Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 28 novembre 2023

Clint Eastwood

Né en 1930 à San Francisco, Clint Eastwood est un acteur - Trilogie du dollar de Sergio Leone, série Dirty Harry (1971-1988) - et réalisateur - Un frisson dans la nuit, Impitoyable, Un monde parfait, Sur la route de Madison, Mystic River, Million Dollar Baby - récipiendaire de nombreux Prix, compositeur et producteur de cinéma, maire de Carmel, américain. Arte diffusera le 8 décembre 2023 à 02 h 05 « Clint Eastwood, la dernière légende », documentaire de Clélia Cohen, et le 18 décembre 2023 à 20 h 55 « Sur la route de Madison » de Clint Eastwood, avec le réalisateur, Meryl Streep, Annie Corley.


Né en 1930 à San Francisco, Clint Eastwood est un acteur autodidacte. Il débute une carrière d’acteur dans des séries B, puis dans la série télévisée western Rawhide (1959-1965).

Repéré par le réalisateur italien Sergio Leone, il devient célèbre grâce à la Trilogie du dollar (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand). 

Décriée par la critique, la série policière cinématographique Dirty Harry (1971-1988) lui permet d’accroître son autonomie.

En 1968, Clint Eastwood crée sa société de production dénommée Malpaso.

En 1971, il réalise son premier film, Un frisson dans la nuit

Dans sa filmographie de réalisateur au style classique, citons Impitoyable, Un monde parfait, Sur la route de Madison, Mystic River, Million Dollar Baby, Gran Torino, American Sniper, Sully et La Mule.

Proche du parti conservateur, il a été maire de Carmel (Californie).

Il a été distingué par quatre Oscars, cinq Golden Globes, trois César et la Palme d'honneur au Festival de Cannes en 2009.

Le 14 janvier 2015, Ido Aharoni Aronoff, consul d'Israël, a posté sur Facebook une photo de lui avec la star américaine en la commentant ainsi : "Lorsque j'ai rencontré le légendaire Clint Eastwood, la première chose qu'il m'a dite a été "Je suis un grand partisan d'Israël".

« Clint Eastwood, la dernière légende »
Arte diffusera le 8 décembre 2023 à 02 h 05 « Clint Eastwood, la dernière légende », documentaire de Clélia Cohen.

« Soixante-dix ans de carrière devant et derrière la caméra, toujours actif à 90 ans passés, Clint Eastwood est la dernière légende de Hollywood. Retour sur ce parcours unique à travers un portrait qui explore toute la complexité du mythe. »

« Un visage anguleux sillonné par les rides, le regard froncé sous le chapeau, souligné par un rictus reconnaissable entre mille : cette image appartient désormais à l’imaginaire collectif. Si elle semble immémoriale, elle est en réalité moins figée qu’il n’y paraît. »

« Du gentil cow-boy de ses débuts télévisés au mercenaire cynique des westerns de Sergio Leone, du flic tordu de Dirty Harry au photographe romantique de Sur la route de Madison, et jusqu’au vieil homme de ses derniers films, Clint Eastwood a incarné un éventail de personnages surprenant… tout en restant lui-même. »

« Son parcours est à son image : en mouvement, ouvert aux chemins de traverse, libre et riche de multiples facettes. »

« C’est un drôle de paradoxe. Clint Eastwood est une légende, sans aucun doute. »

« Mais à 93 ans, il continue de tourner, bon an mal an, se rappelant régulièrement à notre souvenir, faisant toujours partie de notre paysage. »

« Si bien qu’on en oublie parfois le mythe… »

« Le documentaire de Clélia Cohen vient lui donner un coup de jeune bienvenu en remontant à la source. »

« Au son des musiques qui ont accompagné ses métamorphoses, l'icône reprend vie à travers un réjouissant montage d’extraits de films, de reportages et d’interviews d’époque qui mettent en relief les aspects exemplaires de son parcours, comme ses ambiguïtés. » 

« La route, le jazz, l’humour, la quête d’une communauté harmonieuse croisent la violence, la solitude et la conscience du vieillissement dans un portrait passionné qui rappelle l’importance de son œuvre humaniste, antimanichéenne, marquée par un mélange unique de classicisme et de modernité. »

« Interview de Clélia Cohen  »

« On croyait tout savoir sur Clint Eastwood. Clélia Cohen, journaliste et documentariste cinéphile, revivifie le mythe et explique pourquoi elle a entrepris ce portrait. Propos recueillis par Jonathan Lennuyeux-Comnène ».

« Clint Eastwood aujourd’hui, c’est une statue du commandeur. Un réalisateur d’un âge vénérable, auréolé, qui renvoie une image monolithique. J’avais envie de revenir aux sources pour montrer comment il s’est construit, et redonner vie à l’icône. Rappeler que quand il est devenu réalisateur, on ne lui accordait aucun crédit. À l’origine du mythe, il y a un parcours du combattant qui contredit les idées reçues. Je voulais montrer l’humour, le calme, la douceur qui imprègnent sa personnalité, essayer aussi de décrypter certaines polémiques. L’homme a des facettes moins séduisantes que je n’occulte pas, mais ses films sont plus subtils que ses prises de position politiques. Lorsqu’il tourne dans L’inspecteur Harry, il vient de réaliser Un frisson dans la nuit, un premier film en total contrepoint où il incarne un personnage fissuré, à la masculinité fragile. Il y a toujours eu chez lui une envie de surprendre, dans les méthodes de tournage, le choix des sujets, le ton. Il suffit de voir Minuit dans le jardin du bien et du mal ou Lettres d’Iwo Jima, un film de deux heures quinze tout en japonais ! J’ai pensé à lui quand Jean-Luc Godard est mort. Ils sont nés la même année : 1930. Godard lui avait dédié son film Détective, et lui avait remis un César d’honneur. Beaucoup de choses les relient, à commencer par ce goût pour l’expérimentation, moins voyant chez Eastwood, caché derrière le classicisme hollywoodien, mais tout aussi vital. »


« Sur la route de Madison »
Arte diffusera le 18 décembre 2023 à 20 h 55 « Sur la route de Madison » de Clint Eastwood, avec le réalisateur, Meryl Streep, Annie Corley.

« Quand le vertige de l’amour, aussi bref soit-il, bouleverse deux êtres à jamais... Dans ce mélo flamboyant, le maître Clint Eastwood parvient à saisir avec une grande sobriété les instants fugaces d'une vibrante passion. Adaptée d'un roman à succès, cette oeuvre sublime, tout en pudeur et en tension, met en scène Meryl Streep en état de grâce. »

« À la mort de Francesca Johnson, leur mère, ses enfants Carolyn et Michael apprennent qu’elle a demandé à être incinérée, et découvrent aussi, à travers son journal intime, un chapitre secret de sa vie. L’été 1965, alors que son mari, fermier de l’Iowa, et ses enfants se rendaient à un comice agricole, Francesca a rencontré Robert Kincaid, un photoreporter égaré, à la recherche d’un vieux pont couvert du comté à immortaliser pour National Geographic. Afin de mieux l’orienter, Francesca l’a accompagné. Le début d’une parenthèse de quatre jours qui les a marqués l’un et l’autre à jamais. »

« Avec Sur la route de Madison, le maître Eastwood signe avec brio un mélo flamboyant, dans la lignée de Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk. »

« Dans ce magnifique (quasi) tête-à-tête entre une épouse vertueuse et un photographe désabusé, l’amour emporte et envahit tout, les révélant l’un à l’autre, suspendus dans un vertige mêlé de brûlante sensualité et de douce évidence. »

« Hésitations, silences, ivresse et maladresses : la force – et l’infinie délicatesse – du film tient à cette immersion dans un temps étiré, quelques heures qui bouleversent les amants au plus profond, quand le quotidien, bière et thé glacé partagés dans l’écrasante chaleur de l’été, irradie de la seule beauté des sentiments. »

« Avec une Meryl Streep en état de grâce et un Clint Eastwood que son charme vieillissant rend d’autant plus désirable, l’image aux échos sixties frémit au rythme des élans de cœur et de corps. »

« Si, in fine, Francesca renonce à suivre le solitaire foudroyé pour retrouver son rôle d’épouse et de mère, elle sait déjà que cette brève et vibrante passion leur a offert un miracle autrement plus précieux, celui de préserver l’essentiel, à la vie à la mort. »


Bataille de Iwo Jima
En 2006, Clint Eastwood a réalisé deux films relatant l’histoire de la bataille de Iwo Jima - l'un vu côté américain (Flags of Our Fathers) d'après le livre de James Bradley et Ron Powers, l'autre vécu côté japonais Lettres de Iwo Jima (Letters from Iwo Jima) - et des six soldats américains immortalisés par Joe Rosenthal.


Mémoires de nos pères (Flags of our Fathers) de Clint Eastwood relate "l'histoire des marines qui ont planté en 1945 le drapeau américain sur une petite île tenue par les Japonais. Dans ce premier volet d'un époustouflant diptyque, Clint Eastwood livre une réflexion puissante sur l'une des plus meurtrières batailles de la guerre du Pacifique".

"Après avoir débarqué le 19 février 1945 sur l'île d'Iwo Jima, la 5e division de marines s'empare du mont Suribachi. Cinq soldats américains et un infirmier de la Navy plantent au sommet la bannière étoilée. Ce moment de gloire nationale est immortalisé par une photographie qui fait le tour du monde. De retour sur le sol américain, les trois survivants qui figurent sur le cliché sont acclamés malgré eux comme des héros. Face à cet engouement du public, le gouvernement leur confie une mission : vendre, lors d'une grande tournée, des bons du trésor afin de financer l'effort de guerre. Prisonniers de cette propagande, John "Doc" Bradley, l'Amérindien Ira Hayes et Rene Gagnon sillonnent le pays pour participer à d'immenses shows qui célèbrent leur fait d'armes. Mais les souvenirs de leurs camarades tombés au combat ne cessent de les hanter..."

"Adaptant le roman de James Bradley, Flags of our Fathers – Heroes of Iwo Jima, Clint Eastwood lève le voile sur la célèbre photo prise par le journaliste américain d'Associated Press Joe Rosenthal, récompensé par le prix Pulitzer. Son cliché serait en réalité une mise en scène au cours de laquelle les soldats auraient levé une deuxième fois le drapeau. À travers le personnage d'Ira Hayes, l'Amérindien qui ne peut supporter de jouer les héros, le film remet en question les valeurs de patriotisme de l'Amérique d'après-guerre. Sublimées par la photographie de Tom Stern, les impressionnantes scènes de débarquement et de batailles orchestrées par Clint Eastwood contrebalancent par leur horreur le discours de propagande des autorités d'une Amérique en guerre".

Arte diffusa Trois bonnes raisons de voir "Mémoires de nos pères" (France, 2017). "Le film évoque la vision américaine de l’une des pires batailles de la guerre du Pacifique, celle d’Iwo Jima à l’hiver 1945 et le destin de 6 soldats photographiés plantant le drapeau américain sur le mont Suribachi. Les comédiens ont été dispensés d’entraînement afin qu’ils retrouvent l’inexpérience des jeunes recrues que l’on jetait dans les combats sans grande préparation".

"Lettres de Iwo Jima"
"Après Mémoires de nos pères, Clint Eastwood livre dans Lettres de Iwo Jima (Letters from Iwo Jimale point de vue des soldats japonais, terrés dans les tunnels de l'enfer pendant quarante jours lors de la sanglante bataille d'Iwo Jima. S'attachant à dépeindre le fossé culturel qui oppose les deux camps, ce film de guerre met en lumière le code d'honneur en vigueur dans l'armée nippone, stupéfiant lors de la scène glaçante du suicide collectif dans laquelle les soldats japonais dégoupillent les uns après les autres une grenade sous la pression de leur commandant, préférant mourir avec dignité plutôt que tomber dans les mains ennemies. Entrecoupé de flash-back sur le passé des combattants, ce huis clos aux couleurs sombres déploie une impressionnante galerie de personnages avec en tête Ken Watanabe, magistral dans le rôle du général Kuribayashi".

"À travers les lettres de soldats nippons, ce second volet du dyptique de Clint Eastwood relate l'enfer de la bataille d'Iwo Jima en 1945. Un huis clos glaçant servi par un brillant casting d'acteurs japonais"
.
"1945, les armées japonaise et américaine s'affrontent sur l'île rocheuse d'Iwo Jima. Quelques décennies plus tard, des archéologues retrouvent des lettres de soldats nippons enfouies dans le sable. Envoyés sur Iwo Jima, ces jeunes hommes y expriment leurs peurs, mais aussi leurs certitudes : ils savent qu'ils vont vivre leurs dernières heures. En sous-effectif, épuisées par les conditions de vie déplorables et les bombardements aériens incessants, les troupes du Soleil levant se préparent à la défaite. "Vous devez vous résigner à ne plus fouler vivant le sol du Japon", annonce le général Kuribayashi, avant de mener l'ultime bataille. Fort de ses connaissances stratégiques, il fait agrandir les souterrains qui sillonnent l'île, la transformant en forteresse pour ses combattants. Parmi eux, Saigo, un jeune boulanger, tente d'assurer la défense du Mont Suribachi, point culminant du champ de bataille, tout en résistant aux ordres absurdes du lieutenant Ito".



France, 2022, 78 min
Coproduction : ARTE France, Agat Films & Cie
Sur Arte les 8 décembre 2023 à 02 h 05, 07 décembre 2023 à 2 h 05, 13 décembre 2023 à 1 h 20, 18 décembre 2023 à 0 h 00
Disponible du 12/11/2023 au 17/03/2024

« Sur la route de Madison » de Clint Eastwood
Etats-Unis, 1995
Scénario : Richard LaGravenese
Production : Amblin Entertainment, Malpaso Productions
Producteurs : Clint Eastwood, Kathleen Kennedy
Image : Jack N. Green
Montage : Joel Cox
Musique : Lennie Niehaus
Avec Clint Eastwood (Robert Kincaid), Meryl Streep (Francesca Johnson), Annie Corley (Carolyn Johnson), Victor Slezak (Michael Johnson), Jim Haynie (Richard Johnson), Phyllis Lyons (Betty), Debra Monk (Madge), Sarah Kathryn Schmitt (Carolyn jeune), Christopher Kroon (Michael jeune)
Auteur : Robert James Waller
Sur Arte le 18 décembre 2023 à 20 h 55


"Lettres de Iwo Jima" 
par Clint Eastwood

Etats-Unis, 2006
Image : Tom Stern
Montage : Joel Cox, Gary D. Roach
Musique : Kyle Eastwood, Michael Stevens
Production : Warner Bros. Pictures, DreamWorks Pictures, Malpaso Productions, Amblin Entertainment
Producteurs : Clint Eastwood, Steven Spielberg, Robert Lorenz
Scénario : Iris Yamashita
Acteurs : Ken Watanabe, Kazunari Ninomiya, Tsuyoshi Ihara, Ryo Kase, Shidou Nakamura, Hiroshi Watanabe, Takumi Bando
Auteurs : Iris Yamashita, Paul Haggis, Tadamichi Kuribayashi
Sur Arte le 15 janvier 2018 à 20 h 50
Visuels :
Ken Watanabe
Kazunari Ninomiya
© Warner Bros. Entertainment Inc.

"Mémoires de nos pères"
 (Flags of our Fathers) de Clint Eastwood

Etats-Unis, 2006
Auteurs : James Bradley, Ron Powers
Image : Tom Stern
Montage : Joel Cox
Musique : Clint Eastwood
Production : Warner Bros. Pictures, DreamWorks Pictures, Amblin Entertainment, Malpaso Productions
Producteurs : Clint Eastwood, Steven Spielberg, Robert Lorenz
Scénario : William Broyles Jr., Paul Haggis
Acteurs: Ryan Phillippe, Jesse Bradford, Adam Beach, John Benjamin Hickey, John Slattery, Barry Pepper, Jamie Bell, Robert Patrick, Paul Walker, Neal McDonough, Melanie Lynskey, Tom McCarthy, Joseph Cross
Sur Arte le 14 janvier 2018 à 20 h 55
Visuels :
Paul Walker et Stark Sands
Adam Beach, Ryan Phillippe et Jesse Bradford
© Warner Bros

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire