
En 1918, le célèbre photographe Franz Xaver Setzer (1886-1939), portraitiste des notables et artistes, la recrute dans son atelier à Vienne (Autriche).
En 1919, Erzsi Landau complète sa formation dans le studio Duhrkoop à Berlin (Allemagne) - Rudolf Dührkoop (1848-1918) a acquis la notoriété pour sa technique, ses portraits, son style pictorialiste. Erzsi Landau apprend à utiliser au mieux la lumière

De retour à Budapest, elle ouvre son premier studio, et noue une amitié avec László Moholy-Nagy (1895-1946), peintre, enseignant en 1923 au Bauhaus, photographe et théoricien de la photographie. Elle le photographie, et fréquente les milieux d'avant-garde artistiques.
En 1923, elle fuit la Hongrie sous le régime antisémite de l'amiral Miklós Horthy pour Paris où elle crée le « Studio Landau ».
Elle est influencée par le pictorialisme, Alfred Stieglitz (1864-1946) , photographe et marchand d'art américain, et Edward Steichen (1879-1973), peintre et photographe américain. Elle opte pour le prénom Ergy.
En 1925, elle rencontre Moholy-Nagy à Paris, et obtient la naturalisation française.


Ergy Landau rencontre Raymond Grosset (1911-2000) à qui elle présente les jeunes photographes originaires d'Europe centrale, notamment de Hongrie. Ses photographies sont publiées par Arts et Médecine, Jazz, Lilliput et Paris Magazine. Cette artiste crée aussi pour des annonceurs publicitaires.
En 1933, avec Charles Rado, émigré Juif hongrois ayant travaillé plusieurs années au service photo de l’éditeur berlinois Ullstein, Émile Savitry, Ylla et Brassaï, Ergy Landau co-fonde Rapho, première agence de photojournalisme en France.

Elle est acquiert une notoriété pour ses portraits réalisés à Budapest, Berlin, Vienne et Paris, ainsi que pour « ses magnifiques nus qui témoignent d’une sensibilité particulière pour la représentation du corps féminin ». Elle photographie le sculpteur Bourdelle, les écrivains Thomas Mann et Paul Valéry.

Ergy Landau participe à l'Exposition Internationale de la photographie contemporaine accueillie au Musée des Arts décoratifs.
Sous l'Occupation, elle refuse de porter l'étoile jaune marquant les Juifs, et survit difficilement. En 1942, elle parvient à publier un ouvrage où elle explique la méthodologie pour photographier les enfants.

En 1954, avec notamment le journaliste et essayiste Pierre Gascar, Ergy Landau se rend en Chine, afin d’y réaliser des reportages photographiques sur la vie quotidienne, les acrobates du cirque ou le bazar à Shanghai, dans ce vaste pays. Certaines de ses photographies sont réunies et publiées en 1955 sous le titre « Aujourd’hui la Chine ».

En 1957, les éditions Calmann-Lévy publient Horoldamba, le petit mongol, livre au texte d'Yves Bonnieux, et aux photos d'Ergy Landau.

Ergy Landau participe aux grandes expositions des années 1950, et décède en 1967.
Elle est une des photographes mises à l'honneur dans l'exposition Qui a peur des femmes photographes ? 1839 à 1945 présentée en deux parties chronologiques au musée de l'Orangerie et au musée d'Orsay. Dans les années 1920, Ergy Landau "donne une leçon esthétique avec ce cliché sensuel, provoquant, d'un modèle nu, allongé sur le ventre, dont le creux des épaules arquées dessine un triangle suggestif annonçant la naissance des fesses".
Du 5 novembre au 18 décembre 2015
A la galerie Christian Deydier
30, rue de Seine – 75006 Paris
Tél. : 01 40 20 97 34
Du mardi au samedi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h 30
Articles sur ce blog concernant :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire