Citations

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« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

jeudi 1 février 2018

Le tourisme israélien


Malgré la crise économique, les boycotts visant l’Etat Juif et la guerre contre le Hamas, les touristes se rendent en Israël. Par un marketing ciblé segmentant les publics, en développant une offre variée en termes notamment de destinations, de modes d'hébergement et de loisirs, en tenant compte du souci des touristes pour la nature et sa préservation, le ministère israélien du Tourisme a réussi en 2009 à attirer 2,7 millions de visiteurs, 3,53 millions de touristes en 2013, 3,3 millions de visiteurs en 20143,1 millions de touristes en 20153,611 800 touristes en 2017, 4,1 millions en 2018 et 4,5 millions en 2019


L'activité touristique est un secteur clé de l’économie israélienne : en 2013, elle a représenté 11 milliards de dollars. La dépense moyenne d'un touriste visitant l'Etat d'Israël s'est élèvée en 2011 à 1 325 dollars.

"Dafka" (malgré tout, en hébreu)
Le nombre de touristes arrivant en Israël a augmenté depuis 1948 de 47 000/an dans les années 1950 à 1,9 million en moyenne de 2000 à 2011. Depuis le refondation de l'Etat d'Israël, 62 millions de touristes se sont rendus en Israël, dont 84% depuis les années 1980.

La crise touristique la plus sérieuse affrontée par cet Etat est survenu au tournant du XXe au XXIe siècles.

 L'espoir d'essor touristique rapide en Israël en 2000 a été bouleversé par l'apparition de l'Intifada II (2001-2003).

Le 6 mars 2002, l’Office national israélien du tourisme (ONIT) avait accueilli son ministre, Binyamin Eilon, pour une conférence de presse. Après un constat lucide, le discours avait été confiant et prospectif. Preuves de ce dynamisme affiché : les actions ciblées de marketing direct vont sensibiliser ceux attachés particulièrement à Israël, dafka (malgré tout, en hébreu)... Et avec des résultats espérés dans le court terme.

« Ma situation est paradoxale. C’est difficile pour le membre d’un gouvernement de quitter, même brièvement, son pays en guerre. Et comme ministre, j’ai en charge un domaine qui suppose la tranquillité et le soleil. Cette guerre se livre sur trois fronts : politique, militaire et psychologique. Ne pas avoir peur est impossible. Il faut faire en sorte que la vie continue », avait annoncé Binyamin Eilon, en présence de responsables français et israéliens du tourisme.

Jusqu’en septembre 2000, 2000 s’annonçait une année record, notamment avec la visite du Pape. Lancée par Arafat, l’Intifadah II a brisé cet élan. En 2000, 2,7 millions de touristes étrangers ont visité Israël, dont 204 000 Français. En 2001, ils étaient 1,3 million, dont 135 000 Français. La baisse est plus sévère chez les catholiques que pour les protestants. En 2001, la part des Juifs parmi les touristes s’est élevée à 50-60%, contre 20-30 % auparavant.

« Le tourisme est à la fois un facteur important du PIB et de l’état d’esprit des Israéliens. Les dommages directs - manques à gagner pour les hôtels, licenciements, etc. - se sont élevés à 2,4 Mds USD. Ceux indirects sont difficiles à estimer. 180 Mns € ont été consacrés à des aides à ce secteur. Seuls les budgets israéliens de la Défense et du tourisme n’ont pas été réduits », constatait Binyamin Eilon.

Comment lancer une grande campagne pour favoriser le tourisme en Israël dans une situation de crise grave ? Grâce à celle prônant le tourisme intérieur, 2001 a été une année record depuis 1948. A la mer Morte, le nombre des visiteurs a cru de 10% grâce à la présence des Israéliens. Pour les touristes étrangers, avancer comme arguments « le soleil et la mer, c’est insuffisant. Il faut s’adresser de préférence à ceux qui veulent aller dafka, pour voir leurs familles, ce qui se passe et contribuer à sauver l’économie israélienne. Nous avons besoin de leurs présences. A Pâques, l’activité touristique va reprendre  », notait M. Eilon. « Avec la stabilité monétaire apportée par l’euro, les touristes européens se rendront compte des baisses de prix », prédisait Roby Harly, directeur général de cet Office cinquantenaire au budget promotionnel de 3,5 millions d’euros en 2001, contre 2,3 millions en 2000. S’il a réduit les budgets promotionnels scandinaves, le ministre « a augmenté ceux des Etats-Unis, du Royaume-Uni, et surtout de la France. Celui consacré à la CEI va croître aussi : même si la population est pauvre, le réservoir touristique est important ». C’est une campagne de terrain vers les communautés juives régionales et les Eglises qu'allait entreprendre l’ONIT. Cette promotion énergique allait conserver l’affichage dans le métro sur Eilat, une « niche spéciale » qui a attiré 16 700 touristes français en 2001 (+100% en un an). Priorité était donnée aux produits ciblés auprès de publics motivés et spécifiques. Ainsi, les campagnes évoqueront les vertus thérapeutiques de la mer Morte. Ou rappelleront qu’Israël, « terre de la Bible, est unique ...»

La reprise touristique observée dans les années suivantes a été interrompue au second semestre 2006 (Deuxième guerre au Liban) et au début de 2009 (conséquences de l'Opération Plomb durci).

Environ 2,7 millions de visiteurs se sont rendus en Israël en 2009 : 10% sont originaires de France - 3e provenance après les Etats-Unis et la Russie - ; 58% sont chrétiens et les juifs représentant 34% du nombre de touristes.
Pour surmonter la crise des années 1990, des kibboutzim ont offert une forme de "tourisme rural" apprécié de touristes bénéficiant aussi de ballades parmi les plantations fruitières, visites guidées du kibboutz, voire de séjours en hôtels sis dans ces kibboutzim. En 2006, "260 kibboutzim étaient regroupés en trois fédérations réparties sleon leur affiliation religieuse et politique : le Takam (Centre/Laïque), le Kibboutz Artzi (Gauche/laïque) et le Kibboutz Ha'dati (Centre/Religieux). En 2005, près de 120 500 personnes (1,8% de la population israélienne) vivent dans les 269 kibboutzim d'Israël disséminés depuis le plateau du Golan au nord jusqu'à la mer Rouge au sud). Leurs efectifs varient de moins de cent membres à plus de mille pour certains, la mjorité recensant une population de quelques centaines de membres."

« Partez plus loin que prévu ! »
De janvier à mars 2010, Israël a été la destination de 747 000 touristes - objectif en 2012 : 4 millions de touristes (loisirs, pèlerinages, séjours d’affaires) - et a enregistré une augmentation de +25% en provenance de France.

Environ 1,6 million de touristes ont visité Israël au cours du premier semestre 2010, soit une hausse de 39% par rapport à la même période en 2009 et de 10% par rapport aux six premiers mois de 2008, année record. Ce qui a induit une manne – hors voyage aérien – de 1,55 milliard de dollars (+35% par rapport au premier semestre 2009). Et ce qui résulte d’intenses campagnes ciblées de publicité et de marketing.

De cet intérêt, témoigne aussi la fréquentation du site Internet du ministère israélien du tourisme : 2,7 millions d’Internautes, surtout des Etats-Unis, de Russie, d’Allemagne, d’Italie, de France et du Royaume-Uni. Un ministère qui entend favoriser un revirement perceptible  chez les Israéliens : l’arraisonnement de la « flottille de la paix » a incité nombre d'entre eux à substituer comme destination de vacances d’autres destinations à la Turquie. Et notamment leur pays.

En 2010, près de 3,45 millions de touristes se sont rendus en Israël, soit une augmentation de 14% par rapport à 2008, année record. Aux premiers rangs des sites les plus fréquentés, deux lieux situés à Jérusalem : le Kotel ou Mur des Lamentations (77% des touristes s'y sont rendus) et  l'église du Saint-Sépulcre (61% à des touristes l'ont visitée).


Plus des deux tiers des visiteurs sont chrétiens, et 23% sont juifs. Un cinquième des visiteurs viennent des Etats-Unis, le reste des touristes sont originaires de Russie, de France, du Royaume-Uni et d'Allemagne. De France, sont partis 287 017 touristes (+ 10 % sur un an) et de Belgique 34 342 (+ 34 % par rapport à 2009).
En 2011, 3,4 millions de touristes ont visité Israël. L’activité touristique est évaluée à 65,6 milliards de shekels (13,3 milliards d’euros), ce qui représente 7,5% du PIB, soit une hausse de 5% par rapport à 2010.  
92% des touristes arrivés en Israël en 2011 y sont restés moins d'un mois ; la durée moyenne de leur séjour était de 8,1 jours. 
Les atouts de l’Etat d’Israël ? La situation géographique, la diversité des paysages, l’histoire, le lien profond et plurimillénaire entre la diaspora juive et Eretz Israël, un climat modéré, le tourisme religieux, un positionnement sur des secteurs économiques (high-tech) ou identitaires (LGBT attirés par la vie nocturne à Tel-Aviv).

Le ministère israélien du Tourisme a démultiplié l’offre touristique en six segments variés : le tourisme religieux - un tiers des entrées en 2008, année de la visite du Pape Benoît XVI -, le tourisme de santé et de remise en forme, le tourisme de détente et sportif, le tourisme culturel, le tourisme durable et le tourisme d’affaires qui, en 2011, représente 11% du nombre total des arrivées.

En 2012, le Premier ministre et le ministre du Tourisme ont axé leur nouvelle stratégie d’essor sur la hausse des subventions à l’édification « d’hôtels et d’attractions touristiques, la formation du personnel du secteur, la promotion des espaces de détente urbains - rues piétonnes, réfection d’anciens quartiers -, des parcs naturels, des régions périphériques et des zones commerciales, le développement du réseau routier et des aires de parking, la rénovation et la restauration des sites archéologiques et des plages, l’illumination des monuments et des bâtiments publics ».

L’objectif de cette stratégie – « en 2011, 34 millions d’euros d’investissements plus 40 millions d’euros d’incitations diverses - est d’attirer cinq millions de touristes par an dès 2015 et de construire 19 000 chambres supplémentaires, la capacité hôtelière du pays étant au bord de la saturation à certaines périodes de l’année ».
Il y a « encore peu de groupes étrangers implantés en Israël sur le marché des hôtels : Accor (six établissements), Starwood (huit hôtels), Club Med ». Manquent encore de nombreux hôtels moyens de gamme pour attirer un public familial.

Les statistiques du tourisme en Israël pour 2012 - 3,5 millions de visiteurs, soit une hausse de 4% par rapport à 2011 - ont suscité la polémique.


En septembre 2013, Uzi Landau, ministre israélien du tourisme, a exprimé son souhait de créer un programme similaire à Taglit-Birthright Israël et visant les jeunes chrétiens évangéliques afin de contribuer à augmenter le tourisme chrétien dans l’Etat Juif.



Il a expliqué : « Les chrétiens ont eux aussi un problème avec leur nouvelle génération. Nous cherchons à nous rapprocher de ce public afin de générer tourisme et soutien à Israël au retour au foyer, qu’ils deviennent nos ambassadeurs et ne voient pas Israël via les yeux de CNN ». Le ministre espère que des philanthropes et la communauté chrétienne financeront ce programme.

Lancé en 2000, le programme Birthright a amené plus de 340 000 jeunes Juifs originaires de 62 pays pour des séjours gratuits de dix jours en Israël.

En 2013, 3,53 millions de touristes se sont rendus en Israël, soit une hausse de 0,5% par rapport à 2012. Ce qui a induit un gain pour l'économie israélienne d'environ 40 milliards de shekels (environ 11,42 milliards de dollars).

En 2014, le tourisme israélien a été affecté par l'Opération Bordure protectrice, et par l'interdiction de vols de la FAA, abrogée, et de l'EASA. Après avoir visé quatre millions de touristes pour 2012, il a espéré accueillir cinq millions de touristes dès 2015. Au premier semestre 2015, le nombre de touristes est légèrement inférieur à celui de la même période en 2014.


Le tourisme de France vers Israël
Concernant le tourisme de France vers Israël – 280 000 touristes en 2008, 265 000 en 2009 -, une évolution s’est amorcée voici deux ans : la part des visiteurs français âgés de 35 à 50 ans (« jeunes familles ») est passée de 51% (2007) à 61% (2009), celle des touristes d’origine juive a diminué en 2008 (70%) par rapport à 2007 (82%) avant d’atteindre 82% en 2009.

En 2009, les chrétiens ont représenté environ un septième des touristes. Sur Facebook, il était possible de suivre la visite de 1 800 étudiants catholiques français en Israël.

Les régions visitées ? Principalement Jérusalem (53%), ville jugée par les lecteurs de Travel and Leisure, magazine de l’American Express, comme la plus belle cité d’Afrique et du Moyen-Orient en se fondant sur six critères (paysages, cultures/arts, restaurants/nourriture, gens, shopping, valeur) - et Tel-Aviv (42%), qui occupe la troisième place de ce sondage. Puis viennent Netanya (23%), Eilat/mer Morte (18%), Tibériade (10%), Galilée (7%), Haïfa (3%).

Quant au « tourisme vert », il permet de découvrir des sites naturels exceptionnels par des sentiers de randonnées, des parcours pour cyclistes, etc.

Et les maisons d’hôte sont de plus en plus prisées comme un mode alternatif d’hébergement au séjour en hôtel. Le tsimer est un chalet de charme ou un gîte rural doté d'un niveau de confort élevé et dans des paysages variés, notamment dans le Nord du pays.

« Les touristes français restent longtemps en Israël (10-15 jours). Nous allons créer plusieurs milliers de chambres aux prix moyens », a déclaré Albert Benabou, directeur de l’ONIT (Office national israélien de tourisme), le 11 mai 2010 devant une assistance nombreuse. Parmi celle-ci : le père Patrick Desbois, directeur du Service national pour les relations avec le judaïsme, et de hauts responsables des principaux voyagistes. Avec ceux-ci, l'ONIT a conclu des accords afin de promouvoir Israël dans leurs programmes et offres de voyages.

Conférence OCDE 2010
La 86e session du Comité du tourisme de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) s'est déroulée à Jérusalem (Israël) les 20 et 21 octobre 2010. Et ce, quelques mois après l'admission de l'Etat d'Israël au sein de cette organisation régionale et malgré les appels au boycott lancés par la Ligue Arabe et l'Autorité palestinienne. Vingt-huit des 33 Etats membres de l'OCDE y étaient représentés. C'était la deuxième fois que cette réunion se tenait hors de Paris ; la précédente fois, elle s'était tenue à Rome.

L'Opération Bordure protectrice
Le 8 juillet 2014 a débuté l'opération militaire israélienne Bordure protectrice contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Depuis le 22 juillet 2014, des dizaines de vols pour Tel Aviv sont annulés.

Directeur de l’Association des tours opérateurs israéliens, Ami Etgar évalue entre 30 et 40% la chute des revenus de la saison estivale. « Le tourisme israélien était en pleine croissance, l’opération (militaire à Gaza) a mis fin à cela. Nous ne savons toujours pas à quel point (la chute) sera importante, ça dépendra comment tout cela va se terminer et combien Israël investira dans son marketing. On a déjà subi un impact négatif pour juillet et août, et s’il n’y a plus de vols sur Israël la situation va bien sûr se détériorer encore », a-t-il déclaré à l’AFP (Agence France Presse).

Les  chiffres sont en berne : le taux d’occupation des hôtels atteint 30%, contre 70 à 80% lors des étés sans guerre. Manquent des visiteurs étrangers, notamment des pèlerins, sans qu'ils soient remplacés par des touristes israéliens car des dizaines de milliers de réservistes dans l’armée ont été appelés.

« Les pertes de revenus pour l’industrie du tourisme dans son ensemble, de juillet à septembre, va atteindre 2,2 milliards de shekels (644 millions de dollars, 478 millions d’euros), dont 500 millions de shekels uniquement pour les hôtels », estime Shmouel Tsourel, de l’Association israélienne de l’hôtellerie.

Le 22 juillet 2014 au matin, une roquette tirée par le Hamas depuis la bande de Gaza s’est écrasée à environ un mile (1,6 km) de l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv qui "assure 90% des entrées et sorties d'Israël" et est protégé par le Dôme de fer qui intercepte 90% des missiles lancés par le Hamas en  Israël.


La FAA (Federal Aviation Administration, Administration fédérale aéronautique) a suspendu pendant 24 h sa desserte de cet aéroport. Ce qui a représenté l'annulation de 160 vols.

Les autorités israéliennes ont réagi promptement par une "augmentation des vols du transporteur aérien national, El Al, l’ouverture d’un aéroport à Ovda, à 60 kilomètres d’Eilat, à l’extrême-sud du pays". Parallèlement, "le gouvernement de Benjamin Netanyahu s’est efforcé de convaincre les dirigeants étrangers de la sécurité de l’aéroport Ben Gourion protégé par l’efficace système de défense anti-aérien Iron Dome dont l’armée estime à 90% le taux de réussite".

"Israël a une épée sur son cou : affronter une zone sans vol du secteur privé ou accepter un cessez-le-feu qui laisse le Hamas conserver ses roquettes et donc fermer l'aéroport Ben Gourion de nouveau au moment de son choix. C'est une proposition perdant-perdant", a analysé Eugene Kontorovich dans Commentary (22 juillet 2014). 

Michael Bloomberg, milliardaire américain et ancien maire de New-York, a annoncé le 23 juillet 2014 qu'il prenait l'avion pour Tel Aviv en solidarité avec Israël, et inviter les Etats-Unis à permettre aux compagnies aériennes américaines de desservir à nouveau l'Etat Juif. Sur son compte Twitter, l'ancien maire de New York a indiqué qu'il embarquera dans un avion de la compagnie israélienne El Al "pour démontrer que c'est sûr de voler vers et depuis Israël" et exprimer sa "solidarité avec le peuple israélien". Il déplorait "les restrictions américaines de vols" qualifiées d'erreurs et de "surréactions", qui pénalisaient l'Etat d'Israël et accordaient au "Hamas une victoire et une récompense imméritée pour avoir attaqué Israël et devraient être levées immédiatement". Ce pilote exhortait la FAA de suspendre sa décision et de permettre aux compagnies aériennes de se rendre en Israël. A son arrivée à l'aéroport Ben Gourion, il twittait qu'il était en Israël pour "montrer son soutien au droit d'Israël à se défendre". Accueilli à l'aéroport par le Premier ministre israélien, il surenchérissait sur cet aéroport, "le mieux protégé au monde". Dans son article Why I Flew to Israel publié par son site d'informations, Michael Bloomberg explique sa décision. Tout d'abord, le gouvernement israélien a adopté des "précautions sécuritaires additionnelles". Ensuite, le Hamas ne désire rien moins que la fermeture de cet aéroport, "isolant Israël de la communauté internationale et causant des dommages graves à son économie". En outre, "fermer l'accès à l'infrastructure des principaux réseaux face à des menaces terroristes peut être contre-productif. C'est ce que j'ai appris de mon mandat de maire de la  ville de New York. Après que des terroristes aient essayé de faire exploser une bombe à Times Square, je me suis rendu au restaurant dans ce lieu le soir suivant pour diner - et j'ai invité le monde à m'y rejoindre... Et nous avons répondu aux conséquences dévastatrices des attaques du 11 septembre en ouvrant les rues du Lower Manhattan aussi vite que nous l'avons pu. A chaque fois, nous avons refusé de permettre à la possibilité d'attentats additionnels de nous dissuader de poursuivre notre vie quotidienne. Au lieu de cela, nous avons investi énormément en ressources et en personnel pour empêcher des attentats et protéger l'infrastructure cruciale, comme Israël l'a fait, et nous avons demandé au monde de nous soutenir en visitant New York City, ce qu'on fait les gens en grand nombre. Bien sûr, la situation à New York est différente de celle en Israël, un pays qui est visé par des attaques quotidiennes. Mais arrêter les vols vers Israël n'est pas seulement inutile pour protéger les vies américaines, mais aussi contre-productif pour faire avancer les intérêts américains pour marginaliser le Hamas et amener la paix dans la région. Lors de mon bref séjour en Israël, j'ai rencontre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le Président Shimon Peres et le maire de Jérusalem Nir Barkat. Je les ai remerciés pour leur soutien après les attaques du 11 septembre et leur ai offert mon fort soutien pour leurs actions en réponses aux attaques du Hamas. Chaque pays a le droit de défendre ses frontières de ses ennemis, et la décision d'Israël de pénétrer dans la bande de Gaza pour détruire les tunnels et les roquettes qui menacent sa souveraineté a été entièrement justifiée".

Le 23 juillet 2014, l'EASA (European Aviation Safety Agency, Agence européenne de sécurité aérienne) a publié un bulletin "recommandant fortement d'éviter l'aéroport Ben Gourion jusqu'à plus ample information" en raison de la "situation potentiellement hasardeuse créée par le conflit armé en Israël et à Gaza". Cette recommandation "s'appliquait à toutes les lignes aériennes européennes".

C'est la première fois depuis la guerre du Golfe en 1990-1991, "lorsque l'Irak de Saddam Hussein avait tiré des dizaines de missiles vers la région de Tel-Aviv", que des mesures si drastiques ont visé Israël.

Ces autorités et compagnies américaines et européennes ont vraisemblablement été influencées par le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines le 17 juillet 2014, dans des circonstances controversées au-dessus de l'Ukraine.

Conséquences : quasiment toutes les grandes compagnies aériennes internationales, sauf British Airways et El Al, ont annulé leurs vols vers/d'Israël jusqu'au 24 juillet, en arguant de la sécurité des passagers. Ces décisions ont pénalisé l'économie du tourisme, en pleine saison estivale ou hausse saison. 

"La fermeture de l'espace aérien israélien est une grande victoire pour la résistance, et le couronnement de l'échec d'Israël", s'est réjoui le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, le 23 juillet 2014. 

Mais pour Ted Cruz, sénateur républicain du Texas, l'interdiction de la FAA aurait été liée à une intervention de l'administration Obama qui aurait ainsi institué un "boycott économique" d'Israël, une pression afin que cet Etat accepte les exigences de la diplomatie du Président Obama, c'est-à-dire un cessez-le-feu à des conditions défavorables à l'Etat Juif. Ted Cruz s'étonne que la FAA n'a édicté aucune interdiction de vols aéronautiques visant le Pakistan, l'Ukraine, le Yémen ou l'Afghanistan. Et de dénoncer le timing de cette décision et l'aide humanitaire de 47 millions de dollars promise la semaine dernière par John Kerry pour Gaza, et qui ira au Hamas. "Aider le Hamas tout en isolant Israël d'une part aide notre ennemi, et d'autre part pénalise notre allé", a résumé ce membre du Congrès.

Le sénateur Ted Cruz a déclaré : "Etant donné qu'environ 2 000 roquettes ont été tirées vers Israël depuis les six dernières semaines, dont un grand nombre à Tel Aviv, il semble curieux de choisir hier à midi pour annoncer une interdiction de vol. De plus, les tours opérateurs ont annulé 30% de leurs réservations. Cette décision de l'agence fédérale de régulation affecte sérieusement un secteur économique clé. Malgré la remarquable prospérité et résilience de son économie, Israël a été vulnérable au chantage économique. Dans les années 1970, le boycott de la Ligue arabe a tenté de punir toute institution financière qui faisait des affaires avec Israël. Aujourd'hui, nous avons les efforts similaires du mouvement BDS (Boycott Désinvestissement Sanction). Mais l'administration Obama a refusé de dénoncer avec fermeté cet effort pour affaiblir notre allié. Au contraire, le Secrétaire d'Etat John Kerry a proféré une menace voilée en février 2014 quand il a encouragé les boycotts d'Israël et dit qu'en l'absence de concessions israéliennes sérieuses à la table de négociations, la prospérité économique israélienne n'était "pas durable" et "illusoire". Le Secrétaire Kerry a malheureusement repris ce thème en avril 2014, quand il a menacé qu'Israël devienne un "Etat apartheid" s'il ne se soumettait pas à sa solution à la crise israélo-palestinienne".

Ce sénateur a adressé cinq questions à l'administration Obama : "La décision de la FAA était-elle une décision politique dictée par la Maison Blanche ? Si elle était fondée sur la sécurité aérienne, pourquoi seul l'Etat d'Israël a-t-il été désigné, alors que des vols sont autorisés en Afghanistan, Pakistan et au Yémen ? Quelle analyse "de sécurité" de la FAA a mené à l'interdiction de vols vers Israël, alors que sont toujours autorisés des vols vers l'Ukraine où un avion de ligne commerciale a été abattu par un missile BUK ? Quelles communications spécifiques sont survenues entre la FAA et la Maison Blanche, ainsi que le Département d'Etat ? Pourquoi de telles communications ont-elles été nécessaires, s'il s'agissait seulement de sécurité aérienne ? S'agit-il d'une question sécuritaire, ou a-t-on utilisé une agence fédérale de régulation pour punir Israël et tenter de le forcer à se conformer à l'exigence du Secrétaire Kerry qu'Israël arrête son effort militaire pour supprimer la capacité des roquettes du Hamas ? Quand le Secrétaire Kerry est arrivé au Caire cette semaine son premier acte a été d'annoncer une aide supplémentaire de 47 millions de dollars pour Gaza, en fait pour le Hamas. Aider le Hamas tout en isolant Israël induit deux choses : premièrement cela aide notre ennemi, et deuxièmement cela pénalise notre allié. Jusqu'à l'obtention de réponses à ces questions sérieuses, les faits suggèrent que le Président Obama a recouru à une agence fédérale de régulation pour lancer un boycott économique d'Israël pour contraindre notre allié à se conformer à ses exigences de politique étrangère. Dans cette hypothèse, le Congrès devrait exiger des réponses". 

Vice-porte-parole du Département d'Etat, Marie Harf a nié toute intervention et a qualifié les déclarations de ce sénateur proche du mouvement conservateur Tea Party de "ridicules et blessantes" (“ridiculous and offensive”) : "La FAA a pris ses responsabilités très sérieusement. Je parlerai en son nom dans ce cas. Elle a pris ces décisions en se fondant uniquement sur la sécurité des citoyens américains". 

Le 23 juillet 2014, la FAA a renouvelé pendant 24 h sa mesure, en indiquant collaborer avec le gouvernement israélien pour évaluer la situation sécuritaire évolutive. Puis, elle a annoncé lever son interdiction de desservir cet aéroport de Tel-Aviv, tout en maintenant sa surveillance de la situation aux alentours de l'aéroport israélien afin de prendre d'éventuelles mesures si nécessaires.

Le 24 juillet 2014, l'EASA a révisé sa recommandation en se fondant sur les informations "fournies par la Civil Aviation Authority (CAA) d'Israël et en coordination avec la FAA". Cette agence européenne "continue d'attirer l'attention de la communauté aéronautique sur la nécessité de surveiller étroitement les risques pour la sécurité des vols civils internationaux". Elle a recommandé aux Autorités aéronautiques nationales (NAA) de fonder leurs décisions pour les vols en direction et en provenance de l'aéroport international de Tel Aviv en Israël sur des évaluations exhaustives du risque, en particulier en recourant à l'analyse du risque effectuée par les opérateurs. L'EASA demeurera en contact étroit avec la CAA israélienne qui s'est engagée à soutenir et informer les NAA et opérateurs immédiatement à propos de tout changement de la situation actuelle en Israël".

La position des compagnies aéronautiques des différentes pays européens ? Air France maintient son interdiction dans l'attente de la levée des consignes de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile). Les firmes allemandes Lufthansa et Air Berlin ont maintenu leur suspension de vols. La britannique EasyJet a repris ses vols dès le 24 juillet 2014. Le vol par une compagnie suédoise reliant le 24 juillet au matin Stockholm et Tel-Aviv a été annulé. Le vol Copenhague/Tel-Aviv du 25 juillet est maintenu. La compagnie polonaise LOT a suspendu ses vols vers Israël jusqu'au 28 juillet, "tout comme la compagnie hongroise Wizzair qui dessert l'État hébreu depuis Vilnius (Lituanie)". La compagnie lettone airBaltic a  interrompu ses vols à la différence de la tchèque Czech Airlines qui les a conservés. "Austrian Airlines, ainsi que la scandinave SAS ont souligné qu'elles réexamineraient la situation ce 24 juillet 2014". Les compagnies russe Aeroflot et roumaine TAROM ont repris leurs vols le 23 juillet après les avoir annulés la veille.

Les vols de la firme israélienne El Al se sont poursuivis.

Le sénateur républicain Ted Cruz a ironisé sur la réponse de Marie Harf niant toute intervention politique sur la FAA tout en parlant au nom de cette agence. Il a maintenu le 24 juillet 2014 ses demandes de communications entre la Maison Blanche, le Département d'Etat et la FAA. "Grâce au Freedom of Information Act (liberté donnée à chaque citoyen d’avoir accès à l’information fédérale, donc aux documents), la Maison Blanche sait que Ted Cruz peut se faire communiquer toutes les communications, échanges d’emails, d'ordres, d'expertises et de réponses qui ont précédé la décision" de la FAA. Ted Cruz s'est engagé à bloquer tous les candidats du Département d'Etat jusqu'à ce qu'il obtienne les réponses à ses cinq questions, dont celle pour savoir si cette décision était motivée par la politique et qui exactement a réalisé l'appel final pour arrêter les vols".

"Nous avons mené de vastes consultations avec le gouvernement américain, ainsi qu'avec nos agents gens sur le terrain à Tel Aviv (...) et nous pensons qu'il est sûr de voler et c'est pourquoi nous rétablissons nos vols", a déclaré un porte-parole de United Airlines le 24 juillet. Après un retard de 17 minutes, le vol United 84 a décollé à 17 h 01 de Newark pour rejoindre Tel Aviv.

Le 24 juillet 2014, le ministère israélien des Transports a lancé une opération afin de rapatrier les touristes israéliens en Turquie. En raison de l'annulation par des compagnies aériennes des vols vers Israël et du refus d'Ankara d'autoriser un avion d'El Al à atterrir dans ses aéroports, ces touristes vont rejoindre par avions Athènes (Turquie) afin d'être pris en charge par les firmes israéliennes El Al et Arkia et ramener en Israël. La "compagnie aérienne turque Turkish Airlines a prolongé la suspension des vols vers Israël le 24 juillet pour 24 heures supplémentaires.

Le 25 juillet 2014 matin, après le tir de roquettes sur Tel Aviv, l'avion du vol AC84 d'Air Canada de Toronto a effectué des cercles au-dessus de l'aéroport de Tel Aviv avant d’atterrir, une fois l'espace aérien sécurisé. Il a été retardé de dix minutes. L'armée israélienne avait intercepté deux roquettes tirées de la bande de Gaza par le Hamas. Ce vol était le premier d'Air Canada depuis la suspension des vols. Il a quitté Tel Aviv à 14 h, heure locale. La compagnie aérienne a asséné : "La sécurité de nos passagers et de notre équipage est notre top priorité. Et nous continuerons à surveiller la situation."

La firme aérienne égyptienne "Air Sinaï" a maintenu ses vols vers Israël. La décision de poursuivre les vols a vraisemblablement été prise au plus haut niveau du gouvernement égyptien afin d'adresser un message fort au Hamas, honni par le président al-Sissi, selon le site israélien d'informations Calcalist.

Les compagnies Air France et Lufthansa n'ont pas rétabli leurs liaisons vers Israël le 25 juillet 2014. Cette compagnie allemande devrait reprendre les vols desservant Israël le 26 juillet.

"La décision américaine est pour Israël très grave, quand on sait que son principal lien avec l'extérieur est aérien, tant par ses conséquences humaines, sociales, économiques, que par le signal symbolique qu'elle envoie à la planète. Elle a fait que des milliers d'Israéliens se sont retrouvés bloqués sur les aéroports occidentaux tandis que des milliers de personnes étaient réduites à l'impuissance à l'aéroport Ben Gourion", constate le professeur Shmuel Trigano le 25 juillet 2014. Et d'analyser la "portée symbolique et imaginaire " : "C'est de facto un blocus que des nations occidentales imposent à l'Etat juif, un enfermement, qui équivaut à une mise au ban sur le plan mondial. Il génère nécessairement pour les Israéliens un sentiment d'enfermement et d'étouffement et pour les Juifs du monde occidental la rupture du lien vivant avec Israël. La question n'est pas seulement politique. On ne peut s'empêcher de déceler ici un dispositif mental qu'on a vu à l'œuvre en France ces 14 dernières années, quand, face au communautarisme arabo-musulman, on a préféré condamner le "communautarisme" juif.  Est-ce que les Etats occidentaux se vengent sur Israël de leur démission devant Poutine pour le bombardement de l'avion de la Malaysia Airlines en Ukraine? cet acte réveille surtout  les souvenirs de l'abandon des Juifs durant la deuxième guerre mondiale. L'ombre du ghetto, aux dimensions planétaires cette fois, se profile. Il réveille la mémoire de la fuite des Juifs des pays arabes, pour les uns empêchés de partir et attendant des jours et des jours l'ouverture des frontières, pour les autres pressés de fuir par tous les moyens pour éviter la mort que leur réservaient les nouveaux maîtres. L'acte américain, suivi de près par les pays européens (dont la France et là on ne s'explique pas pourquoi Air France atterrit toujours à Damas!) matérialise ce que nous pressentons depuis plusieurs années dans cette tendance à mettre Israël au ban des nations et dont la campagne mondiale "BDS" (Boycott Désinvestissement Sanction) de l'Autorité palestinienne est le bras armé. Hier sa démarche devant le conseil des droits de l'homme de citer Israël à comparaître pour "crimes de guerre" est de la même trempe. Le spectre de l'extermination des Juifs hante toujours les nations. La seule différence avec hier c'est que l'Etat juif est souverain".


Statistiques en 2014
En 2014, le tourisme israélien a été affecté par l'Opération Bordure protectrice, et par l'interdiction de vols de la FAA, abrogée, et de l'EASA. Après avoir visé quatre millions de touristes pour 2012, il a espéré accueillir cinq millions de touristes dès 2015. Au premier semestre 2015, le nombre de touristes est légèrement inférieur à celui de la même période en 2014.

En mai 2014, la chaîne Direct 8 sur la TNT a diffusé le dimanche, à 8 h 45, sur six semaines, la série documentaire Israël à la croisée des mondes présentée par l'acteur-réalisateur Pascal Elbé et produite par la chaîne cryptée Canal +.

Malgré l’opération Protective Edge (Bordure protectrice), et en raison d’une importante augmentation du nombre des touristes au premier semestre 2014, le nombre de touristes en 2014  – 3,3 millions de visiteurs - demeure similaire à celui de 2013 : soit une baisse de 7% sur un an. Ont été enregistrées 2,9 millions d’entrées – hors les visiteurs d’un jour -, en baisse de moins d’un pourcent sur un an.

Sur les 3,3 millions de visiteurs, 2,5 millions sont entrés en Israël par avion (78%), une diminution de 2% par rapport à 2013. Environ 400 000, soit 12%, sont venus en passant des frontières terrestres, soit une augmentation de 5% comparée à 2013. Le secteur des croisières a été le plus affecté par l’Opération Bordure protectrice.

Comme les années précédentes, les touristes des Etats-Unis représentent la plus grande part des touristes en Israël avec 626 000 visiteurs en 2014, soit 19% de l’ensemble des touristes et un pourcent de plus qu’en 2013. La deuxième place est tenue par les touristes de Russie avec 597 000 visiteurs, en baisse de 6%, et la troisième place par ceux de France avec environ 301 000 visiteurs (-5% par rapport à 2013). Suivent les touristes d’Allemagne (196 000, et -23% sur un an) et du Royaume-Uni (179 000, soit -18% sur un an). Autres pays : l’Italie (122 000 visiteurs, -29% par rapport à 2013), l’Ukraine (132 000), la Pologne (79 000, -12% sur un an), le Canada (66 000, -7% sur un an), les Pays-Bas (52 000, - 8% sur un an).

Les caractéristiques du tourisme en Israël sont :
- 56 % des touristes étaient chrétiens – 41% catholiques, 26% protestants et 22% Russes orthodoxes -, 24% juifs, et 20% composés de touristes affiliés ou non à d’autres religions ;
- 58% des touristes sont des premiers visiteurs, et 42% des visiteurs habitués ;
- 58% ont défini leur séjour comme un voyage touristique, 23% ont rendu visite à des amis et familles, 21% comme élément d’un pèlerinage, 11% ont assisté à des conventions ou ont effectué un voyage d’affaires ;
- 64% des touristes ont séjourné en hôtels, 22% chez des amis ou dans leurs familles, 6% en appartements loués ou achetés, 5% en auberges de jeunesse...

La ville la plus visitée par les touristes est Jérusalem (82%), suivie par Tel Aviv-Jaffa (67%), la mer Morte (54%), Tibériade et son lac appelé aussi mer de Galilée (38%), et la Galilée (34%).

Les sites les plus visités : le Kotel (74%), le quartier Juif de Jérusalem (68%), l’Eglise du Saint-Sépulcre (59%) et la Via Dolorosa (53%) ainsi que le mont des Oliviers (52%).

Les taux de satisfaction des touristes étrangers ont varié de très bon à excellent (4,3 sur 5), et par ordre décroissant les sites archéologiques (4,5), les visites guidées et guides touristiques (4,4) et la sécurité personnelle (4,3). En fin de liste : les taxis (3,4).

La contribution du tourisme à l’économie s’élève à environ 41 milliards de shekels, en légère baisse par rapport à 2013. L’industrie du tourisme emploie, directement ou indirectement, environ 200 000 personnes, soit 6% des employés israéliens. Le nombre des employés de l’économie israélienne résultant des activités touristiques totales avoisine 110 000 en 2014, dont un tiers travaille dans les hôtels.

En 2014, 360 hôtels ont travaillé en Israël, soit près de 49 610 chambres : 75 hôtels avec 9 800 chambres à Jérusalem, 50 hôtels à Eilat avec 11 000 chambres, 57 hôtels avec 7 100 chambres dans la région de Tel Aviv, 15 hôtels dans la zone de la mer Morte avec plus de 4 000 chambres, et 49 hôtels avec 6 300 chambres à Tibériade. Sur les 22 millions de nuitées enregistrées dans les hôtels israéliens en 2014 (- 1% par rapport à 2013), 13 millions (59% du total) concernaient des Israéliens (+1% par rapport à 2013).

Le tourisme intérieur a induit un chiffre d’affaires de 12 milliards de NIS (+2% par rapport à 2013).


Lors de l'opération Bordure protectrice, l'Office du tourisme israélien en France a axé sa communication sur les médias communautaires français et sur Internet en communiquant sur les observations des touristes en Israël.

Il organise aussi des voyages de presse en Israël afin de montrer la variété et la richesse des offres touristiques en Israël.

Tourisme médical
En plein essor au niveau mondial, le tourisme médical s'avère une niche privilégiée pour Israël.

En 2014, Le Medical Tourism Index (MTI) a classé Israël au 3e rang des destinations du tourisme à motivation médicale, derrière le Canada et le Royaume-Uni, devant Singapour et le Costa Rica.

"Dans le classement des 25 destinations les plus populaires du tourisme médical du MTI [l’indice du tourisme médical], Israël se place en premier dans la catégorie du meilleur service, meilleur soin et meilleure expérience pour les patients et se classe troisième dans le classement général. Les meilleurs endroits pour les soins de santé, classement fondé sur les soins, coût, commodité, services, et autres agréments touristiques – en partant du principe que les patients souhaitent allier tourisme médical et tourisme tout court – sont le Canada, le Royaume-Uni, Israël, Singapour et le Costa Rica".

Chaque année, Israël accueil 50 000-60 000 touristes médicaux, majoritairement originaires de Russie ou d’Europe de l’Est. Le nombre de touristes médicaux américains, souvent intéressés par les traitements orthopédiques, s'élève à un millier. « Bien sûr, les patients ne peuvent pas reprendre l’avion une fois qu’ils ont reçu les soins. Ils ont besoin de s’octroyer quelques semaines de repos et récupérer. Et même en incluant le coût de l’hôtel pour la période de convalescence et le prix du billet d’avion, les patients peuvent économiser près de 25 à 35 % sur le prix qu’ils auraient payé pour des soins équivalents aux Etats-Unis », explique Stuart Katz, expert en tourisme médical.

Selon le ministère israélien de la Santé, ce tourisme médical génère - toutes dépenses comprises - 140 à 250 millions de dollars en 2012. Selon The Medical Travel Journal [Journal des voyages médicaux], les hôpitaux publics israéliens ont reçu 291 millions de shekels en accueillant des touristes médicaux en 2012.

Les facteurs d'attractivité d'Israël ? La qualité des soins par le personnel (para)médical, des laboratoires modernes, des équipements hautement spécialisés, un environnement agréable pour les soins post-opératoires, une localisation idéale, la présence de la mer Morte riche en sels minéraux. En outre, les médecins israéliens, notamment en chirurgie esthétique, exercent leur métier à l'étranger, notamment à Chypre.

Statistiques en 2015
Après avoir visé quatre millions de touristes pour 2012, le tourisme israélien a espéré accueillir cinq millions de touristes dès 2015. Mais, s'il a récupéré de l'opération Bordure protectrice (2014), il a enregistré une légère baisse de 3% par rapport à 2014. En 2015, l'Etat d'Israël a recensé 3,1 millions de touristes.

Le nombre de touristes en Israël a renoué au premier semestre 2015 avec celui de 2013. Au cours du premier semestre 2015, le tourisme national a permis de pallier en partie à la désaffection de touristes étrangers. "Plus de 5.9 millions de nuits d'hôtel ont été réservées par des Israéliens contre 4.1 millions par des touristes venus de l'étranger, soit une baisse de 25% par rapport à la même période en 2014. Le taux d’occupation des hôtels était en moyenne de 59%, - 9% par rapport au premier semestre 2014 : 54% à Jérusalem, soit une baisse de 22% par rapport" à 2014 "et de 71% à Tel Aviv, soit une diminution de 6%". Selon l'IHA (Israel Hotel Association), cette crise du tourisme a généré une perte de 2,7 millions de nuitées en Israël, soit une perte de revenus pour les hôtels de 1,2 milliards de NIS. Le tourisme a alors généré 9,9 milliards de dollars.

"2,7 millions de nuits d'hôtel en moins ont été réservées par des visiteurs étrangers par rapport à 2014. Cette baisse a coûté 1,2 milliard de shekels aux hôtels (240 millions d'euros environ). Il s'agit de la plus grave crise survenue dans le secteur du tourisme depuis dix ans", a affirmé Bar-Nir, dirigeant de l'IHA.

Les pertes enregistrées - des centaines de millions de dollars en mai 2015 - ont été en partie induites par la la crise économique en Russie et la crise politique en Ukraine. Les touristes russes "sont les plus nombreux à visiter Israël, suivis de près par les Français. Toutefois, depuis la chute du rouble, dont la valeur a diminué de plus de 45% cette année, notamment après les sanctions imposées à Moscou par les pays occidentaux, le nombre de touristes russes a considérablement basculé".

De janvier à juillet 2015, 1,65 million de touristes étrangers sont arrivés en Israël, soit 13% de moins que la même période en 2014 et 1,6% de moins à celle en 2013. En juillet 2015, 245 000 touristes étrangers ont séjourné en Israël, soit une baisse de 26% par rapport à juillet 2014. En juillet 2013, ce nombre s'élève à 246 000.

Le 7 juillet, Ryanair, compagnie aérienne à bas coûts (ultra low cost), a déclaré qu’elle assurerait six vols hebdomadaires, dès novembre 2015, depuis Budapest (Hongrie), Kaunas (Lituanie) et Cracovie (Pologne) afin de desservir Ovda, située près d'Eilat, ville balnéaire israélienne bordant la mer Rouge. Seront transportés 40 000 passagers par an. A Eilat, un habitant sur deux vit du tourisme. Au "premier trimestre 2015, le nombre de séjours touristiques à Eilat a chuté de plus de 50 %. Pour renverser la tendance, le gouvernement israélien s’est engagé, en avril, à verser une prime de 45 euros par passager à toute compagnie aérienne qui desservirait la station via des liaisons directes".

En juillet 2015, 279 000 touristes sont entrés en Israël, contre 294 000 en juillet 2013 et 18 000 en juillet 2014, lors de l'opération militaire Bordure protectrice.

Cette baisse résulte du coût élevé d'un séjour en Israël et de la situation sécuritaire, notamment les effets de l'opération Bordure protectrice (été 2014).

"Le Forum mondial de l’économie affirme que le prix moyen d’une chambre en 2013/2014 est de 200 dollars la nuit, ce qui place Israël en dix-neuvième place des destinations les plus chères du monde rapportait le Times of Israel". "Un classement publié en mai par le Forum économique mondial sur la compétitivité des voyages et du tourisme plaçait Israël au 72e rang sur 141. Selon cet indice, le pays souffre de son instabilité géopolitique mais aussi de ses prix très élevés. L’Etat hébreu se distingue même comme l’une des destinations les plus chères du monde, pointant à la 136e place du classement. Une nuit d’hôtel y est en moyenne plus onéreuse qu’au Japon, en Allemagne ou aux Etats-Unis".

Président de l'IHA, Eli Gonen a demandé le 9 août 2015 au Premier ministre Benjamin Netanyahu de mettre en vigueur les recommandations de 2012 d'un comité gouvernemental visant à diminuer le coût de la visite en Israël pour des touristes étrangers, notamment l'élimination de la régulation et la réduction des obstacles à la construction de nouveau hôtels. Des mesures qui selon Gonen accroîtraient la  concurrence et réduiraient les tarifs des hôtels.

« La seule chose qui peut relancer la machine, c’est une énorme opération marketing à laquelle on allouerait des moyens financiers bien plus importants. Le vrai problème d’Israël, c’est le fossé entre l’image du pays et la réalité des faits. Des campagnes de publicité doivent souligner que ce que nous avons à offrir aujourd’hui, c’est en fait le calme et une combinaison unique de sites religieux, culturels et balnéaires », estime Eli Gonen.

Pour faire baisser les prix, le ministère du tourisme veut accélérer la construction de nouveaux hôtels grâce à une simplification des procédures. Il pousse aussi à une classification normalisée des établissements hôteliers de une à cinq étoiles, aujourd’hui quasi inexistante.

L'industrie touristique représente 7% du PIB israélien.

En 2015, le tourisme a enregistré une hausse du nombre de touristes venant des Etats-Unis, de France et de Grande-Bretagne, ainsi qu'une augmentation de. 32% du nombre de visiteurs d'un jour et de 16% des croisières. La moitié des touristes venaient pour la première fois en Israël. Avec 50 000 visiteurs chinois, le tourisme a cru de 43% avec la Chine et le ministère espère doubler ce nombre en 2018. L'Inde s'avère aussi un marché prometteur : le nombre de touristes indiens a augmenté de 13% en 2015 et représente environ 40 000 visiteurs. L'objectif est d'atteindre 80 000-100 000 en 2018.

Amir Halevi, directeur général du ministère du Tourisme a déclaré : "Le monde entier affronte une réalité géo-politique nouvelle. Le terrorisme a atteint des lieux jadis considérées comme des lieux sûres de tourisme. Nous devons développer des stratégies tenant compte de cette réalité. Malgré les bouleversements géopolitiques, le tourisme vers Israël a montré une résilience en 2015, avec une baisse de seulement 3% du nombre d'entrées de visiteurs par rapport à 2014. Nous débutons 2016 avec un budget inédit pour le marketing outre-mers et avec une augmentation de la capacité de vols grâce à la politique de cieux ouverts (Open skies policy) et des incitation du ministère du Tourisme pour des vols hivernaux liés à Eilat. Nous projetons d'augmenter l'offre d'hébergement et de réduire les coûts des vacances avec un appel d'offres récemment publié pour une chaîne d'hôtels très économiques et une réforme pour accélérer la construction d'hôtels."

2016
En mars 2016, lors du Salon du tourisme international de Berlin (Allemagne), l'Etat d'Israël a gagné le Prix Expedia - Expedia est un des sites Internet leaders mondiaux de réservation -  pour sa "campagne LGBT innovante" visant les clients de Grande-Bretagne et d'Italie, et en ciblant Tel Aviv.

Le tourisme israélien subit les effets de l'opération Bordure protectrice à l'été 2014, qui avait incité des compagnies aériennes à suspendre leur activité, de la récession économique en Russie, source majeure du tourisme pour Israël, et la vague d'attentats terroristes islamistes palestiniens au couteau depuis octobre 2015. Au premier trimestre 2016, 593 000 touristes sont arrivés en Israël. Un nombre similaire à celui de 2015, mais en baisse de 17% par rapport à la même période en 2014.

En avril 2016, le ministère israélien du tourisme a lancé une campagne d'incitation financière afin que des compagnies aériennes étrangères ouvrent de nouvelles lignes en Israël. Cette initiative est dotée d'un budget de 50 millions de shekels, soit 13,25 millions de dollars. Le ministère espère attirer un supplément de 500 000 touristes en Israël. Un surplus notable aux 3,1 millions de touristes en Israël chaque année. Le programme entrera en vigueur le 1er novembre, et concerne les compagnies ayant des avions d'au moins 145 passagers. Ces compagnies peuvent obtenir 3 millions d'euros (3,4 millions de dollars) si elles assurent des destinations multiples. Le ministère a retenu 39 points de départs perçus comme marchés touristiques potentiels pour Israël. Une liste non contraignante. Mais l'aéroport de départ doit se situer à au moins 120 km d'un aéroport desservant déjà le marché israélien, et ce, afin d'éviter une concurrence entre routes existantes et nouvelles. Cette liste comprend Shanghai, Bristol, trois villes en Allemagne, Belfast en Irlande du nord et des villes en Norvège et Pologne. Les campagnes publicitaires doivent être dirigées vers des touristes étrangers et non vers les Israéliens se rendant à l'étranger. Les transporteurs intéressés seulement par la saison hivernale doivent s'engager pour une saison d'au moins 19 semaines. Ceux opérant par vols hebdomadaires obtiendront une aide de 100 000 euros, et ceux aux vols bi-hebdomadaires recevront une aide doublée.

En juillet 2016, le ministère israélien de la Santé va réguler le tourisme médical dans les hôpitaux israéliens. Selon diverses estimations, ce tourisme fait gagner aux cliniques privées de cent à trois cents millions de dollars par an. La nouvelle régulation vise à assurer que les patients israéliens ne figurent pas après ceux étrangers dans les listes d'éligibilité à des procédures médicales et qu'une partie de l'argent induit par ce tourisme médical est affecté à l'aide aux patients israéliens. En outre, les hôpitaux se livrant à cette activité devront éditer un rapport sur leur tourisme médical. Un rapport distinct de celui sur leur activité globale. Si des hôpitaux ont recouru au tourisme médical au dépens des Israéliens, ils seront sanctionnés par un arrêt, temporaire ou définitif, de ce tourisme médical. Les agents de tourisme et les agences de voyage se livrant au tourisme médical devront s'inscrire auprès du gouvernement.

Chaque année, des dizaines de milliers de patients, notamment de l'ex-Union soviétique, effectuent le tourisme médical en Israël.

Lors du premier semestre 2016, le nombre de nuitées de touristes étrangers (4,1 millions de nuitées) est similaire à celui du premier semestre 2015, soit en baisse de 24% par rapport à celui 2014 (5,5 millions de nuitées). Le taux d'occupation s'élève en 2016 à 60%, soit une baisse de 9% par rapport au premier semestre 2014. Il est particulièrement faible à Jérusalem, Tel Aviv et Nazareth. Herzliya a enregistré une hausse du nombre de nuitées de touristes étrangers de janvier à juin 2016 par rapport à la même période en 2014. Ce qui peut être expliqué pour partie par le succès des sites Internet Airbnb qui mettent en rapport des propriétaires d'appartements ou de maisons en Israël et des touristes cherchant des locations peu onéreuses. Président du syndicat des hôteliers, Noaz Bar-Nir espère que le gouvernement israélien lancera une campagne publicitaire vantant le tourisme en Israël.

2017, année record
En 2017, 3,611 800 touristes ont visité Israël, contre 2,899 en 2016, soit une augmentation de 25% sur un an. D'excellents chiffres qui résultent d'une stratégie marketing récente particulièrement en incitant les lignes aériennes - Hainan Airlines, Lot, Ryanair, Wizz Air et WOW - à augmenter leur offre de trajets et destinations. Une activité touristique qui représente 2,5% du PIB et a créé 25 000 nouveaux emplois et induit 20 milliards de NIS.

Avec 778 800 touristes en 2017, 20% de hausse sur un an, les Etats-Unis sont les premiers pays d'origine des visiteurs. Ils sont suivis par la Russie (331 500), la France (308 600), l'Allemagne (218 100) et le Royaume-Uni (198 500). Les pays sur lesquels le ministère du Tourisme a investi beaucoup en termes de marketing ont enregistré les hausses les plus élevées : la Pologne (hausse de 89%) et la Chine (augmentation de 45%).

91% des touristes en Israël ont qualifié leur séjour de "très bon" ou "excellent".

"Tourism Minister Yariv Levin:  "The all-time record number of tourists visiting Israel this year is no accident; it is the result of a clear policy. The actions taken by my ministry since I took up my position have brought Israel an unprecedented record in incoming tourism. The number of tourists visiting Israel increased by 700,000, setting a new record for  incoming tourism to Israel and adding NIS 20 billion to the economy.”

"In the first half of the year, 11% increase in bed nights in tourist hotels  in Israel compared to the same period last year".

"Increase in number of weekly flights into Eilat as a result of Tourism Ministry subsidies – more than 50 weekly flights into Ovdah. 18 routes opened from new destination into Ben Gurion Airport with financial support from Tourism Ministry, including Hainan Airlines, Lot, Ryanair, Wizz Air and WOW. New route opened from Shanghai and 46% increase in tourism from China on last year (139% on 2015)"

"91% of tourists ranked their visit to Israel as very good or excellent".

"Tourism Ministry in 2017
-    New marketing strategy including launch of campaigns such as Two Cities One Break and the Eilat winter campaign
-    New markets: Poland and Romania
-    Collaborations and change in compensation for online sales with the largest online travel agents (OTAs) in the world such as Expedia and TripAdvisor"

Tourism Characteristics in first half of 2017**

Leading source countries for incoming tourism: USA, Russia, France, Germany and UK

Most visited sites (in descending order): Jerusalem, Tel Aviv, Dead Sea, Tiberias, Sea of Galilee area and Galilee

Breakdown of incoming tourism by religion: 54% Christian (25% visited as pilgrims), 21.7% Jewish and rest other religions or non-affiliated.

41% of tourists had already visited Israel

29.8% visited as part of an organized group 63% stays in hotel or holiday village as opposed to 56% last year 7% stayed in rented accommodation

Satisfaction with visit to Israel – very good to almost excellent (4.3 out of 5) Services receiving particularly high scores: Tour guides (4.5), archeological sites (4.4)

Minister of Tourism Yariv Levin: "The all-time record number of tourists visiting Israel this year is no accident; it is the result of a clear  policy. The actions taken by my ministry since I took up my position have  brought Israel an unprecedented record in incoming tourism. The number of tourists visiting Israel increased by 700,000, setting a new record for incoming tourism to Israel and adding NIS 20 billion to the economy. The additional half million tourists who came to Israel this year are half a million more ambassadors of Israel around the world and our loyal representatives on social media, and this is also a decisive contribution to Israel’s image.
We have implemented several significant initiatives including reaching out to new and focused markets, building sub-brands and launching new campaigns, collaborations with large online travel agents, giving financial incentives to airline companies that open new routes to Israel and continued marketing throughout the world. These steps and others have helped entrepreneurs identify the potential and led to an increase in building starts for new hotels. I am convinced that, if we continue in this way, we will see very satisfactory results in the next year.”

Director General of the Ministry of Tourism, Amir Halevi: "Having broken the all-time record in tourism as a result of innovative and creative marketing activities, we have begun to make changes in the organizational structure of the ministry, with the aim of adapting it to the new tourism market, with an emphasis on the digital space and developing niche tourism markets such as sport, culinary and more. We have also worked to improve the tourism infrastructure, with the guiding principle being first of all the maintenance and cleanliness of existing sites. We are working to diversify the accommodation options in Israel to suit the developing market trends, and thereafter increase incoming tourism. We are also working to recruit manpower for the industry, which currently employs more than 200,000 people. As a result of all these changes, we are optimistic about the growth in tourism and its consolidation as a significant contributory factor to the economy and the job market.”

Incoming tourism
"The number of incoming tourists in 2017 is expected to be about 3.6 million, an increase of 25% on 2016. In the period January-November 2017, about 3.3 million tourist entries were recorded, an increase of 25.3% on the same period in 2016 (2.6 million) and 28% more than in 2015.  Of the 3.3 million, over 2.9 million tourist entries were by air, an increase of 22% on 2016. 373,000 tourists arrived via the land crossings, 50% increase on 2016".

Tourism by Country of Origin (excluding day visitors and cruise ships)
January-November 2017: As in previous years, tourism from the USA continued to represent the largest country of origin for incoming tourism to Israel, with 716,000 visitors arriving in 2017, 21% more than 2016. In second place is tourism from Russia with 307,000 visitors, an increase of 26% on 2016. Tourism from France takes third place, with about 284,000 visitors (8% more than last year), followed by Germany (202,000; 34% more than last year) and the United Kingdom in fifth place with 185,000 visitors, 10% more than 2016.

Other countries worthy of note: Ukraine with 137,000 visitors; China with 105,000 visitors; Italy with 93,000 visitors; Poland, 85,000 visitors; Canada 75,000 visitors. December 2017 statistics to be published later in January 2018.

Tourism to Israel: Characteristics**
-    54% of incoming tourism was Christian tourism (39% of which is Catholic, 33% Protestant and 22% Russian Orthodox). 21% of incoming tourism was Jewish, with the remaining of other religious denominations or non-affiliated.
-    59% of tourists were first time visitors.
-    25% defined their visit as part of a pilgrimage, 23% as tour and travel, 10% as vacation and leisure. Overall, 59% defined their visit for tourism purposes, 24% visited friends or relatives and 11% came for business or to attend conventions.
-    30% came as part of an organized tour, 6% on a package deal, and 64% came as FITs (frequent individual tourists).
-    63% of tourists stayed in hotels, 21% stayed with friends or relatives and 4% stayed in youth hostels, 1% stayed in Christian hostels. 7% stayed in rented or owned apartments.

Marketing
The Tourism Ministry worked according to a new marketing strategy, with a budget of NIS 44 million that resulted in record-breaking numbers of incoming tourism. Campaigns were launched in Europe, the USA and the Far East. As part of the new strategy, sub-brands were launched, such as night life, culinary tourism and sport.

Marketing activities in 2017 included:

City Break campaign: This campaign promotes a vacation in Israel based on two different and complementary vacation experiences in the cities of Jerusalem and Tel Aviv, only one hour apart and four hours from Europe. The campaign ran in 10 countries and languages in Europe, on billboards, television, digital media and public transportation accompanied by creative and innovative marketing activities, such as transforming the lifeguard hut on the Tel Aviv beach into a pop-up hotel.

The winter campaign in Eilat is designed to attract tourists from the cold European countries to Eilat during the winter season. The campaign, which was launched during the fall season in Finland, Sweden and Russia, led to a significant increase in the number of tourists arriving in Israel. In Sweden, SAS reopened a direct flight to Eilat after a hiatus of 15 years.

The 3 millionth tourist campaign: In early November, the 3 millionth tourist landed in Israel and set the all-time record for tourists entering Israel. The campaign around the event was designed to emphasize the tourism industry’s prosperity in order to interest entrepreneurs for the construction of hotel and to recruit manpower that is lacking in the industry.

The opening of new markets in Poland and Romania identified by the Ministry as having tourism potential: Marketing campaigns were implemented, including branding the campaign logo on a LOT domestic aircraft that will fly throughout the year. The campaigns were designed to support new routes that were recently opened from Poland and Romania to Israel.

Launching of first social network campaign in China on Baidu and WeChat: This campaign supported a variety of activities and hostings of Chinese celebrities and opinion leaders to build the Israeli brand among Chinese audiences.

Expanding the Target Audience in the United States: For the first time, national television networks such as ABC were marketed in order to appeal to additional audiences beyond the traditional pilgrimage market. Marketing activities were also carried out among young religious audiences such as hosting a rock band of young religious Christians.

Grants and incentives for airlines: Within the framework of two directives created by the Ministry, grants and incentives are given to airlines to encourage them to operate flights to Israel.

Ben Gurion Airport - A grant of  €250,000 per weekly flight (up to 3 flights per week) for each airline operating a direct route from a destination that had no flights to Israel. As a result, 18 new air routes to Ben-Gurion International Airport were opened this year from Europe, Miami and Iceland via various airlines including: LOT, Ryanair, Wizz Air and WOW.

In Eilat – A subsidy of € 45 for each passenger who lands in Ovdah. This directive has led to a dramatic increase in the number of weekly flights from four a few years ago to more than 50 this winter.

Digital Marketing - Directed Sales. Compensation methods for online travel agents (OTAs), such as Expedia and TripAdvisor, was changed to a success basis.

Course for Chinese Tour Guides in Israel as Tour Leaders: This year, a first-of-its-kind course was held for 40 tour guides from China who act as tour leaders for Chinese tour groups. The course, which familiarized them with Israel’s tourist sites and history, was designed to help the English-speaking Israeli tour guides with translation and explanations for the Chinese groups. The course is designed to deal with the growing shortage of Chinese-speaking tour guides in Israel, due to the growth in tourism from China.

Hostings: The ministry hosted nearly 3,000 opinion leaders, celebrities, bloggers, internet stars, actors, sportsmen and women, producers and journalists from around the world. The ministry hosted television crews from Romania, India and China who came to film popular TV programs about Israel.

There was also a focus on the Latin American market in North and South America. The ministry hosted TV crews from telenovelas from Colombia and Mexico, a camera crew from Brazil, telenovela stars such as William Levy, Hispanic singers including Carlos Wavos and others. As a result of the hosting activities, Israel received a great deal of exposure in Latin American media, including social media. In addition, a number of episodes of a Mexican telenovela will be produced in Israel and parts of a Brazilian film will be filmed in Israel.

Influential journalists from, among others, BBC Travel, Food and Wine, Travel and Leisure Magazine and Folha de Sao Paulo, who were hosted in Israel, were among those who wrote favourably about Israel as an on-trend attractive tourism destination.

Another prominent guest in 2017 was Perez Hilton, who arrived with his family for Gay Pride week in Tel Aviv, garnering much positive coverage among media targeted at the LGBT sector in the US. The ministry also hosted Christian media.

Revenue from incoming tourism
Revenue from incoming tourism alone totals about NIS 20 billion. There were about 40,000 jobs per month in tourist hotels, 8.3% more than last year.

Hotels
During the first half of 2017, 402 tourist hotels operated in Israel with a total of 53,000 rooms. 85 hotels with 10,381 rooms operated in Jerusalem, 50 hotels with 11,023 rooms in Eilat, 70 hotels with 7,937 rooms in the Tel Aviv-Jaffa area, 15 hotels in the Dead Sea area with 4,532 rooms and 52 hotels with 6,545 rooms in the Tiberias and Sea of Galilee area.

10 million bed nights were registered in these hotels in the first half of 2015, 8% decrease on 2014. Since 2008, there has been a trend in tourist bed nights, away from tourist hotels into other accommodation (youth hostels, Christian hostels and privately-owned/rented apartments). About 5.9 million bed nights (59% of the total) were from Israelis, an increase of 8% on 2014.

For the first time in 15 years,  a new hotel is being built in Eilat
(Astral): This hotel is also the first to be built within the framework of the new law promoted by the Tourism Minister that considers hotels as part of the national infrastructure and thereby deserving of shorter approval procedures. Astral will be a “low-cost” hotel, with 400 rooms using a business model that allows the guest to decide (and pay) on the hotel services he requires.

Domestic Tourism
About 11.2 million overnight stays were registered in the first half of 2017 in all the various types of accommodation, of which 6 million were Israelis. The ministry also worked to encourage domestic tourism among the ultra-Orthodox sector (haredim) with press tours and professional training in the hotel industry.

Tourist Expenditure
The average tourist expenditure in the first half of 2017 was $1600, with the average daily expenditure reaching $162. This included $617 on accommodation, $245 on transportation, touring and entry fees, $198 on food and drink and $168 on shopping.

For tourists visiting Israel for 30 days or less, the average expenditure stands at $1319 (daily $175).

Tourists spending the most money on a daily basis (by country, without flights), in the first half of 2017: Indonesia ($310), South Korea ($277), Japan ($251), Singapore and China ($241), Mexico ($238), Argentina ($220).

Cities Visited
Jerusalem is the city most visited by incoming tourists in Israel, (78% of all tourists). Tel Aviv-Jaffa holds second place with 67% of all tourists having visited and in third place, the Dead Sea area with 49%. The Galilee area, including Tiberias and the Sea of Galilee, receives 35% of all tourists.

Tourist Satisfaction
The satisfaction level of tourists visiting Israel in 2017 was very good to excellent (4.3 out of 5). Services that received a high rating included: tour guides and organized tours (4.5); archeological sites (4.4); Among those services which did not rate so highly: value for money (3.1), taxis (3.3) and cleanliness in public bathrooms (3.4).

* All statistics are estimates based on actual numbers up to November 2017
** Based on Inbound Tourism Survey Jan-June 2017"

2018
4,1 millions de touristes se sont rendus en Israël en 2018. Israël comptait 419 hôtels, soit 54 000 chambres. Le secteur de l'hôtellerie induit des revenus de onze milliards de shekels, principalement en raison de l'afflux des touristes et du positionnement haut de gamme de la plupart des hôtels (prix élevé). Ce positionnement rend cependant difficile la rentabilité. Selon le Bureau central des statistiques, les bénéfices des hôtels ont crû de 16% en 2016, de 18% en 2017 et de 19% en 2018. Le nombre de nuitées en 2018 ? 25,2 millions (+9%) pour une occupation moyenne de 66% des chambres d'hôtels.

Les revenus hôteliers ont enregistré une augmentation de 7%, et la hausse des dépenses est modérée. Les dépenses concernent essentiellement la sécurité, la cacherout et les éléments luxueux (SPA, piscines, etc.)

2019
En 2019, Israël a accueilli 4,55 millions de touristes. Plus de la moité des touristes (55%) étaient des chrétiens, dont 43% étaient catholiques, 31% protestants et 24% orthodoxes. Environ 84% des touristes chrétiens se rendaient à Jérusalem et 65% à Tel Aviv.

Les pays d'origine des touristes ? Les États-Unis, la France, la Russie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Le nombre de touristes italiens en Israël a augmenté de 30 % par rapport à 2018. 
Selon les chiffres du ministère du Tourisme, Jérusalem a été la destination la plus populaire pour les nuitées, suivie de Tel-Aviv, Tibériade, la mer Morte et Eilat.
Les revenus du tourisme ont atteint environ 23 milliards NIS (6,65 milliards de dollars), soit une hausse de 55 % par rapport à 2018.

Tel Aviv a été nommée parmi les 20 premières destinations pour 2020 par le Guide de voyage Forbes. Le Néguev, région aride et semi-désertique qui couvre environ 13 000 km² au sud d'Israël, a fait l'objet d'un Focus parmi d'autres lieux du Moyen-Orient dans le dossier "Sept raisons de visiter le Moyen-Orient en 2020" du Conde Nast Traveler.

Selon les statistiques de la police des frontières israélienne, 1,45 million de visiteurs ont visité Hebron, soit une hausse de 90,6% sur un an. Sur ce nombre, 711 428 sont Juifs - soit une hausse de 77% par rapport à 2018 - et 617 077 sont musulmans - contre 287 693 en 2018 -, soit une augmentation de 114%.

Inauguré en janvier 2019 par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le nouvel aéroport international "Ilan et Assaf Ramon" va relier la cité balnéaire située près de la mer Rouge à environ une quarantaine de villes en Europe. Grâce à sa piste longue de 3600 mètres, il peut accueillir des avions longs courriers comme le Dreamliner ou le Boeing 787. Il est protégé par une barrière ultra-moderne contre d'éventuels missiles jordaniens. S'il recevra 2,2 millions de passagers dans les premières années d'activité, il vise à terme 4,5 millions de touristes.

Le premier vendredi du Ramadan, 180 000 fidèles provenant de pays Arabes et musulmans ont assisté aux prières à Jérusalem. Soit une hausse de 50% par rapport à la même période en 2018.

Les "deux tunnels de la Cité de David, celui du Kotel et d'Ezéchias, sont devenus l'une des plus grandes attractions du pays. Avec 207 280 visiteurs au premier trimestre 2019, le décompte de fin d'année pourrait friser près d'un million. Pour l'heure, le tunnel du Kotel devrait atteindre un nouveau record avec plus de 400 000 visiteurs, la plupart Américains mais le nombre de touristes chinois augmente considérablement". (Haguesher).

2020
La pandémie de coronavirus et les confinements ont gravement affecté le tourisme : baisse du nombre de touristes, difficultés financières des compagnies aériennes, des hôtels, des commerçants, etc.

A l'automne 2020, la signature des "accords d'Abraham", initiés par le Président américain Donald Trump, avec les Emirats arabes unis (E.A.U.) et le Bahreïn devrait favoriser le pélerinage de musulmans en Israël, surtout à Jérusalem, et le tourisme d'Israéliens dans ces émirats du Golfe.

2021
En 2021, "Luna Kass", un parc d'attractions fermé le chabbat, devrait être ouvert sur le plateau de Mishor Adoumim. Il offrirait une trentaine d'attractions : montagnes russes de 21 mètres de hauteur, un train fantôme doté d'une technologie sophistiquée, des escape-games, etc. Il a été conçu par l'architecte Enrico Sagara. Trois millions de visiteurs devraient s'y rendre chaque année.



Brochures et infographies
Akko/Saint-Jean d'Acre:  vieille muraille et promenade le long de la mer Méditerranée
Tel-Aviv et ses plages méditerranéennes
Jérusalem : Kotel (mur occidental du Temple) et Dôme du rocher
Réserve naturelle de Tel Dan

Articles sur ce blog concernant :

Cet article a été publié en une version plus concise dans le numéro de juin 2010 de L'Arche.
Il a été publié le 20 juillet 2010, le 3 juillet 2013, et le:
-  8 septembre 2013 alors qu'Uzi Landau, ministre israélien du tourisme, a exprimé son souhait de créer un programme similaire à Taglit-Birthright Israël et visant les jeunes chrétiens évangéliques afin de contribuer à augmenter le tourisme chrétien dans l’Etat Juif ;
- 18 janvier 2014. Echappées Belles en Israël De Tel Aviv à Jéricho, à 20 h 37 sur France 5. Evoquer les "territoires palestiniens" et "Jérusalem-Est" relève de la propagande anti-israélienne. Quel reportage sur le tourisme au Maroc évoque Ceuta et Melilla, enclaves espagnoles au Maroc, et le Sahara occidental occupé par le Maroc ? Jérôme Pitorin gobe la propagande palestinienne de bonne entente entre chrétiens et musulmans dans les territoires administrés par l'Autorité palestinienne. Ignorance ? Absence de préparation et d'information ? Les chrétiens fuient ces territoires  où ils sont persécutés pour se réfugier en Israël ;
- 24 juillet 2014, 6 janvier et 18 août 2015, 1er avril 2016 et 29 juillet 2016.
Il a été modifié pour la dernière fois le 23 juin 2019.

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