Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 23 décembre 2025

« Gaulois, mais Romains ! Chefs-d’œuvre du musée d’Archéologie nationale »

Le Musée de la Romanité à Nîmes propose l’exposition « Gaulois, mais Romains ! Chefs-d’oeuvre du musée d’Archéologie nationale ». 
« À travers un partenariat exceptionnel avec le musée d’Archéologie nationale, l’exposition explore, de la défaite d’Alésia en 52 av. J.-C. jusqu’au IIIe siècle, la manière dont les cultures gauloise et romaine se sont entremêlées pour façonner une identité nouvelle, riche et complexe. Ce dialogue entre deux civilisations révèle un monde en pleine mutation, où traditions locales et influences romaines s’unissent pour former un véritable art de vivre gallo-romain ». Aucune mention des Juifs présents en Gaule depuis le 1er siècle de l'ère commune.

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« Le Musée de la Romanité à Nîmes invite le public à une immersion dans l’histoire fascinante de la Gaule romaine avec l’exposition « Gaulois, mais Romains ! ». Un titre qui fait penser à « Nos ancêtres les Gaulois », expression de l'historien positiviste Ernest Lavisse inscrite dans les manuels scolaires de la IIIe République.

« À travers un partenariat exceptionnel avec le musée d’Archéologie nationale, l’exposition explore la manière dont les cultures gauloise et romaine se sont entremêlées pour façonner une identité nouvelle, riche et complexe. Ce dialogue entre deux civilisations révèle un monde en pleine mutation, où traditions locales et influences romaines s’unissent pour former un véritable art de vivre gallo-romain. Une immersion historique qui offre un nouvel éclairage captivant sur la Gaule romaine. »

Curieusement, cette exposition ne mentionne pas les Juifs, pourtant présents en Gaule depuis le 1er siècle de l'ère commune. Citons Archelaüs, ethnarque de Judée et fils d'Hérode Ier le Grand, exilé par Auguste à Vienne (Isère) en l'an 6 et décédé en l'an 16. En l'an 39, son frère Hérode Antipas, de tétrarque de Galilée est exilé par Caligula à Lyon ou à Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand-de-Comminges). Les premiers juifs arrivés dans cette région auraient perçu une ressemblance entre la Gaule et la région de Sarepta (en hébreu biblique, Tzarfát) située en Galilée, et auraient donc dénommé la Gaule, puis la France, Tzarfát, nom qui a perduré en hébreu moderne. Des vestiges archéologiques attestent de la présence des Juifs en Gaule romaine dès la fin du Ier siècle : une lampe à huile ornée du chandelier à sept branches découverte en 1967 à Orgon dans la province de Narbonnaise romanisée dès 121 avant notre èrele sarcophage de Pompeia Iudea daté du IIIe siècle et découvert en 2009 dans le quartier de Trinquetaille à Arles. Davantage de vestiges juifs ont été mis à jour dans la vallée du Rhône.

Cette absence de mention des Juifs surprend. En 2022, le Musée de la Romanité avait posté la vidéo de la conférence « La question du genre en archéologie classique - 2022 » par Isabelle Algrain (Belgique), Docteure en Histoire, arts et archéologie de l’Université libre de Bruxelles et titulaire d’un master de spécialisation en études de genre, collaboratrice scientifique au Centre de Recherches en Archéologie et Patrimoine de l’Université libre de Bruxelles. Un thème anachronique, et si woke. "Alors que les premières approches féministes dans le domaine de l’archéologie – phénomène essentiellement anglo-américain et scandinave à ses débuts – ont été publiées voilà maintenant une cinquante d’années, il est indubitable que l’archéologie du genre a mis beaucoup plus de temps pour s’implanter en France. Depuis une décennie, on assiste toutefois à l’éclosion de ce champ de recherche dans le monde francophone. Mais qu’est-ce que l’archéologie du genre ? Loin de s’intéresser uniquement aux femmes et à leur place dans les sociétés anciennes, l’archéologie du genre ambitionne de reconstruire les rapports sociaux de sexe dans les sociétés anciennes sur base de la culture matérielle. Cette conférence présente la genèse et les objets d’étude de l’archéologie du genre tout en abordant des exemples concrets qui permettent d’éclairer les apports de cette approche, principalement au travers de l’analyse de contextes funéraires et d’exemples tirés de l’iconographie de l’Athènes archaïque et classique ".

« Gaulois, mais Romains ! » retrace « l’histoire de la Gaule conquise par Rome et illustre la manière dont les Gaulois ont non seulement intégré, mais aussi réinterprété la culture romaine, déconstruisant ainsi les stéréotypes traditionnels autour de la « Gaule chevelue » et barbare pour dévoiler un territoire et une société organisée, à la culture et aux traditions développées. » 

« L’exposition vise ainsi à révéler les traces matérielles d’un véritable « art de vivre » gallo-romain, mêlant influences gauloises et romaines, sur un territoire qui s’étend au-delà de la Narbonnaise, dans les provinces d’Aquitaine, de la Lyonnaise et de la Gaule Belgique. » 

« Le cadre chronologique s’étend de la défaite d’Alésia, en 52 av. J.-C., jusqu’au IIIe siècle, période au cours de laquelle s’expriment pleinement les multiples facettes de cette gallo-romanité. » 

« L’exposition offre également l’occasion de revenir aux origines du musée d’Archéologie nationale, fondé par Napoléon III comme un musée qualifié à l’origine de « gallo-romain », et qui a contribué à façonner certains stéréotypes autour de la Gaule. »

« S’appuyant sur la richesse de ses collections, conçue comme un complément aux collections permanentes du Musée de la Romanité, l’exposition permet de transmettre aux visiteurs les clés de lecture pour mieux les appréhender. »

« Le parcours de l’exposition s’ouvre sur l’emblématique figure du sanglier, symbole de la « Gaule chevelue » dans la culture populaire, et qui incarne la dualité entre les identités gauloise et romaine. Animal totémique pour les Gaulois et gibier noble pour les Romains, le sanglier occupe une place centrale dans les deux cultures, alimentant l’imaginaire d’une Gaule sylvestre. L’exposition s’articule ensuite autour de trois grandes séquences : le développement de la société gallo-romaine, l’exploration des pratiques religieuses et du panthéon gallo-romain, et enfin, une réflexion sur la naissance de l’archéologie gallo-romaine à l’époque de Napoléon III. » 

« La première séquence plonge les visiteurs dans le quotidien des habitants de la Gaule après la conquête romaine. À travers une sélection d’objets archéologiques, nous découvrons comment les Gaulois ont dû intégrer le modèle romain tout en préservant certaines de leurs traditions. Cette première séquence cherche à montrer qui sont les habitants de la Gaule romaine et comment la société est organisée. En fonction des différents groupes sociaux, cette séquence s’attarde sur les citoyens et les élites, l’armée romaine en Gaule, les artisans et leurs métiers, mais aussi les esclaves et les affranchis. Elle est illustrée par des stèles funéraires, des inscriptions honorifiques et des objets du quotidien. À travers la restitution 3D de la Villa de la Millière, dans laquelle il sera possible de se promener, le public découvre comment les Gallo-romains vivaient à la romaine dans la campagne du nord de la Gaule. La voûte de la Villa, décorée des personnifications des quatre saisons, sera présentée au public pour la première fois depuis son acquisition et sa restauration récente par le Centre d’Étude des Peintures Murales Romaines de Soissons. »

« Consacrée au domaine des dieux, la deuxième séquence met en lumière la richesse et la complexité du panthéon gallo-romain, fruit d’un syncrétisme entre les croyances celtiques et romaines. Les dieux gaulois ont progressivement cohabité avec les divinités romaines, créant un système religieux hybride où les cultes locaux et impériaux se sont entremêlés. Cette section présente des sculptures et des représentations divines issues des deux peuples, comme la statuette du dieu de Bouray, qui illustre la présence de divinités celtes aux côtés du panthéon gréco-romain. Le culte des divinités, qu’il soit public ou domestique, est exploré dans cette séquence à travers des objets votifs retrouvés dans des sanctuaires tels que les masques de Lacroix-Saint-Ouen qui permettent d’illustrer le rôle des ex-voto dans les rituels religieux. L’importance des offrandes est mise en lumière à travers des pièces telles que l’ex-voto offert à Apollon Moritasgus, retrouvé à Alise-Sainte-Reine. Des descriptions d’offrandes animales et de sacrifices révèlent les rituels pratiqués pour obtenir la protection des dieux, que ce soit pour une guérison ou pour le succès des récoltes. »

« Enfin, la troisième partie de l’exposition revient sur l’histoire et l’évolution de l’archéologie en France, de ses premières découvertes jusqu’à l’institutionnalisation de la discipline. Cette section montre comment l’archéologie a permis de redécouvrir la Gaule romaine et de forger une nouvelle « identité nationale » selon les volontés politiques et idéologiques de Napoléon III. Passionné d’histoire romaine, ce dernier a joué un rôle crucial dans la redécouverte de ce passé gallo-romain, notamment à travers son soutien aux fouilles d’Alésia qui a contribué à la naissance du musée d’Archéologie nationale en 1867. Le XIXe a fortement influencé l’éducation, la culture populaire et la construction d’un imaginaire national autour des Gaulois, encore très présent aujourd’hui. Autrefois considérée comme « une science auxiliaire de l’histoire », l’archéologie a acquis durant le XXe siècle le statut d’une science à même d’appréhender l’Homme dans sa globalité. Pendant longtemps, cette discipline était en effet réduite à la découverte de trésors et de beaux objets. Ainsi, l’archéologie de la Gaule romaine, longtemps limitée aux nécropoles et à l’exploration des villes et des villae, s’intéresse dorénavant aux simples fermes, aux parcellaires anciens, aux pratiques agricoles et aux témoins qui en subsistent. »

« À travers une approche ludique et pédagogique, l’exposition intègre des dispositifs numériques qui invitent les visiteurs à plonger dans l’histoire de la Gaule romaine, à explorer minutieusement les découvertes archéologiques avec des modélisations 3D des œuvres exposées, et même à se projeter dans une salle de classe de la IIIe République. »

À découvrir également dans l’exposition...
MODES ET CODES VESTIMENTAIRES EN GAULE ROMAINE
« Dans le cadre des événements organisés autour du textile et de la toile de jean à Nîmes en 2025, un parcours sur le costume en Gaule romaine est proposé tout au long de l’exposition « Gaulois, mais Romains ! ».
« Parmi les objets généreusement prêtés par le musée d’Archéologie nationale, des représentations d’hommes, de femmes, d’enfants et de divinités, d’origines grecque, romaine ou gauloise, permettent de montrer un éventail des tenues vestimentaires de l’époque. »
« Même si des spécificités existent pour chaque peuple, les influences extérieures ont de tout temps mélangé styles et techniques, créant des modes presque aussi fluctuantes que celles d’aujourd’hui. »
« Pour autant, dans la société romaine très hiérarchisée, des codes régissent les tenues en fonction du genre, du statut social, des fonctions, du contexte. Le vêtement est un élément d’identification de la personne qui le porte. Ces codes vestimentaires sont appliqués dans toutes les provinces de l’Empire, alors que les tenues traditionnelles locales ne sont pas pour autant totalement écartées, certaines même adoptées par les Romains.
Ce parcours concerne 20 œuvres de l’exposition. »

Le commissariat général est assuré par Nicolas de Larquier, conservateur en chef du Musée de la Romanité, et le commissariat scientifique par Thierry Dechezleprêtre, conservateur en chef du patrimoine, responsable scientifique des collections de la Gaule romaine, Musée d’Archéologie nationale et Domaine national du château de Saint-Germain-en-Laye.

Le commissariat exécutif a été confié à Claire Champetier, adjointe au conservateur, Musée de la Romanité.

Les conseillères scientifiques et pédagogiques sont Cécile Carrier, chargée d’étude, Musée de la Romanité, et Lucile Novellini, responsable du service des publics, Musée de la Romanité.

PARCOURS DE L'EXPOSITION

« Débutant par une section introductive consacrée aux stéréotypes liés au peuple gallo-romain – du mythe d’Astérix aux représentations idéalisées du XIXe siècle –, l’exposition questionne la manière dont ces images ont influencé notre compréhension de la Gaule romaine. »

« La première section plonge les visiteurs dans la société gallo-romaine, s’interrogeant sur les habitants de la Gaule romaine. Qui étaient-ils ? Quels liens unissaient les Gaulois et les Romains ? »

« Les témoignages archéologiques issus des collections du musée d’Archéologie nationale permettent de reconstituer le quotidien de ces populations et d’illustrer la richesse de cette société hybride. »

« La deuxième section transporte le public dans le domaine des dieux, en explorant les pratiques religieuses et le panthéon gallo-romain. Entre croyances locales et influences romaines, cette séquence révèle comment les Gallo-Romains ont adapté et transformé leurs cultes, donnant naissance à une spiritualité syncrétique. »

« Enfin, la dernière section propose une réflexion sur la discipline archéologique elle-même, en retraçant l’histoire du musée d’Archéologie nationale depuis sa création sous Napoléon III. »

« Cette partie illustre comment l’archéologie a contribué, parfois malgré elle, à façonner des stéréotypes culturels encore présents dans notre imaginaire collectif. »

« S’appuyant sur la complémentarité des collections des deux musées, l’exposition offre ainsi une lecture renouvelée de la romanité, en mêlant approche scientifique et pédagogique pour dévoiler les multiples facettes de cette identité complexe. »

Sculpture de personnage au sanglier
Calcaire ; h. 25, 8 ; L. 10,5 cm
Fin IIe-Ier s. av. J.-C.
Euffigneix, La Côte d’Alun (Haute-Marne)
Achat 1946 ; Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© Grand Palais Rmn (musée d’Archéologie nationale) / Jean-Gilles Berizzi
« Ce fragment de relief sculpté, découvert dans les années 1920 lors de travaux agricoles, avait été déposé dans une « fosse remplie d’ossements ». On y reconnaît un personnage masculin, dont seuls le torse et la tête penchée sont conservés, portant un torque tubulaire à tampons ouvragés. Un grand sanglier, crête dressée, occupe l’arrière-plan au niveau du thorax. »
« L’homme, sans bras, semble une apparition. À gauche, un immense œil, peut-être animal, est visible, tandis qu’à droite, très fragmentée, une autre figure animale semble représentée. »
« L’arrière et le sommet de la tête, coiffée d’un catogan et de longues mèches, sont arrachés. Aucun mobilier associé n’a été trouvé. Le torque rappelle des exemplaires en tôle d’or des IIe-Ier siècles av. J.-C. La scène reste énigmatique : l’homme pourrait être un héros ancêtre plutôt qu’une divinité, tandis que le sanglier souligne les liens entre humains et animaux, dotés d’esprit et de pouvoir. »

SECTION I — INTRODUCTION : SORTIR DE LA FORET GAULOISE

« La Gallia Comata désigne la Gaule indépendante, avant sa soumission par Jules César. Elle est située au nord de la province romaine qui deviendra la Narbonnaise. L’adjectif « comata » signifie « chevelue ». Parmi les représentations de la « Gaule chevelue », l’image d’un territoire sauvage, recouvert de forêts et habité par des sangliers, est devenue un cliché largement répandu dans la littérature. »

« L’archéologie a mis à mal l’image d’Épinal d’un territoire constitué de forêts impénétrables. Contrairement aux croyances populaires, les Gaulois n’étaient pas un peuple sylvestre vivant dans des cabanes au milieu des bois. Ce vaste territoire, qui s’étend à l’ouest et au nord jusqu’à l’Océan, à l’est jusqu’au Rhin et aux Alpes, était cultivé. Si l’on se réfère à la vision traditionnelle, la conquête de la Gaule chevelue par Jules César aurait été suivie d’un important déboisement par les Romains. Cependant, cette idée mérite d’être nuancée : l’aménagement du territoire et des paysages témoigne d’une acculturation, d’un espace à la fois gaulois et romain (bois, bosquets, villae, voies de communication, villes, sanctuaires, etc.). »

« Peuplant les forêts, le sanglier est à la fois un animal totémique et un gibier noble. Il figure sur les monnaies gauloises et sur les armes celtiques. Bien représenté dans la mythologie celte, le sanglier tisse des liens avec le monde divin. On le retrouve parmi les motifs de la sculpture religieuse. Dans les mondes grec et romain, il est un gibier dangereux et agressif dont la capture est héroïque : « je le vois qui hérisse ses soies, qui jette le feu par les yeux ; je perçois le bruit de ses dents qu’il aiguise contre vous » (Philocrate, Imagines, 28,1). »
Fulmen habent acres in aduncis dentibus apri1
(Ovide, Métamorphoses, X, 550)

« Pour les Romains, le sanglier est un animal de qualité en chasse, au second rang, juste derrière le lion. Le chasseur se méfie autant du mâle que de la laie qui défend ses marcassins. Affronter le sanglier, c’est d’une certaine manière affronter la mort dont naît la grandeur. »

« Ainsi, cette section propose d’introduire la dualité gauloise et romaine avec le sanglier, animal qui revêt une place particulière dans les deux cultures et dont l’environnement entretient l’imaginaire de cette Gaule sylvestre. »

1 « C’est la foudre que portent les fougueux sangliers dans leurs dents recourbées. »
Poplin 1995.

DISPOSITIF MULTIMEDIA
FILM INTRODUCTIF
« LA GAULE CHEVELUE : DÉCOIFFEZ LES CLICHÉS ! »
Durée estimée : 6min20 
« Ce film d’animation présenté en introduction au parcours d’exposition interroge notre vision de la Gaule en mettant en avant les apports récents de la recherche archéologique qui amènent à déconstruire certaines représentations traditionnelles. S’adressant aux adultes comme aux enfants, le ton général du film se veut léger et permet de mieux appréhender les notions historiques expliquées par la voix off. Par leur expressivité et leur aspect “pop”, les personnages sont ici les vecteurs d’un discours qui désamorce les clichés sur les Gaulois. »

Laie de Cahors
Alliage cuivreux ; h. 21,6 ; L. 37 ; pr. 10,4 cm
IIe s. ap. J.-C.? ; Cahors (Lot)
Achat 1872 ; Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© MAN / Valorie Gô
« Cette sculpture en bronze, mise au jour en 1872 à Cahors avec un pied de grande statue, provient d’un site comprenant des colonnes, chapiteaux et mosaïques, probablement une maison de notable, un bâtiment public ou un sanctuaire. Située à Divona Cadurcorum, capitale des Cadurques, la ville antique atteignait près de 200 hectares à son apogée. »
« La laie, remarquable par sa taille et son réalisme, est représentée en mouvement, dans une posture défensive : pattes arrière tendues, mamelles visibles, groin allongé, gueule ouverte dévoilant ses défenses. Sa crête et sa fourrure sont finement incisées dans le métal. »
« Animal emblématique des Celtes, le sanglier apparaît aussi dans l’art gréco-romain, souvent dans des scènes de chasse, comme sur un sarcophage découvert à Saint-Béat. Réaliste et influencée par l’art hellénistique, cette sculpture évoque d’autres oeuvres similaires produites en Gaule romaine aux IIe et IIIe siècles. »

SECTION II — LA SOCIETE GALLO-ROMAINE

« Après la conquête romaine, et surtout au cours du Ier siècle, un nouveau système social adapté du modèle romain se met en place. Aux côtés des hommes libres, vivent des esclaves, des affranchis, etc. Certains sont gaulois, d’autres sont venus d’Italie ou d’autres provinces de l’Empire. Certains sont citoyens et embrassent une carrière politique, d’autres sont marchands, artisans, soldats, enseignants, médecins, prêtres, etc. Cette première section permet de « dresser le portrait » des habitants des provinces gauloises, non pas d’un point de vue géographique, mais en fonction de leur place dans la société. »

CITOYENS ET ÉLITES
« César honora de nombreux Gaulois du statut de citoyen romain. L’étude des noms de famille (l’onomastique) témoigne de la latinisation des anciens noms celtes. C’est parmi les citoyens romains que se manifestent les élites provinciales et municipales que l’on peut assimiler à la haute bourgeoisie. » 

« Dotés d’une fortune personnelle, ces citoyens d’exception accèdent aux plus hautes fonctions politiques et administratives. Les témoignages de ces élites provinciales sont nombreux : inscriptions, statuaires, etc. Certains objets et pratiques culturelles témoignent de leur implication dans la vie publique et économique des cités. »

L’ARMÉE ROMAINE EN GAULE
« La présence de l’armée romaine en Gaule n’est pas systématiquement synonyme de conflits comme le laissent sous-entendre les aventures d’Astérix. La conquête passée, dans le contexte de la Pax Romana (paix romaine), les soldats restent toutefois présents. Ils peuvent être employés à des missions de contrôles : exploitation des carrières, travaux d’adduction d’eau, frappe de la monnaie, etc. »

« Comme tous les sujets de l’Empire, les Gallo-Romains étaient soumis au service militaire. En principe, les citoyens romains devaient servir vingt ans dans les légions, tandis que les pérégrins (hommes libres non-citoyens) effectuaient vingt-cinq ans de service dans les troupes auxiliaires. La présence de l’armée romaine est perceptible par la découverte de nombreuses inscriptions, d’armes et de sépultures de soldats. »

Visière de cavalier à visage
h. 19 ; L. 19,5 ; l. 15,5 cm ; Ier s. ap. J.-C.
Conflans-en-Jarnisy (Meurthe-et-Moselle)
Achat 2019 ; Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© MAN / Valorie Gô
« Découverte à Conflans-en-Jarnisy, près de Metz, chef-lieu de la cité des Médiomatriques, la visière témoigne de la présence militaire romaine dans une zone tampon. Utilisées lors de parades et entraînements, ces visières, datées du Ier au IIIe siècles, servaient à impressionner l’adversaire. »

ESCLAVES ET AFFRANCHIS
« Les sociétés antiques sont des sociétés serviles. Nombreux, les esclaves sont cependant peu visibles parmi les témoignages historiques et archéologiques. La présence d’esclaves se résume souvent à la mise en lumière des entraves en fer, retrouvées en quelques exemplaires, qui servaient à enchaîner les esclaves mais aussi les prisonniers ou même des animaux. »

« L’affranchissement représente l’unique échappatoire pour l’esclave. Un maître pouvait en effet lui donner sa liberté. Ces affranchis qui vivent et travaillent en Gaule, viennent parfois des provinces orientales de l’Empire. Certains d’entre eux parviennent à se hisser au rang de notables, à accumuler une fortune considérable, sans pour autant être pleinement considérés comme des citoyens et exercer des fonctions politiques. Ils ont en revanche des responsabilités religieuses ou au sein d’associations professionnelles (collèges). »

PEUPLE DE MÉTIERS
« En Gaule romaine, un nombre assez important de stèles funéraires montre le défunt tenant ses outils, ou encore pratiquant son métier. Forgerons, sabotiers, scieurs de long, drapiers, foulons, peintres, bouchers et boutiquiers sont ainsi montrés à l’ouvrage, tandis que d’autres sont connus par leurs noms laissés sur leurs outils. »

Couple de Bordeaux
Terre cuite ; h. 6, 3 ; L. 7 ; l. 12 cm
Fin IIe-début IIIe s. ap. J.-C. ; Bordeaux
Don 1925 ; Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© GrandPalaisRmn (musée d’Archéologie nationale) / Franck Raux
« Cette terre cuite, découverte en 1851 dans les fouilles d’une maison de Bordeaux, dénommée dans l’Antiquité Burdigala, reste de contexte incertain : habitat, tombe, sanctuaire ? Burdigala, fondée à l’âge du Fer, devient sous Vespasien (69-76) la capitale administrative de l’Aquitaine et un port majeur. Cette sculpture présente un lit aux proportions importantes, avec de hauts montants reposant sur des pieds évoquant des modèles en bois tourné romains. Sous une couverture, un couple repose sur un matelas et un traversin. La femme, identifiable à ses cheveux longs, enlace l’homme, et un chien, finement détaillé, est couché à leurs pieds. L’œuvre porte l’inscription Pistillus fecit (« Pistillus a fait »), attribuant cette sculpture à l’officine de Pistillus, l’une des plus importantes de la Gaule romaine. Moins onéreuses que les sculptures en pierre et en bronze, ces terres cuites faisaient l’objet d’un commerce actif. »

VIVRE À LA ROMAINE EN GAULE, ENTRE VILLE ET CAMPAGNE
« L’occupation du sol de la Gaule romaine s’appuie sur la structuration d’un réseau viaire, d’un maillage de villes (chefs-lieux de cités et agglomérations secondaires) et d’habitats ruraux. Les fermes et les villas, dispersées sur le territoire, n’en sont pas moins de vastes établissements dont les constructions couvrent couramment 2 ou 3 hectares et abritent plusieurs dizaines de personnes. »

« Ce type d’habitat qui domine la campagne gallo-romaine suit un modèle déjà établi avec les « fermes indigènes » de l’époque de l’Indépendance gauloise. Les traditions locales ont ici conforté les tendances nouvelles apportées par la romanisation. Les recherches récentes montrent cependant que de nombreux habitats ruraux gallo-romains ont été implantés comme des créations nouvelles et cela, dès le début du Ier siècle, selon des rythmes qui peuvent toutefois varier d’une région à l’autre. »

« Très souvent, ces villas ont été détruites, parfois volontairement, et ont ensuite fait l’objet de nivellement et de récupération de matériaux. Les techniques de photo-interprétations ou de géophysique permettent d’en reconnaître les plans. En Gaule lyonnaise et en Belgique, le plan le plus courant est celui en longueur, comportant une galerie en façade (ouverte vers l’exploitation) souvent encadrée de deux pavillons d’angle. La partie résidentielle (pars urbana) s’étend en arrière de la galerie. »

Le trésor de Rethel (Ardennes)
Fin IIe – première moitié du IIIe s.
Or (bracelet) et argent
Plat ovale : L.51,2, l.21,7 cm.
Achat 1985 ; Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© GrandPalaisRmn (musée d’Archéologie nationale) / image GrandPalaisRmn
« Le trésor de Rethel a été découvert en 1980 lors d’une fouille clandestine à proximité d’une villa gallo-romaine anciennement connue. Une partie du trésor a été proposée au musée du Louvre. À la suite d’une enquête administrative de plusieurs années, la propriétaire du terrain a été reconnue seule détentrice des objets. Une partie du trésor lui fut achetée en 1983 par l’État, tandis qu’une autre partie rejoignait les collections publiques par dation en 1986. »
« Le trésor représente un poids d’argent de près de 20 kg. Les quinze objets qui le composent avaient été enveloppés dans des tissus et déposés dans un vaste bassin de bronze, presque entièrement détruit. Le trésor réunit, comme souvent, des bijoux, des objets de toilette (deux miroirs et au moins l’un des bassins en forme de coquille) et de la vaisselle de table. Parmi celle-ci, les vases à boire sont presque complètement absents, ce qui reflète une caractéristique des services d’argenterie du IIIe siècle. Le décor de rosaces niellées qui ornent plusieurs plats est également à la mode tout au long du IIIe siècle. Le trésor de Rethel s’inscrit dans une longue série de découvertes qui permettent de reconnaître, en Gaule même, des orfèvres très actifs. »

Les Quatre Saisons de la villa de La Millière : l’Été
Calcaire et pigments d’origine variée ; IIIe s. ap. J.-C.
La Millière, Les Mesnuls (Yvelines)
Achat 2023 ; Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© APPA CEPMR / JF Lefèvre
« La villa gallo-romaine de La Millière est célèbre pour ses remarquables peintures murales découvertes lors des fouilles menées entre 1977 et 1980 par l’archéologue amateur F. Zuber. Ces fresques, constituées de nombreux fragments retrouvés au sol ou encore fixés aux murs, ont fait l’objet d’un minutieux travail d’étude et de remontage en 2021 et 2022, par les spécialistes du Centre d’étude des peintures murales romaines de Soissons. Cette analyse approfondie a permis de reconstituer le programme décoratif complet de la villa. »
« Le décor des Quatre Saisons provient d’une petite salle privée située au nord-ouest de la villa. Construite au IIe siècle, cette pièce a été aménagée au début du IIIe siècle avec un système de chauffage par hypocauste, une alcôve et deux voûtes, reflétant le statut social du propriétaire. Les murs étaient ornés d’imitations de marbres en bas, surmontés d’une corniche en stuc, tandis que la partie supérieure était divisée en panneaux décorés de guirlandes. La voûte d’arêtes, la mieux conservée de Gaule, présente quatre médaillons hexagonaux peints, chacun abritant une allégorie des saisons. Si le Printemps et l’Été sont figurés de façon conventionnelle, l’Automne et l’Hiver s’écartent des représentations habituelles. Ce décor raffiné, mêlant peinture et stuc, souligne le lien entre la villa et les cycles saisonniers agricoles. »
« Les opérations de restauration ont été réalisées avec le soutien du Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat et de la Fondation Crédit Agricole - Pays de France. »

DISPOSITIF MULTIMEDIA
VISITE VIRTUELLE DE LA VILLA DE LA MILLIÈRE
« Sous la forme d’une visite virtuelle, le visiteur est invité à une déambulation dans les différents espaces constituant la villa. Cette déambulation lui permet de percevoir l’organisation spatiale du site (appartement privatif et pièces d’apparat notamment), de contempler les décors peints et d’en comprendre les principes de restitution, de mettre en relation mobilier archéologique et hypothèses de reconstitution. »
« Réalisé à partir d’un modèle 3D, ce dispositif multimédia interactif est composé d’un écran tactile servant à la navigation et d’une une vidéo-projection qui diffuse des séquences audiovisuelles accessibles par des points d’intérêt. »

SECTION III — LE DOMAINE DES DIEUX

LE PANTHÉON GALLO-ROMAIN
« Avant la conquête de la Gaule par César, les Gaulois possédaient un panthéon foisonnant et complexe. Les représentations gallo-romaines nous en livrent quelques images et quelques noms, prouvant que ces dieux continuent à être vénérés aux côtés des nouveaux dieux romains. L’association de dieux gaulois et de dieux romains, qui mêle intégration de la religion romaine et fidélité aux cultes indigènes, est par là même un symbole de la romanisation. »

« La collection gallo-romaine du musée d’Archéologie nationale se compose de nombreuses représentations divines exécutées dans des dimensions et des matériaux variés (calcaire, marbre, alliage cuivreux, terre cuite, etc.), et témoigne du très grand nombre de divinités peuplant le panthéon gallo-romain et de la diversité de leurs images. »

PRATIQUES RELIGIEUSES
« Des fouilles archéologiques ont été menées au lieu-dit de La-Croix-Saint-Charles à Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or) par Émile Espérandieu (1909-1911). De nombreuses offrandes qui représentent des parties du corps humain (genou, tronc, yeux) et plusieurs représentations de bébés emmaillotés dans des langes ont été offertes au dieu Apollon Moritasgus. »

« Émile Espérandieu n’est pas un inconnu à Nîmes. Militaire, épigraphiste archéologue, il est originaire de Saint-Hippolyte-de-Caton, dans le Gard. Il se fit un nom dans le monde de l’archéologie en étudiant et publiant la sculpture en pierre de la Gaule dans des recueils qui portent toujours son nom, avant de devenir le directeur des fouilles d’Alésia en 1906. C’est en 1918 qu’il se retire à Nîmes où il devient le conservateur des Monuments antiques et des musées archéologiques. Il fut également membre de l’Académie de Nîmes et de son École antique. »

SECTION IV — L’INVENTION DE L’ARCHEOLOGIE GALLO-ROMAINE

NAPOLÉON III ET LA GAULE ROMAINE
« Napoléon III se passionne pour Jules César, l’histoire romaine et l’archéologie. Soucieux de réconcilier les Français, jusqu’alors divisés par leurs origines nationales, Napoléon III cherche à créer une France gallo-romaine susceptible de transcender les affrontements de mémoire. Les fouilles d’Alésia conduisent à la fondation du Musée gallo-romain à Saint-Germain-en-Laye, dans l’ancien château des rois de France, le 8 mars 1862. Ce musée participe à l’institutionnalisation de l’archéologie et de son développement en tant que discipline scientifique, et contribue, par sa vision pédagogique et son exigence de transmission, à l’édification du citoyen. À l’ouverture du musée en mai 1867, seule la Salle d’Alésia contant la victoire romaine sur les Gaulois est inaugurée. Par la suite, une vingtaine d’autres salles gallo-romaines ouvre avant la guerre de 1914. La Gaule chevelue est au cœur des réflexions républicaines : d’un côté, les Gaulois chevelus et sylvestres à la vie simple et frustre ; de l’autre les Romains incarnent l’administration, l’ordre, l’organisation et la rectitude en toutes choses. »

L'empereur voulait aussi montrer que ses interventions extérieures, politiques et militaires (Mexique, Algérie, etc.) visaient notamment, à l'instar de César, à apporter une civilisation. 

Sur ce site considéré comme étant celui d'Alésia, est placé en 1865 le Monument à Vercingétorix, statue  en cuivre conçue par le sculpteur Aimé Millet. Du haut du mont Auxois, site supposé de l'oppidum, type d'habitat protohistorique fortifié, cette oeuvre domine le village d'Alise-Sainte-Reine (Côte-d'Or) en Bourgogne-Franche-Comté.La statue repose sur un socle en granit de Saulieu et pierre de Pouillenay de 7 mètres de hauteur, conçu par Eugène Viollet-le-Duc et entouré d'un bandeau de bronze sur lequel est écrit : « La Gaule unie, formant une seule nation, animée d'un même esprit, peut défier l'univers », phrase rappelant un discours de Vercingétorix que Jules César rapporte dans De Bello Gallico, VII, 29. En dessous : « Napoléon III, empereur des Français, à la mémoire de Vercingétorix ».

« Le traumatisme de la défaite militaire de 1870 face à la Prusse entraîne un parallèle explicite avec la défaite de Vercingétorix face à Jules César à Alésia en 52 av. J.-C. Cette comparaison permet de valoriser le héros gaulois et l’urgence à se mettre à l’école de son vainqueur. La Gaule conquise par Rome étant devenue une brillante province civilisée, la France vaincue par la Prusse doit donc se réformer en s’inspirant des méthodes efficaces de son vainqueur. Ainsi, pour être ancienne et légitime, la France doit être gauloise, mais pour être civilisée et civilisatrice, elle doit être romaine. Autrement dit, la France doit être gallo-romaine. » 

Canthare d’Alésia
Argent et dorure ; h. 11,5 ; d. : 11 ; l ; 18,8 cm
Première moitié du Ier siècle av. J.-C.
Don de l’empereur Napoléon III au musée d’Archéologie nationale, 1867
Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© MAN / Valorie Gô
« Ce vase est découvert en 1862 dans un fossé des fortifications de César creusées à Alésia, lors des fouilles dirigées par Napoléon III. Envoyé à l’empereur par le commandant Stoffel, il est rapidement présenté dans les journaux comme ayant appartenu à César, devenant ainsi un symbole de l’entreprise archéologique de Napoléon III. En réalité, il s’agit services d’argenterie romains. Une inscription évoque une coupe jumelle disparue, tandis qu’un nom grec et une profession, «orfèvre», sont gravés. Une autre inscription pourrait indiquer un usage rituel gaulois. Ce vase témoigne d’échanges entre cultures méditerranéennes et gauloises, ayant transité par des aristocrates ou marchands avant d’être offert dans un sanctuaire, puis abandonné dans des circonstances inconnues. »

Légionnaire romain
Auguste Bartholdi (1834-1904)
1870 ; Bois, plâtre et textile
Don de l’empereur Napoléon III au musée d’Archéologie nationale, 1870
Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© MAN / Valorie Gô

DISPOSITIF MULTIMEDIA
SALLE DE CLASSE DE LA IIIÈME RÉPUBLIQUE
« Avec ses pupitres d’écoliers, la scénographie de la dernière séquence du parcours d’exposition évoque une salle de classe de style IIIe République. Les visiteurs peuvent ici consulter des documents d’archives, les pages du manuel scolaire « Petit Lavisse », écouter des podcasts ou encore regarder des interviews de spécialistes pour prolonger leur visite. Un tableau noir projeté anime également cet espace. »

L’ARCHÉOLOGIE DE LA GAULE ROMAINE, DES TRÉSORS AU SITE
« Le mot « trésor » suscite dans notre imaginaire collectif des images d’objets rares et uniques. Il désigne un ensemble d’objets réalisés dans des matériaux précieux (or, argent, pierreries) accumulés et souvent soigneusement cachés. Ils ont été mis à l’abri et parfois oubliés, leur propriétaire étant incapable de les récupérer. La présentation de ces « trésors » explore la question de la reconnaissance rapide de leur intérêt scientifique pour l’archéologie. Certes, ces objets sont exceptionnels et sont fabriqués dans des matériaux précieux mais, au-delà d’un heureux hasard, leur mise au jour et leur étude par des archéologues en disent long sur le contexte historique de leur dissimulation. En effet, leur enfouissement, majoritairement daté du IIIe siècle, coïncide avec une période charnière marquée par des bouleversements majeurs au sein de l’Empire romain. »

« Cette période, qu’on a longtemps appelé le Bas-Empire romain et désormais l’Antiquité tardive, est une période complexe qui amorce l’organisation de l’Occident médiéval. L’émergence de nouveaux centres de pouvoir politique, économique, intellectuel et religieux entraîne une grande instabilité durant laquelle se succèdent empereurs fantoches et usurpateurs, une menace militaire aux frontières de l’Empire, une crise économique secouée de dévaluations monétaires, un ébranlement religieux au cours duquel le christianisme remplace le polythéisme en qualité de religion officielle, des changements climatiques, etc. À lui seul, ce contexte justifie le fait que certains aient pu tenter de protéger leurs objets de valeur et leurs liquidités monétaires en les enfouissant dans le sol avec l’espoir de venir un jour les récupérer. »

« Certains de ces trésors sont retrouvés par hasard longtemps après. Mais, attention ! La « chasse au trésor » est une activité illicite. Opérant en général avec un détecteur de métaux (« poêle à frire »), ces prospecteurs pillent les sites archéologiques, privant les archéologues de connaissances essentielles à la compréhension des vestiges et le public des musées d’un patrimoine inestimable. Les chasseurs de trésor encourent jusqu’à 100 000 euros d’amende et 7 ans d’emprisonnement… »

« Ces trésors sont essentiels pour nous rappeler l’histoire, la résilience mais aussi la responsabilité collective de préserver ce patrimoine pour les générations futures. »

Le trésor de Donzacq
Argent ; 2nde moitié du IIIe s. ap. J.-C.
Donzacq (Landes)
Achat 1873 ; Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© GrandPalaisRmn (musée d’Archéologie nationale) / Franck Raux / Dominique Couto

Trésor d’Éauze
Or, argent, alliage cuivreux, os, pierres dures
IIIe s. ap. J.-C. ; Éauze (Gers)
Dépôt au musée d’Éauze
Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
© GrandPalaisRmn (musée d’Archéologie nationale) / Gérard Blot
« Le trésor d’Éauze a été mis au jour en 1985, au cours d’une fouille de sauvetage menée sur le site de l’antique cité d’Elusa par la Direction des Antiquités Historiques de Midi-Pyrénées. Les circonstances de la découverte ont permis une fouille exhaustive de ce trésor, et de nombreuses observations ont pu être faites sur la disposition du dépôt. Le trésor avait été placé dans une fosse circulaire de 50 cm de diamètre, dont la profondeur conservée était de 28 cm. Il se composait en particulier d’une masse de 120 kg de monnaies en billon et d’un important lot de bijoux en or. Les 28 000 monnaies avaient été vraisemblablement réparties en quatre sacs. La forme de l’un d’entre eux a pu être observée au moment de la fouille. »
« L’ensemble des monnaies couvre une période comprise entre le règne de Commode (177-192), celui de Gallien (253-268) et celui de Postume (260-268). Les monnaies les plus récentes permettent de dater l’enfouissement du trésor de l’année 261. Les bijoux sont constitués de colliers, de bracelets, de boucles d’oreilles, de bagues, de quelques camées et intailles. L’ensemble est caractéristique du IIIe siècle. La taille des pierres et la forme des colliers et des bracelets indiquent une fabrication dans un atelier de Rhénanie, entre Cologne et Bonn. »

AUTOUR DE L’EXPOSITION

VISITES GUIDÉES
« Visite guidée de l’exposition « Gaulois, mais Romains ! »
Tout public
Durée : 1h
Tous les WE et jours fériés à 14h30 – Dates et horaires sur les périodes de vacances scolaires et les ponts à venir
Visite guidée « Paupiette et les Gallo-Romains » 
Visite famille, 3-5 ans
Dates et horaires à venir
Durée : 1h
Suivez Paupiette, une petite laie, à la découverte des Gallo-Romains. Grâce aux œuvres de l’exposition, à des d’histoires et des activités, elle racontera aux enfants et à leurs parents comment on vivait chez les Gallo-Romains.
Visite-atelier « Qu’est-ce que tu trafiques ? », sur le thème de l’archéologie et du pillage
Visite famille, à partir de 8 ans
Dates et horaires à venir
Durée : 1h30
L’archéologie a toujours fait l’objet de fantasmes, à base d’aventuriers intrépides, explorant des contrées exotiques et trouvant des trésors extraordinaires. Il n’est pourtant pas indispensable d’aller à l’autre bout du monde pour découvrir des trésors archéologiques. En revanche il est nécessaire d’être archéologue et sensibilisé à la question car très vite, l’explorateur peut se transformer en pilleur… Lors de notre visite-atelier, venez découvrir le travail des archéologues, ce qu’ils cherchent, comment se déroule un chantier et ce que deviennent ces « trésors » enfouis.
Visite atelier « Modes et codes vestimentaires en Gaule romaine »
Dimanche 22 juin, 11h
Vacances d’été : vendredis 18 juillet et 22 août, 10h30
Journées européennes du patrimoine : samedi 20 et dimanche 21 septembre, 11h
Vacances de Noël : lundis 22 et 29 décembre, 11h
Tout public à partir de 11 ans
Durée : 1h30 »
Tout au long du parcours de l’exposition « Gaulois, mais Romains ! », se croisent homme en tunique et écharpe, déesse en chiton et himation, citoyen en toge, dieu en chlamyde, déesse nue... Cette exposition est l’occasion unique de porter un regard croisé sur les modes et les codes vestimentaires dans l’Antiquité.
Cette visite a été suivie d’un atelier de démonstration.
Scolaires | Visite guidée de l’exposition « Gaulois, mais Romains ! »
Du cycle 2 aux postbac
Durée : 1h
Conditions et tarifs auprès du service réservation »

OUTIL D’AIDE À LA VISITE
Livret-jeux jeune public autour de l’exposition
Pour découvrir la Gaule romaine tout en s’amusant.
6-10 ans
Gratuit, en français et en anglais


PROGRAMMATION CULTURELLE

« JUIN
Conférence
Conférence inaugurale : « L’essor de l’archéologie gallo-romaine en France et le rôle du musée d’Archéologie nationale »
Mardi 10 juin, 18h30
Par Thierry Dechezleprêtre, commissaire scientifique de l’’exposition, Conservateur en chef. Responsable des collections de la Gaule romaine au musée d’Archéologie Nationale - Domaine national du château de Saint-Germain-en-Laye Fondé en 1862, le musée d’Archéologie nationale est d’abord nommé Musée d’archéologie gallo-romaine. À cette époque, Napoléon III rédige le tome II de l’Histoire de Jules César, et les découvertes issues des fouilles qu’il fait réaliser, notamment à Alésia, sont destinées à enrichir les salles de cette institution.
Rapidement complétées, les collections illustrent divers aspects de la conquête romaine et contribuent à définir cette période ainsi qu’à mettre en lumière les traits spécifiques attribués à la Gaule romaine.

Conférence
« La Gaule plurielle. Regards croisés sur les Gaules romaines du nord et du sud »
Samedi 14 juin, 14h, dans le cadre des Journées européennes de l’archéologie
Par Vivien Barrière, maître de conférences en Histoire et Archéologie à CY Cergy Paris Université / UMR 9022 Héritages En France, on oppose souvent deux Gaules romaines : celle du sud, dont les Romains ont fait une province vers 120 av. J.-C. sous le nom de Transalpine puis de Narbonnaise, et celle du nord qui fut conquise par César dans les années 50 av. J.-C. Mais que vaut cette distinction fondée sur l’écart chronologique de la conquête ? Observe-t-on des différences concrètes dans la diffusion de la romanisation et dans les marques qu’elle a produites du nord au sud des Gaules entre César et les Sévères ?

JUILLET
Spectacle
« Le dernier des druides »
Mardis 15 et 29 juillet et 12 août, 17h
Dimanche 2 novembre, 15h30
Par Pascal Minne, Cie Galates
Prêtres, philosophes, astronomes, médecins, les druides gaulois, comparables aux pythagoriciens de jadis, sont devenus personae non gratae dans l’Empire romain. En effet, l’empereur Claude, voyant les druides comme un frein à la romanisation et un risque de sédition, a décidé une bonne fois pour toute d’en finir avec eux, ils doivent disparaître… Seulement voilà, malgré les risques et les menaces, certains ne renoncent pas. En cette période sacrée de la Samonios gauloise, entrez donc dans la maison d’un de ces druides clandestins qui s’évertue à transmettre son savoir à qui veut l’entendre….

SEPTEMBRE
Spectacle
Le cochon du roi des Éduens, ou les folles aventures de Brennos le Sénon et de ses compagnons
Les samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025 à 15h30, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine
Récit de et par Patrick Caudal, conteur professionnel & linguiste (directeur de recherche au CNRS) - Spécialiste des traditions orales celtiques & aborigènes - accompagnement à la lyre gauloise et aux percussions
Ce récit dit comment en un temps lointain, Sénons et Bituriges, alors les peuples les plus puissants de la Gaule, se sont affrontés pour un cochon presqu’aussi divin que celui que Belenos offre au banquet des dieux : leurs héros s’y sont disputé le meilleur morceau, la « part du champion ». Prêtez l’oreille, et vous apprendrez comment de fanfaronnades en bravades martiales, le festin a tourné au combat général et comment une héroïque poursuite a mené Brennos le héros sénon dans toute la Celtique, du pays des Éduens à celui des Arvernes, puis des Rutènes, jusqu’en Italie... Écoutez, et vous entendrez comment Brennos et ses compagnons, les Catuuolcī, les « faucons de guerre », ont secouru une déesse en détresse, échappé à une nymphe bien trop éprise de beaux guerriers et ont failli succomber aux sortilèges d’un druide biturige puis aux lances des Romains aux portes de Rome même !
Et réjouissez-vous, ô Gallo-Romains, que les cenae que l’on sert aujourd’hui dans vos triclinia soient moins tumultueuses que les banquets de vos ancêtres gaulois !

OCTOBRE
Projection
Documentaire « Les Gaulois au-delà du mythe » de Jean-Jacques Beneix, en présence de Jean-Philippe Quenez et Cyril Giorgi, responsables scientifiques à l’Inrap
Dimanche 5 octobre, horaire à venir
La projection du documentaire sera suivie d’un échange avec les archéologues de l’Inrap Jean-Philippe Quenez et Cyril Giorgi qui ont contribué au documentaire réalisé par Arte France – Cargo Films
Qui étaient les Gaulois ? Jean-Jacques Beineix accompagne les archéologues sur leurs chantiers de fouilles et dans les laboratoires, et fait le point sur vingt ans de découvertes. Parution de livres, dossiers spéciaux dans les magazines, expositions qui bousculent les idées reçues… Les Gaulois sont à la mode.
Mais qui sont-ils ? Un peuple insolite assurément, puisqu’il a su traverser les siècles et se transformer en mythe alors que presque rien ne subsistait de lui. Les Gaulois n’ont pas laissé d’écrits et appartiennent aux peuples vaincus. Ceux qui sont venus après eux ont fait disparaître leurs constructions de bois. Le souvenir que nous avions d’eux s’est peu à peu effacé tandis que d’autres racontaient leur histoire à leur place et selon leurs intérêts.
Pourtant, plus de deux millénaires après que les légions de César ont vaincu Vercingétorix, le temps de la réhabilitation est arrivé. Le mythe de «nos ancêtres les Gaulois» s’est largement popularisé.
Comment l’histoire a-t-elle rendu aux Gaulois la célébrité – pour le pire comme pour le meilleur ?

Conférence
Lieux de culte et pratiques rituelles en Gaule romaine
Mardi 7 octobre, 18h30
Par Olivier de Cazanove, professeur émérite d’archéologie romaine, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 
Il n’existe pas, dans le monde romain, de religion unifiée, mais des manières de faire et des cultes communs qui coexistent avec une grande diversité de situations et de caractéristiques locales. Les provinces gauloises montrent de manière particulièrement claire qu’il faut parler de «religions romaines» au pluriel. La très grande majorité des temples de Gaule sont d’un type spécifique qu’on ne retrouve pas ailleurs. Les offrandes qui y sont déposées, en revanche, sont très semblables à celles qu’on trouve en Italie et, plus largement, dans l’espace méditerranéen. Ces exemples et d’autres permettent de mieux appréhender la pratique religieuse vécue dans ce monde provincial qui est celui des Gaules.

Conférence
Diffusion des codes de l’architecture romaine en Gaule : modèles romains et adaptation gallo-romaine au Ier siècle de notre ère : « les colonnes, ça fait romain ! »
Dans le cadre des Journées Nationales de l’Architecture
Par Véronique Brunet-Gaston, archéologue au centre archéologique de Besançon (Inrap), spécialiste de l’architecture antique, chercheur à l’IRAA d’Aix en Provence, docteure de l’université de Provence 
Après la conquête romaine des Trois Gaules, les Gaulois ne sont devenus « Romains » que sur le papier. Dans les faits, même si les contacts avec Rome étaient déjà existants, pour les Éduens notamment, l’acculturation s’est faite durant le Ier siècle. Ainsi, l’architecture en est le marqueur le plus visible : comme dit Astérix « les colonnes, ça fait romain ».

NOVEMBRE
Conférence
Romains, Gaulois et Gallo-Romains : identité(s) archéologique(s)
Mercredi 5 novembre, 18h30
Par Matthieu Poux, Professeur d’archéologie romaine et galloromaine,
Université Lumière Lyon 2 – UMR 5138 Archéologie et Archéométrie
Le problème de l’assimilation des populations et de la culture gauloises dans l’Empire romain mobilise des enjeux identitaires qui ont peu à voir avec la science et l’archéologie. L’exposition « Gaulois, mais Romains ! », coproduite par le Musée de la Romanité et le musée d’Archéologie nationale, offre l’occasion d’aborder la question sur un terrain plus objectif : celui de l’architecture et des objets mis au jour par les fouilles archéologiques conduites en France et en Europe au cours des vingt dernières années, qui ont renouvelé notre connaissance d’une culture « gallo-romaine » mêlant traditions celtiques et influences romaines.

DÉCEMBRE
Conférence
Nos ancêtres les Gallo-Romains ou le mythe français de la colonisation heureuse
Mercredi 10 décembre, 18h30
Par Laurent Olivier, Conservateur général du Patrimoine – musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye Dans l’imaginaire collectif, la conquête romaine est un évènement éminemment positif, qui fait entrer la Gaule à la fois dans l’histoire et la civilisation. Rome lui aurait donné la paix, la prospérité et la culture, qui nous auraient faits ce que nous sommes aujourd’hui.
Or cette vision de l’histoire, qui veut que la Gaule était destinée à s’effacer devant la marche du progrès, est une invention du XIXe siècle, dont la transmission reflète d’avantage l’état de la société française face au colonialisme, du Second Empire à nos jours. »


« Un des plus grands musées d’archéologie en Europe au cœur d’un site à l’histoire millénaire »

« Le château de Saint-Germain-en-Laye fut une ancienne résidence royale et le lieu de naissance de nombreux souverains. Sur l’initiative de Napoléon III, il est dès 1862 restauré sous la conduite d’Eugène Millet pour devenir un palais dédié à une discipline alors naissante, l’Archéologie.
Établissement de référence pour l’archéologie, le musée d’Archéologie nationale expose et conserve des collections archéologiques de niveau international retraçant la vie des hommes et des femmes sur le territoire de la France des origines à l’an 1000, du monde paléolithique aux temps mérovingiens.
De nombreux objets et séries témoignent de l’évolution des techniques, de l’expression artistique et des représentations des femmes et des hommes de notre passé. Le musée accueille également d’exceptionnels fonds d’archéologie extranationale et d’ethnographie, rassemblés et organisés à l’initiative d’Henri Hubert au début du XXe siècle, et qui offrent des points de comparaison archéologiques et anthropologiques sur la diversité des sociétés humaines à l’échelle du globe.
Jouxtant le château, le Domaine national offre un exceptionnel belvédère sur l’Île-de-France. À 30 minutes de Paris, il propose 57 ha de jardins et une terrasse de 1.945 mètres de long dessinée par André Le Nôtre. Le site est placé sous la gestion directe du ministère de la Culture qui conduit un ambitieux programme de restauration et de modernisation du site. Après des travaux majeurs exécutés sur les façades extérieures et les toitures, achevés en avril 2022, de nouvelles interventions sont en cours pour garantir l’accessibilité et la sécurité du monument. Parmi elles, la restructuration de l’escalier sud-ouest, lancée à l’automne 2024, marque une étape significative. La rénovation inclut la construction d’un nouvel escalier et d’un ascenseur aux normes actuelles, offrant ainsi un accès facilité à toutes les salles du musée. Ce projet prévoit également la création d’une nouvelle issue de secours et un accès aux douves, renforçant la connexion entre les espaces intérieurs et extérieurs. Ces travaux, nécessaires pour préserver le monument et moderniser ses installations, entraînent cependant la fermeture de nombreuses parties du musée. Actuellement, seules les salles consacrées au Néolithique et à la Protohistoire restent accessibles au public.
En accord avec sa mission de transmission et de partage des savoirs, le musée d’Archéologie nationale met à profit cette période transitoire pour diffuser ses collections au-delà de ses murs en collaboration avec des partenaires sur l’ensemble du territoire national par des initiatives itinérantes et la coproduction d’expositions originales. Les salles de la Gaule romaine faisant partie des collections concernées par les chantiers, le musée d’Archéologie nationale s’est engagé dans plusieurs opérations hors les murs, parmi lesquelles l’exposition « Gaulois, mais Romains ! Chefs-d’œuvre du musée d’Archéologie nationale ».
Grâce au partenariat avec le Musée de la Romanité, plus de deux cents sculptures, petits bronzes et objets de la vie quotidienne sont présentés pour la première fois à Nîmes, parmi lesquels figurent des œuvres internationalement connues, telles que le canthare d’Alésia, le dieu de Bouray, le trésor de Rethel ou encore la tombe de l’officier romain de Chassenard. En collaboration avec l’équipe de Nîmes, le commissariat scientifique a été assuré par le musée d’Archéologie nationale, qui a également coordonné le catalogue de l’exposition. Ce dernier offre un panorama actualisé de nos connaissances sur la Gaule romaine, en lien avec une sélection d’œuvres majeures. »


Du 29 mai 2025 au 4 janvier 2026 
16 boulevard des Arènes. 30 000 Nîmes
Tél. : 04 48 21 02 10
Tous les jours sauf mardi, de 10h à 18h
Fermé le 25 décembre et le 1er janvier
Visuel :
Autel votif de Publius Talpidius Clemens
Entre 70 et 80.
Provenance : site de Norroy-les-Pont à Mousson, Meurthe et Moselle (54).
Transcription : I(ovi) O(ptimo) M(aximo) ET HER/CULIS AXA(no) /SACRVM /PMAN1219
Localisation : Saint-Germain-en-Laye, musée d'Archéologie nationale et Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
(C) GrandPalaisRmn (musée d'Archéologie nationale) / Franck Raux 


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