
Cette population « est plus homogène que dans les
années 1970 ». Ses « manières d’être juive » ont
changé. « La réinterprétation de la judéité en termes religieux est
devenue dominante et est d’autant plus revendiquée que la pratique est plus
intense ».
« L’attachement à Israël croît avec l’âge des
interviewés » et le degré de pratique.
Un « sentiment aigu de l’antisémitisme »
se conjugue avec l’inquiétude quant à l’avenir.
Les auteurs notent une « tentation du repli sur soi »
et une attirance vers « l’intervention publique », ainsi
qu’une « forte participation électorale, un refus des extrêmes, le choix
de la gauche modérée et l’éloignement relatif des partis de gauche ».
Ils observent une « rigidité et une politisation
des institutions officielles » dans une France en mutation.
Un livre
intéressant, mais qui manque de pertinence dans son
analyse d’une communauté juive institutionnalisée ancrée dans un pays en
mutations et en déclins,
en butte à un « air du temps » contraire à ses valeurs qui sont
aussi celles de la République française, et affaiblie notamment par son incapacité générale à communiquer.
Dominique Schnapper, Chantal Bordes-Benayoun et Freddy
Raphaël, La condition juive en France. La tentation de l'entre-soi. PUF, coll. Le lien social, 2009. 152
pages, 20 euros. ISBN : 978-2130567073
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