Erich von Stroheim (1885-1957) était un acteur - La Grande Illusion de Jean Renoir (1937), Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque (1938), Boulevard du crépuscule de Billy Wilder (1950) -, scénariste, réalisateur (Queen Kelly, Folies de femmes, Les Rapaces) et romancier juif américain né à Vienne (alors dans l'empire austro-hongrois). Sa carrière en Europe et à Hollywood s'est déroulée durant cinq décennies, du muet au parlant. Arte diffusera le 21 novembre 2023 à 01 h 15 « La veuve joyeuse » d’Erich von Stroheim avec John Gilbert, Mae Murray.
« Autant en emporte le vent » par Victor Fleming, George Cukor et Sam Wood
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le Livre de la jungle » par Zoltan Korda
« Espions sur la Tamise » de Fritz Lang
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Quand Hollywood monte au front. La propagande pendant la 2ème guerre mondiale » par Peter Miller
« GI Jews » de Lisa Ades
« GI Jews » de Lisa Ades
Eric Oswald Stroheim est né dans une famille juive viennoise pieuse. Son père chapelier s'appelait Benno Stroheim et sa mère Johanna Bondy.
Cet artiste a créé son personnage d'aristocrate prussien en occultant ses origines.
Emigré en 1909 aux Etats-Unis, il devient voyageur de commerce, puis dès 1914 cascadeur, acteur, puis assistant-réalisateur à Hollywood, en particulier auprès de D. W. Griffith durant le tournage d'Intolérance.
Durant la Première Guerre mondiale, Stroheim interprète des officiers prussiens résumés sous le slogan : « L'homme que vous aimerez haïr » (The Man You Loved to Hate).
Après ce conflit, il débute sa carrière de réalisateur pessimiste, sur des thèmes alliant l'argent et le sexe : La Loi des montagnes (1919), Folies de femmes (1921), Les Rapaces (1924), La Veuve joyeuse (1925), Queen Kelly avec Gloria Swanson (1928)... Dotés de budgets importants, sur des sujets jugés alors osés, certains de ses films ont été en partie coupés et montés sans son accord. " Mes films coûtent cher car mes sujets ont beaucoup d’ampleur, et parce que je veux être le plus exhaustif possible", avait déclaré Erich von Stroheim.
C'est en France, où il est accueilli avec admiration, qu'Erich von Stroheim (1885-1957) entame sa carrière d'acteur : La Grande Illusion de Jean Renoir (1937), Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque (1938), Boulevard du crépuscule de Billy Wilder (1950), Napoléon de Sacha Guitry (1954)...
« La veuve joyeuse »
Arte diffusera le 21 novembre 2023 à 01 h 15 « La veuve joyeuse », film américain d’Erich von Stroheim (1925) avec John Gilbert, Mae Murray.
« Dans une petite principauté des Balkans, deux princes se disputent les faveurs d'une belle danseuse américaine... Une adaptation libre et sulfureuse de l'opérette de Franz Lehar, et le plus grand succès d'Erich von Stroheim réalisateur. »
« La troupe de music-hall Manhattan Folies est en tournée au Monte-Blanco, une petite principauté des Balkans. La danseuse américaine Sally O'Hara suscite la passion du dissipé prince héritier Mirko et de son cousin Danilo, qui voudrait l'épouser. Le roi étant opposé à cette union pour cause de mésalliance avec une roturière, Sally finit par convoler avec le vieux – mais très riche – baron Sadoja, qui meurt le soir même de ses noces. Alors que la jeune veuve commence bientôt à mener grand train à Paris, ses deux prétendants princiers ne l’ont pas oubliée... »
« Vue par von Stroheim, l'opérette de Franz Lehar devient singulièrement sulfureuse, mettant en scène infirmes, fétichistes et princes courant d'une orgie à l'autre. »
« Plus qu'un divertissement, il s'agit là d'une représentation satirique des principautés d'Europe centrale ou orientale de l'entre-deux-guerres. »
« Le cinéaste, auquel la MGM a accordé le "final cut", n'imposant aucune coupe, donne libre cours à ses fantasmes. »
« Mélange unique de style populaire et de cynisme – celui dont faisait preuve von Stroheim dans son observation des relations entre hommes et femmes –, le film est accueilli comme le meilleur de l'année 1925 et, en dépit (ou grâce) à ses outrances, rencontre un très grand succès commercial, le plus important de la carrière du réalisateur. »
Etats-Unis, 1925, 125 min
Auteurs : Victor Leon, Leo Stein
Scénario : Benjamin Glazer, Erich von Stroheim
Production : An Erich von Stroheim Production, Metro-Goldwyn-Mayer (MGM), Österreichisches Filmmuseum, 2 eleven music film
Producteurs : Irving Thalberg, Erich von Stroheim
Image : Oliver Marsh
Montage : Frank E. Hull
Musique : Tobias Schwencke (2023), Christoph Altstaedt (2023), Ensemble Resonanz (2023)
Avec John Gilbert (Prince Danilo Petrovich), Mae Murray (Sally O'Neal), Roy D'Arcy (le prince héritier Mirko), Josephine Crowell (la reine Milena), George Fawcett (le roi Nikita), Tully Marshall (le baron Sixtus Sadoja), Edward Connelly (l'ambassadeur/baron Popoff)
Sur Arte le 21 novembre 2023 à 01 h 15
Disponible du 19/11/2023 au 17/02/2024
Visuels : © FWMS/ZDF
A lire sur ce blog :
Les citations proviennent d'Arte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire