Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 26 août 2025

« 28 minutes » délégitime Israël

Arte a diffusé le 25 août 2025, dans le cadre de « 28 minutes », émission présentée par Elisabeth Quin, « Contrôle de Gaza, colonies en Cisjordanie : y a-t-il encore la place pour un État palestinien ? »  Ignorances généralisées, et un pot-pourri de propos partiaux, délégitimant l'Etat d'Israël. Invités : Anwar Abu Eisheh, ancien ministre de la Culture de l'Autorité palestinienne, Michel Taubmann, journaliste franco-israélien, et Amélie Ferey, chercheuse à l'IFRI (l'Institut français des relations internationales)
 
« Le monde d’Albert Kahn. Moyen-Orient : la naissance des nations » de David Okuefuna
« La fin des Ottomans », par Mathilde Damoisel
« Cent ans de guerre au Moyen-Orient. L'accord secret Sykes-Picot et ses fatales conséquences  » par Alexander Stenzel
Daniel Greenfield quoted in American English part of my article in FrontPage Magazine

"28 minutes" est « le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi ». 

L'émission "consacrée à l’actualité et au débat" est produite depuis 2012 par KM, société dirigée par Catherine Alvaresse et appartenant au groupe Banijay, spécialisée dans la production de magazines, de documentaires et de spectacles vivants. Parmi les émissions produites par KM « en 2025, le documentaire Prime Time « Anne Frank, journal d’une adolescente" sur France 2. KM est aussi "une agence de presse ainsi qu’un prestataire technique avec Studio Kilim". 

Banijay Entertainment est un groupe de production et de distribution de contenu audiovisuel franco-italien fondé en 2008 par Stéphane Courbit. Avec un chiffre d'affaires approchant le milliard d'euros, c'est le troisième producteur de contenus indépendants en Europe. Parmi ses actionnaires, on peut noter Bernard Arnault, Marc Ladreit de Lacharrière, la famille Agnelli, les animateurs Nagui et Cyril Hanouna ou encore le groupe Axa. Alexia Laroche-Joubert est la PDG de Banijay France

Ce lundi 25 août 2025 marquait la rentrée télévisuelle et la 14e saison de cette émission. Le principe : des invités commentent des sujets d'actualité. Attention ! On reste dans l'entre-soi. 
 
Au programme de cette soirée : « Après "Papa" en 2020, Régis Jauffret publie "Maman", un livre protéiforme qui alterne férocité, amour maternel et humour / Alors que l'Onu a officiellement déclaré la famine à Gaza et que la Cisjordanie est morcelée par la colonisation israélienne, quel avenir est encore possible pour la Palestine ? »

En fin d'émission, "à l'occasion de la Saint-Louis, Xavier Mauduit revient sur le règne de Louis IX, souverain français considéré comme un saint de son vivant. Marie Bonnisseau nous présente les toiles du peintre Jacob Ryan Reno : il propose des portraits volontairement bâclés, une expérience que le peintre juge "incroyablement humaine" à l'heure des IA génératives policées". 

« Contrôle de Gaza, colonies en Cisjordanie : y a-t-il encore la place pour un État palestinien ? »
« Emmanuel Macron avait annoncé en juillet que la France allait officiellement reconnaître la Palestine en tant qu'État. Cette démarche est attendue pour la 80e assemblée générale des Nations unies, et devrait emmener dans son sillage le Royaume-Uni, le Portugal, l'Australie et le Canada. Mais ce symbole est-il destiné à rester un vœu pieux ? La Palestine est aujourd'hui au bord de la rupture. Dans la bande de Gaza, exsangue après 22 mois de bombardements quotidiens, l'Onu a officiellement déclaré la famine suite au blocus humanitaire imposé par Israël, une première au Moyen-Orient. Quant à la Cisjordanie, elle est morcelée par la colonisation israélienne : en 2025, 24 000 nouveaux logements ont vu le jour dans ces colonies illégales. Le dernier projet en date, présenté le 20 août par l'administration israélienne, entend couper la Cisjordanie en deux, compromettant la perspective d'un État palestinien. Dans ces conditions, quel avenir est encore possible pour la Palestine ? » 

Le Proche-Orient et le Moyen-Orient sont en pleine recomposition, et Arte est figée dans la "solution à deux Etats" qui est morte le 7 octobre 2023 !? Rappelons qu'aucun Etat arabe et aucun dirigeant "palestinien" n'en a jamais voulue....

Dans la bande de Gaza, seuls les otages israéliens sont affamés, pas les Gazaouis. 

Invités : Anwar Abu Eisheh, ancien ministre de la Culture de l'Autorité palestinienne, Michel Taubmann, journaliste franco-israélien, chargé du dossier Proche-Orient à la revue « Politique internationale » et co-fondateur du groupe de dialogue judéo-arabe « Shalom Salam », et Amélie Ferey, chercheuse au sein du Centre des Études de sécurité, responsable du Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) de l'Institut français des relations internationales (IFRI), enseignante à Sciences Po Paris et à Polytechnique, et auteure du livre "Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?" 
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Elisabeth Quin
a fustigé la « décision du gouvernement israélien d’établir une colonie supplémentaire en Cisjordanie… La diplomatie américaine met de l’huile sur le feu… Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, ministres d’extrêmes-droite du gouvernement ». Elle a interrogé : « Est-ce que l’attitude de Donald Trump et de son ambassadeur en Israël Mike Huckabee, qui prononce les mots de « Judée Samarie » au lieu de Cisjordanie, qui encourage la colonisation, décomplexe ce gouvernement ? » 

Puis, la présentatrice, qui n'a pas défini "l'extrême-droite", a lancé un montage d'archives montrant que "la colonisation des territoires palestiniens n'est pas forcément inéluctable. Il y a 20 ans, en 20025, le gouvernement d'Ariel Sharon  avait décidé de se désengager de la bande de Gaza et d'expulser les colons de Cisjordanie". Elisabeth Quin n'aurait rien compris ? De 2005 à 2023, la bande de Gaza a été Jüdenrein, et les islamistes ont organisé, avec l'argent notamment de l'Iran, l'agression djihadiste du 7 octobre 2023 commise par 6 000 Gazaouis : civils, dont des employés de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East), et membres d'au moins cinq mouvements islamistes : Hamas - dont la Nukhba, unité militaire d'élite -, Djihad islamique, Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et Brigades des martyrs d'Al Aqsa liées au Fatah. 

. Combien de tragédies similaires faudra-t-il pour déciller les yeux de la présentatrice qui feint d'oublier ou ignore que Judée et judaïsme ont la même racine ? 

Chaine publique franco-allemande, Arte a délégitimé l'Etat d'Israël.

Jacob est le fils d'Isaac et le petit-fils d'Abraham - trois patriarches du peuple Juif -..

« Selon la tradition biblique, le peuple hébreu était structuré depuis la sortie d’Egypte en une confédération de douze tribus établie selon la descendance des douze fils de Jacob » (Rivon Krygier).

Après un combat initiatique avec un envoyé céleste, Joseph fut nommé Israël par cet être : « Car tu as lutté avec le divin et l’humain, et tu as vaincu » (Genèse, 32:29).

« Les douze fils de Jacob - RubenSiméonLéviJudaIssacharZabulonDanGadAsherNephtaliJoseph et Benjamin - se nomment dans les textes bibliques bné Israël, fils d’Israël, ou Israélites.

Sur le point de mourir, Jacob et Moïse convoquent les enfants d’Israël pour leur annoncer leur avenir, et à travers eux celui de la nation tout entière.

Les "douze fils de Jacob deviennent ainsi les représentants éponymes des douze tribus et le point de départ d’un processus historique qui devait aboutir, un jour, à la création de l’Etat d’Israël ».

Sur les tableaux de la crucifixion de Jésus, les peintres ont fait figurer la plaque que le préfet romain Ponce Pilate avait fait mettre sur la Croix avec la mention en latin : I.N.R.I. qui signifie "Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum", c'est-à-dire « Jésus le Nazaréen roi des Juifs » ou des Judéens, les habitants de Judée (Jean, xix, 20). Délégitimer Israël et attaquer le christianisme, Arte l'a fait !

Les juifs ont toujours vécu en Eretz Israël, quels qu'aient été les empires ayant occupé cette terre. Le dernier en date était l'empire ottoman, allié de l'empire germanique durant la Première Guerre mondiale. 

Durant la Première Guerre mondiale, "un potentat mecquois, le chérif Hussein ibn Ali, de la famille hachémite, à l'été 1915, eut l'idée de renverser l'Empire ottoman. Impressionné par les promesses de Hussein de soulever les sujets arabes des Ottomans, Sir Arthur Henry McMahon, haut-commissaire britannique en Égypte, accepta avec hésitation la vision de Hussein d'un empire arabe successeur et facilita la révolte qui éclata en juin 1916. Hussein n'a jamais été près de remplir sa part du marché. La majeure partie de la population arabophone est restée fidèle aux Turcs jusqu'au bout, considérant l'insurrection hachémite avec dédain".

Le 4 juin 1917, Jules Cambon, Secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères situé au Quai d'Orsay (Paris), a écrit à Nahum Sokolof (1859-1936), un des dirigeants de l'Organisation sioniste mondiale, afin de l'assurer de sa sympathie pour la cause sioniste, c'est-à-dire la "renaissance de la nationalité juive sur" sa terre :
"Paris, le 4 juin 1917. Monsieur, Vous avez bien voulu m’exposer le projet auquel vous consacrez tous vos efforts et qui a pour objet de développer la colonisation israélite en Palestine. Vous estimez que si les circonstances le permettent et l’indépendance des Lieux Saints étant assurée d’autre part, ce serait faire œuvre de justice et de réparation que d’aider, par la protection des Puissances alliées, à la renaissance de la nationalité juive, sur cette terre d’où le peuple d’Israël fut chassé il y a tant de siècles. Le gouvernement français, qui est entré dans cette guerre pour défendre un peuple injustement attaqué, et qui continue la lutte pour assurer la victoire du droit sur la force, ne peut qu’éprouver de la sympathie pour votre cause, dont le triomphe est lié à celui des alliés. Je suis heureux de vous donner sous ce pli une telle assurance”.
Le 2 novembre 1917, la déclaration de Lord Arthur Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères (Foreign Office) du Royaume-Uni, écrit à Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), vice-président du Board of Jewish Deputies : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un Foyer national pour le peuple Juif, et il emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui porte atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives de Palestine ainsi qu'aux droits et aux statuts politiques dont les Juifs jouissent dans les autres pays ».

Interrompue à diverses reprises, la Conférence de la paix Paris (18 janvier 1919-août 1920) constate la disparition d'empires, dont celui ottoman, et la création ou la réapparition de nouveaux Etats. Les Etats vainqueurs du conflit mondial se partagent des territoires d'Etats vaincus. Au cours de cette conférence, les représentants sionistes présentent une carte de leur futur Etat.

A l'approche de la conférence de Paris, le 3 janvier 1919, un accord est signé entre Chaim Weizmann (1874-1952), qui dirige la Fédération sioniste britannique, et le prince hachémite Fayçal ibn al-Husayn (1885-1933), qui mène la délégation Arabe à cette conférence. Ce mémorandum stipule dans son article IV que :
"Toutes les mesures nécessaires seront prises pour encourager et stimuler l'immigration de Juifs en Palestine à une large échelle, et aussi vite que possible pour établir des immigrants Juifs sur la terre via une implantation plus proche et une agriculture intensive".
Cette déclaration Balfour - la "Magna Carta d'Israël" (Lord Curzon) - a été approuvée par plusieurs gouvernements Alliés, et réaffirmée lors de la Conférence internationale des principales puissances alliées - Grande-Bretagne, France, Italie, Belgique, Grèce, Japon ; les Etats-Unis comme observateurs - à  San Remo, en Italie (19-26 avril 1920), préparatoire aux traités de paix, ainsi que par des résolutions du Congrès américain, notamment par la résolution 322 du 21 septembre 1922.

« Pour bien comprendre la pleine légalité de la souveraineté d’Israël en Palestine, on doit commencer par la Conférence pour la Paix de Paris, en 1919, qui s’est déroulée au Quai d’Orsay, le Ministère français des Affaires étrangères. Autant les Arabes que les Sionistes y ont alors soutenu leur dossier, concernant l’avenir de la Palestine. L’Organisation Sioniste a demandé la reconnaissance « du titre de propriété historique du peuple juif en Palestine et du droit des Juifs d’y reconstituer leur foyer national ». Elle exigeait que les frontières de la Palestine – à propos desquelles ils présentaient une carte détaillée – s’alignent largement sur le territoire défini par la Bible, sur les deux rives du Jourdain. Elle proposait que la question de « la Souveraineté en Palestine soit transférée à la Société des Nations et que sa juridiction soit confiée à la Grande-Bretagne, agissant au titre de Mandataire de la SDN », explique Me Jacques Gauthier, avocat canadien et conseiller juridique pour la France, le Canada, le Mexique, l'Espagne.

Et d'ajouter : « La Conférence de Paris a débouché sur divers traités avec les nations vaincues durant la Première Guerre Mondiale. Elles ont dû transférer la question de nombreux territoires qu’elles avaient perdus au cours de cette guerre, au soin des cinq principaux alliés et puissances associées : les Etats-Unis, l’Empire Britannique, la France, l’Italie et le Japon. La Conférence de Paris s’est poursuivie dans le cadre de la Conférence de San Remo, qui s’est déroulée en avril 1920, à la Villa Devachan ».

Du 19 au 26 avril 1920, les Etats participant à la conférence de San Remo (Ligurie, Italie) - France, Grande-Bretagne, Italie, Grèce, Japon, Belgique ; les Etats-Unis y sont un observateur neutre - se sont prononcés sur le sort de "territoires" appartenant auparavant à l'Empire ottoman. Découpant ce dernier, ils ont créé trois ensembles confiés, sous la forme de mandats, à la France et au Royaume-Uni : "Les mandataires choisis par les principales Puissances alliées sont la France pour la Syrie, et la Grande-Bretagne pour la Mésopotamie et la Palestine" afin de créer un "foyer national pour le peuple Juif" en Palestine mandataire. Chaim Weizmann,  Nahum Sokolow, et Herbert Samuel ont aussi assisté à cette conférence. 

« Le Conseil Suprême des principales puissances a adopté la résolution du 25 avril, concernant la Palestine. Elle déclare que son administration serait confiée à un Mandataire qu’elles choisiraient. Elle dit aussi : « Ce mandataire sera responsable de rendre effective la déclaration faite, à l’origine, le 8 novembre 1917, par le Gouvernement britannique et adoptée par les autres Puissances alliées, en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif. Il est clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter préjudice aux droits civiques et religieux des communautés non-juives de Palestine, ou les droits et le statut politique dont jouissent les Juifs dans tout autre pays. Cette résolution est le fondement légal des droits, dans le cadre de la Loi des Nations, accordés au peuple Juif, concernant la Palestine », explique Me Jacques Gauthier.

Cette résolution du 25 avril 1920 de la Conférence de San Remo a donc cité la déclaration Balfour et l'article 22 de la Charte de la Société des Nations sur le mandat. Elle intègre cette déclaration dans le mandat britannique en Palestine.

Les Etats participant à cette conférence ont décidé notamment d'inclure la Judée et la Samarie, ainsi que le Golan, dans le futur Etat Juif et dans le mandat à confier au Royaume-Uni afin de mettre en vigueur la Déclaration Balfour.

Le mandat confié à la Grande-Bretagne pour la Palestine précisait « que le Mandataire sera responsable de la création des conditions, visant à « sécuriser l’instauration du Foyer National Juif » et que reconnaissance est donnée « aux liens historiques du Peuple Juif avec la Palestine et aux fondements (légaux) pour y reconstruire leur foyer national dans ce pays ».

"En Loi internationale, une fois que le titre sur la Palestine a été conféré au peuple Juif, il ne peut pas être annulé rétroactivement, comme conséquence de l’introduction de nouveaux principes dans les lois internationales, plusieurs décennies plus tard", explique Me Jacques Gauthier.

Cette résolution a été entérinée par la Société des Nations en 1922. Le 24 juillet 1922, le Conseil de la Société des Nations a reconnu les droits du peuple juif dans son texte fondant le mandat britannique sur la "Palestine" : 
"Considérant que les principales puissances alliées sont d'accord en vue de donner effet aux dispositions de l'article 22 du Pacte de la Société des nations, pour confier à un mandataire choisi par lesdites puissances l'administration du territoire de la Palestine, qui faisait autrefois partie de l'Empire ottoman, dans des frontières à fixer par lesdites puissances ;
Considérant que les principales puissances alliées ont, en outre, convenu que le mandataire serait responsable de la mise à exécution de la déclaration originairement faite le 2 novembre 1917 par le gouvernement britannique et adoptée par lesdites puissances, en faveur de l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, étant bien entendu que rien ne sera fait qui puisse porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non juives en Palestine, non plus qu'aux droits et au statut politique dont jouissent les Juifs dans tout autre pays ;
Considérant que cette déclaration comporte la reconnaissance des liens historiques du peuple juif avec la Palestine et des raisons de la reconstitution de son foyer national en ce pays ;
Considérant que les puissances alliées ont choisi Sa Majesté britannique comme mandataire pour la Palestine  ;
Considérant que les termes du mandat sur la Palestine ont été formulés de la façon suivante et soumis à l'approbation du Conseil de la société.

Article 2.

Le mandataire assumera la responsabilité d'instituer dans le pays un état de choses politique, administratif et économique de nature à assurer l'établissement du foyer national pour le peuple juif, comme il est prévu au préambule, et à assurer également le développement d'institutions de libre gouvernement, ainsi que la sauvegarde des droits civils et religieux de tous les habitants de la Palestine, à quelque race ou religion qu'ils appartiennent

Article 4.

Un organisme juif convenable sera officiellement reconnu et aura le droit de donner des avis à l'administration de la Palestine et de coopérer avec elle dans toutes questions économiques, sociales et autres, susceptibles d'affecter l'établissement du foyer national juif et les intérêts de la population juive en Palestine, et, toujours sous réserve du contrôle de l'administration, d'aider et de participer au développement du pays.
L'Organisation sioniste sera reconnue comme étant l'organisme visé ci-dessus, pour autant que, de l'avis du mandataire, son organisation et sa constitution seront jugées convenables. D'accord avec le gouvernement de Sa Majesté britannique, elle prendra toutes mesures nécessaires pour assurer la coopération de tous les Juifs disposés à collaborer à la constitution du foyer national juif".  

Après la Première Guerre mondiale et jusqu'en 1920, les Arabes de Palestine ont réclamé leur rattachement à la Syrie. Ainsi, dans la photographie ci-contre, ils défilent à Jérusalem en mars 1920 contre l'immigration juive et pour le "pansyrianisme" : la "Palestine" est alors présentée tactiquement comme une province méridionale de la Syrie. Et ce, afin de lutter contre le sionisme.

Dès fin 1920, après la création du mandat de la France sur la Syrie et déçus par la relative modération des dirigeants syriens à l'égard du sionisme, ces Arabes de Palestine, notamment Mohammed Amin al-Husseinioptent tactiquement pour le séparatisme nationaliste

En 1921, le Royaume-Uni a séparé environ 80% de ce territoire pour fonder la Transjordanie (devenue la Jordanie). Mais, il a gardé la Judée et la Samarie, ainsi que la bande de Gaza, dans le périmètre de la Palestine mandataire. "Ce qui n'existe pas, c'est la Jordanie ou la Transjordanie qui n'ont jamais existé dans l'Histoire. C'est une invention de l'Angleterre pour consoler l'émir Abdallah", a déclaré le président Habib Bourguiba en 1973.

En effet, afin de remercier son allié hachémite, pour cette "Grande révolte arabe" mythifiée par Thomas Edward Lawrence (1888-1935), surnommé Lawrence d'Arabie, la Grande-Bretagne crée en 1921 "l'émirat de Transjordanie (connu plus tard comme royaume de Jordanie), afin de satisfaire les ambition du second fils d'Hussein, Abdullah, tout en fondant la même année l'Etat moderne d'Iraq créé à l'instigation de Faisal, frère cadet d'Abdullah". Quant à Hussein, il devient roi de Hedjaz, région regroupant les villes de Médine et La Mecque, mais, quelques années plus tard, sa famille en est évincée par Abdul Aziz ibn Saud qui conquiert en décembre 1925 cette région et fonde en 1932 le royaume saoudien.

La SDN a entériné cette découpe.

L'article 6 du mandat britannique pour la Palestine stipule que les Juifs ont le droit de s'établir dans toute cette Palestine mandataire, en particulier en Judée et en Samarie ou à "Jérusalem-Est", et que la communauté internationale a le devoir de les y aider. Ces terres bibliques faisaient donc partie de la Palestine confiée au Royaume-Uni par un mandat de la SDN (Société des Nations) du 24 juillet 1922. 

La SDN a alors entériné la Déclaration Balfour et les résolutions adoptées par la conférence de San Remo - 51 Etats ont signé la résolution sur les droits des Juifs adoptée par cette conférence -. Elle a reconnu les droits du peuple Juif en Eretz Israël : « Reconnaissance a été rendue au lien historique entre le peuple Juif et la Palestine et aux raisons pour reconstituer son foyer national dans ce pays ». 

En 1945, la Charte des Nations unies prévoit dans son article 80, dénommé aussi "clause du peuple juif" :
Donc, les droits du peuple Juif accordés lors de la conférence de San Remo, par le mandat britannique en Palestine et même après son expiration les 14-15 mai 1948, perdurent, sont préservés et non affectés par la résolution 181 non contraignante de l’Assemblée générale des Nations unies du 29 novembre 1947 (Plan de partage).

 L'ONU n'a pas le droit d'allouer la moindre parcelle de ce territoire à la "Palestine". Elle est tenue de respecter le territoire promis au peuple Juif et n'a le droit ni d'interdire ni de condamner l'installation de Juifs en Judée, en Samarie ou dans la bande de Gaza.

La reconnaissance de la "Palestine" par l'Assemblée générale de l'ONU comme Etat non membre observateur (29 novembre 2012) et par l'UNESCO comme Etat membre (31 octobre 2011) - une résolution visant à l'admission de la "Palestine" comme Etat membre de l'UNESCO date du 26 mai 1989 - a donc fait voler en éclat le droit international public en violant la Charte des Nations unies, traité international suprême liant 193 Etats membres.

Anwar Abu Eisheh, ancien ministre de la Culture de l'Autorité palestinienne, a dit être favorable à "un Etat dans les territoires occupés en 1967 en conformité avec les principes du droit international. Je rappelle l’article 1 de la Charte du Fatah, organisation principale de l’OLP. Nous luttons pour un État laïc et démocratique sur la totalité de la terre de la Palestine, à égalité de droits et de devoirs et droits entre chrétiens, juifs et musulmans ».  Aucun Etat indépendant dénommé "Palestine" n'a existé. Aucun "peuple palestinien" autre que le peuple Juif n'a existé. Anwar Abu Eisheh a expliqué qu'il soutenait la "solution à deux Etats" pour complaire à la communauté internationale, mais qu'il visait la création d'une "Palestine" dans le territoire de l'Etat Juif, donc la destruction d'Israël. Bien sûr, il l'enrobe d'un discours "politiquement correct" ("Etat laïc et démocratique"). Mais qui croit en l'avènement d'un Etat laïc dans le monde musulman ?  Comment ne pas prévoir le rétablissement de la dhimmitude ?  

Amélie Ferey, enseignante à Sciences Po et à Polytechnique, a souligné la "place inédite dans le gouvernement de Benjamin Netanyahu du mouvement des colons. La volonté d'annexer de fait la Cisjordanie ne date pas de personnages extrémistes, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir. Benjamin Netanyahu a toujours dénoncé les accords d'Oslo". Non, Benjamin Netanyahu a critiqué, mais non dénoncé ces accords. En droit international, la dénonciation d'un accord obéit à des règles spécifiques. 

Puis, cette chercheuse à l'IFRI, a ajouté : "On a été très critique de l'administration Biden, mais sous l'administration Biden, Netanyahu a été plus ou moins contenu... Biden n'a pas hésité à utiliser le levier des armements en imposant un embargo sur les armements offensifs pour limiter cet agenda annexionniste, du Grand Israël". Refuser de livrer des armes à Israël, qui les avait achetées et qui mène une guerre existentielle, un bel exemple !

Personne sur le plateau télévisuel pour rappeler l'Histoire. Chacun a surenchéri dans la délégitimation d'Israël, au-delà de la critique d'un gouvernement issu d'élections démocratiques. Il n'y avait nul débat. 

Le consensus sur la volonté d'une bande de Gaza ainsi que de la Judée et de la Samarie, territoires bibliques, sans aucun Juif s'avérait inquiétant. Car cela signifiait que le Juif était source de problèmes et sa présence illégitime sur des territoires confiés à l'Etat Juif par le droit international. La création de logements en Judée ou en Samarie, en l'occurrence 3400 logements (projet E1 à Maale Adumim), est parfaitement légale. 

Arte Journal révèle le même biais anti-israélien.

Qui a décidé de ces lignes éditoriales anti-israéliennes ? Quels sont les critères de sélection sur Arte ? Tant d'ignorance historique et de partialité ! Impunément. Sans réaction des dirigeants d'organisations juives françaises. Lors du dernier diner du CRIF, son Président, Yonathan Arfi, avait demandé la fermeture uniquement de la chaine qatarie al-Jazeera. 

Le 22 août 2025, sur CNews, l'historien Marc Knobel avait nié l'existence d'un antisémitisme d'Etat en France en arguant de l'absence de lois antisémites. Et de citer la législation antijuive sous le régime de Vichy.

Mais nul besoin d'un carcan législatif antisémite pour inciter à la haine des juifs et discriminer les juifs. Ce sont des chaines de télévision financées par l'argent public et le Président Emmanuel Macron qui distillent la haine des juifs au travers notamment de blood libels, dont l'affaire al-Dura en est l'exemple, de l'interdiction d'entreprises israéliennes à des Salons aéronautiques mondiaux, etc. Et c'est le "gouvernement des juges" qui les ruine.



"28 minutes", émission réalisée par Adrien Soland
France, Arte France, KM  / KM Presse / 2026
Arte G.E.I.E., Direction de l’Information : Carolin Ollivier
Arte France, Unité Société et Culture : Fabrice Puchault, Karen Michael, Marie-Lise Lafon, Rachel Anquetil 
Productrice : Sandrine Beyne
Rédaction en chef : Hervé Gardette, Sébastien Guyot
Présentation : Elisabeth Quin
Sur Arte le 25 août 2025
Disponible jusqu'au 23/11/2025

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