George Koskas (1926-2013) est né dans une famille juive à La Marsa (Tunisie). Prisant la liberté et l’indépendance, doté d’un sens aigu de la composition, ce peintre a emprunté des voies différentes – abstraction géométrique, tableaux de points, figuration -, évolué dans les styles et techniques (photos-peintures avec Eva Rodgold, roman-photo). Ce qui a déconcerté la critique.
George Koskas est né à la Marsa (Tunisie) en 1926.
Arrivé à Paris en 1946, il entre dans les ateliers d’André Lhote, puis de Fernand Léger et s’inscrit à l’IDHEC, l’Institut de formation aux métiers du cinéma et ancien nom de la Femis.
Il expose rapidement et illustre Les Fêtes galantes de Verlaine, Les Fleurs du mal de Baudelaire et les Chants de Maldoror de Lautréamont.
Dans les années 1950, des galeristes célèbres exposent ses œuvres à Paris - Maeght, Colette Allendy - et à New York : Rose Fried. Des ponts d’or sont offerts à George Koskas aux Etats-Unis : ainsi, le célèbre galeriste Léo Castelli lui propose un atelier. Mais George Koskas les décline.
Il rentre en France.
En 1957, George Koskas crée les couleurs, décors et costumes du film de Jacques Baratié et Georges Shehadé, Goha le simple, dont la musique est composée par Maurice Ohana - le film, qui révèle Omar Sharif et Claudia Cardinale, obtient le prix "Le Premier regard-Un certain regard" au Festival de Cannes en 1958. Il renouvelle cette collaboration en 1962, pour La Poupée du même réalisateur d’après Audiberti, et participe en 1970 au film de Ferid Boughedir, Ben Khalifat et H. Ben Halima : Au pays de Tararani.
Il rentre en France.
En 1957, George Koskas crée les couleurs, décors et costumes du film de Jacques Baratié et Georges Shehadé, Goha le simple, dont la musique est composée par Maurice Ohana - le film, qui révèle Omar Sharif et Claudia Cardinale, obtient le prix "Le Premier regard-Un certain regard" au Festival de Cannes en 1958. Il renouvelle cette collaboration en 1962, pour La Poupée du même réalisateur d’après Audiberti, et participe en 1970 au film de Ferid Boughedir, Ben Khalifat et H. Ben Halima : Au pays de Tararani.
Il collabore aussi à des pièces de théâtre et téléfilm.
« Les années 50/60 ont été pour moi des années exaltantes à tous les niveaux : c’est en 1951 que je fais ma première exposition personnelle à la galerie Arnaud, alors rue du Four : Les Points qui entraînera autour de moi et avec moi les jeunes artistes intéressants de l’époque. Mes camarades de l’atelier Fernand Léger, Bidoilleau, Damian, Enard, Ionesco, Maussion. Les Américains de Paris, E. Kelly, Jack Youngerman. Les Vénézuéliens Soto, Nunez, Guevara Otero, le groupe Madí, avec Arden-Quin et Roitman, Edgar Négret, Albert Bitran qui organisera, en 1952, avec le journaliste vénézuélien Hernán Briceño, une magnifique exposition à Caracas, Cuatro Muros, qui groupa tous ces peintres et moi-même », a déclaré George Koskas.
Et d'ajouter : « Puis il y eut Colette Allendy chez qui j’exposai en 1952 ; Max Bill qui m’écrivit de Suisse pour me demander des photos de mes peintures. H. P. Roché, le grand collectionneur auteur de Jules et Jim, qui me mit en contact avec Marcel Duchamp et Edgar Varèse à New York, André Bloc, directeur d’Architecture d’aujourd’hui, et le groupe Espace. Suzanne Michel chez qui j’exposai avec Soto et Guevara. Le Salon des Réalités Nouvelles de 1951 et 1952 ; Pierre Henry et sa musique concrète. Je salue de mon amitié Georges Vantongerloo que je rencontrai en 1952 et qui m’a aidé par son esprit de très grand artiste dénué de tout préjugé à avoir l’audace d’aller plus loin dans mes recherches. Fritz Glarner, ami de Mondrian, qui me fait rencontrer Rose Fried chez qui je vais exposer à New York. »
En 1959, George Koskas se « risque dans l’aventure d’un nouveau figuratif. »
A Paris, ses œuvres sont montrées dans l'exposition des « meubles peints » réalisés pour la rubrique décoration du magazine Elle.
« Les années 50/60 ont été pour moi des années exaltantes à tous les niveaux : c’est en 1951 que je fais ma première exposition personnelle à la galerie Arnaud, alors rue du Four : Les Points qui entraînera autour de moi et avec moi les jeunes artistes intéressants de l’époque. Mes camarades de l’atelier Fernand Léger, Bidoilleau, Damian, Enard, Ionesco, Maussion. Les Américains de Paris, E. Kelly, Jack Youngerman. Les Vénézuéliens Soto, Nunez, Guevara Otero, le groupe Madí, avec Arden-Quin et Roitman, Edgar Négret, Albert Bitran qui organisera, en 1952, avec le journaliste vénézuélien Hernán Briceño, une magnifique exposition à Caracas, Cuatro Muros, qui groupa tous ces peintres et moi-même », a déclaré George Koskas.
Et d'ajouter : « Puis il y eut Colette Allendy chez qui j’exposai en 1952 ; Max Bill qui m’écrivit de Suisse pour me demander des photos de mes peintures. H. P. Roché, le grand collectionneur auteur de Jules et Jim, qui me mit en contact avec Marcel Duchamp et Edgar Varèse à New York, André Bloc, directeur d’Architecture d’aujourd’hui, et le groupe Espace. Suzanne Michel chez qui j’exposai avec Soto et Guevara. Le Salon des Réalités Nouvelles de 1951 et 1952 ; Pierre Henry et sa musique concrète. Je salue de mon amitié Georges Vantongerloo que je rencontrai en 1952 et qui m’a aidé par son esprit de très grand artiste dénué de tout préjugé à avoir l’audace d’aller plus loin dans mes recherches. Fritz Glarner, ami de Mondrian, qui me fait rencontrer Rose Fried chez qui je vais exposer à New York. »
En 1959, George Koskas se « risque dans l’aventure d’un nouveau figuratif. »
A Paris, ses œuvres sont montrées dans l'exposition des « meubles peints » réalisés pour la rubrique décoration du magazine Elle.
George Koskas multiplie les expositions à Paris (1960), New York (1971), Aix-la-Chapelle (1989), Sidi-Bou-Saïd (1997), Rouen (1999), etc.
Il est également l’auteur de recueils de poésie - L’Eden (1976) et Beau-Kages (1985) - et d’un roman-photo : 4, 5, 8, 9 (1981).
En 1996, il réalise le film vidéo Le Bar des merveilles à la Marsa et à Djerba.
D’un naturel discret, George Koskas demeure méconnu du grand public malgré sa participation aux expositions « Antagonismes » au Musée des Arts Décoratifs, « Paris 1937-1957 » et « Les années 50 » au Centre Beaubourg, au salon « Comparaisons » et au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
Le Musée de Grenoble lui a organisé une exposition personnelle en 1998, puis le Musée de Mâcon expose ses « peintures, photos-peintures, romans-photos, vidéo » en 1999.
Photos-peintures
En 2002, l’Atelier Bonaparte a présenté l’exposition « Vues de Paris et Nus » réunissant une quarantaine de photos-peintures de George Koskas . En 1979, cet artiste a donné des instructions précises à la photographe Eva Rodgold pour qu’elle prenne certaines vues de Paris. Puis, il a peint sur ces clichés en noir et blanc et en couleurs. Ces œuvres offrent des images étonnantes, drôles ou inquiétantes de la capitale. Le visiteur découvre des quartiers, dont l’esplanade du Trocadéro, métamorphosés de la capitale.
Sa peinture se caractérise par une abstraction géométrique qu’on retrouve parfois - points comme des confetti et traits - dans les œuvres exposées à l’Atelier Bonaparte. Ces photos-peintures constituent une parenthèse dans l’œuvre de George Koskas : un moment d’expérimentation dont les influences dans sa peinture sont rares.
En 1979, ce peintre demande à Eva Rodgold, une photographe portraitiste, de prendre des vues selon ses directives : c’est l’artiste qui choisit le lieu, le cadre, l’angle de prise de vue, etc. George Koskas fait plus que rehausser de couleurs ces clichés. A partir de ces photos, à l’aide de feutres ou de peinture, en des teintes pop, il accentue ou modifie une atmosphère, lui conférant une dimension onirique, étrange ou comique.
Ainsi, il sature de rouge et violet pour renforcer l’accablement d’une femme recroquevillée sur ses soucis. Dans « Le Louvre », l’abondance de couleurs rend l’afflux des visiteurs. Parfois, une autre réalité décalée surgit. Ainsi, quand il ajoute une couleur comme un halo ou en une ombre projetée. George Koskas aime aussi les compositions en abîme : par exemple, avec modèle qui pose près d’une de ses peintures. Et le peintre colore cette nouvelle œuvre.
Ces photos-peintures sont marquées par leur époque de réalisation - les années 70 - dont il reprend les couleurs et motifs. Les couleurs vives (jaune, vert) sont apposées en lignes ou en points qui rappellent un peu sa peinture abstraite et géométrique des années 50. Dans son « Autoportrait », son visage se découpe dans l’encadrement de la fenêtre d’une boutique et à la convergence de lignes. Comme si l’artiste rayonnait au centre de son cosmos...
George Koskas développe aussi des séries en déclinant des thèmes - l’éventail, la place du Trocadéro et la colonne de la Bastille -, et en changeant angles et « décorations ». Sa « Boutique fantasque » saisit deux passants devant un magasin d’éventails colorés. Par un travail de découpe et de collage de photos de la colonne de la Bastille, il rassemble des vues en un éventail ouvert. Dans ses variations, cette colonne se mue en point d’exclamation, ou rappelle le générique de la firme cinématographique américaine RKO car elle semble émettre des ondes roses et vermillons. Et, dotée d’un cercle indigo au-dessus d’elle, elle évoque le vers du poète Alfred de Musset dans Ballade à la Lune : « La lune, comme un point sur un I... »
En 2006, George Koskas "retrouve le collectionneur Jean Cherqui rencontré à Tunis en 1956-1957. Celui-ci lui achète la totalité de son fonds d’atelier".
En 2006, George Koskas "retrouve le collectionneur Jean Cherqui rencontré à Tunis en 1956-1957. Celui-ci lui achète la totalité de son fonds d’atelier".
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Cet article a été publié par Guysen.
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