Citations

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lundi 13 février 2023

Thomas Brasch (1945-2001)

Thomas Brasch (1945-2001) était un écrivain, poète, scénariste, réalisateur, dramaturge et traducteur juif allemand nés de parents exilés en Angleterre. En 1947, la famille communiste rejoint la RDA (République démocratique allemande). 
Arte diffusera le 13 février 2023 à 23 h 05 « Thomas le dissident » (Lieber Thomas) de Andreas Kleinert avec Albrecht Schuch (Thomas Brasch), Jella Haase, Ioana Iacob, Jörg Schüttauf, Anja Schneider.

Raymond Aron (1905-1983) 
« ENS : L'école de l’engagement à Paris » par Antoine de Gaudemar et Mathilde Damoisel
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation 

« Révolutionner les formes me paraît un acte plus politique que la déclaration selon laquelle les pauvres doivent aller mieux. Une certaine sorte d’art politique ne m’a en vérité jamais intéressé », a dit Thomas Brasch. 

Thomas Brasch (1945-2001) était un écrivain, poète, scénariste, réalisateur - Les Anges de fer (Engel aus Eisen1981), Le Passager-Welcome to Germany (Der Passagier. Welcome to Germany, 1988)  -, dramaturge - Sie geht, sie geht nicht (1970), Rotter (1977) - et traducteur - Pièces d'Anton Tchekov (1985) - juif allemand nés de parents exilés en Angleterre. 

En 1947, la famille communiste rejoint la RDA (République démocratique allemande). Le père, Horst Brasch (1922-1989) entre au ministère de la Culture de la RDA. La mère est journaliste.

En 1964, Thomas Brasch a étudié le journalisme.

Dès 1966, il a travaillé au théâtre Volksbühne Berlin et étudié la dramaturgie à l'Ecole de cinéma Babelsberg ensuite. 

En 1968, il a protesté contre l'invasion de la Tchécoslovaquie, et est marginalisé ainsi que détenu pour « agitation anti-étatique ». 

En 1971, après avoir travaillé dans une usine berlinoise, il est recruté par les Archives Brecht, et devient écrivain. 

En 1976, après avoir protesté contre l'expatriation de Wolf Biermann, il se réfugie en Allemagne de l'Ouest.

Son "œuvre entremêle obstinément l’intime, le social et le politique."

Brasch a eu comme compagne l'actrice Katharina Thalbach.

En octobre 2022, Florence Baillet, Professeure en littérature et théâtre germanophones à l’Université Sorbonne Nouvelle, et Bernard Banoun, Professeur de littérature allemande à Sorbonne Université, ont organisé le colloque international "Thomas Brasch. A la croisée des arts, entre l’Est et l’Ouest".

« Brasch - Le désir et la peur »
Arte diffusa le 2 novembre 2021 « Brasch - Le désir et la peur » (Brasch - Das Wünschen und das Fürchten) de Christoph Rüter. « Journal vidéo personnel, entretiens filmés et archives de ses pièces esquissent un portrait mosaïque de l'écrivain, poète et cinéaste allemand Thomas Brasch, disparu il y a vingt ans. »

"Pourquoi écris-tu ?", demande Christoph Rüter à Thomas Brasch. "C'est une question trop intime", répond ce dernier face caméra, avant de lâcher qu’il aimerait agréger autour de sa plume une communauté mue par les mêmes désirs et angoisses, pour "oublier qu'on naît et meurt seul". 

« L'écrivain, poète et cinéaste allemand, peu connu en France mais estimé pour sa plume subversive et critique, souffrira profondément de son déracinement ». 

« Son premier recueil de nouvelles, "Les fils meurent avant les pères", publié après son départ de RDA pour échapper à la censure, connaît un grand succès en Allemagne de l’Ouest. »

« Son œuvre majeure, "Brunke, "non traduite, écrite en six ans après la réunification, contient au premier jet 14 000 feuillets manuscrits de prose, notes et documentation, condensés en 4 000 pages et publiés en huit volumes ». 

« Également réalisateur et metteur en scène (il a beaucoup adapté Tchekhov), Brasch fait partie de la sélection officielle cannoise en 1981 avec son film le plus connu, "Les anges de fer".

« À la fin des années 1980, le documentariste Christoph Rüter, alors conseiller à la mise en scène dans un théâtre de Berlin-Ouest, se lie d’amitié avec Thomas Brasch et le filme durant les vingt années qui suivent ». 

« La masse d'archives, augmentée du propre journal vidéo de Brasch et d'extraits de ses pièces, le tout bercé par la trompette de Miles Davis," "constitue la matière de ce voyage, tissé de fragments, dans la psyché de l'artiste rongé par le doute et la souffrance, et hanté par la nécessité de transmettre et d’interroger la mémoire de la Shoah ». 

« Pourtant critique de l'exercice documentaire de Christoph Rüter, Brasch, en chef d'orchestre compulsif, dirige son entreprise, soulignant les passages les plus saillants de leurs entretiens. »

« Disparu il y a vingt ans, l'artiste lègue une œuvre amère sur l’état du monde, mais non dénuée d’espoir de le transformer, ce que Brasch appelait les "potentialités politiques" de son travail. »

« Thomas le dissident »
Arte diffusa le 13 février 2023 à 23 h 05 « Thomas le dissident » (Lieber Thomas) de Andreas Kleinert avec Albrecht Schuch (Thomas Brasch), Jella Haase, Ioana Iacob, Jörg Schüttauf, Anja Schneider.

« La vie de l’écrivain, poète et cinéaste allemand Thomas Brasch, étudiant rebelle en RDA puis auteur reconnu en RFA, resté fidèle à son caractère révolutionnaire. Un biopic dense signé Andreas Kleinert. »

« Fils d’émigrés juifs autrichiens communistes et né en Angleterre en 1945, Thomas Brasch grandit en RDA dans une famille acquise au SED, le Parti socialiste unifié d’Allemagne de l’Est – son père sera vice-ministre de la Culture de 1966 à 1969. »

« D’obédience marxiste-libertaire, cet étudiant en journalisme puis en cinéma s’attire les foudres des dirigeants est-allemands pour ses critiques virulentes à l’égard de personnalités de l’université Karl-Marx de Leipzig. 

« Opposé à l’intervention soviétique à Prague, en 1968, il est arrêté pour avoir distribué des tracts avec ses camarades d’études. » 

« Charismatique, frivole, voire arrogant, Thomas s’éprend de Sanda, puis de la comédienne Katharina Thalbach pour laquelle il écrit une pièce de théâtre à succès : Lovely Rita. 

« Face à la censure du ministère de la Culture dont il fait l’objet, l’écrivain passe en RFA, où il sort en 1977 un recueil de nouvelles, Les fils meurent avant les pères. Incapable d’achever son unique roman, il publiera, de l’autre côté du Mur, de nombreuses œuvres de poésie et de théâtre. En 1981, son film Les anges de fer, présenté au Festival de Cannes, obtient un succès critique. »

"Ce que j’ai, je ne veux le perdre, mais là où je suis, je ne veux pas rester, mais ceux que j’aime, je ne veux pas les quitter, mais ceux que je connais, je ne veux plus les voir, mais là où je vis, je ne veux pas mourir, mais là où je meurs, je ne veux pas aller : je veux rester là où je n’ai jamais été." C’est sur ces vers d’un poème issu du recueil Belles sont les rimes Les rimes te mentent que s’ouvre Thomas le dissident. » 

« Chaque segment de cette phrase chapitre en sept parties le parcours du poète allemand Thomas Brasch, revisité par Andreas Kleinert ». 

« Remontant le fil de l’histoire allemande durant la guerre froide, du printemps de Prague à la chute du Mur, le cinéaste brosse, dans une mise en scène stylisée en noir et blanc, le portrait d’un artiste atypique, provocateur et iconoclaste, dont la raison vacille peu à peu. »

« En écho, il esquisse une autre image de l’Allemagne de l’Est, qui abrita aussi en son sein une jeunesse pleine de vie et d’idéalisme malgré l’étau autoritaire. »


« Brasch - Le désir et la peur » de Christoph Rüter
Allemagne, 2011, 1 h 32 mn
Production : Tag/Traum Filmproduktion, Christoph Rüter Filmproduktion, en association avec la ZDF
Sur Arte le 2 novembre 2021 à 01 h 45
Sur arte.tv du 01/11/2021 au 29/01/2022

« Thomas le dissident » de Andreas Kleinert
Allemagne, 2020, 2 h 24 mn
Scénario : Thomas Wendrich
Production : Zeitsprung Pictures, NDR, BR, WDR, ARTE
Producteurs : Michael Souvignier, Till Derenbach
Image :Johann Feindt
Montage : Gisela Zick
Costumes : Anne-Gret Oehme
Décors de film : Myrna Drews
Chargés de programme : Christian Granderath, Claudia Simionescu, Frank Tönsmann, Andreas Schreitmüller
Son : Andreas Walther
Avec Albrecht Schuch (Thomas Brasch), Jella Haase (Katarina Thalbach), Ioana Iacob (Sanda), Jörg Schüttauf (Horst Brasch), Anja Schneider (Gerda Brasch), Emma Bading (Sylvia), Joel Basman (Klaus), Adrian Julius Tillmann (Vladimir)
Sur Arte le 13 février 2023 à 23 h 05
Sur arte.tv du 13/02/2023 au 14/03/2023
Visuels :
© Zeitsprung Pictures/Wild Bunch Germany/Peter Hartwig
Zeitsprung Pictures / Wild Bunch

Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 27 octobre 2021.

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