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dimanche 3 mars 2019

« Hadassah. Un centre médical pour tous à Jérusalem »


Arte diffusera les 5 et 7 mars 2019, dans le cadre d’« ARTE Regards » (Re: Eine Klinik in Jerusalem), « Hadassah. Un centre médical pour tous à Jérusalem » (Ärzte überwinden politische Schranken). « Fondé il y a plus de cent ans par des sages-femmes américaines souhaitant aider tous les patients indépendamment de leur origine ou de leur religion, l’hôpital Hadassah de Jérusalem, l’un des plus grands et des plus modernes du Moyen-Orient, voit se côtoyer des médecins israéliens et palestiniens. »

L'acteur Roschdy Zem a un « coeur qui bat pour la paix » selon SaphirNews 
« Hadassah. Un centre médical pour tous à Jérusalem »  
Les médecins Juifs militaires ou dans les Armées
     
  Au début du XXe siècle, soucieuse d’améliorer la prise en charge médicale au sein du Yishouv, communauté juive en Eretz Israël, Hadassah, organisation féminine juive sioniste américaine créée en 1912, ouvre en 1913 un dispensaire à Jérusalem, alors dans l’empire ottoman. Deux infirmières y assurent des soins, surtout aux jeunes mamans et à leurs enfants, et aux patients atteints du trachome, une maladie oculaire.

Durant la Première Guerre mondiale, les autorités ottomanes, qui suspectent les Juifs de sympathies avec les Alliés, ferment le dispensaire en 1915.

En 1918, quarante-quatre médecins, infirmiers, dentistes et autres auxiliaires de santé immigrent en amenant du matériel pour cinquante lits destinés à l’AZMU (American Zionist Medical Unit). Hadassah fonde aussi une école pour former des infirmières.

L’année suivante, elle crée une école d’Hygiène qui veille à la santé des écoliers de Jérusalem.

En 1921, Bertha Landsman, infirmière de Hadassah, établit le premier centre de périnatalité à Jérusalem et Hadassah ouvre un hôpital à Tel Aviv, puis en 1922 un autre à Haïfa.

En 1926, Hadassah lance son centre de traitement de la tuberculose à Safed.

En 1933, les travaux de construction de l’hôpital universitaire Rothschild Hadassah débutent.

En 1937, les auteurs du rapport de la Commission Peel louent le travail de Hadassah, dont les services bénéficient à tous, sans discrimination.

Le 9 mai 1939, Hadassah inaugure le Centre médical Hadassah sur le mont Scopus de Jérusalem, à Jérusalem, alors en Palestine mandataire. Un centre de soins et d’enseignement. Il a du fermer en 1948.

Avant et pendant la guerre d'Indépendance, les médecins, dont le Dr Haim Yassky, et les infirmières de l’hôpital Hadassah du mont Scopus ont joué un rôle majeur et ont payé un lourd tribut en exerçant leurs missions périlleuses. Le 13 avril 1948, un convoi de ravitaillement de « 77 membres de la faculté et du personnel de l’université » hébraïque de Jérusalem et de cet hôpital « sont tués lors de l’attaque d’un convoi » médical - médecins, infirmières, patients blessés - par des terroristes arabes.

En 1961, a été ouvert l’hôpital Hadassah Ein Karem, situé à l’ouest de Jérusalem, sous souveraineté israélienne.

L’hôpital Hadassah de Jérusalem a acquis une réputation d’excellence, notamment dans le domaine des transplantations cardiaques.

C’est « l’un des plus grands et des plus modernes du Moyen-Orient, voit se côtoyer des médecins israéliens et palestiniens ».

Doté d’un millier de lits, l’hôpital Hadassah soigne « tous les patients indépendamment de leur origine ou de leur religion ».

« En collaboration avec l’hôpital, l’organisation Un cœur pour la paix aide les enfants à accéder à des opérations du cœur trop onéreuse pour leur famille ».

Le coût d'une opération du cœur : 12 000 € provenant pour moitié de l'hôpital Hadassah de Jérusalem et pour l'autre moitié de l'association Un cœur pour la paix. Pourquoi pas ne pas demander aux Palestiniens  une contribution financière ? La corruption et les détournements de fonds, puis la lutte contre ces malversations financières menée par le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et une croissance économique soutenue - "le PIB des TPO (Territoires palestiniens occupés) a augmenté de 6,8% en 2009" selon la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), de 9,3% en 2010 et de 3% en 2017 - ont amélioré le niveau de vie de la population palestinienne. Pourquoi de riches Palestiniens ou/et l'Autorité palestinienne ne participeraient-ils pas aussi au coût de ces opérations ? Quand cessera-t-on de présenter les Palestiniens comme les éternelles et seules victimes, pauvres ?

« Dans les territoires occupés » - non, Arte, il s’agit de territoires disputés, « où la mortalité infantile est cinq fois plus élevée qu’en Europe, nombreux sont en effet les nourrissons qui meurent de malformations cardiaques qu’une opération pourrait réparer ». Les bébés opérés grâce à Un cœur pour la paix souffrent de cardiopathies congénitales . « Avec près de 1% des naissances, la fréquence des malformations cardiaques parmi les bébés arabes est, en effet, particulièrement élevée. Un chiffre dû notamment aux nombreux mariages consanguins, qui augmentent le risque de cardiopathie congénitale. Souvent mortelle si elle n'est pas traitée, cette affection est heureusement sans conséquences dans 95% des cas, à condition d'être correctement prise en charge ».

« L’organisation forme également des médecins palestiniens, à l’instar d’Ibrahim Abu Zahira, parti exercer à Hébron ».

Artistes
Pour la synagogue de l’hôpital Hadassah (Jérusalem), le peintre-verrier Marc Chagall a illustré les 12 tribus d’Israël par le vitrail. Une « aventure artistique » (1959-1962). Tout commence en 1958. « Myriam Freund, présidente de Hadassah (association féminine de bienfaisance américaine créée en 1912) et l’architecte du nouveau centre médical, Joseph Neufeld, proposent à Marc Chagall de réaliser des vitraux sur le thème des douze tribus d’Israël pour cette synagogue. Chagall accepte » et les rencontre « lors de l’exposition monographique de l’artiste au Musée des Arts décoratifs de Paris en 1959 ».

Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ) a présenté une exposition réunissant des croquis et maquettes de ces vitraux ainsi que des esquisses des vitraux/grandes fenêtres de la synagogue de l’hôpital Hadassah à Jérusalem. « Dans cette dernière série sur le thème des douze tribus d’Israël, Chagall – conformément à la loi mosaïque – s’abstient de représenter la figure humaine. Il convoque alors un cortège de symboles (astres, éléments, animaux) pour affirmer la présence de l’homme ».

Sculpteur et dessinateur, Jacques Lipchitz (1891-1973)  s’est rendu pour la première fois en Israël en 1963. Il a réalisé des œuvres pour le Centre médical Hadassah près de Jérusalem.


« Hadassah. Un centre médical pour tous à Jérusalem »
Allemagne, 2018
Sur Arte les 5 mars 2019 à 13 h et 7 mars 2019 à 3 h 55

 A lire sur ce blog :
Les citations sur les films sont d'Arte.

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