La Bible hébraïque présente les formes de régimes politiques des Hébreux. Parmi les régimes politiques des Israélites : la royauté illustrée par les souverains David et son fils Salomon. A l'ère moderne, des penseurs ont étudié et se sont inspirés de la vie politique des Israélites pour penser le meilleur régime de nouveaux Etats européens. Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ) accueillera les mercredi 3 et jeudi 4 décembre 2025 le colloque « Judaïsme et politique ». Gratuit sur inscription obligatoire.
Chagall et la Bible
Interview de Laurence Sigal, directrice du MAHJ, sur l'exposition « Chagall et la Bible »
« En plusieurs foi(s). Judaïsme » par Cécile Déroudille
« L’Exil des Juifs. Entre mythe et histoire » par Ilan Ziv
« Histoire de la Bible de Moïse Arragel - Quand un rabbin interprète la Bible pour les chrétiens (Tolède 1422-1433) » de Sonia Fellous
« Les religions » par Sylvie Deraime
Il était plusieurs fois… et Kuehn Malvezzi House of One au 104
Le peintre-verrier Marc Chagall : Hadassah, de l’esquisse au vitrail
Zurbarán's Jacob and His Twelve Sons: Paintings from Auckland Castle
Poussin et Moïse, histoires tissées
« Moïse et Aaron » par Arnold Schönberg
Manuscrits hébreux d’Italie dans les collections de la BnF
Interview de Laurence Sigal, directrice du MAHJ, sur l'exposition « Chagall et la Bible »
« En plusieurs foi(s). Judaïsme » par Cécile Déroudille
« L’Exil des Juifs. Entre mythe et histoire » par Ilan Ziv
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« Les religions » par Sylvie Deraime
Il était plusieurs fois… et Kuehn Malvezzi House of One au 104
Le peintre-verrier Marc Chagall : Hadassah, de l’esquisse au vitrail
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Poussin et Moïse, histoires tissées
« Moïse et Aaron » par Arnold Schönberg
Manuscrits hébreux d’Italie dans les collections de la BnF
« Le monde d’Albert Kahn. Moyen-Orient : la naissance des nations » de David Okuefuna
« La fin des Ottomans », par Mathilde Damoisel
« Cent ans de guerre au Moyen-Orient. L'accord secret Sykes-Picot et ses fatales conséquences » par Alexander Stenzel
« Cent ans de guerre au Moyen-Orient. L'accord secret Sykes-Picot et ses fatales conséquences » par Alexander Stenzel
« L'American Colony Hotel à Jérusalem »
« L’Autre Jérusalem » par PeÅ Holmquist et Suzanne Khardalian
« Jérusalem : une ville au cœur de la controverse »
« Bazar d’Orient. Jérusalem », de Elke Werry
« Spécial Israël » sur Arte
« L’Autre Jérusalem » par PeÅ Holmquist et Suzanne Khardalian
« Jérusalem : une ville au cœur de la controverse »
« Bazar d’Orient. Jérusalem », de Elke Werry
« Spécial Israël » sur Arte
Tel Aviv
Avoir vingt ans à Jérusalem et à Tel Aviv
« Un billet de train pour… Israël » de Grit Merten
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« Un billet de train pour… Israël » de Grit Merten
1ère partie : Pourquoi un mathématicien appelle au boycott d’Israël ?
Daniel Greenfield quoted in American English part of my article in FrontPage Magazine
La Bible hébraïque est le texte fondamental du Judaïsme. Canaan est la Terre promise par Dieu à Abraham et à ses descendants. Après quatre siècles d'esclavage en Egypte, les Hébreux guidés par Moïse vivent quarante ans dans le désert où les tribus, dirigées par des nessim, sont composées de clans, eux-mêmes divisés en familles. Moîse ordonne aux enfants d'Israël de nommer un roi à leur arrivée en terre de Canaan. Dans le désert, Dieu donne la Torah, les Tables de l'Alliance ou Tables de la Torah.
Les tribus conquièrent, sous l'autorité de Josué la majeure partie de la terre de Canaan qui est désormais appelée Israël. Les tribus occupent leur territoire et forment peut-être une confédération aux membres liés par la foi en Dieu.
Du décès de Josué à l'apparition du prophète Samuel, les Israélites sont régis par les Juges. Ils assuraient le commandement militaire des Israélites, puis émerge leur fonction judiciaire.
L'ère des Rois succède à celle des Juges, et correspond à une période de crise : et de menace philistine. Agréant la volonté du peuple, le prophète Samuel oint Saül comme premier roi. L'unification des tribus est initiée sous le règne de Saül, puis du roi David dont le fils, le roi Salomon divise son royaume en douze régions ne correspondant pas aux limites des tribus. Son règne est associé à la paix et à la prospérité.
Le roi avait des pouvoirs étendus : lever l'impôt, ordonner la conscription pour l'armée ou le travail, déclarer la guerre, etc. Il devait respecter les lois de la Torah
Ensuite, les tribus se regroupèrent pour former deux royaumes : le royaume d'Israël au nord réunit les tribus de Juda et de Benjamin, et le royaume de Juda au sud constitué des dix autres tribus. Leurs relations sont parfois conflictuelles. En 722 avant l'ère commune, la conquête du royaume du nord par les Assyriens met un terme à cette scission.
Durant l'Ancien Régime, la cérémonie religieuse de couronnement du roi à la cathédrale Notre-Dame de Reims était inspirée de la cérémonie des rois et Livres de la Bible hébraïque, ou Tanakh, notamment les Livres de Samuel, des Rois, des Chroniques. Des Psaumes étaient récités durant la semaine du sacre du Roi. Inspirée de l'onction du roi David, l'onction par une huile symbolisait l'esprit divin, saint, pénétrant notamment dans la tête du souverain, illuminant par son caractère gras la chevelure royale. Le Roi était l'oint de Dieu, le meshiah (messie). Il se distinguait de ses sujets et était protégé de velléités de violence à son endroit. Cette cérémonie catholique romaine empruntait des éléments déterminants aux rois d'Israël. Y assistaient notamment les représentants des cultes juifs et protestants.
Le philosophe israélien Yoram Hazony a contribué à La Cité biblique. Une lecture politique de la Bible (Pardès, 2006, n°40-41) sous la direction de Shmuel Trigano. Sa contribution : La Bible hébraïque est-elle porteuse d'un enseignement politique ? Il y conclut sur l'ordre politique souhaitable dans la Bible :
"Si l’on souhaite une amélioration politique, il n’est pas d’autre choix que d’instaurer un État qui mènera une course vers « le bien et la droiture. » Pour cela, il faut avoir des dirigeants qui comprennent que la vertu provient de la limitation de l’État : de la limitation des frontières de l’État ; de la limitation de la taille des forces armées et de ce qu’on est disposé à faire au nom des alliances étrangères ; de la limitation des revenus de l’État ; et de la limitation du degré de supériorité que ressent le roi par rapport à son peuple. C’est dans cette matrice de contraintes que le peuple, comme son roi, doivent trouver l’amour de la justice et de Dieu qui caractérisaient les bergers qu’étaient leurs ancêtres.La Bible hébraïque soutient donc que l’intégrité d’un seul État limité est préférable, à la fois à l’anarchie et à l’État impérial. Cet État national limité, dans lequel le roi sera choisi au sein du peuple et sera l’un d’eux par l’esprit, est en fait l’idéal biblique. Il s’agit cependant d’un idéal situé à mi-chemin entre deux maux rivaux et perpétuellement menacé de pencher vers l’un ou vers l’autre. Selon l’auteur (ou les auteurs) qui assembla le texte biblique à l’ombre de la destruction de l’État juif, il est évident que la mission politique de l’homme consiste à guider l’État entre cette double menace, assurant ainsi le soutien tant de l’homme que de Dieu, et donc la longévité politique du royaume".
Yoram Hazony demeure attaché à la Nation, seule réalité assurant les libertés, publiques et individuelles, et assurant un avenir de paix. Dans « Les vertus du nationalisme », essai éclairé par l’expérience politique du peuple Juif relatée dans la Bible, ce théoricien politique « rappelle comment, depuis le XVIe siècle, les protestants anglais, hollandais et américains se sont appuyés sur l’Ancien Testament pour promouvoir l’indépendance nationale".
Ainsi, dans les Provinces-Unies (Pays-Bas actuels) récemment indépendantes du XVIIe siècle, Peter van der Kun ou Petrus Cunaeus (1586-1638), philologue et jurisconsulte, a considéré dans son livre De Republica Hebraeorum (De la république hébreue, 1617) l’Etat hébreu antique, et non Athènes ou Rome, comme un « archétype de la république idéale », un modèle pour la république des Sept Provinces-Unies des Pays-Bas. Yoram Hazony "montre comment leur vision a apporté la liberté à nombre de peuples, de la Pologne à l’Inde en passant par Israël. C’est cette tradition que nous devons retrouver, plaide-t-il, si nous voulons limiter les conflits et permettre l’épanouissement de la diversité et de l’innovation ».
Dans la Bible hébraïque, Dieu, dénommé aussi L’Éternel, a gravé, sur le mont Sinaï, le Décalogue sur les Tables de la Loi, tables en pierre. Ce Décalogue, ou Dix Commandements, constitue une alliance entre L’Eternel (Adonaï, ou HaChem) et les Hébreux, le peuple d'Israël. Et bien plus, car il a été intégré dans le christianisme et le droit positif de la plupart des pays. "Les Hébreux ont plus fait pour civiliser les hommes que toute autre nation (The Hebrews have done more to civilize men than any other nation)", a déclaré John Adams (1735-1826), deuxième Président des Etats-Unis.
De plus, pour représenter la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, les Révolutionnaires français ont écarté tout style rappelant le christianisme. Marqués comme les autres Français par l'empreinte religieuse, ils ont choisi l'iconographie rappelant les Tables de la Loi données par Dieu à Moïse au mont Sinaï.Colloque au mahJ
Dans le cadre de la 5e édition du Nouveau colloque des intellectuels juifs (NCIJ), le musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ) accueillera les mercredi 3 et jeudi 4 décembre 2025 le colloque « Judaïsme et politique ». Gratuit sur inscription obligatoire.
Un colloque est organisé par le Collège des études juives et de philosophie contemporaine de la faculté des Lettres de Sorbonne Université (centre Emmanuel Levinas – EA 3552), avec le soutien de la Fondation du judaïsme français (FJF), en partenariat avec Akadem.
Il est coordonné par Danielle Cohen-Levinas et Perrine Simon-Nahum.
Le Comité scientifique réunit Dan Arbib, Danielle Cohen-Levinas, Danièle Cohn, Marc de Launay, Vincent Delecroix, Vincent Peillon, Pierre Savy, Dominique Schnapper, Perrine Simon- Nahum, Astrid von Busekist.
« Dans la suite des précédents colloques, le 5e Nouveau colloque des intellectuels juifs pose la question des rapports du judaïsme au politique et de la place du politique dans l’existence juive. On s’interrogera sur la pertinence de certaines notions (communauté, exil ou diaspora) qui traversent l’histoire du judaïsme depuis l’Antiquité. On étudiera les réalités sociales et politiques auxquelles renvoient les notions de souveraineté ou de communauté. On abordera la place qu’occupe la figure de la Justice dans la tradition et ses reformulations. Les notions centrales de la Terre et du Peuple conduiront à poser la question de la place qu’occupe à travers les âges la relation à Israël. »
Publics : Adultes
« Mercredi 3 décembre 2025
9h30-9h45
Ouverture
Paul Salmona
9h45-10h15
Introduction
Danielle Cohen-Levinas et Perrine Simon-Nahum
10h15-11h15
Leçon biblique
Séance présidée par Danièle Cohn
« Dire sans dire ». Voilement et dévoilement : un paradigme théologico-politique dans les megillot, de la megillat Ester à nos jours
Marc-Alain Ouaknin
11h15-11h30 – Pause
Justice
Séance présidée par Marc de Launay
11h30-12h15
Justice et mémoire. Admiration pour Robert Badinter
Marc Crépon
12h15-13h
Justice de la guerre et civilisation, deux ans après
Ariel Colonomos
Identité, communauté
Séance présidée par Perrine Simon-Nahum
14h30-15h15
Abel et Caïn : un mythe politique ?
Vincent Delecroix
15h15-16h
Politique, antisémitisme et société : les juifs de France depuis les années 2000
Sébastien Mosbah-Natanson
16h-16h15 – Pause
16h15-17h45
Identité et communauté dans la France d’aujourd’hui
Table ronde en présence de Denis Olivennes et Guillaume Erner, animée par Perrine Simon-Nahum
Jeudi 4 décembre 2025
10h-11h
Leçon talmudique
Séance présidée par Danielle Cohen-Levinas
Vengeance ou amour de l’ennemi ? Que dit au juste la tradition talmudique ?
Rivon Krygier
Souveraineté
Séance présidée par Dan Arbib
11h-11h45
Souveraineté et Etat de droit
Pierre-Henri Tavoillot
11h45-12h30
Des royaumes d’Israël et Juda à la dynastie hérodienne : l’expérience politique juive entre souveraineté et vassalité
Katell Berthelot
Diaspora, exil
Séance présidée par Frédérique Leichter-Flack
14h30-15h30
Le retour de la politique exilique
Michael Walzer (en visioconférence) et Astrid von Busekist
15h30-16h15
Faire de la politique en exil (Moyen Âge-Époque moderne)
Pierre Savy
16h15-17h
Les variations de l’exil, une approche sociohistorique
Bruno Karsenti
17h-18h
Conférence de clôture
Dominique Schnapper
Séance présidée par Vincent Peillon »
A l’auditorium
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple. 75003 Paris
Visuel :
Napoléon le grand rétablit le culte des Israélites, estampe de Louis François Couché, Paris, 1806 (détail) © Gallica
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