Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mercredi 16 mars 2022

« An Unlikely Photojournalist: Emile Bocian in Chinatown »

Le Center for Jewish History présente, avec le Museum of Chinese in America (MOCA), « An Unlikely Photojournalist: Emile Bocian in Chinatown » (Un photojournaliste improbable : Emile Bocian à Chinatown). Scènes de la vie quotidienne à Chinatown, cérémonies et manifestations dans le quartier chinois de New York dans les années 1970 et 1980... Les photographies inédites du photoreporter juif américain Emile Bocian (1912-1990) témoignent d'un passé récent et quasi-révolu. L'exposition est conçue dans l’objectif de rapprocher deux communautés américaines différentes. 
Présentée et co-conçue par le Museum of Chinese in American (MOCA) et le Center for Jewish History (CJH), l’exposition An Unlikely Photojournalist : Emile Bocian in Chinatown (Un photojournaliste improbable : Emile Bocian à Chinatown« explore le travail d'Emile Bocian, fils d'immigrants juifs d'Europe de l'Est devenu photojournaliste dans les années 1970 et 1980 pour le China Post, un quotidien en langue chinoise du quartier chinois (Chinatown) de Manhattan ». 

« En 1972, le Pagoda Theater de Chinatown engage Bocian (1912-1990), alors attaché de presse à Midtown (quartier d'affaires newyorkais localisé dans la partie sud de Manhattan, Ndlr), pour lancer une campagne de publicité pour la première américaine du film de Bruce Lee, Fist of Fury. Cette rencontre fortuite marque le début d'une relation de près de deux décennies et qui durera toute sa vie entre Bocian et cette communauté. »

« Bocian s'est autoproclamé "expert de Chinatown" et, bien qu'il soit un étranger (outsider) et qu'il n'ait jamais appris le chinois, au fil de sa carrière de photo-journaliste, Bocian et son appareil photo sont devenus des éléments familiers des rues du quartier chinois. Enfant de juifs d'Europe de l'Est, il partageait le statut d'immigrant avec ses voisins. Ce point commun a fait de Bocian un ambassadeur approprié et un bâtisseur de ponts entre les deux communautés. »

« Durant son séjour à Chinatown, Bocian s'est lié d'amitié avec l'actrice sino-américaine Mae Wong. Après la mort en 1990 de Bocian, Mae Wong a sauvé plus de 120 000 photographies, négatifs et planches contact de son appartement, et en a fait don au MOCA au milieu des années 1990. »

« Cette exposition offre un regard fascinant sur une période peu documentée de l'histoire de Chinatown. C'est aussi un voyage nostalgique pour ceux d'entre nous qui ont vécu cette époque, et un aperçu révélateur du passé proche pour ceux qui ne l’ont pas vécue, permettant de jeter un coup d'œil sur la ville de New York à l'époque des téléphones publics, des hula hoops, des magasins familiaux (mom and pop shops) et de certains choix de mode intéressants », a déclaré Lauren Gilbert, co-commissaire et Senior Manager for Public Services.

« Les photographies de Bocian ont capturé des moments indélébiles de l'histoire de la communauté du quartier chinois de New York et si la pandémie nous a appris quelque chose, c'est que la vie est précieuse et que le changement est constant. J'espère que cette exposition inspire les gens à enregistrer et à documenter leurs propres communautés », a déclaré Kevin Chu, co-commissaire et Registrar au Museum of Chinese in America.

« Les photographies de manifestations, de cérémonies et de scènes de crime, ainsi que de devantures de magasins et de paysages de rue par Bocian donnent un aperçu d'un New York en voie de disparition. Ces images sont exposées pour la première fois, ainsi que des clichés de personnalités locales et de visiteurs du quartier chinois comme Terence Cardinal Cooke, Muhammad Ali et même Big Bird. »

« En 2019, le CJH et le MOCA ont reçu une subvention du Council on Library and Information Resources pour un projet de trois ans qui permettra aux deux musées de numériser et de mettre en valeur les intersections peu étudiées de l'expérience des immigrants et réfugiés juifs et chinois à NYC. C'est de cette collaboration qu'est née l'idée de cette exposition. »

« Même si les étapes de planification de An Unlikely Photojournalist ont débuté avant la pandémie, l'exposition, qui a d'abord été inaugurée virtuellement, est arrivée à un moment où les commerces et la communauté de Chinatown luttaient pour survivre aux effets de la xénophobie. Peu de temps après, la communauté juive a également été victime d'une montée de l'antisémitisme. »

« Faire visiter l'exposition aux visiteurs, en particulier à ceux qui ont grandi dans le quartier chinois dans les années 70 et 80, et entendre leurs histoires et leurs souvenirs, a été gratifiant, surtout pendant une période aussi difficile pour le quartier et ses habitants. Et de nombreux spectateurs ont été touchés par le dévouement de Bocian, un Juif et un étranger, à la communauté de Chinatown », a déclaré M. Gilbert.


Jusqu'au 21 mars 2022
15 West 16th Street
New York, NY 10011
Tel.: 212.294.8301
Du lundi au jeudi de 10 h à 16 h. Le vendredi de 10 h à 15 h. Fermé les samedis et dimanches.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire