L’Orangerie de la maison Caillebotte accueille l’exposition « Evi Keller. Matière – Lumière » accompagnée d'un beau catalogue. Des œuvres d’un bleu incandescent en dialogue avec la série photographique « Matière-Lumière [Towards the Light – silent transformations] », matrice de l’ensemble du cheminement de l’artiste. La vidéo, oeuvre clé, issue de ce même cycle de création et portant le même titre, est également projetée. » A la Ferme Ornée, la maison Caillebotte accueille une exposition dédiée à l'oeuvre de Boris Zaborov et intitulée "Peindre la mémoire". Prolongation jusqu'au 14 septembre 2025 !
A 35 minutes de Paris, la maison Caillebotte est un havre impressionniste : c’est la propriété de la famille du peintre Gustave Caillebotte. Elle est agrémentée de la Ferme Ornée, de la Volière, du Chalet suisse, de la Chapelle, du Kiosque oriental, de la Glacière, de la Chaumière, du Potager du banc couvert japonais, de l’Embarcadère, de de l’Orangerie et d'un magnifique parc ouvert gracieusement au public.
C’est à l’Orangerie que sont exposés les tableaux d’Evi Keller dans le cadre de son exposition « Matière - Lumière », organisée en partenariat avec la Galerie Jeanne Bucher Jaeger et avec Connaissance des arts.
Evi Keller est une artiste plasticienne allemande bilingue qui a étudié l'histoire de l'art, la photographie et le graphisme en Allemagne.
Sa "démarche artistique interroge le principe cosmique de la transformation de la matière par la lumière. Dans l’ensemble de son oeuvre sculpturale, picturale, photographique, sonore et performative, l’artiste n’a cessé de se consacrer à ce processus de transformation, réunissant sa complexité sous le terme de Matière-Lumière. Matière-Lumière est le seul titre qu’Evi Keller donne à toutes ses créations des 20 dernières années."
L'artiste représente la lumière, élément physique et spirituel, reliant la terre et le Soleil. Une lumière qui éclaire, réchauffe, perce au travers de la pénombre et de la Nature, tamisée, filtrée ou mêlée aux autres éléments, en fines couches. Comme un dialogue entre l'être humain et le cosmos animé de mouvements dynamiques.
Le travail détaillé d'Evi Keller sur la matière conjugue le temps et l'air, contributeurs actifs à l'oeuvre artistique dans un processus dynamique de décomposition/destruction/mutation/production/création. L’artiste "associe entre autres des pigments, des minéraux, végétaux, de la cendre, de l’encre, du vernis sur de fines couches de films transparents qu’elle superpose, dessine, peint, grave, gratte, efface, sculpte et quelques fois les brûle, les expose aux rayons du soleil, à la pluie, au vent ou encore les recouvre de terre, dans un cycle dont l’espace-temps, propre à chaque oeuvre, peut s’étaler sur de nombreux mois et années avant sa mise au monde. Selon l’artiste, « c’est l’oeuvre qui in fine décide du temps de sa naissance ».
Les "films transparents, utilisés par Evi Keller, constituant une substance quasi invisible et immatérielle, jouent un rôle important dans la transmutation de ses œuvres par la lumière en matières changeantes, leur donnant vie par réflexion, réfraction, absorption et transmission, permettant une infinité de regards et d’œuvres possibles dépendant de la lumière et de la position du spectateur".
Représentée par la Galerie Jeanne Bucher Jaeger, elle expose ses œuvres en Europe (France, Espagne, Belgique) et en Asie (Emirats Arabes Unis, E.A.U.)
Lauréate 100 Femmes de Culture (2023), elle a été distinguée par le Premier Prix Carta Bianca (2023) et le Prix Transfuge de l’artiste étranger (2025).
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CITATIONS
« À l’instar de la déesse Perséphone, fille de Déméter, qui devait traverser les ténèbres pour renaître à la lumière du printemps, Evi Keller renoue avec la mémoire enfouie des matériaux pour mener son oeuvre vers la lumière. Matière-Lumière (…) se déploie sous différents médiums : sculptures peintures, photographies, vidéos, sons et performances. Telle une alchimiste, l’artiste transmute et sublime une matière vibrante et y grave le spirituel : une relation incarnée, immédiate se crée alors avec son oeuvre qui nous entoure comme une peau vivante. Dès lors sa création, lieu même d’apparitions épiphaniques, ouvre à une dimension « autre » et nous relie à un « cosmos vivant », pour reprendre l’expression de l’anthropologue Edgar Morin. Son geste met en jeu de manière subtile le corps et l’esprit en résonance avec un monde en mouvement perpétuel. (…) »
« Lumière fossilisée, Mémoire fossilisée »
Art Interview, mars 2021, par Fanny Revault, extrait
Texte intégral : https://artinterview.com/interviews/evi-keller/
« … La première fois qu’il me fut donné d’entrer dans l’atelier d’Evi Keller, j’eus le sentiment très troublant d’être en présence d’un morceau de mémoire fossilisée, quasi préhistorique, tout en considérant une oeuvre extrêmement contemporaine.
Matière-Lumière, titre unique que donne l’artiste à son oeuvre, sont de ces œuvres rares, douloureusement belles, qui font surgir un monde avant toute considération esthétique et formelle.
Elles bousculent nos clivages théoriques et nos partages historiques. En leur présence, nous ne demandons pas : « Est-ce beau ? » « Est-ce nouveau ? », mais plutôt « où sommes-nous ?
Quand sommes-nous ? » Il y a ici quelque chose qui malmène nos habitudes esthétiques et notre confort de spectateur.
L’oeuvre d’Evi Keller déploie une matière riche en infimes nuances lumineuses. Elle ne raconte à proprement parler rien. Elle se présente à nous avant toute histoire et nous reconduit au cœur des éléments, au chaos désordonné et profus qui court sous les lignes stables de la création.
Le monde immense murmure à notre oreille …»
Extraits du texte d’Olivier Schefer :
Texte intégral : http://evikeller.com/evi-keller-ou-l-art-des-origines/
« Cette obscure clarté… Evi Keller et Boris Zaborov
« Quand la lumière et l’ombre s’uniront de nouveau
Pour engendrer la vraie clarté »
Novalis
« Encore une fois : accord entre ces personnages de Boris Zaborov pris dans la luminosité sourde et brumeuse de leurs fonds, revenants têtus arrachés à des mondes lointains et perdus, et le souffle magnétique de l’univers d’Evi Keller, qui aspire les spectateurs vers les mondes où habitent les peuples de l’Esprit. Ces œuvres cosmiques sont autant de multiples facettes d’une vaste entreprise, qu’on pressent infinie dans l’étendue de ses manifestations et l’amplitude de ses visées : Matière-Lumière… Qui apparaît ici sous forme tantôt d’icônes dépourvues de représentations où prédomine le bleu, forgé de feu, tantôt de photographies incarnant chacune ce passage de l’autre côté du miroir (Towards the Light – Silent Transformations, tel est le titre donné à l’ensemble des œuvres photographiques et à la vidéo dont elles sont les empreintes et les écritures premières).
Et lorsque le visiteur quitte la Maison Caillebotte et qu’il emprunte le chemin du retour, cet accord, qui ne cesse de résonner en lui, se fait mélodie. Non point un de ces airs fugitifs qui vous traverse l’esprit avant de s’évaporer – mais une harmonie solennelle et aérienne tout ensemble...
C’est l’instant d’un chant, sans partition, sans notation extérieure, destinées à conjurer l’oubli de la mélodie. Aussi est-ce en ceci encore que les œuvres d’Evi Keller et de Boris Zaborov se rencontrent au-delà de la simple présence simultanée dans un même lieu : toutes deux sont intimement liées à la préservation et à la transmission d’une mémoire. Toutes deux, et l’expression est à prendre dans la pleine force de l’acception, sont des œuvres de mémoire, à la différence près que, chez Evi Keller, cette mémoire s’élève jusqu’aux vestiges de la Création, au cœur de l’infini.
Corps et Esprit
[…]
Aussi peut-on parler, chez Evi Keller, d’une véritable révolution dans l’ordre de la peinture, en tant que mode d’expression artistique. La figuration, même si elle est confrontée au travail de la dissolution, persiste chez Boris Zaborov, et elle est voulue par le geste du peintre. Chez Evi Keller, c’est la dissolution de la matière par la lumière qui, créant permet de faire apparaître une pseudo-figuration involontaire, l’artiste n’étant ainsi que la main de la lumière. On assiste de la sorte à des apparitions, on voit se matérialiser, sous nos yeux, des silhouettes – les silhouettes des esprits de la puissance lumineuse. Cette propriété étonnante, caractéristique de cette substance, n’est pas sans évoquer celle des matrices stellaires, dont certaines images cosmologiques rappellent les pseudo-figures des œuvres d’Evi Keller. Il est particulièrement significatif qu’un des éléments essentiels des « membranes » Matière-Lumière, « membranes » qui constituent dans l’oeuvre d’Evi Keller la toile traditionnelle utilisée par les peintres, soit issu du vivant crée par la photosynthèse et fossilisé dans le cœur de la terre. L’artiste aime à dire qu’il s’agit, en quelque sorte, de la « mémoire d’un soleil enseveli se (ré)incarnant dans une oeuvre d’art ».
[…]
De l’atmosphère, cette sphère gazeuse enveloppant les étoiles et planètes, s’exhale aussi des œuvres d’Evi Keller, dont certaines semblent devoir être perçues non seulement par l’œil, mais aussi par l’ensemble organique, respiratoire, vital, du spectateur. Ainsi, ce bleu cosmique, ce bleu du vaste ciel stellaire, si pur qu’on se croirait au sommet des plus hautes montagnes. Là-haut, sur ces fragments de ciel, une vascularisation de blanc étend les ramifications de ses mailles.
Comme cette flore de veines et de vaisseaux qui irriguent nos organes. Et dont le précieux liquide transporte l’oxygène. D’air, mais également d’eau, voici la composition de notre atmosphère. Et l’eau chez Evi Keller, témoin la vidéo de Towards the Light, avec ce phénomène de fonte de la glace que l’image et son mouvement irrépressible ont doué de vie, est, aux côtés du feu, un des deux éléments primordiaux de Matière-Lumière. Nous sommes aux sources du mystère de la vie, en présence de ces fluides – l’aérien, l’aquatique – dont la combinaison assure l’existence de ce qui se meut, sent et pense.
Mémoire et Lumière
[…]
Ce qui, chez Boris Zaborov, apparaît comme le commencement d’un processus atteint chez Evi Keller son stade ultime. Matière-Lumière est un prodigieux monument – au sens ancien du terme.
Un monument de lumière à la mémoire de la lumière.
Mémoire qui ne répond plus à nos temporalités coutumières – qui n’est plus seulement celle du passé, mais aussi du présent, et de l’avenir. Car tel est le temps de la lumière : éternel. Elle brille maintenant comme elle brillait aux commencements du monde, comme elle brillera lorsque le périssable vaisseau de notre globe sera une sphère froide et morte. C’est cela sans doute que l’on déchiffre sur les fêlures de la surface gelée des photographies et de la vidéo, sur toutes ces formes qui, en nous, suscitent l’impression de se trouver face à des signes. C’est cela surtout dont témoignent chacune des œuvres, icônes, parchemins, tentures : elles sont des incarnations de l’éclat, de la luminescence. Considérez seulement ces œuvres qui semblent livrées aux jeux des flammes et des brunissements et des rougeoiements d’incandescence.
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S’agit-il d’un « art sacré », y a-t-il une valeur mystique dans les œuvres de Boris Zaborov et d’Evi Keller ? Laissons la question en germe et contentons-nous ici d’attirer l’attention sur le caractère spectral de leurs œuvres. Il semble qu’il y règne une véritable vie des esprits. Une forme d’immortalité de l’âme ?
Il y a un peu d’Eugène Carrière chez Boris Zaborov. Toujours est-il que, spectres ou corps humains, c’est une peinture aussi variée que peuvent l’être les vieilles photos dénichées par le peintre et qui lui servent de « modèles ». On n’est pas seul non plus chez Evi Keller. Dans la vibration au fond du bleu, là où la Création recommence à chaque instant, tout un peuple foisonnant, mouvant, prend vie et s’anime, cellules et veines naissent dans la chair même de la couleur. « Levez les yeux au ciel, dit Dieu à Abram (Genèse, XIV, 5), et comptez les étoiles, si vous pouvez. C’est ainsi, ajouta-t-il, que se multipliera votre race. » Tel est l’émerveillement qu’on ressent face aux « matières-lumière » d’Evi Keller : toutes ces lumières, toutes ces illuminations, telles les étoiles d’Abram, elles sont aussi de notre race, de notre famille.
D’où cette sensation d’être accueilli – convié, doucement, à entrer dans les œuvres. Regardez-les bien, regardez bien ces bordures si fréquentes : ne dirions-nous pas qu’elles délimitent, tel un seuil entre intimité et immensité, l’espace d’une autre dimension, où le bleu, être vivant, devient couleur de l’Esprit qui s’incarne ? Car la lumière — cette obscure clarté qui ouvre une nouvelle voie aux multiples reflets pour jaillir des fonds bleus – n’est-elle pas la forme visible et sensible de l’invisible ? La forme la plus perceptible de l’imperceptible ? C’est l’Esprit qui habite les œuvres d’Evi Keller. »
Damien Aubel
BIOGRAPHIE
« Evi Keller, artiste plasticienne allemande est née en 1968, à Bad Kissingen. Elle vit et travaille à Paris. De 1989 à 1993 elle étudie l’histoire de l’art à l’Université Louis-et-Maximilien ainsi que la photographie et le graphisme à l’Académie de la Photographie de Munich en Allemagne.
Sa démarche artistique interroge le principe cosmique de la transformation de la matière par la lumière. Dans l’ensemble de son oeuvre sculpturale, picturale, photographique, sonore et performative, l’artiste n’a cessé de se consacrer à ce processus de transformation, réunissant sa complexité sous le terme de Matière-Lumière.
Matière-Lumière est le seul titre qu’Evi Keller donne à toutes ses créations des 20 dernières années.
Que toute vie sur terre soit imprégnée de l’énergie solaire, a inspiré à l’artiste une vision qui unit la terre et le soleil et les fait évoluer dans un perpétuel devenir, dans le temps. Il était essentiel pour elle de puiser dans cette conscience et de trouver une nouvelle forme artistique pour matérialiser le soleil et son interaction constante avec nous, et finalement, au-delà du symbole du soleil, d’incarner la lumière dans ses dimensions physiques et spirituelles. Par ses créations, l’artiste souhaite matérialiser cette lumière, la préserver, l’amplifier et surtout transmettre cette force cosmique, l’énergie du feu céleste. Matière-Lumière incarne le cheminement d’une prise de conscience de la puissance de la lumière, non pas de la lumière extérieure, mais de la révolution d’une lumière intérieure dont le soleil est le miroir, pour s’enraciner dans une existence cosmique et devenir co-créateur d’un processus universel. » dit l’artiste.
Dans la création d’Evi Keller, le principe des quatre éléments, feu, eau, terre, air, est omniprésent. L’artiste associe entre autres des pigments, des minéraux, végétaux, de la cendre, de l’encre, du vernis sur de fines couches de films transparents qu’elle superpose, dessine, peint, grave, gratte, efface, sculpte et quelques fois les brûle, les expose aux rayons du soleil, à la pluie, au vent ou encore les recouvre de terre, dans un cycle dont l’espace-temps, propre à chaque oeuvre, peut s’étaler sur de nombreux mois et années avant sa mise au monde. Selon l’artiste, « c’est l’oeuvre qui in fine décide du temps de sa naissance ».
Les films transparents, utilisés par Evi Keller, constituant une substance quasi invisible et immatérielle, jouent un rôle important dans la transmutation de ses œuvres par la lumière en matières changeantes, leur donnant vie par réflexion, réfraction, absorption et transmission, permettant une infinité de regards et d’œuvres possibles dépendant de la lumière et de la position du spectateur.
« J’ai souvent l’impression que c’est la dimension mystique de l’astre solaire qui m’a guidée vers l’énergie fossile, soleil enseveli, dont sont issus les films plastiques, matériaux essentiels de ma création. Ces films sont porteurs de la mémoire de la vie. Issus du carbone organique, recyclé depuis des centaines de millions d’années au plus profond de la terre, ils constituent un lien crucial entre le vivant et les atomes créés dans le cœur des étoiles. Cette mémoire, une lumière fossilisée, et ce lien ciel-terre habitent mes œuvres, les rendent intemporelles et vivantes…. La substance des films plastiques, matière organique-synthétique, est réanimée et transformée dans le processus de création, acte réparateur qui anime un cycle de guérison, semblable à la photosynthèse donnant la vie. (…) » (Evi Keller, ARTE TV, 5 mars 2023, Le soleil : l’astre dans les arts, extrait d’un interview).
En 2023, Evi Keller a remporté le Premier Prix Carta Bianca, s’engageant par son Œuvre Matière-Lumière dans un voyage au-delà du monde de l’Art, accompagnant des femmes éprouvées par le cancer dans leur processus de guérison. Elle fut également lauréate du Prix 100 Femmes de Culture et réalisa, cette même année, la scénographie de l’Opéra Didon et Enée, de Purcell, en collaboration avec la chorégraphe Blanca Li et Les Arts Florissants, dirigés par William Christie. (Représentations au Teatros del Canal, Madrid, au Théâtre Impérial – Opéra de Compiègne, à l’Opéra Royal de Versailles et au Grand Théatre du Liceu de Barcelona). Dans le cadre de la Saison d’Art 2022, le Domaine de Chaumont-sur-Loire, Centre d’Arts et de Nature exposa l’une de ses œuvres vidéo majeures, [Towards the Light - Silent Transformations], acquise à la galerie par la Maison Européenne de la photographie en 2015, ainsi qu’une création monumentale Matière-Lumière.
En 2024, la Galerie Jeanne Bucher Jaeger présente sa troisième exposition personnelle, Origines (septembre 2024 - février 2025). En 2025, Evi Keller reçoit le Prix Transfuge de l’artiste étranger. Du 17 mai au 31 août 2025, elle est présentée à l’Orangerie de la Maison Caillebotte, à Yerres. »
La Maison Caillebotte
Le site impressionniste le plus proche de Paris
Le Casin (La Maison de la famille Caillebotte)
« Entre 1860 et 1879, cette maison et son parc furent la propriété de la famille Caillebotte. C’est là que Gustave Caillebotte pratiqua son art et réalisa plus de 80 toiles. La visite de la maison remeublée comme à l’époque du peintre grâce aux dons des « Amis de la Propriété Caillebotte » et aux collections du Mobilier National, plonge le visiteur dans l’esprit d’une maison de villégiature de la fin du XIXe siècle et permet de découvrir la vie de sa famille et leurs passions.
Véritable témoignage de l’époque de la Restauration, unique en Île-de-France, les visiteurs pourront ainsi découvrir la salle à manger et le salon, la salle de billard attenante, entièrement redécorés.
La chambre familiale, point phare de la visite, a retrouvé son mobilier d’origine, premier empire réalisé par Martin Guillaume Biennais. L’atelier de l’artiste est évoqué ou régulièrement aménagé en salle d’exposition, pour des expositions temporaires.
Enfin, dans les salles muséales, on suivra l’histoire de la famille et de la propriété, considérée désormais comme un des hauts lieux de l’impressionnisme de notre pays. »
Parc et fabriques
« Le centre d’art et d’exposition est discrètement décoré avec des parements colorés comme la fausse brique. Cet espace dédié aux artistes depuis 2008 accueille chaque année des expositions d’envergure internationale. »
L’Orangerie
« De style néo-classique, elle servait à l’hivernage des orangers d’ornement qui figurent sur plusieurs tableaux de Gustave Caillebotte et accueille désormais des expositions temporaires. »
La Volière
« Elle est installée en 1860 par Martial Caillebotte père, et abritait les oiseaux recherchés pour leurs chants exceptionnels et leurs plumages rares. »
Le Chalet Suisse
« Ce chalet de montagne prolonge les bâtiments de la Ferme Ornée et habille ce qui était la laiterie. Sa décoration est due à Martial Caillebotte, père de Gustave. On y retrouve aujourd’hui le restaurant et un salon de thé. »
La Chapelle
« Consacrée sous le nom Notre-Dame du Lierre en 1864, la chapelle fut édifiée par Martial Caillebotte père, pour son fils curé, Alfred. Son architecture reprend des éléments de style roman et néogothique. Son décor intérieur a inspiré celui de la chapelle Sainte-Anne de l’église Saint-Georges de la Villette à Paris. »
Le Kiosque et la Glacière
« Le kiosque oriental est un pavillon belvédère dominant le paysage. Il présente des ornements en bois imitant le bambou, et des vitraux ayant pour motif des griffons rappelant le Mont Griffon, point culminant de la région. Surplombée par le Kiosque, la Glacière, d’une profondeur de 7m, permettait de disposer de glace pour conserver les aliments. La porte d’accès est encadrée par un enrochement de meulière en forme de grotte. On y pénètre sur une passerelle qui amène le visiteur en son coeur. »
La Chaumière
« Cette petite maison, de style normand et appareillée de petite meulière servait et sert encore au rangement des outils. »
Le Potager
« Passionné d’horticulture, Caillebotte peignit souvent le potager. D’une superficie de 1700m2, on y retrouve la serre d’origine et le moteur du puisard. Il est aujourd’hui entretenu comme au temps du peintre, par l’association de bénévoles Potager Caillebotte. »
Le banc couvert japonais : « Koshikake Machiai »
« Introduit en France lors de l’exposition universelle de 1867, le banc couvert représentait une étape de la cérémonie du thé. Il est décrit dans les parcs comme un temps de repos pour le voyageur qui peut s’adonner à la contemplation. »
« Un seul embarcadère a été conservé. Location de barques et canoës pour retrouver les paysages des bords de l’Yerres, chers à Caillebotte. »
Damien Aubel, Olivier Kaeppelin et Pauline Lisowski, « Evi Keller. Matière – Lumière ». Illustria – Librairie des musées, Maison Caillebotte, 2025. 245 x 290 mm. 54 illustrations en couleur.
A la Maison Caillebotte
8, rue de Concy. 91330 Yerres.
Ouvert tous les jours (sauf le lundi) de 14h à 18h30
Visuels :
Evi Keller, 2025, Paris © G.R., Courtesy Jeanne Bucher Jaeger Paris-Lisbonne
Tableaux et vues des salles d'expositions
© Evi Keller, Courtesy Maison Caillebotte
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