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jeudi 17 mars 2022

« Le visage dans l’art - Portraits et autoportraits de femmes » de Günther Klein

Arte diffuse sur son site Internet « Le visage dans l’art - Portraits et autoportraits de femmes » (Ich sehe dich und mich - Porträtmalerinne) de Günther Klein. « Depuis des siècles, le portrait reste une inépuisable source d’inspiration. Plongée dans l’oeuvre de femmes artistes qui, de Paula Modersohn-Becker à Frida Kahlo en passant par Lotte Laserstein, se sont brillamment illustrées dans l’exercice. » 


« Gravé dans l’ivoire, peint sur la toile, sculpté dans la pierre ou croqué sur le papier... : la fascination exercée sur les artistes par le visage humain n’a jamais faibli. » 

« Source inépuisable d’inspiration, le portrait de l’autre dévoile souvent en filigrane une part intime de celui ou celle qui l'a composé. » 

« Au cours des deux derniers siècles, des femmes se sont imposées, dans un univers artistique majoritairement masculin, par leur singularité et leur maîtrise de ce délicat exercice. » 

« Artistes emblématiques de la modernité, l’expressionniste Paula Modersohn-Becker (1876-1907) et la vibrante Frida Kahlo (1907-1954), artiste mexicaine dont les tableaux ont chroniqué le martyre, ont affirmé par l’autoportrait une puissante liberté ».

« Mais le portrait se fait également le reflet des époques qu’il traverse, » caractérisé par les styles artistiques. 

« Ainsi, les troubles du XXe siècle infusent les œuvres de Lotte Laserstein (1898-1993), dont le parcours, de Berlin à l’exil en Suède, reflète l’existence mouvementée. » 

Née dans une famille bourgeoise allemande, elle étudie à l'Académie des Arts de Berlin. Son style est imprégné de la Nouvelle Objectivité : Die Tennisspielerin (1929), Abend über Potsdam (1930).

Elle participe à des concours et ouvre une école de peinture. Ostracisée par les lois antisémites nazies, Lotte Laserstein est sauvée par un galeriste suédois qui l'invite en Suède et organise une exposition de ses œuvres à Stockholm. Sans grand succès. 

Elle devient suédoise en épousant Sven Jakob Markus, marchand juif

Elle ne parvient pas à faire sortir d'Allemagne sa mère, tuée en 1943 au camp de concentration de Ravensbrück, et sa sœur Käthe qui se cache à Berlin. Lotte Laserstein survit par des œuvres de commandes. 

Elle peint aussi les paysages de la ville de Kalmar. 

La reconnaissance de son talent et sa célébrité dans les années 1980-1990 suscitera de la peintre, fidèle au figuratif, deux mots : « Trop tard ».

«
 Remontant le temps, le film rappelle aussi ce que l’art du portrait doit au maître flamand Jan Van Eyck (1390-1441), qui parvint pour la première fois, par des jeux d’ombre et de lumière et une technique picturale innovante, à restituer la personnalité de ses modèles avec un réalisme éblouissant. »

« Comme dans tant de domaines, les femmes ont dû batailler pour obtenir la reconnaissance de leurs pairs dans cet art subtil ». 

« Il y a un siècle et demi, elles faisaient pourtant déjà montre de l’étendue de leur talent en taillant, dans le marbre dur, de vivantes sculptures à l’effigie d’hommes célèbres ». 

« Explorant l’histoire de l’art à travers le prisme des portraits et autoportraits réalisés par des femmes, ce documentaire rend hommage à leur créativité et à leur ténacité. » 


Allemagne, 2020, 53 min
Disponible du 27/02/2022 au 28/03/2022
Visuels : © SWR/Keith Hunter

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