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mardi 17 mai 2022

Elia Suleiman

Elia Suleiman 
est un réalisateur - Chronique d'une disparition (1996 ), Intervention divine (2002), Le Temps qu'il reste (2009), It Must Be Heaven (2019) -, scénariste, producteur et acteur chrétien israélien né à Nazareth. Familier du festival de Cannes, pro-BDS (Boycott Désinvestissement Sanction), il instrumentalise le cinéma à des fins de propagande pour la "Cause palestinienne". Arte diffusera le 19 mai 2022 à 00 h 10 « It Must Be Heaven » (Vom Gießen des Zitronenbaums), film partial d’Elia Suleiman.


Né en 1960 à Nazareth (Israël), Elia Suleiman est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur chrétien israélien et polyglotte. N'en déplaise à Arte et à des médias français, ce réalisateur n'est pas palestinien ni né en Palestine.

Il habite à New-York de 1981 à 1993. Il y réalise ses deux premiers courts-métrages : Introduction à la fin d’un argument et Hommage par assassinat, qui reçoivent des Prix. 

En 1994, il s’installe à Jérusalem où la Commission Européenne lui confie la mission de créer un département Cinéma et Média à l’Université de Birzeit. 

En 1996, Chronique d'une disparition, son premier long métrage comme réalisateur, évoque "l'identité palestinienne". Il est présenté en sélection officielle à la Mostra de Venise 1996.

En 2000, Elia Suleiman réalise Cyber Palestine, un court métrage.

En 2002, son deuxième long métrage, Intervention divine, est montré en sélection officielle au Festival de Cannes 2002 et est distingué par le Prix du jury. La bande originale du film intègre deux chansons de Soapkills, groupe de trip hop libanais créé en 1997, et formé du musicien Zeid Hamdan ainsi que de la chanteuse Yasmine Hamdan. Celle-ci deviendra l'épouse d'Elia Suleiman.

En 2006, Elia Suleiman est membre du jury du Festival de Cannes dont le président est le réalisateur chinois Wong Kar-wai.

La sélection officielle au Festival de Cannes 2009 choisit son troisième long métrage, Le Temps qu'il reste.

Lors de la Mostra de Venise 2014, Elia Suleiman figure au jury des longs métrages.

Au Festival de Cannes 2019, son film It Must Be Heaven est présenté en sélection officielle où il est distingué par une mention spéciale du jury et le Prix FIPRESCI.

« Lorsque je suis en Israël, ils me demandent : "Comment pouvez-vous vous déclarer palestinien, alors que vous vivez à Nazareth, en Israël ? Et que vous avez un passeport israélien ?" Je réponds : "Oui, c’est le foutu passeport que vous m’imposez !" », a confié Elia Suleiman.

A Laurent Carpentier qui l'interrogeait : "Pensez-vous, comme certains cinéastes y appellent, qu’il faille boycotter les films israéliens ?", Elia Suleiman a répondu : "Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. On ne peut pas boycotter une œuvre d’art, à moins qu’elle soit raciste ou l’œuvre du pouvoir. Je dis : boycottez les produits israéliens, ne venez pas à Tel-Aviv aussi longtemps qu’Israël bombardera des populations civiles, mais ne vous en prenez pas aux artistes". (Le Monde, 25 mai 2019) 

« It Must Be Heaven » 
Arte diffusera le 19 mai 2022 à 00 h 10 « It Must Be Heaven » (Vom Gießen des Zitronenbaums), film franco-germano-canadien partial réalisé et interprété par Elia Suleiman (2019).

"Dans mes précédents films, j'ai tenté de présenter la Palestine comme un microcosme du monde. Mon nouveau film, It Must Be Heaven, tente de montrer le monde comme s'il était un microcosme de la Palestine", a déclaré le réalisateur.

« Les échappées contemplatives du cinéaste Elia Suleiman ("Intervention divine"), entre Nazareth, Paris et New York. Burlesque et poétique, un film d’orfèvre du Tati palestinien et une subtile réflexion sur l’assignation identitaire ».

« À la mort de ses parents, Elia Suleiman se rend dans la maison de son enfance, à Nazareth. À la recherche de finances pour son prochain film, il s’envole pour Paris, où un producteur reproche à son projet de n’être "pas assez palestinien". À New York où il se rend pour tenter sa chance, le cinéaste ne connaît pas plus de réussite... » 

« Si la trame du quatrième opus d’Elia Suleiman peut sembler ténue, il regorge de surprises et de séquences sidérantes à la dérision irrésistible (un Paris désert le 14 juillet, un quartier new-yorkais où chacun porte une arme, un ange palestinien coursé par des policiers de Central Park...). »

« Composé de plusieurs dizaines de saynètes, "It Must Be Heaven" est d’abord une œuvre sur le regard : celui porté sur le monde par le réalisateur, lequel, dans son propre rôle, met en abyme un don d’observation à la fois aigu et ironique, qui le laisse, sous une fausse impassibilité, stupéfait par ce qu’il voit ». 

« Une des affiches du film reproduit d’ailleurs l’un de ses motifs récurrents : l’arpenteur Suleiman, de dos et les mains jointes, scrute l’horizon, tel Handala, figure allégorique et personnage dessiné le plus célèbre de la Palestine, soit un petit garçon qui ne se retournera que lorsque les siens auront retrouvé leur liberté ». 

« Le cinéaste d’"Intervention divine", lui, montre son visage mais ne parle pas. Les seuls mots qu’il prononcera, "I’m Palestinian", provoquent la surprise puis l’euphorie de son chauffeur de taxi américain ». 

« Si "It Must Be Heaven" se présente comme une réflexion sur l’assignation identitaire (suis-je avant tout un Palestinien, où que j’aille ?), jamais Elia Suleiman ne force le trait ». 

« Il préfère élaborer un cinéma unique et plus léger que l’air, entre poésie et burlesque, Tati et Buster Keaton, où son sens du merveilleux lui permet d’épingler les dérives d’une époque, dont l’obsession sécuritaire. Un geste de vrai résistant. »

Mention spéciale et Prix FIPRESCI - Festival de Cannes 2019; Prix Lumières de la coproduction internationale 2020.


Note d'intention d'Elia Suleiman

« Si dans mes précédents films, la Palestine pouvait s’apparenter à un microcosme du monde, mon nouveau film, It Must Be Heaven, tente de présenter le monde comme un microcosme de la Palestine.
It Must Be Heaven donne à voir des situations ordinaires de la vie quotidienne d’individus vivant à travers le monde dans un climat de tensions géopolitiques planétaires. La violence qui surgit en un point est tout à fait comparable à celle qui s’observe ailleurs. Les images et les sons qui véhiculent cette violence ou cette tension imprègnent tous les centres du monde, et non plus seulement, comme autrefois, quelques coins reculés du monde. Les checkpoints se retrouvent dans les aéroports et les centres commerciaux de tous les pays. Les sirènes de police et les alarmes de sécurité ne sont plus intermittentes mais constantes.
Plutôt que de se focaliser sur une vision d’ensemble, du type de celles dont les médias n’ont de cesse de nous abreuver, faites de généralisations, d’occultations et de falsifications, ce film se penche sur des instants banals, décalés, restant habituellement hors-champ. Par là même, il s’immisce dans l’intime, le tendre, le touchant. Des histoires humaines et personnelles qui, par un processus d’identification, posent question et suscitent de l’espoir.
Comme dans mes précédents films, il y a peu de dialogues. Ce qui est dit est plutôt de l’ordre d’un monologue visant à insuffler du rythme et de la musicalité. Le récit se tisse par un montage subliminal, des scènes s’articulant autour de mouvements chorégraphiques ; un burlesque tiré de l’univers de l’absurde ; des images ouvrant à la poésie du silence qui est au cœur du langage cinématographique. »


« It Must Be Heaven » d’Elia Suleiman
France, Allemagne, Canada, 2019
Scénario : Elia Suleiman
Production : Rectangle Productions, Nazira Films, Pallas Film, Possibles Media, Zeyno Film, ZDF/ARTE, Turkish Radio Television Corporation
Producteurs : Edouard Weil, Laurine Pelassy, Elia Suleiman, Thanassis Karathanos, Martin Hampel, Serge Noël
Image : Sofian El Fani
Montage : Véronique Lange
Avec Elia Suleiman (ES)
Sur Arte le 19 mai 2022 à 00 h 10
Sur arte.tv du 17/05/2022 au 24/05/2022
Visuels :
Sendung Vom Gießen des Zitronenbaums Seine Wahlheimat ist nicht ohne Wunderlichkeiten: E.S. (Elia Suleiman) beobachtet die Gendarmerie beim Vermessen der Außenflächen seines Cafés. © Neue Visionen Filmverleih/Sofian El Fani Foto: ZDF Honorarfreie Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung " Bild: Sendeanstalt/Copyright"

Sendung Vom Gießen des Zitronenbaums E.S. (Elia Suleiman) betrachtet den Louvre, wie es einem Normalsterblichen nie gelingen wird – völlig ohne Touristen. © Neue Visionen Filmverleih/Sofian El Fani Foto: ZDF Honorarfreie Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung " Bild: Sendeanstalt/Copyright"

Sendung Vom Gießen des Zitronenbaums E.S. (Elia Suleiman) flaniert durch Paris und wird für die Touristen ein Teil der Folklore. © Neue Visionen Filmverleih/Sofian El Fani Foto: ZDF Honorarfreie Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung " Bild: Sendeanstalt/Copyright"

Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung " Bild: Sendeanstalt/Copyright"

© Neue Visionen Filmverleih/Sofian El Fani

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