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mardi 26 juin 2018

Felix Nussbaum, Osnabrück, 1904-Auschwitz, 1944

Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) a présenté la première rétrospective, hors d’Allemagne et des Etats-Unis, du peintre Felix Nussbaum (Osnabrück, 1904-Auschwitz, 1944). Une exposition bouleversante réunissant 40 peintures et 19 dessins d’un artiste juif allemand ayant fui l’Allemagne nazie, s’étant installé en Belgique avant d’être assassiné lors de la Shoah (Holocaust). Une œuvre « narrative et autobiographique » habitée par une prescience de la tragédieLe 26 juin 2018 à 14 h 30, la synagogue de la rue Copernic accueillera la conférence "Les peintres juifs polonais", avec Agnès Thomas, doctorante laboratoire Sorbonne/CNRS sur l’Europe Centrale.
« Si je meurs, ne laissez pas mes peintures me suivre, mais montrez-les aux hommes », exhortait Felix Nussbaum.

Son vœu a été exaucé par sa ville natale Osnabrück – Basse-Saxe – qui lui a dédié un musée, la Felix-Nussbaum-Haus en 1998. Là, y sont présentées la plupart de ses œuvres.


Le MAHJ a réuni les œuvres les plus « importantes et spectaculaires » de ce « peintre moderne allemand, formé au temps de la Nouvelle Objectivité et au contact des avant-gardes européennes des premières décennies du XXe siècle, notamment la pittura metafisica italienne, le surréalisme international, références qui l’unissent à quelques uns de ses contemporains : Max Beckmann, Otto Dix, ou John Heartfield ».

Felix Nussbaum « incarne de façon saisissante le parcours d’un artiste que sa condition de juif persécuté ne laissera jamais en repos. Ce bourgeois juif allemand, d’une famille honorable, au talent soutenu par son père et reconnu par ses pairs, espoir de la jeune peinture, se retrouve, un jour de 1933, mis au banc de l’académie, jeté sur les routes, sans retour. De critique de la bourgeoisie et de l’ordre établi, il devient le guetteur inquiet de la menace qui rôde. Il la rencontre désormais sous les traits de la révocation, de l’exil, de la guerre, de l’internement, et de la clandestinité : les nouvelles dramatiques forment les étapes d’un processus dont l’issue ne fait pas de doute ».

Le MAHJ poursuit ainsi son hommage aux artistes persécutés et assassinés lors de la Shoah - Friedl Dicker-Brandeis, Bruno Schulz, Charlotte Salomon -, ou aux artistes « rescapés et marqués à jamais par cette expérience » : Isaac Celnikier ou Serge Lask.

Une jeunesse en Allemagne
Felix Nussbaum naît en 1904, à Osnabrück, au sein d’une famille de bourgeois juifs allemands « aisés et assimilés », Rahel et Philipp Nussbaum. Celui-ci, quincaillier, est un « peintre amateur doué et un collectionneur averti ».

En 1922, Felix Nussbaum étudie à la Staatliche Kunstgewerbeschule (École nationale des arts décoratifs) à Hambourg, et en 1923 la peinture dans les ateliers de peinture et de sculpture Lewin Funcke, où il est l’élève de Willie Jaeckel (1888-1944) à Berlin. Là, il rencontre en 1924 Felka Platek, artiste juive polonaise qui étudie auprès de Ludwig Meidner.

En 1924-1925, il complète sa formation aux Vereinigte Staatsschulen für Freie und Angewandte Kunst de Berlin (Union des écoles nationales des arts libres et appliqués), près de Cesar Klein (1876-1954), membre du « Novembergruppe » et de Paul Plontke (1884-1966).

Sa première exposition personnelle à Berlin en 1927 est remarquée par la critique.

Elève en 1928 de Hans Meid (1883-1957), Felix Nussbaum participe à des expositions en 1928 et 1929 à Osnabrück, Düsseldorf, Hambourg et Kassel. Pendant les vacances familiales, il séjourne sur l’île de Norderney (Mer du Nord) ou à Ostende. Il affectionne alors de peindre des scènes de la vie quotidienne et des activités sportives sous la république de Weimar.

En 1929, il s’installe avec Felka Platek dans un atelier au 23 Xantener Strasse à Berlin.

L’influence de Vincent Van Gogh (1853-1890), Henri Rousseau et Giorgio De Chirico est prégnante sur ce jeune peintre qui atteint une consécration avec son tableau La Place folle (Der Tolle Platz).

Cette peinture est remarquée en 1931 lors de la 64e exposition de la Sécession berlinoise « Künstler unter sich, Malerei Plastik » (« Entre artistes, la plastique de la peinture ») : Felix Nussbaum s’y moque des membres honoraires de l’Académie des Beaux-Arts.

Primé en 1932 par l’Académie prussienne des Beaux-arts, il est pensionnaire à la Villa Massimo à Rome. Près de 150 de ses œuvres brûlent dans l’incendie de son atelier berlinois.

Le voyage d’études en Italie
Felix Nussbaum nourrit une relation complexe avec l’Italie : pays d’une « quête de reconnaissance » et d’une « époque révolue et perdue ». Dans Narcisse (1932) « un miroir dans lequel se contemple l’adolescent amoureux de son image est accroché à une colonne brisée qui ne soutient plus rien ».

Pressentant avec angoisse l’avènement du national-socialisme, Felix Nussbaum peint des ruines, usant de l’ocre et de bruns.

Dans Destruction 2, il « traduit son impuissance face au contexte politique en Allemagne. Il s’empare du répertoire iconographique de Giorgio De Chirico pour représenter sa perception d’une catastrophe imminente : celle de la destruction de la culture occidentale ».

Les errances d’un exilé
En janvier 1933, Felix Nussbaum obtient une bourse afin d’acheter du matériel et de compenser ses pertes matérielles liées à l’incendie de son atelier. L’arrivée au pouvoir d’Hitler et l’avènement du nazisme contraignent la famille Nussbaum à l’exil : les parents Nussbaum se dirigent vers la Suisse, puis l’Italie (février) ; blessé lors d’une altercation avec un condisciple en mai 1933, Felix Nussbaum quitte l’Académie et s’efforce de récupérer ses tableaux en juin 1933.

Avec Felka Platek, Felix Nussbaum voyage en Italie en 1934, puis en Suisse, en France en 1935, tandis que les parents de l’artiste retournent en Allemagne y vivre à Cologne en 1935.

Felix Nussbaum s’installe alors avec Felka Platek en Belgique - il est inscrit sur le registre belge des ressortissants étrangers de Molenbeek-Saint-Jean -, à Ostende puis à Bruxelles en 1937, année de son mariage avec Felka Platek et de son installation au 22 rue Archimède. Felix Nussbaum expose à la Galerie Abels à Cologne et à la Galerie Dietrich à Bruxelles.


En avril 1936, Felix Nussbaum illustre le scénario d’un film publicitaire de la compagnie Gevaert pour l’entreprise londonienne Gaspar-Color Ltd.

Dès 1937, le couple Nussbaum affronte « un confinement grandissant » et essuie un énième refus à ses demandes de cartes d’identité belges : il survit avec des cartes d’identité de ressortissants étrangers dont la durée peut être prolongée. Philipp Nussbaum envoie à son fils les toiles qu’il avait conservées dans son appartement de Cologne. Felix Nussbaum illustre des manuels scolaires belges et collabore à deux volumes en flamand.


En 1938, les Nazis organisent la Nuit de cristal contre les Juifs et l’exposition sur « L’art dégénéré ». Aux côtés d’artistes allemands et autrichiens ayant fui le nazisme, Felix Nussbaum participe à l’exposition parisienne « L’Art allemand libre » du Freie Künstlerbund (Union des Artistes libres), à Paris.

En février 1939, a lieu au Club socialiste à Bruxelles, l’exposition de Felix Nussbaum organisée par son ami le sculpteur Dolf Ledel. Philipp et Rahel Nussbaum rejoignent leur fils aîné Justus à Amsterdam.


Félix Nussbaum s’intéresse alors à la nature morte, un genre pictural qu’il avait jusqu’alors négligé, « même si l’Ecole de Paris et la Nouvelle Objectivité l’avaient valorisé. Les objets et les mannequins deviennent alors des métaphores de son existence ; il les associe à des coupures de journaux, notamment des unes du journal Le Soir, un quotidien belge, qui disent la tempête sur l’Europe, le péril aérien, la menace du moment ».


Le 10 mai 1940, après la défaite de la Belgique et l’occupation du pays par l’armée allemande nazie, Felix Nussbaum est arrêté par les autorités belges comme « étranger ennemi ».

Le « port, paysage qui lui sera désormais familier, devient une thématique récurrente de son œuvre, un miroir de sa propre situation : le tableau Forêt de mâts, œuvre exceptionnelle par son format et par son cadrage très serré sur les mâts – dont certains évoquent les outils du peintre –, renvoie aux conditions de travail de l’artiste menacé, poursuivant son œuvre dans l’émigration en dépit de la tempête qui s’annonce. Le rétrécissement de l’espace, l’absence de perspectives et l’isolement de l’artiste exilé parcourent également Le Réfugié ».


L’internement à Saint-Cyprien
Felix Nussbaum est interné au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées orientales), dans le Sud de la France.

En août 1940, il demande à la direction de ce camp son rapatriement dans le IIIe Reich. Ce qu’il obtient. Lors du trajet du retour, il s’échappe d’une caserne bordelaise et fuit jusqu’à Bruxelles où il survit, caché avec son épouse.

Là, il est inscrit en décembre sur le registre des Juifs de la ville. Le couple subvient à ses moyens en effectuant des travaux de céramique et d’illustration.

Désormais, son œuvre est centrée sur son expérience de la captivité. « Ses toiles sont parmi les très rares à projeter en peinture la terreur nazie et la menace d’extermination qui pèse sur les Juifs d’Europe ».


Le « Triomphe de la Mort »
Dès 1941, les tableaux de Felix Nussbaum expriment, en tons froids, essentiellement les évènements vécus - la guerre et la persécution antisémite -, et les sentiments induits par ce contexte oppressant : « la peur et le désespoir ». Felka Nussbaum est déchue de sa nationalité allemande par ordonnance du 25 novembre 1941.

1942, marque l’introduction du port de l’étoile jaune pour les Juifs âgés de plus de six ans (ordonnance du 27 mai) ; les rafles (juin) et les déportations débutent en août.


Felix Nussbaum confie ses tableaux au Dr Grosfils et au Dr Lefèvre. Le couple Nussbaum rejoint le sculpteur belge Dolf Ledel et son épouse. Ceux-ci passent dans la clandestinité en 1943.

Le couple Nussbaum se dissimule dans le grenier de la rue Archimède, tandis que Felix Nussbaum peint dans le sous-sol de la maison de la famille Billestraet au 23 rue Général Gratry (mai-juin).

Dans sa peinture, Felix Nussbaum puise la force et le courage pour surmonter son angoisse.

Ses « dernières toiles restituent l’attente impuissante devant la mort des juifs menacés. Squelettes piétinant un champ de ruines, claironnant la fin des temps dans les trompettes du Jugement dernier, Le Triomphe de la mort (signé du 18 avril 1944), ultime œuvre peinte par Felix Nussbaum, offre une vision prophétique de l’effondrement général du monde » et la fin de l’artiste. Nussbaum recourt à « deux thèmes de la tradition occidentale chrétienne : le Jugement dernier et la danse macabre ».


En 1944, Rahel et Philipp Nussbaum sont déportés du camp de Westerbork à Auschwitz. Le 18 avril 1944 est la date de la dernière œuvre conservée de Felix Nussbaum, Triomphe de la mort (Les squelettes jouent une danse).

Le 20 juin 1944, dénoncés, Felix et Felka Nussbaum sont arrêtés par la Wehrmacht dans leur mansarde de la rue Archimède. Tous deux sont déportés le 21 juillet 1944, depuis le camp de Westerbork par le dernier convoi quittant la Belgique. A Auschwitz, ils sont assassinés.

Le 3 septembre 1944, Justus Nussbaum est déporté du camp de Westerbork à Auschwitz. Transféré au camp de Stutthof, il y succombe à une « faiblesse cardiaque et générale » le 7 décembre 1944.

Le 5 septembre, les Alliés libèrent Bruxelles. Les 7-8 mai 1945, le IIIe Reich capitule sans condition devant les Alliés.

Le 29 janvier 1946, Felix et Felka Nussbaum sont rayés du registre belge des ressortissants étrangers. La date de leur assassinat remonterait au 9 août 1944.

Une redécouverte tardive
En 1942, le gouvernement militaire allemand avait promulgué en Belgique le statut discriminatoire sur les Juifs. Felix Nussbaum avait placé ses œuvres chez le Dr Grosfils.

Après la Seconde Guerre mondiale, Auguste Moses-Nussbaum, cousine du peintre, et son époux, ayants-droit de Felix Nussbaum, réclament ses œuvres au médecin belge. Devant son refus, une procédure judiciaire est lancée concernant les droits sur ces œuvres.

En 1955, le Kulturgeschichtliches Museum de la ville d’Osnabrück présente l’exposition collective Cinq peintres d’Osnabrück, où sont présentés trois tableaux et une encre de Felix Nussbaum. En ces termes elliptiques, le journal local évoquait cet artiste : « Considéré comme non aryen, il quitta l’Allemagne et émigra en Belgique. Il y fut capturé par la Gestapo. Son lieu de résidence et la date de sa mort sont inconnus ».

La justice belge accueille finalement les demandes du couple héritier du peintre qui dépose au musée d’Osnabrück en 1969 117 œuvres récupérées.

Le Kulturgeschichtliches Museum « restaure les toiles, très endommagées par leur stockage prolongé dans une cave », et organise une première rétrospective en 1971.

Devant le succès national de cette manifestation culturelle, la ville achète une collection importante d’œuvres de Nussbaum. Il s’agit d’autres tableaux de Felix Nussbaum détenus par l’antiquaire belge Willy Billestraet et conservés dans la mansarde de la rue Archimède où se cachaient Felix et Felka Nussbaum lors de leur arrestation en juin 1944.

C’est après 1982 que l’on découvre en Belgique d’autres groupes d’œuvres « moins significatifs » : ces tableaux avaient été vendus par Felix Nussbaum via son père, ou appartenaient à Philipp Nussbaum.

Felix Nussbaum a revendiqué les influences du Douanier Rousseau, de Van Gogh, de Beckmann, d’Ensor (masques), de Chirico ; « son goût pour l’autoportrait d’une part, et ses allégories de la Mort d’autre part, le rattachent aux maîtres anciens flamands et allemands ».

Le contexte dramatique marqué par l’exil et le danger l’ont plongé « dans une peinture existentialiste sur la condition du juif pourchassé auquel il donne une expression fascinante ».

Felix Nussbaum traduit dans ses tableaux, en particulier dans le genre du portrait et de l’autoportrait, ses questionnements d’homme, de fils, d’artiste dans le monde juif, de mari, d’exilé, de marginalisé.

Sa peinture « atteste d’un esprit d’une grande complexité et une fresque métaphysique d’une inquiétante étrangeté, qui décrit un monde conduit à sa destruction par la main de l’homme ».

À partir de 1936, il met en scène dans ses autoportraits « son identité d’artiste apatride, de réfugié politique et de juif persécuté ». Les « regards, mimiques et expressions révèlent une large gamme d’émotions, confiance en soi, orgueil, peur, distance, perplexité, désespoir, silence, effroi, paralysie créative. Il se montre en peintre, en artiste envahi par le doute, en juif partagé entre dérision et tradition, en pitre ».

En 1943, il « réalise deux autoportraits qui sont des défis : son ultime autoportrait en artiste « installé » mais dont les couleurs ont pour nom : mort, nostalgie, souffrance, auquel succède celui de l’homme traqué, montrant son étoile jaune et son passeport juif ».

La Felix-Nussbaum-Haus
La collection Felix-Nussbaum a pris progressivement une dimension telle que la ville d’Osnabrück a consacré un musée plus grand au peintre tué à Auschwitz.

Un concours d’architectes est lancé, et remporté en 1995 par Daniel Libeskind, « futur créateur du Musée juif de Berlin, dont le projet s’inspire du tableau de Felix Nussbaum Faltbuch (Livre aux pages pliées, c.1933) ».

La Felix-Nussbaum-Haus est inaugurée en 1998. Elle réunit 214 œuvres.

Après achèvement des travaux actuels initiés en juillet 2010, elle accueillit de nouveau le public en mars 2011, en bénéficiant de salles d’expositions additionnelles.

Le 26 juin 2018 à 14 h 30, la synagogue de la rue Copernic accueillera la conférence "Les peintres juifs polonais", avec Agnès Thomas, doctorante laboratoire Sorbonne/Cnrs sur l’Europe Centrale. "Présentation de quelques peintres juifs polonais de la première moitié du XXème siècle, avec notamment la très intéressante "société juive pour la promotion des Beaux-arts".


Jusqu’au 23 janvier 2011
Au MAHJ
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple. 75003 Paris

Tél. : 01 53 01 86 60
Ouvert du lundi au vendredi de 11 h à 18 h et le dimanche de 10 h à 18 h

Felix Nussbaum. Osnabrück, 1904-Auschwitz, 1944. MAHJ/Skira-Flammarion. 192 pages. 30 €. ISBN : 9782081241794


Visuels de haut en bas :
Affiche
Selbstbildnis mit Judenpass [Autoportrait au passeport juif]
1943
Felix-Nussbaum-Haus Osnabrück
© VG Bildkunst, Bonn 2010 ; ADAGP, Paris 2010

Der tolle Platz [La Place folle]
1931
Berlinische Galerie
© VG Bildkunst, Bonn 2010 ; ADAGP, Paris 2010

Selbstbildbis im Atelier [Autoportrait dans l’atelier]
vers 1938
Felix-Nussbaum-Haus Osnabrück
© VG Bildkunst, Bonn 2010 ; ADAGP, Paris 2010

Der Flüchtling (Europäisches Vision) [Le Réfugié (Vision européenne)]
vers 1938
Felix-Nussbaum-Haus Osnabrück
© VG Bildkunst, Bonn 2010 ; ADAGP, Paris 2010

Stilleben mit Gliederpuppe (Tombola) [Nature morte au mannequin]
vers 1940
Felix-Nussbaum-Haus Osnabrück
© VG Bildkunst, Bonn 2010 ; ADAGP, Paris 2010

Selbstbildnis im Lager [Autoportrait dans le camp]
1940
Neue Galerie, New York
© ADAGP, Paris 2010

Soir (Selbstbildnis mit Felka Platek) [Soir (Autoportrait avec Felka Platek)]
1942
Felix-Nussbaum-Haus Osnabrück
© VG Bildkunst, Bonn 2010 ; ADAGP, Paris 2010

Selbstbildnis an der Staffelei [Autoportrait au chevalet]
1943
Felix-Nussbaum-Haus Osnabrück
© VG Bildkunst, Bonn 2010 ; ADAGP, Paris 2010

Triumph des Todes (Die Gerippe spielen zum Tanz) [Triomphe de la mort (Les squelettes dansent)]
1941
Felix-Nussbaum-Haus Osnabrück
© VG Bildkunst, Bonn 2010 ; ADAGP, Paris 2010

Angst (Selbstbildnis mit seiner Nichte Marianne) [Peur (Autoportrait avec sa nièce Marianne)]
1941
Felix-Nussbaum-Haus Osnabrück
© VG Bildkunst, Bonn 2010 ; ADAGP, Paris 2010

Les citations sont extraites du dossier de presse.
Cet article a été publié le 20 janvier 2011, puis le 16 avril 2015 - article republié en ce Yom HaShoah 2015.

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