris Israéliens...) qui soutiennent des ports de keffieh pour des Juifs... De tels foulards étaient je crois déjà portés par des nomades et semi-nomades depuis relativement bien longtemps... Ce fut je crois le cas de beaucoup d'Arabes (y compris je pense, d'Arabes Animistes Arabiques, d'Arabes Juifs (oui, d'Arabes Juifs, même si beaucoup d'entre eux avaient aussi des origines Cananéennes Israélites soit Hébraïques...) et d'Arabes Chrétiens de temps dits pré-islamiques, et d'Arabes Juifs, d'Arabes Chrétiens et d'Arabes Musulmans par la suite...), et ce fut je pense aussi le cas auparavant encore, de plusieurs Arabes Animistes Arabiques et de plusieurs anciens Cananéens en général dont de plusieurs anciens Cananéens Israélites dont Judéens...

    Pour ma part, il m'arrive donc sans aucun complexe de porter de tels foulards (et d'un modèle ou d'un autre...) ou encore des foulards de types Chechia ou Chèches (types de foulards de Berbères...)...

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  10. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...27 octobre 2013 à 11:00

    Alors ça va quoi! Vous me semblez vouloir imposer votre avis (et des fermetures d'esprit je pense...) mais ne pas vouloir certains avis opposés... Si on vous dit : «Oui oui, vous avez raison, vous avez toujours raison [...]», là vous êtes contente? :-) Je ne propage pourtant aucune haine raciste, aucune haine gratuite, et votre attitude à mon égard est donc je crois injustifiée!

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  11. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...27 octobre 2013 à 12:53

    Et je porte parfois aussi différents types de keffieh... Actuellement j'en ai un violet et noir et un rose foncé et noir, et je pense aussi à m'en procurer un Israélien bleu et blanc... :-)

    Et si ça vous dérange que je porte parfois un keffieh, et voir même plus encore, que je porte souvent en pendentif un symbole de Svastika, et bien vous pouvez toujours tenter de porter plainte contre moi, vous savez mon nom (Juif Ashkénaze...)! Je suis fière de défendre des diffusions de savoirs et de vérités! :-)

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  12. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...27 octobre 2013 à 13:04

    Et donc des vérités vous font peur, si vous refusez de publier des commentaires de moi qui en révèlent? Car rien ne vous empêcherait de les publier, et même si vous y teniez, de tenter de les contredire ensuite en me disant n'importe quoi, si vous teniez à ne pas reconnaître de telles vérités... :-)

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  13. Cet article porte sur le keffieh, et non sur les svastikas.

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  14. David, Régis Julien, Celtillos BETTELHEIM...29 octobre 2013 à 08:51

    Bonjour!

    Comme vous n'avez toujours pas publié mes autres commentaires ici, et que dans mon précédent commentaire ici qui suivait le commentaire qui le précédait, j'avais écrit sans le vouloir, avec le clavier tactile sur l'écran de mon téléphone, «la religion Islamiste», alors que je voulais écrire «la religion Islamique», je poste à nouveau ici ces deux commentaires qui se suivent! :-)

    Vous cherchez à changer de discours maintenant ou quoi? :-)

    Vous évoquez dans votre article, des sacs avec un ou des motif(s) de Svastika... et un individu a laissé sur cet article, un commentaire évoquant un symbole de type Svastika, et avec des propos accusateurs envers les keffieh en général et envers les symboles de types dits parfois Svastika en général, propos qui je pense montrent de grandes inepties... Et ce n'est pas pour rien que j'ai eu l'idée de parler ici de symboles de types dits parfois Svastika, en plus de parler ici de Keffieh...

    Vous laissez des propos d'inepties sur cet article concernant des symboles de types dits parfois Svastika (et concernant des keffieh bien sûr...), mais vous censurez sur cet article, des propos de quelqu'un qui révèlent des vérités concernant de tels symboles, en ne publiant pas tous les commentaires de ce quelqu'un... Est-ce très honnête selon vous comme attitude? Car je pense qu'au fond vous vous en doutez bien que je dis des vérités concernant de tels symboles, mais que cela vous gène que de telles vérités soient révélées sur cet article... Comment appeler alors une telle attitude? Ne traduit-elle pas alors une volonté de maintenir des gens dans des ignorances?

    Et évidemment, je ne compte pas me soumettre à des censures dites parfois «politiquement correctes» et propageant des inepties contre un type de symbole qui compte aussi entre autres, parmi des patrimoines Israélites, et ce, même si un tribunal quelconque me demandait une telle soumission, soyez-en sûre et certaine! :-) Mais je doute fort qu'un tribunal quelconque me demande aujourd'hui une telle soumission, même si je pense que plusieurs individus soutiennent de telles censures et propagandes... :-)

    Et concernant de tels symboles dans les Synagogues de Maoz Haim et de Ein Gedi en Israël Canaan, on peut si vous voulez, parier par exemple 3000 euros (ou même plus...) qu'ils y figurent bel et bien, car je suis sûr et certain de ce que je dis là, et encore une fois, je peux même vous envoyez des liens menant vers des photos de ces images dans ces Synagogues si vous le souhaitez, mais je pense que vous vous doutez bien que je ne me trompe pas en disant cela... :-)

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  15. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...29 octobre 2013 à 14:32

    Et voici le lien menant vers le site sur internet où j'ai vu l'image de cette stèle Juive Alsacienne : «http://judaisme.sdv.fr/synagog/basrhin/r-z/rosenwill/solaire.htm»!

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  16. J'ai écrit : "Après le béret Che Guevara, les vestes cols Mao, la casquette de Fidel Castro, le sac Zara décoré d’un symbole ressemblant au swastika (2), voilà que le keffieh palestinien est « partout ». Vous conviendrez que j'ai évoqué, en quelques mots, un symbole qui ressemble au ou à la svastika.
    En outre, le site http://judaisme.sdv.fr/synagog/basrhin/r-z/rosenwill/solaire.htm montre des signes qui évoquent vaguement des "svastikas courbes", aux formes arrondies.

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  17. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...5 novembre 2013 à 09:30

    Et bien sûr, aucune publication ne serait-ce que d'une seule de mes réponses à votre commentaire ci-dessus... Vous appréciez le fait de pratiquer encore et encore des censures sur votre blog il me semble, et alors que vous vous réservez pour vous-même le droit de publier des réponses de vous à des commentaires que vous censurez (commentaires de moi en l'occurrence)... Peut-être qu'au moins, cela montre que nombre de mes commentaires ont du poids... Enfin je pense... Des libertés et des vérités ont souvent fait peur et font souvent peur je pense... :-)

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  18. David, Régis, Julien, Celtillos BETTELHEIM...5 novembre 2013 à 09:33

    Il me semble que des vérités vous font peur, et/ou que vous cherchez à les masquer...

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